YESTERDAY'S NEWS |48
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Innocence is gone and what was right is wrong. Ma bouche pâteuse a le goût de la mort à force de m’être mordu l’intérieur des joues, de rage et de peine. J’ai su que c’était lui quand mon regard a croisé le sien. C’était comme si j’regardais mon reflet dans un miroir. La même foutue couleur. La même foutue forme. Ses douces prunelles que je rêvais de revoir un jour, mais qui ne font que me dégoûter maintenant. Je respire avec difficulté. J’ai l’impression qu’on vient de m’arracher le cœur, qu’on m’a enlevé une partie de moi-même. Je manque d’air. Je. FUCK. Foutue. Vie. De. Merde. Putains de mensonges. Des larmes de rage et de désespoir baignent mes joues et, je cogne, je cogne, frénétiquement sur le volant d’ma voiture. Je cogne. Comme si ça allait tout arranger. Mes mains tremblantes finissent par ouvrir la portière de la voiture pour m’enfoncer dans la noirceur de la nuit, le vent froid me mordant la peau. J’empoigne la pelle et traverse le stationnement vers l’endroit où je sais le grillage fragilisé par le temps.
Le zoo était mon endroit favori sur terre. Ouais… c’était. Je massacre littéralement le grillage et je siffle entre mes dents serrées en voyant le sang couler de ma main gauche. Je traverse cette nouvelle brèche et m’enfonce dans les ténèbres où je sais que je trouverai les plus beaux, mais également les plus douloureux des souvenirs. Ceux de mon père. Celui qui est mort… non pas cet inconnu. ‘Cause innocence is gone and what was right is wrong. Je retrouve rapidement l’endroit où j’avais enterré la boîte à souvenir. Il est temps de déterrer les morts. La pelle s’enfonce dans la terre encore et encore, la sueur perlant sur mon front.
Le zoo était mon endroit favori sur terre. Ouais… c’était. Je massacre littéralement le grillage et je siffle entre mes dents serrées en voyant le sang couler de ma main gauche. Je traverse cette nouvelle brèche et m’enfonce dans les ténèbres où je sais que je trouverai les plus beaux, mais également les plus douloureux des souvenirs. Ceux de mon père. Celui qui est mort… non pas cet inconnu. ‘Cause innocence is gone and what was right is wrong. Je retrouve rapidement l’endroit où j’avais enterré la boîte à souvenir. Il est temps de déterrer les morts. La pelle s’enfonce dans la terre encore et encore, la sueur perlant sur mon front.
- InvitéInvité
Je ne réfléchis pas trop en prenant ma décision. Sur un coup de tête, je m'élance, m'envolant de mes propres ailes vers un soleil qui luit dangereusement.
Je ne sais jamais vraiment ce que je fais. Ça me rend dingue, tant d'incertitude, tant de confusion ... Mais la faim ne se contrôle pas. L'impulsion non plus. Habitué à tout contrôler depuis un plus jeune âge, me voilà entièrement à la merci des appels de mon corps ... Une situation qui ne me plait pas particulièrement, mais face à laquelle je reste sans réelle autorité. Le corps a ses raisons que la raison ignore. En l'occurence, sa raison est de m'emmener ici. À vrai dire, j'étais sorti courir pour me vider la tête ... Mais ce qui devait être un petit jogging inoffensif s'était progressivement métamorphosé en ce que certains qualifieraient peut être de demi-marathon, et voilà que je me retrouve en face du zoo. Ce n'était pas prévu. Pourtant, ce n'est pas la première fois.
Avec ou sans barreaux, l'histoire est la même. Prisonniers d'une geôle aux limites bien définies, nous tournons en rond sans jamais pouvoir réellement planter nos dents dans l'écorce délicate de la vie. Ces animaux me comprennent, sans le savoir. Moi je le sais. Alors, je fais ce que je fais toujours, lorsque j'ai besoin de retrouver mes idées. Je me confie à eux. Je parle un peux aux giraffes, aux zèbres ou aux alpacas. Je sais bien qu'ils ne m'entendent pas, que je parle dans le vide, que personne ne me répondra. Ce n'est pas grave : je sais aussi que leur véritable interlocuteur, c'est moi.
Je m'approche de l'enclos des gorilles, n'ayant pas encore eu l'occasion de leur conter toutes mes frasques et déboires, lorsqu'un bruit inattendu me surprend. Me tapissant dans l'ombre, j'attends en silence, alors qu'une blonde élancée s'élance vers ... Une destination inconnue. Une pelle à la main. Un cadavre à déterrer ? Une chasse au trésor ? Suivons la en silence. Découvrons la vérité.
Je ne sais jamais vraiment ce que je fais. Ça me rend dingue, tant d'incertitude, tant de confusion ... Mais la faim ne se contrôle pas. L'impulsion non plus. Habitué à tout contrôler depuis un plus jeune âge, me voilà entièrement à la merci des appels de mon corps ... Une situation qui ne me plait pas particulièrement, mais face à laquelle je reste sans réelle autorité. Le corps a ses raisons que la raison ignore. En l'occurence, sa raison est de m'emmener ici. À vrai dire, j'étais sorti courir pour me vider la tête ... Mais ce qui devait être un petit jogging inoffensif s'était progressivement métamorphosé en ce que certains qualifieraient peut être de demi-marathon, et voilà que je me retrouve en face du zoo. Ce n'était pas prévu. Pourtant, ce n'est pas la première fois.
Les animaux rassurent
avec leur douce férocité.
Ils me rappellent la prison
à laquelle je me retrouve confiné.
avec leur douce férocité.
Ils me rappellent la prison
à laquelle je me retrouve confiné.
Avec ou sans barreaux, l'histoire est la même. Prisonniers d'une geôle aux limites bien définies, nous tournons en rond sans jamais pouvoir réellement planter nos dents dans l'écorce délicate de la vie. Ces animaux me comprennent, sans le savoir. Moi je le sais. Alors, je fais ce que je fais toujours, lorsque j'ai besoin de retrouver mes idées. Je me confie à eux. Je parle un peux aux giraffes, aux zèbres ou aux alpacas. Je sais bien qu'ils ne m'entendent pas, que je parle dans le vide, que personne ne me répondra. Ce n'est pas grave : je sais aussi que leur véritable interlocuteur, c'est moi.
Je m'approche de l'enclos des gorilles, n'ayant pas encore eu l'occasion de leur conter toutes mes frasques et déboires, lorsqu'un bruit inattendu me surprend. Me tapissant dans l'ombre, j'attends en silence, alors qu'une blonde élancée s'élance vers ... Une destination inconnue. Une pelle à la main. Un cadavre à déterrer ? Une chasse au trésor ? Suivons la en silence. Découvrons la vérité.
- InvitéInvité
Les joues rosies par l’effort, mes muscles me crient de ralentir. Au contraire, j’enfonce le métal dans la terre plus brusquement à chaque fois. Parce que j’en ai besoin. Parce que je le peux. C’était notre endroit. C’était nos moments. J’arrive presque à me rappeler le goût exact de la barbe à papa. Il n’était pas souvent à la maison et j’étais toujours excitée comme une puce quand il revenait du… boulot. Je serre les dents et j’sens les larmes m’embrouiller la vue. Il ne passait pas tout ce temps à travailler. Nan… Il avait une seconde famille. Une. Autre. Putain. De. Famille. Puis, j’étais là, moi, à attendre qu’il revienne jusqu’au jour où il n’est jamais revenu… parce qu’il avait foutu le camp. Tout ce temps, j’ai cru qu’il était mort. Un sanglot s’échappe de ma gorge et mes jambes faiblissent sous mon poids. Mes genoux se fracassent sur le sol et, avec eux, mon cœur. J’lance la pelle au bout d’mes bras et j’me recroqueville sur moi-même, la tête entre les genoux. J’ai fait comme si j’en avais rien à foutre, mais j’y arrive plus. J’en peux plus putain… J’arrive plus à garder la tête au-dessus de l’eau. Dans l’énorme trou que je viens de creuser, luit une boîte en métal vieilli par le temps… mon dernier adieu. Un cri s'échappe de ma gorge, cassé... presque sauvage.
- InvitéInvité
Un cri s'échappe de sa gorge, cassé... presque sauvage.
Le cri perce la nuit comme le ferait un animal qu'on égorge.
Il brûle mes tympans et agresse mon coeur de sa douleur lancinante, trop contagieuse pour être ignorée, trop prenante pour être oubliée. Ce cri, il se retrouve à me hanter.
Il ne sait comment réagir
Face à la scène qui s'offre à lui
Sa part méfiante se dit qu'il s'agit sans doute d'un piège
Car il ne devrait pas être ici et qu'il s'agit là d'un appât pour le faire sortir de l'ombre
Sa part de raison affirme que cela ne serait pas logique.
Que choisira-t-il d'écouter ? Ses instincts ou sa raison ?
Je commence à me retourner. Je ferais mieux de m'en aller. Il est tard ... Je ne devrais pas être ici. Mais dès que j'ai le dos tourné, voilà qu'un frisson me parcours l'échine.
Et puis ... Quelque chose brille, aussi.
C'est surtout ça, ce qui m'interpelle. L'appel du métal, l'appel de la lumière. Alors je me rapproche de la jeune femme et du trou qu'elle venait de creuser. Je me rapproche du métal qui m'appelle avec autant d'insistance que le ferait une symphonie de sirènes. Mon regard s'arrête sur la jeune femme. Une gamine. Je lui donne quoi ... 18 ? 19 ? 20 ans ? On va dire 19. Une gamine, quoi. Probablement victime d'un chagrin d'amour. Classique. Mais le métal continue de scintiller, et puis ...
Oh merde, il faut que je l'aide. Je ne sais pas si elle a besoin d'aide, mais il faut que je me propose, tout du moins.
... Tou veux en parler ?
De quoi ?
Ne me le demandez même pas.
Voyons simplement ce que la jeune femme me répondra.
Le cri perce la nuit comme le ferait un animal qu'on égorge.
Il brûle mes tympans et agresse mon coeur de sa douleur lancinante, trop contagieuse pour être ignorée, trop prenante pour être oubliée. Ce cri, il se retrouve à me hanter.
Plus loin, on entend un objet métallique s'écraser contre le sol, ses échos vibrant avec insistance avant de s'étouffer, comme ses sanglots.
Face à la scène qui s'offre à lui
Sa part méfiante se dit qu'il s'agit sans doute d'un piège
Car il ne devrait pas être ici et qu'il s'agit là d'un appât pour le faire sortir de l'ombre
Sa part de raison affirme que cela ne serait pas logique.
Que choisira-t-il d'écouter ? Ses instincts ou sa raison ?
Je commence à me retourner. Je ferais mieux de m'en aller. Il est tard ... Je ne devrais pas être ici. Mais dès que j'ai le dos tourné, voilà qu'un frisson me parcours l'échine.
La ressens-tu ?
C'est la détresse qu'elle sème, présentement.
Ce mal-être qui remonte depuis ses tripes afin de s'enrouler autour des autres
Telles des tentacules
Me voilà pris au piège,
Agrippé par les ventouses visqueuses de sa douleur.
C'est la détresse qu'elle sème, présentement.
Ce mal-être qui remonte depuis ses tripes afin de s'enrouler autour des autres
Telles des tentacules
Me voilà pris au piège,
Agrippé par les ventouses visqueuses de sa douleur.
Et puis ... Quelque chose brille, aussi.
C'est surtout ça, ce qui m'interpelle. L'appel du métal, l'appel de la lumière. Alors je me rapproche de la jeune femme et du trou qu'elle venait de creuser. Je me rapproche du métal qui m'appelle avec autant d'insistance que le ferait une symphonie de sirènes. Mon regard s'arrête sur la jeune femme. Une gamine. Je lui donne quoi ... 18 ? 19 ? 20 ans ? On va dire 19. Une gamine, quoi. Probablement victime d'un chagrin d'amour. Classique. Mais le métal continue de scintiller, et puis ...
Oh merde, il faut que je l'aide. Je ne sais pas si elle a besoin d'aide, mais il faut que je me propose, tout du moins.
De quoi ?
Ne me le demandez même pas.
Voyons simplement ce que la jeune femme me répondra.
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If I lose myself tonight
oscar & dylan
Je… merde. C’est comme si toute la foutue souffrance du monde s’était insinuée dans mes veines, me brulant jusqu’à la moelle. Les sanglots. Trop de sanglots. Mon corps tremble et mes poumons sont en feu. Ce désespoir. Trop de désespoir. Mes dents se serrent pour m’empêcher de hurler. Cette rage. Trop de rage. J’ai envie d’me blesser. Ces mensonges. Trop de mensonges. J’aurais préféré ne pas découvrir la vérité. Trop. Trop. Trop. J’arrive plus à gérer. La douleur de mes genoux me rappelle que j’suis encore en vie. C’est ça, l’enfer? Ça doit être ça. Ça ne peut qu’être ça. Mon père. Le cancer de mon frère. Le Strip Club. Les mains perverses. Ouais. Les doigts dans ma crinière dorée, je tire légèrement dessus. Douce douleur. Ta voix me ramène à la réalité, me faisant sursauter. Les yeux bouffis, le regard perdu, mes prunelles se posent sur toi, l’inconnu, la bouée de sauvetage dans cet océan dont je suis naufragée. La voix cassée, tremblante, les larmes coulent toujours à flot. « J… Désolée, j’croyais être seule. » Je renifle péniblement et me lève maladroitement. J’essuie mes mains sur mes jeans, laissant une trainée de sang au passage. Je tire sur la boîte en métal et son contenu se déverse sur le sol. NON. Non. Non. Non. Les sanglots recommencent en voyant tous ces souvenirs sur le sol. Des photos de papa et moi. Des dessins faits de la main d’une Dylan aux joues potelées. « Putain… »
Made by Neon Demon
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« J… Désolée, j’croyais être seule. »
Tu lui souris, timidement, discrètement, distraitement. Tes lèvres s'étirent, un tant soit peu, assez pour que cela puisse être qualifié de sourire, pas assez pour que cela ne soit flagrant pour autant.
On ne jamais réellement l'est.
Tu justifies fébrilement ta présence par cette phrase faussement philosophique, empourprée de sens que toi-même tu ne parviens pas réellement à déchiffrer.
Une boite glisse entre ses mains. Une boite luit sous les baisers aguicheurs de la lune. Elles attirent mon regard, apaisent mes iris, créent une étincelle dans ces yeux trop sincères pour m'aider à correctement mentir. Deux secondes s'écoulent. Deux secondes qui passent furtivement. Deux secondes qui ne durent qu'un moment.
Un bruit perce le silence, tandis qu'objets en tous genres partent s'étaler contre le sol. La boite s'est vidée. La jeune fille semble dans tous ses états. Et moi ? Je regarde, tout simplement. Tous ces objets, qui n'auraient aucune valeur, aux yeux de l'observateur lambda ... Moi je la vois, toute sa valeur. J'en ai besoin. Alors je feins la sympathie.
Je me penche, cérémonieusement, avant de ramasser les objets, un par un. Je vois un petit anneau métallique, tout inoffensif, tout discret, que je me permets d'empoigner et de garder férocement dans mon poing refermé. Lorsqu'elle aura le regard détourné, je le glisserai dans ma poche, en attendant, je l'aide à finir de remplir la boîte de nouveau.
Tu lui souris, timidement, discrètement, distraitement. Tes lèvres s'étirent, un tant soit peu, assez pour que cela puisse être qualifié de sourire, pas assez pour que cela ne soit flagrant pour autant.
Tu justifies fébrilement ta présence par cette phrase faussement philosophique, empourprée de sens que toi-même tu ne parviens pas réellement à déchiffrer.
Qui est seul, dans cette terre peuplé de gens ?
Il y aura toujours une silhouette dans l'ombre,
Une personne tapie dans la pénombre,
Pour tout épier et profiter de tout moment de faiblesse.
Il y aura toujours une personne, un individu,
Quelqu'un qui sera près, et présent,
Pour te tendre la main dès que tu en auras besoin,
Afin de t'aider à travers tous tes douloureux moments.
Il y aura toujours une silhouette dans l'ombre,
Une personne tapie dans la pénombre,
Pour tout épier et profiter de tout moment de faiblesse.
Il y aura toujours une personne, un individu,
Quelqu'un qui sera près, et présent,
Pour te tendre la main dès que tu en auras besoin,
Afin de t'aider à travers tous tes douloureux moments.
Une boite glisse entre ses mains. Une boite luit sous les baisers aguicheurs de la lune. Elles attirent mon regard, apaisent mes iris, créent une étincelle dans ces yeux trop sincères pour m'aider à correctement mentir. Deux secondes s'écoulent. Deux secondes qui passent furtivement. Deux secondes qui ne durent qu'un moment.
Un bruit perce le silence, tandis qu'objets en tous genres partent s'étaler contre le sol. La boite s'est vidée. La jeune fille semble dans tous ses états. Et moi ? Je regarde, tout simplement. Tous ces objets, qui n'auraient aucune valeur, aux yeux de l'observateur lambda ... Moi je la vois, toute sa valeur. J'en ai besoin. Alors je feins la sympathie.
Attends, ja vais à t'aider.
Je me penche, cérémonieusement, avant de ramasser les objets, un par un. Je vois un petit anneau métallique, tout inoffensif, tout discret, que je me permets d'empoigner et de garder férocement dans mon poing refermé. Lorsqu'elle aura le regard détourné, je le glisserai dans ma poche, en attendant, je l'aide à finir de remplir la boîte de nouveau.
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If I lose myself tonight
oscar & dylan
Je me noie. J’ai du mal à respirer. J’arrive tout simplement pas à garder la tête en dehors de l’eau. Quelle eau? Cet océan d’souffrance. Putain. Ce cyclone incontrôlable qui détruit tout sur son passage. « On ne jamais réellement l’est. » Oui… j’imagine que oui. Or, j’en ai besoin. J’ai besoin d’être seule. Si seulement je pouvais. Les sanglots font trembler mon corps tout entier. J’aimerais tellement que le monde entier tremble, lui aussi, faisant écho à mon cœur en nage. Les seuls souvenirs qu’il me reste de Lui se déversent sur le sol comme de vulgaires objets sans importance. Je panique. J’ai besoin de cet hymne à mon ancienne vie. J’ai envie de tout balancer et les regarder bruler sous mes yeux. Tant de contradictions. Ces sentiments étrangers les uns aux autres qui m’envahissent, me consument. « Attends, je vais à t’aider. » Quoi? Non. Je supporterais pas que quelqu’un touche au cercueil improvisé par la petite Dylan qui a perdu son père. Non. Ça non. Tu commences à ramasser les objets et mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Puis, la panique. Puis, la rage. La foutue rage. « PUTAIN. NON. D é g a g e. Touche pas à mes affaires! » D’ailleurs, qu’est-ce que tu fais là en pleine lui, mh? Les larmes baignent toujours mes joues. Je hurle. Je hurle parce que j’en ai marre. Je hurle parce que je le peux. C’est pas toi. C’est moi… J’arrive plus à gérer. Je te prends des mains ce qui m’appartient et fourre le tout dans la boîte, la mâchoire serrée. T’es gentil mais… « Mêles-toi de tes oignons! » Ces derniers mots sont crachés. Ces derniers mots sont brisés. J’ai plus la force de me battre.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Ça vous avale comme la gueule du loup.
Ça vous engloutit.
Ça vous détruit.
Sur son passage,
Tout s'anéantit.
PUTAIN. NON. D é g a g e. Touche pas à mes affaires!
La stoupeur. Le choc. La sourprise.
Je me redresse subitement face à tant de violence.
Ta voix éreinte mes oreilles et
M ' A G R E S S E.
Quelle tigresse.
Sous les rayons de la lune, deux ombres sont en duel. Elles se cherchent, elles se trouvent, se chamaillent et se bousculent, se choquent et s'entrechoquent. Les ombres se combattent dans le silence de leurs mots, échangeant des regards qu'on ne verra jamais.
En te relevant, tu faufiles l'anneau dans ta poche, conscient de comment les évènements risquent d'évoluer. De la tournure qu'ils menacent de prendre.
Soudainement.
Si rapidement que tout semble avancer à reculons.
Elle enfonce les babioles dans sa boite avec autant de pathos qu'une tragédie Grecque. Elle me dit de me mêler de mes oignons. Quels oignons ?
Ta voix chante, s'harmonisant avec le chant de la nuit.
Mais elle s'en moque.
À ses yeux, tu lui nuis.
Mais elle s'en moque.
À ses yeux, tu lui nuis.
Je ne sais pas vraiment quoi faire, alors je reste à distance. Je la regarde. Je l'observe. Je la dévisage. Elle est étrange.
- InvitéInvité
If I lose myself tonight
oscar & dylan
Je n’ai besoin de la pitié de personne. P E R S O N N E. Je sais que j’ai l’air vulnérable. Je sais que je le suis. Faible. Or, j’ai bien trop d’orgueil pour laisser qui que ce soit m’aider. Même pas toi. L’inconnu du zoo. J’ai besoin de sentir que je contrôle au moins quelque chose dans ma vie. Besoin de me prouver que je peux m’en sortir toute seule. Parce qu’il m’a abandonné, mais ça ne veut pas dire que mon monde doit arrêter de tourner pour ça. J’en donne l’impression. J’en ai l’impression. Mais je ne peux pas m’y résoudre. Nan. Ce serait trop facile de le laisser détruire tout sur son passage. Ce soir, je déterre les morts pour mieux faire mon deuil. Cet homme n’a rien à voir avec mon père. Mon père n’a jamais été aussi mort qu’à partir du jour où je l’ai rencontré dans les rues de L.A. Étrange, non ? « Calmo, calmo. Tout va bien se passer. » Ouais, c’est ça. Qui t’es pour comprendre quoi que ce soit de la situation dans laquelle je suis ? Mon père est un connard. Mon frère a le cancer. Ma mère se tue au travail. TOUT NE VA PAS BIEN SE PASSER. Je ne vais pas bien et tout va très mal. Je serre la boîte contre ma poitrine, les vestiges de mon passé bien rangés à l’intérieur. Je m’y accroche comme si c’était un trésor et, franchement, c’en est presque un à mes yeux. J’déteste qu’on me dise de me calmer. Ça me fou en rogne. Je serre la mâchoire, les yeux bouffis à force d’avoir pleuré et la voix toujours écorchée. Je te regarde avec méfiance alors que tu me dévisages. T’as jamais vu quelqu’un péter les plombs ou quoi ? C’est humain. Non loin, je vois les flashs d’une voiture de police qui approche. Merde. J’sais pas s’ils sont là à cause de mon infraction mais, anyway, je me casse. « Peu importe. Tu ferais mieux d’dégager avant que la police arrive. C’est c’que j’vais faire en tout cas. » Quelqu'un a probablement vu des ombres suspectes. Nous. Je laisse l’endroit tel quel. Le trou béant sol. L’écho pesant de mes cris précédents. Au plaisir de ne plus jamais te revoir.
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