YESTERDAY'S NEWS |48
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DEMETRIA + CASSIOPEIA
Le retour dans le bain, douloureux, difficile, puis peu à peu, on s’y habitue. On s’habitue au manque de vie privée, au fait que descendre récupérer son courrier devient prétexte à se faire photographie. On s’habitue aux sourires faux, aux mises en scène pour contenter les médias, et surtout éviter de les aider à alimenter leur presse à scandale, leur machine à fausses informations, à ragots dédiés à ravir les curieux, à détruire les visés. Trois semaines depuis son retour, et peu à peu, Cassie elle renoue avec cette habitude de devoir tout contrôler, tout réussir, mentir pour se préserver. C’est main dans la main qu’elle est entrée dans ce bar avec Demetria. Rare geste sincère, qui n’a de cesse de surprendre les journaux internationaux. Elles ont pris des routes radicalement opposées, les jumelles. Elles auraient toutes les raisons du monde d’être en concurrence, d’être rivales, et pourtant, elles demeurent âmes sœurs, fidèles l’une à l’autre, dans la réussite comme dans leurs chutes. Demi, ça a été la première à accueillir Cassie lorsqu’elle est sortie de l’avion, à LAX. La première à l’avoir prise dans ses bras et à lui avoir assuré que tout irait bien. Si tu savais, Cassiopeia. Si tu savais combien elle est aussi brisée que toi, désormais. Sa sœur, elle l’a laissée au sommet de son ascension médiatique, en tête d’affiche de sa série, prête à signer un contrat pour devenir égérie, chose dont sa jumelle ne se sentait pas capable alors, incapable de croiser son propre reflet dans un miroir, incapable de se trouver belle, alors qu’au fond, elles sont le miroir l’une de l’autre. Et Cassie, elle a toujours trouvé Demi si belle, si rayonnante. Comme si elle appliquait un filtre sur sa propre personne, sans même s’en rendre compte. Quoi qu’il arrive, c’était les jumelles contre le reste du monde, n’en déplaise aux photographes qui tentent, en vain, d’interpeller un sourire faux, un regard mauvais, inexistant entre les jumelles.
Elles boivent, elles rient, discutent comme si tout allait pour le mieux. Mais Cassiopeia, elle ne peut s’empêcher de lire cette fêlure dans le regard de sa sœur, et elle n’est pas folle : elle sait que tout ça est lié au scandale qui l’a frappée pendant son hospitalisation. Une histoire qu’elle garde sous silence, qu’elle ne commente pas, parce qu’elle se doute que Demetria, elle a besoin de ce silence. De ce répit offert par sa sœur, comme un cadeau de retour, un signe de soutien sans avoir besoin de mots. Parfois, entre elles, un regard suffit. Les verres s'enchaînent entre deux discussions, elles parlent du quotidien, parle de tout, de rien, jusqu'à ce que Cassie annonce qu'il est l'heure. L'heure de rentrer, l'heure de laisser les verres de côté peut-être aussi, parce qu'elle craint de ne pas pouvoir tenir debout jusque son appartement. Et Demetria, encore moins. Depuis quand tient-elle si bien l'alcool ? Le tient-elle seulement bien ? Et Cassiopeia, elle marque un temps d'arrêt avant d'arriver à la porte de sortie du bar, jetant un regard vers sa moitié. Parce qu'elle sait ce qui les attend dehors, et même si elle est revenue depuis quelques semaines déjà, il arrive encore que ce soit dur. Que la pression soit de trop. Qu'on attende trop d'elle, sans qu'elle soit sûre de pouvoir jouer les faux semblants. Mais elle passe la porte, sourit à un photographe, serre un peu plus fort la main de sa soeur dans la sienne alors qu'elle se dirige vers la voiture qu'elles ont appelée, incapables l'une comme l'autre de tenir le volant après l'alcool ingurgité. Et elle a cru qu'elles y arriveraient, Cassiopeia. Jusqu'à ce qu'elle sente la main de sa jumelle qui se dérobe à la sienne.
Elles boivent, elles rient, discutent comme si tout allait pour le mieux. Mais Cassiopeia, elle ne peut s’empêcher de lire cette fêlure dans le regard de sa sœur, et elle n’est pas folle : elle sait que tout ça est lié au scandale qui l’a frappée pendant son hospitalisation. Une histoire qu’elle garde sous silence, qu’elle ne commente pas, parce qu’elle se doute que Demetria, elle a besoin de ce silence. De ce répit offert par sa sœur, comme un cadeau de retour, un signe de soutien sans avoir besoin de mots. Parfois, entre elles, un regard suffit. Les verres s'enchaînent entre deux discussions, elles parlent du quotidien, parle de tout, de rien, jusqu'à ce que Cassie annonce qu'il est l'heure. L'heure de rentrer, l'heure de laisser les verres de côté peut-être aussi, parce qu'elle craint de ne pas pouvoir tenir debout jusque son appartement. Et Demetria, encore moins. Depuis quand tient-elle si bien l'alcool ? Le tient-elle seulement bien ? Et Cassiopeia, elle marque un temps d'arrêt avant d'arriver à la porte de sortie du bar, jetant un regard vers sa moitié. Parce qu'elle sait ce qui les attend dehors, et même si elle est revenue depuis quelques semaines déjà, il arrive encore que ce soit dur. Que la pression soit de trop. Qu'on attende trop d'elle, sans qu'elle soit sûre de pouvoir jouer les faux semblants. Mais elle passe la porte, sourit à un photographe, serre un peu plus fort la main de sa soeur dans la sienne alors qu'elle se dirige vers la voiture qu'elles ont appelée, incapables l'une comme l'autre de tenir le volant après l'alcool ingurgité. Et elle a cru qu'elles y arriveraient, Cassiopeia. Jusqu'à ce qu'elle sente la main de sa jumelle qui se dérobe à la sienne.
©️ MADE BY LOYALS.
@Demetria Carrington
- InvitéInvité
— you know, the world is a very dark place.
— los angeles, à la sortie d'un bar, mars 2018
elle était là, assise à la table de ce bar face à son reflet dans le miroir. face à cassie qui était finalement de retour, visiblement en forme. elle aurait dû se sentir soulagée demi. elle aurait dû être heureuse de tout ça, se dire que tout allait redevenir normal, qu’elles pourraient peut être une nouvelle jouer dans un film ensemble, faire des projets, passer des semaines entières ensemble sans se séparer mais.. elle pouvait pas. pourtant, elle souriait tout le long. des sourires, des rires, du blabla certainement inutile mais qui permettait de cacher au moins un peu le profond mal être dans lequel elle vivait. de cacher les blessures, la peine, le désespoir. d’enfermer à double tours toutes les horribles pensées qu’elle pouvait avoir. de ne plus montrer à personne à quel point elle avait été salit, bafouée. oh, elle se haïssait demetria. elle détestait la personne qu’elle était, la personne que williams avait fait d’elle. elle détestait cette série qui avait pourtant fait sa renommée. elle avait en horreur chaque souvenir venant de là-bas. chaque tournage. chaque scène. chaque détail qui avait précipité sa chute aux enfers. elle ne méritait pas ça. pourtant, elle n’avait quasi rien dit demi. elle avait eu peur pendant longtemps. puis elle avait voulu être forte. être une de ces femmes prenant la parole. elle avait été vaste dans ses propos. avait seulement exposé que williams demandait des faveurs sexuelles sans jamais prononcer à voix haute qu’elle avait été dans ce cas et depuis, c’était l’anarchie. demi la menteuse, demi la colérique, l’instable, impossible à vivre. c’était pas elle ça mais personne ne semblait vouloir l’entendre. et parfois, elle s’estimait chanceuse d’avoir été lâche. de ne jamais avoir parlé des moments à deux. de ce qu’il avait pu lui faire subir entre deux scènes. des avances qui étaient devenus du harcèlement. des gestes déplacés, des attouchements sur son corps et de tout ce qui avait servit à la détruire un peu plus à chaque instant. non, elle était avec sa jumelle et elle faisait bonne figue à cet instant précis. masquant les choses comme elle le faisait depuis des mois. demetria, elle avait toujours été forte pour mettre les choses sous silence, pour ne jamais prendre la parole face à la presse et sûrement qu’elle s’enfermait un peu trop dans ce rôle. alors quand il était l’heure de s’en aller, après avoir ingurgitée plus d’alcool que ce qu’elle aurait dit, elle serait la main de cassie dans la sienne, sûrement un peu trop fort. et c’était à deux qu’elles rejoignaient l’extérieur. la carrington, elle avait toujours eu cette sensation qu’à deux, elles étaient bien plus fortes. plus maintenant. maintenant, elle se sentait constamment seule, peu importait le nombre de personne pouvant l’entourer. et une fois dehors, c’est la même rengaine. les flashs qui crépitent, qui aveuglent. les hurlements, les mêmes mots. cassiopeia, demetria, une photo. regardez par ici. les rumeurs sont-elles vrais ? étiez vraiment vous internez pour problèmes mentaux ? elle essayait de faire bloc demi. de ne rien écouter. mais y avait la question en trop. y avait toujours la question en trop. comptez vous présenter vos excuses à williams ? elle voit rouge demetria. elle lâche la main de sa soeur d’un coup, subitement et fonce droit sur le coupable. comme si ça n’aurait pas de conséquence, pas de répercussion. « VA TE FAIRE FOUTRE » qu’elle hurle lançant un coup de pied vers le malheureux. et voilà comment faire une nouvelle fois la une de toute la presse à scandale.
- InvitéInvité
DEMETRIA + CASSIOPEIA
Elle n’est pas dupe, Cassie, elle est loin d’être aveugle, aussi, et surtout, il n’y a personne qui connaisse sa jumelle aussi bien. Cassiopeia, elle était la seule en mesure, en un coup d’œil, de déceler la moindre petite anomalie chez Demetria. De voir que l’étincelle qui brille toujours d’ordinaire dans son regard vert n’est plus là. Tout comme Cassie est incapable de feindre devant sa sœur. Mais elles sont là. Debout, l’une pour l’autre, envers et contre tout, et surtout contre tous. C’est bien ce dont elles ont besoin, alors que main dans la main comme pour leur arrivée elles franchissent les portes du bar dans lequel elles s’étaient refugiées, le temps d’un – ou de plusieurs – verres. Et elle y a cru, Cassie. Elle a cru qu’elles pourraient retrouver leur voiture sans embuches, ignorer les paparazzis, comme elles ont si bien appris à le faire depuis qu’elles sont gamines. C’était sans compter sur Demetria, qui brutalement, lâche la main de sa jumelle après une parole déplacée, la parole de trop d’un des photographes. comptez vous présenter vos excuses à williams ? Et elle avait serré sa main plus fort, Cassie, parce qu’elle savait, elle savait que ce serait dur. Ce qu’elle ne savait pas, c’était que Demetria allait se jeter sur le coupable, entrant brutalement en collision avec lui pour commencer à le frapper en hurlant. « VA TE FAIRE FOUTRE » Elle reste immobile pendant une fraction de seconde, Cassie. Fixant sa sœur d’un air ahuri sous le crépitement des photos avant qu’elle ne se ressaisisse, s’élançant derrière sa sœur qu’elle enroule de ses bras pour l’empêcher de frapper l’homme d’avantage. « Demetria ! DEMETRIA. » elle s’époumone, la petite brune, elle serre fort sa sœur, recule jusqu’à réussir à détacher sa moitié de l’homme qui jure et se recule pour s’écarter. Sale folle ! qu’il beugle jusqu’à ce que Cassie le fusille du regard. Et elle sent sous ses doigts le souffle saccadé de sa sœur, ses bras tremblants, sa rage qui tonne, qui rode encore. « Il ne mérite pas ton attention, Dem. Il la mérite pas, d’accord ? On s’en va. » Elle prend son visage entre ses mains le temps de capter son regard, de l’apaiser comme elle le peut, avant de l’entraîner par le bras dans la voiture où elle la fait presque rentrer de force avant de s’engouffrer dans l’habitacle également. Et le silence pèse. Douloureusement. Le trajet commence, et Cassie, elle ne peut pas s’empêcher d’être choquée. Jamais encore elle n’avait vu Demi dans un tel état, au contraire, d’elles deux, ça a même toujours été la plus raisonnable. La plus calme. Elle tend la main vers celle de sa soeur, qu’elle surplombe. Et enfin, elle brise le silence. « C’était quoi, ça ? Tu sais qu’ils attendent que ça, Dem. Que tu craques pour eux. Ils ont tout à gagner à nous voir perdre notre sang froid. »
©️ MADE BY LOYALS.
- InvitéInvité
— you know, the world is a very dark place.
— los angeles, à la sortie d'un bar, mars 2018
sauf qu’elle s’en fiche demetria. elle s’en fiche de voir une nouvelle fois sa tête placardée sur tous les magazines. elle s’en fout tellement qu’elle ne se retient pas. elle saute juste sur le coupable. sur le connard de service qui ose lui envoyer ce genre de question. comment ose-t-il ? il ne sait rien. personne ne sait rien et elle refuse qu’on l’attaque encore une fois injustement. elle dit rien sur les mensonges écrites sur leurs bout de papier pittoresque mais là, c’était trop. et peut être que l’alcool ne l’aidait pas à rester calme et lucide dans tout ça mais clairement, elle s’en fichait demetria. elle voulait juste qu’on la laisse tranquille pour une fois. qu’on arrête de tourner le malheur des autres en dérision. alors elle hurle à plein poumon quitte à en perdre la voix. elle tape de ses petits poings se moquant ouvertement des conséquences que ça pourrait avoir. et demi, elle voit les flashs qui crépitent autour d’elle. bande de loups trop content d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent. et dans sa rage, elle avait même du mal à saisir que cassie, elle venait l’entourer de ses bras. à vrai dire, elle ne le percutait que quand elle voyait sa victime s’éloigner d’elle. et elle soufflait de rage demi, elle bouillonnait continuant à se débattre dans l’envie de retourner le frapper de plus belle. tant pis si ce n’était pas conventionnel. si ce n’était pas ce que l’on attendait d’elle. mais cassie, elle coince son visage dans ses mains et leurs yeux se rencontrent pour une fraction de seconde. alors demi, elle arrête de bouger et elle fixe son double sans vraiment l’écouter. se laisse entraîner jusqu’à la voiture où sa jumelle la pousse à l’intérieur sans lui laisser le choix. demi, elle se cale contre la vitre, ferme les yeux et attends juste que ça passe. que sa respiration se calme et que sa colère s’apaise. la main de son amour se pose sur la sienne et elle ne réagit pas. elle repense à ce qu’est devenu sa vie, au mal qu’elle éprouve à se lever chaque matin. elle repense à la vitesse à laquelle les choses peuvent basculer jusqu’à ce que cassiopeia vienne rompre le silence. « ils ont tout à gagner et j’ai rien à perdre. tout le monde est content dans l’histoire. » concrètement, elle s’en fichait demi. c’était même plus son problème tout ça. ils pouvaient lui dépeindre n’importe quelle image que ça lui passait complètement au dessus de la tête. elle plante ses yeux sur les bâtiments de LA qui défilent devant elle, soudainement éteinte. comme si la colère s’était évaporée pour ne plus laisser place à grand chose. « dis toi qu’au moins, ils te laisseront tranquille pendant un moment. j’prédis vingt deux couverture et le gros titre sera sûrement « demetria carrington, totalement ingérable » » elle rit nerveusement la brune parce qu’au fond, elle sait que ça servira à williams tout ça.
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