il sait pas ce qu'il fou là. mettre les pieds à la soirée de mariage d'un connard et de l'une des seules personnes contre qui il ne pouvait pas se mettre sérieusement en colère. alice. norton. nouveaux mariés. et la déception et l’incompréhension n'avait fait que doubler lorsqu'il l'avait appris dans un post instagram plutôt que de la demoiselle en personne. l'espagnol il regardait la foule du coin de l’œil. c'était vague. flou. un cauchemar ça aurait été mieux. mais c'est bien la réalité qui s'imprimait sur sa rétine. le reflet dans sa glace lui renvoyait l'image d'un homme bien habillé. nœud papillon, bretelle. dans un ton de bleu. la veste était resté dans la voiture à cause de monsieur le soleil et madame il fait trop chaud. son visage était terne. les cernes qui dansaient la salsa sous ses yeux. alors que ses pupilles étaient déjà dilatées par l'alcool. à chaque pas, la présence de la flasque dans sa poche se faisait rappeler. elle était à moitié vide. son verre à la main. vide. sa clope il venait de l'allumer. l'espagnol balaya la foule une fois de trop. pour tomber sur alice & adélaide entrain de se prendre dans les bras. elles étaient magnifique. peut-être trop parce qu'il détourna immédiatement les yeux. ou tout simplement parce qu'il commençait déjà à serrer le poing. alors qu'il avait pas encore posé les yeux sur norton. pas vraiment éloigné de l'alcool, il y retourna. coinça sa clope entre ses lèvres. il essaya de demander poliment à la personne qui finissait de se servir de la vodka, la bouteille. un regard de travers, c'est tout ce à quoi il eu le droit.  « me lo darás idiota ? » * l'espagnol lui arracha la bouteille des mains, et se servit un pur de vodka. la bouteille claqua sur la table, le bouchon encore dans la main de l'imbécile qu'avait toujours pas perdu son regard qui se voulait supérieur. son téléphone vibra, il voulu poser son verre sur la table pour répondre. sa clope entrain de se consumer toute seule au bord de ses lèvres. il loupa la table de quelques centimètres. le verre s'éclata au sol en mille morceaux. « mierda. » le bruit des éclats brisés résonna dans les tympans de ceux aux alentours. il relève les yeux pour s'apercevoir de nombreux regard posé sur lui. « QUOI ? c'est pas moi qu'il faut regarder. y a vos deux hôtes là-bas.  » d'un geste de la main il indiqua le couple phare, avant de tirer rageusement sur sa clope et de pianoter pour répondre à son message.  

si t'as la flemme de lire, clique  

Une soirée chez Kai ça n'avait rien de nouveau pour toi. C'était même une routine que tu te plaisais à honorer. Même si, ok, dernièrement tu mettais un point d'honneur à faire attention à ce que tu faisais et avec qui tu le faisais depuis "les fâcheux événements" d'une des éditions précédentes. Mais qu'importe, une soirée était une soirée. Tu étais juste très surprise qu'elle soit coorganisée par ton amie Alice. Depuis quand ils faisaient des soirées ensemble ? M'enfin, ce n'était pas un crime à ce que tu saches et ça promettait sans doute une soirée encore mieux que d'habitude.

Hors de question de prendre la voiture ce soir, un uber ferait l'affaire. Selon la façon dont tournerait la soirée, tu n'avais pas l'intention de finir sobre, ou chez toi. Bah quoi, il fallait bien prévoir dans la vie pas vrai ? Mais tu jurais pas tous les dieux qu'il ne t'arriverait plus une nuit comme celle... bref, Kai savait de quoi tu parlais. Rien que d'y penser, tu eus un frisson.

Te voilà enfin qui franchit la porte d'entrée, enchâssée dans une robe longue et moulante rose pâle, tes cheveux relevés en un chignon serré. Tes lèvres sont soulignées d'un rouge à lèvres violet intense et un maquillage lumineux recouvre ton visage. Aussitôt repérés, tu te diriges vers les hôtes avec un sourire à faire le tour de ton crâne. Tu serres @Alice Norton dans tes bras en gloussant. Ouais, en gloussant, on a le droit de glousser à ce genre de réception non ? Tu te contentes d'une tape sur l'épaule en ce qui concerne @Kai Norton.

« Vous êtes vraiment les champions des coups de Trafalgar. Y’a des choses que je devrais savoir ou bien ? »

Mais tu ne t'éternises pas trop car d'autres invités arrivent. Tu fais signe à Alice que vous vous parlerez plus tard et tu t'éloignes en direction du bar. Rien de tel pour te fouetter le sang qu'un bon cocktail à base de vodka. Tu commences à te servir lorsque tu sens la présence impatiente de quelqu'un à tes côtés. @Ezekiel Eastwood ? Tu ne l'as jamais vu comme ça. Devant ton regard incrédule, il semble s'emporter, ne pas te reconnaître. Ah ouais, il est salement attaqué déjà.  Tu veux dire quelque chose mais le fracas de la chute de la bouteille romp le silence à ta place.

« Hey, Ezekiel. Allons prendre l'air, ok ? Je suis sûre que cette maison à d'autres bouteilles de vodka parsemées ailleurs. »

Tu poses doucement ta main sur son bras. Voilà, c'est ton côté mère Theresa qui reprend le dessus. Dès que tu vois quelqu'un dans le besoin, faut que tu y ailles.

Recevoir une invitation d’Alice était quelque chose qui avait particulièrement enchanté l’Allemand. Les journées étaient longues sans plusieurs employés à martyriser et Charly commençait à trouver son nouveau rôle de retraité anticipé particulièrement pesant. Une fête chez Alice Collins apparaissait alors comme l’échappatoire idéal à une routine monotone et étouffante. Mais l’Allemand déchanta très vite. En réalité, cette soirée se déroulerait chez un ennemi de longue date que Charly avait volontairement choisi d’oublier durant ces deux dernières années. Kai Norton ferait donc son grand retour dans la vie de l’héritier déchu. Et dans le fond, cela faisait bien rire Charly qui, depuis toujours, s’était toujours senti bien supérieur à son soi-disant frère Delta. De plus, la présence de Lysander assurerait à l’Allemand le soutien dont il aurait besoin si la soirée devait prendre une tournure inattendue.  Mais après tout, n’était-ce pas ce que souhaitait l’Allemand ?

« Laissez-moi ça là, merci. » La voix peu aimable du géant résonna dans cette rue chic, digne des plus beaux décors de cinéma. Norton n’était pas le plus pauvre des hommes c’est vrai, mais il n’était certainement pas plus riche que Charly. D’un air hautain, l’Allemand s’avança dans l’allée de la villa, son cadeau un peu particulier dans sa main, enfin… c’était tout comme. Lorsqu’il pénétra dans la maison, il ne manqua pas de détailler du regard la décoration assez banale de celle-ci. Des Ray-Ban posées sur son nez, il n’avait absolument pas choisi la sobriété. Vêtu d’un impeccable costume noir, il avait noué un nœud papillon autour de son cou et même fait cirer ses chaussures, afin de paraître bien plus élégant que la plupart des personnes qui se trouveraient à cette réception. « Allez viens, allons te présenter aux hôtes de cette soirée. » dit-il alors d’une voix excessivement mielleuse.
D’une marche assurée, l’Allemand s’avança vers Kai qui se trouvait en la charmante compagnie d’Adélaïde Sullivan. Son cadeau quant à lui, suivait toujours, d’un pas beaucoup moins enjoué. Sans perdre une once de son sang-froid, Charly vient passer son bras autour des épaules de son ancien sous-chef.  « Comme je n’aime pas arriver les mains libres, je me suis dit qu’il fallait que je marque le coup, surtout pour toi.  Je te présente Shelley. » Le sourire aux lèvres, il légua son cadeau empoisonné à son nouveau propriétaire, un véritable lama brossé pour l’occasion. « Fais gaffe, elle a tendance à cracher sur les cons dans ton genre. » dit-il avant de s’éclipser vers le bar, l’air de rien.