YESTERDAY'S NEWS |48
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"Menteuse..." répliqua Tyler quand Casey lui affirma ne pas porter de culotte. Pourtant, lorsqu'il glissa ses mains sous le short de la belle, il dut se rendre à l'évidence: aucun tissu superflu ne venait empêcher le contact de leurs peaux. "Tu me surprendras toujours bébé" lâcha t-il en faisant glisser le short de Casey le long de ses jambes. Ce qu'elle pouvait être belle, il n'en revenait pas. Elle l'avait complètement envoûté avec ses courbes, son charme... sa passion... Tyler se redressa pour sceller à nouveau leurs lèvres, dans un baiser plus endiablé, plus puissant, plus empreint d'un désir qui les consumait probablement tous les deux. Il sépara leurs lèvres le temps d'enlever son tee-shirt, Casey en faisant autant. Il n'était plus question d'attendre ou de se retenir, non, cette fois ils pouvaient se laisser aller à leurs passions dévorantes, ils pouvaient profiter du corps de l'autre sans s'inquiéter du lendemain et c'était franchement libérateur. Les mains de Tyler se firent avides sur le corps de Casey, avides de sensations, avides de frissons. Il connaissait déjà ce corps qu'il avait longuement parcouru et dont le souvenir l’obsédait, pourtant il voulait le découvrir, encore et encore. Comme ses lèvres qui se nichaient dans son cou. Tyler ne pouvait s'empêcher de sourire en repensant à la marque qu'il avait laissé dans le cou de Casey. Dans un élan de bestialité, chacun avait laissé sa marque sur l'autre, lui un suçon, elle un sacré paquet de griffures. Cependant cette fougue était loin de leur déplaire si l'on en croyait leurs soupirs respectifs alors que leurs corps s'échauffaient et commençaient déjà à ressentir cette fièvre caractéristique de façon plus ou moins visible selon leur anatomie. "On baptise les pièces de la maison ou on traumatise à nouveau ton lit ?" demanda Tyler, son éternel sourire - plutôt lubrique - accroché aux lèvres. Ce n'était pas parce qu'ils étaient plutôt "sérieux" l'un envers l'autre que le sexe devait l'être aussi après tout, non ?
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Rouge à la fois de honte et des restes du plaisir qui l'avait consumé, Casey referma son étreinte autour du pauvre ours en peluche que son compagnon lui avait galamment confié. Et qui, en réalité, ne dissimulait vraiment que le strict minimum de son intimité. Tyler était aussi abasourdi qu'elle, si ce n'était davantage. Il n'avait eu qu'un tout petit échantillon de la famille Cooper avec Trish - enfin, Patricia. La brune, elle, les pratiquait depuis des années. Autant dire qu'il n'était pas au bout de ses peines, maintenant que la smala avait débarqué. « Ils sont ... Comment dire ... Particuliers ? Mais ... Très gentils ? » tenta-t-elle de le rassurer, cherchant ses vêtements autour d'elle. Introuvables, évidemment, puisqu'elle les avait abandonné dans sa propre chambre. En revanche, elle ne put retenir un rire quand il évoqua la possibilité qu'ils arrêtent de se faire surprendre à tout-va dès qu'une envie subite les prenait. Cela dit, ça leur apprendrait à ne pas savoir se tenir ! « Ça dépend, ta femme de ménage à une clef ? Parce que m'est avis qu'avec notre chance, elle aussi serait fichue de débarquer au mauvais moment ! » C'était plus fort qu'elle : il n'y avait rien de drôle dans cette surprise-là et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de plaisanter. Réalisant qu'elle risquait de le mettre franchement en colère avec ses boutades, elle esquissa une moue légèrement - mais alors, vraiment un brin - contrite. « Désolée. » Sauf que l'attention de l'ambulancier s'était déjà reportée ailleurs. Sur sa silhouette offerte à tous les regards, plus exactement. « Et avec quoi ? Je te rappelle que ça a commencé dans ma chambre ! Tu sais, de l'autre côté du couloir ... » Dans la mesure où il aurait été au-dessus de ses forces d'enfiler l'un des tee-shirts i'm your bitch de sa colocataire - parce qu'il ne fallait quand même pas pousser mémé -, elle finit par hausser les épaules, se dirigeant déjà vers la porte. « Relax, bébé. Nigel m'a déjà vu à poil une paire de fois ! Lui et sa sale manie de rentrer dans la salle de bain sans frapper ... » Peut-être essayait-elle de titiller la jalousie de Tyler, ou alors, était-ce un simple constat. Allez savoir ! Elle remonta le couloir dans le plus grand des calmes, en tenue d'Eve, nounours contre elle pour seule protection à ce qu'il lui restait de dignité. Croisant évidemment le majordome, occupé à déposer les - nombreux - bagages de ses maîtres dans leur chambre - celle qu'ils avaient presque détruite, absolument. Elle poussa le vice jusqu'à lui faire un petit salut de la main, se heurtant à sa mine impavide. Elle adorait Nigel-le-petit-pervers. « CASEY ! QUAND VOUS AUREZ FINI, TU NOUS PRÉSENTERAS TON TRÈS CHARMANT AMI, N'EST-CE PAS ? » ulula la voix cristalline de Madame Cooper depuis le salon, alors qu'ils réintégraient ses quartiers et que Casey se revêtait décemment. L'air faussement grave, elle planta son regard dans celui de Tyler. « C'est foutu pour moi. Toi, par contre, tu peux encore faire le tour par derrière et échapper à ça. C'est pas ta guerre, bébé. » Des talents de comédienne qui se perdaient. Quelques baffes, aussi.
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"Pas de femme de ménage chez moi. Je m'occupe de moi tout seul." Comme je l'ai toujours fait. ajouta t-il en pensée. Il avait toujours fait sa vie tout seul, il avait grandi seul et maintenant il vivait seul. Pour lui c'était normal. Et autant de gens sous un même toit, qui entraient et sortaient comme bon leur semble, ça le déstabilisait pas mal et ça l'agaçait un peu. Tyler avait un tempérament plutôt sociable et charismatique c'était pas le problème. Seulement il s'imaginait mal vivre dans ce genre d'endroit - bien trop grand à son goût - mais beaucoup trop fréquenté aussi visiblement. En même temps, quand on voyait qui sa mère ramenait dans leur maison, il était presque normal de considérer toute personne étranger au foyer comme un envahisseur, une menace. Mais Tyler ne dit rien. Il préféra se concentrer sur la nudité de Casey à laquelle il fallait remédier. Il lui aurait bien proposé d'aller chercher ses affaires, maintenant qu'il avait un pantalon, mais il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que déjà Casey se baladait nue dans les couloirs, faisant des signes de la main à Nigel. Tyler était loin d'être jaloux de ce type - qui avait l'air de s'en foutre royalement soit dit en passant, sûrement le fameux flegme britannique - mais il n'aimait pas la situation pour autant. Et au lieu de le gêner, ça l'énervait plutôt. Cependant il préférait rester calme. Ou essayer. De toute façon à quoi bon ? Une fois dans la chambre Casey se rhabilla, et Tyler en profita pour récupérer son tee-shirt. Puis la voix de la femme - la mère de Trish visiblement - tonna, leur demandant de venir les voir quand ils "auraient fini". Même le faux air grave que Casey lui lança ne réussit pas à le dérider. Et même si au fond il n'était pas contre l'idée de se présenter à la famille de Trish, il garda un ton plutôt sec et froid. Sûrement trop d'ailleurs. "Ouais j'vais y aller. Salut."
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« Ty', attend ... » Elle pouvait reconnaître ses élans de mauvaise humeur d'un simple regard. Une tension dans ses épaules, un éclair dans ses prunelles, un geste plus sec que d'ordinaire ... Ils travaillaient ensemble depuis suffisamment longtemps pour que ce genre de changements lui soit devenu à ce point familier. Délaissant l'humour au profit d'un réel sérieux, cette fois, elle attrapa doucement son avant-bras afin de le retenir. « ... Je suis désolée. Je te jure. J'ai jamais pensé que qui ce soit débarquerait, sinon, tu penses bien qu'on aurait pris plus de précautions. Et puis, on a tendance à s'habituer à l'étrangeté des Cooper, après plusieurs années de pratique. » Pour peu que ce soit vraiment le cœur du problème. Elle sentait qu'il lui en voulait, sans en saisir la cause réelle. Parce qu'après tout, l'ambulancier n'avait pas été une victime inconsciente de ce débordement. Quand il avait accepté de la suivre dans la chambre de Trish, il avait aussi signé pour ses éventuelles conséquences. De plus, ce n'était pas exactement la première fois qu'ils étaient surpris dans cette posture peu discrète. Alors, était-ce son attitude indolente ? La brune devait avouer qu'avec sa manie de tout prendre à la dérision - en apparence, en tout cas -, la réalité de ce qu'elle ressentait pouvait porter à interprétation. En réalité, la scène qui venait de se dérouler ne l'enchantait absolument pas. Mine de rien, elle avait tout de même un semblant de dignité. « Cela dit, je préfère en rire qu'en pleurer. » Elle baissa les yeux malgré elle, son embarras transparaissant pour la première fois depuis qu'on les avait laissé seuls. Puis, elle serra brièvement sa main avant de le relâcher. Elle n'avait aucune intention de le retenir contre son gré. Il était majeur et tout à fait capable de prendre ses propres décisions. « J'te raccompagne ? » demanda-t-elle tout en relevant le menton, son expression s'efforçant de cacher son air quelque peu piteux sous un sourire neutre.
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Tyler était énervé, ou plutôt agacé mais il devait bien reconnaître qu'il ne savait pas bien pourquoi lui-même. Peut-être que c'était le fait que Casey réagisse ainsi. Elle s'en foutait royalement et au fond certes c'était pas si grave, mais si Casey se fichait que d'autres la voient nue jusqu'ouù pouvait-elle aller ? Est-ce qu'il pouvait la perdre pour si peu ? C'était ridicule, pourquoi est-ce qu'il réagissait comme ça ? Complètement ridicule, pourtant il ne pouvait s'empêcher de ressentir, comme il ressentait beaucoup d'autres choses qu'il ne nommait pas pour le moment. "Je m'en fous de ça, qu'ils nous aient vus enfin.. Non rien oublie, je sais plus ce que je dis." Non ça c'était clair, il était tout embrouillé et bien sûr il allait mettre ça sur le syndrome post-coïtal. Mais Casey le mettait toujours dans tous ses états et ça le déstabilisait, il ne savait pas comment gérer cette situation, c'était pas quelque chose qui lui était arrivé souvent à vrai dire. "T'as raison. C'est plutôt drôle de se faire surprendre en train de baiser contre une porte par un rosbeef pervers et une dinde botoxée. Pardon c'était méchant !" lâcha Tyler en se mettant à rire. Il fallait qu'il arrête de se laisser entraîner par ces... sentiments qui l'envahissaient malgré lui. Mais c'était incontrôlable et au fond c'était ça qui l'effrayait, le fait qu'il ne puisse rien contrôler. Il devait se laisser aller à découvrir cette chose nouvelle, se laisser totalement porter. Mais ce n'était pas si facile. "J'peux rester si tu veux ? Au moins me présenter c'est le minimum. Surtout qu'on a visiblement détruit leur chambre non ? Enfin c'est comme tu veux, j'peux partir aussi."
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Voyant Tyler se dérider, l'ambulancière ne retint pas non plus son rire. Avec tout le respect qu'elle avait - malgré tout - pour Joyce Cooper, il fallait dire que le qualificatif qu'il lui avait donné était plutôt approprié. Quant à Nigel, elle ignorait s'il était véritablement voyeur ou simplement un peu autiste sur les bords. Dans tous les cas, en effet, elle trouvait les parallèles plutôt comiques. « Méchant est pas l'adjectif qui me viendrait en premier ! » répliqua-t-elle, contenant le fou-rire qui n'aurait pas manqué d'attirer les intrus vers sa chambre. De toute façon, elle n'eut pas à le retenir bien longtemps. Radouci, son compagnon proposait d'oublier la fuite au profit d'un soutien dans l'épreuve qui l'attendait. Bien qu'elle crut déceler une pointe de regret dans sa voix, peut-être à cause de son emportement - dont elle ne lui tenait, d'ailleurs, pas vraiment rigueur. A sa place, elle aurait déjà fui cette maison en prenant ses jambes à son cou. Elle le rassura d'un sourire complice. S'il lui laissait le choix, alors, il avait une chance sur un million d'aller où que ce soit sans elle pour le moment. « Suis-moi. » Maintenant qu'elle était vêtue décemment - et avait même enfilé une culotte, c'était dire -, ils pouvaient rejoindre le salon sans honte. Ou presque. « Casey ! Splendide, comme toujours ! » s'exclama Monsieur Cooper à peine le couple apparut-il dans le séjour. Sa femme n'avait pas dû manquer de lui rapporter ce qu'elle avait surpris, pourtant, l'un comme l'autre agirent comme si de rien n'était. Henry alla même jusqu'à enlacer la jeune femme, une coupe de champagne dans une main, un cigare fumant dans l'autre. Aussi blond que son épouse, un pull accroché à son cou par-dessus une chemise moutarde probablement hors de prix, nul doute que le concernant, son épaisse chevelure relevait plutôt des implants capillaires que de la tignasse naturelle. Tout sonnait artificiel chez eux, sauf la chaleur qu'ils dégageaient. Leur gentillesse, elle, n'était pas feinte. Il relâcha son étreinte pour mieux passer un bras autour de la taille de la Griffith, laquelle ne semblait pas perturbée par cette proximité. L'habitude, rappelons-le. « Jeune homme, une perle que vous avez là ! Si vous saviez tout ce qu'elle ... » « Henry, mon petit nounours en sucre, ne commence pas déjà à monopoliser la conversation ! » intervint Joyce. Elle tapota la place libre à côté d'elle sur le canapé tout en fixant Tyler. « Venez donc ! Une petite coupe ? Je sais qu'il est encore tôt, mais quelle importance ! Pourquoi s'encombrer de vieilles convenances, me demanderez-vous ? Aucune, bien entendu. Alors, dites-moi tout. A commencer par votre pedigree. Et comment vous avez rencontré Casey. Je veux tout savoir. » La concernée guettait la réaction du jeune homme, guettant le moindre signe, prête à intervenir si besoin.
- Couleurs:
- [color=#663399] Joyce la botoxée
[color=#999900] Henry le vieux beau
[color=#ff6600] Nigel le majordome pervers
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