YESTERDAY'S NEWS |48
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Tyler tournait en rond. Il avait essayé. Vraiment essayé. Mais être ami avec Casey ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas la voir au boulot, et faire comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas envie de la toucher ou de lui arracher ses fringues. Il n'y arrivait pas. Et ça le tuait. Jamais encore il n'avait ressenti ce genre de choses, c'était étrange et nouveau. Mais c'était bien là. Il avait eu beau le nier, maintenant ça ne servait plus à rien. Il la voulait. C'était plus fort que lui. Et il savait que ça gâcherait leur relation, c'était un risque, mais tant pis. Au pire il démissionnerais, il se ferait muter dans le 43, tant pis. Pour elle il y était prêt. Et ce genre de comportement ou d'idée l'effrayais au plus haut point. Ça ne lui ressemblait pas d'habitude. Et pourtant...
Pourtant il ne put s'empêcher de conduire jusqu'à chez elle. Tyler s'arrêta devant la maison. Il resta dans sa voiture à regarder la maison. Il hésitait à y aller. Il n'osait pas et en même temps il en mourrait d'envie. Putain sois un homme, merde. Tyler sortit de la voiture et se dirigea vers la porte d'entrée. Il ne savait pas encore ce qu'il allait dire. Ou faire. D'ailleurs la possibilité qu'il puisse tomber sur Trish ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Pourtant c'est bien elle qui ouvrit la porte. "Tyler ! Mais quel plaisir de te voir !" "Casey est là ?" demanda t-il sans se soucier des effusions de Trish. "Hmm, ça dépends. Pourquoi ? Est-ce que je devrais vous laisser la maison quelques heures ?" demanda t-elle avec un grand sourire. Subtilité. "Trish." soupira Tyler qui gardait son sérieux ce qui semblait quelque peu déstabiliser Trish. "Elle est dans sa chambre. Et ça tombe bien, fallait que j'aille acheter des tampons. Je deviens dans disons... trois heures." Elle attrapa son sac et sortit, laissant la porte grande ouverte. Tyler entra, ne se formalisant même pas du comportement de la colocataire de Casey. Il ferma la porte et inspira profondément. Casey. Putain, chaque pas qu'il faisait vers la chambre de cette dernière semblait accélérer considérablement les battements de son coeur. Il toqua. "Hey, Trish m'a fait entrer. Elle m'a dit de te dire qu'elle est partie... faire des courses." lança t-il un peu maladroitement. Il essayait de rester naturel, mais ça se voyait qu'il était... bizarre. "Alors, comment ça va ?" Non mais je suis complètement con ou quoi ? Oui, l'amour rend con visiblement.
Pourtant il ne put s'empêcher de conduire jusqu'à chez elle. Tyler s'arrêta devant la maison. Il resta dans sa voiture à regarder la maison. Il hésitait à y aller. Il n'osait pas et en même temps il en mourrait d'envie. Putain sois un homme, merde. Tyler sortit de la voiture et se dirigea vers la porte d'entrée. Il ne savait pas encore ce qu'il allait dire. Ou faire. D'ailleurs la possibilité qu'il puisse tomber sur Trish ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Pourtant c'est bien elle qui ouvrit la porte. "Tyler ! Mais quel plaisir de te voir !" "Casey est là ?" demanda t-il sans se soucier des effusions de Trish. "Hmm, ça dépends. Pourquoi ? Est-ce que je devrais vous laisser la maison quelques heures ?" demanda t-elle avec un grand sourire. Subtilité. "Trish." soupira Tyler qui gardait son sérieux ce qui semblait quelque peu déstabiliser Trish. "Elle est dans sa chambre. Et ça tombe bien, fallait que j'aille acheter des tampons. Je deviens dans disons... trois heures." Elle attrapa son sac et sortit, laissant la porte grande ouverte. Tyler entra, ne se formalisant même pas du comportement de la colocataire de Casey. Il ferma la porte et inspira profondément. Casey. Putain, chaque pas qu'il faisait vers la chambre de cette dernière semblait accélérer considérablement les battements de son coeur. Il toqua. "Hey, Trish m'a fait entrer. Elle m'a dit de te dire qu'elle est partie... faire des courses." lança t-il un peu maladroitement. Il essayait de rester naturel, mais ça se voyait qu'il était... bizarre. "Alors, comment ça va ?" Non mais je suis complètement con ou quoi ? Oui, l'amour rend con visiblement.
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Les dernières semaines avaient été étranges. Si l'ambulancière avait pris plaisir à retrouver son coéquipier et à voir leur relation se renforcer grâce aux efforts que chacun mettait à développer cette amitié qu'ils s'étaient promis, elle ne pouvait nier que de son côté, cela avait été plus éprouvant que prévu. Lui parler, travailler avec lui, être si proche sans pouvoir le toucher ... Toute la dérision qu'elle avait déployé ne suffisait pas à lui faire oublier son cœur qui s'emballait à chaque fois que leurs regards se croisaient. Même si elle se gardait bien d'en montrer quoi que ce soit. Les choses étaient claires : deux nuits, pas une de plus. Rien de plus. Elle parvenait même à se convaincre, à force de bourrage de crâne, que c'était pour le mieux.
Pourtant, telle une adolescente juste avant le bal de promo, la Griffith ne pouvait s'empêcher de guetter son téléphone, attendant le moindre signe de vie de Tyler. Un snap, un tag instagram, un texto, un appel ... Tout était prétexte et jamais des meilleurs. Le pire était sans doute qu'elle ne s'en était ouverte à personne. Autant Trish que Sonja auraient mis des mots sur des sentiments qu'elle ne pouvait pas se permettre d'éprouver. Alors, entre deux services, elle sortait autant que possible. Un tour chez ses parents, quelques coups dans des sacs de sable, un footing sur la plage, sorties entre amis ... Toutes ces activités lui permettaient de se défouler et de s'aérer l'esprit. Elle rentrait d'ailleurs d'une longue course sur le bord de mer quand la sonnette retentit. Encore transpirante de sa course, elle laissa Trish s'occuper d'accueillir l'invité. De toute façon, elle n'attendait personne. Elle lança une playlist sur son ordinateur, s'apprêtant à se déshabiller pour filer sous la douche, quand on frappa. « Oui ? » Inutile de préciser qu'elle fut fort surprise de découvrir la silhouette de Tyler dans l'encadrement. « Ty' ! Qu'est-ce que tu fais là ? On devait se voir ? » lui demanda-t-elle avant qu'il ne l'informe que sa colocataire était parti ... Faire des courses ? Trish ne faisait jamais les courses. Son plus grand fait d'armes mensuel était de remplir un panier sur le site d'un supermarché à dix bornes et de le faire livrer. « Euh ... D'accord. » Elle se détourna le temps de baisser le son de la musique. Quelque chose clochait. La mine qu'il affichait lui paraissait bizarre. Et soudain, elle imagina le pire. Un problème avec sa mère, un accident ... Les pires scénarios défilaient dans son esprit. « Moi ça va, mais toi ? Quelque chose est arrivé ? » Ses traits se chiffonnèrent d'inquiétude.
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"Oh non, je.. je passais dans le coin c'est tout." lâcha t-il bêtement. Oui, il habitait à l'autre bout de la ville et comme par hasard il venait trâiner par ici. Non c'était ridicule, il le savait et Casey devait le savoir aussi. Il devait passer pour un véritable taré. Qu'est-ce qu'il lui prenait à la fin ? En plus avec ses conneries il faisait presque peur à Casey, elle avait l'air de s'inquiéter pour lui. Rien d'étonnant quand on voyait comment il agissait, ou réagissait. Mais c'était incontrôlable. Entre ces sentiments qu'il n'arrivait plus à ignorer, ces souvenirs qui le hantaient sans cesse et puis la proximité de Casey. Elle était si proche qu'il aurait pu la toucher. Toucher sa peau. Elle avait l'air de sortir d'un footing et bon sang ce qu'elle était belle. Sexy même. Alors oui la tête de Tyler tournait et il avait du mal à garder les idées claires. Il essayait de se répéter qu'elle était sa collègue et qu'ils devraient pas, mais désormais cette idée avait été bâillonnée et refoulée loin, très loin. "J'aurais du appeler, t'as l'air... occupée. Je... repasserais. Plus tard." bredouilla t-il en faisant demi-tour, prêt à sortir de cet endroit, sauter dans sa caisse et rouler pour se retrouver loin d'elle. Mais il n'en avait pas envie. Sois un homme bordel. Il s'arrêta sur le seuil de la porte. Il devait avoir fait deux pas en tout. "Non." marmonna t-il. Tyler se retourna, pour faire de nouveau face à Casey. Il plongea regard dans le sien. Putain ce qu'elle était belle. "Toi. C'est toi qui est arrivée." dit-il alors. Plus question de lutter, tant pis, il était déjà bien trop tard pour ça. Alors il laissa les mots sortir, sans plus rien contrôler. "Je pense à toi tout le temps Casey. J'ai envie de te toucher, de te sentir contre moi. Et j'ai essayé de me contrôler. J'te jure j'ai vraiment essayé. Mais j'y arrive pas." Tyler s'arrêta une seconde, le temps de prendre une inspiration. Peut-être comme pour se donner le courage de continuer. "Je veux pas juste être ton ami... ou ton collègue Casey. Je peux pas."
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Il ... Passait dans le coin ? Plus les secondes s'égrainaient et plus cette rencontre inopinée lui paraissait ubuesque. Et cette tête, qu'il faisait, en la regardant ... Casey déglutit, légèrement mal à l'aise. Elle ne savait comment interpréter son attitude. Ou plutôt, elle avait peur de le faire, tant elle craignait la désillusion ou pire, de se lourder complètement. Et voilà qu'il voulait partir maintenant ! Son angoisse allait croissant, bien qu'il lui eut assuré qu'il n'y avait pas de problème. « Non ! Tu me déranges pas ! Att ... » Elle avait fait un pas vers lui et il avait soudain pivoté pour se retrouver de nouveau face à elle. Et s'interrompit dans sa phrase alors que la première révélation la soufflait en plein élan. "Toi. C'est toi qui est arrivée." Elle se figea. Il lui sembla que son cœur s'arrêtait de battre, tout simplement. Ses pensées n'étaient plus qu'un amas de syllabes incohérentes. Que répondre à ça ? Au ton qu'il employait, elle avait l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Mais quoi ? Peut-être ses blagues discutables, ces ersatz de flirts qu'elle avait du mal à contenir ? Et il lui en voulait d'entretenir une espèce d’ambiguïté maladroite ? Ou alors ... "Je pense à toi tout le temps Casey. J'ai envie de te toucher, de te sentir contre moi. Et j'ai essayé de me contrôler. J'te jure j'ai vraiment essayé. Mais j'y arrive pas." Cette fois, elle retint carrément son souffle. Cet aveu-là, elle ne l'avait pas vu venir. Se l'était tout simplement refusé. Comme il faisait une pause, elle cherchait quelque chose à répliquer. N'importe quoi d'autre que ce silence qu'elle laissait s'installer. Jusqu'à ce que la sentence tombe. Il ne pouvait ni être son ami, ni son collègue. Cette tension persistante entre eux, il l'avait senti également. Il l'avait partagé. Et ils étaient si proches l'un de l'autre. Et si loin, à la fois. Et elle restait désespérément muette, incapable de détacher ses prunelles de celles de Tyler. « D'a ... D'accord. » parvint-elle enfin à articuler. Le fait qu'il ne puisse pas à s'en tenir aux limites qu'ils avaient essayé de se fixer ne signifiait pas pour autant qu'il était prêt à aller plus loin. Avec l'attirance physique ne venaient pas forcément les sentiments, ils étaient certainement tous deux bien placés pour le savoir. Cependant, concernant Casey, ce n'était pas seulement ça. Elle le savait. Sauf que si elle le lui disait, elle risquait une déception dont elle n'était pas sûre de se remettre. Elle tenait beaucoup trop à lui. « Alors ... Qu'est-ce que ... Tu veux ? » D'habitude si sûre d'elle, elle avait perdu toute contenance. Bégayaient même, à son grand drame.
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Tyler ne s'était jamais ouvert comme ça. C'était peut-être ridicule, ça paraissait peut-être rien. Mais pour lui c'était le plus grand pas qu'il ai jamais fait. Lui qui s'était toujours contenté de flirts et de nuit passagères. Voilà qu'il se retrouvait face à Casey, chez elle, en train de lui dire qu'il ne pouvait pas se passer d'elle. Et l'envie de l'attraper et de l'embrasser le démangeait et il devait utiliser toute la force mentale qu'il lui restait pour résister. Parce qu'il se sentait comme ça, mais pas elle. Ou en tout cas elle ne laissait rien paraître. Ses mots troublés devaient simplement être le résultat de la révélation inattendue de Tyler. Rien qui ne trahissait ses sentiments envers lui, si elle en avait. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle devait l'avoir ressentie. Une alchimie si puissante, on ne pouvait pas passer à côté. Elle ne pouvait pas avoir oublié leurs nuits ensemble. Elle ne pouvait pas avoir oublié leurs sourires complices et ces regards jetés à la dérobée. Non, c'était impossible. Tyler se surprenait à espérer. Il avait beau ne pas comprendre ce qu'il lui arrivait il savait bien qu'il n'y avait pas beaucoup d'alternatives. Dans les deux cas il savait qu'il devrait quitter la caserne. Alors quand Casey lui posa la question de ce qu'il voulait faire, de nombreuses réponses l'assaillirent. Je veux qu'on soit ensemble. Je veux passer mes nuits dans tes draps et me réveiller dans tes bras. Je veux me réveiller à tes côtés. Je veux t'embrasser, te toucher, goûter ta peau. Je veux être avec toi, je veux t'aimer. Sauf qu'aucune de ces réponses, vraies ou non tout était trop confus dans son esprit pour qu'il le sache vraiment, non aucune de ces réponses ne franchit ses lèvres. Au lieu de ça, il se laissa entraîner par ce désir auquel il ne pouvait résister plus longtemps. Pris d'un élan de passion, il franchit cet espace qui les séparait et s'empara des lèvres de la brune, ses mains de part et d'autre de son visage. "C'est toi que je veux."
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Ce nouveau baiser, elle l'avait imaginé si souvent et avec tellement d'ardeur, qu'on aurait pu croire qu'il lui paraîtrait un peu terne au regard de ses fantasmes. Pourtant, non. Bien au contraire. C'était encore meilleur. La sensation de ses lèvres contre les siennes, de ses mains enserrant doucement son visage, de la promiscuité de leurs corps qui s'appelaient, s'espéraient depuis cette seconde nuit ... La tête lui tournait. Tout en elle réclamait davantage, de lui arracher ses vêtements, de sentir leurs peaux se frôle encore et encore. Évidemment, elle prolongea l'étreinte, ses doigts fouillant déjà sous le tee-shirt de l'ambulancier. Ce qu'il lui avait dit, ces cinq mots tellement chargés de sens et de confidences, menaçaient d'emporter toute la retenue qu'elle s'était imposée ces dernières semaines. Elle avait lu dans son regard tout ce qu'il ne parvenait pas, ou ne voulait pas lui dire. Certainement parce qu'elle n'avait pas laissé entendre qu'elle partageait définitivement ... Ses sentiments ? L'évidence la frappa soudain. La barrière de déni qu'elle avait érigé avait reçu une estoc qui ne l'avait pas seulement ébranlé. Elle s'était écroulée. Nul besoin de l'entendre de la bouche d'une amie bien intentionnée. Elle savait. Et le risque qu'ils prenaient en se contentant de consommer par le corps ce que le cœur n'avait pas déclaré, c'était peut-être encore des semaines de non-dits ou de malentendus. Elle ne pouvait plus. Elle non plus, elle n'y arrivait plus. « Tyler ... Tyler, attend ... » souffla-t-elle contre ses lèvres tout en cessant le ballet de ses mains. Au prix d'un effort colossal, elle parvint à se détacher de lui. « Je ... Je peux pas faire ça. » Elle ferma les yeux, faisant appel à tout son courage pour confesser ce qui suivit : « Pas parce que j'en ai pas envie. Parce que crois-moi, j'en crève d'envie. Depuis la dernière fois, j'ai ... J'avais seulement envie que ça recommence. Mais pas que. C'est pas seulement ... Physique. » Elle rouvrit les yeux, ses dents venant mordiller sa lèvres inférieure. Ce qu'elle allait dire, ce qu'elle s'apprêtait à faire, c'était inédit pour elle. Elle aurait pu s'en tenir là, reprendre où elle les avait fait en rester et lâcher un « laisse tomber » désinvolte. Impossible. Il fallait qu'elle le dise. « Tu comprends, je crois que ... Je suis amoureuse de toi ? » Ses derniers mots avaient pris un accent de question, non pas parce qu'elle doutait - son regard ne faisait aucun doute, elle le pensait jusqu'à la dernière syllabe - mais parce qu'elle craignait la réaction de Tyler. De se heurter à des désirs contraires aux siens. Et s'il ne partageait pas ses ressentis ? Et s'il fuyait tout simplement ?
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Tyler avait attendu ce baiser, il l'avait espéré, l'avait rêvé même. Il l'avait désiré plus qu'il ne pouvait se l'avouer. Il sentait sa peau frémir sous ses doigts. Son souffle. Ses mains qui s'étaient empressées de rejoindre son corps. Et puis il goûtait à ses lèvres, ces lèvres qu'il ne voulait plus lâcher. Tyler savait. Il savait qu'il y avait quelque chose entre eux, quelque chose de plus grand, qu'aucun des deux ne pouvait contrôler et qui les attirait irrémédiablement. Qu'il les rapprochait autant que ça les torturait. Tyler savait. Pourtant est-ce qu'il était vraiment prêt à l'admettre ? Ou à mettre des mots dessus ? Peut-être que ce ne serait pas nécessaire, puisque déjà Casey le repoussait, brisant leur baiser qu'elle avait pourtant partagé et approfondi elle aussi. « Je ... Je peux pas faire ça. » Les mots avaient semblé déchiré l'air. Ça lui avait fait mal. Mais Casey reprit bien vite la parole. Pourtant ses mots n'allégèrent en rien cette douleur dans la poitrine de Tyler. Elle voulait plus, et lui aussi. Bien sûr qu'il voulait plus, il ne voulait pas que du sexe. Il croyait avoir été clair. Il avait pourtant dit tout ce qu'il était capable de lui dire. Mais elle attendait plus. « Tu comprends, je crois que ... Je suis amoureuse de toi ? » Elle l'avait dit. Tyler sentit son cœur s’accélérer et se serrer à la fois. Comment était-ce même possible ? Dis lui que tu l'aimes putain. Dis le lui. Dis le ! "Je..."Mais les mots n'arrivaient pas à franchir ses lèvres. Ils restaient coincés dans sa gorge. Ils restaient en suspens. Pas parce qu'il ne les pensait pas. Parce qu'il réalisait bien qu'il ressentait ça. Il l'aimait, ça crevait les yeux. Mais Tyler n'avait jamais dit ce genre de choses, il ne l'avait jamais pensé, ces mots n'avaient jamais eu aucun sens à ses yeux. L'amour n'avait pas de sens, pour lui ce n'était qu'un concept, ça n'avait aucune existence réelle. C'était simplement de la poudre aux yeux. Mais pas avec Casey. Et pourtant il n'arrivait pas à concilier les deux. Comment pouvait-il être amoureux, comment pouvait-il aimer Casey alors qu'il ne savait pas ce que c'était l'amour ? "Je..." Il allait bien falloir qu'il dise quelque chose. Mais il craignait que tout ce qu'il puisse dire ne l'éloigne d'elle. Elle venait de mettre son cœur à nu. Pourquoi ne pouvait-il pas en faire autant ? "Je peux pas." articula t-il, le cœur battant, regrettant déjà ces paroles. "Je suis désolé." Mais qu'est-ce qu'il faisait ? Il ne pouvait pas se "rétracter" maintenant ! "Ce n'est pas que physique entre nous. Ou en tout cas c'est pas ce que je veux. Je te veux toi. Je veux être à tes côtés et pouvoir te toucher..." commença t-il en attrapant la main de Casey. "Sans me sentir coupable de faire quelque chose de... mal ? Parce que toi et moi ce n'est pas mal. Au contraire t'es la meilleure chose qui me soit arrivée. Mais..." Mais quoi ? Tu l'aimes c'est tout ! "je me l'explique pas, je... je peux pas mettre... des mots... sur ça... C'est... je peux juste pas. Si c'est ce que t'attends de moi... Il vaut mieux que je partes maintenant parce que je suis pas sûr de pouvoir... dire ce genre de choses un jour."
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La brune ne savait pas quand ça s’était produit. Car ce qu’elle ressentait n’était pas la résultante de leur première nuit passée ensemble. Ni même de la deuxième. Elle avait senti quelque chose s’éveiller, comme depuis trop longtemps réprimé, dès la première fois où leurs lèvres s’étaient rencontrées. Et puis, il y avait eu cette façon dont elle avait réagi quand il s’était absenté sans prévenir, cette inquiétude qui l’avait prise aux tripes face à son silence, la douleur de leurs rituels quotidiens mis à mal. Mais même avant. Ça s’était joué à quelques regards, à un battement de cœur dissonant, si bien que c’était passé inaperçu. Jusqu’à maintenant. Bien qu’elle avait craint, à peine les mots lâchés, de regretter son élan de courage, il n’en fut rien. Ou plutôt, si, mais cela n’avait rien à voir avec le contenu, plutôt avec les conséquences qu’il eut sur Tyler. Le malaise avait assailli l’ambulancier et elle sentit, comme prévu, son âme éclater en un million de morceaux souffreteux. Il ne pouvait pas. Il était désolé. Pas autant qu’elle … « Je comprends. » Ce genre de choses ne se contrôlaient pas. Néanmoins échaudée, elle voulut reculer. Il l’attrapa par la main. Pitié, qu’il ne s’excuse pas encore. Elle en avait suffisamment entendu, crut-elle, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. La meilleure chose qui lui était arrivée ? A ces mots, toute trace de douleur mourut au profit d’une étrange sensation d’allégresse. Et très lentement, un sourire vint éclairer son visage alors qu’elle serrait les doigts de l’ambulancier contre sa paume. « Tu comprends pas … C’était pas ça que j’attendais de toi. Ces mots, ils sont pas importants. Je voulais juste … Ce que t’as dit. C’était ça que j’espérais. » Non, Casey ne voulait pas qu’on lui promette la lune et toutes ses étoiles, elle n’avait aucune envie de seulement quelques syllabes vaines. Tout ce qu’il avait déjà dit et fait valait tous les ”je t’aime” du monde. « Et de toute façon, on est complètement nuls ensemble, comme amis ! » ne put-Elle s’empêcher de rire avant de retrouver ses lèvres, passant ses bras autour du cou de l’ambulancier pour l’attirer contre elle.
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Tyler n'avait jamais cru en l'amour. Pour lui l'amour ça se résumait aux aventures, au sexe. Mais il n'y avait rien de plus. Pourtant depuis qu'il connaissait Casey il devait bien se rendre à l'évidence. En sa présence il se sentait bien, non, mieux. Il aimait être près d'elle, sans pouvoir l'expliquer. Mais il y avait aussi cet effet qu'elle produisait sur lui, et pas seulement dans son pantalon. Mais le fait qu'elle réussissait à faire battre son cœur plus fort et plus vite, le fait qu'il devenait tout gauche et gêné avec elle, alors que ce n'était pas du tout son genre. Tyler ne s'était jamais pris la tête pour parler avec la gente féminine, il avait toujours été un séducteur. Seulement auprès de Casey c'était différent, bien sûr il savait se montrer charmant et séducteur, mais comme il venait tout juste de le prouver en bafouillant et tentant d'expliquer ses sentiments, il y avait quelque chose de plus avec elle. Peut-être était-ce l'amour. Oui, ça doit ressembler à ça d'aimer quelqu'un. Mais comment être sûr ? Tyler n'avait jamais connu ce genre de choses, certainement pas dans sa famille... Il n'avait jamais eu un exemple réel de ce qu'était un couple, il avait bien fait semblant quelques fois, avec quelques filles. Mais en vrai, comment on faisait ? Il l'ignorait. D'ailleurs est-ce qu'il était en couple avec Casey maintenant ? Même si Tyler se réjouissait de la tournure des événements, le fait qu'il se pose autant de questions le perturbait et ne lui plaisait pas tant que ça. Même si au fond c'était pour elle. Heureusement les lèvres de l'ambulancière vinrent bien vite le distraire de ses pensées. Alors qu'elle passait ses bras autour du cou de Tyler, il l'enserra par la taille, laissant ses mains s'aventurer dangereusement bas dans le dos de Casey. "Je sais que ce n'est pas seulement physique mais..." Il laissa descendre ses mains sur les fesses de Casey. "On est seuls..." Bien que le fait qu'une fête se déroule dans la pièce d'à côté ne les ai pas dérangés la dernière fois. Tyler scella ses lèvres à celles de Casey le temps d'un bref baiser. "...et j'ai comme l'envie d'arracher une petite culotte qui me démange..." lança t-il avec son fameux sourire en coin qui, si ses mots n'étaient pas encore assez clairs, laissait peu de place à l'imagination quant à ses intentions.
- InvitéInvité
Elle aimait tous ses sourires. Un simple tressautement du coin de ses lèvres avait toujours réussi à la faire fondre, bien plus qu'elle ne se l'était longtemps avouée. Ils apaisaient la tension quand une intervention les avait épuisé moralement, sa colère quand elle s'agaçait, lui faisait oublier ses tracas quand elle s'était levée du mauvais pied ... L'ambulancière se souvenait, maintenant, pourquoi elle avait aimé travailler avec lui depuis - presque - le début. Pourquoi elle s'en était inconsciemment protégée aussi. Maintenant qu'elle lui avait confié la vérité, une part d'elle craignait ce qu'il résulterait de cette « relation » - qu'ils n'avaient évidemment pas nommé. L'autre, en revanche, s'était déjà pressée contre le torse de Tyler, s'attachant au sourire qui creusait ses joues, à la chaleur de son corps et à ses mains trouvant le rebondi de ses fesses. « Ma question est : qu'est-ce que je fais encore habillée ? » s'amusa-t-elle alors que ses doigts en revenaient à la ceinture du pantalon de son compagnon, ses prunelles brillant de cette flamme de désir désormais familière. Non, ce n'était pas que physique, elle avait été claire à ce sujet. Toutefois, ça l'était malgré tout. Tout en s'affairant, elle glissa au creux de son oreille. « Par contre ... Je porte pas de culotte. » Et elle était à peu près certaine qu'il apprécierait l'information. Malgré le côté imprévu de sa visite, on aurait pu croire qu'elle l'avait presque attendu.
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