YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
☆ Game over. Thanks for playing
feat Nikolaï
feat Nikolaï
Assise, le dos contre le bord de son lit, Sevastiana ne quitte pas le sol de sa chambre. Ses genoux repliés contre elle, elle fait le vide dans sa tête, elle pense, elle se rappelle, elle oublie. C’est une façon pour elle de se protéger, de rester forte et puis elle relativise en se disant qu’un jour elle arrivera à avancer. Elle a déjà fait du chemin, depuis son arrivée en Amérique, mais il reste encore de quoi faire. Le plus dur sans doute. Dans la pièce, il n’y a pas un bruit, il fait relativement froid et seule une lampe de chevet est allumée, histoire de mettre un peu d’ambiance. Depuis qu’elle a son propre petit appartement, elle n’a pas vraiment pris le temps de l’aménager comme elle devrait. Certes, elle a le strict minimum et ça lui convient, parce que ce n’est pas son argent, et qu’elle refuse d’abuser. Juste devant elle, plusieurs dizaines de photos sont éparpillées un peu partout. Elle vit une véritable histoire d’amour avec la photographie, et elle puise l’énergie et la force dans les souvenirs. Ses parents lui manquent, la Russie aussi et l’idée qu’ils l’imaginent disparue, ou même morte lui tord l’estomac. Mais elle n’ose pas les prévenir. Elle est bien trop honteuse de ce qu’elle est pour oser leur donner des nouvelles, alors elle prend sur elle.
Sevastiana attrape une photo d’elle lorsqu’elle était petite, dans les bras de son père, avec sa mère juste à côté. Ils ont tous les trois le sourire aux lèvres. Elle se retourne et prend appui sur le matelas de son lit, et laisse ses songes la renvoyer dans ce pays qui était le sien. Finalement, son téléphone portable la tire de ses pensées. En voyant le nom qui s’affiche sur son écran, elle hésite et son cœur bat la chamade dans sa poitrine. Sevie n’ose pas décrocher, parce qu’elle sait pertinemment que cet homme ne l’appelle pas pour lui proposer une tasse de thé. Ce n’est pas son genre, pas du tout. Il est plutôt du style à l’envoyer dans la gueule du loup et se faire de l’argent sur son dos. Elle sait aussi que si elle ose filtrer l’un de ses appels, elle risque gros, alors d’une main fébrile elle prend le portable et décroche. D’une voix distante et froide, elle répond à l’affirmative, alors que ni son cœur ni sa tête ne l’encouragent. Elle regrette déjà de l’avoir fait, puis automatiquement elle a une pensée pour Nikolaï. Il l’aide beaucoup, elle lui doit énormément et sur un carnet, elle a même anoté tout ce qu’elle souhaitait lui rembourser. En échange, elle lui avait certifié qu’elle arrêterait ce boulot, qu’elle s’offrirait une vie meilleure, et pourtant elle continue. Elle n’ose pas dire non, elle n’ose pas refuser, à part peut-être en retournant en Russie, sans un bruit. Sans que personne ne sache où elle est. C’est, à ses yeux, une des seules solutions pour arrêter ce travail d’escorte girl et tout ce qui va avec, mais elle n’en est pas capable. Elle a beau se voiler la face, elle est attachée à cette ville, à ce petit appart, à lui.
Finalement, la Russe se lève non sans un soupire et se dirige vers la salle de bain pour se doucher, mais aussi se préparer. Elle a rendez-vous dans une soirée, elle doit travailler. Il faut voir le côté positif : elle sera payée. Après … Elle ne sait jamais comment se terminera la soirée et rien que l’idée de devoir peut-être passer à la casserole lui donne la nausée. Au fond, cette vie elle n’en peut plus. Cette impression d’être un jouet, ou un simple objet sexuel parfois la dégoute. Elle rêve d’une vie meilleure, de liberté ou d’une simple façon d’être heureuse et retrouver le sourire. Elle rêve d’écrire à ses parents et de simplement leur dire « Je vais bien. », signé Sevastiana. Lorsqu’elle fut prête, habillée d’un tailleur séduisant, sans trop tirer vers le trop sexy, elle abandonne son appartement pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Deux autres filles sont là aussi, et une fois dans le véhicule, Sevie prie pour que ça se passe bien, et surtout sans extra. Sur le lieu de rendez-vous, elles descendent et rejoignent un homme qui les attend un peu plus loin. Ce n’est pas encore le lieu de la soirée, mais l’homme leur explique qu’il faut attendre d’autres gars. Sevastiana soupire non sans échanger un regard avec une autre fille qui se trouve là. Finalement, une énième voiture s’approche et machinalement, elle pose son regard sur les individus qui s’approchent. Son regard se fixe sur l’un d’eux, une silhouette qu’elle connait, qu’elle reconnait. Autant dire que l’angoisse prend le dessus et la pousse à baragouiner un discret « Eh merde » dans sa langue maternelle.
Sevastiana attrape une photo d’elle lorsqu’elle était petite, dans les bras de son père, avec sa mère juste à côté. Ils ont tous les trois le sourire aux lèvres. Elle se retourne et prend appui sur le matelas de son lit, et laisse ses songes la renvoyer dans ce pays qui était le sien. Finalement, son téléphone portable la tire de ses pensées. En voyant le nom qui s’affiche sur son écran, elle hésite et son cœur bat la chamade dans sa poitrine. Sevie n’ose pas décrocher, parce qu’elle sait pertinemment que cet homme ne l’appelle pas pour lui proposer une tasse de thé. Ce n’est pas son genre, pas du tout. Il est plutôt du style à l’envoyer dans la gueule du loup et se faire de l’argent sur son dos. Elle sait aussi que si elle ose filtrer l’un de ses appels, elle risque gros, alors d’une main fébrile elle prend le portable et décroche. D’une voix distante et froide, elle répond à l’affirmative, alors que ni son cœur ni sa tête ne l’encouragent. Elle regrette déjà de l’avoir fait, puis automatiquement elle a une pensée pour Nikolaï. Il l’aide beaucoup, elle lui doit énormément et sur un carnet, elle a même anoté tout ce qu’elle souhaitait lui rembourser. En échange, elle lui avait certifié qu’elle arrêterait ce boulot, qu’elle s’offrirait une vie meilleure, et pourtant elle continue. Elle n’ose pas dire non, elle n’ose pas refuser, à part peut-être en retournant en Russie, sans un bruit. Sans que personne ne sache où elle est. C’est, à ses yeux, une des seules solutions pour arrêter ce travail d’escorte girl et tout ce qui va avec, mais elle n’en est pas capable. Elle a beau se voiler la face, elle est attachée à cette ville, à ce petit appart, à lui.
Finalement, la Russe se lève non sans un soupire et se dirige vers la salle de bain pour se doucher, mais aussi se préparer. Elle a rendez-vous dans une soirée, elle doit travailler. Il faut voir le côté positif : elle sera payée. Après … Elle ne sait jamais comment se terminera la soirée et rien que l’idée de devoir peut-être passer à la casserole lui donne la nausée. Au fond, cette vie elle n’en peut plus. Cette impression d’être un jouet, ou un simple objet sexuel parfois la dégoute. Elle rêve d’une vie meilleure, de liberté ou d’une simple façon d’être heureuse et retrouver le sourire. Elle rêve d’écrire à ses parents et de simplement leur dire « Je vais bien. », signé Sevastiana. Lorsqu’elle fut prête, habillée d’un tailleur séduisant, sans trop tirer vers le trop sexy, elle abandonne son appartement pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Deux autres filles sont là aussi, et une fois dans le véhicule, Sevie prie pour que ça se passe bien, et surtout sans extra. Sur le lieu de rendez-vous, elles descendent et rejoignent un homme qui les attend un peu plus loin. Ce n’est pas encore le lieu de la soirée, mais l’homme leur explique qu’il faut attendre d’autres gars. Sevastiana soupire non sans échanger un regard avec une autre fille qui se trouve là. Finalement, une énième voiture s’approche et machinalement, elle pose son regard sur les individus qui s’approchent. Son regard se fixe sur l’un d’eux, une silhouette qu’elle connait, qu’elle reconnait. Autant dire que l’angoisse prend le dessus et la pousse à baragouiner un discret « Eh merde » dans sa langue maternelle.
- InvitéInvité
Avec tous ces événements, tu avais arrêté un peu d’enchainer les missions et tu avais décidé de juste faire ton boulot de jour : Tatoueur. Tu préférais rester discret le temps que la jeune femme se trouvait sous ton toit. En aucun cas tu voulais la mettre en danger ou dans la confidence. Même si tu l’appréciais énormément, tu ne voulais pas qu’elle apprenne ce que tu étais. Tu avais juste réalisé des oeuvres sur le corps de différentes personnes, tu rentrais chez toi jamais tard et tu t’occupais d’elle, tout en prenant soin de toi également. Tu sortais plus régulièrement, tu reprenais le sport correctement et tu faisais des retouches sur certains tatouages. Ta vie était passionnante, il ne se passait jamais la même chose d’un jour à un autre. Finalement, elle avait décidé de prendre son propre appartement, ce que tu pouvais parfaitement comprendre. Être indépendante, profiter de sa liberté, en effet tu lui avais clairement demandé d’arrêter son travail et de se lancer dans ce qu’elle aimait. Ce n’était pas pour rien que tu lui versais de l’argent chaque mois, plusieurs milliers de dollars, elle pouvait faire ce qu’elle voulait, elle n’avait plus à se priver. Dès qu’elle avait quitté ton appartement, tu avais modifié ton salon comme tu le faisais si bien auparavant, comme un bureau de détective. Sur ta table de salle à manger, était étalé un énorme plan, plus précisément d’une prison. En effet, l’un des otages était ton client et tu devais t’infiltrer dans celle-ci pour l’éliminer. Tu devais travailler sur ça, les entrées, les sorties, les caméras, les systèmes d’aération, bref ce n’était pas une petite mission. Tu avais déjà pris pas mal de retard, tu allais devoir plancher dessus pendant plusieurs heures voir journées. Retrouver ton appartement totalement vide, te faisait étrange, tu avais commencé à t’habituer à le partager avec une personne. Ce n’était pas que ça, elle commençait à te manquer, mais à chaque fois que tu lui proposais de se voir, elle refusait, elle était déjà prise. À croire qu’elle tentait de t’éviter, ce qui parfois te faisait un pincement au coeur. Et finalement, tu te remettais sur ton boulot pour oublier tout ceci, tu ne supportais pas l’idée de ressentir quelque chose pour quelqu’un. Après avoir étudié correctement ce plan, tu devais avoir des nouvelles armes, un petit changement s’imposait. Ce n’était jamais bien compliqué pour t’en procurer, il te suffisait juste de contacter Marco et il faisait le nécessaire. Un simple texto et dans l’heure qui suivait tu avais le lieu de rendez-vous ainsi que l’heure. Tu devais être fin prêt pour cette mission, ta vie en dépendait en quelque sorte. Tu ne voulais pas vivre en taule, tu voulais juste venger tes parents.
Les journées sont passées rapidement, tu n’avais pas vraiment de temps à toi et tu avais oublié l’idée de voir Sevastiana, tu n’avais pas envie de lui courir après. Elle était assez grande et si elle n’avait aucune envie de te voir, tu n’allais pas l’obliger. Tu avais repris le sport depuis plus d’un mois et tu retrouvais la forme que tu avais auparavant, tu n’avais pas le droit de perdre ton cardio et ta musculation, tu en avais toujours besoin dans une mission. L’heure arriva rapidement, tu avais dû quitter plus tôt ton shop. Heureusement pour toi, tu n’avais pas eu de rendez-vous trop long et tu avais pu terminer quelques heures en avance. Tu étais rentré chez toi pour te changer, prendre une bonne douche et te faire un minimum propre. Dans ces soirées-là, les gens ne rigolaient pas et jugeaient énormément sur le physique. Tu avais pris le temps de te coiffer et d’enfiler correctement une tenue, plus précisément un costard noir, absolument noir. Tu étais prêt, déposant juste tes papiers dans la poche de ta veste, tu y allais sans trop d’affaire. La nuit commençait à tomber, et tu montas rapidement dans ta voiture pour aller chercher ton ami et rejoindre l’endroit cité. Tu ne connaissais pas parfaitement ce lieu, heureusement que Marco était là pour te guider. Il partageait toujours ces moments avec toi, il ne te laissait jamais partir seul, c’était un peu comme un garde du corps. Il connaissait absolument toute ta vie, il savait ce que tu faisais en plus de ton simple statut de tatoueur. Tu n’avais aucune envie de parler le long du trajet, tu n’avais même pas mis de musique, tu réfléchissais bien à trop de choses. Seva qui t’évitait, ta mission, cette fameuse soirée, tu n’avais même pas prévu quelque chose pour te défendre au cas où, ça tournerait mal. Un léger soupire s’échappa de ta bouche et tu arrivas au lieu. Un groupe de femmes et un mec, tu n’avais demandé absolument personne pour t’accompagner et tu remarquas directement le sourire de Marco. Tu savais donc que c’était lui qui avait demandé ces femmes. Tu levas les yeux au ciel, qu’est-ce qu’il pouvait t’exaspérer, mais bon, tu l’appréciais tout de même. Tu coupas le moteur de ta voiture, gardant précieusement les clés dans la poche de ton pantalon.
Tu n’avais pas vraiment fait attention aux personnes qui se trouvaient là, clairement tu n’avais qu’un objectif en tête, négocier et repartir avec les armes qu’il te fallait. Tu prenais la direction du groupe, les mains dans les poches, le visage fermé encore plus quand ton regard se posa sur l’une des femmes qui se trouvaient à seulement quelques mètres. Ton coeur se serra, tout comme tes poings. Ta mâchoire se contracta d’un seul coup, ton regard se posa sur Marco « Tu l’as contacté comment celle-là? » montrant du regard Seva. Il t’expliqua rapidement qu’il avait contacté une connaissance et qu’il envoyait ses plus belles femmes. Tu perdais limite ton sang-froid, tu comprenais maintenant pourquoi elle n’était jamais disponible. Elle t’avait menti, elle n’avait jamais arrêté ce boulot, elle continuait dans ton dos, alors que tu lui donnais tout : Argent et sécurité. Mais le pire dans l’histoire, c’est qu’elle allait apprendre ce soir, ce que tu étais réellement et c’était bien ça qui te dérangea le plus. En arrivant à sa hauteur, tu soufflas doucement quelques mots en russe : « Tu me déçois. » . Rien de plus, et sur un ton plutôt froid. Ton regard en disait long, comme ta mâchoire qui se contractait. Tu serras rapidement la main de l’homme en question, nous expliquant que la soirée ne se passait pas ici, mais à quelques kilomètres. Il te décrivait l’endroit, tu voyais très bien où ça se situait, il ne viendrait pas avec vous, il était juste là pour limite déposer la marchandise : les femmes. Marco lui donna son argent et toi tu reprenais déjà le chemin de ta voiture. « Bougez-vous, je n'ai pas que ça à foutre. » lançais-tu froidement à ton ami, comme aux trois femmes. Tu remontais dans ta voiture, bien moins à l’aise qu’a l’aller, elle te décevait, elle se jouait de toi et comme un con, tu étais tombé dans le panneau. Tu montais dans ta voiture, laissant le temps aux autres de prendre place et pris la route direction cette fameuse soirée. Tu jetais des coups d’oeil dans le rétro, regardant la jeune femme. Une fois arrivé sur le lieu, tu sortais, et tu laissais toute la troupe partir avant toi. Tu avais besoin de souffler, de te calmer avant d’entrer.
Tu fumais, appuyer sur la portière de ta Maserati levante, la tête contre la vitre. Fermant un instant les yeux, essayant de penser à autre chose. Mais, tu n’arrivais à rien, tu ne pouvais pas t’empêcher de voir son visage, de la voir ici avec toi et Marco. Il était temps que tu les rejoignes, tu jetais ta clope à quelques centimètres de toi et tu prenais la direction du bâtiment, te faisant fouiller par les vigiles à l’entrée et tu rejoignais les femmes et Marco. Tu passais à côté de Seva comme si elle n’existait pas et tu suivais le mec qui vous dirigeaient vers un immense salon, tu savais qu'il n'y allait pas avoir que toi, au contraire, une bonne vingtaine de personnes. Ce soir, ce n'était pas seulement les armes, mais également les femmes, la drogue et bien d'autre choses... Toi qui ne voulais pas qu'une personne de ton entourage soit au courant, elle allait tout savoir ce soir.
- InvitéInvité
☆ Game over. Thanks for playing
feat Nikolaï
feat Nikolaï
Sevastiana ne cesse de se dire que si elle était née ailleurs, ou simplement dans une autre famille, sa vie aurait été différente. Pourtant, elle aime ses parents, plus que tout même mais ils n’avaient pas fait d’elle une personne avec une bonne situation ni une bonne classe sociale. Peut-être même que si elle avait été un homme, tout aurait été différent. En Russie, les hommes sont le sexe fort, et les femmes n’ont pas beaucoup de pouvoir. A plusieurs reprises, elle se demande pourquoi elle galère à ce point, et pas les autres ? Parce qu’elle est Russe peut-être, ou encore parce qu’elle n’a pas fait d’étude. Elle aurait aimé devenir photographe, faire une formation et vivre de sa passion et à la place, elle se fait tirer le portrait, parfois un peu trop dénudée pour que ce soit honnête. Elle aurait aimé garder cette partie d’elle-même pour elle, ou pour un homme qui l’aime vraiment et non pas pour des vieux pervers. Mais sa situation ne lui permet pas de mettre une halte. Financièrement, Nikolaï l’aide, mais la russe ressent bien trop d’inquiétude pour oser prendre le risque de couper tout lien avec ce vieux porc, comme elle aime l’appeler en parlant de son mac. Elle a l’impression qu’à jamais, elle sera sous son emprise et si jamais elle ose ne serait-ce que penser à s’enfuir, et disparaître, ça lui couterait cher.
Ce soir-là, autant dire qu’elle ne s’attendait pas à une gifle aussi violente. Les filles qui l’accompagnent semblent contentes d’être là, elles semblent même aimer leur boulot et jouent très bien le rôle, alors que sur le visage de Sevastiana, il n’y a pas l’once d’un sourire. Elle n’a jamais pris plaisir à jouer la poule d’un homme, allant parfois beaucoup trop loin. Elle est un peu ce genre de femme farouche, qu’on peine à approcher sans se faire mordre et pourtant, elle a des consignes : Faire ce que le client demande afin de pouvoir être payée, ou de ne pas subir la colère de M. Donato. Sevastiana a du mal à obéir aux ordres et aux exigences. Pourtant, elle est du genre silencieuse, mais en même temps on ne lui demande rien d’autre que de faire office de potiche. Elle est payée à ne rien foutre, mais à être jolie ou séduisante, en fonction de l’endroit où elle se rend. Pas question de grossir, pas question de se laisser aller. M. Donato aimait la classer dans ses « plus jolies collections » et si pour certaines c’était une fierté, aux yeux de Sevastiana, c’était une véritable honte. Au fond, elle s’en fichait pas mal d’être l’une de ses plus jolies filles, elle voulait simplement y échapper, et qu’il oublie son existence, enfin.
De loin, Sevastiana a reconnu cet homme qui lui verse de l’argent. Celui qui l’aide en permanence et pour le coup, elle est honteuse. Elle lui avait dit qu’elle arrêterait ce boulot, et elle aurait aimé se retrouver face à 5 autres gars plutôt que face à lui tout seul. Il avait été le dernier qu’elle avait eu envie de voir là, pour la simple et bonne raison qu’elle se doutait de ce que ça allait engendrer. Dans un premier temps, c’était la seule chose qui lui prenait la tête. Qui lui venait à l’esprit. Elle avait gardé les yeux fixés sur lui alors qu’il s’approchait avec son accolite. Sevastiana avait intercepté les quelques mots de Nikolaï au vol, sans doute étaient-ils les deux seules à comprendre le russe, et si elle avait appris à passer outre et à rester forte face aux situations délicates, celle qu’elle subissait était bien trop personnelle pour qu’elle arrive à rester inébranlable. Elle aurait sans doute préféré qu’il lui hurle dessus directement, plutôt que de lire la déception dans son regard. Les deux autres filles lui lancent un regard interrogateur, cherchant à comprendre pourquoi il lui avait adressé la parole, mais aussi et surtout ce qu’il avait bien pu lui dire. Elle s’était contentée de leur répondre de lâcher l’affaire avec l’aide d’un signe de la tête, et n’avait rien répondu à la réflexion de Nikolaï. Non, elle avait encaissé, et puis que pouvait-elle répondre ?
Dans la voiture, Sevastiana porte son regard par la fenêtre afin d’y voir le paysage défiler sous ses yeux. De temps en temps, elle croise le regard du russe dans le rétroviseur alors qu’elle commence doucement à se poser des questions. Pourquoi lui est-il là ? Qu’avait-il à faire dans cette histoire ? L’idée de ce qu’il avait pu penser d’elle avait pris littéralement le dessus sur le reste, mais clairement, il était temps d’inverser les rôles. En descendant de la voiture, Sevastiana laisse le reste du groupe s’éloigner et profite que Nikolaï prenne appui contre sa voiture pour enfin réagir « Moi je ne t’ai jamais caché ce que je faisais de ma vie, toi par contre t’as rien à faire là. A ton avis, qui de nous deux est le plus déçu ? » Elle n’attendit même pas sa réponse qu’elle tourna déjà les talons pour rejoindre le reste du groupe. Ils devraient probablement avoir une discussion, mais était-ce réellement le bon moment ?
A l’entrée du bâtiment, tout le monde subit une fouille obligatoire, et totalement déplacée, lorsqu’elle sent la main du vigile se poser sur ses fesses, qu’elle s’empresse de dégager. Sevastiana ne sait pas trop pourquoi elle est là, on lui a juste demander de jouer les escorte girls. Autrement dit, elle ne sait pas encore réellement le pourquoi Nikolaï se trouve là lui aussi, bien qu’elle a un doute, mais une chose est sûre : ce n’est surement pas pour du tatouage. Dans l’immense salon, Sevastiana s’installe sur un canapé mis à disposition. Ce genre d’endroit avait le don de l’exaspérer et les discussions ne l’intéressaient pas. De là où elle était, elle ne cessait de fixer Nikolaï, puis décida finalement de se lever. A force de voir la tournure des choses, elle commence à comprendre ce qu’il vient faire ici, mais surtout ce qu’elle ignore totalement, elle. Lorsque la pression fut plus ou moins relachée le temps d’une quinzaine de minutes, elle s’empara d’un verre servit par l’un des serveurs et en but quelques gorgées pour se donner plus de courage, puis se dirigea vers Nikolaï « Ca fait combien de temps, que tu fais ça ? et pourquoi tu le fais ? Pourquoi tu ne me l’as jamais dit alors que je vivais chez toi, dans TA maison. J’avais le droit de savoir où je mettais les pieds ! » s’énerva-t-elle. Elle restait cependant discrète, de sorte à n’éveiller aucun soupçon.
Ce soir-là, autant dire qu’elle ne s’attendait pas à une gifle aussi violente. Les filles qui l’accompagnent semblent contentes d’être là, elles semblent même aimer leur boulot et jouent très bien le rôle, alors que sur le visage de Sevastiana, il n’y a pas l’once d’un sourire. Elle n’a jamais pris plaisir à jouer la poule d’un homme, allant parfois beaucoup trop loin. Elle est un peu ce genre de femme farouche, qu’on peine à approcher sans se faire mordre et pourtant, elle a des consignes : Faire ce que le client demande afin de pouvoir être payée, ou de ne pas subir la colère de M. Donato. Sevastiana a du mal à obéir aux ordres et aux exigences. Pourtant, elle est du genre silencieuse, mais en même temps on ne lui demande rien d’autre que de faire office de potiche. Elle est payée à ne rien foutre, mais à être jolie ou séduisante, en fonction de l’endroit où elle se rend. Pas question de grossir, pas question de se laisser aller. M. Donato aimait la classer dans ses « plus jolies collections » et si pour certaines c’était une fierté, aux yeux de Sevastiana, c’était une véritable honte. Au fond, elle s’en fichait pas mal d’être l’une de ses plus jolies filles, elle voulait simplement y échapper, et qu’il oublie son existence, enfin.
De loin, Sevastiana a reconnu cet homme qui lui verse de l’argent. Celui qui l’aide en permanence et pour le coup, elle est honteuse. Elle lui avait dit qu’elle arrêterait ce boulot, et elle aurait aimé se retrouver face à 5 autres gars plutôt que face à lui tout seul. Il avait été le dernier qu’elle avait eu envie de voir là, pour la simple et bonne raison qu’elle se doutait de ce que ça allait engendrer. Dans un premier temps, c’était la seule chose qui lui prenait la tête. Qui lui venait à l’esprit. Elle avait gardé les yeux fixés sur lui alors qu’il s’approchait avec son accolite. Sevastiana avait intercepté les quelques mots de Nikolaï au vol, sans doute étaient-ils les deux seules à comprendre le russe, et si elle avait appris à passer outre et à rester forte face aux situations délicates, celle qu’elle subissait était bien trop personnelle pour qu’elle arrive à rester inébranlable. Elle aurait sans doute préféré qu’il lui hurle dessus directement, plutôt que de lire la déception dans son regard. Les deux autres filles lui lancent un regard interrogateur, cherchant à comprendre pourquoi il lui avait adressé la parole, mais aussi et surtout ce qu’il avait bien pu lui dire. Elle s’était contentée de leur répondre de lâcher l’affaire avec l’aide d’un signe de la tête, et n’avait rien répondu à la réflexion de Nikolaï. Non, elle avait encaissé, et puis que pouvait-elle répondre ?
Dans la voiture, Sevastiana porte son regard par la fenêtre afin d’y voir le paysage défiler sous ses yeux. De temps en temps, elle croise le regard du russe dans le rétroviseur alors qu’elle commence doucement à se poser des questions. Pourquoi lui est-il là ? Qu’avait-il à faire dans cette histoire ? L’idée de ce qu’il avait pu penser d’elle avait pris littéralement le dessus sur le reste, mais clairement, il était temps d’inverser les rôles. En descendant de la voiture, Sevastiana laisse le reste du groupe s’éloigner et profite que Nikolaï prenne appui contre sa voiture pour enfin réagir « Moi je ne t’ai jamais caché ce que je faisais de ma vie, toi par contre t’as rien à faire là. A ton avis, qui de nous deux est le plus déçu ? » Elle n’attendit même pas sa réponse qu’elle tourna déjà les talons pour rejoindre le reste du groupe. Ils devraient probablement avoir une discussion, mais était-ce réellement le bon moment ?
A l’entrée du bâtiment, tout le monde subit une fouille obligatoire, et totalement déplacée, lorsqu’elle sent la main du vigile se poser sur ses fesses, qu’elle s’empresse de dégager. Sevastiana ne sait pas trop pourquoi elle est là, on lui a juste demander de jouer les escorte girls. Autrement dit, elle ne sait pas encore réellement le pourquoi Nikolaï se trouve là lui aussi, bien qu’elle a un doute, mais une chose est sûre : ce n’est surement pas pour du tatouage. Dans l’immense salon, Sevastiana s’installe sur un canapé mis à disposition. Ce genre d’endroit avait le don de l’exaspérer et les discussions ne l’intéressaient pas. De là où elle était, elle ne cessait de fixer Nikolaï, puis décida finalement de se lever. A force de voir la tournure des choses, elle commence à comprendre ce qu’il vient faire ici, mais surtout ce qu’elle ignore totalement, elle. Lorsque la pression fut plus ou moins relachée le temps d’une quinzaine de minutes, elle s’empara d’un verre servit par l’un des serveurs et en but quelques gorgées pour se donner plus de courage, puis se dirigea vers Nikolaï « Ca fait combien de temps, que tu fais ça ? et pourquoi tu le fais ? Pourquoi tu ne me l’as jamais dit alors que je vivais chez toi, dans TA maison. J’avais le droit de savoir où je mettais les pieds ! » s’énerva-t-elle. Elle restait cependant discrète, de sorte à n’éveiller aucun soupçon.
- InvitéInvité
Tu ne savais pas vraiment comment tu avais pu en arriver à ce stade. Et dire qu’au début tu étais un élève tellement parfait et tu as tellement mal viré du moment ou tu as retrouvé tes parents allongés sans vie chez toi. Ce moment, tu ne pourras certainement jamais l’oublier, il sera à jamais dans ta tête. Nombre de cauchemar que tu avais fait en revoyant cette scène. Une souffrance toujours présente, tu ne tourneras jamais la page tant que tu n’auras pas réussi à retrouver cette personne. Cela fait maintenant presque vingt ans que tu cherches à te venger, vingt ans que tu as ça dans la tête et que tu ne veux pas abandonner. Comme quoi, la vengeance qu’il y a en tout ne fait que tenir éveillé la colère, la rancune. Tu en avais parlé à personne, sauf ton oncle et ta tante, Marco puisqu’il était le seul à réussir à te dégoter des armes, des plans et bien d’autre chose. Sinon pour les autres personnes, il pensait que tu étais simplement un tatoueur, rien de plus. Une double vie, voilà ce que tu avais, et ce n’était pas tous les jours évidents. Devoir faire des missions, travailler dessus pour connaitre parfaitement les plans, les issues et surtout comment s’y rendre. Et de l’autre côté, avoir la tête à réaliser des oeuvres sur des personnes sans se louper, et donner le meilleur de toi-même. En plus de ça, tu devais tout de même vivre, profiter de cette liberté, aller boire un verre, faire une partie de poker, fumer, boire, et le sexe enfin tellement de choses. Il t’arrive parfois de t’endormir en pleine journée de fatigue, tu devrais parfois prendre des vacances au lieu de continuer comme ceci. Mais là, tu avais pris du retard, tu avais tout mis de côté pour une femme. Celle que tu avais rencontrée car tu ne voulais pas rester seul et surtout que tu ne voulais pas coucher avec x femmes. Au final, elle était bien plus que ça, ce n’était pas que sexuel, tu l’emmenais au restaurant, au cinéma, elle t’accompagnait faire du sport, faire du shopping. Même une fois chez toi, elle n’était pas que bonne à se déshabiller, non, il t’arrivait souvent de lui parler, de se mettre devant un film, elle contre toi, limite comme un couple. Tu avais juste besoin de compagnie, c’était ce que tu disais, tu ne voulais pas d’attache, pas de sentiment, rien, juste ça. Mais ce qui te blessait le plus, c’était de la savoir faire ce métier. Elle ne pouvait pas percer dans la photographie, alors que c’était ce qu’elle aimait le plus au monde. C’est pourquoi, tu avais décidé de faire ça, pour elle, mais également un peu pour toi. Car finalement, même si tu ne voulais pas l’avouer, tu avais commencé à t’attacher à elle et tu ne supportais pas le fait, qu’elle se retrouve dans les bras d’un autre homme que toi, voir même plus. Tu lui avais offert un toit pendant un petit moment, en effet tu avais un énorme appartement et tu avais deux chambres de libre en permanence. Et tu lui versais une très bonne somme tous les mois pour qu’elle puisse vivre comme le voulait. Tu avais tellement d’argent, qu’est-ce que tu t’en foutais de quelques milliers de dollars, pour toi ce n’était absolument rien, tant qu’elle arrêtait ce boulot. Elle te l’avait promis, te regardant droit dans les yeux et voilà que tu la retrouvais ici, dans cet endroit…
L’envie de participer à cette soirée, s’était soudainement envolée, tu n’avais aucune envie qu’elle comprenne ce que tu étais au fond. Tu n’aimais pas ce que tu étais, un tueur, tu ôtais des vies, tout ça dans le but de provoquer ce connard, et du coup de trouver le chemin vers lui. Tu savais que quand tu allais retrouver sa piste, tu allais devoir quitter cette ville pour retourner en Russie ou dans les alentours. C’était aussi l’une des raisons de pourquoi tu ne voulais pas t’attacher à quelqu’un, et ton métier était assez dangereux, tu ne voulais pas qu’une personne t’attende à la sortie de la taule, ou même qu’elle attende que tu reviennes et qu’au final ton corps sans vie serait retrouvé quelques jours plus tard. Tu ne pensais pas qu’à toi durant ces moments, tu pensais aussi aux autres, ce qui pouvait être rare venant de toi. Malheureusement, ce soir tu ne pouvais pas faire demi-tour, tu avais besoin de ces armes, et ne pas se présenter à cette réunion c’était comme signer un pacte avec le diable, il t’arriverait que des conneries par la suite. Tu avais repris sagement la route en direction du bâtiment, tu avais besoin de prendre l’air, de respirer. Toi, qui pensais pouvoir être au calme, au final elle s’était arrêté quelques secondes vers toi. Tu avais rigolé nerveusement en entendant ses paroles, tu n’avais même pas pris la peine d’y répondre et ni même de poser un seul regard sur elle. Tu n’en revenais pas de savoir qu’elle continuait tout ceci, elle t’avait sacrément pris pour un con. Mais, c’était bien plus fort que toi, son visage, son corps, son sourire, son caractère, tu ne pouvais pas lui dire du jour au lendemain, se démerder et continuer ce qu’elle faisait. C’était juste impensable pour toi, et même si ce soir elle t’avait énormément déçu, tu continuerais certainement à la protéger et à lui venir en aide financièrement. Tu avais pris le temps de te calmer, de remettre les choses dans le contexte et tu avais repris le chemin de cette fameuse réunion ou soirée, à voir.
Tu avais tiré un peu sur ton col, sur ta veste, histoire d’être totalement parfait. Une main dans tes cheveux, tu subis comme tout le monde une fouille et une fois à l’intérieur tu retrouvas toute la compagnie. Tu ne savais pas vraiment ce que Marco allait bien pouvoir négocier ce soir, mais il faisait sa vie, tu n’étais pas son père. Il lança un dernier regard à Seva, avant de directement entrer dans le vif du sujet. Tu avais fait le tour des personnes présentes, pour les saluer et te présenter par la même occasion. Il y en avait que tu voyais à chaque fois, et que tu connaissais plutôt bien, tu regardais tout ce qu’il y avait en vente. Ton regard fut attiré par plusieurs jeunes femmes, ce qui te dégouta de suite, tu ne supportais pas cette idée de vendre des femmes, ou même des services, ça ne te faisait penser qu’à une personne, et elle se trouvait dans cette pièce. Les armes se trouvèrent sur une grande table au centre de ce salon, mais tu n’étais pas allé directement vers celles-ci, mais plus vers l’homme qui les avait apportées. Tu parlais avec lui, de plusieurs choses, de la distance de tir, du bruit, et bien d'information que tu avais besoin de connaitre pour pouvoir en sélectionner quelques-unes. Bien sûr, tu les essayais toujours avant d’en acheter une, il avait mis en place un stand de tir dans une salle voisine. Tu connaissais parfaitement cet endroit, puisque tu y étais déjà venu pour la même chose il y a quelques mois. Tu t’éloignais de l’homme en question, tu avais les renseignements, tu n’avais plus qu’à les tester, les payer et partir. Malheureusement, rien ne pouvait se passer comme tu l’avais imaginé, car une femme qui n’était pas comprise dans tes plans, venait de surgir à tes côtés, un verre à la main. Tu osas un sourcil, un léger sourire sur les lèvres et au final, tu ne répondis pas à sa question. « Tu vois le mec avec qui j’étais tout à l’heure? C’est lui qui vous a fait venir ici, j’ai juste à lui dire que tu me déranges pendant mon travail et il fera remonter l’information à ton très cher patron. Devine la suite, je pense que tu la connais parfaitement? Pas d’argent et une grosse déception envers lui. » Des paroles froides, cinglantes, comme quoi parfois tu pouvais te montrer différant envers elle. Elle n’avait pas tort, tu lui avais absolument tout caché alors qu’elle vivait sous ton toit. « Pour toi qu’est-ce que je suis? Est-ce que j’ai levé une fois la main sur toi? Est-ce que je t’ai déjà blessé mentalement ou physiquement? Est-ce que tu as retrouvé une chose étrange chez moi? Absolument pas. Tu ne connais pas ma Seva, donc ne portes pas de jugement. Quand tu as été là, j’ai tout mis de côté, car ma seule préoccupation, c’était prendre soin de toi, t’éloigner de toute cette merde. Une promesse que tu n’as pas tenue. » lâchais-tu sans plus d’émotion que ça. Tu n’avais pas plus le temps de lui parler, dans tous les cas tu auras certainement une conversation avec elle, surtout après ce que tu allais faire par la suite. En effet, une grande baie vitrée donnait sur le stand de tir, histoire que l’homme ait toujours un visuel sur les personnes voulant essayer ses machines. Tu déboutonnas ta veste pour être largement plus à l’aise. Tu avais le choix entre une vingtaine d’arme et au final, tu partais avec cinq d’entre elles. Prenant les chargeurs avec les balles et tu quittas la pièce pour te rendre au stand de tir. Un casque sur les oreilles, des lunettes de protection. Ton regard se dirigea un instant vers Seva, puis tu pris en main la première arme, un pistolet-mitrailleur. Celle-ci appuyée près de ta clavicule, ton regard dans le viseur, la cible à plusieurs mètres de toi. Tu ne pensais plus à rien à ce moment, ta respiration était fluide, calme et toi doigt sur la gâchette s’actionna et les coups partirent rapidement. Tu posas l’arme et fis revenir la cible jusqu’à toi. Un résultat excellent, plusieurs balles en pleine tête ou dans le coeur. Au choix, maintenant Seva savait à quoi s’en tenir avec lui. Il n’était pas qu’un simple tatoueur… Tu avais enchainé plusieurs autres armes, semi-automatique, sniper, fusil à pompe, et au final tu avais décidé d’en prendre quatre. Tu sortais l’argent de ton portefeuille, une liasse d’argent. Les armes étaient mises de côté et préparées par un mec, pour que tu puisses repartir avec dès ce soir.
La fête pouvait donc continuer à battre son plein, tu avais fini tes négociations et tes essais, tu pouvais donc profiter de la bouffe et des rafraichissants. Marco, lui, tournait toujours autour de plusieurs mecs pour drogue et femme, comme souvent. Tu avais donc le temps, tu avais pris un verre et tu t’étais rendu vers les jeunes femmes. Par politesse, tu leur avais lancé un très beau sourire, mais tu ne venais en chercher qu’une seule sur les trois. Ton regard se posa sur Seva, il fallait que tu lui parles, mettre les choses à plat. Ta main se plaça sur sa hanche, comme régulièrement, histoire de montrer que tu avais choisi celle-ci non pas parce que tu la connaissais, mais plus parce qu’elle te plaisait. Une mise en oeuvre pour ne pas réveiller les soupçons auprès de ses deux collègues de travail. Et une chose était sure, ce soir Seva ne repartirait pas avec Marco, mais bien avec toi. Tu t’éloignais de la pièce avec Seva, pour trouver un coin plus calme et à l’abri des regards indiscrets.
- InvitéInvité
☆ Game over. Thanks for playing
feat Nikolaï
feat Nikolaï
Sevastiana jetait un œil sur l’échange qui avait lieu lors de cette soirée. Elle ne perdait rien de ce qu’il se passait, elle était même plutôt sceptique quant à son sort. Autant dire que de voir que Niko trainait dans ces histoires ne la rassurait pas vraiment, persuadée d’avoir loupé un épisode. Il ne lui avait jamais parlé de ça et, le temps qu’elle vivait chez lui, elle n’avait rien remarqué non plus. Il faut dire aussi que la jolie Russe était toujours restée à sa place. Elle n’était pas fouille merde, elle n’avait jamais mis les pieds là où elle n’avait rien à y faire. Elle ne s’était jamais permise de fouiller dans les tiroirs, dans des armoires ou encore dans un quelconque ordinateur ou téléphone que possédait Nikolaï. Sevastiana avait misé sur la confiance. Elle lui faisait confiance, et elle se sentait en sécurité ; c’était tout ce qui lui avait fallu au fond. Avec lui, elle avait l’impression qu’elle voyait le bout, qu’elle pourrait un jour crier victoire et brandir le drapeau de la liberté. Mais lorsqu’elle était rappelée à l’ordre par M. Donato, ou encore par ce photographe envers qui elle avait l’impression de devoir la vie, son château de carte s’effondrait aussitôt et elle, impuissante, se contentait de regarder le désastre, avant de se lancer dans la gueule du loup sans trop savoir comment elle en ressortirait.
Ce soir-là, elle avait fait abstraction de tous ces hommes, elle n’avait pas vraiment été réceptive à ce qu’on lui demandait, ce qu’on lui disait. Non, elle s’était simplement contentée de garder Nikolaï dans le viseur. Elle voulait comprendre pourquoi ils étaient là tous les deux, pourquoi il était en affaire avec ces hommes. Si elle pouvait aussi comprendre ce qu’on allait faire d’elle, peut-être que ça ne serait pas du luxe non plus, mais autant dire qu’elle le verrait bien en temps voulu. La pression légèrement redescendue, la brunette avait fait en sorte de retrouver l’homme qu’elle connaissait. Elle avait tenté de rester discrète quant à ses traits de visage, afin de ne rien laisser paraitre et avait toujours fait en sorte de rester dos à tous ces hommes, pour éviter d’éveiller tout soupçon « Ben fais-le, qu’est-ce que t’attends ? » lui lança-t-elle sur un ton de défi. Elle savait très bien ce qu’elle risquait, mais au point où elle en était, à quoi bon ? Elle ne voulait pas qu’il pense qu’il avait des droits sur elle, juste parce qu’elle était escorte girl, ou parce qu’il lui versait de l’argent. Sevastiana pouvait toujours laisser l’appartement, et lui renvoyer l’argent déjà reçu. Au final, elle finirait bien par se débrouiller, quitte à obtenir une promotion et finir prostituée. A ce niveau, le respect de sa propre personne, elle l’avait perdu depuis bien longtemps, si ça pouvait lui permettre de rester en vie encore un peu « Tu crois que parce que t’as décidé quelque chose que ça se fait en claquant des doigts ? Tu crois vraiment que je peux débarquer et dire : ‘j’arrête tout, merci pour tout’ et que lui va me répondre ‘Très bien, bon retour chez toi’ ? » Au fond, ce boulot elle demande pas mieux de le quitter, parce qu’elle ne sait jamais comment sera fait le lendemain, elle ne sait jamais si elle sortira indemne de ces soirées. Elle ne supporte plus d’avoir ces mains perverses posées sur elle, ou encore ces regards, comme si elle n’était qu’un simple bout de viande, un trophée qu’on expose. Lorsque Nikolaï lui rappelle qu’elle n’a pas tenu sa promesse, Sevastiana soupire et le regard s’éloigner. Pendant plusieurs minutes, elle le regarde s’essayer aux armes proposées, déçue. Sans doute aurait-elle aimé qu’on ne l’appelle pas elle, ni lui. Elle aurait peut-être pu simplement passer une soirée chez elle à ne rien faire, ou à s’oublier un peu. Peut-être même aurait-elle pu passer une soirée avec lui, loin de se douter ce que l’un et l’autre font, sans se poser de question. Elle y aurait retrouvé du réconfort, de la sécurité et les heures se seraient écoulées de manières délicates et totalement apaisante comme à chaque fois qu’elle passait du temps avec lui.
Finalement, elle rejoint les autres filles et garde le silence lorsque l’une d’elle lui demande ce qu’il lui voulait. Un potentiel client ? lui avait-elle demandé. Sevastiana s’était contentée de lui adresser un regard, sans rien répondre. Au fond, qu’elle pense ce qu’elle veut. La russe dépose son verre alors qu’un homme débarque. Elle a son regard porté sur Nikolaï, alors que lui s’intéresse à l’une des filles présentes. Elle joue son rôle, ce pourquoi elle est là. Sevastiana, quant à elle, essaie simplement de se vider l’esprit dans l’espoir que tout ça se termine bientôt. Comment peut-on en arriver là ? De l’autre côté, des femmes d’une autre classe sociale ne se doutent probablement pas de ce qui se trame dans cette salle. Si la russe ne les a jamais enviées pour leur argent, elle aurait pourtant aimé se trouver à leur place, ne serait-ce que le temps d’un soir. Parce qu’elles savent pertinemment qu’à la fin de la soirée, elles retrouveront leur lit, accompagnées ou pas. Pour Sevie, c’est différent, elle a un doute de ce qu’il va advenir d’elle. Petit à petit, elle sent l’alcool faire son effet, et pourtant elle n’a bu qu’un verre. Après avoir balayé la salle du regard, elle porte de nouveau ses yeux sur Nikolaï qui s’approche. Elle ne cille pas, elle ne lui adresse même pas l’once d’un sourire. Lorsqu’il pose sa main sur sa hanche, elle comprend qu’il veut qu’elle le suive. Au fond, elle préfère lui à un autre, parce qu’au moins elle sait à quoi s’attendre, même si pour le coup elle s’attend surtout à un règlement de compte, à une discussion dont elle n’avait pas hâte.
C’est loin des regards indiscrets qu’ils trouvent un endroit. Au moins, les murs ne risquent pas d’avoir des oreilles et Sevastiana prend appui contre le mur. Elle imagine la déception et au fond, ça la blesse, mais comment aurait-elle pu arrêter comme ça alors que contrairement à d’autres, elle était l’objet de deux hommes, et non pas d’un seul « Je peux pas arrêter comme ça, Nikolaï. Tu crois que ces hommes-là ils sont du genre à laisser partir comme si de rien n’était alors qu’ils sont en pleine illégalité ? A ton avis, il va m’arriver quoi à moi, si j’arrête tout ? Ils ne vont pas me laisser vivre comme je l’entends et prendre le risque que je les balance. Dans ce pays j’suis personne, je suis même pas en règle. Si je meurs, on le remarquera même pas. » En effet, l’homme qui l’avait fait passer de la Russie à l’Amérique avait tout arrangé dans une totale illégalité. En réalité, elle ne devrait même pas se retrouver là.
Ce soir-là, elle avait fait abstraction de tous ces hommes, elle n’avait pas vraiment été réceptive à ce qu’on lui demandait, ce qu’on lui disait. Non, elle s’était simplement contentée de garder Nikolaï dans le viseur. Elle voulait comprendre pourquoi ils étaient là tous les deux, pourquoi il était en affaire avec ces hommes. Si elle pouvait aussi comprendre ce qu’on allait faire d’elle, peut-être que ça ne serait pas du luxe non plus, mais autant dire qu’elle le verrait bien en temps voulu. La pression légèrement redescendue, la brunette avait fait en sorte de retrouver l’homme qu’elle connaissait. Elle avait tenté de rester discrète quant à ses traits de visage, afin de ne rien laisser paraitre et avait toujours fait en sorte de rester dos à tous ces hommes, pour éviter d’éveiller tout soupçon « Ben fais-le, qu’est-ce que t’attends ? » lui lança-t-elle sur un ton de défi. Elle savait très bien ce qu’elle risquait, mais au point où elle en était, à quoi bon ? Elle ne voulait pas qu’il pense qu’il avait des droits sur elle, juste parce qu’elle était escorte girl, ou parce qu’il lui versait de l’argent. Sevastiana pouvait toujours laisser l’appartement, et lui renvoyer l’argent déjà reçu. Au final, elle finirait bien par se débrouiller, quitte à obtenir une promotion et finir prostituée. A ce niveau, le respect de sa propre personne, elle l’avait perdu depuis bien longtemps, si ça pouvait lui permettre de rester en vie encore un peu « Tu crois que parce que t’as décidé quelque chose que ça se fait en claquant des doigts ? Tu crois vraiment que je peux débarquer et dire : ‘j’arrête tout, merci pour tout’ et que lui va me répondre ‘Très bien, bon retour chez toi’ ? » Au fond, ce boulot elle demande pas mieux de le quitter, parce qu’elle ne sait jamais comment sera fait le lendemain, elle ne sait jamais si elle sortira indemne de ces soirées. Elle ne supporte plus d’avoir ces mains perverses posées sur elle, ou encore ces regards, comme si elle n’était qu’un simple bout de viande, un trophée qu’on expose. Lorsque Nikolaï lui rappelle qu’elle n’a pas tenu sa promesse, Sevastiana soupire et le regard s’éloigner. Pendant plusieurs minutes, elle le regarde s’essayer aux armes proposées, déçue. Sans doute aurait-elle aimé qu’on ne l’appelle pas elle, ni lui. Elle aurait peut-être pu simplement passer une soirée chez elle à ne rien faire, ou à s’oublier un peu. Peut-être même aurait-elle pu passer une soirée avec lui, loin de se douter ce que l’un et l’autre font, sans se poser de question. Elle y aurait retrouvé du réconfort, de la sécurité et les heures se seraient écoulées de manières délicates et totalement apaisante comme à chaque fois qu’elle passait du temps avec lui.
Finalement, elle rejoint les autres filles et garde le silence lorsque l’une d’elle lui demande ce qu’il lui voulait. Un potentiel client ? lui avait-elle demandé. Sevastiana s’était contentée de lui adresser un regard, sans rien répondre. Au fond, qu’elle pense ce qu’elle veut. La russe dépose son verre alors qu’un homme débarque. Elle a son regard porté sur Nikolaï, alors que lui s’intéresse à l’une des filles présentes. Elle joue son rôle, ce pourquoi elle est là. Sevastiana, quant à elle, essaie simplement de se vider l’esprit dans l’espoir que tout ça se termine bientôt. Comment peut-on en arriver là ? De l’autre côté, des femmes d’une autre classe sociale ne se doutent probablement pas de ce qui se trame dans cette salle. Si la russe ne les a jamais enviées pour leur argent, elle aurait pourtant aimé se trouver à leur place, ne serait-ce que le temps d’un soir. Parce qu’elles savent pertinemment qu’à la fin de la soirée, elles retrouveront leur lit, accompagnées ou pas. Pour Sevie, c’est différent, elle a un doute de ce qu’il va advenir d’elle. Petit à petit, elle sent l’alcool faire son effet, et pourtant elle n’a bu qu’un verre. Après avoir balayé la salle du regard, elle porte de nouveau ses yeux sur Nikolaï qui s’approche. Elle ne cille pas, elle ne lui adresse même pas l’once d’un sourire. Lorsqu’il pose sa main sur sa hanche, elle comprend qu’il veut qu’elle le suive. Au fond, elle préfère lui à un autre, parce qu’au moins elle sait à quoi s’attendre, même si pour le coup elle s’attend surtout à un règlement de compte, à une discussion dont elle n’avait pas hâte.
C’est loin des regards indiscrets qu’ils trouvent un endroit. Au moins, les murs ne risquent pas d’avoir des oreilles et Sevastiana prend appui contre le mur. Elle imagine la déception et au fond, ça la blesse, mais comment aurait-elle pu arrêter comme ça alors que contrairement à d’autres, elle était l’objet de deux hommes, et non pas d’un seul « Je peux pas arrêter comme ça, Nikolaï. Tu crois que ces hommes-là ils sont du genre à laisser partir comme si de rien n’était alors qu’ils sont en pleine illégalité ? A ton avis, il va m’arriver quoi à moi, si j’arrête tout ? Ils ne vont pas me laisser vivre comme je l’entends et prendre le risque que je les balance. Dans ce pays j’suis personne, je suis même pas en règle. Si je meurs, on le remarquera même pas. » En effet, l’homme qui l’avait fait passer de la Russie à l’Amérique avait tout arrangé dans une totale illégalité. En réalité, elle ne devrait même pas se retrouver là.
- InvitéInvité
Ton visage reflétait absolument tout ce que tu pensais, tu ne pouvais rien cacher. Tu étais comme un livre ouvert, tu repensais à tellement de choses. Ton coeur se serrait rapidement, dès que ton regard croisait celui de la jeune femme. Tu tenais à elle, suffisamment pour être capable de faire n’importe quoi pour la protéger. Tu lui avais demandé d’arrêter, de s’éloigner de ce métier, de ces hommes, en contrepartie tu la protégeais. Tu n’étais pas n’importe qui, tu n’étais pas qu’un simple tatoueur, la surveiller, tu le faisais même quand elle était à plusieurs kilomètres dans son appartement. Jamais tu permettrais à quelqu’un de lui faire du mal, personne ne lui toucherait un seul de ses cheveux et ça tu lui avais dit. Malheureusement, elle se retrouvait là, avec toi, face à la réalité. Tu savais qu’elle allait tomber de haut, tu savais pertinemment qu’elle allait t’en vouloir, ce qui était normal. Elle couchait, elle passait la plupart de son temps avec toi, un tueur à gages. Ce n’était pas évident à accepter, et tu saurais attendre qu’elle revienne vers toi, tu lui laisserais le temps qu’il faudra pour l’accepter. Ton regard avait du mal à se détacher de cette demoiselle, pourtant il le fallait, tu devais faire ton boulot, tu devais négocier, essayer ces armes et repartir avec. Elle était venue te rejoindre pendant un moment de silence, elle ne comprenait pas, elle voulait savoir. Sauf qu’au lieu de lui expliquer et de lui répondre, tu l’attaquais directement. Tu ne savais pas parler gentiment aux personnes, tu ne savais pas t’exprimer correctement quand tu étais énervé. Tu la menaçais, et elle te poussait dans tes retranchements, tu levas juste les yeux au ciel. « Tu sais que je ne peux pas. » elle savait pertinemment que tu ne ferais jamais ça, c’était toi qui voulais la sortir de cette merde, ce n’était pas toi qui voulais la foutre encore plus dans la merde. Tu serras le poing, passant à ses côtés pour pouvoir prendre les armes et les essayer. En aucun cas tu étais fière de toi, mais tu n’avais pas le choix, tu ne voulais pas abandonner ce que tu avais commencé. Tu repensais à chaque fois à tes parents et ça te blessait, tu espérais pouvoir le trouver un jour et pouvoir tout arrêter par la suite. Tu ne le cache pas, tu aimerais avoir une vie meilleure, mais pour le moment, c’était ainsi et pas autrement. Tu savais également qu’elle avait raison pour son départ, mais en même temps, elle ne faisait rien pour réussir à s’en défaire. Tout se mélangeait dans ta tête, tu n’arrivais même plus à faire le tri, ça devenait de plus en plus compliqué pour toi. Tu tiras plusieurs fois avec les différentes armes et tu décidas par la suite d’en prendre quelques-unes. Tu venais de payer, tu venais de conclure le marché avec ce mec. Il te connaissait très bien, ce n’était pas la première fois que tu négociais avec lui. Un hochement de tête, et tu quittas le cercle d’homme pour te diriger vers la jeune femme. Il était temps pour toi d’avoir une discussion avec elle, mettre les choses aux claires. Tu avais déposé ta main au niveau de sa hanche, l’emportant avec toi loin de cette salle. Tu n’avais pas envie que tout le monde écoute ta conversation avec elle. C’était absolument privé, et ça ne devait en aucun cas revenir aux oreilles de son mac. Même si tu savais déjà qu’il ne serait qu’un minable insecte face à toi. Des hommes comme lui, tu en avais eu un bon nombre en face de toi et aucuns ne s’étaient relevés. En effet, tu tuais, mais pas n’importe qui. Tu tuais en principe des personnes liées à tout trafic, principalement de femme, ou même des violeurs, des personnes pas très nettes. Du moins, c’est ce que tu te disais pour ne pas culpabiliser par la suite, même si avec les années, ça ne te faisait plus rien de braquer une arme entre les deux yeux d’une personne qui te supplie de ne pas le tuer. Si tu devais te décrire là, face à quelqu’un tu te dirais sans coeur, sans aucune pitié et compassion. Pourtant, il y avait bien une faille : Sevastiana.
Une fois assez éloigné de la pièce, tu la lâchas, laissant prendre la distance qu’elle désirait. Tu déboutonnas quelques boutons de ta chemise, enlevas rapidement ta cravate qui te serrait bien trop à ton gout. Tu te mettais à l’aise, tu en avais bien besoin. Tu enfonças par la suite tes mains dans tes poches et restas face à elle. Gardant un mètre ou même plus entre elle et toi. « Je le sais bien, je te connais, je sais ton histoire. Mais pourquoi je t’ai proposé tout ça, tu crois qu’il peut venir et te forcer à faire quelque chose. Je suis là, je te surveille, je te protège, et maintenant tu sais que je ne suis plus qu’un simple tatoueur. Mon travail est de tuer des personnes, et s’il le faut je le ferai avec les deux personnes qui t’obligent à faire quoi que ce soit. Je ne suis plus à une ou deux personnes près. » laissais-tu sortir de ta bouche. Tu pensais absolument tout ce que tu disais, si tu devais leur rendre visite et les éliminer, tu le ferais. Tu sauverais plus d’une fille, dans le même cas qu’elle. A vrai dire, plus rien ne te faisait peur depuis plusieurs années, si un jour tu devais mourir c’est que pour toi, ton heure était arrivée. Tu n’as pas peur de la mort, tu préfères mourir ainsi, que de mourir à cause d’une maladie. C’était peut-être un raisonnement étrange pour les autres, mais pour toi c’était clair net et précis, que tu préférais mourir d’une balle, de coups que d’une maladie. « Si je te l’ai demandé, c’est parce que… » tu marquas un temps d’arrêt, car ce n’était pas évident pour toi de l’admettre, mais peut-être qu’en le disant, ça la ferait changer d’avis. Tu tournas un instant la tête, l’avouer c’était venir à l’encontre de tout ce que tu t’étais dit depuis des années. Toi qui ne voulais pas t’attacher, car pour toi l’amour ou un quelconque sentiment naissant, c’était te mettre en danger, tout comme la personne. « Je tiens à toi. » lâchais-tu rapidement. Tu ne savais pas comment elle allait le prendre, tu ne savais pas ce qu’elle allait pouvoir te dire. Mais dans tous les cas, c’était bien trop tard pour faire marche arrière, tu venais de lui avouer qu’elle était importante pour toi. « Je ne laisserais personne te faire quoi que ce soit. Et s’il faut, que je vienne faire la garde chez toi le soir, je le ferai. » tu laissais un léger rire sortir de ta bouche. Au final, tu allais troquer ton travail de tueur à gages, pour un simple job de vigile. Bien évidemment tu en rigolais, pour détendre l’atmosphère, mais c’était également la vérité.
Ton regard naviguait un peu partout, après tout tu n’aimais jamais avoir des discussions trop sérieuses. Toi et le sérieux, ça faisait mille. La preuve tu n’étais pas capable d’avoir une relation sérieuse dans ta vie, la plus longue avait durée deux mois et encore tu l’avais vu seulement quelques fois. D’ailleurs, quelque chose te revenait à l’esprit à propos de la jeune femme. « D’ailleurs, ce soir c’est avec moi que tu continues la soirée, et les deux autres vont avec Marco et ce n’est pas négociable. » laissais-tu sortir de ta bouche, un léger sourire sur tes lèvres. Tu avais besoin de te détendre, de penser à autre chose, tu n’avais pas envie de rentrer à ton appartement tout seul. Et tu n’avais encore moins envie de savoir ce que Marco pourrait faire à Seva. C’était ton pote, mais tu ne partageais quand même pas les femmes avec lui pour autant. Tu passas une main dans tes cheveux, une vieille habitude que tu n’arrivais pas à perdre. Quand un blanc s’installait, tu jouais en permanence avec tes cheveux, un toc que tu avais depuis tout petit. Ça t’occupait les mains, et ça te détendait, aller savoir pourquoi… Tu te rapprochas de la jeune femme, et tu attrapas ses mains, pour au final la regarder droit dans les yeux. « S’il faut, viens pendant quelque temps à l’appartement, changes de numéro de téléphone et je m’occupe du reste. Fais le pour toi, pour ton avenir. » tu allais tout de même pas dire pour moi. Il ne fallait pas déconner, tu avais déjà fait un énorme pas en avant en lui disant que tu tenais à elle. Tu ne comptais pas la lâcher d’aussitôt, même si elle déciderait de te faire la gueule, de ne plus vouloir te voir, ne plus t’entendre, tu serais toujours là. C’était devenue une priorité pour toi…
- InvitéInvité
☆ Game over. Thanks for playing
feat Nikolaï
feat Nikolaï
Dans cette salle, beaucoup de choses se passent, mais rien n’est véritablement légal. Sevastiana ne sait même pas si elle rentrera chez elle, ou bien si elle rentrera avec un homme qu’elle ne connaît pas. Elle est là pour ça, normalement et même si elle s’est tout simplement sentie obligée d’accepter, elle s’attend à ce qui va arriver. Elle passera la nuit avec un de ces types qu’elle n’a absolument pas envie de connaître, ni même de rencontrer et puis le lendemain, ou le surlendemain elle rentrera chez elle avec cette impression d’avoir été souillée. Dans le monde actuel, le sexe est au sommet de la puissance, avec l’argent et le sexe fort que sont les hommes. En Amérique, Seva ne vaut pas grand-chose. En Russie non plus, d’ailleurs, mais au moins elle est reconnue comme citoyenne alors que là, c’est à peine si son permis de séjour est réel et non pas un faux. Sans porter d’attention aux filles avec lesquelles elle se trouve, Sevastiana dévisage chacun des hommes présents dans cette salle, en se demandant pourquoi sont-ils là. Finalement, elle termine sa course en portant ses yeux sur le seul qu’elle connaît, mais aussi le seul homme qu’elle tolère dans sa vie. Nikolaï a un statut particulier, puisqu’elle a confiance. Elle le connait au moins un peu et même si au fond elle lui en veut de lui avoir caché sa véritable identité, elle sait qu’au fond il ne lui doit rien, c’est même plutôt l’inverse. Elle lui en veut sur le moment et pourtant, là tout de suite elle donnerait n’importe quoi pour se trouver ailleurs avec lui. Bêtement devant un film, pourquoi pas. Sevastiana n’arrive plus vraiment à se regarder dans une glace, après lui avoir menti : elle lui avait promis d’arrêter et ce soir elle se trouve encore avec ce même statut d’escorte girl. Le jour où elle lui a fait la promesse, elle y croyait vraiment. Elle voulait réellement mettre fin à ce calvaire, mais une fois que la réalité l’a rattrapé, la peur a pris le dessus et elle a répondu présente. Encore une fois. En se jurant que c’est la dernière fois, mais vraiment. Et puis probablement que la fois prochaine, le même scénario se reproduira. Elle est animée par la peur de représailles, et n’en parle pas. Elle garde ça pour elle en étant persuadée qu’un jour elle pourrait se sortir de cette merde toute seule.
Lorsque Sevastiana voit Nikolaï tester les armes qu’on lui propose, elle ne le lâche pas des yeux, peut-être parce qu’elle a l’impression d’avoir un tout autre homme dans son champ de vision. Pourtant, elle tient à lui, elle le sait. Elle s’était jurée de ne plus jamais prendre aucun risque, de ne plus s’attacher de peur de devoir disparaitre, comme elle l’a fait avec ses propres parents. Aujourd’hui, ils n’ont aucune idée d’où se trouve leur fille, ni même si elle vit encore. Et en y repensant, Sevastiana sent son estomac se contracter. Elle leur fait vivre un véritable enfer alors qu’elle a surtout pris cette décision dans l’espoir qu’ils aient une vie meilleure, avec une bouche en moins à nourrir, et aucun frais supplémentaires quant aux vêtements, aux études et bien d’autres choses. Bien trop honteuse de ce qu’elle est aujourd’hui, jamais elle ne prendra le risque de leur envoyer ne serait-ce qu’une simple lettre. Pas tant qu’elle ne s’en est pas véritablement sortie. Elle veut lire de la fierté dans leurs mots et non pas une honte qu’elle-même éprouve. Nikolaï est la preuve qu’on ne connait jamais vraiment une personne et pourtant, elle n’a pas le courage d’éprouver une quelconque hésitation le concernant. Il a réussi à la marquer au fer rouge et l’homme qu’elle connait, qu’elle fréquente n’est pas l’homme qu’elle a sous les yeux présentement. Ici, ils ne se connaissent pas, ils se parlent à peine. Peut-être qu’elle n’a juste à faire l’impasse sur ce chapitre de sa vie, parce qu’au fond elle a confiance. Il est très probablement le seul homme dans sa vie en qui elle a confiance.
Loin des regards indiscrets, des curieux et de tous ces hommes en quête d’objectifs, d’argent ou de femmes, Sevastiana a l’impression de respirer un peu mieux. Ce milieu, elle ne s’y habitue pas et pourtant elle a flirté avec bien des fois. Peut-être que le fait que Nikolaï soit présent n’aide pas non plus et pourtant, elle se sent rassurée de le savoir là. Lorsqu’il parle, elle garde ses yeux posés sur lui, ses paroles sont rassurantes et pourtant, elle n’a pas envie de le mêler à ses problèmes, alors qu’il en a suffisamment comme ça. Rien que le fait d’être un tueur à gages sera un problème, à un moment donné ou à un autre « T’es pas là H24, Nikolaï. T’as une vie et moi je ne veux pas rester enfermée chez moi toute ma vie. » lache-t-elle dans un soupire. Elle a l’impression de jouer les rabats joie, mais sans doute n’a-t-elle pas la force de prendre des risques, alors elle reprend « J’ai pas envie d’être un boulet dans ta vie » Elle grimace, mais repense à ce qu’il lui a dit. Son travail est de tuer des personnes, ça elle venait de le comprendre, mais pourquoi ? « Tu m’as pas répondu tout à l’heure. Pourquoi tu fais ça ? » Au fond, elle ne le juge pas, elle est mal placée pour ça, mais elle a besoin de savoir les motivations qui l’animent afin de s’assurer qu’elle peut continuer à lui faire confiance. Lorsqu’il reprit la parole, Sevastiana leva à nouveau les yeux vers lui afin de se concentrer sur ce qu’il semblait avoir du mal à lui dire. Sevastiana ne s’attendait absolument pas à ce qu’il lui déclare qu’il tenait à elle. Elle aurait certes été véritablement irrespectueuse de prétendre le contraire, après tout ce qu’il faisait pour elle, mais malgré tout l’entendre lui faisait du bien, et la rassurait. Tout naturellement, et en prenant soin de jeter un œil autour d’eux, elle se colla à lui pour lui déposer un baiser dans le creux de son cou « Tu es important dans ma vie et je voulais vraiment arrêter. Et je le veux toujours, mais j’y arrive pas, parce que je sais pas ce qu’il va se passer après. Je sais pas ce que je vais devenir ni ce que je vais pouvoir faire. » Certes, comme n’importe qui, elle pourrait se trouver un boulot, ou peut-être même songer à faire une formation, mais il y avait toujours ces représailles qui lui trottaient dans la tête. En entendant des voix, Sevastiana s’écarta de Nikolaï. Les deux hommes les remarquèrent à peine et continuèrent leur chemin. Enfin, Seva se contenta de poser à nouveau ses pupilles sur le russe en face d’elle. Elle lui adressa un léger sourire à l’idée de le savoir tout le temps devant chez elle, à monter la garde, mais au fond elle ne voulait ni lui infliger ça à lui, ni à elle.
Encore une fois, Sevastiana se sent soulagée en sachant qu’elle n’allait pas finir la soirée avec un homme qu’elle ne connaissait pas. Au fond, elle ne peut qu’en tirer une leçon, parce qu’à ce genre d’endroit, Nikolaï ne serait pas tout le temps là pour « la tirer d’affaire ». Certes, même si ce n’est pas son intention première, elle se fiche pas mal. Il est le seul homme qu’elle accepte de voir et avec qui elle accepte de passer la soirée. Il est aussi le seul avec qui elle passe la nuit de sa propre initiative. Avec lui, c’est totalement différent, et puis la confiance joue beaucoup « T’as besoin d’une escorte girl pour terminer ta soirée ? » lui demande-t-elle avec un petit air plaisantin. « Fais attention, le prix a augmenté il parait » évidemment, elle refuse de se faire payer, elle se moque d’elle-même au fond. Jamais elle ne lui avait demandé de l’argent pour du temps passer avec, parce qu’à ses yeux, avec lui elle était Sevastiana la passionnée de photographie, et non pas l’escorte girl. Mais ça, c’était juste avec lui. Son sourire s’efface petit à petit pour reprendre un air un peu plus sérieux. Elle sent les mains de Nikolaï attraper les siennes et automatiquement, elle baisse les yeux. Sevastiana ne peut s’empêcher de jouer avec les doigts qu’elle tient entre les siens. Une habitude qu’elle ne cesse d’avoir, même lorsqu’ils sont posés tous les deux. Il la prend par les sentiments, parce qu’elle sait pertinemment que chez lui, elle se sentirait beaucoup plus en sécurité que chez elle, mais l’idée de profiter de sa bonté la met mal à l’aise. Finalement, elle pose délicatement une main sur sa joue et force un sourire en coin « j’ai pas envie que t’aies des ennuis à cause de moi » Evidemment qu’elle en mourrait d’envie, qu’elle préférerait vivre de la photo, ou encore d’un boulot beaucoup plus honorable que ce qu’elle est actuellement, mais elle n’avait pas envie d’abuser « Je peux pas abuser, tu vas finir par en avoir ras-le-bol de moi et de mes problèmes. » Certes, elle n’est pas la personne la plus intrusive et ne prend pas vraiment beaucoup de place, mais la gêne prenait le dessus sur l’envie, même si au fond elle s’ennuyait de lui lorsqu’elle restait toute seule chez elle.
Lorsque Sevastiana voit Nikolaï tester les armes qu’on lui propose, elle ne le lâche pas des yeux, peut-être parce qu’elle a l’impression d’avoir un tout autre homme dans son champ de vision. Pourtant, elle tient à lui, elle le sait. Elle s’était jurée de ne plus jamais prendre aucun risque, de ne plus s’attacher de peur de devoir disparaitre, comme elle l’a fait avec ses propres parents. Aujourd’hui, ils n’ont aucune idée d’où se trouve leur fille, ni même si elle vit encore. Et en y repensant, Sevastiana sent son estomac se contracter. Elle leur fait vivre un véritable enfer alors qu’elle a surtout pris cette décision dans l’espoir qu’ils aient une vie meilleure, avec une bouche en moins à nourrir, et aucun frais supplémentaires quant aux vêtements, aux études et bien d’autres choses. Bien trop honteuse de ce qu’elle est aujourd’hui, jamais elle ne prendra le risque de leur envoyer ne serait-ce qu’une simple lettre. Pas tant qu’elle ne s’en est pas véritablement sortie. Elle veut lire de la fierté dans leurs mots et non pas une honte qu’elle-même éprouve. Nikolaï est la preuve qu’on ne connait jamais vraiment une personne et pourtant, elle n’a pas le courage d’éprouver une quelconque hésitation le concernant. Il a réussi à la marquer au fer rouge et l’homme qu’elle connait, qu’elle fréquente n’est pas l’homme qu’elle a sous les yeux présentement. Ici, ils ne se connaissent pas, ils se parlent à peine. Peut-être qu’elle n’a juste à faire l’impasse sur ce chapitre de sa vie, parce qu’au fond elle a confiance. Il est très probablement le seul homme dans sa vie en qui elle a confiance.
Loin des regards indiscrets, des curieux et de tous ces hommes en quête d’objectifs, d’argent ou de femmes, Sevastiana a l’impression de respirer un peu mieux. Ce milieu, elle ne s’y habitue pas et pourtant elle a flirté avec bien des fois. Peut-être que le fait que Nikolaï soit présent n’aide pas non plus et pourtant, elle se sent rassurée de le savoir là. Lorsqu’il parle, elle garde ses yeux posés sur lui, ses paroles sont rassurantes et pourtant, elle n’a pas envie de le mêler à ses problèmes, alors qu’il en a suffisamment comme ça. Rien que le fait d’être un tueur à gages sera un problème, à un moment donné ou à un autre « T’es pas là H24, Nikolaï. T’as une vie et moi je ne veux pas rester enfermée chez moi toute ma vie. » lache-t-elle dans un soupire. Elle a l’impression de jouer les rabats joie, mais sans doute n’a-t-elle pas la force de prendre des risques, alors elle reprend « J’ai pas envie d’être un boulet dans ta vie » Elle grimace, mais repense à ce qu’il lui a dit. Son travail est de tuer des personnes, ça elle venait de le comprendre, mais pourquoi ? « Tu m’as pas répondu tout à l’heure. Pourquoi tu fais ça ? » Au fond, elle ne le juge pas, elle est mal placée pour ça, mais elle a besoin de savoir les motivations qui l’animent afin de s’assurer qu’elle peut continuer à lui faire confiance. Lorsqu’il reprit la parole, Sevastiana leva à nouveau les yeux vers lui afin de se concentrer sur ce qu’il semblait avoir du mal à lui dire. Sevastiana ne s’attendait absolument pas à ce qu’il lui déclare qu’il tenait à elle. Elle aurait certes été véritablement irrespectueuse de prétendre le contraire, après tout ce qu’il faisait pour elle, mais malgré tout l’entendre lui faisait du bien, et la rassurait. Tout naturellement, et en prenant soin de jeter un œil autour d’eux, elle se colla à lui pour lui déposer un baiser dans le creux de son cou « Tu es important dans ma vie et je voulais vraiment arrêter. Et je le veux toujours, mais j’y arrive pas, parce que je sais pas ce qu’il va se passer après. Je sais pas ce que je vais devenir ni ce que je vais pouvoir faire. » Certes, comme n’importe qui, elle pourrait se trouver un boulot, ou peut-être même songer à faire une formation, mais il y avait toujours ces représailles qui lui trottaient dans la tête. En entendant des voix, Sevastiana s’écarta de Nikolaï. Les deux hommes les remarquèrent à peine et continuèrent leur chemin. Enfin, Seva se contenta de poser à nouveau ses pupilles sur le russe en face d’elle. Elle lui adressa un léger sourire à l’idée de le savoir tout le temps devant chez elle, à monter la garde, mais au fond elle ne voulait ni lui infliger ça à lui, ni à elle.
Encore une fois, Sevastiana se sent soulagée en sachant qu’elle n’allait pas finir la soirée avec un homme qu’elle ne connaissait pas. Au fond, elle ne peut qu’en tirer une leçon, parce qu’à ce genre d’endroit, Nikolaï ne serait pas tout le temps là pour « la tirer d’affaire ». Certes, même si ce n’est pas son intention première, elle se fiche pas mal. Il est le seul homme qu’elle accepte de voir et avec qui elle accepte de passer la soirée. Il est aussi le seul avec qui elle passe la nuit de sa propre initiative. Avec lui, c’est totalement différent, et puis la confiance joue beaucoup « T’as besoin d’une escorte girl pour terminer ta soirée ? » lui demande-t-elle avec un petit air plaisantin. « Fais attention, le prix a augmenté il parait » évidemment, elle refuse de se faire payer, elle se moque d’elle-même au fond. Jamais elle ne lui avait demandé de l’argent pour du temps passer avec, parce qu’à ses yeux, avec lui elle était Sevastiana la passionnée de photographie, et non pas l’escorte girl. Mais ça, c’était juste avec lui. Son sourire s’efface petit à petit pour reprendre un air un peu plus sérieux. Elle sent les mains de Nikolaï attraper les siennes et automatiquement, elle baisse les yeux. Sevastiana ne peut s’empêcher de jouer avec les doigts qu’elle tient entre les siens. Une habitude qu’elle ne cesse d’avoir, même lorsqu’ils sont posés tous les deux. Il la prend par les sentiments, parce qu’elle sait pertinemment que chez lui, elle se sentirait beaucoup plus en sécurité que chez elle, mais l’idée de profiter de sa bonté la met mal à l’aise. Finalement, elle pose délicatement une main sur sa joue et force un sourire en coin « j’ai pas envie que t’aies des ennuis à cause de moi » Evidemment qu’elle en mourrait d’envie, qu’elle préférerait vivre de la photo, ou encore d’un boulot beaucoup plus honorable que ce qu’elle est actuellement, mais elle n’avait pas envie d’abuser « Je peux pas abuser, tu vas finir par en avoir ras-le-bol de moi et de mes problèmes. » Certes, elle n’est pas la personne la plus intrusive et ne prend pas vraiment beaucoup de place, mais la gêne prenait le dessus sur l’envie, même si au fond elle s’ennuyait de lui lorsqu’elle restait toute seule chez elle.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|