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YESTERDAY'S NEWS |48
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Tyler ne se doutait pas que sa question innocente aurait pu provoquer un conflit. Une femme âgée qui se la jouait bourgeoise avec ses perles, braillait des pseudos insultes à l'intention de Yéta qui semblait s'en réjouir. Pendant que le mari de la bourgeoise semblait mortifié dans son coin. Tyler s'amusait de la situation. Il n'aurait jamais cru qu'il pouvait y avoir autant d'histoires de fesses dans une maison de retraite ! Tyler pris exemple et prépara l'évacuation de Yéta qui s'aggripait à lui. "C'est ferme tout ça dites donc... Ah la jeunesse, c'est ferme de partout ! Profitez en tant que ça dure. Je peux vous dire que les heures de gloire d'Herbert sont passées depuis belle lurette !" "Ce n'était pas Roger ?" Oui, lui aussi. Plus ça allait, plus Tyler aimait cette femme. Elle était tellement drôle, elle se foutait totalement de tout. De toute façon qu'est-ce qu'elle avait à perdre ? Tyler admirait ce je-m'en-foutisme intégral. Il n'allait pas se formaliser pour quelques remarques en dessous de la ceinture !
Tyler et Casey emmenèrent donc Yéta jusque dans l'ambulance, où cette dernière insistait pour que Tyler lui tiennes compagnie. Il ne put s'empêcher de rire au commentaire de Casey, et à la réponse que Yéta lui fit ensuite. "La vérité c'est qu'elle est aussi bonne infirmière que conductrice !" s'exclama t-il en faisant un clin d'oeil amical à sa co-équipière. Il ferma les portes de l'ambulance et se mit au volant. Il écouta le bavardage incessant des deux femmes d'une oreille distraite, très vite ils arrivèrent à l'hôpital. C'était la folie apparemment. Ils avaient commencé à ramener les victimes du carambolage et l'hôpital était débordé. Tyler et Casey se retrouvèrent dans un couloir de l'hôpital avec Yéta, à attendre que quelqu'un vienne signer le formulaire sans lequel ils ne pouvaient pas repartir. Tyler, trop occupé par l'agitation, n'entends pas la question de Yéta, simplement les rires (nerveux?) de Casey. Quand il entends la seconde partie de la question il ne peut s'empêcher de sourire. Enfin... jusqu'à ce que Yéta se retourne vers lui pour le prendre à parti. Merde, Tyler est coincé et il sait qu'il est sur une pente raide. Tout ce qu'il dira sera retenu contre lui qu'il le veuille ou non. "Oh Yéta si vous saviez, j'ai bien essayé de la mettre dans mon lit mais elle est bien trop intelligente pour se faire avoir par mes belles paroles." réponds Tyler avec un clin d'oeil. Voilà, un compliment pour sa co-équipière et une histoire de fesses pour Yéta, tout le monde devrait être ravi maintenant pas vrai ? "Bon Yéta, c'est pas tout mais on est de garde alors il va falloir qu'on y aille. Mais promis, je vous garde tous les détails croustillants au chaud !" Un autre clin d'oeil, un petit sourire enjôleur et Tyler s'éloigne. Il a repéré une infirmière qui n'a pas l'air trop occupée. Il fait admettre Yéta et obtient le formulaire. Il se retourne vers Casey qui semble échanger quelques mots avec Yéta - ou plutôt écouter ce que la "vieille pute" a à lui dire. Tyler fait signe à Casey que c'est bon et retourne dans l'ambulance. Casey arrive peu de temps après lui. Puisqu'ils n'ont pas d'appel, Tyler prends naturellement la direction de la caserne. "J'adore cette femme, elle est géniale !" s'exclame Tyler en riant à gorge déployée. "C'est dingue cette obsession de nous caser ensemble, pas vrai ?" C'est bizarre mais au fond Tyler n'y croit pas vraiment, non ce n'est pas dingue à imaginer. "Alors qu'est-ce qu'elle t'a dit tout à l'heure ?" finit-il par demander, curieux.
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A la réponse, somme toute très habile de son binôme, Casey ne peut s'empêcher de s'esclaffer. Le pire, c'est qu'il dit vrai. Des avances, il lui en fait depuis qu'elle a mis les pieds la première fois à la caserne. Au début, elle s'en est agacée et puis, à force d'apprendre à connaître l'animal, elle a fini par s'en amuser, redoublant d'ingéniosité dans ses refus. Elle n'a jamais pensé qu'il puisse réellement être sérieux. Alcott est un chaud lapin, un séducteur, il fonctionne ainsi avec toute la gente féminine ! Et puis, ils sont amis, collègues. Rien de plus. C'est ça que souffle une petite voix, qu'elle ignore superbement, son attention déjà retournée sur Yéta. « Tu me déçois, ma colombe ! Comment peux-tu laisser passer ça ? Si j'avais ton âge, je peux te dire qu'il aurait tombé le pantalon à peine il serait entré dans mon cabaret ! » Nouveau rire, toutefois, elle ne réplique pas, sûre qu'elle ne ferait qu'alimenter la verve lubrique de la Rosenberg.
Puisque Tyler se charge d'aller leur trouver un relais, elle en profite pour vérifier une dernière fois les constantes de leur patiente. Elle n'a rien contre la compagnie de la vieille dame, mais son coéquipier a raison : ils ne peuvent pas stationner là éternellement. Ce n'est pas leur travail. Soudain, une main noueuse s'empare de la sienne. « Tu crois que tu pourrais venir me rendre visite, de temps à autre ? » Casey serre doucement ces doigts qui s'agrippent aux siens. Sous ses airs bravaches, la Rosenberg n'en reste pas moins une femme veuve, sans enfants et très malade. Elle lui adresse le sourire le plus doux qu'elle ait en stock. « Promis, Yéta. Et s'il vous plaît, continuez à rester en vie. Il paraît que plus le rouge vieillit, meilleur il est. » Ses joues ridées se creusent alors en un sourire malin. « T'en fais pas, va ! A ce rythme-là, je suis bien partie pour tous vous enterrer ! » Et elle n'est pas loin de la croire.
Le topo fait à l'infirmière et après des au-revoir chaleureux à la retraitée, l'ambulancière rejoint son compagnon dans leur véhicule. Quand Tyler lui fait part de son amour pour Yéta, elle tourne une œillade faussement outrée vers celui-ci : « Oh non, mon Tyty, ne me dis pas que tu es amoureux ! » Elle rit à sa propre blague. Connaissant la passion pour les relations de son ami, la boutade est double. Elle récupère le bloc-notes, s'apprêtant à continuer de remplir les fiches quand il la surprend avec une interrogation à laquelle elle ne s'était pas attendue. « Complètement barré, ouais. Comme s'il était possible de te caser avec qui que ce soit ! Et puis, tout le monde sait que je suis beaucoup trop bien pour toi. » L'humour, toujours, pour dissiper ce qu'elle sent être un embarras naissant. Pour ne pas dire le début d'un champ de mines - un domaine qu'elle a bien assez expérimenté. Pourtant, elle ne peut s'empêcher d'attiser les braises tandis qu'elle répond à sa seconde demande : « Rien de nouveau sous le soleil, elle demandait pour quand était le mariage, ce genre de choses. Mais j'ai dû lui expliquer que mon cœur était déjà pris par Ryan et que nous étions dans une relation exclusive. - elle se gratte le menton de son stylo, côté mine, évidemment - En tout cas, moi je suis dans une relation exclusive avec lui. » Ryan ? Un mec dont elle ne lui a pas parlé ? Non, bien sûr. Reynolds. Ryan Reynolds. Le fantasme fait homme de Casey Griffith dont Tyler adore se moquer. Après un sourire malicieux, elle reprend un peu son sérieux. « Elle m'a aussi demandé de lui rendre visite. Je crois qu'elle se sent un peu seule. Elle n'a pas de famille, tu sais ? Et puis cet endroit ... Enfin, les résidents sont bien traités, si ça n'a pas changé depuis mon départ, mais ça reste une maison de retraite. Ça pue, c'est silencieux, triste et franchement, on dirait que la mort plane au-dessus de tous leurs crânes chauves ou permanentés ! » Histoire d'appuyer sa petite histoire, elle mime, hilare, un vol plané, au risque de gêner son coéquipier dans sa conduite. Ce qui ne l'empêche pas de continuer, alors que son téléphone bipe. « Oh my god, Ty' ! Kim K. a posté une nouvelle story ! Deviiiine à quoi tu auras droit après notre service ? Deviiiine ! » Excitée comme une enfant une veille de Noël. Notre ambulancière semble avoir son quart d'heure de connerie.
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Alors que Tyler conduisait, Casey se mit à lui répéter ce que Yéta avait raconté. A quand le mariage, quand est-ce qu'elle se décoincerait et se le taperait une bonne fois pour toutes, ce genre de bêtises. Tyler ne put s'empêcher de rire, bien qu'au fond il sentait une sorte de malaise, une espèce de gêne peut-être ? C'était étrange comme sentiment, et comme d'habitude il allait refouler ça et l'enfouir bien profondément pour oublier ça. "Pauvre Yéta c'est cruel de lui faire ça ! Ryan Reynolds... Tu te rends quand même compte que c'est le pire des "Ryan" que t'aurais pu choisir ? T'as vraiment aucun goût ! C'est pour ça que c'est toi qui me mérite pas !" s'exclame Tyler en se mettant à rire de plus belle. Les taquineries avec Casey c'était un peu une tradition, le genre de trucs tellement habituel qu'on y fait même plus attention. Et aucun des deux n'était épargné, ni ne se plaignait d'ailleurs.
C'est alors que Casey se met à parler de Yéta et des maisons de santé en général. Cette fois Tyler a un sacré coup au coeur. Pour la simple et bonne raison que sa mère est une femme... complexe, et très probablement malade et qu'elle serait bien mieux dans un centre spécialisé où la solitude, l'ennui et la folie sont les maîtres. C'est pour ça aussi qu'il a peur de la faire admettre dans ce genre d'endroit, il aurait l'impression de la trahir en un sens. C'est pas étrange ça ? Il a toujours été invisible aux yeux de sa mère, comme un poids, une erreur qu'elle n'a pas eu le choix d'assumer, et maintenant il se sent coupable et a peur de la trahir s'il la fait soigner. Si c'est pas ironique ça comme situation ! "Ouais ce genre d'endroit c'est... triste. Autant pour les résidents que pour les visiteurs d'ailleurs. Mais j'ai comme l'impression que Yéta y est comme un poisson dans l'eau, à ce qu'elle m'a dit ça manque pas de parties fines là-bas ! Au moins on peut êtres sûrs qu'elle ne s'ennuie pas trop !" A peine a t-il eu le temps de prononcer ces mots que le téléphone de Casey sonne et qu'elle se met presque à crier tant elle est excitée !
Ah les Kardachiants ! Un bon sujet de délire entre Tyler et Casey. Il ne se rappelle même plus comment tout ça a commencé, mais une sorte de jeu est entré entre eux où ils reproduisent les photos de cette façon stupide et loufoque. Des fois ils se contentent de regarder leur show à la télé - merde c'est quoi le nom déjà ? - et de se moquer de tous les trucs stupides qu'ils disent ou font, et y en a un sacré paquet ! "Kimmi boule en folie à posté ?! Attends, c'est pire ou vraiment vraiment pire que l'autre - Kylie ? - qui a caché sa grossesse pour protéger sa gosse et qui après l'accouchement a sorti un film de sa grossesse sur instagram ?" s'exclame Tyler en ricanant.
Ils arrivent à la caserne, Tyler se gare sur leur emplacement et descends du véhicule. Premier arrêt: la cuisine, il a envie d'ailes de poulet. Mais les pompiers sont revenus et ont fait une razzia. Ils doivent tous être en train de se reposer. En même temps la soirée est bien avancée maintenant. Vu l'heure, il y a peu de chances que Tyler et Casey soient encore appelés surtout en début de semaine, beaucoup moins de fêtes ces jours-là. Dommage, Tyler s'éclate avec les gens complètement beurrés à qui il doit expliquer comment marche un lavage d'estomac, ça le fait rire à chaque fois: "La prochaine fois tu partageras ta bouteille de vodka au lieu de te l'enfiler à toi tout seul!" Mais pour le moment aucun appel à l'horizon, alors il s'éloigne et passe un coup de fil à l'infirmière de sa mère. Elle le rassure en lui disant que tout va bien pour le moment mais que son état se dégrade à vue d'oeil. Quand il raccroche il doit faire une tête de six pied de long et n'arrive pas vraiment à le cacher si l'on en croit le regard suspicieux de Casey. Tyler la rejoint sur le canapé, devant la télé, l'air de rien. "Bon on parie sur quoi cette fois ? Le nombre de fois qu'elle va changer de tenue ou le nombre de fois qu'elle va dire "OMG J'Y CROIS PAS!" ? lance Tyler l'air de rien.
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Entre toutes les qualités de Tyler, de celles que sa coéquipière préférait, c'était sa capacité à la suivre dans ses changements d'acte sans transition. Il ne se la jouait pas mâle alpha, à la regarder bizarrement lorsqu'elle évoquait des stars de la télé-réalité que tout macho moyen aurait tout simplement dédaigné. Non, lui, il acceptait ses délires loufoques. Pire, il les alimentait ! Alors qu'il lui faisait le récit du dernier buzz de Kylie Jenner, Casey cessa de s'agiter et tourna un regard humide vers lui avant de poser la main sur son coeur. « L'élève est en train de dépasser le maître. Je suis tellement émue. » souffla-t-elle d'une voix chevrotante, telle une mère dont le fils lui apprend qu'il a été pris à Yale. Aucun doute, la Griffith avait raté une carrière d'actrice. Quoi qu'il n'était peut-être pas trop tard, après tout ! Ne disait-on jamais deux sans trois ?
« Rah les fils de leurs mères, ils ont boulotté toutes les quesadillas ! » Cette fois, l'ambulancière ne feignait pas sa mauvaise humeur. Le nez froncé, elle regarda le plat vide, abandonné sur la table de la caserne sans la moindre miette sur laquelle se rabattre. On aurait pu croire qu'un poulet tandoori et des beignets auraient calmé son appétit, toutefois, ça aurait été surtout mal connaître la capacité orgiaque de son estomac. Au summum de l'anéantissement - au moins -, jurant intérieurement sur l'esprit peu partageur de leurs collègues, elle se laissa choir sur le canapé et alluma la télévision. Tyler s'est mis à l'écart, apparemment en conversation tout à fait sérieuse avec son interlocuteur, qui qu'il soit. Si Casey tente de s'intéresser au late show et ses rires gras qui résonnent à travers le vieux poste, elle ne peut s'empêcher de prêter une oreille à la conversation. Enfin, d'essayer, plutôt. Son ami parle bas et par monosyllabes le plus souvent. Tant pis, elle n'en saura pas plus. Parce qu'elle ne demande pas, lorsqu'il la rejoint. Elle le connaît trop bien, son Tyty, pour ne pas se rendre compte qu'il n'est tout à coup pas dans son assiette. Mais non, elle ne l'interroge pas. Aussi proches qu'ils soient, il y a certaines choses qu'ils ne partagent pas. En fait, à peu près tout ce qui concerne leur vie privé et qui ne prête pas à rire. Comme un accord tacite, ils se sont entendus assez rapidement sur le fait que leur boulot était déjà suffisamment chargé émotionnellement, physiquement épuisant, sans y ajouter leurs histoires. Ou alors, cette barrière qu'ils se sont mis dissimule un autre objectif, empêche une intimité que ni l'un ni l'autre ne sont capables d'assumer. Enfin, cette option, la brune pourrait l'envisager si elle prenait deux secondes pour y réfléchir. « Ça, on va le savoir tout de suite, bébé ! » réplique-t-elle plutôt à sa question, ayant repris sa mine détendue et son cellulaire.
La tête de noix au boule le plus célèbre de la planète - après Beyoncé, évidemment, le modèle de Casey - apparaît sur l'écran, un filtre instagram évidemment collé sur sa trogne refaite. Une couronne de fleurs danse au rythme des mouvements de la Kardashiante tandis qu'elle se filme commentant, ou plutôt répondant au dernier tweet de Taylor Swift. Cette dernière l'aurait « attaqué ». Encore. La story se termine sur les larmes d'une Kim K. bouleversée par « tant de haine à son encontre » - alors que la chanteuse s'était contentée d'expliquer qu'elle ne voulait plus entendre parler de la brune, arguant qu'elle avait mieux à faire, comme préparer son prochain concert. Aussitôt la vidéo terminée, l'ambulancière ne cherche même pas à réprimer le ricanement condescendant qui s'échappe de ses lèvres. « Bouhouhou, pauvre petite fille riche ! » Son ricanement se transforme en véritable rire alors qu'elle a déjà passé le mode film sur son portable. Désormais, c'est elle qui a des fleurs qui lui ornent le front. Passée seigneur et maîtresse en matière d'imitation de la « star », avance les lèvres en une moue de cagole sous botox et ouvre de grands yeux de biche effarouchée. « Oh non, Kanyyyyye, tu as vu comme Taytay a été trop méchaaante avec moi ? Kanyyyyye mon coeur, s'il te plaît, sors encore des photos à poil de cette vilaine fausse blonde ! » Tout en parlant - intonations de voix toutes aussi travaillées, évidemment -, la jeune femme se laisse glisser vers son compagnon jusqu'à ce que sa joue tombe presque au creux de son cou. Et bien oui, il faut au moins ça pour qu'ils soient tous les deux dans le cadre ! « Dis à tous mes millions de followers que tu vas le faire Kanyyyyye parce que je suis la femme de ta viiiie ! Et parce que tu veux que ma grosse bouche vienne te racler le petit oiseau quand les enfants seront au lit avec notre armée de nounous sous-payées ! » Et elle pousse le vice jusqu'à mimer le geste d'une fellation, sa langue collée à l'intérieur de sa joue allant et venant. Heureusement, ses parents ne sont pas là pour voir ce que la vulgarité a fait de leur petite fille.
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Tyler n'arrive même pas à comprendre comment il s'est mis à regarder ce genre d'absurdités. Ah oui, Casey. En même temps c'était tellement simple de se moquer de ce genre d'émission ! Tout était absolument ridicule, il n'y avait pas un truc dont on ne pouvait pas se moquer. Alors pour Tyler et Casey, c'était un peu le saint-graal de la moquerie. A l'honneur aujourd'hui, Kimmy Kardachiante qui se plaignait de la petite Swiftie et qui appelait le Kanye à l'aide pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Le tout sous un filtre instagram, sinon forcément ça a moins de poids. Pendant une seconde Tyler imagina le président raconter des insanités et proférer insultes et autres débilités racistes, le tout en utilisant le filtre du chien sur instagram ou celui du munchkin. Celui où on a les yeux qui grossissent et une toute petite voix. Tyler lâcha un petit rire à cette pensée plus que loufoque. N'empêche si ça arrivait vraiment il ne serait pas surpris pour autant. Pour en être un, il savait bien que les Américains avaient un grain. C'est à ce moment là que Casey sortit son téléphone et commença à imiter Kim K. Tyler n'en pouvait plus de rire, il n'arrivait même pas à se contenir tellement c'était hilarant. "Ouais ma pupuce je f'rais tout pour toi wesh t'a vu comment que j't'aime ? Alors t'inquiètes pas va la TayTay elle va être zappée total wesh. Nous on est des restas, c'est qui qui fait la une c'est toi et ton gros boule qui m'a coûté 25M."
"Je peux savoir ce qu'il se passe ici ?" lance soudain une voix derrière eux. Tyler se retourne. Le capitaine de la caserne se tient là, l'air on ne peut plus sérieux. "Ca dépends, vous êtes là depuis combien de temps ?" demande Tyler en esquissant un petit sourire contrit. "Assez longtemps. Attention à vous, ces émissions réduisent les cerveaux en bouillie." L'homme marqua une pause, il s'approcha et attrapa la télécommande. Il se mit à zapper quelques secondes avant de s'arrêter sur un documentaire sur les poissons. "Tenez, cultivez vous un peu. Les jeunes de nos jours..." Et le capitaine s'en alla. Il était sympa, c'était un peu comme le papa de tout le monde ici, de temps en temps il en sermonnait certains sur leur alimentation, leur façon de se tenir ou les émissions qu'ils regardaient. Et sur le terrain c'était le meilleur, un homme fort, sérieux, intelligent, méticuleux, courageux. Il en imposait un max. Tyler se retourna vers Casey et ils éclatèrent de rire, brisant ainsi le petit silence qui s'était installé jusque là. "Bien, on est coincés avec les poissons alors... Super soirée en perspective. En plus j'ai faim. On devrait se faire livrer un truc." lâcha Tyler en mettant les pieds sur la table. Sur le coup il se sentait un peu con. Il ne pouvait plus blaguer avec Casey. Ca ne lui laissait pas grand chose comme choix, surtout qu'ils avaient déjà discuté des cas de la journée. Alors soit ils regardaient ce documentaire à la noix sur la vie subaquatique soit ils se mettaient à parler de choses plus personnelles. Sauf qu'ils ne le faisaient jamais, ils ne l'avaient peut-être même jamais fait. Ils se contentaient de rigoler ensemble et ils passaient du bon temps, c'était vraiment génial. Peut-être que c'était mieux que ça reste ainsi. Pas d'implication personnelle. Ou peut-être que Tyler pourrait parler de sa vie personnelle mais de façon détournée ? Après tout, il n'avait toujours pas décidé de ce qu'il ferait de sa fortune. Peut-être qu'elle pourrait l'aider. "Imagine tu gagnes une fortune colossale, genre au loto. Tu ferais quoi de tout cet argent ?"
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"Je peux savoir ce qu'il se passe ici ?" Merde. Casey s'empresse de se redresser, collée qu'elle était à son Kanye-Tyty. « Rien, capitaine ! » répond-elle d'une voix trop forte. Et le salut militaire, tant qu'on y est ? Franchement, presque. Il est des réflexes qu'on perd difficilement. Heureusement, le pompier est trop préoccupé par l'état de leurs neurones pour relever la déférence exagérée de l'ambulancière. Elle le regarde zapper en retenant un geignement. Nooooon pas les poissons pense-t-elle néanmoins, incapable de retenir ses yeux de se lever vers le plafond. Elle aimait beaucoup le pompier, vraiment, mais il lui faisait tellement penser à son propre père, parfois. Rigide, un brin moralisateur ... Forcément, l'adolescente rebelle en elle - qu'elle n'avait jamais été - avait bien envie de fomenter un petit putsch des familles. A défaut, elle pouvait toujours le lorgner d'un petit regard mauvais alors que le chef repartait comme il était venu. « Il a pris la télécommande ... » constata-t-elle, dépitée, condamnés qu'ils étaient à s'abîmer les yeux sur les créatures sous-marines à peu près aussi cérébrés que la plupart des candidats de télé-réalité qu'elle affectionnait tant.
Ou peut-être pas. Après un échange de rire aussi complices qu'ayant le mérite de faire redescendre la légère tension que le capitaine avait installé - il fallait dire qu'il avait légèrement pété l'ambiance -, Tyler reprit la parole. Et souffla la Griffith par la même occasion. Elle pivota à nouveau vers lui, le dévisageant comme si elle cherchait à savoir s'il était aussi sérieux qu'elle avait cru le déceler dans le ton de sa voix. Il l'était. Aussi prit-elle le temps de peser la question. « Ce que je ferais, hum ... » Elle ne pouvait pas décemment affirmer qu'elle n'y avait jamais pensé, cela aurait été mentir. Qui n'avait jamais fait ce genre de plan sur la comète, alors qu'il ne remplissait pas plus d'une grille toutes les décennies, après tout ? Pour autant, elle n'y avait pas réellement réfléchi. Habituée à vivre au jour le jour, ne projetant que rarement son avenir au-delà de la prochaine soirée mojitos avec Sonja, il était forcé qu'elle peine à s'imaginer rentière sur les quarante prochaines années. « Je crois que, pour commencer, je ferais de jolis dons à des associations en faveur du droit des femmes et des enfants. Ensuite, j'investirai dans des petits lobbies anti-NRA. Puis, je ferais quelques bons placements pour assurer mes arrières, tu vois. Il paraît que l'immobilier, c'est le plus sécure ! » Ah bah s'il voulait une réponse franche, il était servi ! Et appliquée, en plus de ça. « Et puis je partirais faire le tour du monde avec mes nouveaux gros nichons ! » Mais Casey restait Casey. Elle attrapa sa poitrine menue entre ses mains et fit mine de la secouer en riant franchement. « Pourquoi tu me demandes ça ? T'es devenu riche à crever et tu me l'as pas dit ? » Elle blaguait toujours, persuadée qu'il répliquerait sur le même ton. Il ne risquait pas de lui répondre que si, n'est-ce pas ? Non, elle le saurait, tout de même !
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Du jour au lendemain, Tyler était devenu riche. Il ne l'avait pas cherché. Et même il ne l'avait jamais vraiment voulu. Même enfant, alors qu'il n'avait que très rarement des cadeaux pour Noel ou son anniversaire - autre qu'un nouveau beau-père - non, il avait toujours été plus ou moins satisfait de ce qu'il avait. Ce n'était pas qu'il se complaisait dans la misère, mais il se contentait du nécessaire, il avait toujours été comme ça, le superflu très peu pour lui. C'était aussi pour ça que c'était si facile de se moquer de ces gens dans les émissions de téléréalité. Sous ses airs de pseudo-baroudeur, Tyler était un mec simple qui n'avait ni besoin, ni envie d'une fortune colossale. Mais maintenant qu'il en avait une, il ne savait pas quoi faire. Devait-il en profiter ou s'en débarrasser et reprendre sa vie comme si de rien n'était ? La réponse se trouvait probablement quelque part entre les deux. Alors, puisque le capitaine les avait coincés Casey et lui, avec un documentaire soporifique sur les poissons, Tyler sauta sur l'occasion pour en parler avec Casey. De là à lui avouer qu'il faisait probablement partie du top 10 des richesses du pays - ou du monde peut-être, il n'avait pas vérifié non plus - rien n'était moins sûr.
Casey se mit à réfléchir. Il l'écouta attentivement. Des dons à des associations, c'était ce qu'il avait prévu. Il avait déjà fait quelques dons à droite à gauche, notamment à UCLA, une association qui permettait d'obtenir des bourses à des jeunes qui veulent étudier mais n'en ont pas les moyens. Il pensait également à un gros don à la recherche médicale, en particulier sur les maladies mentales, et peut-être un truc comme Medecins sans frontières ou un truc pour aider les gosses du tiers-monde. Ouais, ce serait bien ça. Et l'idée de placer un peu d'argent pourrait être pas mal ! Il gagnerait de quoi assurer l'avenir, se débarrasserait du reste et il aurait la conscience tranquille ! La remarque de Casey le sortit de ses pensées. Tyler éclata de rire devant les gestes de son équipière qui se remuait la poitrine - qu'il ne pouvait s'empêcher de lorgner au passage. "N'importe quoi, j'les trouve bien moi tes oeufs au plat !" s'exclama t-il en affichant un immense sourire. Franchement, elle tendait la perche, c'était presque trop facile là ! "Ouais j'suis multi-billionaire et j'hésitais entre m'offrir un yacht rempli de mannequins en bikini ou m'offrir une villa en or massif à Beverly Hills. Villa aussi remplie de mannequins en bikini. Choix difficile, un véritable dilemme." lâcha t-il en prenant un air si sérieux que ça en était risible. "Mais j'vais peut-être financer tes flotteurs. C'est vrai que ça peut être utile si un jour on a quelqu'un à récupérer en mer !" Et il éclata de rire une nouvelle fois, perdant totalement son sérieux feint. Non, visiblement il n'était peut-être pas encore prêt à parler de ça avec elle. Ou peut-être qu'il n'osait pas tout simplement ? Il hésitait sérieusement à lui dire, mais ça impliquerait de lui parler de sa famille et, ça c'était le genre de discussion qu'il n'abordait généralement qu'avec un coup dans le nez.
Casey se mit à réfléchir. Il l'écouta attentivement. Des dons à des associations, c'était ce qu'il avait prévu. Il avait déjà fait quelques dons à droite à gauche, notamment à UCLA, une association qui permettait d'obtenir des bourses à des jeunes qui veulent étudier mais n'en ont pas les moyens. Il pensait également à un gros don à la recherche médicale, en particulier sur les maladies mentales, et peut-être un truc comme Medecins sans frontières ou un truc pour aider les gosses du tiers-monde. Ouais, ce serait bien ça. Et l'idée de placer un peu d'argent pourrait être pas mal ! Il gagnerait de quoi assurer l'avenir, se débarrasserait du reste et il aurait la conscience tranquille ! La remarque de Casey le sortit de ses pensées. Tyler éclata de rire devant les gestes de son équipière qui se remuait la poitrine - qu'il ne pouvait s'empêcher de lorgner au passage. "N'importe quoi, j'les trouve bien moi tes oeufs au plat !" s'exclama t-il en affichant un immense sourire. Franchement, elle tendait la perche, c'était presque trop facile là ! "Ouais j'suis multi-billionaire et j'hésitais entre m'offrir un yacht rempli de mannequins en bikini ou m'offrir une villa en or massif à Beverly Hills. Villa aussi remplie de mannequins en bikini. Choix difficile, un véritable dilemme." lâcha t-il en prenant un air si sérieux que ça en était risible. "Mais j'vais peut-être financer tes flotteurs. C'est vrai que ça peut être utile si un jour on a quelqu'un à récupérer en mer !" Et il éclata de rire une nouvelle fois, perdant totalement son sérieux feint. Non, visiblement il n'était peut-être pas encore prêt à parler de ça avec elle. Ou peut-être qu'il n'osait pas tout simplement ? Il hésitait sérieusement à lui dire, mais ça impliquerait de lui parler de sa famille et, ça c'était le genre de discussion qu'il n'abordait généralement qu'avec un coup dans le nez.
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Evidemment, Tyler ne pouvait la décevoir quand il s'agissait de la suivre dans ses traits d'humour largement discutable ! Son regard lorgna à nouveau le plafond tandis qu'il parlait du ballet de top-model en deux pièces et de ses grands rêves dorés digne du roi Midas. Toutefois, elle riait autant que lui, imaginant sans peine son coéquipier, en bon mâle alpha, siroter un cocktail à ombrelles, chemise à fleurs ouverte sur le torse et Ray-Ban sur le nez pendant qu'il regardait ses copines défiler sur le pont. A dire vrai, elle en avait carrément les larmes aux yeux à force de se tordre dans tous les sens. Et sa remarque suivante ne fit rien pour arranger la crise qui l'agitait. « Seulement si tu m'offres le bikini rouge hyper échancré qui va avec ! » hoqueta-t-elle entre deux gloussements ridicules. Parvenant enfin à se maîtriser, elle rejeta une mèche de cheveux en arrière en mode hairflip et le couva d'un regard faussement ardent. « Call me Pamela, baby.» Soudain, son portable apparut entre eux et elle pressa l'écran, la musique d'Alerte à Malibu venant résonner entre eux. Parce que tant qu'à se taper un délire, autant y entrer à fond, non ? Mais vraiment au fond du fond ... Du seau. L'instant d'après, elle avait sauté du canapé pour mimer l'un des célèbres maître-nageurs courant sur la plage. Elle poussa le vice jusqu'à caler deux oranges trouvées sur la table dans sa brassière afin d'imiter la paire de miches des actrices. Heureusement qu'elle portait un pantalon, sinon, elle aurait transformé son boxer en string ... A croire qu'elle ne s'arrêterait jamais.
Cependant, il le fallut. Cette fois, ce fut le cellulaire de Tyler qui sonna et elle se stoppa net à la vue de la mine chiffonnée qu'il arbora, comme un peu plus tôt. Rouge d'avoir tant remué, elle lui demanda entre deux respirations hachées : « Tout va bien ? » Il lui fit signe d'attendre tandis qu'il décrochait et s'éloignait à nouveau. Bon. La jeune femme se laissa retomber dans le sofa, cherchant son souffle et surtout, sa dignité perdue depuis de très nombreuses années.
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