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YESTERDAY'S NEWS |48
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Tyler se lève, il a l'impression d'avoir dormi pendant deux jours. Ce qui est peut-être le cas. Est-ce qu'on est dimanche ou lundi ? Tyler ne sait pas et au fond qu'est-ce que ça change ? Il vient à peine d'ouvir les yeux et son premier réflexe est de regarder son téléphone, il a plusieurs snaps, probablement tous de Casey. Combien de temps il a dormi déjà ? La dernière garde était épuisante. Devoir bosser avec le 43 plus jamais ! Comment peut-on être aussi mou et apathique et être ambulancier ? C'est totalement incompatible. Tyler fulmine en y repensant. Mais cette fois il retrouve sa partenaire, Casey. Et il ne pourrait pas en être plus ravi. Tyler saute dans la douche et se prépare. Il a encore deux bonnes heures avant de devoir prendre sa garde. Il allume Netflix et regarde un épisode d'une série que Casey regarde en ce moment et le force, lui, à regarder. Enfin c'est ce qu'il raconte. En fait il aime bien cette série, il s'éclate à la regarder. Il se perds dans le suspense et il se moque des gros clichés. Mais jamais il ne l'avouerait à Casey, ça lui ferait trop plaisir ! Il regarde l'heure, il va finir par être en retard s'il ne part pas maintenant. Il prends son sac et il se dirige vers le fast-food du coin. Il commande le plus d'ailes de poulet qu'il peut transporter avant de prendre le chemin de la caserne. Bientôt 14h, sa garde va commencer.
Quand il arrive tout est vide. Ils doivent être partis en intervention. Rien de grave sinon on l'aurait appelé, ou il l'aurait vu. La fumée ça se voit de loin, même dans une grande ville comme Los Angeles. Tyler signale sa présence, pose l'énorme bac d'ailes de poulet dans la cuisine et va ranger son sac dans le vestiaire. Une fois en tenue il retourne dans la cuisine où il est sûr que Casey se trouve. Bingo ! "Je savais que l'odeur te ferait sortir de ta cachette !" il s'exclame en guise de salut. "Alors cette grippe ? T'avais intérêt à être à l'article de la mort parce que m'obliger à bosser avec le 43... T'as une dette envers moi Griffith, j'te préviens !" reprends t-il en piochant une aile de poulet. Tyler s'installe sur un des tabourets tout en engloutissant aile après aile. Au fait, faudra faire un arrêt à l'hôpital pour remplir le stock. L'aut' chamallow là, il a trouvé le moyen de finir toutes nos réserves vendredi... Tyler ne se gêne pas pour montrer son agacement. Mais de toute façon ce qui est fait est fait. N'empêche quand t'empruntes une voiture tu la ramènes avec le plein fait, ça s'appelle le savoir-vivre quand même, non ?! C'est moi ou ça fait un moment qu'ils sont partis les autres ?
@casey griffith
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La brune se mouche un gros coup. Une semaine après que le rhinocéros « grippe » lui soit passé dessus, terrassée par ce sale virus et sa fièvre, Casey peut enfin reprendre du service. Et aucun reste de mucus, aussi peu glamour soit-il, ne l'en empêchera. « Trish ? TRIIIIIIIISH ! » Son sac sur le dos, son bombers enfilé de travers, l'ambulancière gueule à travers la maison, espérant se faire entendre par-dessus la musique à fond de sa colocataire, dont la chambre est - heureusement - à l'autre bout. « TRISH PUTAIN TU M'ENTENDS OU QUOI ? » Finalement, la blonde émerge, l'air ennuyé, des bigoudis dans les cheveux et un masque à l'argile verte lissant sa face pouponne. « Ouiiii ? T'as un rencard et faut pas que je laisse ma clef sur la porte, c'est ça ? » Casey lui adresse un sourire indulgent. « Non, mon petit concombre, je vais bosser. Mais laisse pas ta clef sur la porte quand même. » Le regard de Trish s'illumine soudain. « Oh ! Alors, tu vas voir Tyler ? » Cette fois, elle lève les yeux au ciel. « Oui, Trish, comme environ 50h par semaine, je vais voir Tyler ... » Trish avait un énorme crush sur son binôme, Casey le savait et elle s'était bien gardée d'en informer ce dernier. L'idée même de rentrer un soir et d'entendre les deux forniquer comme des bêtes la révulsait d'avance. Trish avait beau faire une bonne taille XL, elle parvenait à lui ramener de ces éphèbes ... Mais pas Tyler non. Pitié. « Tu l'embrasses pour moi, hein ? » « Évidemmeeeeeent ... Allez ! A plus tard ! »
Environ une demi-heure après qu'elle ait claqué la porte d'entrée, c'en est une toute autre qu'elle passa. On s'agite dans la caserne du 14. Ses collègues pompiers sont sur le pied de guerre, en témoigne la sirène qui lui vrillait les tympans. « Carambolage sur l'A10. » lui explique succinctement l'une des femmes casquée avant de monter dans le camion. Elle suppose que ceux que son coéquipier et elle sont supposés relever sont déjà partis au charbon. Les aléas du métier.
Elle file dans la salle de repos où elle dépose ses affaires et s'accorde une petite sieste d'une trentaine de minutes, histoire de recharger les batteries à bloc. L'étape suivante, une fois réveillée, c'est enfiler sa tenue d'intervention - scout ! toujours prêts. Quant à la dernière ... La cuisine, évidemment. En une semaine d'absence, les placards ont dû se remplir ! Coup d'oeil vers la table ... L'épouse d'Alfonso a préparé des quesadillas ! Louée soit cette femme si généreuse et si bonne cuisinière. Quoi que ! Attendez ! Des ailes de poulet ! « Tyty ! Où tu es, Tyty ? » roucoule-t-elle, mi moqueuse mi excitée. Une semaine qu'elle ne l'a pas vu. Et désormais, elle est certaine qu'il est dans le coin. Bingo ! Le voilà qui ramène son sourire canaille et ses bonjours personnalisés. Et ses bougonneries habituelles. Le 43. Eurk. Le pauvre. Cependant, plutôt que de compatir - ou de s'excuser pour la faiblesse de ses défenses immunitaires -, elle ricane. « Ouais, ouais, toi aussi tu m'as manqué ! Tiens, prend mon gros bisou baveux plein de miasmes en guise de preuve ! » Aussitôt dit, aussitôt fait, tout en s'emparant d'une aile de poulet, elle lui plante un baiser sonore sur la joue. Toutefois, elle ne pousse pas le vice jusqu'à y passer sa langue, il croirait qu'il a un ticket, ce petit obsédé. « Tu veux que je te trouve un bon tueur à gages ? » plaisante-t-elle à sa réflexion sur son remplaçant. Cela dit, dans la mesure où elle a la bouche pleine, ça doit plutôt ressembler à 'u 'eu qu'eu j'e t'twouve un ban tueu' à gwagwes ?. Incompréhensible, donc. Peut-être pas pour Tyler cela dit, qui a dû apprendre à décoder le Casey-qui-se-baffre depuis le temps.
Finalement, elle s'affale sur un fauteuil qui avait le malheur de se trouver à portée de ses fesses, ses bottes allant lourdement s'échouer sur la table basse tandis qu'elle grignote une autre aile de poulet, une quesadilla dans l'autre main. « Chais pas. Quarante minutes. Un code 522. Le quart d'avant est parti avec eux. » Elle mord dans la tortilla, prenant un air faussement blasé. « Toujours les mêmes qui s'amusent ... » A peine a-t-elle prononcé cette phrase à l'humour douteux que le karma se charge de la sonner. Au moyen de la sirène de la caserne. Cette fois, c'est pour eux.
@Tyler Alcott
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Toujours les mêmes qui s'amusent... Tyler esquisse un sourire. Un carambolage sur l'autoroute, ils vont en avoir pour la journée ! Mais c'est ça qui lui plait à Tyler. Passer des heures à extirper des gens coincés dans leur voiture, l'adrénaline dans le sang quand le danger que la voiture prennes subitement feu se fait sentir. Mais aussi cette mère qui fait une crise cardiaque sous les yeux de sa fille de huit ans qui a appelé l'ambulance et qu'on réussit à sauver, une petite fille qui ne sera pas orpheline. C'est ce qu'il aime dans ce métier, l'adrénaline et l'espoir et la reconnaissance dans les yeux de ceux dont on a sauvé les proches. Et il a beau adorer son métier, quand la sirène retentit, les appelant à la rescousse, il ne peut s'empêcher de pousser un profond soupir. "On ne t'as jamais dit que la première règle dans une caserne c'est de ne jamais dire que c'est trop calme ?!" s'exclame t-il d'un ton faussement exaspéré. "Allez bouge tes fesses, on a des vies à sauver !" Ni une ni deux ils attrapent leur sac et montent dans leur ambulance. Ils l'ont personnalisée à leur manière, après tout techniquement elle est à eux ! Alors une petite hawaïenne danse sur le tableau de bord, et deux énormes dés de fourrure rose pendent du rétroviseur. Ils ont réunis tous les trucs les plus kitchs.
Une fois attachés - la sécurité avant tout - Tyler allume le contact, dans la radio la voix de Katrina retentit. Katrina elle bosse au centre d'appels. C'est elle qui redirige les ambulances - enfin, des casernes qu'on lui a attribuées - et qui calme les familles qui paniquent au bout du fil. Mais c'est également elle qui informe les ambulanciers de ce qui les attends. "Salut Katrina ! Alors où est-ce que tu nous envoies cette fois-ci ?" demande Tyler, un brin enjôleur. "Curson Avenue. Homme, 62 ans, tous les signes d'une crise cardiaque. Je vous envoie l'adresse." Et la radio s'éteint. Tyler fonce déjà sur les routes, toutes sirènes dehors, quand le gps s'allume et que l'itinéraire apparaît, ils ne sont déjà plus très loin. Dans quelques minutes à peine ils y seront. "C'est moi ou Katrina était genre super froide ?" fait Tyler alors qu'il tourne sur Curson Avenue. Quelques pâtés de maison plus tard ils sont arrivés à destination, un adolescent, quatorze ou quinze ans pas plus, les attends déjà devant la porte. Tyler n'a pas besoin de mots avec Casey, ils ont leur mode de fonctionnement, bien que ce dernier puisse varier. Seulement cette fois pas la peine. Casey s'occupe de prendre le métériel, civière, collier cervical et compagnie, tandis que Tyler se rue à l'intérieur. Dans les crises cardiaques, chaque seconde compte. Tyler sent déjà l'adrénaline dans son corps.
Il salue à peine l'adolescent et entre dans la maison pour se retrouver dans un couloir. A sa gauche une grande arche donne sur un salon. La déco laisse à désirer. Entre les coussins brodés, les rideaux en velours et le vieux tapis persan de basse qualité... Mais sur le tapis gît un homme bedonnant, inconscient. Au-dessus de lui une femme âgée d'une petite quarantaine d'années, que Tyler devine être sa fille, s'efforce de faire un massage cardiaque. Tyler s'approche et pose une main rassurante sur l'épaule de la femme. "Je vais prendre le relais Madame." Un peu en état de choc elle s'écarte doucement. Tyler commence par vérifier le pouls, rien. T'as pas intérêt à crever. Ta fille et ton petit-fils sont là, t'as pas intérêt à leur faire ça ! pense furieusement Tyler. Il faut dire que commencer sa garde par un décès c'est jamais bon signe. Tyler reprends le massage cardiaque quand Casey rentre dans la pièce et sors le débifrilateur. Tyler pose les électrodes et Casey le choque. Les secondes qui suivent semblent si longues qu'on pourrait croire que le temps s'est arrêté. Enfin on entends un petit bip. "On a un pouls !"
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Casey a beau faire mine de râler, voire même de se pendre, quand l'alarme hurle, il n'en reste pas moins qu'en deux secondes, elle est déjà sur ses jambes. Parée pour l'intervention, comme toujours. Les stridules de la sirène sont telle une mélopée enjôleuse pour elle, le signe envoyé à son corps afin que soudain, il ne devienne que réseau de nerfs et acuité des sens. Comme d'habitude, une fébrilité impatiente l'envahit alors que le véhicule fonce à travers les rues, tous gyrophares dehors. La conduite, c'est généralement le domaine de Tyler. Au début, elle a bien tenté d'instaurer le partage de la tâche, toutefois, elle s'est vite heurtée à la passion évidente de son binôme pour tout ce qui avait quatre roues et un moteur. Et de toute façon, ça lui laisse l'occasion de gérer l'aspect administratif. Elle est d'ailleurs en train de remplir la feuille d'intervention quand son oreille capte le bref échange entre Tyler et Katrina. Elle voit l'air surpris du garçon et ne peut s'empêcher de lui renvoyer un sourire en coin, accompagné d'un : « 'Fallait la rappeler après que tu te la sois envoyée ... » Qu'il ait vraiment couché ou non avec l'opératrice n'a pas d'importance, seule la moquerie gratuite compte.
Cependant, très vite, son esprit retourne à l'intervention à venir. Par automatisme, elle revoit la procédure de réanimation, chassant l'idée qu'ils puissent tomber nez à nez avec la mort. Elle ne veut jamais l'envisager avant de l'avoir en face, un instinct de protection qu'elle a gardé de l'armée. A peine se sont-ils garés que le bloc-notes a valdingué sur le tableau de bord. Et tandis qu'Alcott file dans la maison, elle débarque le matériel de premiers secours. Quelques instants plus tard, silhouette furieuse, elle l'a rejoint. « On dégage ! » Les palettes choquent le buste de l'homme, lequel se soulève violemment. L'attente, courte et en même temps, terriblement longue, commence. Enfin rompue par l'exclamation heureuse de son coéquipier. Un nouveau sourire, bref, éclaire son visage, alors que l'espoir renaît en même temps que leur patient. Elle s'empresse d'apposer le masque à oxygène sur la bouche de ce dernier et le ballonne tandis que sa main libre guette les pulsations à son poignet. « Il se stabilise. » informe-t-elle Tyler, avant de s'adresser au malade : « Monsieur ? Vous m'entendez ? » Les paupières papillonnent très légèrement. Encourageant. L'ambulancier cesse le massage. « Monsieur, je m'appelle Casey. On s'occupe de vous, mais il faut nous filer un coup de main. Accrochez-vous à ma voix. - cette fois, il ouvre les yeux - Voilà, c'est très bien. Restez avec moi. » Elle le voit qui respire par lui-même, l'air affolé et prend son ton à la fois le plus doux et le plus ferme : « Tout va bien. On est les secours. Vous avez eu une attaque mais votre famille a super bien réagi. Tout va bien.» Elle le sent qui se calme progressivement et retire le ballon, laissant le soin à Tyler d'aller s'entretenir avec la famille pendant qu'elle lui passe l'assistance respiratoire sous les narines. « Vos poumons aussi, ils ont besoin d'un peu d'aide ! On va vous amener à l'hôpital, d'accord ? » Il acquiesce, hébété. Rien de plus normal, étant donné ce qu'il vient de vivre - et manquer de mourir.
Un nouvel arrêt cardiaque n'étant évidemment pas à exclure, le duo s'empresse d'emporter l'homme jusqu'à l'ambulance maintenant qu'il est stabilisé. La fille a expliqué qu'ils allaient fermer la maison - et le chien -, puis les rejoindre à Grand Central, l'hôpital le plus proche. Casey effectue donc le voyage seule à l'arrière, assurant les constantes tandis qu'elle parle à Herb, leur patient pour quinze petites minutes seulement. Car une fois débarqué aux urgences, il est pris en charge et disparaît derrière les portes battantes. Un énorme soupir secoue alors sa cage thoracique. « Et bah, c'est pas passé loin ... » qu'elle confie à Tyler. Pourtant, ses traits rayonnent, ses joues colorées d'un léger rouge en disant long sur le plaisir qu'elle a pris à remplir leur mission.
« Ah putain ! Les stocks ! » Connard de 43 grogne-t-elle intérieurement, mauvaise. Et un peu jalouse, aussi, de ce type qui l'a remplacé au pied levé. Aussitôt, elle repère la personne qui se trouve à l'accueil. Beau gosse, élancé. Clayton ! Il va râler, mais si c'est elle qui demande, il fera sûrement moins de chichis pour remplir leurs boîtes. Son coéquipier a compris, bien sûr et il a déjà filé pour ranger la civière et ramener les contenants nécessaires à leur quête. « Bonjouuuur Clay ! » L'aide-soignant roule des yeux à peine a-t-il entendu sa douce voix. « Non Cas', non, déjà qu'on a des galères de livraison, tu vas me mettre dans la merde. » « Oui, je vais bien, merci ! Et toi ? Comment se porte euh ... Carmen, c'est ça ? » Le visage du soignant se rembrunit. « Elle m'a largué, si tu veux tout savoir. » Loin de se démonter, Casey pose un coude sur le comptoir, esquissant une moue charmeuse. « Ça veut dire que tu es libre pour boire un verre avec moi, alors ! » Une lueur d'intérêt s'anime dans le regard de Clayton. Elle va les avoir, ses médocs !
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Tyler aime être au volant de l'ambulance et il est très rare qu'il ne le laisse à qui que ce soit d'autre. Même à Casey ! Alors il conduit et il demande les coordonnées GPS à Katrina qui se montre plus que froide. Casey réagit au quart de tour. « Ou alors elle a appris que je me suis aussi tapé sa sœur. » réplique t-il en affichant une moue faussement abattue. « Pour ma défense c'est elle qui m'a sauté dessus. J'allais pas la repousser, après on m'aurait traité de mufle. » Tyler fait un clin d'oeil à Casey. Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ? Tyler ne se trahira pas. De toute façon, pas le temps d'épiloguer qu'ils sont arrivés.
Chacun a son rôle. Le patient a un arrêt cardiaque, mais grâce à leur efficacité, il ne semble pas avoir de séquelle, seulement en état de choc. Tandis que Casey aide l'homme à respirer à travers le masque à oxygène, pour qu'il se calme, Tyler va rassurer la femme. « Vous avez été formidable Madame, vous avez sauvé la vie de votre père. » déclare Tyler. Il pose sa main sur l'épaule de la femme et lui fait un sourire pour la rassurer, mais bizarrement son visage à l'air de s'être figé. « C'est mon mari ! » dit-elle d'un ton passablement énervé. Tyler retire sa main, l'air gêné, ah ça il ne l'avait pas vu venir. « On va l'emmener au Grand Central Hospital. Vous pourrez le retrouver là-bas. » Sans attendre une seconde de plus, Tyler retourne auprès de Casey pour l'aider à mettre l'homme sur la civière, et ensuite dans l'ambulance. Tyler n'a plus qu'une hâte c'est arriver à l'hôpital et se débarrasser du patient pour qu'enfin il puisse dire à Casey ce qu'il a découvert. Seulement, ils ont à peine le temps de transmettre « Herb » au personnel des urgences que la femme arrive et s'empresse d'aller embrasser son mari sous les yeux effarés de Casey. « Ah oui, j'ai oublié de te dire... c'est pas sa fille, c'est sa femme ! » s'exclame Tyler avant d'exploser de rire.
Ils s'apprêtaient à remonter dans l'ambulance quand Casey se souvient qu'il faut refaire les stocks. Heureusement qu'elle est là pour y penser, ou plutôt pour penser pour deux, parce que Tyler les trucs administratifs, les papiers et les stocks c'est loin d'être son truc ! Alors il la regarde s'élancer vers le bureau des aide-soignants et commencer à faire de l’œil à un des mecs. Sans savoir bien pourquoi, Tyler, ça l'énerve. Il n'aime pas ça du tout. Pourquoi ? Au fond de lui il sait pourquoi, mais encore faudrait-il qu'il se l'avoue. Mais c'est refoulé tellement profondément ! Quoi qu'il en soit Tyler finit par se lever et rejoindre Casey. « Bon file-nous quatre ou cinq kits complets, du sérum physiologique, pansements compressifs, compresses hémostatiques et de la Chlorhexidine en aérosol. Et dépêche toi, parce que NOUS on a des vies à sauver, ok ? » Il y a peut-être été un peu fort là mais il n'a pas pu s'en empêcher, ça a été plus fort que lui. Mais au fond qu'est-ce que ça change ? S'il peuvent avoir l'équipement qu'ils sont venus chercher, c'est l'essentiel.
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Un sourire étire le coin des lèvres de l'aide-soignant. Peut-être largué, mais pas hors du coup pour autant, il voit certainement dans la proposition de la jeune femme un excellent moyen d'oublier ses amours malheureuses. « C'est quand ton prochain jour off ? » demande-t-il finalement. « Mardi. On se dit vingt ... » L'ambulancière sent la présence de son binôme, si familière, bien avant de l'entendre. Néanmoins, elle n'imaginait pas qu'il allait lui couper la parole et encore moins comme ça. Tournant vivement la tête, elle le dévisage, hébétée, l'air de dire mais ça va pas bien ou quoi ?!. Pas question de le reprendre vertement devant l'agent d'accueil, cependant. Ils doivent toujours former une équipe, quelles que soient les circonstances. Leur métier ne doit pas laisser la place à la moindre insécurité. Et de toute façon, Clayton est un grand garçon. Ni une ni deux, il assène un regard hautain à l'ambulancier. « Du calme, cow-boy. On n'est pas au Farwest ! » Clayton se redresse de derrière son bureau. Il est grand. Sa carrure doit en impressionner plus d'un ou une. Sauf qu'elle connaît suffisamment Tyler pour savoir qu'il en faut beaucoup plus que ça. « Tu crois qu'on fait quoi ici, nous, hein, Alcott ? Qu'on leur met du sparadrap et qu'on les renvoie à la maison après un bisou magique ? Allez, va jouer ailleurs ! » Ni une ni deux, Casey trouve la main de son coéquipier et la serre violemment. Le message est limpide : redescend et tais-toi. « Clay ! Fais pas gaffe ! La semaine a été un peu dure, on est tous un peu sur les nerfs et ... » « Ouais. C'est ça. J'vais vous donner la même chose qu'au 56 qui est passé tout à l'heure et rien de plus. Pas que je veux pas, mais j'te l'ai dit, ici, les livraisons, c'est la merde. Essayez South Health, vous aurez peut-être plus de chances.» Il interpelle l'une de ses collègues et lui demande de ramener l'attirail. Un silence tendu s'installe, de quelques instants seulement, heureusement. Quand l'aide-soignante revient avec son carton, la brune s'en empare. « Merci Clay. A mardi, hein ? » « Ouais. Appelle-moi. » Au moins, il a l'air un peu calmé. Peut-on en dire autant de son binôme ? Elle n'en sait rien puisqu'elle évite délibérément de croiser ce qu'elle imagine sans peine un regard glacial. En tout cas, le sien l'est. Son visage est fermé, le rouge qui persiste sur ses joues traduisant désormais une colère sourde. Elle raffermit la pression sur la main de Tyler tandis qu'elle l'entraîne hors de l'hôpital.
Une fois montée côté passager dans l'ambulance, elle referme violemment la portière, leurs prunelles s'affrontant enfin. « Putain de merde, Tyler ! Tu fais chier ! » Toujours un peu ahurie, elle ne comprend réellement pas ce qui a pu lui passer par la tête, lui qui avait pourtant l'air de bonne humeur depuis qu'ils se sont retrouvés ! Elle donne un petit coup du plat de la main dans le tableau de bord. « J'étais à ça - elle lui fourre son pouce et son index sous le nez, presque ramenés l'un contre l'autre, un faible interstice de lumière les séparant - à deux doigts de lui soutirer nos stocks pour au moins la semaine ! Qu'est-ce qui t'a pris, bordel ?! »
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Tyler a vraiment vraiment très envie de répondre à ce petit prétentieux, mais la main de Casey qu'il sent dans la sienne l'en empêche. Alors pour éviter de s'emporter à nouveau il décide de faire son speech intérieurement : « Tu n'es qu'un aide-soignant minable qui fait des papiers, change les draps quand les vieux se retiennent pas, change les couches pour la même raison, change les pansement. T'es qu'une putain de baby-sitter pour patients. T'es pas un vrai médecin, t'es un assistant de vie c'est tout. Moi je suis sur le terrain, c'est moi qui trouve des gens inconscients ou le crâne fracassé et qui doit les maintenir en vie pendant le trajet jusqu'à l'hôpital. Toi tu t'occupes simplement de savoir qui a eu son pudding du soir ou pas. » Tyler inspire un grand coup. Certes ça aurait été plus libérateur de dire toutes ces choses à voix haute mais ça n'en vaut pas le coup, ça ne ferait qu'aggraver la situation et ce serait idiot de faire ça. C'était déjà idiot de venir péter un câble auprès de Clay. Il n'a rien fait, il ne méritait pas cette hostilité, Tyler le savait mais il avait été beaucoup trop impulsif. Alors il restait là sans bouger, n'osant même pas se défaire de la main de Casey dans la sienne. Finalement il vit quelqu'un apporter un carton de fournitures. Alors que Casey s'en empare, Tyler récupère sa main et va se mettre derrière le volant. Il démarre l'ambulance et attends que sa co-équipière monte. Il ne manque pas de remarquer la violence avec laquelle elle a claqué la portière. Il sait qu'il va devoir s'expliquer alors il se tourne vers elle et affronte son regard. Elle a vraiment l'air furieuse. En voyant ses doigts si proches il hésite même à faire une vanne concernant l'éventuel micropénis de Clay, mais la blague est trop facile et puis Casey n'a pas l'air trop d'humeur pour le moment. Qu'est-ce qu'il lui a pris, ça c'est une bonne question ! Et il n'a pas la réponse. Alors il sait ce qu'il lui reste à faire. « On a oublié les ailes de poulet à la caserne. » dit-il comme si de rien n'était et il se met à conduire Moins d'une minute plus tard, Tyler arrête l'ambulance. Il descends et entre dans un restaurant indien. Il remonte dans l'ambulance et tends une boîte de poulet tandoori à Casey. « On oublie tout et on recommence ? » propose t-il avant d'entamer son Tikka Massala. « J'ai pris des Pakoras aussi. Apparemment c'est des beignets de légumes. Paraît que c'est bon. »
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Ses paupières plissées continuent de fixer intensément son coéquipier. Qu'est-ce que je m'en cogne de ton poulet, là ! Espèce de ... Finalement, un soupir exhalé depuis les tréfonds de sa poitrine vient relâcher toute la tension qu'elle avait commencé à accumuler. C'est Tyler. Il est sanguin, peut-être même n'a-t-il pas de réponse à sa question. Peut-être que c'était trop long, peut-être qu'il a pensé à quelque chose qui l'a enragé. Allez savoir.« Tu m'fatigues. Démarre. » grogne-t-elle, bras croisés sous sa poitrine, sa moue hargneuse fondue en un air boudeur désormais. Elle ne remarque pas tout de suite le chemin qu'il a pris, ni qu'il s'est arrêté. Quand elle s'en rend compte, il a déjà sauté du véhicule. « ]Mais tu vas où là ?! » Encore un soupir tandis qu'elle se rencogne dans son siège. Bon bah ... Elle n'a plus qu'à attendre que Monsieur Alcott ait fini sa petite crise. La radio crachote, toutefois, ils sont trop loin des secteurs d'intervention concernés : d'autres collègues répondent à mesure que les appels s'égrainent. Son cerveau analyse, oublie presque qu'elle est supposée être fâchée contre ... Tyler. Qui revient du resto indien, le meilleur calumet de la paix du monde entre ses bras. « Évidemment que c'est bon ! Ça se mange ! » réplique-t-elle du tac au tac en lui ravissant la nourriture telle une affamée. Ce qu'elle est toujours et il le sait, le fourbe. Rien de mieux pour calmer une Griffith en colère que de lui agiter du poulet épicé sous le nez. « Souvent, j'oublie comment tu arrives à toutes les faire craquer et puis, tu fais ce genre de trucs et je me rappelle que c'est un don chez toi. » Sa façon à elle de lui dire que oui, ils peuvent passer à autre chose. Son sourire est revenu, juste aux coins de ses lèvres. Leurs regards s'échauffent un instant alors qu'une vague chaude la balaie de l'intérieur. Ce n'est pas la première fois, néanmoins, elle ne se rappelle pas cette ... Intensité. Est-ce qu'il l'a senti également, ce courant entre eux ? Ou alors, c'est à cause des effluves de gingembre et elle se fait de sacrées idées. A se demander ce qui lui prend, à elle aussi ! « ... Dame de 89 ans, Marple Street ... » La radio se rappelle à eux. Ils sont tout près. Elle s'empare de l'appareil alors que Tyler a déjà rallumé le moteur. « 14 à Central. On est en route. »
Encore légèrement perturbée par cet interlude inattendu, elle n'a pas bien retenu le numéro. Pourtant, quand ils se garent devant ce qui est une maison de retraite, elle ne peut se retenir de s'exclamer : « Oh bah merde alors ! J'ai bossé ici ! » Ca lui fait bizarre, d'être de retour dans ce coin, après tout ce temps. Mais pas le temps pour la nostalgie. Même rituel que précédemment, son équipier est déjà à l'intérieur quand elle arrive à son tour, les bras chargés. « Puisque je vous dis que je vais bien, jeune homme ! Par toutes les catins du diable, vous allez me foutre la paix, oui ?! » Une vieille dame gronde après l'ambulancier, ses vieux os tentant d'échapper aux premiers soins. Et quelle vieille dame ! Après ne pas en avoir cru ses yeux, Casey pense que ce sont ses oreilles qui lui jouent des tours ! Cette voix rendue rauque par l'excès de cigarillos, cet accent français jamais vraiment disparu ... «Yéta ?! » Tandis qu'elle s'avance un peu plus, elle en est désormais certaine, c'est bien Yéta Rosenberg qui se trouve là, assise sur une chaise, sa canne entre les mains. « Casey Griffith ! La plus mauvaise infirmière de tous les mouroirs de Los Angeles ! Ma petite colombe ! » Et la concernée en oublie son professionnalisme habituel tellement elle est émue. Il n'y a plus qu'à espérer que son binôme prendra le relai, sinon, ils ne termineront pas leur intervention de si tôt.
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Tyler jette un coup d’oeil à Casey et il ne peut s’empêcher de sourire. Il sait qu’il est pardonné et c’est peut-être étrange mais il se sent soulagé. Il sent comme un poids disparaître subitement, c’est comme s’il venait de prendre une grande bouffée d’air frais. “Allez mange ton poulet et tais toi au lieu de dire des bêtises !” s’exclame Tyler en levant les yeux au ciel, ne se départissant pas de son grand sourire. Pas le temps de manger que déjà la radio crachote de nouvelles instructions. Casey n’a pas encore répondu que Tyler a déjà démarré l’ambulance et s’est lancé sur les routes. Quelques minutes plus tard Tyler se gare devant une maison de retraite. Tyler soupire, il déteste s’occuper des vieux. Déjà c’est morose, ça pue la naphtaline et les patients meurent presque toujours. “T’as bossé ici ?” s’exclame Tyler, choqué. “Tu me raconteras plus tard.” Il attrape son sac de soin et s’élance tout de même dans le bâtiment, Casey récupérant l’équipement, comme précédemment.
Il entre dans ce qui ressemble à une salle de jeux spécial troisième âge: il y a des tables avec des joueurs de bridge, d’autres qui jouent aux cartes, quelques uns dans un coin regardent un jeu télévisé inconnu de tous ceux qui ont moins de soixante-dix ans. Une jeune femme, une aide-soignante, le conduit jusqu’à une vieille dame qui beugle à tout va qu’elle va bien. “Elle a fait un malaise dans sa chambre tout à l’heure. On a eu du mal à la faire asseoir quelque part et se calmer. Elle est très… agitée. C’est bon signe pas vrai ?” demandait la jeune femme qui craignait d’avoir fait quelque chose de mal. “On va aller voir ça, d’accord ?” réponds gentiment Tyler en rejoignant la dame. “Alors à ce qu’on m’a dit vous avez fait un malaise madame… ?” La vieille femme lui lance un regard désabusé. “Rosenberg. Et je vais BIEN !” s’exclame t-elle. Tyler lui sourit et pose son sac avant d’en sortir un stéthoscope et un tensiomètre. “J’ai un cancer du pancréas en stade terminal alors c’est pas un petit malaise de rien du tout qui va me faire peur. Allons, l’Apollon, rangez-moi tout ça et déguerpissez, vous devez bien avoir des chatons à sortir des arbres !” Tyler ne peut s’empêcher de rire. “Je suis ambulancier madame Rosenberg, pas pompier. Mais je suis légalement obligé de vous ausculter, d’accord ? Alors je vais prendre votre tension maintenant.” Il prends le bras de la femme pour lui appliquer le brassard quand elle se met à beugler. Tyler inspire et expire profondément, ça va être compliqué. Compliqué de l’ausculter mais aussi compliqué de garder son calme. Malgré tout il n’arrive pas à ne pas sourire. Cette femme à du répondant !
C’est alors que Casey débarque et il semble plutôt évident que les deux femmes se connaissent et s’apprécient. Tyler regarde Casey saluer “Yéta”, un air ahuri sur le visage. Il ne sait plus vraiment quoi faire sur le coup. “La plus mauvaise infirmière ? Ah c’est pour ça que t’es venue m’embêter à la caserne hein ?” lâche Tyler en rigolant. Il s’approche et reprends le tensiomètre. “Bon, ce n’est pas que je veux couper court à ces retrouvailles mais comme je vous l’ai dit Madame Rosenberg, je suis légalement obligé de vous ausculter.” Tyler attends le consentement de la vieille femme avant de lui prendre sa tension, c’est qu’il ne veut pas se prendre un autre coup de canne ! “Bon d’accord mais faites vite l’Apollon, l’étranglement n’a jamais fait partie de mes fantasmes.” D’abord déstabilisé, Tyler finit par lui prendre sa tension. “Bien, votre tension est un peu basse mais rien de trop alarmant. Que faisiez vous quand vous avez fait votre malaise ?”
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« Jamais j'aurais pensé voir revoir en vie ! J'avais préparé le Bordeaux en me demandant ce que foutait ce faire-part de décès ! » Casey peut se le permettre. Parce que c'est Yéta et que, contrairement aux trois quarts de la population de la maison de retraite, elle a de l'humour. En témoigne le rire de gorge qu'elle lui adresse en réponse. Toutefois, elle n'a pas le temps de l'envoyer décemment sur les roses car Tyler, lui, est bien décidé à faire correctement son travail. Non sans l'avoir taquiné au préalable, il reprend les soins. Ou plutôt, essaie de les commencer. La vieille femme adresse un regard à l'ambulancière, comme si elle cherchait son assentiment. « Laissez-le faire. Vous ne pouvez pas rater une occasion de vous faire palper par un type aussi jeune et aussi beau. » lâche-t-elle sans trop réaliser le contenu de sa phrase. Mais aucun doute, la Rosenberg ne manquera pas d'y revenir. Pour l'instant, elle se laisse faire. Un nouveau rire, aux échos lubriques, cette fois, accueille la question de son binôme. Ses paupières ridées se plissent dans une mine de confidence. « Figurez-vous que j'enseignais une nouvelle position de notre bon Kamasutra à Roger, là-bas. » Le concerné, dont Casey remarqua que la braguette pendait toujours, révélait un bout de son slip kangourou, devint pivoine. Des murmures choqués de la part des autres résidents résonnèrent autour d'eux alors que la Griffith dut se mordre la joue jusqu'au sang pour ne pas éclater de rire. « Espèce de garce ! Avec mon mari ! A ton âge, c'est une honte ! » chevrota une autre vieille, les larmes aux yeux, botoxée probablement depuis le bassin jusqu'à la racine des cheveux. « J't'emmerde, vieille pute ! Si tu lui tournais pas le dos dans ta vieille chemise de nuit en flanelle tous les soirs, il aurait pas besoin d'aller voir ailleurs ! » Doigt d'honneur à l'appui. Peinant à masquer son hilarité et sentant le service soignant dépassé, - et probablement, la situation dégénérée -, Casey s'affaira à déplier la civière. Pendant ce temps, Pamela Anderson du quatrième âge et son cocufieur d'époux se faisaient évacuer vers leur chambre. « Hum. Et si vous régliez ça plus tard, hein ? On va vous amener à l'hôpital, par sécurité. » « J'ai pas besoin de quitter cette prison pour une autre ! Tout va bien, je te dis ! » La jeune femme arqua un sourcil. « Yéta, ils ont des infirmiers. Et des médecins. Qui seront aux petits soins juste pour vous. Juste pour vous. » Son interlocutrice sembla soudain considérer la proposition. Puis, elle s'exclama : « Bon alors, qu'est-ce qu'on attend ?! Vous, l'éphèbe, aidez-moi à m'installer, vous serez chou ! » Yéta roucoulait carrément, avide des bras musculeux de l'ambulancier. Autant dire que Casey ne lui vint en aide que pour caler les jambes de la vieille dame et rien d'autre. Une petite revanche pour le coup de l'aide-soignant ; il ne l'avait pas volé.
La façon dont Yéta cherchait le moindre contact avec Tyler frôlait le harcèlement sexuel, si bien que Casey elle-même dut prendre le relai à la tête avant qu'elle ne lui demande un strip-tease. Elle fut extrêmement déçue quand la Griffith lui annonça que ce serait elle qui resterait à l'arrière. « Vous ne ratez rien, vous savez, je fais de bien meilleures blagues. » « Ne le prend pas mal, ma colombe, mais aussi ravissante que tu sois, je ne mange pas de ce pain-là. » feignit-elle de ronchonner. En réalité, elle était plutôt ravie de pouvoir discuter avec son ancienne infirmière. Pendant que l'ambulance filait vers l'hôpital, elles purent rattraper l'année écoulée. Yéta se plaignant de son «mouroir», Casey lui racontant comment elle était passée de la maison de vieux à cette ambulance. Étonnamment, la première ne chercha pas à éclaircir quel type de relation unissait les deux jeunes gens et la brune n'y pensant à aucun moment, elle ne s'en inquiéta pas.
Elle aurait dû car, tandis qu'ils patientaient dans les Urgences bondées, attendant qu'un membre de l'équipe vienne prendre en charge leur patiente, Yéta - laquelle s'ennuyait très probablement - passa à l'attaque. « Bien, dites-moi, vous deux ... Vous, comment disent les jeunes déjà ... elle fit mine de réfléchir ... Vous sortez ensemble ? En tout cas, vous êtes pas mariés, je vois pas d'alliance. Fiancés, peut-être ? » Aucun moyen pour Casey de retenir son rire, pour le coup. « Aucun des deux, Yéta. C'est mon coéquipier. » « Bon bah, vous 'couchez' alors ? » « Coéquipier, Yéta. On travaille ensemble. » Agacée par les réponses de la demoiselle, qui ne lui convenaient apparemment pas, la vieille femme se redressa dans un concert de grognements et pivota vers Tyler. « Je lui parle pas à elle, elle dit n'importe quoi. Vous, l’Apollon, dites-moi la vérité ! Parce que je comprends pas, avec la tension sexuelle que je sens entre vous, comment ça n'aurait pas pu arriver ! Au moins une fois ! » Et soudain, Casey comprit l'embarras de ce pauvre Roger, le feu menaçant de lui monter aux joues. Fais gaffe à ce que tu vas dire, Alcott ou tous les poulets tandooris du monde pourraient ne pas parvenir à rattraper ça !.
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