YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
eye of the tiger
Romham
« Boxing’s not that straightforward,” said Eldric. “You can practice and practice, but the real experience will always be different. Lots of things are like that, actually. »
Risin' up, back on the street. Did my time, took my chances, went the distance, now I'm back on my feet, just a man and his will to survive. It’s the eye of the tiger, it’s the thrill of the fight. Risin’ up to the challenge of our rival. Il n’y a rien de plus kitsch au monde que d’avoir cette chanson à fond dans tes écouteurs pendant que tu te défoule sur un punching-ball. Pourtant, force est de constater que la musique est plutôt efficace et que mes coups ont gagné en animosité. Je suis motivé, pas le moins du monde fatigué malgré les cinquante minutes de cardio qui ont précédé mon passage devant le sac de frappe. Chaque soir c’est pareil, j’ai besoin de ma dose quotidienne de violence. Une forme de haine à déverser de manière totalement saine et maitrisée. Lorsque je m’entraine à la salle de boxe, j’ai l’impression de toucher du bout des doigts ce qui s’apparente le plus à un sentiment de sécurité. Un peu comme ce fut le cas en prison le jour où les autres taulards ont compris qu’il n’y avait plus moyen de me martyriser et que l’enfer se déverserait sur eux s’ils osaient se frotter à moi à nouveau. Il est triste de constater qu’il aura fallu avoir recours au viol pour me réveiller. N’aurais-je pas pu éviter tout cela en m’affirmant dès le départ ? J’étais bien trop jeune, trop frêle et innocent pour avoir la moindre idée de ce qu’être en prison signifiait. Je ne pouvais pas imaginer qu’un nombre si important de fils de pute avaient les couilles tellement pleines que le moindre petit morceau de viande fraiche attiserait toutes les convoitises. Rendre les coups, anticiper sur mes adversaires par le biais d’un sport de combat, c’est mettre de côté la violence gratuite à laquelle j’ai dû m’habituer derrière les murs épais de la prison pour enfin reprendre le contrôle de mon propre corps, de ma propre vie. Je sue, donne tout ce que j’ai sans jamais faiblir jusqu’à ce qu’une personne fasse immédiatement dévier mon attention. Je perds en concentration et mange le punching-ball en pleine face, dans une chorégraphie atypique je tente de retrouver l’équilibre mais l’échec est officiellement consommé lorsque je m’effondre à même le sol, visage enfoui dans les tapis, fesses en l’air. Bravo Graham, c’est comme ça que tu feras bonne impression, c’est comme ça que tu impressionneras le beau garçon qui vient s’entrainer… Il est à l’heure, d’ailleurs, comme toujours. Vingt heures trente, pas une minute de plus ou de moins. A croire qu’il est réglé comme une horloge. Je lui adresse un sourire, gêné, les joues empourprées. Puis-je mourir, maintenant, tout de suite, pour ne pas avoir à croiser son regard amusé par cette chute des plus cultes ? Non ? Je suppose qu’il me faudra vivre avec.
@Roman Pavlov
@Roman Pavlov
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Je dépose un baiser sur le front de Nicolaï. Tendrement. Le cœur lourd, j’enclenche la berceuse et je ferme la porte derrière moi. Je donne quelques instructions à la baby-sitter avant de sortir. Nul travail ce soir. Simple moment de relâche. Un moment pour moi. Pour me vider l’esprit. Penser à autre chose. Mon sac sur l’épaule, je prends la direction de la salle de sport. Depuis mon arrivée à Los Angeles, je me suis remis à la boxe. D’une part, pour m’entretenir. D’autre part, pour me défendre. J’avais tellement souffert, plus jeune. Toujours à la merci de mon « Père », de ses coups, de ses manigances, de sa violence quotidienne, désormais j’avais appris à rendre la pareille. Pour me protéger, et protéger la chair de ma chair. Nicolaï. A cause de mes choix, le destin lui avait retiré sa mère. Implacable. Et lui, petit être aux boucles blondes et au regard innocent, il ne se doute pas du danger qu’il le guette. Il ne voit pas l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de sa tête. Et moi, j’essaie, tant bien que mal de le préserver de ce monde qui le dépasse. Je prends mon rôle de père à cœur. Et la boxe agit aussi comme une échappatoire. Un moment où je me retrouve seul avec moi-même.
J’arrive à la salle. Je me dirige vers le vestiaire pour me changer, à travers la vitre, je vois des camarades déjà s’adonner à quelques coups sur leur punching-ball. Il me tarde de les rejoindre, et de tâter aussi du sac. J’entre dans une cabine et me change. J’enfile un short, un débardeur et mes baskets. Je suis fin prêt pour me défouler quelques heures. Je pénètre dans la salle. Vingt heures trente.
Je balaie mon environnement du regard. Je le vois. Ce jeune homme m’intrigue depuis que j’ai pénétré pour la première fois dans cette salle de sport. Nous n’avons jamais parlé, simplement échanger quelques regards de ci, de là, au gré de nos entraînement respectif. Pourtant, il m’inspire confiance. J’ai envie d’apprendre à le connaitre mais je n’ose pas l’aborder. Il m’intimide un peu, je l’avoue. Nos regards se croisent et le retour du punching-ball le désarçonne. Il tente désespérément de garder l’équilibre. Ce n’est pas choses aisée. Et il s’effondre sous mes yeux. Il tente de faire bonne figure. Il me sourit, s’empourpre immédiatement. Sans rire aux éclats, j’ai un sourire amusé. Je m’approche de lui, sans dire un mot. Je ne sais quoi dire. Je perds mes mots. Finalement, je me dis que le destin est potentiellement de mon côté. Je lui tends la main et lui propose mon aide : « Il faut parfois chuter pour mieux se relever et aller de l’avant ! ». Silence. « Graham, c’est bien ça ? »
J’arrive à la salle. Je me dirige vers le vestiaire pour me changer, à travers la vitre, je vois des camarades déjà s’adonner à quelques coups sur leur punching-ball. Il me tarde de les rejoindre, et de tâter aussi du sac. J’entre dans une cabine et me change. J’enfile un short, un débardeur et mes baskets. Je suis fin prêt pour me défouler quelques heures. Je pénètre dans la salle. Vingt heures trente.
Je balaie mon environnement du regard. Je le vois. Ce jeune homme m’intrigue depuis que j’ai pénétré pour la première fois dans cette salle de sport. Nous n’avons jamais parlé, simplement échanger quelques regards de ci, de là, au gré de nos entraînement respectif. Pourtant, il m’inspire confiance. J’ai envie d’apprendre à le connaitre mais je n’ose pas l’aborder. Il m’intimide un peu, je l’avoue. Nos regards se croisent et le retour du punching-ball le désarçonne. Il tente désespérément de garder l’équilibre. Ce n’est pas choses aisée. Et il s’effondre sous mes yeux. Il tente de faire bonne figure. Il me sourit, s’empourpre immédiatement. Sans rire aux éclats, j’ai un sourire amusé. Je m’approche de lui, sans dire un mot. Je ne sais quoi dire. Je perds mes mots. Finalement, je me dis que le destin est potentiellement de mon côté. Je lui tends la main et lui propose mon aide : « Il faut parfois chuter pour mieux se relever et aller de l’avant ! ». Silence. « Graham, c’est bien ça ? »
- InvitéInvité
eye of the tiger
Romham
« Boxing’s not that straightforward,” said Eldric. “You can practice and practice, but the real experience will always be different. Lots of things are like that, actually. »
Il y a certaines choses que tu ne peux tout simplement pas contrôler au quotidien. Il est dans la nature de l’Homme, dans son essence même, de vouloir toujours tout maitriser, de pouvoir influer sur l’intégralité des éléments qui constitue son existence mais rien de tout cela n’est possible. Nous n’avons pas l’ascendant sur la vie, la mort, la maladie… Tout comme nous ne maitrisons pas le destin, le futur et le Karma pour ceux qui y croient. En parlant de Karma, je me demande si j’en ai un très mauvais quand je vois à quel point je me ridiculise dès que je tente de faire bonne impression. A chaque fois c’est pareil, toujours la même rengaine, constamment un échec. Il n’y a qu’à en juger par cette magnifique gamelle que je prends après avoir reçu le punching-ball en plein dans le visage. La faute à une perte de concentration découlant d’une fascination intrigante pour cet homme dont je ne connais rien d’autre que le prénom.
Lui, Roman, un mètre quatre-vingt-dix de muscles, de beauté, de complexité, de mystère et de sensualité. Il a un regard hypnotique, cette démarche singulière qui, lorsqu’il entre dans une pièce, ne peut laisser insensible. J’ai cette même impression à chaque fois, sans parvenir à m’y habituer, je reste là, à le regarder, le souffle coupé. Je baisse ma garde et, cette fois-ci, j’en paie le prix fort. Non seulement parce que j’ai mangé le sol, mais également parce qu’il est impossible qu’il ne se soit pas rendu compte que je suis tombé. Digne d’un personnage comique de cartoons pour enfants. Ma fierté en prend un énorme coup mais je n’ai pas le temps de m’attarder là-dessus, j’en verrais d’autres. Son sourire me captive davantage, il est beau, divinement beau.
Graham, relève toi, bombe le torse, PUTAIN MAIS BOUGE TOI LE CUL, FAIS QUELQUE CHOSE !, mon esprit s’emballe au même rythme que mon cœur qui commence à battre la chamade en constatant l’arrivée imminente de l’apollon près de moi. Il me tend la main, prêt à voler à mon secours. « C’est une approche philosophique pour justifier ma maladresse ! » Tomber pour mieux se relever, j’aurais pu me justifier de la sorte si mon esprit n’était pas ailleurs, beaucoup trop perturbé, embrumé, pour que je puisse faire preuve de discernement et de réflexion. Il connait ton prénom, IL CONNAIT TON PUTAIN DE PRÉNOM. Mes lèvres s’étirent en un sourire qui pourrait trahir mes pensées. « Tout à fait, mais je préfère qu’on m’appelle Grams. Et toi c’est Roman, c’est ça ? » Je lui attrape la main, traversé par une minuscule décharge électrique, et me redresse. « Merci… » Dis quelque chose Gram’s, ne laisse surtout pas le silence s’installer. « Tu viens ici souvent ? » Comme si tu ne connaissais pas déjà la réponse à cette question, à se demander si tu viens ici pour t’entrainer ou dans l’espoir de recroiser son chemin.
@Roman Pavlov
Lui, Roman, un mètre quatre-vingt-dix de muscles, de beauté, de complexité, de mystère et de sensualité. Il a un regard hypnotique, cette démarche singulière qui, lorsqu’il entre dans une pièce, ne peut laisser insensible. J’ai cette même impression à chaque fois, sans parvenir à m’y habituer, je reste là, à le regarder, le souffle coupé. Je baisse ma garde et, cette fois-ci, j’en paie le prix fort. Non seulement parce que j’ai mangé le sol, mais également parce qu’il est impossible qu’il ne se soit pas rendu compte que je suis tombé. Digne d’un personnage comique de cartoons pour enfants. Ma fierté en prend un énorme coup mais je n’ai pas le temps de m’attarder là-dessus, j’en verrais d’autres. Son sourire me captive davantage, il est beau, divinement beau.
Graham, relève toi, bombe le torse, PUTAIN MAIS BOUGE TOI LE CUL, FAIS QUELQUE CHOSE !, mon esprit s’emballe au même rythme que mon cœur qui commence à battre la chamade en constatant l’arrivée imminente de l’apollon près de moi. Il me tend la main, prêt à voler à mon secours. « C’est une approche philosophique pour justifier ma maladresse ! » Tomber pour mieux se relever, j’aurais pu me justifier de la sorte si mon esprit n’était pas ailleurs, beaucoup trop perturbé, embrumé, pour que je puisse faire preuve de discernement et de réflexion. Il connait ton prénom, IL CONNAIT TON PUTAIN DE PRÉNOM. Mes lèvres s’étirent en un sourire qui pourrait trahir mes pensées. « Tout à fait, mais je préfère qu’on m’appelle Grams. Et toi c’est Roman, c’est ça ? » Je lui attrape la main, traversé par une minuscule décharge électrique, et me redresse. « Merci… » Dis quelque chose Gram’s, ne laisse surtout pas le silence s’installer. « Tu viens ici souvent ? » Comme si tu ne connaissais pas déjà la réponse à cette question, à se demander si tu viens ici pour t’entrainer ou dans l’espoir de recroiser son chemin.
@Roman Pavlov
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Je me suis approché de lui. Sans cacher un léger sourire. Amical tandis que son visage reste rouge écrevisse. Honteux. Il n’y a pas de quoi. Je trouve son moment de faiblesse plutôt mignon. Au milieu de toute cette testostérone, un moment d’humanité, de normalité. Nous ne sommes pas tous une machine de guerre. Rocky est un film, rien de plus.
Je le vois gesticuler, gauche. Il tente désespérément de se relever. Pris au piège de sa maladresse. Je tente de désamorcer la situation. Pensée philosophique. J’ai l’impression surtout d’enfoncer une porte ouverte. Je préfère des actes. Je lui tends chaleureusement la main. Une poigne virile afin qu’il puisse se relever. Je glisse son prénom au milieu. Graham. Je sens son pouls accélérer tandis que nos mains sont jointes. Surpris. Ses yeux pétillent. J’ai la sensation que son esprit virevolte. Un franc sourire nait sur son visage. Ravageur. Merveilleux. Je n’ai d’autre choix que de lui répondre. Plus discrètement. Il se relève et émet quelques précisions. La préférence d’être appelé Grams. Soit. J’en prends acte. Grams.
En retour, il me questionne sur mon identité, mon prénom. « Roman. Exact ! ». Point de surnom. Il me remercia de lui être venu en aide. Normal. Je ne vais pas bouder mon plaisir de le rencontrer, de discuter avec lui. Enfin. Evidemment, je reste calme. Inutile de s’emballer. Même si mon cœur bat la chamade. Je suis content de cet heureux concours de circonstances. A présent debout, je constate que nous nous tenons toujours la main. Etrange situation. Silence gênant. Je lâche sa main. Nous nous regardons. Je souris. Je ne dis mot. Ma langue est plombée. Malgré le brouhaha ambiant, notre silence est pesant. Le jeune homme prend les devants. Il brise la glace. Il s’interroge sur mon niveau de fréquentation des lieux.
Je souris. Niaisement. Pris de court par cette question anodine. Je passe une main dans mes cheveux. Je ne sais pas quoi répondre. J’ai l’air bête. Pourtant, la réponse n’est pas si compliquée. « Euh… ». Embarrassé. Complétement. Reprends tes esprits bordel. Je respire. « Les jeudis soir, 20h30 tapantes ! ». Parfois, d’autres soirs si j’ai le temps. Hélas, je ne suis pas maître des horloges. « Tu es là plus souvent, il me semble. Je te vois sans cesse… ». Aveu de mon intérêt pour lui ? Ou simple constat ? Sans le vouloir, j’abats mes cartes devant lui. Suis-je sot ? Il faut que je fasse diversion. Vite. Je dois trouver un subterfuge. Vite. Que puis-je dire ? Que puis-je faire ? Je me liquéfie sur place. Pourquoi lui ai-je avoué à demi-mot qu’il m’avait tapé dans l’œil ? Jusqu’alors si calme, je perds le contrôle de mes nerfs ? Le jeune homme doit bien se douter de quelque chose. Il est intelligent. Je respire. A l’image d’un boulet de canon, sans réfléchir, je lui propose : « Tu veux qu’on s’entraîne ensemble ? ». C’est dit. J’attends. S’il accepte, je vais souffrir. Je n’ai pas son entrainement.
@Graham B. Singleton
Je le vois gesticuler, gauche. Il tente désespérément de se relever. Pris au piège de sa maladresse. Je tente de désamorcer la situation. Pensée philosophique. J’ai l’impression surtout d’enfoncer une porte ouverte. Je préfère des actes. Je lui tends chaleureusement la main. Une poigne virile afin qu’il puisse se relever. Je glisse son prénom au milieu. Graham. Je sens son pouls accélérer tandis que nos mains sont jointes. Surpris. Ses yeux pétillent. J’ai la sensation que son esprit virevolte. Un franc sourire nait sur son visage. Ravageur. Merveilleux. Je n’ai d’autre choix que de lui répondre. Plus discrètement. Il se relève et émet quelques précisions. La préférence d’être appelé Grams. Soit. J’en prends acte. Grams.
En retour, il me questionne sur mon identité, mon prénom. « Roman. Exact ! ». Point de surnom. Il me remercia de lui être venu en aide. Normal. Je ne vais pas bouder mon plaisir de le rencontrer, de discuter avec lui. Enfin. Evidemment, je reste calme. Inutile de s’emballer. Même si mon cœur bat la chamade. Je suis content de cet heureux concours de circonstances. A présent debout, je constate que nous nous tenons toujours la main. Etrange situation. Silence gênant. Je lâche sa main. Nous nous regardons. Je souris. Je ne dis mot. Ma langue est plombée. Malgré le brouhaha ambiant, notre silence est pesant. Le jeune homme prend les devants. Il brise la glace. Il s’interroge sur mon niveau de fréquentation des lieux.
Je souris. Niaisement. Pris de court par cette question anodine. Je passe une main dans mes cheveux. Je ne sais pas quoi répondre. J’ai l’air bête. Pourtant, la réponse n’est pas si compliquée. « Euh… ». Embarrassé. Complétement. Reprends tes esprits bordel. Je respire. « Les jeudis soir, 20h30 tapantes ! ». Parfois, d’autres soirs si j’ai le temps. Hélas, je ne suis pas maître des horloges. « Tu es là plus souvent, il me semble. Je te vois sans cesse… ». Aveu de mon intérêt pour lui ? Ou simple constat ? Sans le vouloir, j’abats mes cartes devant lui. Suis-je sot ? Il faut que je fasse diversion. Vite. Je dois trouver un subterfuge. Vite. Que puis-je dire ? Que puis-je faire ? Je me liquéfie sur place. Pourquoi lui ai-je avoué à demi-mot qu’il m’avait tapé dans l’œil ? Jusqu’alors si calme, je perds le contrôle de mes nerfs ? Le jeune homme doit bien se douter de quelque chose. Il est intelligent. Je respire. A l’image d’un boulet de canon, sans réfléchir, je lui propose : « Tu veux qu’on s’entraîne ensemble ? ». C’est dit. J’attends. S’il accepte, je vais souffrir. Je n’ai pas son entrainement.
@Graham B. Singleton
- InvitéInvité
eye of the tiger
Romham
« Boxing’s not that straightforward,” said Eldric. “You can practice and practice, but the real experience will always be different. Lots of things are like that, actually. »
Il y a des moments, dans ton quotidien, ou tu te retrouve spectateur de tes propres actions. Incapable d’anticiper sur les mouvements de ton propre corps, condamné à t’auto humilier de quelconque manière que ce soit. Vous voulez un exemple concret ? Prenez un Graham sauvage, hyper concentré, à fond dans son entrainement sportif, à malmener du punching-ball avec innocence… Un Graham soudainement distrait par un (beau) garçon qui attire toujours son attention lorsqu’il est là. Un Graham qui aimerait être impressionnant, au minimum faire bonne impression et qui se retrouve mis en échec dans une tentative stupide de faire la différence après avoir ramassé le punching-ball en pleine tête. Il y a de quoi être impressionné par cet enchainement de mauvaises postures qui me mènent à même le sol où je reste, à mordre la poussière et à prier pour soudainement me découvrir des pouvoirs magiques qui me permettraient de disparaitre d’ici et de faire tout oublier des trois dernières minutes écoulées à mon camarade. A défaut d’avoir des superpouvoirs, j’ai la capacité de rire de moi-même, une bonne dose d’autodérision qui ne manquera pas de m’aider à rebondir. Car je vais forcément rebondir, n’est-ce pas ?
Tâchons de voir le bon côté des choses. Aussi maladroit puisse tout ceci être, je suis parvenu à briser la glace. Voilà plusieurs semaines que nous nous tournons autour sans jamais échanger le moindre mot. Le moment est venu et… Ouais… Non… J’aurais finalement préféré être maitre de la situation, avoir le droit de choisir l’instant opportun pour nous entrainer sur une conversation intéressante et enrichissante. Ce n’est, pour l’heure, pas encore le cas. Je galère à trouver un sujet pour combler le silence qui s’installe et qui rend tout ceci encore plus gênant. Premier bon point : J’ai suffisamment bien mené l’enquête pour ne pas me tromper sur son prénom, Roman. Son prénom a ce petit je ne sais quoi d’exotique qui lui correspond plutôt bien. Est-ce moi ou nos deux mains restent l’une collée à l’autre pendant un temps anormalement long ? Ce n’est pas pour me déplaire, il a de la poigne et une paume très douce, que j’aurais presque envie de caresser… Non, j’suis clairement loin de m’en plaindre mais cela pourrait potentiellement devenir gênant et Roman nous en libère rapidement.
Je tente un nouveau sujet de conversation, une question stupide à laquelle je pourrais répondre à sa place si je le voulais. J’en connais déjà la réponse mais bon… Il fallait improviser et j’ai paniqué. Il glisse une main dans ses cheveux et me laisse songeur. Ce mec est quand même sacrément charismatique. Quoi ? Je l’ai déjà dit ? Laissez-moi vous le reconfirmer alors ! T’as entendu ça Graham, il TE vois sans cesse, TOI ! Calme-toi, Fanboy intérieur. Je tente de rester de marbre, le plus possible en tout cas, mais ne peut m’empêcher d’avoir l’un de ces sourires qui donne la pêche. « J’essaie de venir tous les jours, m’entrainer me permet de me vider la tête et de ne pas laisser s’accumuler la pression. » Le silence s’installe à nouveau et me laisse dans un autre état que précédemment. Je l’observe, à peine soucieux de me faire griller ou non. Son offre rebat les cartes et attire mon attention. « Avec plaisir, j’essaierai d’y aller doucement ! » Je ne voudrais surtout pas abimer sa (très) plaisante gueule d’ange. Je me penche pour attraper deux gants laissés sur le côté avec les miens et les lui tend. « Tiens, prends ça. Je te laisse frapper pour commencer et j’encaisse, okay ? » Pas besoin de plastron, je sais qu’il n’y ira pas à fond sur moi. « Montre-moi ce que t’as dans le ventre ! » Je le toise du regard, l’air mutin, prêt à le défier un petit peu. Je me sens déjà nettement plus à l'aise, peut-être parce que l'entrainement dissimule l'intérêt que je lui porte ? Qui sait.
@Roman Pavlov
Tâchons de voir le bon côté des choses. Aussi maladroit puisse tout ceci être, je suis parvenu à briser la glace. Voilà plusieurs semaines que nous nous tournons autour sans jamais échanger le moindre mot. Le moment est venu et… Ouais… Non… J’aurais finalement préféré être maitre de la situation, avoir le droit de choisir l’instant opportun pour nous entrainer sur une conversation intéressante et enrichissante. Ce n’est, pour l’heure, pas encore le cas. Je galère à trouver un sujet pour combler le silence qui s’installe et qui rend tout ceci encore plus gênant. Premier bon point : J’ai suffisamment bien mené l’enquête pour ne pas me tromper sur son prénom, Roman. Son prénom a ce petit je ne sais quoi d’exotique qui lui correspond plutôt bien. Est-ce moi ou nos deux mains restent l’une collée à l’autre pendant un temps anormalement long ? Ce n’est pas pour me déplaire, il a de la poigne et une paume très douce, que j’aurais presque envie de caresser… Non, j’suis clairement loin de m’en plaindre mais cela pourrait potentiellement devenir gênant et Roman nous en libère rapidement.
Je tente un nouveau sujet de conversation, une question stupide à laquelle je pourrais répondre à sa place si je le voulais. J’en connais déjà la réponse mais bon… Il fallait improviser et j’ai paniqué. Il glisse une main dans ses cheveux et me laisse songeur. Ce mec est quand même sacrément charismatique. Quoi ? Je l’ai déjà dit ? Laissez-moi vous le reconfirmer alors ! T’as entendu ça Graham, il TE vois sans cesse, TOI ! Calme-toi, Fanboy intérieur. Je tente de rester de marbre, le plus possible en tout cas, mais ne peut m’empêcher d’avoir l’un de ces sourires qui donne la pêche. « J’essaie de venir tous les jours, m’entrainer me permet de me vider la tête et de ne pas laisser s’accumuler la pression. » Le silence s’installe à nouveau et me laisse dans un autre état que précédemment. Je l’observe, à peine soucieux de me faire griller ou non. Son offre rebat les cartes et attire mon attention. « Avec plaisir, j’essaierai d’y aller doucement ! » Je ne voudrais surtout pas abimer sa (très) plaisante gueule d’ange. Je me penche pour attraper deux gants laissés sur le côté avec les miens et les lui tend. « Tiens, prends ça. Je te laisse frapper pour commencer et j’encaisse, okay ? » Pas besoin de plastron, je sais qu’il n’y ira pas à fond sur moi. « Montre-moi ce que t’as dans le ventre ! » Je le toise du regard, l’air mutin, prêt à le défier un petit peu. Je me sens déjà nettement plus à l'aise, peut-être parce que l'entrainement dissimule l'intérêt que je lui porte ? Qui sait.
@Roman Pavlov
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Lumineux. Radieux. Son sourire est éclatant. Il dégage une joie de vivre communicative. J’en oublie presque mes soucis. Vraisemblablement, lui comme moi, avons un objectif identique. Lâcher la pression, s’accorder un moment à soi hors du temps. Sans échange futile, nous nous comprenons. « Juste un lâcher prise ». A mon tour, je souris. Niaisement. Nouveau silence. Nos regards se croisent, se jaugent. Autour de nous, les bruits d’impact des gants sur les punching-balls. Beaucoup de mouvements. Et nous ? Toujours statiques. Le temps s’est arrêté. Notre attitude paraît de plus en plus étrange. Brisons la glace, encore. Je lui proposer de boxer ensemble. Ma proposition le séduit, vraisemblablement. Il accepte. Toutefois, par son entraînement plus intensif, il me prévient. Il retiendra ses coups. « Tu sais, il ne faut pas prendre de gants avec moi ! ». Je peux encaisser. Je suis rodé. Mais le jeune homme ne le sait pas. Je ne relève pas sa remarque, je l’observe simplement attraper une paire de gants et me les tendre. On repassera sur la couleur un peu flashy. Vert pomme. Je ne bronche pas. Je les enfile avant de me diriger vers une zone de combat libre. Nous abandonnons le sac de boxe tant aimé de Graham. Il me propose de commencer. Je ne vais pas bouder mon plaisir. Mais le jeune éphèbe me nargue. Il veut voir de quel bois je me chauffe. Il n’est pas au bout de ses surprises. Je lui fais un clin d’œil. Puis, agile sur mes pieds, je commence une première phase d’observation. Je lui tourne autour. Je ne veux pas lâcher mon coup directement, laisser s’installer le doute, l’attente, puis comme la morsure d’un cobra, attaquer. Soudain, sans crier gare, mon poing s’abat sur le jeune homme. Il n’avait pas pris de protection pectorale. J’espère ne pas l’avoir trop surpris. Surtout, j’espère ne pas lui avoir fait mal. On ne sait jamais. Ai-je bien contrôlé ma force ? N’ai-je pas trop mis d’entrain ? Je ne souhaite pas qu’il tombe à nouveau, sous le choc. Je ne pense pas. Mon côté paternel s’inquiéta tout de même de mon premier coup. Je m’enquis de demander au jeune homme si je n’étais pas allé trop fort : « Je n’y suis pas allé trop fort ? » Demandai-je, un peu gêné. Je n’ai pas envie de l’abîmer, de l’amocher, sans le vouloir, cette gueule d’ange.
@Graham B. Singleton - InvitéInvité
eye of the tiger
Romham
« Boxing’s not that straightforward,” said Eldric. “You can practice and practice, but the real experience will always be different. Lots of things are like that, actually. »
« Juste un lâcher prise ! » Je répète par automatisme, l’esprit loin, très loin de nos conversations plus ou moins anodines. J’ai les yeux rivés sur les siens, l’expression populaire prend tout son sens pour moi, les yeux sont le miroir de l’âme. Si tel est le cas, il a une âme vraiment magnifique, pure, apaisante. Je me perds, égaré au milieu de ses magnifiques pupilles et retrouve mon chemin lorsqu’un autre sportif fait tomber un haltère près de nous. Le bruit est tel qu’il me ramène à moi, me libère d’un charme que rien d’autre n’aurait pu rompre. J’opte pour une solution de repli, un exercice particulier, un entrainement personnalisé, à deux. Un combat qui s’engage, lui à qui je donne l’avantage d’asséner les premiers coups. J’ai ce qu’il faut dans le ventre pour encaisser et le pousser à aller plus loin. J’ai même la prétention d’affirmer que je travaillerai avec retenue pour ne pas lui en faire voir de toutes les couleurs. On aurait pu croire un tel geste utile si le mec en face de moi n’était pas un superbe Apollon taillé au couteau. Avec une telle carrure, j’imagine qu’il a de quoi encaisser sans faiblir ni même trembler. « C’est compris, je donnerai tout. » Tout pour lui, c’est la moindre des choses, il mérite un investissement total et passionné. Attendez, suis-je toujours en train de parler de mon entrainement ? Mes pensées s’entrechoquent violemment et tout se mélange dans mon esprit. Plus le temps de réfléchir, l’heure est à l’action. Vêtu de la parfaite combinaison défensive, je m’apprête à avoir un aperçu de ce qu’il a dans les entrailles. Il ne commence pas en douceur, je ne parviens pas à contrer un coup qu’il place efficacement sur mon torse. J’ai l’excellent réflexe de contracter mes abdominaux pour éviter de prendre la puissance de son coup de poing de plein fouet et recule de quelques centimètres. J’étouffe discrètement un grommellement et reprend mon souffle. « Trop fort ? » Je reprends, l’air le moins concerné possible. « Parce qu’on a commencé ? J’pensais que tu me faisais des papouilles ! » Au moins tout cela. Un sourire étire mes lèvres, je le défie du regard, lui en demande plus, bien plus encore. « Donne-moi tout ce que tu as ! » Je suis prêt à le parer cette fois, aux aguets, prêt à anticiper sur le moindre de ses mouvements.
@Roman Pavlov
@Roman Pavlov
(c) DΛNDELION
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|