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YESTERDAY'S NEWS |48
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TADEO LUCIANO
Si l'enfant est un fruit qu'on fuit, l'adulte qui, de cette dérobade, résulte, mûrit bien souvent en un effroyable tumulte.
Avant de commencer, nous aimerions vous poser quelques questions sur votre personnage, afin d'en savoir davantage sur les motivations qui l'animent.
L'INTERROGATOIRE
Moi. Ouais, aussi narcissique que cela puisse paraître, j'vote pour ma pomme et autres fruits tombant non loin de cet arbre. Non pas que j'sois un tizio compliqué. 'Fin j'crois pas. Juste qu'il me reste trop peu de temps pour prendre d'importantes décisions à propos desquelles j'ai peur d'me fourvoyer. J'veux faire les choses bien sur le long terme mais, j'suis passiblement infoutu de savoir ce dont je suis capable, jusqu'où je pourrais aller, que ça soit dans l'domaine d'la pègre ou académiquement. Alors, j'voudrais me connaître par coeur aujourd'hui pour ne pas me tromper sur qui je serais demain.
Y a rien d'vraiment folichon dans ce que j'vais répondre mais, rendre fière la famiglia serait, pour moi, la plus précieuse des aubaines. Honorer la mémoire de mes genitore. Satisfaire les uns et les autres concomitamment. J'aimerais voir Dino m'éteindre, submergé par la joie, être couvert de baisers par Mona qui ne contiendrait plus son contentement et décrocher une tape affective plutôt qu'une bousculade provocatrice des mains de Vitto, le tout, dans le même temps. Mais, j'ai trop souvent l'impression que, de cette aspiration, la réalité se moque.
Puis, lorsque tous se tournent vers moi, j'suis vite désarçonné. J'ai tellement vu dans les yeux d'mes aînés que je n'étais pas à la hauteur ou entendu les autres se pâmer au nez et à la barbe de mon nom par les crimes sali que je n'arrive pas à gérer l'attention qu'on me porte. J'me surprends à croire que c'est la faute d'mon jeune âge ou d'mon manque d'expérience pour ne pas digérer la lampée de vérité qui m'attend à l'arrivée. Après tout, j'suis p'tête juste pas fait pour ça, pas autant que le voudrait les miens ...
Puis, lorsque tous se tournent vers moi, j'suis vite désarçonné. J'ai tellement vu dans les yeux d'mes aînés que je n'étais pas à la hauteur ou entendu les autres se pâmer au nez et à la barbe de mon nom par les crimes sali que je n'arrive pas à gérer l'attention qu'on me porte. J'me surprends à croire que c'est la faute d'mon jeune âge ou d'mon manque d'expérience pour ne pas digérer la lampée de vérité qui m'attend à l'arrivée. Après tout, j'suis p'tête juste pas fait pour ça, pas autant que le voudrait les miens ...
65% de famille, 10% de femmes, 10% d'études et le reste de conneries. En clair : le bonheur, c'est presque gratuit (si vous oubliez les frais de scolarité) et à la portée de tous. J'pense même que c'est plus un état d'esprit qu'une to-do list. Tu t'lèves le matin, tu vois que t'as assez d'dents pour aller te sustenter, que les tiens sont toujours là, bien portants et bien pensants, que t'as 3 nénettes qui ont cherché après toi et que t'as eu une bonne note en dynamique et contrôle et c'est bon. Franchement, passé 13 ans, j'me suis jamais vu geindre pour une fringue ou un restau' et j'en suis pas peu fier.
Mes ambitions, c'est un peu comme l'Univers. C'est incroyablement grand mais aussi, p*tin d'flou. J'veux faire des casses comme j'veux faire une thèse, j'veux redorer l'blason des Luciano comme j'veux réinventer les lois de l'aérodynamique. C'est décousu, c'est incompréhensible bref, c'est du Picasso. En fait, après mûre réflexion, j'pense que j'veux le monde et tout ce qu'il y a dedans, pour pas citer un bonhomme qu'a inspiré l'enfant que j'étais.
Pour ce qui est d'ma plus grande réussite, hmmmm ... p'tête la teinture que j'me suis fait tout seul *rires* à dire vrai, j'pense que le jour où je saurais répondre à cette question, j'aurais aussi précisé mes ambitions. Donc pour l'heure, j'vais dire "la réponse D" *rires sur fond de regard noir lancé par Mona*.
Pour ce qui est d'ma plus grande réussite, hmmmm ... p'tête la teinture que j'me suis fait tout seul *rires* à dire vrai, j'pense que le jour où je saurais répondre à cette question, j'aurais aussi précisé mes ambitions. Donc pour l'heure, j'vais dire "la réponse D" *rires sur fond de regard noir lancé par Mona*.
La famiglia, à l'intérieur de laquelle je mets sur un piédestal mes frères et ma soeur. Ils ont presque tout mis en oeuvre, pour que j'ne manque de rien, que j'ai toujours de quoi dormir et de quoi vivre convenablement, chacun à sa manière. Et là dessus, j'suis pas ingrat. Donc, quand mon tour viendra, j'saurais leur montrer ma reconnaissance, comme j'l'aurais fait pour mes parents s'ils étaient encore de c'monde. J'vois en chacun des membres de ma fratrie un peu de c'que j'aime, un peu de c'que j'aspire à devenir dans un futur proche, un bout d'mon âme.
C'est pourquoi, sans vraiment savoir c'que ça signifie, j'dis sans hésiter que j'pourrais tuer ou mourir, ne serait ce que pour l'un d'eux. Ouais, j'pourrais même accepter la damnation, et Dieu seul sait combien j'peux me montrer religieux parfois.
C'est pourquoi, sans vraiment savoir c'que ça signifie, j'dis sans hésiter que j'pourrais tuer ou mourir, ne serait ce que pour l'un d'eux. Ouais, j'pourrais même accepter la damnation, et Dieu seul sait combien j'peux me montrer religieux parfois.
Alors, fun-fact, j'étais particulièrement véloce quand j'étais gamin. Du coup, un jour, avec des potes, on avait planifié d'utiliser cette compétence pour subtiliser un jeu à l'appui duquel on voulait absolument se divertir chez l'un d'entre nous (celui qui avait tellement d'engins électroniques chez lui qu'il aurait presque pu être dit de lui qu'il bûchait pour la NASA). J'suis rentré dans le magasin pendant que mes complices faisaient le guet, j'ai pris quasi-immédiatement l'machin que j'avais repéré la veille avant de prendre mes jambes à mon cou. L'pauvre vendeur a même pas eu l'temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'on avait déjà filé loinnnn, presque jusque chez mon amico.
Quand on a arrêté notre course effrénée, j'ai été acclamé par ma bande, et alors, j'me suis senti puissant, un truc de bien, un peu comme le héros du jeu précisément. J'voulais que le monde entier m'applaudisse alors j'suis vite parti narrer mes exploits à Mona qui m'a pincé l'oreille en me disant de ne jamais recommencer. Ainsi mourut la soif de puissance du p'tit Tadeo.
Quand on a arrêté notre course effrénée, j'ai été acclamé par ma bande, et alors, j'me suis senti puissant, un truc de bien, un peu comme le héros du jeu précisément. J'voulais que le monde entier m'applaudisse alors j'suis vite parti narrer mes exploits à Mona qui m'a pincé l'oreille en me disant de ne jamais recommencer. Ainsi mourut la soif de puissance du p'tit Tadeo.
Abstraction faite du passé, j'pense que j'referais les lois, pour que, quelque soit l'activité que moi et ma fratrie choisissons d'exercer, on n'risque qu'un p'tit rappel à la loi tout au plus.
Et puis, j'ferais en sorte que les tueurs de Luciano payent plein plot leurs exactions. Que Vitto se rachète un humour. Que Dino se rachète un coeur. Que Mona puisse se racheter des pieds pour toutes les fois où je les lui ai cassé. Que j'me rachète une fidélité pour repartir de zéro avec ces dames.
En fait, p'tete juste que tout ce qui est déjà bien soit encore meilleur, en dépit de ce qui est mauvais car, le bien a besoin du mal pour exister.
Et puis, j'ferais en sorte que les tueurs de Luciano payent plein plot leurs exactions. Que Vitto se rachète un humour. Que Dino se rachète un coeur. Que Mona puisse se racheter des pieds pour toutes les fois où je les lui ai cassé. Que j'me rachète une fidélité pour repartir de zéro avec ces dames.
En fait, p'tete juste que tout ce qui est déjà bien soit encore meilleur, en dépit de ce qui est mauvais car, le bien a besoin du mal pour exister.
♟ Je préfère le salé au sucré parce qu'en Italie, on lésine pas sur les antipasti.
♟ Je m'efforce d'aller à l'église tous les dimanches pour prier pour mes proches et pour l'âme de mes parents. On sait jamais, sur un malentendu, ça pourrait fonctionner.
♟ Je trouve les oiseaux d'une laideur affligeante et les reptiles d'une élégance rare.
♟ Je crois que ma vue a baissé à force d'étudier mais, j'veux pas me l'avouer car, je veux avoir ma licence de tir.
♟ J'aimerais beaucoup me faire une teinture très colorée mais, j'crains que Vitto ou Dino ne vienne me raser le crâne derrière par honte de partager son nom avec un cacatoès.
♟ Je m'efforce d'aller à l'église tous les dimanches pour prier pour mes proches et pour l'âme de mes parents. On sait jamais, sur un malentendu, ça pourrait fonctionner.
♟ Je trouve les oiseaux d'une laideur affligeante et les reptiles d'une élégance rare.
♟ Je crois que ma vue a baissé à force d'étudier mais, j'veux pas me l'avouer car, je veux avoir ma licence de tir.
♟ J'aimerais beaucoup me faire une teinture très colorée mais, j'crains que Vitto ou Dino ne vienne me raser le crâne derrière par honte de partager son nom avec un cacatoès.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Karma : [ ] It's all my fault [X] I'm a mother fucker. Prénom/pseudo : just in time Âge : soon to be 22 yo Anniversaire : 10 décembre (mais, c'est soon 22yo dans ma tête ) Localisation : de Paname, la reine du macadam Présence : aléatoire mais, en moyenne, 2/7 si je suis en cours, 4/7 si je suis en pas-cours. Personnage ... [ ] inventé [X] scénario de @Mona Luciano J'ai connu le forum : grâce à c'bon vieux @Vincini Vitto Luciano Et je le trouve : succulent, même sans sucre, ni sel Ma plus grande peur : pour le moment, qu'il n'y ait pas de saison 3 de Slasher (si vous avez un contact chez Netflix, n'hésitez pas à faire remonter svp )Un dernier mot ? longue vie à la sushicratie
IMAGES FEU ARDENT
- InvitéInvité
FAITS DIVERS
Jusque-là, sans doute, je suis plus malheureux que coupable.
Pour ce qui est de l'histoire de votre personnage, nous vous proposons plusieurs formes possible : Soit sous la forme d'un journal, d’anecdotes (10 anecdotes ou plus) ou alors d'une histoire qui retracerait votre enfance, votre vie jusqu'à présent d'environs 200 mots. C'est à vous de choisir sous quelle forme vous souhaiter écrire la vie de votre personnage, celle où vous vous sentez la mieux.
Vous pouvez également ajouter des images à votre guise, grâce aux deux codes fournis ci-dessous.
Per continuare ...
C'era una volta ...
Vous pouvez également ajouter des images à votre guise, grâce aux deux codes fournis ci-dessous.
il bambino in lutto ♟ « Papà, Mamma,
Je vous écris parce que Tonton Pippo m'a incité à le faire. De là où vous êtes, j'espère que vous pensez à moi autant que je pense à vous. Parce que, moi, je n'arrête pas de penser à vous, même si je ne me souviens plus de l'odeur de Mamma ou de la voix de Papà. Je pense à vous tout le temps, dans chaque chose que je fais, dans chaque respiration que je prends. Parfois, j'ai l'impression que vous êtes là, à côté de moi, que Mamma m'embrasse et que Papà me fait des câlins. Il n'y a rien qui m'apaise plus au monde que de vous croire près de moi, vous savez. Souvent, quand je prie, je me mets à pleurer car, j'ai peur que cette sensation s'en aille. J'ai peur de laisser mon coeur noircir et de le fermer comme Dino ou de devenir acide comme Vitto. J'aimerais que vous alliez leur faire des bisous aussi des fois, qu'ils ressentent l'apaisement que vous me faites ressentir. Et puis, Mona aussi, j'aimerais beaucoup que vous alliez la rassurer. Même si elle n'est pas encore très grande, elle veille déjà très bien sur nous. Elle est si douce, si bienveillante : elle mérite d'être apaisée car, je sais qu'elle te ressemble, Mamma. Je le sens quand je lui fais des câlins.
Je sais qu'on fait beaucoup de bêtises et qu'on ne mérite pas forcément le meilleur. Mais, s'il vous plaît, pardonnez-nous. Parce que, malgré le fait qu'on ait beaucoup de colère et de peur en nous, on fait tout pour apprendre à devenir des grandes personnes qui vous honorerons. Je trouve qu'on mérite quand même votre protection, vos bisous et vos câlins invisibles parce qu'on ne vous a pas oublié et qu'on ne vous oubliera jamais. Même s'il ne nous reste plus que des photos jaunies ou des histoires de famille, on vous aimera toujours. Je veux que vous restiez dans nos coeurs et dans nos têtes, à nos côtés, pour toujours.
Tonton Pippo dit que ce n'est pas bien de penser comme ça, que je dois vous laisser partir. C'est pour ça que je vous écris, pour chasser la tristesse et ne garder que les souvenirs. Je ne dois plus pleurer votre départ. Je ne dois plus parler de vous tous les jours, à demander comment vous étiez, quel homme était Papà et quelle épouse était Mamma. Mais, je continuerai de vous aimer et de prier pour vous.
Je vous aime et je vous fais des bisous visibles.
Votre fils, Tadeo. »
« Vas-y, finis le travail, piccolo. » insuffla d'une voix chevrotante d'émotion le vieux Pippo au petit dernier des Luciano, avant d'ébouriffer le gamin, histoire de capter son attention. Les yeux humidifiés par cette enfantine lecture, c'est en un timide hochement de tête que Mona fit signe à l'enfant qu'il pouvait obéir. Surpris par l'effet qu'avaient pu avoir ses mots immatures sur son auditoire, Tad' s'avança gauchement vers l'humble trou qu'il avait minutieusement creusé plus tôt dans la journée. Là, avec l'assistance dudit tonton Pippo, il brûla une chétive allumette à l'aide de laquelle il vint sacrifier son discours sur l'autel de la douleur. D'abord courageux, il affronta non, sans anxiété, le rude spectacle qui s'offrait à lui : tout cet amour, toute cette dévotion ce soir-là dévorée par les flammes périssables d'un deuil perpétuel. Puis, ç'en fut trop pour sa frêle personne et il partit fondre en larmes dans les bras de son aînée alors que ses écrits n'étaient déjà presque plus que poussière. Quand tout fut fini, on put entendre un « Tu as été très courageux, Tadeo. Je suis fière de toi. » que Mona glissa dans l'oreille de la petite tête brune qu'elle étreignait depuis presqu'une demi-heure, sur fond de sourire approbateur ayant élu domicile sur le visage de son oncle. Tad' releva la truffe pour observer les mines tendres des plus grands. « C'est vrai ? » Elle confirma ses propos d'une caresse sur la joue bien rebondie du petit. C'est alors que Tadeo Luciano comprit que si demain il n'avait plus la sensation d'être accompagné par les morts, il aurait toujours celle d'être épaulé par les vivants.
Je vous écris parce que Tonton Pippo m'a incité à le faire. De là où vous êtes, j'espère que vous pensez à moi autant que je pense à vous. Parce que, moi, je n'arrête pas de penser à vous, même si je ne me souviens plus de l'odeur de Mamma ou de la voix de Papà. Je pense à vous tout le temps, dans chaque chose que je fais, dans chaque respiration que je prends. Parfois, j'ai l'impression que vous êtes là, à côté de moi, que Mamma m'embrasse et que Papà me fait des câlins. Il n'y a rien qui m'apaise plus au monde que de vous croire près de moi, vous savez. Souvent, quand je prie, je me mets à pleurer car, j'ai peur que cette sensation s'en aille. J'ai peur de laisser mon coeur noircir et de le fermer comme Dino ou de devenir acide comme Vitto. J'aimerais que vous alliez leur faire des bisous aussi des fois, qu'ils ressentent l'apaisement que vous me faites ressentir. Et puis, Mona aussi, j'aimerais beaucoup que vous alliez la rassurer. Même si elle n'est pas encore très grande, elle veille déjà très bien sur nous. Elle est si douce, si bienveillante : elle mérite d'être apaisée car, je sais qu'elle te ressemble, Mamma. Je le sens quand je lui fais des câlins.
Je sais qu'on fait beaucoup de bêtises et qu'on ne mérite pas forcément le meilleur. Mais, s'il vous plaît, pardonnez-nous. Parce que, malgré le fait qu'on ait beaucoup de colère et de peur en nous, on fait tout pour apprendre à devenir des grandes personnes qui vous honorerons. Je trouve qu'on mérite quand même votre protection, vos bisous et vos câlins invisibles parce qu'on ne vous a pas oublié et qu'on ne vous oubliera jamais. Même s'il ne nous reste plus que des photos jaunies ou des histoires de famille, on vous aimera toujours. Je veux que vous restiez dans nos coeurs et dans nos têtes, à nos côtés, pour toujours.
Tonton Pippo dit que ce n'est pas bien de penser comme ça, que je dois vous laisser partir. C'est pour ça que je vous écris, pour chasser la tristesse et ne garder que les souvenirs. Je ne dois plus pleurer votre départ. Je ne dois plus parler de vous tous les jours, à demander comment vous étiez, quel homme était Papà et quelle épouse était Mamma. Mais, je continuerai de vous aimer et de prier pour vous.
Je vous aime et je vous fais des bisous visibles.
Votre fils, Tadeo. »
« Vas-y, finis le travail, piccolo. » insuffla d'une voix chevrotante d'émotion le vieux Pippo au petit dernier des Luciano, avant d'ébouriffer le gamin, histoire de capter son attention. Les yeux humidifiés par cette enfantine lecture, c'est en un timide hochement de tête que Mona fit signe à l'enfant qu'il pouvait obéir. Surpris par l'effet qu'avaient pu avoir ses mots immatures sur son auditoire, Tad' s'avança gauchement vers l'humble trou qu'il avait minutieusement creusé plus tôt dans la journée. Là, avec l'assistance dudit tonton Pippo, il brûla une chétive allumette à l'aide de laquelle il vint sacrifier son discours sur l'autel de la douleur. D'abord courageux, il affronta non, sans anxiété, le rude spectacle qui s'offrait à lui : tout cet amour, toute cette dévotion ce soir-là dévorée par les flammes périssables d'un deuil perpétuel. Puis, ç'en fut trop pour sa frêle personne et il partit fondre en larmes dans les bras de son aînée alors que ses écrits n'étaient déjà presque plus que poussière. Quand tout fut fini, on put entendre un « Tu as été très courageux, Tadeo. Je suis fière de toi. » que Mona glissa dans l'oreille de la petite tête brune qu'elle étreignait depuis presqu'une demi-heure, sur fond de sourire approbateur ayant élu domicile sur le visage de son oncle. Tad' releva la truffe pour observer les mines tendres des plus grands. « C'est vrai ? » Elle confirma ses propos d'une caresse sur la joue bien rebondie du petit. C'est alors que Tadeo Luciano comprit que si demain il n'avait plus la sensation d'être accompagné par les morts, il aurait toujours celle d'être épaulé par les vivants.
il bambino deludente ♟ Il ouvrit la seule porte qui se trouvait à proximité avec une grande prévoyance. D'une minutie chirurgicale, son regard scanna promptement la pièce qui s'offrait alors à lui. Une grande tablée, recouverte des mets les plus succulents, des boissons les plus enivrantes et d'argent. Des tonnes d'argent, si bien que le sol s'en trouvait lui-même jonché. Au fond de la pièce, trois trônes. Sur la gauche, Mona dans un habit de nature à révéler, non sans élégance, ses formes voluptueuses. Elle avait les cheveux ramenés en un chignon négligé. Elle portait une parure qu'à la brillance des pierres d'ornement, on devinait incroyablement chère. D'un regard inquiet, elle l'observait. Sur la droite, Vitto vêtu de ses usuelles guenilles, les bottines submergées de boue, la chemise enduit de sang. Il avait les cheveux ébouriffés et fumait, avec quiétude, un joint maladroitement confectionné par ses soins. D'un regard fourbe, il l'observait. Et au centre, Dino qui avait sorti son plus beau costard. Il avait les cheveux méticuleusement ramenés vers sa nuque et la mâchoire virilement serrée. Il était enfoncé dans son siège, agrippé aux accoudoirs, comme pour s'empêcher de vomir la rage qu'il sentait monter progressivement en lui. D'un regard assassin, il l'observait. Tous trois portaient des couronnes. La plus grosse était sur la tête de Dino. La plus belle sur la tête de Mona et la plus usée sur la tête de Vitto. Par terre, au centre, on pouvait voir une petite couronne cassée en deux.
Ma couronne ...
Etrangement, Tadeo n'était pas rassuré de retrouver sa fratrie. Pire encore, il voulait fuir, partir loin d'une catastrophe qu'il savait aussi proche que certaine. Au lieu de cela, il fit preuve de témérité en fermant la porte puis, en se dirigeant vers la chaise qui se trouvait au centre de la pièce, de l'autre côté de la table, histoire de manifester l'acceptation de sa place de roturier.
« Rimane in piedi ! » lui intima avec autorité l'aîné de la famille royale. « Tu t'assiéras quand nous t'en estimerons méritant. » Vitto ricana. « Che femminuccia ... qu'on le butte maintenant, ça ira plus vite. » « Mio dio, comment peux-tu nous couvrir de honte de la sorte ! Je pensais que tu nous aimais, Tadeo, que tu nous estimais ... » compléta Mona d'une voix larmoyante. « Che cosa hai da dire per la tua difesa? » Désorienté, consterné, confus, le jeune homme ne savait quoi répondre à un Dino en rogne. « Je ... je ne comprends pas. Qu'est-ce que j'ai fait exactement ? » Dino frappa la table de ses deux poings, renversant presque tout ce qui étoffait cette dernière au passage. « Tu oses jouer les idioti con la tua famiglia ?! » Il ne l'avait jamais vu ainsi, à perdre son sang-froid, ni même à avoir à hausser le ton pour se faire respecter. Et puisque c'était quelque chose que Tadeo maîtrisait mal, il chercha à mettre en évidence sa bonne foi. « Pas du tout ! Je cherche simplement à ... » « T'es vraiment une petite puttana, tu sais ça ? » grogna Vitto en se levant de son trône. « Je devrais te mettre dans mon bordel, histoire que tu te fasses trouer avant que ça soit mon glock qui le fasse. » « Mais, je ... » « STAI ZITTO !!! » hurla soudainement Mona, en larmes, avant de choper une coupe de vin rouge qu'elle lui lança au visage en criant de plus belle « Ferme-la et écoute nous ! » Tadeo resta bouche bée, la mine rougie par la stupeur. « On savait tous que t'étais une merde, peut être même une sous-merde mais, un traître ?! Alors, là, non, franchement, bravo ! » applaudit Vitto tout en rodant autour de Tad' tel la bonne vieille hyène qu'il était. « Le truc, c'est que tu peux pas être un Luciano ET un traître, tu vois ? Va donc falloir trouver une solution à ta chienne d'existence. » Ce fut au tour de Mona de venir foutre une claque à ce cadet insolent que jadis elle aimait tant. « J'ai tout fait pour que tu deviennes un homme, un vrai. Que tu parviennes à trouver ta place parmi nous. Mais, t'as tout gâché. Tu m'as craché au visage en agissant comme tu l'as fait. Et je ne te le pardonnerai jamais, Tadeo. Tu m'entends ?! JAMAIS ! » Puis, Dino sortit de son silence. « Tu n'es pas mon frère. Tu ne l'as jamais été et tu ne le seras jamais. » Il leva sereinement son Beretta. Vitto et Mona en firent de même. Tous braquèrent leurs canons vers le petit dernier, qui pleurait en silence devant tant de désamour. Trois coups de feu et tout fut fini.
Tadeo se réveilla en sueur, le souffle haletant. Il vérifia en un coup d'oeil s'il était bien sorti indemne de cet angoissant cauchemar. A côté de lui, la jeune femme qui, réveillée par le bond qu'avait fait son amant, s'était empressée de couvrir de baisers le dos transpirant de ce dernier. « Encore un mauvais rêve ? » dit-elle en lui caressant le torse avec une délicatesse légendaire. Il haucha la tête, le corps encore tout tremblant de peur. « Chuuuuut, ce n'est rien. » Du bout des doigts, elle tourna le visage de son soupirant pour l'embrasser d'abord du bout des lèvres puis, à pleine bouche. Et dans la partie de jambes en l'air qui suivit, Tadeo évacua l'angoisse qui pesait sur ses frêles épaules.
Ma couronne ...
Etrangement, Tadeo n'était pas rassuré de retrouver sa fratrie. Pire encore, il voulait fuir, partir loin d'une catastrophe qu'il savait aussi proche que certaine. Au lieu de cela, il fit preuve de témérité en fermant la porte puis, en se dirigeant vers la chaise qui se trouvait au centre de la pièce, de l'autre côté de la table, histoire de manifester l'acceptation de sa place de roturier.
« Rimane in piedi ! » lui intima avec autorité l'aîné de la famille royale. « Tu t'assiéras quand nous t'en estimerons méritant. » Vitto ricana. « Che femminuccia ... qu'on le butte maintenant, ça ira plus vite. » « Mio dio, comment peux-tu nous couvrir de honte de la sorte ! Je pensais que tu nous aimais, Tadeo, que tu nous estimais ... » compléta Mona d'une voix larmoyante. « Che cosa hai da dire per la tua difesa? » Désorienté, consterné, confus, le jeune homme ne savait quoi répondre à un Dino en rogne. « Je ... je ne comprends pas. Qu'est-ce que j'ai fait exactement ? » Dino frappa la table de ses deux poings, renversant presque tout ce qui étoffait cette dernière au passage. « Tu oses jouer les idioti con la tua famiglia ?! » Il ne l'avait jamais vu ainsi, à perdre son sang-froid, ni même à avoir à hausser le ton pour se faire respecter. Et puisque c'était quelque chose que Tadeo maîtrisait mal, il chercha à mettre en évidence sa bonne foi. « Pas du tout ! Je cherche simplement à ... » « T'es vraiment une petite puttana, tu sais ça ? » grogna Vitto en se levant de son trône. « Je devrais te mettre dans mon bordel, histoire que tu te fasses trouer avant que ça soit mon glock qui le fasse. » « Mais, je ... » « STAI ZITTO !!! » hurla soudainement Mona, en larmes, avant de choper une coupe de vin rouge qu'elle lui lança au visage en criant de plus belle « Ferme-la et écoute nous ! » Tadeo resta bouche bée, la mine rougie par la stupeur. « On savait tous que t'étais une merde, peut être même une sous-merde mais, un traître ?! Alors, là, non, franchement, bravo ! » applaudit Vitto tout en rodant autour de Tad' tel la bonne vieille hyène qu'il était. « Le truc, c'est que tu peux pas être un Luciano ET un traître, tu vois ? Va donc falloir trouver une solution à ta chienne d'existence. » Ce fut au tour de Mona de venir foutre une claque à ce cadet insolent que jadis elle aimait tant. « J'ai tout fait pour que tu deviennes un homme, un vrai. Que tu parviennes à trouver ta place parmi nous. Mais, t'as tout gâché. Tu m'as craché au visage en agissant comme tu l'as fait. Et je ne te le pardonnerai jamais, Tadeo. Tu m'entends ?! JAMAIS ! » Puis, Dino sortit de son silence. « Tu n'es pas mon frère. Tu ne l'as jamais été et tu ne le seras jamais. » Il leva sereinement son Beretta. Vitto et Mona en firent de même. Tous braquèrent leurs canons vers le petit dernier, qui pleurait en silence devant tant de désamour. Trois coups de feu et tout fut fini.
Tadeo se réveilla en sueur, le souffle haletant. Il vérifia en un coup d'oeil s'il était bien sorti indemne de cet angoissant cauchemar. A côté de lui, la jeune femme qui, réveillée par le bond qu'avait fait son amant, s'était empressée de couvrir de baisers le dos transpirant de ce dernier. « Encore un mauvais rêve ? » dit-elle en lui caressant le torse avec une délicatesse légendaire. Il haucha la tête, le corps encore tout tremblant de peur. « Chuuuuut, ce n'est rien. » Du bout des doigts, elle tourna le visage de son soupirant pour l'embrasser d'abord du bout des lèvres puis, à pleine bouche. Et dans la partie de jambes en l'air qui suivit, Tadeo évacua l'angoisse qui pesait sur ses frêles épaules.
il bambino infatuato ♟ Si, dans sa vie, Tadeo n'a jamais vraiment été sûr de rien, il était néanmoins certain de savoir y faire avec les femmes. Et ce, grâce ou à cause de ses aînés qui lui avaient donné l'exemple. Pour sûr, l'expérience lui avait montré qu'il était compétent en ce domaine. Sauf avec une seule femme. Una vera donna qui, quand il la voyait danser de la sorte, il comprenait pourquoi Adam avait cédé à Eve, pourquoi César avait mis un genou en terre pour Cléopâtre, pourquoi Jack avait choisi de mourir noyé pourvu que Rose vive. Oui, elle lui donnait envie de lui donner envie de lui. Il ne la connaissait pas vraiment et s'en fichait royalement. Tout ce qui l'intéressait, c'était de savoir quel goût avait sa bouche, comment elle tremblerait lorsqu'il la comblerait de plaisir et quand est ce qu'elle céderait à la tentation. Il se mordillait la lèvre en la regardant faire de langoureux roulements de hanches. Anesthésié par l'alcool, il trônait sur un fauteuil déchiqueté à cette soirée étudiante à laquelle il ne s'était rendu que pour la voir danser de la sorte. Ses potes ainsi que quelques prétendantes l'avaient invité à faire bon nombre de conneries mais, il n'avait fait que refuser, encore et encore. Depuis le début des hostilités, il n'avait pas bougé que pour s'abreuver parce que, cacchio, qu'est-ce qu'elle lui donnait soif ! Le pire restait encore les rares fois où il croisait son regard, ce regard par lequel elle dévorait malicieusement les dernières traces de chasteté qui avaient survécu en lui, en échange de quoi, il ronronnerait de désir pour ces courbes voluptueuses.
Elle savait tout ça. Elle était parfaitement au fait de l'effet qu'elle lui faisait. Ils s'étaient déjà rencontrés, plus d'une fois d'ailleurs. Mais, cette fois-ci, il le sentait, ça serait différent. Alors, il se leva, marcha en sa direction d'un pas assuré, la prit par le bras pour l'extraire à son compagnon de danse qui ne manqua pas d'insulter le petit Luciano puis, il l'emmena se perdre avec lui dans la foule, loin des regards dissuasifs de ses aînés qui, pour l'heure, étaient trop occupés pour constater la disparition du benjamin. Elle se laissa faire en ricanant. Lui, affichait un rictus de satisfaction. Là, ils dansèrent. Une chanson. Puis, une heure de la compilation. A mesure qu'il domptait son bassin, elle passait avec agilité ses doigts dans sa nuque, laissait trainer avec finesse son souffle sur sa peau, faisant mine que, d'ici quelques instants, elle lui offrirait cette bouche empourprée. Alors, il ferma les yeux, prêt à recevoir ce présent pour lequel il avait tant attendu quand elle prit soudainement la fuite, toujours en riant devant la naïveté de cet étudiant qui voulut la rattraper, en vain. Arrivé essoufflé devant la bâtisse, il la vit sauter dans une voiture avec quelques copines et lui envoyer un baiser du bout des doigts. Il sourit tout en la regardant s'éloigner au loin. Un giorno, mia bella, un giorno ...
Elle savait tout ça. Elle était parfaitement au fait de l'effet qu'elle lui faisait. Ils s'étaient déjà rencontrés, plus d'une fois d'ailleurs. Mais, cette fois-ci, il le sentait, ça serait différent. Alors, il se leva, marcha en sa direction d'un pas assuré, la prit par le bras pour l'extraire à son compagnon de danse qui ne manqua pas d'insulter le petit Luciano puis, il l'emmena se perdre avec lui dans la foule, loin des regards dissuasifs de ses aînés qui, pour l'heure, étaient trop occupés pour constater la disparition du benjamin. Elle se laissa faire en ricanant. Lui, affichait un rictus de satisfaction. Là, ils dansèrent. Une chanson. Puis, une heure de la compilation. A mesure qu'il domptait son bassin, elle passait avec agilité ses doigts dans sa nuque, laissait trainer avec finesse son souffle sur sa peau, faisant mine que, d'ici quelques instants, elle lui offrirait cette bouche empourprée. Alors, il ferma les yeux, prêt à recevoir ce présent pour lequel il avait tant attendu quand elle prit soudainement la fuite, toujours en riant devant la naïveté de cet étudiant qui voulut la rattraper, en vain. Arrivé essoufflé devant la bâtisse, il la vit sauter dans une voiture avec quelques copines et lui envoyer un baiser du bout des doigts. Il sourit tout en la regardant s'éloigner au loin. Un giorno, mia bella, un giorno ...
L'uomo che nasce ♟ 03h24. 15 mars 2018. Los Angeles. Tadeo ne dort pas. Non, dans ce grand loft qui n'est pas le sien, Tadeo a posé sa feuille sur les fesses de la blondinette qui lui sert d'histoire d'un soir et qui, elle, ronfle timidement, là, couchée paisiblement sur le ventre. Tadeo laisse cette pénombre noctambule murmurer quelques idées mélancoliques à son âme. Il laisse son regard se perdre sur les buildings, sur les palmiers, sur les petits îlots de lumière que la cité des Anges lui suggère. Et puis, Tadeo fume un petit joint. Il se l'autorise occasionnellement, quand Vitto oublie quelques grammes par-ci, par là. Il libère ses sens et fait enfermer ses limites. Il fait taire son corps et laisse parler son esprit. Alors, pour ce faire, Tadeo écrit. Il met des mots sur tout ce qui le hante, tout ce dont il rêve, tout ce qu'il a en lui.
« Mona, Vitto, Dino, Pippo, Papà, Mamma et Dieu,
Je vous écris parce que j'en ai ras le cul. J'en ai marre de ne pas savoir où donner de la tête, dans quelle direction avancer. J'en peux plus d'avoir à satisfaire tout le monde en même temps. Ca me donne envie de crever avant d'avoir commencé à vivre. Aucun d'entre vous n'a eu à faire un choix comme le mien parce que chacun d'entre vous avait déjà sa place.
Mona, tu devais être notre nouvelle maman, celle qui nous tempère, celle qui veille sur nous et sur laquelle on veille.
Vitto, tu devais être celui qui fait le plus de conneries, celui qui voue sa vie entière à l'argent sale quoique facile.
Dino, tu devais être notre nouveau chef de famille, celui qui nous montre l'exemple, qui fait la jonction entre la défense et l'attaque, celui qui sait aussi bien faire du Mona que du Vitto.
Pippo, tu devais être notre tuteur, celui qui nous empêche d'être un peu trop orphelins, celui qui essuie nos larmes le temps d'être enfant.
Papà et Mamma, vous avez été notre tout quand nous n'étions rien.
Et Dieu, t'as été celui qui m'a permis de continuer quand je voulais tout arrêter mais aussi, celui qui nous a repris nos parents un peu trop tôt. Mais, je ne t'en veux pas. Tu en avais décidé ainsi car, tu savais qu'avec chaque rôle vient une période.
Mais moi, j'ai comme l'impression que je n'ai pas de rôle. Qu'il n'y a pas de poste vacant qui me rendrait unique comme chacun d'entre vous l'est. Il ne reste que de fades doublons, que des places d'héritiers derrière de riches protagonistes. Attention, ne vous méprenez pas. Je veux pas que l'un d'entre vous se sacrifie, renonce à ce qu'il est pour que je sache enfin ce que je suis. Je veux seulement être quelque chose ... quelque chose de bien, de brave. Quelque chose que vous aimeriez tous.
Alors peut être que si vous m'aimiez tous maintenant, je n'aurais pas peur de faire un choix. De chercher à savoir ce que je suis vraiment.
Peut être que si toi, Dino, tu m'accordais ne serait-ce qu'une discussion au détour d'un couloir, que tu m'estimais comme le petit frère que t'as toujours rêvé d'avoir, que tu m'apprenais ce que tu sais et me montrait ce que t'apprécies. Peut être que si toi, Vitto, tu me descendais un peu moins et me vantait un peu plus, que tu me donnais de l'amour plutôt que du chit, que tu te pardonnais pour tes erreurs de sorte à me pardonner pour les miennes. Peut être que si toi, Mona, tu me laissais miroiter que, quoique je choisisse, quoique j'entreprenne, tu m'aimeras toujours autant, que tu resteras ma soeur et ce, indifféremment selon que je tienne un stylo ou un flingue. Peut être que si toi, Dieu, tu me montrais un signe, qu'avec ce que Papà et Mamma t'ont dit de moi, tu m'aidais à comprendre ce qui m'irait bien. Si tous ces ingrédients étaient réunis, peut-être que je verrais clair dans tout ça, une bonne fois pour toute.
Mais, vous vous en foutez. Parce que là dedans, y a des histoires de fierté, de principes, de "manque de temps".
Alors, je suis là à me creuser la tête toutes les nuits que Dieu fait. Toutes les fois que mon esprit n'est pas occupé par la fille dont je rêve qu'elle me chevauche, par mes cours ô combien intéressants ou par nos disputes, je pense à ça. Et pour ça je vous déteste autant que je vous aime. Parce que j'en souffre, putin. J'en souffre tellement que j'en oublie parfois d'être en colère contre vous.
Je n'ai plus beaucoup de temps avant de prendre ma décision. Ne vous en faites pas, je vais tout faire pour ne pas ajouter un troisième choix morbide à mes options ...
Je vous aime et je vous fais des bisous visibles.
Votre frère, neveu, fils et fidèle, Tadeo. »
Il se lève pour déambuler, nu comme un ver, jusqu'à la salle de bain. Là, avec son joint mourant, il met le feu à sa lettre qu'il laisse se consumer dans le lavabo. Mais, cette fois, il n'a pas peur. Stoïque, il la regarde disparaître avant de se regarder dans le miroir qui lui fait face. Longuement. Avec une passivité effrayante. Puis, il part s'habille, sort du loft et marche toute la nuit en pensant à ça.
« Mona, Vitto, Dino, Pippo, Papà, Mamma et Dieu,
Je vous écris parce que j'en ai ras le cul. J'en ai marre de ne pas savoir où donner de la tête, dans quelle direction avancer. J'en peux plus d'avoir à satisfaire tout le monde en même temps. Ca me donne envie de crever avant d'avoir commencé à vivre. Aucun d'entre vous n'a eu à faire un choix comme le mien parce que chacun d'entre vous avait déjà sa place.
Mona, tu devais être notre nouvelle maman, celle qui nous tempère, celle qui veille sur nous et sur laquelle on veille.
Vitto, tu devais être celui qui fait le plus de conneries, celui qui voue sa vie entière à l'argent sale quoique facile.
Dino, tu devais être notre nouveau chef de famille, celui qui nous montre l'exemple, qui fait la jonction entre la défense et l'attaque, celui qui sait aussi bien faire du Mona que du Vitto.
Pippo, tu devais être notre tuteur, celui qui nous empêche d'être un peu trop orphelins, celui qui essuie nos larmes le temps d'être enfant.
Papà et Mamma, vous avez été notre tout quand nous n'étions rien.
Et Dieu, t'as été celui qui m'a permis de continuer quand je voulais tout arrêter mais aussi, celui qui nous a repris nos parents un peu trop tôt. Mais, je ne t'en veux pas. Tu en avais décidé ainsi car, tu savais qu'avec chaque rôle vient une période.
Mais moi, j'ai comme l'impression que je n'ai pas de rôle. Qu'il n'y a pas de poste vacant qui me rendrait unique comme chacun d'entre vous l'est. Il ne reste que de fades doublons, que des places d'héritiers derrière de riches protagonistes. Attention, ne vous méprenez pas. Je veux pas que l'un d'entre vous se sacrifie, renonce à ce qu'il est pour que je sache enfin ce que je suis. Je veux seulement être quelque chose ... quelque chose de bien, de brave. Quelque chose que vous aimeriez tous.
Alors peut être que si vous m'aimiez tous maintenant, je n'aurais pas peur de faire un choix. De chercher à savoir ce que je suis vraiment.
Peut être que si toi, Dino, tu m'accordais ne serait-ce qu'une discussion au détour d'un couloir, que tu m'estimais comme le petit frère que t'as toujours rêvé d'avoir, que tu m'apprenais ce que tu sais et me montrait ce que t'apprécies. Peut être que si toi, Vitto, tu me descendais un peu moins et me vantait un peu plus, que tu me donnais de l'amour plutôt que du chit, que tu te pardonnais pour tes erreurs de sorte à me pardonner pour les miennes. Peut être que si toi, Mona, tu me laissais miroiter que, quoique je choisisse, quoique j'entreprenne, tu m'aimeras toujours autant, que tu resteras ma soeur et ce, indifféremment selon que je tienne un stylo ou un flingue. Peut être que si toi, Dieu, tu me montrais un signe, qu'avec ce que Papà et Mamma t'ont dit de moi, tu m'aidais à comprendre ce qui m'irait bien. Si tous ces ingrédients étaient réunis, peut-être que je verrais clair dans tout ça, une bonne fois pour toute.
Mais, vous vous en foutez. Parce que là dedans, y a des histoires de fierté, de principes, de "manque de temps".
Alors, je suis là à me creuser la tête toutes les nuits que Dieu fait. Toutes les fois que mon esprit n'est pas occupé par la fille dont je rêve qu'elle me chevauche, par mes cours ô combien intéressants ou par nos disputes, je pense à ça. Et pour ça je vous déteste autant que je vous aime. Parce que j'en souffre, putin. J'en souffre tellement que j'en oublie parfois d'être en colère contre vous.
Je n'ai plus beaucoup de temps avant de prendre ma décision. Ne vous en faites pas, je vais tout faire pour ne pas ajouter un troisième choix morbide à mes options ...
Je vous aime et je vous fais des bisous visibles.
Votre frère, neveu, fils et fidèle, Tadeo. »
Il se lève pour déambuler, nu comme un ver, jusqu'à la salle de bain. Là, avec son joint mourant, il met le feu à sa lettre qu'il laisse se consumer dans le lavabo. Mais, cette fois, il n'a pas peur. Stoïque, il la regarde disparaître avant de se regarder dans le miroir qui lui fait face. Longuement. Avec une passivité effrayante. Puis, il part s'habille, sort du loft et marche toute la nuit en pensant à ça.
Per continuare ...
IMAGES FEU ARDENT
- Felix E. BlackfieldI'm a Mother Fucker
-
Dollars : 2602
Messages : 700
Date d'inscription : 12/11/2017
Avatar : Dave Franco
Crédits : smmg bae
Âge du personnage : 27 ans
Nationalité(s) : Américaine.
Signe astrologique : Lion
Mon personnage, en 5 mots : connard, fêtard, dragueur, infidèle, bagarreur.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : hacker pour le FBI et dealer pour la mafia italienne.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en robotique.
Hobby : les grosses beuveries bien hardcore et les femmes.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Avec : Arizona et toutes les autres femmes du monde.
Welcome sur IAMF !
Bon courage pour la rédaction de ta fiche et amuse toi bien parmi nous
Bon courage pour la rédaction de ta fiche et amuse toi bien parmi nous
- InvitéInvité
Bienvenuuuue, tellement contente de voir tous les Luciano enfin là !
Il faudra qu'on se mpotte !
Et la photo de Ciro = je tombe amoureuse
Bonne chance pour ta fiche au fait.
Il faudra qu'on se mpotte !
Et la photo de Ciro = je tombe amoureuse
Bonne chance pour ta fiche au fait.
- Shaé ManciniI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2428
Messages : 259
Date d'inscription : 20/03/2018
Avatar : Gemma Arterton
Crédits : Shiya
Âge du personnage : 33 ans
Nationalité(s) : Italienne et Américaine
Signe astrologique : Vierge
Mon personnage, en 5 mots : Maternelle, Engagée, Passionnée, Douce, Battante
Quartier de résidence : Northeast
Carrière, métier ou job : Chef de projet à l'UNICEF, titre pompeux au possible pour dire que ce n'est qu'une petite main au sein de son unité
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
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