YESTERDAY'S NEWS |48
- Aaron CampbellI'm a Mother Fucker
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Messages : 185
Date d'inscription : 10/03/2018
Avatar : Henry Cavill.
Crédits : Tumblr.
Autres comptes : Alice Collins ft. (Emily Didonato) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
Signe astrologique : Scorpion
Mon personnage, en 5 mots : Ambitieux. Sociable. Autoritaire. Loyal. Secret.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Adélaïde Sullivan.
April 2018, at Shae's appartment
in the shadows of love
Shaé et Aaron
Un dimanche soir classique et maussade, imprégné d’un manque déjà présent et pourtant, ils sont encore deux. Sur la banquette arrière du véhicule imposant, la fillette regarde la ville défiler par la fenêtre, sans la moindre expression. Attendant juste que le transfert se fasse. Routinier et triste, un peu injuste, quand même. Mais inévitable, malheureusement. A travers le rétroviseur central, Aaron jette un coup d’oeil rapide à l’arrière, sur sa progéniture marmoréenne. Il prend une inspiration plus profonde, tandis que ses mains agrippent le volant fermement à l’arrivée d’un virage serré. La destination n’est plus très loin et à cette idée, c’est son cœur de père qui se serre. Chaque semaine, la même rengaine. Se séparer de sa fille pour une nouvelle semaine et se contenter de quelques appels au téléphone, de quelques photos que sa mère lui envoie. Dans ces moments, Aaron se demande ce qui a bien pu mal-fonctionner autant entre Shaé et lui. Et comme à chaque fois, il prend la faute. Il sait de toute façon qu’il a les plus grands torts, dans cette rupture. Mais qui a dit un jour qu’il était facile de tout conjuguer dans la vie ? La vie de famille et la vie professionnelle. Est-ce seulement possible de les assembler raisonnablement , quand on aspire à autant de réussite ? Après tout, Aaron fait tout ça pour elle, aussi. Personne ne devrait l’oublier.
« On arrive chez maman ! » Au bout de la rue, se tient effectivement l’immeuble où non seulement Shaé vit, mais où ils ont vécu ensemble aussi, pendant de longs mois. De longs mois dont il essaye de ne garder que le meilleur. « Là papa, stop ! » Crie-t-elle en pointant le doigt vers l'entrée du bâtiment. Mais il ne compte pas aller plus loin, il ne compte pas s’enfuir avec sa fille ce soir, non. Car aussi cafardeux soit-il de se séparer de Valentina après une semaine aussi plaisante, il y a aussi cette partie de lui réjouie de retrouver Shaé et de passer un moment, aussi court soit-il, à trois comme avant. Presque, comme avant. « Je me gare et on va retrouver maman, chérie. » Répond-il a l’adresse de sa fille, soudainement fort éveillée et impatiente à l’idée retrouver le maillon manquant de la famille.
Un créneau plus tard et quelques étages plus haut, le père accompagné de sa fille longent le couloir qui mène à la porte de l’appartement dont l’unique nom Mancini crée toujours un pincement au cœur du trentenaire. Sur la pointe des pieds, Valentina presse sur le bouton de sonnette et gesticule comme un acarien au salon de la moquette. Aaron caresse affectueusement la tignasse brune de l’enfant tandis que son autre main tient un sac à dos qui laisse apparaître une tête de nounours. Quand la porte d’entrée s’ouvre, la petite lâche la main d’Aaron et court dans les bras de Shaé pour un câlin dont le photographe ressentirait presque une pointe de jalousie. Des gestes auxquels il est parfois difficile de s’habituer, et pourtant, Aaron ne peut retenir ce sourire en les voyant réunies et si proches l’une de l’autre. C’est ce genre de vision qui comble un coeur de père dont l’amour pour la mère a été puissant, peut-être même trop. « Bonsoir Shaé. » Dit-il en retrouvant ses iris sombres. « Je te livre une petite fille un peu trop énergique pour un dimanche soir. » Légèrement rieur, il fait un pas dans l’appartement, seulement un, et dépose un simple baiser sur la joue de Shaé. Il lui donne ensuite le sac de la petite, tandis que celle-ci court dans l’appartement, heureuse de retrouver la plupart de ses jouets favoris. Aaron la regarde elle, puis Shaé, presque désolé de lui apporter une petite fille aussi en forme vu l’heure tardive qu’il est. « Elle s’endormait presque dans la voiture. L’euphorie ne va durer que quelques minutes. » Les yeux rieurs, il s’inquiète véridiquement pour l’état de fatigue de Shaé. Il sait qu’elle travaille dur chaque semaine. « Enfin, j’espère pour toi. Tu sembles un peu fatiguée. »
- Shaé ManciniI'm a Mother Fucker
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Âge du personnage : 33 ans
Nationalité(s) : Italienne et Américaine
Signe astrologique : Vierge
Mon personnage, en 5 mots : Maternelle, Engagée, Passionnée, Douce, Battante
Quartier de résidence : Northeast
Carrière, métier ou job : Chef de projet à l'UNICEF, titre pompeux au possible pour dire que ce n'est qu'une petite main au sein de son unité
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
❝In the shadows of love❞ Aaron & Shaé Un dimanche sur deux était synonyme d’excitation, l’autre de tristesse. Ce dimanche, c’était le dimanche de l’excitation. Sa petite fille rentrait à la maison ce soir après une semaine chez son père. Ce n’était pas comme ça que Shaé avait rêvé de sa vie de famille. Mais on n’avait pas toujours ce que l’on voulait dans la vie n’est-ce-pas ? Elle était la preuve vivante qu’avoir ses parents ensembles n’était pas une preuve d’amour. Et elle savait que Valentina n’en manquait pas et c’était le plus important à ses yeux. La jeune femme n’arrêtait pas de regarder sa montre. C’était toujours comme ça. Les dernières minutes étaient les plus longues. Alors pour tromper l’ennui et surtout l’attente, elle essayait de se concentrer sur la présentation qu’elle devait faire mardi. Tout était pratiquement finalisé – l’avantage d’être seule toute une semaine – mais en tant que perfectionniste, la brune n’était jamais satisfaite jusqu’à ce que ce soit passé. Shaé était consciente de l’enjeu de son travail et elle l’adorait. Cette présentation allait déterminer – enfin presque – si elle aurait le feu vert pour construire une école au Bengladesh. Elle avait donc passé la plupart de ses journées et de ses nuits à se consacrer à ça. Généralement, elle ne travaillait pas le lundi matin quand elle récupérait Valentina. Elles savouraient un moment à deux. Grasse mat’, petit déjeuner devant la télé et une petite sortie entre filles. Le genre de moment que Shaé appréciait le plus. La sonnette du petit appart retentit la faisant presque sursauter. Elle courut pour ouvrir la porte avant de refermer ses bras autour de sa petite fille. Le visage enfoui dans le cou de Vale, Shaé respira son odeur. « Coucou tesoro. Tu m’as manqué… » Elle se releva tandis que sa fille faisait le tour de la propriété. « Salut Aaron », lui répondit-elle doucement. Il posa ses lèvres sur sa joue et lui tendit le sac de leur fille. « Ne t’inquiètes pas pour ça. Ça ne dure jamais longtemps », sourit-elle en regardant le tourbillon dans son salon. S’écartant un peu, elle l’invita à entrer. Cela lui fit un pincement au cœur comme toujours de voir le brun dans ce qui avait abrité leur amour. Aaron avait toujours les clés de l’appartement, du moins elle le supposait. Depuis son départ, elle n’avait jamais fait changer les serrures et d’un certain côté, cela la rassurait de savoir qu’il y avait toujours une personne qui pouvait venir ici si jamais le besoin se faisait ressentir. « Ça va. J’en fais toujours un peu trop quand Vale est avec toi mais rien d’insurmontable ! Tu veux boire quelque chose ? » Une petite main vint retrouver la sienne tandis que la petite voix fluette de leur fille retentit. « Oui restes papa ! Cinq minuuuutes ! » Les deux adultes échangèrent un petit regard devant la requête de la petite. Cela lui faisait mal au cœur d’entendre ce genre de chose de la bouche de sa fille. Cela devrait être tellement normal pour un enfant d’avoir ses deux parents à ses côtés et d’une certaine façon, Aaron et elle privaient leur fille de ça. La brune regarda son ex d’un air désolé. Elle savait comment cela allait se terminer. Aaron était incapable de refuser quelque chose à Valentina. « Je vais te faire un café, murmura-t-elle. Et toi jeune fille, tu sais ce qu’il te reste à faire ? » La petite fille pouffa les deux mains sur sa bouche et courut dans sa chambre pour mettre son pyjama. Shaé la suivit des yeux et une bouffée d’amour inconditionnel l’envahit. Elle se dirigea dans la cuisine et constata avec surprise qu’Aaron l’y avait suivi. La présence du jeune homme semblait remplir toute la pièce ce qui incommoda légèrement l’italienne. Tout un tas de souvenirs lui revinrent en mémoire et gênée, elle s’agita un peu. « Désolée pour Valentina, je pense que son papa lui manque déjà et elle veut juste avoir un peu plus de temps avec lui. » C’était la vérité mais ils savaient tout deux que ce n’était pas l’entière vérité. Ils évitaient tout simplement de se le dire. Il y avait eu trop entre eux pour qu’ils ne sachent pas quels sujets éviter ou non. « Elle a l’air de s’être bien amusée avec toi. A chaque fois que je l’ai eu, elle avait mille choses à me raconter. Elle ne t’a pas trop fatiguée ? » |
Pando |
- Aaron CampbellI'm a Mother Fucker
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Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
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Mon personnage, en 5 mots : Ambitieux. Sociable. Autoritaire. Loyal. Secret.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Adélaïde Sullivan.
Dès lors que l’enfant de trois ans était rentrée dans l’appartement, Shaé sembla reprendre possession de sa casquette de maman comme si jamais elle ne l’avait quittée. Pas un seul instant. Mais elle était ainsi, l’italienne. Entière, authentique, incapable d’oublier qu’elle était une mère avant tout. Avant même d’être une compagne, telle qu’Aaron s’en souvenait encore. Mais ce n’était pas quelque chose qui avait semblé déranger l’artiste, lorsqu’ils étaient ensemble. Si de son côté la transition d’homme sans enfant à celle de père n’avait pas été particulièrement foudroyante, dans le sens où il restait avant tout l’homme aux grandes ambitions, il était néanmoins tombé complètement sous le charme d’une Shaé que la maternité avait révélée. Elle était belle et rayonnante avec son lionceau que rien ni personne ne pourrait lui enlever trop longtemps. Pas même lui.
Elle l’invita à rentrer et il s’exécuta aussitôt avec une assurance naturelle quelque peu mise à l’épreuve dans ces lieux malgré tout encore familiers. Cet appartement les avait vus heureux, amoureux, complices. Il avait dû l’entrainer dans chaque recoin pour lui prouver combien il l’aimait, et ces souvenirs étaient difficiles à chasser ; pourtant il le fallait bien. Planté au milieu du hall, ses mains dans les poches, il se retourna vers elle lorsqu’elle lui proposa quelque chose à boire. Il allait lui demander un expresso pour tenir encore quelques heures, mais une main pressante vient chercher la sienne pour le prier de s’intéresser à elle, puis de rester. Mais ce n’était pas si simple, malheureusement, et l’enfant ne serait pas susceptible de comprendre. Il s’abaissa néanmoins vers elle, non sans jeter un petit regard vers Shaé. Elle était aussi désolée que lui, mais le père protecteur qu’il était voulait surtout rassurer sa fille dans un tel instant. « Il va être l’heure de dormir Tina, et je resterai jusqu’à ce que tu t’endormes. » Il plongea ses yeux clairs dans ceux, encore plus bleus que les siens, qui les fixaient avec une intensité sans pareille. « Tu auras même droit à un bisou si tu obéis à maman. » Murmura-t-il en touchant la joue de la petite fille du bout du doigt. Puis, après avoir esquissé un clin d’œil à Valentina, Aaron regarda finalement la jeune femme à côté d’eux qui reprenait la parole suite à cet instant de complicité père-fille. Ce café qu’elle lui proposa le fit sourire car c’était bien de ça dont il avait envie. Quant à l’injonction qu’elle fit à leur fille, elle eut le mérite d’être suivie à la lettre. Ils se retrouvèrent donc tous les deux et prirent ensemble la direction de la cuisine.
Appuyé contre le rebord d’un plan de travail, Aaron observa silencieusement son ancienne partenaire s’affairer près de la machine à café. Les bras croisés, quoique détendus, il fut touché par l’aspect routinier de cette scène. Pouvait-on encore les qualifier de proches, malgré leur rupture ? C’est pourtant bien le sentiment qu’il ressentait à ce moment précis ; comme s’il était toujours relié à elle par un fil puissant, indestructible. Après tout, il s’était donné corps et âme pour elle, au point de réussir naturellement à la faire sienne comme jamais il n’avait possédée aucune femme auparavant. Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait oublier, même s’il l’aurait fallu, compte tenu des circonstances...
Aaron fut bientôt interpellé par les propos de Shaé au sujet de Valentina. Un léger sourire hissa le coin de ses lèvres, tandis qu’il répondait. « C’est sûr qu’elle est dans une période assez… volcanique, mais quand je vois les enfants des autres, je me dis qu’on est quand même bien tombés. » Il prolongea son sourire, sans lâcher la brunette du regard dont les mains délicates tiraient une tasse du placard mural. La légère gêne qu’il avait ressenti quelques minutes auparavant s’était déjà envolée, sa prestance naturelle ayant retrouvé sa place en lui bien assez vite. Aaron se rapprochait d’ailleurs d’elle pour instaurer un climat plus chaleureux. « Elle a appris à faire du vélo sans les roues stabilisatrices arrière cette semaine. J’ai filmé ça pour toi. » S’abaissant sur le plan de travail juste à côté d’elle, il tirait son téléphone de sa poche pour lui montrer la vidéo où l’enfant, pleine de confiance, s’élançait à vitesse modérée sur la petite rue qui donnait face à la villa d’Aaron. Des images qui le touchèrent encore une fois et le rendirent fier, presque bêtement. Ce n'était qu'un simple apprentissage de la vie. Rien de fou, et pourtant ils y avaient passé plusieurs heures. Une fois la vidéo terminée, il rangea son smartphone et se retourna, les mains accrochées cette fois au rebord du meuble. Ses yeux balayèrent la pièce du regard, puis s’arrêtèrent vers l’encadrement de la porte, d’où leur fille ne tarderait pas à apparaître. « Elle te racontera sa semaine demain, j’imagine. De la même façon qu’elle me raconte tout ce que vous avez fait ensemble, chaque fois que je la récupère. » Et il était un homme toujours blessé, au plus profond de lui, par cette situation déchirante qu’il n’avait pas réussi à maîtriser comme il l’aurait voulu. Tout avait été plus fort que lui. L’amour, l’ambition sociale et professionnelle. Tout ce qu’il vivait trop intensément, sans qu’on ne lui ai jamais appris à le contrôler. Son visage se tourna légèrement et il chercha le regard de celle qui avait partagé sa vie, presque deux ans en arrière. « D’ailleurs… Je serai en déplacement à l’étranger dans deux semaines. » Il n’avait pas pour habitude de craindre ce qu’autrui pouvait penser de ses actes, mais entre Shaé et lui, et dès lors que cela concernait leur fille, tout était différent. Il marqua donc une petite pause pour observer sa réaction, avant de poursuivre. « Je ne pourrai donc pas venir chercher Valentina dimanche prochain mais je serai de retour au bout de quatre ou cinq jours en fonction du succès de l’exposition de Damian. » C’était un ami photographe de longue que Shaé avait connu et qui vivait désormais sa fraiche réussite d’artiste à Seattle. C’était aussi une occasion pour Aaron d’aller se faire connaître, lui et son talent, dans cette ville plus au nord des États-Unis d’où émergeait un nouvel élan artistique. Mais ça, Shaé le comprendrait-elle ?
Elle l’invita à rentrer et il s’exécuta aussitôt avec une assurance naturelle quelque peu mise à l’épreuve dans ces lieux malgré tout encore familiers. Cet appartement les avait vus heureux, amoureux, complices. Il avait dû l’entrainer dans chaque recoin pour lui prouver combien il l’aimait, et ces souvenirs étaient difficiles à chasser ; pourtant il le fallait bien. Planté au milieu du hall, ses mains dans les poches, il se retourna vers elle lorsqu’elle lui proposa quelque chose à boire. Il allait lui demander un expresso pour tenir encore quelques heures, mais une main pressante vient chercher la sienne pour le prier de s’intéresser à elle, puis de rester. Mais ce n’était pas si simple, malheureusement, et l’enfant ne serait pas susceptible de comprendre. Il s’abaissa néanmoins vers elle, non sans jeter un petit regard vers Shaé. Elle était aussi désolée que lui, mais le père protecteur qu’il était voulait surtout rassurer sa fille dans un tel instant. « Il va être l’heure de dormir Tina, et je resterai jusqu’à ce que tu t’endormes. » Il plongea ses yeux clairs dans ceux, encore plus bleus que les siens, qui les fixaient avec une intensité sans pareille. « Tu auras même droit à un bisou si tu obéis à maman. » Murmura-t-il en touchant la joue de la petite fille du bout du doigt. Puis, après avoir esquissé un clin d’œil à Valentina, Aaron regarda finalement la jeune femme à côté d’eux qui reprenait la parole suite à cet instant de complicité père-fille. Ce café qu’elle lui proposa le fit sourire car c’était bien de ça dont il avait envie. Quant à l’injonction qu’elle fit à leur fille, elle eut le mérite d’être suivie à la lettre. Ils se retrouvèrent donc tous les deux et prirent ensemble la direction de la cuisine.
Appuyé contre le rebord d’un plan de travail, Aaron observa silencieusement son ancienne partenaire s’affairer près de la machine à café. Les bras croisés, quoique détendus, il fut touché par l’aspect routinier de cette scène. Pouvait-on encore les qualifier de proches, malgré leur rupture ? C’est pourtant bien le sentiment qu’il ressentait à ce moment précis ; comme s’il était toujours relié à elle par un fil puissant, indestructible. Après tout, il s’était donné corps et âme pour elle, au point de réussir naturellement à la faire sienne comme jamais il n’avait possédée aucune femme auparavant. Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait oublier, même s’il l’aurait fallu, compte tenu des circonstances...
Aaron fut bientôt interpellé par les propos de Shaé au sujet de Valentina. Un léger sourire hissa le coin de ses lèvres, tandis qu’il répondait. « C’est sûr qu’elle est dans une période assez… volcanique, mais quand je vois les enfants des autres, je me dis qu’on est quand même bien tombés. » Il prolongea son sourire, sans lâcher la brunette du regard dont les mains délicates tiraient une tasse du placard mural. La légère gêne qu’il avait ressenti quelques minutes auparavant s’était déjà envolée, sa prestance naturelle ayant retrouvé sa place en lui bien assez vite. Aaron se rapprochait d’ailleurs d’elle pour instaurer un climat plus chaleureux. « Elle a appris à faire du vélo sans les roues stabilisatrices arrière cette semaine. J’ai filmé ça pour toi. » S’abaissant sur le plan de travail juste à côté d’elle, il tirait son téléphone de sa poche pour lui montrer la vidéo où l’enfant, pleine de confiance, s’élançait à vitesse modérée sur la petite rue qui donnait face à la villa d’Aaron. Des images qui le touchèrent encore une fois et le rendirent fier, presque bêtement. Ce n'était qu'un simple apprentissage de la vie. Rien de fou, et pourtant ils y avaient passé plusieurs heures. Une fois la vidéo terminée, il rangea son smartphone et se retourna, les mains accrochées cette fois au rebord du meuble. Ses yeux balayèrent la pièce du regard, puis s’arrêtèrent vers l’encadrement de la porte, d’où leur fille ne tarderait pas à apparaître. « Elle te racontera sa semaine demain, j’imagine. De la même façon qu’elle me raconte tout ce que vous avez fait ensemble, chaque fois que je la récupère. » Et il était un homme toujours blessé, au plus profond de lui, par cette situation déchirante qu’il n’avait pas réussi à maîtriser comme il l’aurait voulu. Tout avait été plus fort que lui. L’amour, l’ambition sociale et professionnelle. Tout ce qu’il vivait trop intensément, sans qu’on ne lui ai jamais appris à le contrôler. Son visage se tourna légèrement et il chercha le regard de celle qui avait partagé sa vie, presque deux ans en arrière. « D’ailleurs… Je serai en déplacement à l’étranger dans deux semaines. » Il n’avait pas pour habitude de craindre ce qu’autrui pouvait penser de ses actes, mais entre Shaé et lui, et dès lors que cela concernait leur fille, tout était différent. Il marqua donc une petite pause pour observer sa réaction, avant de poursuivre. « Je ne pourrai donc pas venir chercher Valentina dimanche prochain mais je serai de retour au bout de quatre ou cinq jours en fonction du succès de l’exposition de Damian. » C’était un ami photographe de longue que Shaé avait connu et qui vivait désormais sa fraiche réussite d’artiste à Seattle. C’était aussi une occasion pour Aaron d’aller se faire connaître, lui et son talent, dans cette ville plus au nord des États-Unis d’où émergeait un nouvel élan artistique. Mais ça, Shaé le comprendrait-elle ?
- Shaé ManciniI'm a Mother Fucker
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❝In the shadows of love❞ Aaron & Shaé Dans une autre vie, cette situation aurait pu sembler normal. Lui revenant après une journée père-fille, et elle lui préparant un café pendant que leur fille allait mettre son pyjama. Une scène tout ce qu’il y a de plus normale. Une famille unie, un couple qui s’apprêtait à passer une soirée en amoureux une fois leur fille endormie. Mais tout cela c’était dans une autre vie. Et cela faisait toujours souffrir la brune de voir que cette vie ne serait pas la leur. Elle l’avait été fut un temps. La période où elle avait été la plus heureuse. Où elle avait cru avoir vraiment droit à sa part de bonheur en ce bas monde. Où tout ce dont elle avait rêvé dans sa vie s’était réalisé. Aaron avait même rencontré sa famille. Moment d’inquiétude pour elle. Non par rapport à ses parents qui l’adoptèrent bien rapidement à leur manière à eux toujours teintée de cette indifférence envers tout ce qui concernait leur cadette. Mais par rapport à Flavia. C’était certainement cette façon d’éconduire sa jumelle d’une manière aussi discrète que ferme à la fois qui firent tomber les dernières barrières entourant le cœur de Shaé. Ce fut à ce moment-là qu’elle tomba irrémédiablement amoureuse de cet homme qui lui faisait comprendre qu’elle était elle aussi digne d’être aimée et qu’elle était aimée. Et quand on était Shaé Mancini, on ne se donnait pas qu’un peu. On se donnait tout entière. Corps et âme. Car elle ne savait aimer que comme ça Shaé. Mais voilà, tout n’était pas fait pour durer. Et la chute avait été d’autant plus rude que les sentiments ne pouvaient s’effacer d’un simple coup de baguette magique. Ils avaient été trop l’un pour l’autre pour que cela ne laisse pas de trace. S’efforçant de ne pas lui faire remarquer son trouble d’une telle proximité, la jeune femme fit bonne figure et parla du sujet le plus sur. Valentina. Souriant à ce que son ex lui dit, elle répondit « C’est vrai qu’on a de la chance comte tenu… de notre situation. Elle aurait pu se transformer en véritable monstre » Le ton moqueur marquant cette plaisanterie était perceptible. En vrai, Shaé savait qu’ils avaient eu de la chance avec leur enfant. Vale ne prenait pas très bien la situation entre ses parents mais elle s’efforçait d’être brave et c’était certainement cela qui tuait le plus sa mère. Elle aurait parfois préféré la voir piquer des colères, des crises de larmes plutôt que cette façon de la regarder d’un air de dire « Je comprends mamma, ne t’inquiètes pas ». Elle savait qu’Aaron vivait la même chose qu’elle et que c’était aussi compliqué pour lui à gérer. La jeune femme le sentit approcher et tourna la tête pour voir qu’il avait sorti son téléphone de sa poche. On pouvait lire la fierté dans les yeux de l’italienne en regardant cette vidéo. « Elle grandit trop vite… Bientôt, elle va nous réclamer une voiture. », murmura-t-elle émue. Elle était fière que sa petite ait fait d’aussi grands progrès en aussi peu de temps et pourtant, elle ressentait aussi une incroyable tristesse de ne pas avoir été là pour cette première fois. C’était ça qui la faisait souffrir. Rater des épisodes dans la vie de sa fille. Ce n’était pas juste. Rien dans cette situation ne l’était mais quand cela vous arrivait vous ressentez les choses plus profondément n’est-ce-pas ? C’était réciproque, Aaron avait raté aussi des épisodes dans la vie de leur enfant et parfois, Shaé se demandait si toute cette souffrance était nécessaire. Ils s’étaient tellement aimés… Et c’était surement ça qui les avait séparé aussi. Elle ne savait pas. Rangeant une fois de plus ses sentiments au plus profond de son cœur, elle lui demanda « Tu pourras me l’envoyer stp ? Je la rajouterai à la vidéo de vie de Valentina Campbell » Entre temps, elle lui avait tendu sa tasse de café. Il reprit la parole et Shaé se raidit en l’entendant mais ne pipa mot se contentant d’attendre la suite qu’elle connaissait déjà. C’était toujours la même rengaine. « D’accord… Oui Dam m’a envoyé un petit mail pour m’inviter à son expo… » Damian était l’ami d’Aaron mais ils avaient bien sympathisé et quand Aaron ne pouvait pas, c’était lui qui l’avait aidé plus d’une fois pour ses projets. Elle avait continué à lui envoyer des petits updates des projets auxquels il avait participait mais leurs rapports se bornaient à ces petits échanges aussi avait-elle été surprise par son invitation. Elle aurait pu s’arrêter là mais la maman en elle qui appréhendait la déception de sa fille fut plus forte que la femme qui voulait rester raisonnable. « Vale va être tellement déçue… C’est la troisième fois depuis le début de l’année Aaron… Tu ne peux pas l’emmener avec toi ? » Consciente de la supplique dans sa voix, la brune se reprit et continua d’un ton plus mesuré « Est-ce qu’elle le sait ? Ou bien je vais aussi devoir le lui annoncer ? » Sous entendu, en plus de gérer la crise qui va suivre. Shaé se rappelait encore de la dernière fois qu’Aaron avait dû annuler la semaine avec sa fille. La petite fille n’avait rien dit à son père et avait fait la brave et c’était à ce moment-là qu’elle avait vu à quel point Valentina lui ressemblait. Elle aussi n’avait jamais montré devant ses parents combien elle était triste de leur manque d’amour à son égard. Shaé avait eu l’impression de se revoir des années en arrière et cela lui avait brisé le cœur. Il n’eut pas le temps de répondre qu’une tornade arriva en criant « Voilàààààà !! Maintenant j’ai le droit d’avoir Papa et Mamma pour mon coucher ! » |
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Aaron et Shaé ne s’entendaient pas sur tout. Ils avaient des façons différentes de voir la vie, des façons différentes de communiquer également. Pourtant dès qu’il s’agissait de Valentina, ils étaient souvent, voire très souvent d’accord. Sur l’éducation qu’ils voulaient lui inculquer, sur le futur qu’ils lui imaginaient. Sur tout. Cette enfant était arrivée sans qu’ils ne le préparent vraiment et avait en quelques sorte accentué les différences qui étaient les leurs, mais elle était surtout celle qui les reliaient encore et les relieraient pour toujours. Un lien indestructible qu’ils nourrissaient et qu’ils chérissaient précieusement, malgré leurs différends. C’était l’évidence que personne n’aurait pu nier en les voyant l’un à côté de l’autre en train de regarder cette simple vidéo de leur fille. « C’est vrai qu’elle grandit vite. Je la vois encore à la maternité, si petite. J’avais peur de la casser. » Répondit-il en riant doucement, sur un ton quelque peu nostalgique. Il y a des événements de vie qui sont impossibles à oublier, et que l’on ne veut de toute façon pas oublier. La naissance de Valentina faisait partie de ces moments-là pour Aaron. Quand bien même l’arrivée de la petite dans sa vie n’avait pas été prévue et même redoutée. « J’essayerai de t’envoyer ça demain au boulot. » Ajouta-t-il finalement à la demande de Shaé.
Une fois son téléphone rangé dans sa poche et une fois la nouvelle de son départ pour Seattle annoncée, Aaron comprit à la réaction de Shaé que le plus dur était encore à venir. Littéralement refroidie par ce qu’elle venait d’entendre, la jeune maman ne tarda pas à rembrayer sur le sujet tout en mettant Valentina au centre de ses préoccupations. De toute façon, c’était bien d’elle qu’il s’agissait et de personne d’autre… « L’emmener avec moi ? Voyons, tu sais très bien que je serai affairé là-bas, j’ai du monde à voir et pas mal d’endroits à visiter. Elle sera bien mieux avec toi que traînée à droite et à gauche par son père, non ? » Il se montrait le plus convaincant possible, mais il était également facile de ressentir sa fatigue. Une fatigue qui provenait évidemment de ces éternelles discussions au sujet des gardes manquées. Tout ce qu’Aaron désirait, c’était que Shaé se montre davantage compréhensive. Il n’abandonnait pas Valentina, il restait un père bienveillant même lorsqu’il prenait de la distance pour son travail. C’était juste difficile de tout assembler de façon stable. Devrait-il lui rappeler qu'il n’était pas le seul décisionnaire ? Après tout, les expositions et autres événements culturels n’attendaient pas son aval à lui pour s’organiser.
Lorsqu’elle lui demanda si la fillette était au courant, Aaron soupira, affichant cette fois un air culpabilisateur. « Je comptais sur toi. » Comme très souvent, dès lors qu’il s’agissait d’annoncer les choses les moins agréables à Valentina. Mais à l’évidence, il ne pourrait pas éternellement être le parent qui n’annoncerait que les bonnes nouvelles. C’était une douce utopie. D’ailleurs, en parlant du louveteau, celui-ci apparut soudainement dans l’encadrement de la porte. Revêtu de son pyjama rose bonbon, ses yeux pétillaient encore malgré l’heure tardive. Aaron et Shaé n’eurent pas vraiment le choix de mettre de côté pendant un instant leurs problèmes. « Viens par là, toi. » C’est lui qui se rapprocha de sa fille pour l’attraper dans ses bras, la lever en l’air comme si elle ne pesait rien et l’embrasser un peu trop fougueusement. A la façon d’un père dont la fille allait malgré tout beaucoup manquer. « Est-ce que tu t’es lavée les dents, Tina ? » Non, bien sûr la réponse était non. Elle le savait. Il le savait. Aaron jeta un coup d’oeil furtif vers Shaé, avant de reporter son attention sur la petite. « On va se brosser les dents et on retrouve maman dans la chambre ? » C’était décidé, et le voilà qui s’éclipsait déjà avec sa fille dans ses bras, direction la salle de bain.
Cinq minutes plus tard, ils retrouvaient Shaé dans la chambre de Valentina. Le coucher fut relativement rapide. Un rituel plein de tendresse et de bienveillance, des baisers et des mots doux qui aidèrent l’enfant à s’endormir sans même avoir à réclamer une histoire. Aaron quant à lui s’en sortit sans avoir informé l’enfant de son départ prochain, mais cela allait lui retomber dessus, il le savait pertinemment. Une fois la porte de la chambre refermée, il fit un pas dans le couloir, peut-être deux, voire trois. Son café l’attendait à la cuisine et pourtant, son coeur restait là, dans ce couloir. Il savait qu’il était en tort. Il connaissait Shaé et son tempérament de lionne protectrice. Alors tout bas, il prit finalement la parole, s’arrêtant aussi dans sa marche pour la regarder. « Je suis désolé Shaé. Je… Il y a des choses qui ne changeront pas. Ma carrière ne suit pas mon rythme de père de famille et c’est difficile de tout conjuguer. » Selon lui, en tout cas, ce n’était pas possible. Pas avec toutes les aspirations qui étaient les siennes. Et force était d’admettre qu’il en était parfois aveuglé.
Une fois son téléphone rangé dans sa poche et une fois la nouvelle de son départ pour Seattle annoncée, Aaron comprit à la réaction de Shaé que le plus dur était encore à venir. Littéralement refroidie par ce qu’elle venait d’entendre, la jeune maman ne tarda pas à rembrayer sur le sujet tout en mettant Valentina au centre de ses préoccupations. De toute façon, c’était bien d’elle qu’il s’agissait et de personne d’autre… « L’emmener avec moi ? Voyons, tu sais très bien que je serai affairé là-bas, j’ai du monde à voir et pas mal d’endroits à visiter. Elle sera bien mieux avec toi que traînée à droite et à gauche par son père, non ? » Il se montrait le plus convaincant possible, mais il était également facile de ressentir sa fatigue. Une fatigue qui provenait évidemment de ces éternelles discussions au sujet des gardes manquées. Tout ce qu’Aaron désirait, c’était que Shaé se montre davantage compréhensive. Il n’abandonnait pas Valentina, il restait un père bienveillant même lorsqu’il prenait de la distance pour son travail. C’était juste difficile de tout assembler de façon stable. Devrait-il lui rappeler qu'il n’était pas le seul décisionnaire ? Après tout, les expositions et autres événements culturels n’attendaient pas son aval à lui pour s’organiser.
Lorsqu’elle lui demanda si la fillette était au courant, Aaron soupira, affichant cette fois un air culpabilisateur. « Je comptais sur toi. » Comme très souvent, dès lors qu’il s’agissait d’annoncer les choses les moins agréables à Valentina. Mais à l’évidence, il ne pourrait pas éternellement être le parent qui n’annoncerait que les bonnes nouvelles. C’était une douce utopie. D’ailleurs, en parlant du louveteau, celui-ci apparut soudainement dans l’encadrement de la porte. Revêtu de son pyjama rose bonbon, ses yeux pétillaient encore malgré l’heure tardive. Aaron et Shaé n’eurent pas vraiment le choix de mettre de côté pendant un instant leurs problèmes. « Viens par là, toi. » C’est lui qui se rapprocha de sa fille pour l’attraper dans ses bras, la lever en l’air comme si elle ne pesait rien et l’embrasser un peu trop fougueusement. A la façon d’un père dont la fille allait malgré tout beaucoup manquer. « Est-ce que tu t’es lavée les dents, Tina ? » Non, bien sûr la réponse était non. Elle le savait. Il le savait. Aaron jeta un coup d’oeil furtif vers Shaé, avant de reporter son attention sur la petite. « On va se brosser les dents et on retrouve maman dans la chambre ? » C’était décidé, et le voilà qui s’éclipsait déjà avec sa fille dans ses bras, direction la salle de bain.
Cinq minutes plus tard, ils retrouvaient Shaé dans la chambre de Valentina. Le coucher fut relativement rapide. Un rituel plein de tendresse et de bienveillance, des baisers et des mots doux qui aidèrent l’enfant à s’endormir sans même avoir à réclamer une histoire. Aaron quant à lui s’en sortit sans avoir informé l’enfant de son départ prochain, mais cela allait lui retomber dessus, il le savait pertinemment. Une fois la porte de la chambre refermée, il fit un pas dans le couloir, peut-être deux, voire trois. Son café l’attendait à la cuisine et pourtant, son coeur restait là, dans ce couloir. Il savait qu’il était en tort. Il connaissait Shaé et son tempérament de lionne protectrice. Alors tout bas, il prit finalement la parole, s’arrêtant aussi dans sa marche pour la regarder. « Je suis désolé Shaé. Je… Il y a des choses qui ne changeront pas. Ma carrière ne suit pas mon rythme de père de famille et c’est difficile de tout conjuguer. » Selon lui, en tout cas, ce n’était pas possible. Pas avec toutes les aspirations qui étaient les siennes. Et force était d’admettre qu’il en était parfois aveuglé.
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Carrière, métier ou job : Chef de projet à l'UNICEF, titre pompeux au possible pour dire que ce n'est qu'une petite main au sein de son unité
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Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
❝In the shadows of love❞ Aaron & Shaé C’était toujours la même rengaine. Elle aurait dû être habituée, ne pas se laisser atteindre par cette préférence marquée. Mais c’était facile à dire qu’à faire et Shaé en refaisait l’expérience à chaque fois. Elle essayait de se convaincre que c’était pour Valentina mais la belle savait que cela ne faisait que la renvoyer à tout son passé et à tout ce qui les avait conduit Aaron et elle à se séparer. Elle regarda cet homme qu’elle avait tellement aimé qu’elle avait cru pouvoir toucher les étoiles. Shaé savait que d’une certaine façon elle ne cesserait jamais de l’aimer car quand on avait connu un amour comme le leur, on ne pouvait tourner la page aussi facilement. Pourtant quand il lui faisait des coups pareils, elle n’avait qu’une envie c’était de le jeter par la fenêtre. Elle imaginait déjà la déception de sa fille et cela lui faisait mal au cœur. La brune savait qu’Aaron pensait qu’elle ne savait faire que des reproches et pourtant cela n’avait pas été le cas au début de leur relation. Il pouvait aller à sa guise pour son travail sans qu’elle ne pipe mot. Ayant une confiance aveugle en lui, la jeune femme n’avait jamais eu le moindre doute durant ses absences. Mais la maternité vous faisait changer. Remettait en cause toutes vos priorités. Du moins les siennes. Et c’était ce qui avait commencé à signer la fin de leur couple. Parce qu’il faisait passer sa carrière avant leur fille, il avait beau dire le contraire mais ça Shaé restait persuadée du contraire. « Elle serait avec son père… Mais c’est bon, j’ai compris. » Et soupira quand elle vit l’expression d’Aaron. Il n’avait besoin de rien dire, tout était écrit sur son visage. Encore une fois, elle allait faire office d’oiseau de mauvais augure. Mais ça aussi, elle était habituée. L’italienne savait déjà quand elle allait l’annoncer à sa fille. De toute façon, ils n’eurent pas le temps d’échanger plus que la petite revenait déjà. Et lorsqu’elle assista à la scène entre le père et sa fille, Shaé eut du mal à comprendre comment il pouvait faire passer son travail avant. Cela sautait aux yeux qu’Aaron était fou de leur fille et rien que pour des instants comme celui-là, elle savait qu’elle capitulerait une nouvelle fois. Valentina considérait son père comme un héros et malgré ses absences, pas une fois, elle n’avait boudé le brun. La jeune femme acquiesça de la tête et les regarda partir. Puis souffla un coup, elle repartit vers le salon où son téléphone sonnait. Un rapide coup d’œil dessus et elle soupira de plus belle. Aaron semblait parfois l’oublier mais elle aussi avait un travail prenant d’autant plus qu’elle travaillait deux fois plus lorsque sa fille était avec son père afin de dégager un maximum de temps pour elle lorsqu’elle l’avait. Mais elle allait gérer. Comme d’habitude. Valentina tomba comme une masse aussi le rituel fut écourté. Ils échangèrent un petit sourire en voyant la tornade s’endormir aussi rapidement. Ils avaient beau avoir leurs différends, leur fille les reliait toujours. Elle ne voulait penser à rien d’autre et puis son ex avait refait sa vie non ? Ils firent quelques pas quand le brun s’arrêta si brusquement qu’elle faillit lui rentrer dedans. Elle eut un petit sourire amer à ses mots. Elle l’avait compris depuis longtemps que ce qui régnait en premier dans la vie d’Aaron Campbell était sa carrière et qu’il était prêt à tout sacrifier pour elle. Sa famille y compris. Et même si elle le savait, l’entendre faisait toujours aussi mal. Ils avaient eu tout deux des enfances difficiles mais réagissait différemment. Quand Shaé se consacrait entièrement à sa famille, Aaron lui pensait que sa vie professionnelle serait le moyen par lequel il montrerait à tous qu’il avait réussi malgré tout. C’était là leur différence fondamentale et celle qui leur avait été fatale. « Tu ne conjugues rien du tout Aaron… Tu es marié à ta carrière et rien ni personne ne pourra te faire changer. Pas même ta fille. » Son ton était amer et elle ne le cachait pas. Elle lui en voulait. De toujours se décharger sur elle pour faire la basse besogne. Elle faisait, elle le faisait toujours parce qu’elle voulait préserver Valentina et la relation qu’elle entretenait avec son père mais elle était fatiguée des excuses du photographe. « Je lui dirais dans la semaine que tu ne pourras pas venir la chercher dimanche pour que tu puisses l’appeler après. Ne t’inquiètes pas. Ta fille ne t’en voudra pas. Elle est forte… et habituée. » C’était dur et elle ne faisait pas dans la dentelle. « De toute façon, on sait tout deux que tu n’arrives pas à annoncer les nouvelles n’est-ce pas Aaron ? » A la crispation d’Aaron, Shaé sut qu’elle avait visé juste mais loin d’en ressentir de la satisfaction, elle eut du remord de voir cette lueur blessée dans les yeux bleus de son ex. Lâchant un petit soupir, elle continua d’une voix plus douce « Arrêtons d’en parler tu veux bien ? Ton café t’attend… Et… J’ai une chose à te demander… » |
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Autres comptes : Alice Collins ft. (Emily Didonato) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
Signe astrologique : Scorpion
Mon personnage, en 5 mots : Ambitieux. Sociable. Autoritaire. Loyal. Secret.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Adélaïde Sullivan.
Encore une fois, Shaé allait se retrouver avec le mauvais rôle face à l’enfant. Il faudrait qu’elle annonce de façon subtile à leur fille que cela ne servirait à rien de compter les jours jusqu’au retour de papa, car papa lui-même n’était même pas sûr de la date de son billet de retour. C’était une façon de travailler qu’il acceptait et qu’il avait choisie, certes. Mais il s’agissait avant tout de sa passion et cette passion était dévorante. Malgré sa fille. Malgré tout le reste. Il s’était embarqué là-dedans, et ce bien avant que Valentina pointe le bout de son nez. Bien avant que Shaé lui annonce le chamboulement de sa vie.
Elle soupirait, lassée de cette redondance. Sans doute espérait-elle qu’il change avec le temps, mais force était de constater que malgré les années qui passaient, Aaron ne changeait pas de point de vue. Il avait beau aimer sa fille comme personne d’autre sur cette terre, il n’admettait néanmoins pas qu’elle entrave à ses aspirations professionnelles et personnelles. Etait-ce compréhensible ? Rien n’était moins sûr à en juger les propos de l’Italienne, dont le désespoir était palpable lorsqu’ils sortaient ensemble de la chambre de Valentina. Il tentait de se justifier et elle le coupait court. Parlant au nom de leur fille parce qu’elle la connaissait si bien et qu’elle lisait déjà en elle comme dans un livre ouvert. Ce qu’Aaron n’avait pas la chance de vivre, malgré tout son amour pour sa progéniture.
A l’évidence, les propos de Shaé le touchèrent plus que d’ordinaire. L’on parlait d’une petite fille bientôt en âge de comprendre et non plus d’un bébé que l’on transporte à droite et à gauche sans lui demander quoi que ce soit. Aaron en avait conscience, malgré tout ce qu’il pouvait laisser penser. Il la voyait grandir et s’attachait à sa personnalité grandissante chaque jour un peu plus. La dernière chose qu’il souhaitait était que sa fille lui en veuille un jour pour n’avoir pas fait le nécessaire. Mais là était bien toute la difficulté. Tout son désarroi. Toute son impuissance pour gérer une vie à trois qu’il n’avait pas prévue si tôt.
« Shaé… » Il murmurait, attrapant sa main et l’arrêtant en chemin. « Tu sais que je ferais tout pour elle. »
Tu sais que je tuerais, pour elle.
Mais était-ce suffisant ?
Aaron avait le coeur lourd. Il la regardait, le regard blessé, mais pas seulement. Ce que l’on pouvait voir dans ses iris bleutés était ce qu’il ressentait à l’égard de la brunette qui lui avait donné le plus beau des cadeaux. Et seuls ceux ayant vécu ça avec l’être aimé pouvaient comprendre.
« Et pour toi aussi. Ça ne changera jamais. » Il lâchait sa main, s’adossait contre le mur. Plein de remords de libérer ces mots ainsi, dans de telles conditions. « Je ne serai peut-être pas le père le plus présent, mais je saurai prendre soin d’elle malgré tout et tu le sais, n’est-ce pas ? »
Il oubliait son café, il oubliait qu’elle avait une chose à lui demander. Il désirait qu’elle comprenne l’essentiel, dans cette histoire. Et l’essentiel à ses yeux était que sa fille et sa mère soient rassurées, parce que jamais il ne les laisserait toucher de près ou de loin au chaos. L’ancien enfant maltraité en lui ne le supporterait jamais.
- Shaé ManciniI'm a Mother Fucker
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❝In the shadows of love❞ Aaron & Shaé Les mots du brun l’atteignirent en plein cœur. Shaé se crispa et son premier sentiment fut la colère. Il n’avait pas le droit de lui dire ce genre de choses. Pas maintenant. Pas comme ça. C’était lui qui était parti les laissant seules. La laissant elle. S’adossant elle aussi contre le mur en face de lui, la brune ferma les yeux un moment sentant le regard de son ex toujours sur elle. Elle essayait de se rappeler pourquoi elle lui en voulait tant, pas de son regard blessé. Elle voulait se rappeler de ce qu’il lui demandait tout le temps, pas de son regard chargé d’amour pour leur petite princesse. Elle voulait se rappeler de ce sentiment d’abandon qui l’assaillait dès qu’on évoquait Aaron devant elle, pas de sa sollicitude envers elle et leur fille. Mais Shaé sentait son regard sur elle, ce regard qui avait eu tant de pouvoir sur elle à une époque et elle sut qu’elle allait encore lamentablement échouer. Soupirant, elle ouvrit les yeux sur lui. « Je le sais Aaron », souffla-t-elle. Et c’était pour ça que c’était aussi dur pour elle dès qu’il était là. Ce sentiment de sécurité qu’elle éprouvait à chaque fois qu’il était devant elle. Même encore maintenant, elle pouvait le sentir autour d’elle comme un cocon. Sauf qu’elle ne pouvait plus ressentir ça et elle s’en voulait de le faire. Tout comme elle lui en voulait d’être comme ça. Presque malgré elle, elle s’avança vers le brun et posa une main réconfortante sur sa joue. « Je le sais et notre fille le sait aussi. Tu es son papa et son héros. Ta fille t’aime Aaron peu importe ce qu’il se passe… » Honteuse de s’être laissée ainsi aller, Shaé retira sa main du visage du brun et recula à nouveau contre le mur. « Mais tu ne peux éternellement la laisser tomber comme ça. Malgré tout l’amour qu’elle te porte, elle finira par se sentir délaissée et pas assez importante à tes yeux… » Etait-ce pour elle ou pour Valentina qu’elle disait ça ? Shaé ne le savait pas elle-même mais elle était sure d’une chose. Un jour ou l’autre ces pensées traverseraient l’esprit de la petite fille innocente qui dormait à quelques mètres d’eux. Et c’était son devoir de retarder un maximum ce moment-là. La jeune femme laissa passer un petit silence quand un petit bruit se fit entendre. Se redressant brusquement, elle alla vers la chambre de sa fille et l’entrouvrit pour la découvrir toujours aussi profondément endormie mais en l’espace de quelques minutes, la petite Campbell s’était débarrasser de sa couverture. Elle eut un petit sourire en la voyant ainsi. Elle ouvrit la porte plus grande et s’approcha doucement pour remettre la couverture sur la petite fille. Lui caressant doucement les cheveux, Shaé posa ses lèvres sur son front avant de ressortir. « Viens, murmura-t-elle à l’intention d’Aaron. On risque de la réveiller si on reste ici tout près de sa porte » Sans plus attendre sa réponse, elle revint dans la cuisine. La jeune femme avait récupéré son téléphone et jeta un coup d’œil dessus. Elle attendait visiblement un message et son visage se détendit un peu. Elle le posa sur le plan de travail. Maintenant qu’elle avait ses réponses, elle n’en avait plus l’utilité. Du moins pour le moment. Elle avait l’intention de se remettre à travailler après le départ d’Aaron. Shaé savait qu’elle en faisait un peu trop parfois mais elle voulait absolument se dégager du temps pour profiter un maximum de sa fille dès qu’elle se trouvait avec elle. La jeune femme savait aussi que c’était son passé qui lui faisait faire tout ça mais elle n’y pouvait rien. Sa plus grande peur était que Valentina puisse un jour éprouver ce qu’elle avait éprouvé plus jeune. Soufflant un peu, elle jeta le café froid pour resservir une tasse chaude à Aaron. Elle lui tendit une nouvelle tasse, gardant elle aussi la sienne dans sa main. « La semaine où tu sera avec Damian, je devais faire une présentation moi aussi hors de Los Angeles… Comme tu ne pourras pas t’occuper de Valentina, je l’emmènerai avec moi. Je dois aller à San Francisco quelques jours. J’en profiterai pour lui faire visiter un peu la ville. Elle est encore petite mais elle est tellement curieuse que ça devrait lui plaire. Puis… Au lieu de rentrer directement je pensais l’emmener à Disneyland Resort… » Elle s’interrompit un peu pour scruter le visage d’Aaron puis reprit « Ça fait des mois qu’elle m’en parle… Et… comme tu ne sais pas encore quand tu dois rentrer, j’ai pensé que c’était le bon moment… » |
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Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
Signe astrologique : Scorpion
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Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
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Shaé venait d’éveiller la peur renfermée d’Aaron de ne pas être à la hauteur pour leur fille. Elle lui avait rappelé qu’il ne s’agissait pas d’être plein de bonnes intentions pour être un bon père, mais qu’il fallait aussi endosser les bonnes responsabilités. Il aurait été capable de le rappeler à n’importe quel autre père en situation de crise et pourtant, il peinait à l’appliquer lui-même. Mais Shaé avait le don de lui faire voir la réalité en face et dès lors qu’il s’agissait de Valentina, il savait au plus profond de lui qu’elle était la voix à écouter. Aucune autre qu’elle ne pouvait le raisonner à propos de cette enfant et pour cause, elle venait de ses entrailles.
La main de l’Italienne avait à peine effleuré la joue d’Aaron que déjà elle se retirait. Il n’avait pas le droit de regretter ce contact, il n’avait même pas le droit de la regarder comme il la regardait. Mais le libre arbitre du trentenaire était souvent plus puissant que les contraintes sociales qui l’attendaient au tournant, et les mots que Shaé employait pour le rassurer valaient, en cet instant précis, tout l’or du monde.
“Je ferai en sorte que cela n’arrive jamais.” Il refusait que Valentina se dise un jour qu’elle n’était pas suffisamment importante à ses yeux. “Elle est plus importante que tout le reste, je n’en ai jamais douté.”
Même s’il faisait souvent passer ses ambitions professionnelles avant. Même si sa fierté décuplait davantage lorsqu’il évoquait ses réussites professionnelles. Il y a des choses qui ne se discutent même pas.Valentina était une continuité de lui-même et elle le construisait autant qu’il lui permettait à elle de se construire. Il lui fallait juste du temps pour équilibrer sa vie. Pour apprendre à devenir le père qu’ils souhaitaient qu’ils soient. Et pour ça, Aaron et Shaé regardaient dans la même direction.
Lorsqu’elle retourna auprès de Valentina, il s’adossa contre l’encadrement de la porte et les observa en silence. Elles faisaient partie, à ce jour, de ce qu’il avait de plus important, de ce qu’il protégerait envers et contre tout. Cette réalité était un sentiment qu’il ressentait en lui, qui battait intensément dans sa poitrine face à cette seule vision de son ex-compagne au chevet de leur fille.
[...]
De retour dans la cuisine, Aaron se fit service une nouvelle tasse de café, l’autre ayant refroidi depuis. Shaé l’informa de ses futurs projets, dont celui d’emmener la petite avec elle pour son travail, comme lui aurait pu le faire. Il estimait de toute façon qu’elle serait bien mieux avec sa mère à San Francisco qu’avec lui à Seattle où, véritablement, il n’avait aucune idée de comment il aurait pu garder un œil sur elle. La prochaine mention du célèbre parc d’attractions le fit hausser les sourcils d’intérêt. Il but une grande gorgée de son café, terminant presque d’une traite la tasse, et reposa celle-ci sur le plan de travail derrière lui. Ses mains s’accrochèrent ensuite au rebord du meuble, tandis qu’il reposait ses yeux sur Shaé.
“Elle sera aux anges. Tu comptes l’emmener seule ?”
Mais aussitôt la question posée, il se rendit compte qu’une seule réponse aurait le mérite de lui plaire. Aussi, il scruta le visage de Shaé un moment, essayant d’y déchiffrer les pensées qui pourraient la traverser. Car à l’évidence, elle attendait sa réaction et sa réponse. Emmener un enfant à Disneyland Resort pour la première fois n’était jamais anodin, n’est-ce pas ? C’était de ses souvenirs à marquer d’une pierre blanche, ou presque.
“Ça te plairait qu’on y aille ensemble tous les trois ?”
Intérieurement, il ne pensa qu’une fraction de seconde à son travail. Il ferait le nécessaire pour rentrer à temps si elle lui disait oui. Pour elle, mais surtout pour les trois ans de leur fille qui approchaient à grands pas.
“Nous ne sommes jamais partis quelque part en famille... Il n’est peut-être pas trop tard.”
Il esquissa un sourire, finalement. Le bleu de ses yeux ancré à ceux de Shaé qui ne quittaient pas les siens. Il ne pouvait pas nier ce baume au cœur qui l’envahissait à cet instant précis. Il avait beau être en couple avec Adélaïde, cette dernière ne pourrait rien contre son souhait de porter sa famille vers le bonheur. Qu’il s’agisse de petites choses ou de plus grands événements comme un séjour à Disneyland, Aaron mettrait toujours un point d’honneur à contenter Valentina, et par extension Shaé... C’était à prendre ou à laisser, bien que la question ne se posait pas encore puisque tout avait lieu dans l’ombre.
Aaron termina son café et se rapprocha de l’évier pour y nettoyer sa tasse. Celle de Shaé étant également vide, il la lui prit des mains pour la passer sous l’eau. Une fois l’éponge essorée et ses mains séchées, il se retourna et s’adressa une nouvelle fois à son ex-compagne.
“Alors, qu’en dis-tu ? Tu acceptes de supporter deux Campbell pendant quelques jours ?”
La main de l’Italienne avait à peine effleuré la joue d’Aaron que déjà elle se retirait. Il n’avait pas le droit de regretter ce contact, il n’avait même pas le droit de la regarder comme il la regardait. Mais le libre arbitre du trentenaire était souvent plus puissant que les contraintes sociales qui l’attendaient au tournant, et les mots que Shaé employait pour le rassurer valaient, en cet instant précis, tout l’or du monde.
“Je ferai en sorte que cela n’arrive jamais.” Il refusait que Valentina se dise un jour qu’elle n’était pas suffisamment importante à ses yeux. “Elle est plus importante que tout le reste, je n’en ai jamais douté.”
Même s’il faisait souvent passer ses ambitions professionnelles avant. Même si sa fierté décuplait davantage lorsqu’il évoquait ses réussites professionnelles. Il y a des choses qui ne se discutent même pas.Valentina était une continuité de lui-même et elle le construisait autant qu’il lui permettait à elle de se construire. Il lui fallait juste du temps pour équilibrer sa vie. Pour apprendre à devenir le père qu’ils souhaitaient qu’ils soient. Et pour ça, Aaron et Shaé regardaient dans la même direction.
Lorsqu’elle retourna auprès de Valentina, il s’adossa contre l’encadrement de la porte et les observa en silence. Elles faisaient partie, à ce jour, de ce qu’il avait de plus important, de ce qu’il protégerait envers et contre tout. Cette réalité était un sentiment qu’il ressentait en lui, qui battait intensément dans sa poitrine face à cette seule vision de son ex-compagne au chevet de leur fille.
[...]
De retour dans la cuisine, Aaron se fit service une nouvelle tasse de café, l’autre ayant refroidi depuis. Shaé l’informa de ses futurs projets, dont celui d’emmener la petite avec elle pour son travail, comme lui aurait pu le faire. Il estimait de toute façon qu’elle serait bien mieux avec sa mère à San Francisco qu’avec lui à Seattle où, véritablement, il n’avait aucune idée de comment il aurait pu garder un œil sur elle. La prochaine mention du célèbre parc d’attractions le fit hausser les sourcils d’intérêt. Il but une grande gorgée de son café, terminant presque d’une traite la tasse, et reposa celle-ci sur le plan de travail derrière lui. Ses mains s’accrochèrent ensuite au rebord du meuble, tandis qu’il reposait ses yeux sur Shaé.
“Elle sera aux anges. Tu comptes l’emmener seule ?”
Mais aussitôt la question posée, il se rendit compte qu’une seule réponse aurait le mérite de lui plaire. Aussi, il scruta le visage de Shaé un moment, essayant d’y déchiffrer les pensées qui pourraient la traverser. Car à l’évidence, elle attendait sa réaction et sa réponse. Emmener un enfant à Disneyland Resort pour la première fois n’était jamais anodin, n’est-ce pas ? C’était de ses souvenirs à marquer d’une pierre blanche, ou presque.
“Ça te plairait qu’on y aille ensemble tous les trois ?”
Intérieurement, il ne pensa qu’une fraction de seconde à son travail. Il ferait le nécessaire pour rentrer à temps si elle lui disait oui. Pour elle, mais surtout pour les trois ans de leur fille qui approchaient à grands pas.
“Nous ne sommes jamais partis quelque part en famille... Il n’est peut-être pas trop tard.”
Il esquissa un sourire, finalement. Le bleu de ses yeux ancré à ceux de Shaé qui ne quittaient pas les siens. Il ne pouvait pas nier ce baume au cœur qui l’envahissait à cet instant précis. Il avait beau être en couple avec Adélaïde, cette dernière ne pourrait rien contre son souhait de porter sa famille vers le bonheur. Qu’il s’agisse de petites choses ou de plus grands événements comme un séjour à Disneyland, Aaron mettrait toujours un point d’honneur à contenter Valentina, et par extension Shaé... C’était à prendre ou à laisser, bien que la question ne se posait pas encore puisque tout avait lieu dans l’ombre.
Aaron termina son café et se rapprocha de l’évier pour y nettoyer sa tasse. Celle de Shaé étant également vide, il la lui prit des mains pour la passer sous l’eau. Une fois l’éponge essorée et ses mains séchées, il se retourna et s’adressa une nouvelle fois à son ex-compagne.
“Alors, qu’en dis-tu ? Tu acceptes de supporter deux Campbell pendant quelques jours ?”
- Shaé ManciniI'm a Mother Fucker
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Date d'inscription : 20/03/2018
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Crédits : Shiya
Âge du personnage : 33 ans
Nationalité(s) : Italienne et Américaine
Signe astrologique : Vierge
Mon personnage, en 5 mots : Maternelle, Engagée, Passionnée, Douce, Battante
Quartier de résidence : Northeast
Carrière, métier ou job : Chef de projet à l'UNICEF, titre pompeux au possible pour dire que ce n'est qu'une petite main au sein de son unité
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
❝In the shadows of love❞ Aaron & Shaé La brune faillit éclater de rire devant la question de son ex. Depuis leur séparation, elle vivait comme une nonne mais ça il ne pouvait pas le savoir. Pourtant, elle avait juste envie de le lui jeter cette vérité en face, de lui faire comprendre que contrairement à lui, elle ne pouvait pas refaire sa vie comme ça. Comme si ces dernières années n’avaient jamais existé, elle ne pouvait pas imposer la présence d’un autre homme dans la vie de sa fille comme lui avait si bien su le faire avec sa blonde. Shaé savait que Valentina ne pouvait supporter la nouvelle compagne de son père et lui en faisait voir de toutes les couleurs. Elle essayait de la raisonner mais comment faire comprendre à une petite fille que ce n’était pas à cause de la copine de papa que papa et maman n’étaient plus ensemble ? Au lieu de quoi, elle se contenta de lui répondre « Oui… des vacances mère-fille. L’occasion de réaliser un de ses rêves. » Elle voulait voir les yeux de sa fille briller quand elle découvrirait le château de la Belle au Bois Dormant. Elle voulait partager ces moments avec sa petite fille avant qu’il ne soit trop tard et qu’elle ne devienne adulte. Le temps filait trop vite comme en témoignait la vidéo que lui avait montrée Aaron. La jolie brune ne voulait pas se réveiller un jour et voir sa petite fille partir de la maison vivre sa propre vie. Elle détourna son regard de celui d’Aaron. Il avait cette facilité de lire en elle qui l’avait toujours surprise même à l’époque où ils étaient ensemble et l’italienne n’avait aucune envie qu’il sache à quoi elle pensait en ce moment-même. Elle commença à ranger le café. Depuis qu’elle était aux Etats-Unis, Shaé n’avait jamais pu s’habituer à leur café et elle n’en buvait que lorsqu’elle y était obligée aussi chez ne faisait-elle que ce qu’elle appelait du vrai café. Comme ceux qu’on buvait chez elle, en Italie. Elle était en train de ranger le paquet lorsqu’elle entendit la question du brun. Son geste se suspendit et elle se tourner vers lui, les yeux effarés « Quoi ? » Comprenant que son exclamation pouvait être mal comprise, elle se reprit « Tu voudrais venir à Disney avec nous ? » Déjà dans sa tête se profilait toutes sortes de scénarii dont un revenait sans cesse. Elle, leur fille, lui et sa copine. Non… Même si elle avait réussi à se faire à l’idée de son ex avec une autre femme, Shaé n’était pas aussi généreuse pour partager ses moments mère-fille avec elle. Mais au fond d’elle, elle savait que jamais Aaron ne lui ferait l’affront de la mettre dans ce genre de situation. D’ailleurs, il la rassura inconsciemment en lui parlant de partir tous les trois… Comme une vraie famille. Mais… « Que va dire ta copine que tu emmènes ta fille et ton ex en vacances ? » Shaé était bien trop fière pour laisser imaginer aux autres ne serait-ce qu’un instant qu’elle utilisait sa fille pour récupérer son ex. Elle refusait ça. D’une parce que ce n’était pas vrai et de deux, elle avait trop d’orgueil et d’honnêteté pour se rabaisser à ce genre de subterfuge. Elle avait plus ou moins accepté le fait qu’Aaron avait refait sa vie et donc elle ne voulait pas qu’à cause d’elles, le photographe puisse avoir des problèmes de couple. Les yeux toujours dans ceux du jeune homme, elle le laissa voir pour une fois ses doutes quant à sa proposition. Un fin sourire étira ses lèvres à sa dernière question. Elle pouvait déjà imaginer la joie de leur fille si elle pouvait avoir ses deux parents rien qu’à elle pour quelques jours. Et quand – oui car elle savait que son séjour avec elle serait écourtée d’une façon ou d’une autre – Aaron devrait partir, elles auraient au moins ces moments à trois à chérir pour le restant de leur vie. « D’accord… Si de ton côté, il n’y aura pas de problème, ça sera avec plaisir. Mais ne disons rien à Valentina avant d’accord ? J’ai envie qu’elle ait la surprise. » |
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