YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Et dans un soupir, je passe les portes de la maison de retraite. Ce n'est pas que je n'ai pas envie. Non, c'est juste que j'ai la flemme. Y'a des matins, c'est plus compliqué que d'autres. Je suis fatiguée, épuisée. Émotionnellement, physiquement. Mais ça va aller, y'a pas le choix. Alors c'est armée de ce sourire de façade, que je commence ma ronde.
pas de repos pour les braves
Le premier étage c'est fait. Le deuxième et ce sera bon pour ce matin. J'en ai marre un peu. Juste un peu. Je pense que c'est surtout le fait que je stresse pour l'examen à venir. Faut que je me calme, faut que je pense à être zen. Je ne peux pas encore louper ce test psychologique de merde. Alors oui, je dois prendre sur moi.
inspire, expire
Plus que deux chambres et j'ai fini ma ronde. J'entre, salue mon petit papi préféré. J'aurai aimé terminé ma matinée avec lui mais j'ai un planning à respecter. Je prends mon temps, peut être un peu trop. Je n'aurai plus que 10 minutes à accorder à la chambre d'à côté. Mais ce n'est pas grave, je ferai ça vite et bien. J'ai l'habitude du sous effectif.
raconte moi une histoire
Je sors de la chambre, entre dans la suivante et cherche mon patient des yeux. La toilette commence, je sors des blagues, je tente de détendre l'atmosphère. C'est plus facile comme ça, ça rend le moment moins gênant pour eux comme pour moi. Je leur torche le cul, ce n'est clairement pas une partie de plaisir. Une fois propre, je regagne la chambre, où quelqu'un a pris place. " Alice ? "
- Alice CollinsMEMBER OF THE MONTH
-
Dollars : 2574
Messages : 552
Date d'inscription : 10/03/2018
Avatar : Emily Didonato.
Crédits : lilousilver.
Autres comptes : Aaron Campbell (ft. Henry Cavill) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 30 ans (12/08/1991).
Nationalité(s) : Américaine.
Signe astrologique : Lion
Mon personnage, en 5 mots : Passionnée. Extravertie. Franche. Joueuse. Manipulatrice.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Chorégraphe en danse contemporaine au Millenium Dance Complex.
Études (passées ou en cours) : Diplômée en danse à l'UCLA.
Hobby : Faire des folies.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Avec : Ezekiel.
Le plus dur, avec les maisons de retraite, c’est d’y rentrer, de faire le premier pas. D’abandonner toute sa fierté d’Angéline branchée là où la dignité se meurt, jour après jour, nuit après nuit. Certains vanteraient la tranquillité et la bienveillance de cet endroit. Moi, j’ai peur d’y croiser la grande faucheuse à chaque recoin. Pour sûr, elle doit roder dans les couloirs le jour et s’immiscer la nuit dans les chambres, se demandant avec sournoiserie quelle pourrait bien être sa prochaine cible. Et si vous voulez mon avis, ce n’est certainement pas l’atmosphère pesante des lieux qui aide à se sentir mieux. “Bonjour Mademoiselle Collins. Archibald est dans sa chambre. Voulez-vous que je le prévienne de votre arrivée ?” Ni le sourire mielleux et désespéré de cette pauvre fille dont le regard semble hurler à l’aide. “Non ne dites rien. Ce sera une surprise.” Pourtant, je viens ici chaque premier lundi du mois, alors il devrait s’y attendre… Enfin, la mémoire d’un homme de quatre-vingt-neuf ans n’a pas le mérite d’être irréprochable.
Fuyant le hall d’accueil, je me dirige vers l’escalier sans trop prêter attention aux personnes âgées que je croise sur mon chemin. Le parfum de la vieillesse m’envahit les narines et je n’arrive décidément pas à m’y faire. La fin de vie a une flagrance, si vous l’ignoriez encore, mais ce n’est pas la plus vendeuse du marché. Encore moins une que l’on a envie de sentir…
Au deuxième étage, j’entre enfin dans la chambre du célèbre Archibald Young. Le comble, de porter un tel nom de famille, quand on a plus de rides que de jours restants à vivre. Enfin… J’espère qu’il ne va pas partir tout de suite, lui. Il y a des petits-enfants bien moins chanceux que moi. “Grand’pa ?” Où est-il parti, encore ? La pièce est vide… “Alice ?” Je me retourne, pivotant sur moi-même au beau milieu de la chambre de mon grand-père, et c’est sur… “... Jean ?” que je tombe. Jean, oui, dont j’ai mis un temps à retrouver le prénom. Alias, la petite sœur de John. John qui n’est plus. Je n’en crois pas mes yeux de la voir face à moi et mets d’ailleurs un moment à comprendre la scène. C’est sa tenue qui me met la puce à l’oreille. “Tu…” Je commence à bagayer, laissant tomber mon sac par terre. Par où je pourrais bien commencer ? “Enfin, tu fais quoi ici, dans la chambre de mon grand-père ?” Et il est où d’ailleurs lui ?
Fuyant le hall d’accueil, je me dirige vers l’escalier sans trop prêter attention aux personnes âgées que je croise sur mon chemin. Le parfum de la vieillesse m’envahit les narines et je n’arrive décidément pas à m’y faire. La fin de vie a une flagrance, si vous l’ignoriez encore, mais ce n’est pas la plus vendeuse du marché. Encore moins une que l’on a envie de sentir…
Au deuxième étage, j’entre enfin dans la chambre du célèbre Archibald Young. Le comble, de porter un tel nom de famille, quand on a plus de rides que de jours restants à vivre. Enfin… J’espère qu’il ne va pas partir tout de suite, lui. Il y a des petits-enfants bien moins chanceux que moi. “Grand’pa ?” Où est-il parti, encore ? La pièce est vide… “Alice ?” Je me retourne, pivotant sur moi-même au beau milieu de la chambre de mon grand-père, et c’est sur… “... Jean ?” que je tombe. Jean, oui, dont j’ai mis un temps à retrouver le prénom. Alias, la petite sœur de John. John qui n’est plus. Je n’en crois pas mes yeux de la voir face à moi et mets d’ailleurs un moment à comprendre la scène. C’est sa tenue qui me met la puce à l’oreille. “Tu…” Je commence à bagayer, laissant tomber mon sac par terre. Par où je pourrais bien commencer ? “Enfin, tu fais quoi ici, dans la chambre de mon grand-père ?” Et il est où d’ailleurs lui ?
- InvitéInvité
Je pensais pas la voir par ici, c’est certain. En fait, je ne pensais pas la revoir du tout. Si le passé s’appelle le passé, c’est qu’il y a une raison non ? On laisse le passé où il est et on se concentre sur l’avenir. Ca paraît simple comme ça, ça devrait être simple. Mais ça ne l’est pas. Le passé télescope le présent et l’avenir en est changé, modifié, altéré. Et en voilà la preuve par excellence. Sa présence ici. Mon passé dans mon futur.
virevolte, le temps
Elle se souvient de moi, est ce que c’est une bonne chose ? J’ai du mal à le dire pour le moment. ” C’est moi. “ Bravo Einstein, un bon point. Elle bégaye, cherche ses mots. Moi je retire mes gants et les jette à la poubelle. Non, je ne m’occupe pas des patients les mains nues, par respect pour eux et pour moi aussi. Puis on a pas le choix. Alors on se plie aux règles et on ferme sa gueule. C’est comme ça que ça fonctionne.
sois belle et tais toi
Ce que je fais ici. Ouais c’est pas évident de s’en rendre compte. Je peux bien avoir des gants parce que j’ai commis un meurtre et que je ne veux pas laisser d’empreintes. Qui sait. ” Je travaille ici. Je m’occupe entre autres d’Archibald. Collins c’est courant, j’y ai pas pensé. “ Non vraiment pas. Mais bon, c’est pas grave. ” Il est sur les chiottes là, ce n’est pas le bon moment pour une visite. “
les petits plaisirs naturels
Je récupère mon sac, regarde la brunette. ” Archibald en a pour une demie-heure et après il devra manger. T’en as pour un moment à attendre. J’ai ma pause là, si tu veux… “ La question est laissée en suspend et moi je sors de la pièce. Direction dehors, une clope et vite. J’en ai bien besoin, même si ma tournée de ce matin n’était pas la plus compliquée que j’ai eu ici.
- Alice CollinsMEMBER OF THE MONTH
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Âge du personnage : 30 ans (12/08/1991).
Nationalité(s) : Américaine.
Signe astrologique : Lion
Mon personnage, en 5 mots : Passionnée. Extravertie. Franche. Joueuse. Manipulatrice.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Chorégraphe en danse contemporaine au Millenium Dance Complex.
Études (passées ou en cours) : Diplômée en danse à l'UCLA.
Hobby : Faire des folies.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Avec : Ezekiel.
Le choc. L’incompréhension. Tout à coup je nage en eau trouble, tombant presque des nues de la voir ici, tandis qu’elle… Elle exécute des gestes mécaniques avec une nonchalence à la limite de l’indécence. Oui, c’est toi. Et c’est moi. Ici, dans la chambre de mon grand-père. Il n’y a que moi que ça choque, ce genre de retrouvailles ?
Je la regarde comme si elle était une ovni, comme si elle ne devait pas être là, finalement. Les sourcils froncés, la bouche entrouverte, je réalise que je dois avoir l’air pathétique, à moins que cela se rapproche plus de l’impolitesse. Pas que je sois à ça près mais cela ne rime à rien, toute cette scène. Il faut qu’elle prononce le prénom d’Archibald pour que je me ressaisisse. Mais l’instant d’après c’est le dégout qu’elle me procure. Enfin, pas elle. La vision de mon grand-père sur le trône plutôt. “T’étais pas obligée.” Que je lâche. Pas obligée me dire ça. Puis d’être comme ça, quasi indifférente. Ca me laisserait presque sans voix. Enfin, s’il n’y avait que ça, qui me laissait sans voix…
Est-ce que John rigolerait, en nous voyant ?
Qu’est-ce que j’en sais... ?
Les souvenirs s’effacent comme le temps.
Walton récupère ses affaires et s’en va en pause. Je l’ai regardée se déplacer sans bouger d’un centimètre. Mais quand elle disparaît de mon champ de vision et que l’image de mon grand-père sur les toilettes me revient, je me décide à la suivre. Sans même jeter un coup d’oeil vers la salle de bain, je m’éclipse et vais retrouver Jean dehors. Nous empruntons une porte sans doute réservée au personnel et arrivons sur une petite terrasse, mais par chance, il n’y a pas un chat.
Seulement nous.
Qui l’aurait cru ?
Certainement pas lui.
Adossée contre le mur, j’observe cette fille qui a changé avec les années, et plutôt en bien. L’adolescence ne nous réussissait vraiment pas. “Pourquoi tu fais ça ? Torcher le cul des vieux ?” La question est légitime. Alors, que deviens-tu, Jean Walton ? Jean... sans John.
Je la regarde comme si elle était une ovni, comme si elle ne devait pas être là, finalement. Les sourcils froncés, la bouche entrouverte, je réalise que je dois avoir l’air pathétique, à moins que cela se rapproche plus de l’impolitesse. Pas que je sois à ça près mais cela ne rime à rien, toute cette scène. Il faut qu’elle prononce le prénom d’Archibald pour que je me ressaisisse. Mais l’instant d’après c’est le dégout qu’elle me procure. Enfin, pas elle. La vision de mon grand-père sur le trône plutôt. “T’étais pas obligée.” Que je lâche. Pas obligée me dire ça. Puis d’être comme ça, quasi indifférente. Ca me laisserait presque sans voix. Enfin, s’il n’y avait que ça, qui me laissait sans voix…
Est-ce que John rigolerait, en nous voyant ?
Qu’est-ce que j’en sais... ?
Les souvenirs s’effacent comme le temps.
Walton récupère ses affaires et s’en va en pause. Je l’ai regardée se déplacer sans bouger d’un centimètre. Mais quand elle disparaît de mon champ de vision et que l’image de mon grand-père sur les toilettes me revient, je me décide à la suivre. Sans même jeter un coup d’oeil vers la salle de bain, je m’éclipse et vais retrouver Jean dehors. Nous empruntons une porte sans doute réservée au personnel et arrivons sur une petite terrasse, mais par chance, il n’y a pas un chat.
Seulement nous.
Qui l’aurait cru ?
Certainement pas lui.
Adossée contre le mur, j’observe cette fille qui a changé avec les années, et plutôt en bien. L’adolescence ne nous réussissait vraiment pas. “Pourquoi tu fais ça ? Torcher le cul des vieux ?” La question est légitime. Alors, que deviens-tu, Jean Walton ? Jean... sans John.
- InvitéInvité
Pourquoi je lui ai proposé ça ? Elle est pas censée savoir que j'ai ma pause non plus. C'est une invitation que je fais. J'ai envie de lui parler. J'ai envie de l'avoir près de moi. C'est physique, c'est immoral. Elle me rappelle mon frère et pourtant. C'est pas trop douloureux. Pas autant que je le pensais. Elle y est pour rien Alice. C'est moi la fautive. Alors je ne veux pas lui en vouloir. Mais la rancoeur est tellement forte, elle me bouffe tellement.
j'ai mal. putain que j'ai mal.
Je suis partie comme ça. Je ne savais pas si elle m'avait suivie. Enfin au départ elle ne l'a pas fait. Je n'ai pas entendu de bruits de pas avant quelques secondes. Mais elle est bien là, je la sens maintenant derrière moi. J'avance sans m'en soucier. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres mais je ne la laisse pas le voir. Je ne veux pas qu'elle le voit. Ce serait un aveu silencieux. Et j'aime pas les aveux.
faiblesse incontrôlée.
On passe la porte, elle se referme derrière nous. Je mets quelques secondes à peine à dégainer mon paquet de clopes. J'en ai besoin. J'ai faim aussi. Enfin je crois. Mais ça attendra. J'ai rien amené, j'emmène jamais rien. Y'a un snack à deux pas d'ici, je prends toujours un truc à la con pour remplir mon estomac. Mais là, ce sera pour plus tard. J'ai le temps encore, j'suis pas à l'agonie non plus.
la nature reprend ses droits.
Je lui tends le paquet, je sais pas si elle fume. Je sais pas si elle fumait déjà à l'époque. C'est pas un détail dont on a besoin de se rappeler ça. Puis ça change tellement vite. Une question de volonté parait il. J'ai pas la volonté encore. J'ai arrêté la drogue, c'est déjà pas mal non ? Okay c'est une drogue aussi. Pas le même genre juste. On peut en mourir mais c'est pas pareil. Puis on a bien vu qu'on peut mourir d'autres choses. Un coup de couteau est si vite arrivé...
dégage souvenir à la con.
Qu'est ce que je fais là. Comment je suis arrivée ici. C'est de la question ça, vraiment. " J'ai besoin de fric. C'est plutôt une raison commune non ? " Ouais bah de toute façon on est tous régit par l'argent. C'est pas nouveau ça. Sans argent tu fais rien t'façon. Sans argent tu crèves comme un clodo dans un coin de la ville et y'a personne pour le remarquer. Moi j'ai un toit mais seulement grâce à lui. Puis c'est tout.
lui qui s'absente, lui qui n'est plus trop là.
J'ai des questions pour elle aussi. J'en ai toujours de toute façon. Je suis curieuse. Je l'ai toujours été. " Tu deviens quoi ? " C'est un début parce qu'il faut toujours un début à tout. Est ce que j'ai envie de savoir si elle est à nouveau en couple ? Oui, peut être. Je ne lui en voudrai pas. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça. J'ai juste besoin de le savoir. Je suis la seule à ne pas vouloir être heureuse, à ne pas le mériter.
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