YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Je sors, je m'amuse, je me vide la tête. Est-ce une bonne idée ? Certainement pas. Est ce que j'en ai quelque chose à faire ? Encore moins. J'en ai marre de ces fantômes, de ces souvenirs qui resurgissent, qui me bousillent les intestins et me vrillent l'esprit. J'ai besoin d'oublier, ce soir encore.
tequila, vodka, rhum & autres
Les bars c'est pas ce qu'il manque par ici. Y'en a un peu partout. Des bien fréquentés, des moins bien fréquentés. Moi je cherche à être tranquille, mais pas seule. C'est ennuyeux l'ennui. Ça n'a aucun intérêt. Une musique s'échappe d'une porte un peu plus loin. Elle m'appelle, elle m'intrigue.
et la déchéance commence
J'entre, je soupire. Atmosphère envoûtante, atmosphère étouffante. Un billard dans un coin mais surtout une belle collection de mecs qui boivent à n'en plus pouvoir. Je m'approche du bar, pose mes fesses sur un tabouret, commande à boire. Pas de prise de tête.
coule à flots, à sang
Puis y'a ce type. Plus grand, plus fort, plus musclé, plus con. Il est là, il me parle. Moi je veux pas, j'ai pas envie. " Non merci. " J'ai pas besoin qu'on me paye à boire, je peux le faire toute seule. Surtout quand on me regarde avec cet air là. Je sais ce qu'il attend en retour mais non.
dégage, barre toi
Il insiste, mais quel crétin. Je l'ignore, je prends mon verre et me casse un peu plus loin. Il est lourd, il revient à la charge, mais plus violemment. Mes épaules se retrouvent prises en étau entre ses paluches qui ont traîné je ne sais où. " Lâche moi vieux pervers ! " Mauvaise idée, ça a tendance à l'énerver...
- InvitéInvité
Be my white knight
Jean & Myles
Je l’ai vu. Je l’ai aperçu au coin de la rue, avant qu’elle s’engouffre dans ce bar. Je l’ai reconnu, même à cinquante mètres. J’aurais pas pu l’oublier. Elle fait partie de mon passé. Naturellement, j’entre à mon tour dans le bar, gardant un oeil sur ce fantôme qui me tarde de revoir. Je cherche encore un moyen de l’approcher sans la faire fuir. Je sais plus vraiment si elle me déteste, si elle m’en veut, si je lui ai manqué. Je pensais pas la revoir dans le coin, encore moins seule. Plus de six ans. Est-ce qu’elle a changé ? J’espère qu’elle se souvient au moins de moi. Ça me ferait plaisir.
Putain, c’est qui lui ? Surement pas un ami. Elle l’évite, le fuit. Il insiste. Ça m’agace. Je laisse ma bière sur place et m’approche d’eux en bousculant les autres sur mon passage. Aucune envie de faire des histoires ici. Je viens à peine d’arriver, c’est pas pour me faire dégager au bout de cinq minutes. Alors je me fais discret. C’est seulement arrivé à leur hauteur que je viens poser ma main sur sa hanche, l’autre attrape le col du type. “Retire tes mains ou j’t’arrache les dents une à une.” mon regard suffit à lui faire comprendre que je déconne pas. Il est peut-être plus costaud, il n’a visiblement les couilles que pour emmerder les femmes, pour le moment. Surement pas assez d’alcool dans le sang pour se sentir assez con et puissant pour frapper le premier. Supposant que celle qu’il draguait avec un peu trop d’insistance est déjà prise par un cinglé, il abandonne l’affaire et part à la conquête d’autres victimes pour la soirée. Enfin débarrassés, je me tourne vers elle et lui adresse un sourire en coin. “Je pensais pas te revoir un jour... Qu’est-ce que tu fais à traîner encore par-là ?”
Un brin protecteur, beaucoup profiteur. J’aurai beaucoup de mal à décrire cette relation entre elle et moi. J’ai vu sa fragilité, cet appel à l’aide qu’elle n’a jamais su exprimer. À cette période, j’étais encore le “chien”, celui qui s'explosait la gueule sur les rings et avec des rails. Celui pour qui le respect était un mot qui ne faisait pas partie de sa langue. J’ai été celui qui lui a fait découvrir le monde de la drogue. J’ai longtemps profité aussi de sa faiblesse de la manière la plus dégueulasse qui soit, mais je faisais toujours en sorte qu’il ne lui arrive rien. Revoir ce visage me rend nostalgique…
Putain, c’est qui lui ? Surement pas un ami. Elle l’évite, le fuit. Il insiste. Ça m’agace. Je laisse ma bière sur place et m’approche d’eux en bousculant les autres sur mon passage. Aucune envie de faire des histoires ici. Je viens à peine d’arriver, c’est pas pour me faire dégager au bout de cinq minutes. Alors je me fais discret. C’est seulement arrivé à leur hauteur que je viens poser ma main sur sa hanche, l’autre attrape le col du type. “Retire tes mains ou j’t’arrache les dents une à une.” mon regard suffit à lui faire comprendre que je déconne pas. Il est peut-être plus costaud, il n’a visiblement les couilles que pour emmerder les femmes, pour le moment. Surement pas assez d’alcool dans le sang pour se sentir assez con et puissant pour frapper le premier. Supposant que celle qu’il draguait avec un peu trop d’insistance est déjà prise par un cinglé, il abandonne l’affaire et part à la conquête d’autres victimes pour la soirée. Enfin débarrassés, je me tourne vers elle et lui adresse un sourire en coin. “Je pensais pas te revoir un jour... Qu’est-ce que tu fais à traîner encore par-là ?”
Un brin protecteur, beaucoup profiteur. J’aurai beaucoup de mal à décrire cette relation entre elle et moi. J’ai vu sa fragilité, cet appel à l’aide qu’elle n’a jamais su exprimer. À cette période, j’étais encore le “chien”, celui qui s'explosait la gueule sur les rings et avec des rails. Celui pour qui le respect était un mot qui ne faisait pas partie de sa langue. J’ai été celui qui lui a fait découvrir le monde de la drogue. J’ai longtemps profité aussi de sa faiblesse de la manière la plus dégueulasse qui soit, mais je faisais toujours en sorte qu’il ne lui arrive rien. Revoir ce visage me rend nostalgique…
Made by Neon Demon
@Jean Walton (désolé pour l'attente...)
- InvitéInvité
Y’a des gens qui ont du mal avec la négation, le refus. C’est comme ça, ça ne percute pas. Dans ces cas là, on peut simplement dire qu’ils sont cons. C’est si simple de les cataloguer. Mais c’est si vrai surtout. Ils sont cons. Voilà tout. Quand on dit non, c’est non. Y’a toujours ceux qui prennent ça pour une sorte de provoc’ parce qu’ils pensent qu’on aime les lourdeaux. C’est pas mon cas.
à l’aide
Cri silencieux. Cri entendu visiblement. Y’a quelqu’un qui s’approche, un autre gars. Je ne le reconnais pas de suite, pourtant j’aurai du. On ne l’oublie pas si facilement Myles, c’est pas possible. Pourtant il est là, il repousse le mec, il le menace. Moi je reste bloquée, inerte. Une véritable poupée de chiffons. Je ne suis que ça. Cette coquille vide désarticulée. C’est plus facile de ne pas avoir de coeur.
li-bé-ra-ti-on
Je devrai le remercier. C’est facile pourtant. Deux syllabes, cinq lettres. Ce n’est rien du tout. Qu’une ponctuation, qu’un petit mot. C’est facile à dire. C’est facile à prononcer. Ca peut même ne pas être sincère. C’est une formule de politesse comme on dit. Ce n’est rien. Mais ça ne sort pas. Ca ne peut pas. Alors je l’observe, vidée. Je ne sais pas quoi faire de mon corps, de ma bouche, de ma voix.
le passé revient
Y’a différents fantômes. Y’a les gentils comme Casper et puis y’a ceux comme lui. Ceux qui me rappellent pourquoi je suis là aujourd’hui. Pourquoi je n’ai plus de frère. Foutue drogue. Foutu tout. ” Qu’est ce que ça peut te faire ce que je fous là ? “ Mes mots sont vides d’émotions. Ils se déversent, je les dégueule simplement. Une question à laquelle je n’attends pas de réponse.
ingratitude
Je sais qu’il n’était pas obligé de faire ce qu’il a fait. Il aurait pu tout aussi bien me regarder me faire emmerder jusqu’à ce que je craque ou bien soit emmenée de force. Mais il ne l’a pas fait. Il est venu, il s’est interposé. J’attrape mon verre, je le sirote. Je fais passer le temps. ” Et toi ? Qu’est ce que tu fais là ? T’es en chasse ? C’était ton rival ? “ Mauvaise encore et toujours. Provocatrice encore et toujours.
- InvitéInvité
Be my white knight
Jean & Myles
Le regard de la petite brune est vide de toute émotion. Je serai incapable de deviner ce qu’elle ressent à cet instant. De la joie, du mépris ou même de la colère. Elle n'exprime rien, pas même de la reconnaissance pour l’avoir sortie des pattes de ce putain de pervers. Même s’il m’arrive de fait preuve de bonne conscience, sans arrière pensé, sans rien attendre en retour, je pense que je vais devoir m’habituer à ne jamais être remercié. Je dois pas avoir une tête de chevalier, mais plutôt celle d’un psychopathe qui fonctionne aux intérêts.
Sa question me laisse amer. Sourire crispé, mais sourire accroché. Elle m’a manqué, Jean. Elle a pas changé, toujours aussi belle. “Quoi, ça te fait pas plaisir de me revoir?” Ma main reste sur sa hanche. Mes doigts glissent délicatement sur le tissu, sans gêne. Je profite que le barman passe près de nous pour lui demander une autre bière. Je n’ose pas la lâcher, par peur qu’elle ne me file entre les doigts. Jean. Comme un besoin de récupérer ce qui m’appartenait autrefois.
La bière en main, je reporte toute mon attention sur la petite brune. “Je suis juste venu voir une vieille amie. Pourquoi tu penses tout de suite à mal, je t’ai quand même sauvé la mise, encore une fois...” Sourire involontairement mesquin. Mes doigts glissent dans ses cheveux. Sa provocation ne m'atteint pas. Je comprends rapidement qu’elle n’est pas heureuse de me revoir. Et ça peut s’expliquer, dans un sens. J’ai pas été très tendre avec elle, bien loin de l’ami idéal, bien loin d’être un ami d’ailleurs. Il y a toujours quelque chose qui se dégage de Jean. Une certaine vulnérabilité qui m’incite à me comporter comme le connard que j’étais il y a quelques années. Je la sens pourtant beaucoup plus réticente qu’avant, mais cette idée ne me déplait pas. Sa vie a dû changer depuis la dernière fois. “Alors dis-moi, Jean, qu’est-ce que tu deviens? Je t’ai manqué ?” Je me doute bien de sa réponse, mais puisqu’elle a décidé de jouer dans la provocation, autant rentrer dans son jeu...
Sa question me laisse amer. Sourire crispé, mais sourire accroché. Elle m’a manqué, Jean. Elle a pas changé, toujours aussi belle. “Quoi, ça te fait pas plaisir de me revoir?” Ma main reste sur sa hanche. Mes doigts glissent délicatement sur le tissu, sans gêne. Je profite que le barman passe près de nous pour lui demander une autre bière. Je n’ose pas la lâcher, par peur qu’elle ne me file entre les doigts. Jean. Comme un besoin de récupérer ce qui m’appartenait autrefois.
La bière en main, je reporte toute mon attention sur la petite brune. “Je suis juste venu voir une vieille amie. Pourquoi tu penses tout de suite à mal, je t’ai quand même sauvé la mise, encore une fois...” Sourire involontairement mesquin. Mes doigts glissent dans ses cheveux. Sa provocation ne m'atteint pas. Je comprends rapidement qu’elle n’est pas heureuse de me revoir. Et ça peut s’expliquer, dans un sens. J’ai pas été très tendre avec elle, bien loin de l’ami idéal, bien loin d’être un ami d’ailleurs. Il y a toujours quelque chose qui se dégage de Jean. Une certaine vulnérabilité qui m’incite à me comporter comme le connard que j’étais il y a quelques années. Je la sens pourtant beaucoup plus réticente qu’avant, mais cette idée ne me déplait pas. Sa vie a dû changer depuis la dernière fois. “Alors dis-moi, Jean, qu’est-ce que tu deviens? Je t’ai manqué ?” Je me doute bien de sa réponse, mais puisqu’elle a décidé de jouer dans la provocation, autant rentrer dans son jeu...
Made by Neon Demon
@Jean Walton
- InvitéInvité
Je devrai être reconnaissance. Je devrai l'être. Je ne peux pas. J'ai pas envie. C'est plus fort que moi. Myles il est là, il m'a aidé. Pourquoi il l'a fait ? J'en sais rien. Est ce que je veux le savoir ? Je sais pas. Putain de questions à la con. Ca tourne trop vite dans ma tête et mes synapses sont engluées dans le flot d'informations qui arrivent. Je me perds, je le perds. Non, je ne le perds pas. Il est là, il reste là.
pourquoi t'es là ?
Est-ce qu'il est venu parce que c'était moi ? Est-ce qu'il pensait simplement sauver une fille qu'il pourrait lever par la suite ? Est-ce qu'il avait conscience de ce qu'il faisait ? Je le pense oui. Myles est pas con. Myles sait ce qu'il fait. Il n'est pas droit dans ses bottes mais il est solide dans celles-ci. On va s'en contenter moi je dis. C'est mieux que rien. C'est toujours ça de pris. Puis on verra plus tard pour tout démêler. Même si les questions fusent.
qu'est ce que tu veux ?
Si ça me fait plaisir de le revoir. Quelle question. " J'en sais rien. Non ? " Enfin si un peu, il m'a sauvé quand même. Quelle ingrate je peux faire parfois. Faut pas déconner, on m'a pas élevée comme ça. Education. Ah oui, la mienne. Est-ce une bonne idée d'y penser ? Non pas vraiment. Parce que ça fait mal. Parce que ça me ramène à lui. Parce que tout me fait penser à lui dernièrement. Marre des fantômes.
t'es encore là ?
Je l'interroge, c'est plus fort que moi. J'ai trop de questions en tête. Trop de questions qui me brûlent les lèvres. Putain de curiosité de merde. Elle me joue des tours cette conne. D'où ça sort les questions au juste ? Pourquoi elles viennent ? Non parce que de penser ça c'est une interrogation. Ca fait beaucoup trop de points tordus, de voluptes qui surmontent une tâche. Sa main me touche. Il me touche.
qu'est ce que tu fais ?
Encore une fois sauvé la mise. Okay c'est vrai. Et pour ce sauvetage, pour l'ancien, y'a eu un mort. Ca suffit pas tout ça putain. Ca suffit pas ces airs de damoiselle en détresse. " Oh mon héros. " Fausse intonation de joie. Je surjoue. Quelle actrice je fais, je m'étonne moi même dans ces moments là. Et sa main qui remonte. Et mes cheveux qui sont entre ses doigts. Pourtant, je ne bouge pas.
qu'est ce que tu ME fais ?
Est ce qu'il m'a manqué ? Je rigole. Ce rire d'étonnement mélangé à un certain amusement. " Oh oui tous les jours. Puis toutes les nuits. D'ailleurs c'est ton nom que j'hurle à chaque fois que je jouis. " J'attrape la bière, j'en bois une gorgée. " C'est ça que tu veux entendre ? " Je me doute que non. Mais bon, pourquoi rester sérieuse. Pourquoi être moi même ce soir ? Je peux être qui je veux.
dois-je être honnête ?
" Je suis clean. " Je balance ça comme ça. Sans m'y attendre. Ca sort de ma bouche, ça arrive sur la table, ça se mélange à tout l'alcool renversé chaque soir inlassablement. Ouais, je suis clean. Depuis des années maintenant. " Et je ne compte pas replonger. " C'est dit, c'est fait. Maintenant il en fait ce qu'il veut. Il le prend, il le jette, il l'ignore, il rebondit, j'en ai rien à foutre. C'est dit, c'est comme ça. " Et toi alors ? "
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|