YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Pour une fois depuis quelques semaines, la nausée qu’Arya ressentait n’était pas due à la grossesse. Elle s’était réveillée avec l’impression que quelque chose d’important allait se jouer aujourd’hui et il lui avait fallut un trésor de petits rituels pour se sentir un brin plus apaisée. Son thé favori, prit sur la terrasse de sa bicoque, regard ancré à l’océan. L’air marin avait toujours eu un effet magique sur elle et elle se félicitait de sa trouvaille. La maison répondait à toute ses attentes, bien qu’elle soit minuscule et que la façade ait été rongée par les embruns. Elle serait parfaite pour l’arrivée du bébé. Sur ce point elle était sereine. Non si elle angoissait c’était parce qu’elle avait rendez-vous avec le directeur d’un hôtel de luxe pour mettre en place un partenariat. Le premier gros contrat de sa marque. Si elle parvenait à le décrocher, elle mettait non seulement les deux pieds à l’abri des ennuis financiers, mais elle se donnait la chance de réitérer l’exploit avec d’autres grands noms de l’hôtellerie. Elle avait travaillé d’arrache-pied sur ce projet, et inondé le responsable des achats de produits confectionnés par ses soins jusqu’à ce qu’il cède – parce qu’il était séduit ou qu’elle l’avait eut à l’usure – et lui arrange un entretient avec le big boss. Entretien qui avait été annulé et repoussé maintes fois ces derniers mois, pour des raisons obscures, jusqu’à ce qu’enfin le Saint Graal ne se profile à l’horizon.
Alors elle patientait, dans l’un des grands salons de l’hôtel, impressionnée par le luxe ostentatoire de l’endroit et s’accrochant de toutes ses forces à l’espoir qu’elle n’allait pas gâché la jolie moquette crème en dégobillant ses céréales du matin dessus. Un effort qui commençait sérieusement à la faire suer quand la silhouette d’un géant aux allures nordiques – vous savez le genre viking à qui on voudrait faire l’amour sur une peau de bête - ne s’encadre dans son champ de vision. Elle cligna des yeux, plusieurs fois et sa mâchoire manqua de se décrocher. Pas parce qu’il était scandaleusement beau. Non. Mais parce qu’elle ne connaissait que trop bien cette belle gueule.
« Silas ?! » Deux, trois pas en direction de l’Adonis et elle tâta son biceps pour être certaine de ne pas être sujette à un tout nouveau symptôme de la grossesse. « Merde j’arrive pas à y croire ! » Oubliant ses quelques kilos en sus, elle se pendit à son cou et le serra contre elle, l’obligeant à se casser en deux alors qu’elle se tenait sur la pointe des pieds, ébouriffant au passage sa belle tignasse couleur blé si sagement coiffée. Elle prit ensuite son visage entre ses deux paumes, prenant le temps de l’observer pour jauger de son état. Ils s’étaient connus des années plus tôt, se croisant et recroisant au gré des petits boulots qu’ils arrivaient à se dégoter. Amis, compagnons de galère, occasionnels amants… Ils s’étaient bêtement perdus de vue. Pourtant, elle était certaine que la cité des anges finirait par le ramener dans son sillage.
« J’ai rendez-vous avec… » Elle fronça le nez, confuse… et secoua la tête. «... Attends le fameux Monsieur Caldwell c’est toi ? Naaaaaan ! » Elle s’étrangla avec un éclat de rire en secouant toujours la tête. « Qu’est-ce que-cccc-comment ? » Puis elle le frappa, avec sa force de mouche, sur le bras. « J’espère que c’est pas une espèce de caméra cachée à la con parce que ces derniers temps je suis toujours à deux petits doigts de me faire dessus. »
Alors elle patientait, dans l’un des grands salons de l’hôtel, impressionnée par le luxe ostentatoire de l’endroit et s’accrochant de toutes ses forces à l’espoir qu’elle n’allait pas gâché la jolie moquette crème en dégobillant ses céréales du matin dessus. Un effort qui commençait sérieusement à la faire suer quand la silhouette d’un géant aux allures nordiques – vous savez le genre viking à qui on voudrait faire l’amour sur une peau de bête - ne s’encadre dans son champ de vision. Elle cligna des yeux, plusieurs fois et sa mâchoire manqua de se décrocher. Pas parce qu’il était scandaleusement beau. Non. Mais parce qu’elle ne connaissait que trop bien cette belle gueule.
« Silas ?! » Deux, trois pas en direction de l’Adonis et elle tâta son biceps pour être certaine de ne pas être sujette à un tout nouveau symptôme de la grossesse. « Merde j’arrive pas à y croire ! » Oubliant ses quelques kilos en sus, elle se pendit à son cou et le serra contre elle, l’obligeant à se casser en deux alors qu’elle se tenait sur la pointe des pieds, ébouriffant au passage sa belle tignasse couleur blé si sagement coiffée. Elle prit ensuite son visage entre ses deux paumes, prenant le temps de l’observer pour jauger de son état. Ils s’étaient connus des années plus tôt, se croisant et recroisant au gré des petits boulots qu’ils arrivaient à se dégoter. Amis, compagnons de galère, occasionnels amants… Ils s’étaient bêtement perdus de vue. Pourtant, elle était certaine que la cité des anges finirait par le ramener dans son sillage.
« J’ai rendez-vous avec… » Elle fronça le nez, confuse… et secoua la tête. «... Attends le fameux Monsieur Caldwell c’est toi ? Naaaaaan ! » Elle s’étrangla avec un éclat de rire en secouant toujours la tête. « Qu’est-ce que-cccc-comment ? » Puis elle le frappa, avec sa force de mouche, sur le bras. « J’espère que c’est pas une espèce de caméra cachée à la con parce que ces derniers temps je suis toujours à deux petits doigts de me faire dessus. »
- InvitéInvité
C'est l'heure. Encore un rendez vous professionnel. J'ai du mal encore avec ça. Les entretiens je les passais en tant que candidat et jamais en tant que patron. Faut dire que c'est encore plus de stress, même si on a le pouvoir. J'ai le pouvoir, je décide si ce qu'on me propose peut être applicable dans cet hôtel dont j'ai hérité. Aujourd'hui encore, c'est un démarcheur pour des produits de soins qui seront dans les chambres. Je ne sais pas encore faire tout ça. Je ne l'ai jamais fait je n'y ai même jamais pensé. C'est tout nouveau oui. Je n'aime pas la gamme proposée actuellement, elle est bien trop agressive pour les narines. On dirait une eau de cologne bon marché. Même lorsque je n'avais pas grand chose, qu'on devait se démerder comme on pouvait avec ma mère, on ne prenait pas des trucs qui sentaient aussi fort. C'est abusé. C'est censé prouver le luxe de l'hôtel et au final lorsqu'on sort de là, on sent comme si on avait séjourné dans un hôtel de passe.
Je ne sais pas qui va se présenter à moi aujourd'hui. Je sais juste qu'il s'agit d'une marque plus sobre, plus simple, avec un côté naturel que je recherche. Je ne veux pas faire de cet hôtel une machine écolo mais tout de même. Il y a le confort des clients à prendre en compte. Les allergies des uns et des autres. Je ne peux pas me permettre de prendre n'importes quels produits. Et cette gamme me semble prometteuse. J'ai fait un effort cette fois ci, j'ai enfilé un costume. Du genre de ceux qui aurait pu nous faire vivre un mois avec ma mère. Mais je dois faire face aux personnes qui se présenteront à moi. J'ai cette prestance à avoir pour coller au standing de l'hôtel. Alors les jeans et les tee shirt à l'effigie de groupes de rock des années 80, c'est juste quand je traîne dans ma suite. Sinon et bien... Je me transforme en pingouin.
On m'annonce que mon rendez vous est là. C'est l'heure. Je me dirige vers le salon et cherche du regard le représentant de la marque. C'est là que je la vois. Arya. Sa surprise résonne avec la mienne. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors qu'elle s'approche de moi, mon prénom tranchant l'air. Je rigole lorsqu'elle s'accroche à mon bras et le tâte. " Bordel Arya ! " On oublie les convenances, je ne me fais pas prier pour la serrer dans mes bras. Ca fait un long moment qu'on ne s'est vus tous les deux. Vraiment un long moment. Elle m'observe, je l'observe. Comme si on avait besoin de vérifier tous les deux que nous étions bien réels. Je rigole comme un gamin, c'est con, c'est fou. Je me demande ce qu'elle fait là quand elle me répond sans même le savoir. Et mon rire s'intensifie. " Et oui c'est moi ! " Mon rendez vous, c'est elle. C'est Arya. J'y crois pas, elle non plus. C'est marrant comme situation. " Non rien de ça promis. " Je lève mes bras comme pour prouver ma bonne foi. " Allez viens dans le bureau, on va pas rester là. " Je l'entraîne avec moi jusqu'à l'ancienne pièce de mon père que j'ai eu le temps de remettre un peu à mon goût avec le temps. " Vas y installe toi. " Je prends place dans le fauteuil de l'autre côté de l'immense meuble en pin massif et y pose mes coudes. Ma tête s'écrase dans mes mains alors que je la détaille. " T'es resplendissante dis moi ! Comment tu vas ?"
Je ne sais pas qui va se présenter à moi aujourd'hui. Je sais juste qu'il s'agit d'une marque plus sobre, plus simple, avec un côté naturel que je recherche. Je ne veux pas faire de cet hôtel une machine écolo mais tout de même. Il y a le confort des clients à prendre en compte. Les allergies des uns et des autres. Je ne peux pas me permettre de prendre n'importes quels produits. Et cette gamme me semble prometteuse. J'ai fait un effort cette fois ci, j'ai enfilé un costume. Du genre de ceux qui aurait pu nous faire vivre un mois avec ma mère. Mais je dois faire face aux personnes qui se présenteront à moi. J'ai cette prestance à avoir pour coller au standing de l'hôtel. Alors les jeans et les tee shirt à l'effigie de groupes de rock des années 80, c'est juste quand je traîne dans ma suite. Sinon et bien... Je me transforme en pingouin.
On m'annonce que mon rendez vous est là. C'est l'heure. Je me dirige vers le salon et cherche du regard le représentant de la marque. C'est là que je la vois. Arya. Sa surprise résonne avec la mienne. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors qu'elle s'approche de moi, mon prénom tranchant l'air. Je rigole lorsqu'elle s'accroche à mon bras et le tâte. " Bordel Arya ! " On oublie les convenances, je ne me fais pas prier pour la serrer dans mes bras. Ca fait un long moment qu'on ne s'est vus tous les deux. Vraiment un long moment. Elle m'observe, je l'observe. Comme si on avait besoin de vérifier tous les deux que nous étions bien réels. Je rigole comme un gamin, c'est con, c'est fou. Je me demande ce qu'elle fait là quand elle me répond sans même le savoir. Et mon rire s'intensifie. " Et oui c'est moi ! " Mon rendez vous, c'est elle. C'est Arya. J'y crois pas, elle non plus. C'est marrant comme situation. " Non rien de ça promis. " Je lève mes bras comme pour prouver ma bonne foi. " Allez viens dans le bureau, on va pas rester là. " Je l'entraîne avec moi jusqu'à l'ancienne pièce de mon père que j'ai eu le temps de remettre un peu à mon goût avec le temps. " Vas y installe toi. " Je prends place dans le fauteuil de l'autre côté de l'immense meuble en pin massif et y pose mes coudes. Ma tête s'écrase dans mes mains alors que je la détaille. " T'es resplendissante dis moi ! Comment tu vas ?"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|