YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Il y a des blessures qui ne se referment jamais vraiment et qui laissent un vide, un trou béant, au fond de soi. Charly n’a jamais été du genre à ressentir le moindre remord. Il est ce genre de garçon à préférer avoir un cœur de pierre, cela évite bien des complications n’est-ce pas ? Il est également ce genre de personne qui refuse d’extérioriser la moindre faiblesse, préférant se montrer impénétrable et difficile à lire. C’est sa ligne de conduite, sa façon d’être. Pourtant, il n’a pas toujours été en mesure de respecter ces engagements envers lui-même. La drogue a causé sa perte, la poudre a été son plus gros point faible. Lui ? Il se pensait être le roi du monde, il se croyait invincible. La chute a été longue, misérable, incontrôlée, imprévue. Et il en subira les conséquences tout au long de sa vie.
Aujourd’hui, ce soir, il arpente ces rues comme une âme en peine à la recherche de la moindre once de positivité. Il a besoin de se souvenir de qui il était, de qui il pensait devenir avant que sa vie entière lui glisse entre les doigts. Certains lieux, dans cette rue, ont une importance plus délicate que d’autres. Ils sont synonymes de rencontres, de disputes, de moments forts, de déceptions. Le quartier de l’UCLA n’avait jamais eu de secret pour lui, c’était son territoire, son royaume, tandis qu’il portait fièrement les couleurs de sa confrérie de l’époque. Pourtant, l’Allemand ne s’y sent pas à sa place, pas vraiment. Les choses ont changé, les exigences qu’il avait envers propre personne ont changées. Les souvenirs d’une époque simple et heureuse deviennent alors beaucoup trop lointain pour que l’héritier puisse s’y accrocher.
L’enseigne d’un bar attire finalement son regard et il décide de s’y arrêter. L’endroit est assez miteux, c’est la seule et uniquement remarque qu’il se fera à lui-même avant de pénétrer à l’intérieur des lieux. L’odeur de cet endroit lui est immédiatement familière : un mélange de café, de cigarette et de peinture. Il se souvient de la place qu’il occupait à chaque fois que ses pieds foulaient le parquet de l’établissement : au fond, à gauche. Le plus souvent, il venait accompagné d’amis deltas ou de fillesen tout genre. Il jette alors un rapide coup d’œil au barman qui ne lui est pas inconnu. Charly s’imagine que lui aussi, est ce genre de mec qu’on n’oublie pas. Après tout, il fut un temps où il était un client régulier, peut-être même un peu trop. D’un signe de tête, l’Allemand salue ce barman qui semble en grande conversation avec un de ses clients puis il rejoint la place qui fut la sienne, il fut un temps. Une tête brune est assise à sa table, les yeux rivés sur un magasine. Charly ne la reconnaît pas immédiatement et ce n’est qu’en se rapprochant d’elle qu’il finit par mettre un prénom sur ce visage, ou presque.
- Salut. Je peux m’asseoir ? demande-t-il sans réellement laisser le choix à la jeune fille.
Il se laisse alors tomber sur la chaise qui se trouve face à cette jeune femme qu’il sait connaître bien plus qu’il ne voudrait l’admettre. Mais comment s’appelle déjà ? Ginny ?
@Gina Jimenez
Aujourd’hui, ce soir, il arpente ces rues comme une âme en peine à la recherche de la moindre once de positivité. Il a besoin de se souvenir de qui il était, de qui il pensait devenir avant que sa vie entière lui glisse entre les doigts. Certains lieux, dans cette rue, ont une importance plus délicate que d’autres. Ils sont synonymes de rencontres, de disputes, de moments forts, de déceptions. Le quartier de l’UCLA n’avait jamais eu de secret pour lui, c’était son territoire, son royaume, tandis qu’il portait fièrement les couleurs de sa confrérie de l’époque. Pourtant, l’Allemand ne s’y sent pas à sa place, pas vraiment. Les choses ont changé, les exigences qu’il avait envers propre personne ont changées. Les souvenirs d’une époque simple et heureuse deviennent alors beaucoup trop lointain pour que l’héritier puisse s’y accrocher.
L’enseigne d’un bar attire finalement son regard et il décide de s’y arrêter. L’endroit est assez miteux, c’est la seule et uniquement remarque qu’il se fera à lui-même avant de pénétrer à l’intérieur des lieux. L’odeur de cet endroit lui est immédiatement familière : un mélange de café, de cigarette et de peinture. Il se souvient de la place qu’il occupait à chaque fois que ses pieds foulaient le parquet de l’établissement : au fond, à gauche. Le plus souvent, il venait accompagné d’amis deltas ou de fillesen tout genre. Il jette alors un rapide coup d’œil au barman qui ne lui est pas inconnu. Charly s’imagine que lui aussi, est ce genre de mec qu’on n’oublie pas. Après tout, il fut un temps où il était un client régulier, peut-être même un peu trop. D’un signe de tête, l’Allemand salue ce barman qui semble en grande conversation avec un de ses clients puis il rejoint la place qui fut la sienne, il fut un temps. Une tête brune est assise à sa table, les yeux rivés sur un magasine. Charly ne la reconnaît pas immédiatement et ce n’est qu’en se rapprochant d’elle qu’il finit par mettre un prénom sur ce visage, ou presque.
- Salut. Je peux m’asseoir ? demande-t-il sans réellement laisser le choix à la jeune fille.
Il se laisse alors tomber sur la chaise qui se trouve face à cette jeune femme qu’il sait connaître bien plus qu’il ne voudrait l’admettre. Mais comment s’appelle déjà ? Ginny ?
@Gina Jimenez
- InvitéInvité
Ce jour faisait parti des repos que l'on t'accordait, de ces journées où tu tournais en rond dans ton nouvel appartement, comme un chien enfermé. L'truc c'était que pourtant t'étais libre de tes mouvements Gina, tu pouvais gambader autant que tu le voulais, à l'heure que tu souhaitais. Sauf que si on t'enlevait ta danse Gina, tu n'étais plus rien. La fleur mourrait, lentement, lorsqu'elle n'était pas arrosée de son eau dansante. T'avais finalement enfilé une veste, pris une trace sur ton bureau encombré, et tu commençais à parcourir la ville. Il fût un temps où tu dansais encore dans les rues de LA, ces rues inconnues, ces rues farfelues. Tu marchais, t'approchant inconsciemment du campus, les pas flottants. Puis il y avait ces jours où tu repensais au passé, où tu te rappelais de la chance que tu avais laissé échapper. Tu repensais à tes parents, à la dernière fois où tu avais daignée les appeler, les coups de téléphone que tu avais pris soin d'esquiver. Tu te demandais si ton père pensait encore à toi, ou si finalement, il avait cessé de t'aimer. Seulement t'avais la certitude qu'il tenait encore à toi, au fond d'toi. Cette certitude s'alimentait par les messages que tu recevais à ton anniversaire, pour noël, lors de thanksgiving. C'était toutes ces attentions qui te faisait tenir à la surface. Et la honte du passé s'en allait, pour quelques pas, quelques instants. Tes pensées s'échappaient, la musique s'emparait de ton corps juste là sur l'herbe flamboyante. Tu te posais, quelques instants, pour respirer. Tu regardais les étudiants passer, te rappelant des souvenirs heureux, amoureux. Tu souriais Gina, parce que tout n'était pas noir, tout n'était pas blanc. La vie était pleine de nuances, c'était ça, ton espoir à toi. Tu reprenais ta route, ta marche mélodieuse trahissait des pas de danse camouflés, t'avais qu'un seul souhait, c'était de t'envoler. Et peut-être que tes maux seraient bien vite apaisés, t'apercevais non loin un bar que tu avais pris soin de fréquenter dans le passé. Une pause s'imposait, et la jeune femme que tu étais franchissais à nouveau les portes de ce bar. Tu saluais le serveur de ta voix fluette, te dirigeant sans attendre vers les toilettes des femmes. Tu t'enfermais, snifant une trace, comme ça, parce que c'était bien la seule chose qui te rattachait à ce lieu. T'en avais vu passer des grammes de cocaïne dans les toilettes, t'en avais absorbé une sacré quantité. Tu te souvenais Gina, et ça venait t'heurter. Tu repensais à l'homme, tu repensais à ses yeux noirs, à ses mains fortes qui venaient emprisonner ton corps frêle. Tu repensais à lui, en étant là, assise sur les toilettes. Tu finissais par sortir de ce lieu que l'on pourrait penser sordide, commandant un gin. Tu finissais ton chemin dans un coin, inconsciemment proche de tes anciennes habitudes. Ça n'avait peut-être pas duré plus d'un an, mais la routine ne voulait pas se défaire de ta peau. C'était encré sous l'épiderme, ça suintait de tes pores. Tu saisissais ce livre, prenant plaisir à le découvrir. T'étais si concentrée que t'en oubliais où tu te trouvais. L'coeur battant la chamade, tu lisais, enivrée par les mots. Puis enjouée par ce que t'apprenais, t'en laissais de côté ce gin que tu adorais pourtant dégustée.
Et il y avait eu un son, une voix qui venait s'élever comme un fantôme du passé, glaçant ton sang, frissonnant ta peau. Gina t'avais même pas levé les yeux que t'avais envie de te liquéfier pour t'échapper. Arrachée de tes rêves tu étais, le passé avait fini par t'attraper les pieds. Les démons t'avaient tiré vers eux, jusqu'à ce lieu, jusqu'à ses yeux. Tu relevais la tête, péniblement. Tu l'savais mais tu ne pouvais pas y croire, et c'coeur qui s'emballait, et son poids qui s'affalait devant toi. Tu secouais la tête. Il avait pourtant fini par quitter tes rêves depuis des années. Enfin ça, c'était que tu espérais. Ouais, parce que l'homme aux yeux noirs, il n'avait jamais cessé de te hanter, tu n'avais jamais cessé de l'aimer. L'aimer comme Gina le faisait, de manière singulière, de façon aventurière. Tes yeux cherchaient les siens, sans s'attendre à trouver quelque chose de vivant. Avait-il eu la chance de respirer, un jour, une nuit, le temps d'un instant ? Et si par le passé tu trouvais de l'animosité au fond de ses pupilles, aujourd'hui tu n'y voyais que le reflet du vide. Tu cherchais les mots Gina, mais tu n'arrivais pas à les saisir. Tes yeux se plissaient, cherchant comment un tel événement pouvait arriver. Les dernières nouvelles que tu avais lu de lui dans la presse n'indiquaient en rien un retour imminent. "Je.." que tu tentais maigrement. "Salut" que tu soufflais, à bout de force. Gina, t'avais besoin d'un remonté, et ce, rapidement.
- InvitéInvité
La brunette avait toute l’attention de l’Allemand. Petit à petit, les souvenirs d’une ou plusieurs nuits refaisaient surface dans l’esprit du jeune homme. Il fronça les sourcils. Il était incapable de rejeter ces images qui défilaient dans sa tête. Cette femme devant lui appartenait à une ère plus joyeuse, plus innocente. Elle appartenait au commencement de tout. Le commencement de la fin, sa fin. Rien dans l’expression de son visage n’indiquait qu’elle se souvenait de lui, de ces moments passés à préférer se défoncer plutôt que de vivre, de vivre réellement.
Charly sortit alors son paquet de Malboro puis il le déposa sur la table. Une cigarette entre ses deux doigts, il fit rouler celle-ci tandis que ses yeux continuaient de scruter le visage de la jeune femme.
Peut-être préférait-elle rester silencieuse. Elle pensait probablement que ce genre de comportement lui éviterait d’avoir à se confronter à l’Allemand. Malheureusement, ce n’était pas le genre de ce dernier. Eviter les confrontations ne ressemblait en rien à sa façon d’agir et encore moins à ce que lui avait appris son père par le passé. Et même s’il avait beau détester ce personnage, il ne pouvait nier que ses enseignements s’étaient, parfois, rendus utiles et avaient su le tirer d’affaires dans bien des situations.
- Ca fait longtemps.
A peine avait-il prononcé ces mots qu’un poids semblait s’effacer de sa poitrine. Non pas qu’il éprouvait la moindre gêne face à cette personne mais disons simplement qu’il savait parfaitement qu’il avait sa part de tords dans l’histoire qui le liait à cette fille. Et il y avait des signes qui ne trompaient jamais. S’il avait pu le faire, il aurait parié sur l’addiction de la brune Une addiction visible à des kilomètres lorsque l’on avait soi-même été un consommateur fidèle et démesuré.
Le barman à seulement à quelques mètres d’eux, Charly en profita pour renouveler la commande de la jeune femme ainsi que la sienne. Lorsque les boissons arrivèrent, un étrange flashback le ramena plusieurs années en arrière. A cette époque, l’Allemand avait pour habitude de commander des alcools forts. Tout était bon pour finir bourré et tout était bon pour le faire vite. Assis à cette même table, Charly et son amie n’étaient pas plus que des déchets de plus dans un bar bondé par des étudiants en quête d’amusement permanent. Leurs sourires restaient éternels lorsque l’un se trouvait aux côtés de l’autre. Charly se souvenait, oui. Cette jeune femme avec qui il passait le plus clair de ses soirées avait elle aussi ce goût du danger qu’il recherchait. Elle était comme un second souffle et pendant longtemps, ils avaient partagé ce même poison, un poison qui coulait toujours dans les veines de Gina.
- Gina ! s’exclama-t-il une fois que le prénom de cette jeune femme lui soit finalement revenu en mémoire.
Comme si cela appartenait à la suite logique des choses, le souvenir de son prénom lui rappela immédiatement leur première fois. Son désir charnel pour la jeune femme avait été la raison de leur première rencontre. Physiquement, elle possédait tout pour plaire à l’Allemand. Elle ne posait pas trop de questions et elle s’était avérée être plus intelligente qu’elle ne le paraissait. Et d’après Charly, il ne lui fallait pas beaucoup plus pour mériter son attention. La drogue, quant à elle, avait été le ciment de leur relation. Faisant de celle-ci plus forte que jamais, plus forte que tout ce qu’aurais pu imaginer l’héritier. Elle était marrante Gina. Elle marchait dans tous les plans pourris de jeune homme et encore mieux, elle se défonçait comme jamais. C’était le genre de partenaire idéale lorsque l’envie de s’évader ailleurs était incontrôlable.
- T’as perdu ta langue ? lança l’Allemand à son amie avant de boire plusieurs gorgées de sa bière. La défonce c’est toujours d’actualité d’après ce que je peux voir.
Charly affichait ce genre de sourire qui énerve. Ce genre de sourire qui montrait qu’il était satisfait de lui et c’était le cas. Il était en position de force et quelque part, au fond de lui, il en était parfaitement conscient.
Charly sortit alors son paquet de Malboro puis il le déposa sur la table. Une cigarette entre ses deux doigts, il fit rouler celle-ci tandis que ses yeux continuaient de scruter le visage de la jeune femme.
Peut-être préférait-elle rester silencieuse. Elle pensait probablement que ce genre de comportement lui éviterait d’avoir à se confronter à l’Allemand. Malheureusement, ce n’était pas le genre de ce dernier. Eviter les confrontations ne ressemblait en rien à sa façon d’agir et encore moins à ce que lui avait appris son père par le passé. Et même s’il avait beau détester ce personnage, il ne pouvait nier que ses enseignements s’étaient, parfois, rendus utiles et avaient su le tirer d’affaires dans bien des situations.
- Ca fait longtemps.
A peine avait-il prononcé ces mots qu’un poids semblait s’effacer de sa poitrine. Non pas qu’il éprouvait la moindre gêne face à cette personne mais disons simplement qu’il savait parfaitement qu’il avait sa part de tords dans l’histoire qui le liait à cette fille. Et il y avait des signes qui ne trompaient jamais. S’il avait pu le faire, il aurait parié sur l’addiction de la brune Une addiction visible à des kilomètres lorsque l’on avait soi-même été un consommateur fidèle et démesuré.
Le barman à seulement à quelques mètres d’eux, Charly en profita pour renouveler la commande de la jeune femme ainsi que la sienne. Lorsque les boissons arrivèrent, un étrange flashback le ramena plusieurs années en arrière. A cette époque, l’Allemand avait pour habitude de commander des alcools forts. Tout était bon pour finir bourré et tout était bon pour le faire vite. Assis à cette même table, Charly et son amie n’étaient pas plus que des déchets de plus dans un bar bondé par des étudiants en quête d’amusement permanent. Leurs sourires restaient éternels lorsque l’un se trouvait aux côtés de l’autre. Charly se souvenait, oui. Cette jeune femme avec qui il passait le plus clair de ses soirées avait elle aussi ce goût du danger qu’il recherchait. Elle était comme un second souffle et pendant longtemps, ils avaient partagé ce même poison, un poison qui coulait toujours dans les veines de Gina.
- Gina ! s’exclama-t-il une fois que le prénom de cette jeune femme lui soit finalement revenu en mémoire.
Comme si cela appartenait à la suite logique des choses, le souvenir de son prénom lui rappela immédiatement leur première fois. Son désir charnel pour la jeune femme avait été la raison de leur première rencontre. Physiquement, elle possédait tout pour plaire à l’Allemand. Elle ne posait pas trop de questions et elle s’était avérée être plus intelligente qu’elle ne le paraissait. Et d’après Charly, il ne lui fallait pas beaucoup plus pour mériter son attention. La drogue, quant à elle, avait été le ciment de leur relation. Faisant de celle-ci plus forte que jamais, plus forte que tout ce qu’aurais pu imaginer l’héritier. Elle était marrante Gina. Elle marchait dans tous les plans pourris de jeune homme et encore mieux, elle se défonçait comme jamais. C’était le genre de partenaire idéale lorsque l’envie de s’évader ailleurs était incontrôlable.
- T’as perdu ta langue ? lança l’Allemand à son amie avant de boire plusieurs gorgées de sa bière. La défonce c’est toujours d’actualité d’après ce que je peux voir.
Charly affichait ce genre de sourire qui énerve. Ce genre de sourire qui montrait qu’il était satisfait de lui et c’était le cas. Il était en position de force et quelque part, au fond de lui, il en était parfaitement conscient.
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