YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
T'avais dansé à n'en plus finir, t'avais snifé pour tenir, ou simplement par plaisir. Tu t'étais élancée sur le sol laqué comme une déchaînée, prête à tout enflammer, Gina. Gina la volupté, danseuse au milieu d'un ciel étoilé. Tu laissais ton corps tomber, tu ricanais. Gina t'étais heureuse, enivrée de cette soirée. Tu saisissais ton collier, prête à lui enlever encore un peu de poudre, histoire de pousser le vice, encore, encore, encore. Seulement la poudre avait déserté, envolé qu'elle était. Alors tu saisissais ton téléphone, prête à envoyer un S O S, ta bouteille à la mer. Et tu partais loin des néons, enveloppée dans cette fausse fourrure de mouton rose. T'étais dans un rêve éveillée, comme une gamine effarouchée tu traversais la ville. Il était tard, ou peut-être tôt. C'était une question de point de vue Gina, voir le verre à moitié plein, voir le verre à moitié vide. Toi tu voyais pas l'verre Gina, parce que t'en avais que peu à faire. Et t'arrivais à quelques pas de chez toi, prête à l'retrouver, lui, lui et ses cheveux de blé. Tu voulais jamais qu'il monte Gina, parce qu'ici t'habitais pas seule, et t'étais loin d'désirer de te faire virer de l'appartement pour tes petits plaisirs. Tes petits plaisirs de travers, Gina. Et il était là, l'blondinet. Tu souriais, parce que l'levé du soleil lui allait bien au teint. Puis toi Gina, t'étais toute enjouée, toute enroulée de rose amour, alors tu l'saisissais lui aussi. Tu l'prenais de tes bras frêles, l'serrant un peu contre toi. T'avais besoin de ça, Gina. Et tu murmurais, telle une enfant. "Ça t'dit d'aller manger après ?". Pas même un bonjour, pas même une mise en garde. Gina fluette, t'avais simplement envie de vivre. Et tu l'lâchais, prête à danser au crépuscule. Seulement il te manquait quelque chose, Gina, alors tu lâchais quelques billets lorsque tu te rapprochais à nouveau de lui. Tu lui glissais dans sa poche, celle qui se situait à côté de son intimité. Il manquait la poudreuse pour agrémenter le petit-déjeuner. "Comme d'habitude" que tu te contentais de souffler.
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