YESTERDAY'S NEWS |48
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La première chose à laquelle on pense lorsque l’on sort de cure c’est probablement à tout ce que l’on a pu manquer. On s’imagine alors rattraper le temps perdu, débuter une nouvelle vie saine et positive. Charly, lui, s’est simplement demandé si son voisin avait finalement coupé l’arbre qui l’empêchait d’avoir une vue idyllique sur l’Océan Pacifique. Et si ce n’était pas le cas, il se ferait une joie de couper ce palmier de ses propres mains.
Loin d’être un individu comme les autres, Charly n’en était pourtant pas moins sensible aux délices que pouvaient offrir la vie. Faible, il l’avait été plus que quiconque durant sa lente descente aux enfers. Lui dirait probablement que son père – bien que décédé – est derrière tout cela. Il faut bien trouver un coupable à cette malheureuse histoire n’est-ce pas ? Et il ne s’agit sûrement pas de lui.
Aujourd’hui marque son retour dans la vie active, dans le monde des vivants. Six mois passés à se torturer l’esprit afin de savoir à quel moment on a vraiment merdé, c’est censé changer n’importe quelle personne, mais pas Charly. On pourrait lui reprocher bien des choses mais certainement pas de vouloir être quelqu’un d’autre, ou encore d’avoir tenté de changer sa façon d’agir, de penser.
La liberté, enfin, a quelque chose d’excitant. Charly l’a ressenti dès l’instant où il a franchi définitivement la porte de cet « hôpital » et il le ressent une nouvelle fois, à cet instant précis, tandis qu’il marche d’un pas serein dans les rues de Westside. Il s’octroie quelques regards vers les personnes qu’il croise. Il détaille leur façon de marcher, de se comporter et il tente vainement de deviner leurs pensées. Quelques visages lui adressent un sourire mais son faciès, lui, reste de marbre. Pourquoi sourirait-il à des étrangers ? Par politesse ? Foutaises.
Une odeur sucrée retient son attention. Il se laisse alors guider par ces effluves rassurantes et familières en essayant de reconnaître ce parfum qui aura probablement compté dans sa vie d’une façon ou d’une autre. Incapable de mettre une identité sur cette odeur, il finit par abandonner sa course pour finalement rejoindre son lieu de rendez-vous.
Par habitude, il choisit une place au fond de l’établissement, à l’abri des regards. Charly est ce genre de personne qui déteste être observé. L’Allemand finit alors par s’adosser contre la banquette en cuir noir, son téléphone en main. Pour patienter, il s’intéresse aux dernières actualités de son pays natal : l’Allemagne, puis de son pays d’accueil : les Etats-Unis. Le temps d’une seconde, il imagine qu’elle aurait pu être sa vie si son père n’avait pas décidé de poursuivre son rêve américain.
@Lysander E. FosterLoin d’être un individu comme les autres, Charly n’en était pourtant pas moins sensible aux délices que pouvaient offrir la vie. Faible, il l’avait été plus que quiconque durant sa lente descente aux enfers. Lui dirait probablement que son père – bien que décédé – est derrière tout cela. Il faut bien trouver un coupable à cette malheureuse histoire n’est-ce pas ? Et il ne s’agit sûrement pas de lui.
Aujourd’hui marque son retour dans la vie active, dans le monde des vivants. Six mois passés à se torturer l’esprit afin de savoir à quel moment on a vraiment merdé, c’est censé changer n’importe quelle personne, mais pas Charly. On pourrait lui reprocher bien des choses mais certainement pas de vouloir être quelqu’un d’autre, ou encore d’avoir tenté de changer sa façon d’agir, de penser.
La liberté, enfin, a quelque chose d’excitant. Charly l’a ressenti dès l’instant où il a franchi définitivement la porte de cet « hôpital » et il le ressent une nouvelle fois, à cet instant précis, tandis qu’il marche d’un pas serein dans les rues de Westside. Il s’octroie quelques regards vers les personnes qu’il croise. Il détaille leur façon de marcher, de se comporter et il tente vainement de deviner leurs pensées. Quelques visages lui adressent un sourire mais son faciès, lui, reste de marbre. Pourquoi sourirait-il à des étrangers ? Par politesse ? Foutaises.
Une odeur sucrée retient son attention. Il se laisse alors guider par ces effluves rassurantes et familières en essayant de reconnaître ce parfum qui aura probablement compté dans sa vie d’une façon ou d’une autre. Incapable de mettre une identité sur cette odeur, il finit par abandonner sa course pour finalement rejoindre son lieu de rendez-vous.
Par habitude, il choisit une place au fond de l’établissement, à l’abri des regards. Charly est ce genre de personne qui déteste être observé. L’Allemand finit alors par s’adosser contre la banquette en cuir noir, son téléphone en main. Pour patienter, il s’intéresse aux dernières actualités de son pays natal : l’Allemagne, puis de son pays d’accueil : les Etats-Unis. Le temps d’une seconde, il imagine qu’elle aurait pu être sa vie si son père n’avait pas décidé de poursuivre son rêve américain.
- Lysander E. FosterI'm a Mother Fucker
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Messages : 109
Date d'inscription : 10/03/2018
Avatar : Aaron Taylor-Johnson
Crédits : nine + tumblr
Autres comptes : Clarence M. Burns
Âge du personnage : 28 ans
Nationalité(s) : Anglaise
Signe astrologique : Gémeaux
Mon personnage, en 5 mots : Miroir, Fatalité, Exubérance, Fragilité,
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Il est avant tout auteur, compositeur et interprète depuis des années. Après s'être fait connaître par le biais de son groupe On the Edge, il chante désormais en solo. Il a également monté T△LENT, son propre label de musique, pour produire d'autre talents.
Études (passées ou en cours) : Il est diplômé en musique, mais également en marketing, depuis trois années maintenant.
Orientation sexuelle : Indécis
WELCOME BACK, BROTHER.
Dès qu’il avait reçu le texto de Charly qui annonçait son retour dans le grand monde, Lysander avait poussé un hurlement de joie qui avait forcé le chanteur de l’autre côté de la vitre à recommencer son enregistrement. Von Bodman revenait dans la course, les jumeaux maléfiques étaient de retour. L’Anglais avait toujours vu leur relation de cette façon, deux reflets dans le miroir, une amitié d’égal à égal que rien ne saurait détruire. Inconsciemment, il avait peut-être transféré sa relation déchue avec son véritable frère, mais Lys n’avait jamais pris le temps de se poser la question. C’était ainsi. Maintenant que Charly était sorti de l’ombre, le musicien avait l’impression d’être à nouveau complet. Il n’avait qu’une hâte : aller le rejoindre et être le premier à lui remettre les pieds dans le bain. Il avait pris ses dispositions pour libérer le reste de sa journée. L’essai de ce gamin qui ne savait pas distinguer un fa d’un si ne mènerait nulle part de toute manière, et avant de partir, le producteur avait pris soin de glisser sa décision à l’oreille de l’ingénieur du son. Il avait demandé à son secrétaire de prendre tous les messages et de lui transmettre par téléphone les emails importants. Il lui avait également dit qu’il repasserait dans la soirée, mais avec Charly pour l’accompagner, rien n’était moins sûr quant à ses futurs déplacements. C’était ça qu’était bon avec son meilleur ami : mieux valait ne rien prévoir. L’improviste était leur meilleur allié.
Lys quitta les studios le sourire aux lèvres et héla un taxi pour rejoindre leur lieu de rendez-vous. Dans la voiture, il arrangea ses cheveux fraîchement coupés. Que lui dirait Charly ? En quelques mois, l’homme était passé du musicien acharné à un véritable homme d’affaires. Son allure respirait plus que jamais l’assurance, en témoignait son style encore plus pointu. À la fin de la course, il jeta un dernier coup d’œil dans le rétroviseur du chauffeur pour ajuster son bomber kaki avant de tendre quelques billets. « Merci, mec. » Il bondit hors de la voiture et entra, tel un conquérant, dans le bar où devait l’attendre Charly. Il n’eut pas besoin de chercher longtemps pour savoir qu’il s’était posté au fond de la pièce. Il avait sûrement profité de son absence pour jouer les gars mystérieux. Quand il tomba enfin sur la dégaine nonchalante de son meilleur ami, ce fut l’euphorie. En route, Lys fit une halte au comptoir pour commander deux bières. Autant bien commencer les retrouvailles. Il se tourna ensuite vers Charly et s’exclama tout fort : « Excusez-moi, monsieur, vous ne seriez pas un riche héritier allemand ? Je cherche à marier ma mère ? » Il laissa échapper un rictus moqueur. « Allez, fais pas ton coincé. » Il attrapa l’épaule de son ami pour le forcer à se lever et profiter d’une brève étreinte. Entre eux, ça n’avait jamais été très affectif. La taille du balai que Charly avait dans le séant était proportionnelle à sa taille. Il le lui avait toujours dit. « Comment ça va ? Je te manquais trop, tu t’es enfui, c’est ça ? » Toujours le mot pour rire, à la limite du politiquement correct. C’était le meilleur moyen pour faire passer le message : ça faisait du bien de le revoir.
Lys quitta les studios le sourire aux lèvres et héla un taxi pour rejoindre leur lieu de rendez-vous. Dans la voiture, il arrangea ses cheveux fraîchement coupés. Que lui dirait Charly ? En quelques mois, l’homme était passé du musicien acharné à un véritable homme d’affaires. Son allure respirait plus que jamais l’assurance, en témoignait son style encore plus pointu. À la fin de la course, il jeta un dernier coup d’œil dans le rétroviseur du chauffeur pour ajuster son bomber kaki avant de tendre quelques billets. « Merci, mec. » Il bondit hors de la voiture et entra, tel un conquérant, dans le bar où devait l’attendre Charly. Il n’eut pas besoin de chercher longtemps pour savoir qu’il s’était posté au fond de la pièce. Il avait sûrement profité de son absence pour jouer les gars mystérieux. Quand il tomba enfin sur la dégaine nonchalante de son meilleur ami, ce fut l’euphorie. En route, Lys fit une halte au comptoir pour commander deux bières. Autant bien commencer les retrouvailles. Il se tourna ensuite vers Charly et s’exclama tout fort : « Excusez-moi, monsieur, vous ne seriez pas un riche héritier allemand ? Je cherche à marier ma mère ? » Il laissa échapper un rictus moqueur. « Allez, fais pas ton coincé. » Il attrapa l’épaule de son ami pour le forcer à se lever et profiter d’une brève étreinte. Entre eux, ça n’avait jamais été très affectif. La taille du balai que Charly avait dans le séant était proportionnelle à sa taille. Il le lui avait toujours dit. « Comment ça va ? Je te manquais trop, tu t’es enfui, c’est ça ? » Toujours le mot pour rire, à la limite du politiquement correct. C’était le meilleur moyen pour faire passer le message : ça faisait du bien de le revoir.
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