YESTERDAY'S NEWS |48
- Adélaïde SullivanKingdom Come
-
Dollars : 3597
Messages : 497
Date d'inscription : 12/03/2018
Avatar : Nina Agdal
Crédits : malbe (ava) • anesidora (code sign)
Autres comptes : Leaven S. Campbell & Gwyneth Barclay.
Âge du personnage : trente-deux ans (21/03/1990)
Nationalité(s) : Américo-Argentine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Honnête • Charismatique • Passionnée • Joueuse • Séductrice
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : directrice générale du Ritz-Carlton de Los Angeles. (papa propriétaire de Marriott International)
Études (passées ou en cours) : Communication Marketing
Hobby : La danse. Le dessin.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
because you understand me
Mona & Adélaïde
C'était une période un peu spéciale pour Adélaïde. Elle ne savait pas trop si elle était heureuse ou malheureuse, elle ne savait pas sur quel pied danser. Depuis qu'elle était revenue d'Argentine et qu'elle avait plus ou moins renoué avec sa mère, elle avait un peu de mal à prendre une position par rapport à tout ça. Evidemment, elle était heureuse de l'avoir retrouvé, d'apprendre à la connaître de nouveau et surtout que tout se passe bien en dépit de la gêne naturelle de deux inconnues qui se rencontrent. En revanche, elle avait beau être accompagnée d'Aaron, dans l'avion pour retourner à Los Angeles, elle avait senti ce vide difficile à encaisser. Elle avait rencontré sa mère et elle repartait sans elle. Elle savait pourtant qu'elle aurait l'occasion de la revoir, qu'elle pouvait y retourner autant de fois qu'elle le voulait, qu'elle pouvait lui écrire. Sa mère, bien qu'avec une condition de vie meilleure que lorsque Adélaïde lui a été arrachée, l'avait même autorisé à lui envoyer de l'argent - non sans insistance de la part de la Sullivan. Elle avait beau savoir tout ça, elle restait insatisfaite et triste de cette absence à ses côtés.
Elle ne pouvait néanmoins pas obligé sa mère à quitter son pays d'origine, celui où elle avait passé toute sa vie dans la misère, certes, mais auquel elle était habituée. Le choc des cultures lui faisait peur et Adélaïde ne pouvait pas lui reprocher, elle qui avait subit ce choc de plein front en plus de l'absence de sa mère quand elle était enfant. Alors elle s'était résignée à accepter cette situation pour le moment et préparait déjà son prochain voyage pour l'Argentine non sans appréhension. L'empressement de s'y rendre de nouveau, l'impression de s'imposer. Elle était toujours divisée en deux et elle avait ce besoin naturel d'en parler. Seulement, elle avait beau en discuter avec son entourage proche comme son père ou Aaron, elle avait cette sensation qu'on ne pouvait pas la comprendre à 100%. Il fallait quelqu'un qui avait vécu ça, qui avait dû vivre sans la présence de l'un de ses parents.
Mona était parfaite pour ça même si elle ne lui avait pas encore parlé de son voyage pour retrouver sa mère. A vrai dire, elle avait préféré attendre pour voir comment tout cela allait se passer. Si jamais ça s'était mal passé, elle aurait été bien heureuse de ne pas devoir raconter à chaque fois cette expérience déplorable. Elle était donc restée silencieuse mais maintenant elle pouvait en parler sans appréhension. « Tu as été géniale. » La fin d'un cours de danse, l'occasion parfaite. Attrapant sa serviette pour s'essuyer le visage et sa bouteille d'eau pour boire quelques gorgées, Adélaïde s'était naturellement rapproché d'elle, un sourire aux lèvres. Qui l'aurait cru, après leur début de relation, que les deux jeunes femmes partageraient avec enthousiasme le studio de danse personnel de Sullivan? Personne sûrement et certainement pas elles les premières. « Il va vraiment falloir que je prenne plus de temps pour la danse, je perds de ma souplesse, je le sens. » qu'elle lançait en riant de sa propre personne bien qu'il était difficile pour elle de se dégager du temps pour s'exercer davantage.
Utilisant l'une des barres de la salle pour s'étirer, elle ne trouvait pas la patience d'attendre plus longtemps, elle qui s'était déjà retenue d'en parler avant son voyage et avant l'entraînement. « Je suis partie en séjour dernièrement pendant quelques temps. J'ai pas particulièrement tenu à t'en parler avant d'être sûre que tout se passe bien mais un privé a retrouvé ma mère et je suis allée la voir. » Mona connaissait son histoire. Elle savait qu'Adélaïde n'avait pas vu sa génitrice depuis qu'elle avait six ans et le sourire qui traversait son visage, ses iris brillants d'un nouvel éclat, étaient les preuves indéniables que la blonde était ravie de cette nouvelle. En revanche, pour le moment, elle ne souhaitait pas en dire plus avant d'avoir l'aval de Mona. Elle savait que la jeune femme avait perdu ses deux parents et le fait pour Adélaïde de retrouver sa mère allait peut-être affecté la brune et elle ne souhaitait pas spécialement lui faire subir une telle sensation. Elle attendait donc sa réaction avant de continuer ou de se taire en ne manquant pas se changer de sujet tout en continuant les étirements nécessaires à la survie de ses jambes demain.
Elle ne pouvait néanmoins pas obligé sa mère à quitter son pays d'origine, celui où elle avait passé toute sa vie dans la misère, certes, mais auquel elle était habituée. Le choc des cultures lui faisait peur et Adélaïde ne pouvait pas lui reprocher, elle qui avait subit ce choc de plein front en plus de l'absence de sa mère quand elle était enfant. Alors elle s'était résignée à accepter cette situation pour le moment et préparait déjà son prochain voyage pour l'Argentine non sans appréhension. L'empressement de s'y rendre de nouveau, l'impression de s'imposer. Elle était toujours divisée en deux et elle avait ce besoin naturel d'en parler. Seulement, elle avait beau en discuter avec son entourage proche comme son père ou Aaron, elle avait cette sensation qu'on ne pouvait pas la comprendre à 100%. Il fallait quelqu'un qui avait vécu ça, qui avait dû vivre sans la présence de l'un de ses parents.
Mona était parfaite pour ça même si elle ne lui avait pas encore parlé de son voyage pour retrouver sa mère. A vrai dire, elle avait préféré attendre pour voir comment tout cela allait se passer. Si jamais ça s'était mal passé, elle aurait été bien heureuse de ne pas devoir raconter à chaque fois cette expérience déplorable. Elle était donc restée silencieuse mais maintenant elle pouvait en parler sans appréhension. « Tu as été géniale. » La fin d'un cours de danse, l'occasion parfaite. Attrapant sa serviette pour s'essuyer le visage et sa bouteille d'eau pour boire quelques gorgées, Adélaïde s'était naturellement rapproché d'elle, un sourire aux lèvres. Qui l'aurait cru, après leur début de relation, que les deux jeunes femmes partageraient avec enthousiasme le studio de danse personnel de Sullivan? Personne sûrement et certainement pas elles les premières. « Il va vraiment falloir que je prenne plus de temps pour la danse, je perds de ma souplesse, je le sens. » qu'elle lançait en riant de sa propre personne bien qu'il était difficile pour elle de se dégager du temps pour s'exercer davantage.
Utilisant l'une des barres de la salle pour s'étirer, elle ne trouvait pas la patience d'attendre plus longtemps, elle qui s'était déjà retenue d'en parler avant son voyage et avant l'entraînement. « Je suis partie en séjour dernièrement pendant quelques temps. J'ai pas particulièrement tenu à t'en parler avant d'être sûre que tout se passe bien mais un privé a retrouvé ma mère et je suis allée la voir. » Mona connaissait son histoire. Elle savait qu'Adélaïde n'avait pas vu sa génitrice depuis qu'elle avait six ans et le sourire qui traversait son visage, ses iris brillants d'un nouvel éclat, étaient les preuves indéniables que la blonde était ravie de cette nouvelle. En revanche, pour le moment, elle ne souhaitait pas en dire plus avant d'avoir l'aval de Mona. Elle savait que la jeune femme avait perdu ses deux parents et le fait pour Adélaïde de retrouver sa mère allait peut-être affecté la brune et elle ne souhaitait pas spécialement lui faire subir une telle sensation. Elle attendait donc sa réaction avant de continuer ou de se taire en ne manquant pas se changer de sujet tout en continuant les étirements nécessaires à la survie de ses jambes demain.
- InvitéInvité
credit to unknown on giphy | BECAUSE YOU UNDERSTAND ME I've got thick skin and an elastic heart. yeah i've got an elastic heart. |
. | |
STARRING @ADÉLAÏDE SULLIVAN |
Demi-pointe. Pointe. Arabesque. La musique défile, et chaque partie de mon corps y répond comme si ma vie de dépendait. Les battements de mon cœur s’entrechoquent violemment avec les notes qui s’échappent des enceintes. Plus rien n’existe, sauf la musique et moi ; le bruit du choc de mes pointes sur le parquet, éventuellement. Aussi loin qu’il m’ait été donné de m’en souvenir ; la danse dans sa dimension globale n’est qu’un exutoire à l’énergie qui submerge mon corps. Comme avoir l’énergie d’un géant concentrée dans un mètre soixante-dix-huit et à peine une cinquantaine de kilos. A mesure que les notes s’accélèrent, je monte en puissance. Exaltation du corps dans les derniers mouvements. Gauche. Droite. Saut de chat. Mouvement de fin. La musique s’arrête et moi avec. Je suis là, les mains sur les hanches, le souffle coupé. La douleur physique prend possession de mon corps. Je regarde Adélaïde qui est à mes côtés, visiblement elle aussi à bout de cette session.
« Tss. Pas autant que toi. » dis-je pour la rassurer, grand sourire sur les lèvres. Je sais qu’elle ne s’entraîne pas aussi souvent qu’avant. Pas besoin de le savoir de sa bouche pour le deviner. Ca se voit dans ses mouvements. Pourtant, je ne dis rien, je l’encourage, parce que je sais qu’un encouragement est le meilleur moyen d’avoir envie de se dépasser, de donner le meilleur de soi. Et puis, il serait incroyablement mal venu de la critiquer et l’affliger alors que je suis dans son studio personnel, et donc à profiter de son hospitalité. Je me doute, d’ailleurs, à ses mouvements, que je ne suis pas là par hasard. Elle ne m’a pas proposé de venir pour rien, c’est évident.
J’hausse un sourcil, intéressée, quand elle commence. Partir en voyage, mais dans quel but ? Je n’ai pas à ouvrir la bouche pour avoir la suite. C’est probablement l’avantage, avec Adélaïde. Si pendant longtemps, j’ai dû jouer aux devinettes quand il était question d’elle et de son caractère terriblement changeant, les choses se sont éclaircies et expliquées quand elle a eu le courage de m’avouer qu’elle souffrait de problèmes psychiques importants. Intriguée, et surtout touchée, je n’avais eu à l’époque aucune autre réaction que lui assurer que je comprenais. Ce qui, de façon immédiate et réelle avait été faux. J’avais dû consulter des bouquins de médecine pour mieux comprendre. Mais, cela ne changeait pas dans l’absolu ce que je pouvais ressentir.
A l’instant présent, je contemple Adélaïde, les sourcils maintenant froncés. Elle était donc allée voir sa mère. Et aussi ravie qu’elle semble l’être, la première émotion que j’ai, c’est la perplexité. Est-ce réellement judicieux et bénéfique pour Adélaïde ? Retrouver sa mère, et risquer de devoir faire peut-être face à des choses auxquelles elle n’est pas prête. Dans les études, il était écrit que l’état psychique d’une personne bipolaire est fragile, et que, très rapidement, un nouvel épisode dépressif où de rechute peut apparaître suite à des émotions.
« Oh. Et comment ça s’est passé ? » Je suis volontairement très vague dans ma question, pour qu’elle puisse me révéler ce qu’elle a envie, et non pas les réponses que je pourrai attendre face à des questions bien plus précises. Et puis, pour le coup, ce qu’elle me dit, ce qu’elle choisit de me dire peu en dire plus que des réponses ciblées. « Enfin, tu veux peut-être tout me raconter ? » Je lui souffle l’idée, curieuse. Peut-être qu’elle n’a rien dit à personne, et qu’elle compte sur moi pour l’écouter. Ca, je sais le faire. Je sais même être de bon conseil, parfois.
Je l’imite, travaillant à la barre pour m’étirer aussi, et m’éviter de souffrir demain. Moi aussi, je m’entraîne de moins en moins, rongée par les études, et par mes frères qui se déchirent les uns et les autres, sans parler de celui qui est auto-destructeur… Pourtant, je préfère éluder mes problèmes pour me concentrer sur l’histoire que me partage Adélaïde. Parce que, je pense pouvoir lui être d’une meilleure aide et d’un meilleur soutien que je ne pourrai jamais l’être parmi la fratrie Luciano.
« Tss. Pas autant que toi. » dis-je pour la rassurer, grand sourire sur les lèvres. Je sais qu’elle ne s’entraîne pas aussi souvent qu’avant. Pas besoin de le savoir de sa bouche pour le deviner. Ca se voit dans ses mouvements. Pourtant, je ne dis rien, je l’encourage, parce que je sais qu’un encouragement est le meilleur moyen d’avoir envie de se dépasser, de donner le meilleur de soi. Et puis, il serait incroyablement mal venu de la critiquer et l’affliger alors que je suis dans son studio personnel, et donc à profiter de son hospitalité. Je me doute, d’ailleurs, à ses mouvements, que je ne suis pas là par hasard. Elle ne m’a pas proposé de venir pour rien, c’est évident.
J’hausse un sourcil, intéressée, quand elle commence. Partir en voyage, mais dans quel but ? Je n’ai pas à ouvrir la bouche pour avoir la suite. C’est probablement l’avantage, avec Adélaïde. Si pendant longtemps, j’ai dû jouer aux devinettes quand il était question d’elle et de son caractère terriblement changeant, les choses se sont éclaircies et expliquées quand elle a eu le courage de m’avouer qu’elle souffrait de problèmes psychiques importants. Intriguée, et surtout touchée, je n’avais eu à l’époque aucune autre réaction que lui assurer que je comprenais. Ce qui, de façon immédiate et réelle avait été faux. J’avais dû consulter des bouquins de médecine pour mieux comprendre. Mais, cela ne changeait pas dans l’absolu ce que je pouvais ressentir.
A l’instant présent, je contemple Adélaïde, les sourcils maintenant froncés. Elle était donc allée voir sa mère. Et aussi ravie qu’elle semble l’être, la première émotion que j’ai, c’est la perplexité. Est-ce réellement judicieux et bénéfique pour Adélaïde ? Retrouver sa mère, et risquer de devoir faire peut-être face à des choses auxquelles elle n’est pas prête. Dans les études, il était écrit que l’état psychique d’une personne bipolaire est fragile, et que, très rapidement, un nouvel épisode dépressif où de rechute peut apparaître suite à des émotions.
« Oh. Et comment ça s’est passé ? » Je suis volontairement très vague dans ma question, pour qu’elle puisse me révéler ce qu’elle a envie, et non pas les réponses que je pourrai attendre face à des questions bien plus précises. Et puis, pour le coup, ce qu’elle me dit, ce qu’elle choisit de me dire peu en dire plus que des réponses ciblées. « Enfin, tu veux peut-être tout me raconter ? » Je lui souffle l’idée, curieuse. Peut-être qu’elle n’a rien dit à personne, et qu’elle compte sur moi pour l’écouter. Ca, je sais le faire. Je sais même être de bon conseil, parfois.
Je l’imite, travaillant à la barre pour m’étirer aussi, et m’éviter de souffrir demain. Moi aussi, je m’entraîne de moins en moins, rongée par les études, et par mes frères qui se déchirent les uns et les autres, sans parler de celui qui est auto-destructeur… Pourtant, je préfère éluder mes problèmes pour me concentrer sur l’histoire que me partage Adélaïde. Parce que, je pense pouvoir lui être d’une meilleure aide et d’un meilleur soutien que je ne pourrai jamais l’être parmi la fratrie Luciano.
- Adélaïde SullivanKingdom Come
-
Dollars : 3597
Messages : 497
Date d'inscription : 12/03/2018
Avatar : Nina Agdal
Crédits : malbe (ava) • anesidora (code sign)
Autres comptes : Leaven S. Campbell & Gwyneth Barclay.
Âge du personnage : trente-deux ans (21/03/1990)
Nationalité(s) : Américo-Argentine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Honnête • Charismatique • Passionnée • Joueuse • Séductrice
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : directrice générale du Ritz-Carlton de Los Angeles. (papa propriétaire de Marriott International)
Études (passées ou en cours) : Communication Marketing
Hobby : La danse. Le dessin.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
because you understand me
Mona & Adélaïde
« Mona... » Son prénom dans un soupir et un sourire. Elle connaissait assez la jeune femme pour savoir qu'elle ne lui disait cela que pour lui faire plaisir. Mona était définitivement trop gentille, elle allait finir par se faire bouffer par la vie. Adélaïde avait parfaitement conscience d'avoir un peu perdu, de ne pas passer assez de temps à danser pour s'améliorer ou même maintenir son niveau. Elle n'avait pas besoin qu'on lui mente là-dessus pour se sentir valorisée, elle savait qu'elle merdait sur ce coup-là. C'était un constat qui ne lui plaisait pas du tout mais elle n'arrivait pas à accorder son emploi du temps pour y intégrer la danse autant qu'elle le devrait et elle ne pouvait pas se permettre de réduire son temps sur d'autres activités.
Le dessin, elle en avait besoin plus que tout le reste, elle ne pouvait pas négliger Aaron non plus - surtout qu'ils ne se voyaient pas si souvent que ça par rapport à d'autres couples - et encore moins ses cours. Peut-être allait-elle devoir faire une croix sur la danse... une perspective qu'elle n'imaginait pas, elle qui avait déjà sacrifié son domaine d'études, l'art, pour un enseignement plus certain, la communication et le marketing. L'idée même de devoir arrêter une autre passion était douloureuse et pour le moment, elle n'arrivait pas à l'imaginer et préférait pratiquer de temps en temps quitte à voir les efforts s'émietter mais c'était mieux que rien, pas vrai?
Heureusement pour elle, la conversation se tournait rapidement vers un événement plus heureux: les retrouvailles avec sa mère. Ce n'était pas simple pour la jeune femme de se placer vis-à-vis de cet épisode de sa vie mais elle en tirait plus de positif que de négatif et elle ne tardait pas à le faire savoir à son amie. « En soi, ça s'est bien passé. » Pourtant elle haussait un peu les épaules, visiblement perdue face à tout ça. « Mais je sais pas quoi en penser. C'est bien de l'avoir retrouvé, d'apprendre à la connaître parce qu'au final, en plus de vingt ans, elle est devenue une inconnue mais dans l'autre sens c'est douloureux de voir que j'ai beaucoup évolué et qu'elle a pas eu cette chance. » La principale différence notable qu'elle voyait c'est que sa mère n'habitait plus les bidonvilles d'Argentine mais qu'elle logeait dans un petit appartement. Il ne fallait pas se leurrer, le décès de sa grand-mère avec qui elles habitaient avait probablement aidé aux économies mises de côté pour avoir un vrai toit sur la tête. Pour le reste, ça n'avait pas vraiment changé. Sa mère faisait toujours le trottoir, était toujours pauvre, avait toujours du mal à manger tous les jours. Ça crevait le cœur d'Adélaïde sans qu'elle puisse rien y faire.
« J'ai eu du mal à la convaincre de me laisser l'aider. J'aurais préféré la ramener avec nous, lui donner l'opportunité de connaître la belle vie d'ici. » Tout était dans cette ambivalence: heureuse de la fréquenter de nouveau mais malheureuse de rien pouvoir faire de plus. « En partant, j'ai eu la sensation de l'abandonner de nouveau. » De revivre cet instant où son père l'avait arraché des bras de sa mère pour la ramener en Amérique, déclenchant sa bipolarité, engendrant la pire période de sa courte vie et de celle de sa mère par la même occasion. « Qu'est-ce que tu ferais à ma place? » Comment Mona réagirait-elle si elle avait l'opportunité de retrouver ses parents?
Le dessin, elle en avait besoin plus que tout le reste, elle ne pouvait pas négliger Aaron non plus - surtout qu'ils ne se voyaient pas si souvent que ça par rapport à d'autres couples - et encore moins ses cours. Peut-être allait-elle devoir faire une croix sur la danse... une perspective qu'elle n'imaginait pas, elle qui avait déjà sacrifié son domaine d'études, l'art, pour un enseignement plus certain, la communication et le marketing. L'idée même de devoir arrêter une autre passion était douloureuse et pour le moment, elle n'arrivait pas à l'imaginer et préférait pratiquer de temps en temps quitte à voir les efforts s'émietter mais c'était mieux que rien, pas vrai?
Heureusement pour elle, la conversation se tournait rapidement vers un événement plus heureux: les retrouvailles avec sa mère. Ce n'était pas simple pour la jeune femme de se placer vis-à-vis de cet épisode de sa vie mais elle en tirait plus de positif que de négatif et elle ne tardait pas à le faire savoir à son amie. « En soi, ça s'est bien passé. » Pourtant elle haussait un peu les épaules, visiblement perdue face à tout ça. « Mais je sais pas quoi en penser. C'est bien de l'avoir retrouvé, d'apprendre à la connaître parce qu'au final, en plus de vingt ans, elle est devenue une inconnue mais dans l'autre sens c'est douloureux de voir que j'ai beaucoup évolué et qu'elle a pas eu cette chance. » La principale différence notable qu'elle voyait c'est que sa mère n'habitait plus les bidonvilles d'Argentine mais qu'elle logeait dans un petit appartement. Il ne fallait pas se leurrer, le décès de sa grand-mère avec qui elles habitaient avait probablement aidé aux économies mises de côté pour avoir un vrai toit sur la tête. Pour le reste, ça n'avait pas vraiment changé. Sa mère faisait toujours le trottoir, était toujours pauvre, avait toujours du mal à manger tous les jours. Ça crevait le cœur d'Adélaïde sans qu'elle puisse rien y faire.
« J'ai eu du mal à la convaincre de me laisser l'aider. J'aurais préféré la ramener avec nous, lui donner l'opportunité de connaître la belle vie d'ici. » Tout était dans cette ambivalence: heureuse de la fréquenter de nouveau mais malheureuse de rien pouvoir faire de plus. « En partant, j'ai eu la sensation de l'abandonner de nouveau. » De revivre cet instant où son père l'avait arraché des bras de sa mère pour la ramener en Amérique, déclenchant sa bipolarité, engendrant la pire période de sa courte vie et de celle de sa mère par la même occasion. « Qu'est-ce que tu ferais à ma place? » Comment Mona réagirait-elle si elle avait l'opportunité de retrouver ses parents?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|