YESTERDAY'S NEWS |48
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Elle inspire, elle expire, s’arrête devant son miroir alors que les boutons de son chemisier sont encore entrouverts. La vue est encore douloureuse, mais devenue supportable. Fut un temps où elle ne pouvait plus croiser son reflet dans un miroir, Cassiopeia. Trop grosse, imparfaite, elle devait travailler plus dur, plus fort. C’est derrière toi, tout ça, n’est-ce pas ? Elle ferme les yeux, et ses mains fébriles referment les pans de son chemisier pour remonter jusque son col, avant qu’elle ne prenne son sac de sport pour rejoindre la sortie de son appartement. Deux semaines déjà qu’elle est revenue à Los Angeles, et les habitudes reprennent leur route, doucement. Les sourires entendus aux voisins, croisés dans le hall de l’appartement. L’attitude nonchalante qu’elle s’impose, alors qu’elle sait très bien qu’un photographe l’attend à l’angle de la rue, et photographiera probablement sa voiture dès qu’elle quittera le parking. Elle ignore, accélère, quitte son quartier assez rapidement et se diriger vers le cœur de la ville. Son téléphone s’allume, de nouvelles notifications depuis cette photo qu’elle a postée sur instagram pour annoncer officiellement son retour. Elle se souvient encore des paroles de son agent, Cassie, au moment où elle est sortie de l’avion pour observer la cité des anges qui se dessinait comme une ombre menaçante, au loin. Est-ce que tu es prête à ça Cassie ? Est-ce que tu es sûre de toi ? La vérité, c’est qu’elle n’est plus sûre de rien depuis un moment, mais elle savait que si elle ne se lançait pas, elle ne pourrait jamais revenir. Elle aurait toujours cette peur qui lui serre les entrailles chaque fois qu’elle voit un film, chaque fois qu’elle croise une photo de Los Angeles. Puis il y avait eu cet article, ce scandale, ce garçon au regard à la fois innocent et brisé. Coupable, et victime. Victime de son père, ou victime de la presse à scandale qui salit son nom avec de fausses allégations, comme Cassie elle-même a pu le subir par le passé ? Peut-être un peu des deux. Mais il n’y a qu’un moyen de mettre la lumière sur la vérité, d’exorciser les démons, de tirer un trait sur cette vie. Alors Cassie elle s’était renseigné, a joué de ses contacts, parce qu’elle a beau avoir quitté Los Angeles il y a plus d’un an maintenant, elle avait encore les bons numéros à appeler, les emails à envoyer. Elle n’avait pas encore posé le pied en Californie que déjà, la jeune femme regorgeait d’informations sur Graham Singleton. Et ce qu’elle a noté en premier dans son carnet, et en rouge, se trouvait sous ses yeux, sur le siège passager, alors qu’elle s’arrête à un feu. Une adresse, et quelques mots clés : Piscine, Graham, maître-nageur. Et elle lève les yeux sur le centre sportif qui se dessine devant elle, alors que le feu passe au vert. Une inspiration, et elle cherche la première place disponible pour se garer. Lunettes de soleil sur le nez, elle essaie de passer incognito, quand elle quitte la voiture, et se dirige vers l’entrée du centre. Mais elle les entend déjà. Les murmures, les téléphones qui essaient de prendre une photo de Cassiopeia Carrington, les questions. Mais qu’est-ce qu’elle fait ici ?
Vingt minutes plus tard, elle est installée au bord du bassin, ses jambes fines plongées dans l’eau claire, son regard vert oscillant entre les nageurs et le maître-nageur, la raison pour laquelle elle est venue. C’est étrange, après des semaines à s’intéresser à une personne sans jamais l’avoir vue réellement, de l’avoir face à elle. Et elle remarque des détails, Cassie, des détails que les médias se gardent bien de mentionner. Elle a appris à avoir l’œil, la brune, à remarquer les cicatrices sur un corps à demi-nu. Et quand on a soi-même été brisé, c’est si facile de reconnaître cette même fêlure dans un regard étranger.
Elle est soulagée de constater qu’elle a bien choisi son jour et son heure pour venir. Non seulement Graham Singleton est bien en train de travailler, mais en plus, peu de personnes sont présentes. Elle se sent moins épiée. Et il en fallait des efforts pour qu’elle se promène en maillot de bain, Cassie. Tout ça juste dans l’espoir d’approcher le brun. Brun à côté duquel elle s’est installée, toujours les jambes dans l'eau. « On m'a dit qu'on finissait par s'y faire. Aux regards en coin. » dit-elle à voix haute, attirant ainsi l'attention du jeune homme alors que du coin de l’œil, elle observe un groupe de filles qui regardent dans leur direction tout en discussion. « C'est des conneries. On ne s'y fait jamais. On apprend juste à faire comme si on ne voyait rien. » Elle sort ses jambes de l'eau claire, qu'elle remonte contre sa poitrine en reculant légèrement. Puis tout en se redressant, elle demande le plus naturellement du monde: « Tu penses qu'elles regardent qui ? Toi, ou moi ? » Peut-être ne font-elles que se demander comment l'aborder. Peut-être qu'elles le trouvent mignon. Peut-être, tant de suppositions. « Graham, c'est ça ? Moi c'est Cassie. » tentative pour briser la glace. Elle fait un sourire, Cassiopeia, alors qu'elle se tourne enfin pleinement vers le maître nageur. Mais elle se doute qu'elle ne fait que mettre un pied dans le bassin, avant de se jeter à l'eau.
@Graham B. Singleton
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Les jours passent, ils se ressemblent, pas de réel changement, aucune amélioration. Que de la culpabilité et l’impression de n’avoir jamais été partie intégrante de ce monde. J’ai pourtant passé dix-neuf années de ma vie à évoluer comme n’importe quel autre quidam. J’ai vécu, je suis allé à l’école, je suis rentré à la maison retrouver ma famille, j’ai souri, j’ai ri, j’ai parfois pleuré et… La terreur. J’ai passé le reste de mes journées à avoir cette putain de boule au ventre, à ne jamais savoir si j’étais libre de vivre comme n’importe quel autre adolescent ou s’il me fallait rester sur mes gardes pour rentrer à la maison dès que mon père dépasserait les bornes et menacerait ma sœur. Elle m’envoyait toujours un SMS lorsqu’il commençait à enchainer les verres, un mot code anodin aux yeux du reste du monde, un message que j’étais le seul à comprendre. J’ai abandonné mes entrainements des dizaines de fois, je suis sorti de classe en plein milieu d’un cours en inventant une excuse complètement pourrie pour me dérober à cette vie qui était pourtant la mienne, pour plonger tête la première à la rescousse d’une famille dysfonctionnelle à laquelle je tenais plus qu’à ma propre vie. Aucun suspense sur le déroulement de ces journées, toujours la même conclusion. Des cris, des coups, du sang, des bleus et des larmes. Quand ma mère ne passait pas à la casserole, c’est parce que j’intervenais pour prendre une raclée à sa place. Nous étions tous les trois contre lui, ma sœur, ma mère et moi. C’est ce que je croyais jusqu’à ce qu’elle me plante un couteau dans le dos. On en revient toujours à ce fameux couteau, à cette arme blanche qui fit tout déraper. J’ai poignardé un homme, pas n’importe lequel, mon père, cette vision m’hantera probablement pour le restant de mes jours. Le pire dans tout cela, c’est que je ne regrette pas d’en être arrivé là. J’aurais aimé qu’il s’en sorte, bien-sûr, il reste mon père après tout… Mais la mort m’a au moins assuré qu’il ne reviendrait plus jamais nous faire du mal, peu importe les sacrifices et la punition qui m’attendait. Cinq ans, une éternité quand tes proches te tournent le dos, quand la plupart d’entre eux ne parviennent même plus à te regarder dans les yeux. Je suis passé pour un monstre, pour une bête, un animal alors que rien de tout ceci ne s’appliquait à moi. On m’a comparé aux pires sociopathes de l’histoire, certains se sont amusés à étudier mon comportement, à invoquer un complexe de supériorité qui me poussait à toujours vouloir prendre les coups pour être le héros. Conneries, j’ai toujours accepté de prendre les coups pour protéger ma famille, parce qu’une femme ne devrait jamais être abusée de la sorte.
L’ennui me laisse toujours songeur, je me perds et divague. Comment ne pas être ramené à tout cela alors que tout le monde ne cesse de me replonger dans mon passé. J’ai l’impression d’être cet animal que l’on attrape et à qui on plonge le museau dans ses excréments pour le punir après une malheureuse faute de conduite, une putain de sortie de route. La presse, les émissions télévisées, j’ai entendu tellement de saloperies à mon sujet quand j’ai gagné mon procès. Matz avait raison, mon avocate également, je n’aurais jamais dû allumer la télé. Je ne m’attendais pas à cela, difficile d’anticiper un tel étalage. Ils ont fait de ma vie une anecdote, ils m’ont déshumanisé, un simple nom sur une liste de faits divers sur lesquels on débat sans porter attention au degré de véridicité. Certaines personnes parviennent parfois à me reconnaitre, leur regard change, il passe d’une émotion à une autre en une poignée de secondes. Ils fuient, certains tentent de faire preuve de compassion, c’est encore pire. Une jeune femme prend la parole, elle est assise près de moi. Je me tiens debout, à sa droite, en uniforme. Peut-on appeler cela un uniforme ? Un short rouge on ne peut plus stéréotypé, un t-shirt blanc parce qu’il ne faudrait pas effrayer la clientèle avec toutes ces cicatrices. Je n’étais pas en position de dire non, il me fallait absolument un job. Je me suis surendetté pour qu’UCLA accepte de m’intégrer à un cursus en cours d’année, je n’ai plus un sou, je dors dans la rue, je squatte parfois comme une vulgaire vermine. Drôle de vie, suis-je en droit de m’en plaindre ? Je ne mérite probablement pas mieux. Je baisse la tête, intrigué par cette brunette au discours ambigüe. Je relève les yeux pour chercher à qui elle fait allusion et repère un groupe de jeunes filles regardant dans notre direction. « Quel intérêt auraient-elles à te fixer de la sorte ? » Difficile à dire, j’ai passé les cinq dernières années au frais, plus vraiment à la page niveau culture populaire. Elle se redresse et prononce mon prénom. Surprenant, comment peut-elle le connaitre ? « Comment connaissez-vous mon prénom ? » La curiosité l’emporte sur le reste, j’en profite pour m’accroupir, ce serait plus simple pour parler. « Je pense que c’est vous qu’elles regardent. » Espérons-le, je ne suis jamais très à l’aise avec le regard des autres. J’ai déjà beaucoup trop été jugé.
@Cassiopeia Carrington
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D’une manière ou d’une autre, parfois, ça arrive. Ce moment où tu réalises que tu n’es pas à ta place, ou plutôt ce moment où les autres t’ont éjecté hors de leur longueur d’ondes. Soit tu te retrouves surélevé, comme Cassiopeia qui a été mise sur un piédestal dès l’âge de quatre ans, soit on t’enterre sans te laisser le bénéfice du doute, cas dans lequel Graham se trouve actuellement. Mais le plus important à savoir, et hélas, pas toujours évident à comprendre, c’est qu’on peut s’écarter de cette étiquette que les uns collent aux autres, à condition de s’en donner les moyens. Cassie, elle l’a déjà fait, une fois. Alors adolescente perturbée, on a enterré sa carrière à cause de ses erreurs de jeunesse, et pourtant, la jeune femme ne s’était pas laissé abattre. Elle a lutté, affronté ses démons, ceux que les autres lui ont ajouté en prime, et elle s’est relevée plus forte. Et c’est encore ce qu’elle s’efforce de faire aujourd’hui. Quoi qu’il arrive, la situation d’une personne n’est jamais définitive. Elle veut aider Graham, c’est la seule et unique conviction qu’elle a, en arrivant dans cette piscine, en s’asseyant au bord du bassin. Elle s’adresse à lui sans même prendre la peine de le vouvoyer. Ils ne sont pas sur un tapis rouge, n’ont pas trente ans. Elle ne le voit pas comme un individu bien différent d’elle, au contraire même. Et l’entendre demander l’intérêt que ces filles auraient à la fixer lui arrache un sourire en coin, à peine perceptible, à Cassie. « Aucun, pour être honnête. » C’est vrai, quel est l’intérêt à fixer une personne, qu’elle soit célèbre ou non ? Cassie ne cherche plus à savoir, ne cherche plus à comprendre. Mais elle est bien contente de voir que le jeune maître-nageur n’a jamais entendu parler d’elle, ou du moins, ne l’a pas reconnue. Elle se présente, assume ouvertement et sans mentir le fait qu’elle sait très bien qui il est. Chose qui semble encore étonner le brun, d’ailleurs. « Je suppose que de plus en plus de personnes le connaissent, avec les rapaces que sont les médias. » Presque aussitôt, elle anticipe une potentielle réaction négative ou méfiante, tourne la tête vers le jeune homme et lève ses deux paumes en l’air. « Je viens en paix, pas de micro planqué dans mon maillot. » Elle n’est pas journaliste, loin de là.
Graham finit par s’accroupir, s’installer près d’elle, toujours assise au bord de l’eau, tandis qu’il lance les paris en jugeant que c’est probablement elle qui attire les regards. Cassiopeia hausse une épaule, tourne la tête vers le groupe de filles. « On va vite le savoir. » Ses lèvres s’étirent, sourire préfabriqué, contrôlé, alors qu’elle lève la main pour saluer les demoiselles qui s’empourprent et s’affolent. En effet, c’est bien elle qu’elles ont remarqué. Un homme s’approche d’elles, s’occupe de faire retomber l’euphorie en quelques mots, et repart dans un coin tandis que les jeunes femmes retournent à leurs occupations. Probablement spéculer à propos de la jeune actrice. Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, Cassie elle se tourne à nouveau vers Graham et sourit. « J’en déduis que c’était bien moi. Alors, où en étais-je… Ah » Elle lève à nouveau ses paumes en l’air, reprenant sa posture de tout à l’heure. « Je ne suis pas venue faire trempette pour être totalement franche... Disons que j’avais besoin de te parler sans que les journaux n’interfèrent. » Elle croise les bras, sort à nouveau ses jambes de l’eau, garde une expression parfaitement détendue pour ne pas attirer les regards, alors qu’elle rentre dans le vif du sujet. « J’ai lu ton histoire dans de nombreux journaux, Graham. Déclinée à toutes les sauces. Mais est-ce qu’une seule fois ils sont venus te demander ta version des faits ? » Elle jauge sa réaction avant de dire de but en blanc : « Je suis actrice, à vraie dire. Et je pense que le cinéma pourrait t’aider à raconter ton histoire sans que les gens ne tentent de la changer. » Voilà, c’était dit.
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J’avance, recule, me retourne et avance à nouveau. Il n’existe plus aucune parcelle de cette piscine que je ne connais pas par cœur. J’ai passé tellement d’heures par ici, à surveiller les nageurs, à discuter avec quelques clients du complexe, à distribuer des conseils pour améliorer les techniques de natation des nageurs amateurs. Une manière pour moi de passer le flambeau, j’ai clairement raté ma chance de connaitre une carrière dans le milieu de la natation. Il aurait fallu que je puisse m’entrainer quotidiennement pour pouvoir décrocher une place en équipe d’État, puis en équipe Nationale. Il aurait fallu avancer sans faiblir, pas après pas, marche après marche, pour prouver quel excellent nageur j’étais. Impossible d’agir de la sorte quand tu as passé les cinq années les plus essentielles à ton développement derrière les barreaux. J’ai été privé de mes années de jeune adulte, on m’a arraché à mon insouciance alors que j’avais toute une vie à construire. Qu’en est-il aujourd’hui, aussi longtemps après l’obtention de mon diplôme ? J’ai péniblement convaincu le Doyen d’UCLA qui a fait preuve d’une infinie bonté en acceptant de m’intégrer en plein milieu de l’année scolaire. Je me suis ruiné en investissant dans mes études une somme d’argent dont je ne disposerai probablement jamais. Je suis à la rue, employé d’une piscine qui ne me rémunère pas suffisamment pour que je puisse m’en sortir. Ce n’est pas la vie rêvée, je ne souhaiterais pas cela à mon pire ennemi et pourtant… Et pourtant il faut continuer à avancer avec les cartes que l’on a entre les doigts. Mener son bonhomme de chemin et espérer très fort s’en sortir, connaitre des jours meilleurs. J’ai toujours entendu dire que les efforts payaient tôt ou tard, il est temps de vérifier cette affirmation. Rome ne s’est pas construit en un jour, tu ne peux pas espérer pouvoir reconstruire ce qui a été brisé en de centaines de milliers de petits morceaux, pas en un claquement de doigts. Il me faudra du temps pour remonter à la surface, pour ressortir la tête hors de l’eau. J’ai été englouti, j’ai sombré, je me suis noyé sans pour autant passer l’arme à gauche. L’heure est à la renaissance, lente et douloureuse.
Une jeune femme m’aborde depuis le bord du bassin près duquel je me tiens. Elle est énigmatique, c’est comme si elle me connaissait déjà alors que ce n’est, à ma connaissance, pas le cas. Elle a l’un de ces visages que l’on ne peut tout simplement pas oublier. Quant à savoir si les demoiselles de l’autre côté de la piscine fixent la jeune femme ou si elles me fixent… J’avoue ne pas être capable d’apporter une réponse suffisamment précise pour être convaincante, faudrait-il encore que j’en ai quelque chose à faire qu’on me regarde. J’ai l’habitude à présent, tout le monde a disséqué la moindre de mes réactions pendant mon second procès, pendant les semaines qui ont suivi ma libération. Petit à petit, la situation commence à se tasser. Dieu merci. L’enfer c’est les autres, on m’en a offert un aperçu digne de ce nom. Je suis grillé, la jeune femme me reconnait, elle a entendu parler de moi dans la presse. Mon cœur se met immédiatement à battre la mesure, il accélère et mes membres ne tardent pas à se raidir. Je suis soudainement pris d’angoisse, incapable de ne pas laisser mes émotions me trahir. « Je… » Je ne sais même pas quoi dire, elle lève les mains en l’air et annonce être ici en paix. « Qu’est-ce que tu veux ? » Je suppose que si elle m’a abordé de la sorte, c’est parce qu’elle a quelque chose derrière la tête. Je suis méfiant mais pas suffisamment pour pouvoir résister à ma curiosité. Cette même curiosité qui me pousse à m’agenouiller pour obtenir des explications plus discrètes de la jeune femme. Je ne parviens pas à chasser l’angoisse, la gêne… Je me sens gêné d’être grillé de la sorte, de devoir à nouveau affronter un regard qui pourrait potentiellement me juger sur des actions sans disposer d’une vue d’ensemble sur les événements. Je suis déjà bien assez doué pour me juger moi-même.
Je l’observe faire signe aux jeunes filles qui ne tardent pas à s’emballer, elles ont l’air de folles, un homme s’approche d’elles et leur réaction ne se fait pas attendre. On passe d’un extrême à l’autre, de l’engouement à l’indifférence. De quoi me faire froncer les sourcils, incapable de rassembler les pièces du puzzle. « Attends… Que vient-il de se passer ? » Qui est cet homme ? « Qui es-tu ? » La réponse semble si évidente pour ceux qui m’entourent, ce n’est malheureusement pas mon cas. Je suis paumé, complètement perdu. Je reste interdit face aux révélations de la demoiselle. Elle est donc une actrice, ceci explique cela, je comprends mieux la réaction des adolescentes de tout à l’heure. Elle me donne un nombre beaucoup trop important d’informations que j’ai un mal fou à gérer. Je prends de grandes inspirations et décide de complètement m’asseoir au bord du bassin, les pieds dans l’eau. « Qu’entends-tu par le cinéma pourrait m’aider à raconter mon histoire ? Tout le monde s’en fiche après tout, ils militent tous pour que ma libération soit annulée… Presque tous ! » Je ne veux pas attirer tous les regards sur moi, je ne veux plus m’exposer à tous ces regards indiscrets. Je ne suis pas juste un sujet de débat, je suis plus que cela… Un être humain à part entière. « Je veux juste qu’on me laisse vivre loin de tout cela… J’veux que les gens oublient, je ne veux pas raviver les flammes. »
@Cassiopeia Carrington désolé pour le temps de réponse.
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