YESTERDAY'S NEWS |48
- Adélaïde SullivanKingdom Come
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Dollars : 3594
Messages : 497
Date d'inscription : 12/03/2018
Avatar : Nina Agdal
Crédits : malbe (ava) • anesidora (code sign)
Autres comptes : Leaven S. Campbell & Gwyneth Barclay.
Âge du personnage : trente-deux ans (21/03/1990)
Nationalité(s) : Américo-Argentine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Honnête • Charismatique • Passionnée • Joueuse • Séductrice
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : directrice générale du Ritz-Carlton de Los Angeles. (papa propriétaire de Marriott International)
Études (passées ou en cours) : Communication Marketing
Hobby : La danse. Le dessin.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
BRUISES
Le moteur de l’Aston Martin se coupait, la laissant dans un silence pesant. Le cœur au bord des lèvres, elle avait la sensation de l’entendre dans l’habitacle tant il battait à tout rompre. Sa journée, elle aurait dû la passer au Ritz, comme toutes celles qui avaient précédé cette semaine. Depuis maintenant une paire d’années, elle avait mis sa passion pour le dessin de côté, endossant le rôle qu’on attendait réellement d’elle : héritière de papa. Si elle n’était pas encore aux commandes de toute la compagnie, il lui avait confié les clés du Ritz de Los Angeles depuis six mois environ, dès lors que les médecins leur avaient appris son cancer, fort heureusement aujourd’hui en rémission. Ce n’était pas de suite que Sullivan Senior allait s’éteindre, bien déterminé à modeler sa fille à son image : forte, indépendante et impitoyable en affaires. Il y parvenait.
Elle changeait, devenait plus adulte mais dans le cocon du privé, la férocité s’envolait toujours pour laisser place à la fragilité. Un petit bout de femme en devenir qui rattrapait les expériences manquées à cause d’un passé en dehors des sentiers battus. Finalement, la seule constante c’était eux : Andreas et Aaron. Si l’un n’avait jamais quitté sa vie, l’autre l’avait parsemé ci et là depuis quelques années. D’abord des amants puis des amis avant de se glisser dans la peau d’amoureux. Faire les choses à l’envers, ça leur ressemblait bien. Vivre les choses intensément, trop peut-être. Les premières jalousies, la douleur, les disputes et la goutte de trop. Ne plus se savoir capable de le partager, avoir le besoin de s’éloigner. Elle l’avait quitté parce qu’elle l’avait trop aimé. Peut-être que finalement, elle l’avait un peu comprise la Grace d’Andy.
A la différence qu’ils avaient fini par se retrouver. Après une année loin l’un de l’autre, la vie avait décidé de le remettre sur sa route il y a trois-quatre mois de ça, avec le même hasard que les autres fois mais les sentiments en plus. De toute évidence, elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Il était le premier et serait sûrement le dernier. Elle en était intimement convaincue lorsqu’elle sortait enfin de sa voiture, garée dans la cour de la villa de Campbell. Une inspiration profonde plus tard, ses talons claquaient déjà dans l’entrée alors qu’elle s’affairait à retirer la veste de son tailleur, symbole de son appartenance sociale et de sa montée professionnelle fulgurante. Fatiguée, ce n’était pourtant pas du Ritz qu’elle revenait. « Aaron, tu es là ? » Interrogation légitime quand chacun d’eux passait trop de temps au travail et que la maison était bien trop grande pour qu’un seul coup d’œil suffise pour répondre à la question. Habituellement, elle aurait été soulagée de l’entendre. Aujourd’hui c’était différent. Il déclenchait en elle une envie de vomir immédiate.
Ça ne l’empêchait pourtant pas de l’accueillir avec un sourire sincère ainsi qu’avec un baiser long et chaste d’un couple qui se retrouve après une journée de travail mais où il est aisé de ressentir les émois de la nouveauté relative. « Je suis pas sûre que ce soit une très bonne idée de me coller à toi comme ça quand tu es dans cette tenue. » Celle de chantier et plus précisément du peintre en train de refaire la chambre de sa fille qui n’avait plus rien d’un bébé désormais et qui commençait à savoir ce qu’elle voulait en terme de goût et de décoration. La chambre de princesse par excellence, de quoi ranimer quelques souvenirs d’antan chez Sullivan, son propre père ayant fait la même chose pour elle lors de son arrivée en Amérique. « Tu as un peu de temps pour faire une pause avec ta petite-amie ou elle doit enfiler un bleu de travail aussi pour discuter entre deux coups de pinceau ? »
Elle changeait, devenait plus adulte mais dans le cocon du privé, la férocité s’envolait toujours pour laisser place à la fragilité. Un petit bout de femme en devenir qui rattrapait les expériences manquées à cause d’un passé en dehors des sentiers battus. Finalement, la seule constante c’était eux : Andreas et Aaron. Si l’un n’avait jamais quitté sa vie, l’autre l’avait parsemé ci et là depuis quelques années. D’abord des amants puis des amis avant de se glisser dans la peau d’amoureux. Faire les choses à l’envers, ça leur ressemblait bien. Vivre les choses intensément, trop peut-être. Les premières jalousies, la douleur, les disputes et la goutte de trop. Ne plus se savoir capable de le partager, avoir le besoin de s’éloigner. Elle l’avait quitté parce qu’elle l’avait trop aimé. Peut-être que finalement, elle l’avait un peu comprise la Grace d’Andy.
A la différence qu’ils avaient fini par se retrouver. Après une année loin l’un de l’autre, la vie avait décidé de le remettre sur sa route il y a trois-quatre mois de ça, avec le même hasard que les autres fois mais les sentiments en plus. De toute évidence, elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Il était le premier et serait sûrement le dernier. Elle en était intimement convaincue lorsqu’elle sortait enfin de sa voiture, garée dans la cour de la villa de Campbell. Une inspiration profonde plus tard, ses talons claquaient déjà dans l’entrée alors qu’elle s’affairait à retirer la veste de son tailleur, symbole de son appartenance sociale et de sa montée professionnelle fulgurante. Fatiguée, ce n’était pourtant pas du Ritz qu’elle revenait. « Aaron, tu es là ? » Interrogation légitime quand chacun d’eux passait trop de temps au travail et que la maison était bien trop grande pour qu’un seul coup d’œil suffise pour répondre à la question. Habituellement, elle aurait été soulagée de l’entendre. Aujourd’hui c’était différent. Il déclenchait en elle une envie de vomir immédiate.
Ça ne l’empêchait pourtant pas de l’accueillir avec un sourire sincère ainsi qu’avec un baiser long et chaste d’un couple qui se retrouve après une journée de travail mais où il est aisé de ressentir les émois de la nouveauté relative. « Je suis pas sûre que ce soit une très bonne idée de me coller à toi comme ça quand tu es dans cette tenue. » Celle de chantier et plus précisément du peintre en train de refaire la chambre de sa fille qui n’avait plus rien d’un bébé désormais et qui commençait à savoir ce qu’elle voulait en terme de goût et de décoration. La chambre de princesse par excellence, de quoi ranimer quelques souvenirs d’antan chez Sullivan, son propre père ayant fait la même chose pour elle lors de son arrivée en Amérique. « Tu as un peu de temps pour faire une pause avec ta petite-amie ou elle doit enfiler un bleu de travail aussi pour discuter entre deux coups de pinceau ? »
- Aaron CampbellI'm a Mother Fucker
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Autres comptes : Alice Collins ft. (Emily Didonato) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
Signe astrologique : Scorpion
Mon personnage, en 5 mots : Ambitieux. Sociable. Autoritaire. Loyal. Secret.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Adélaïde Sullivan.
La journée avait été productive pour Aaron, d’une façon assez inhabituelle. Il avait troqué son costume élégant de travail par une tenue de chantier, à savoir un bleu de travail dont la couleur virait déjà au blanc à cause des nombreuses tâches qui s’y accumulaient. Il n’était pas un amateur de travaux mais pour les beaux yeux de sa fille, il avait accepté de porter la casquette de bricoleur durant quelques heures. Ce n’était pas des grands travaux ; après tout il s’agissait seulement d’en retirer la tapisserie et de recouvrir les murs de peinture, puis de changer la moquette en un parquet stratifié. La fillette avait choisi la nouvelle décoration de sa chambre avec la plus grande minutie et du haut de ses 7 ans, avait décrété qu’elle était suffisamment grande pour avoir un lit double. Aaron et Shaé avait répondu favorablement à ce caprice qui, selon eux, n’était pas bien pire que de l’entendre réclamer un Ipad. “Chaque chose en son temps ma chérie” répétait sans cesse l’Italienne dans sa langue maternelle à l’enfant trop impatiente de grandir. Aaron avait parfois cette envie facile d’abdiquer mais Shaé était toujours là pour remettre les pendules à l’heure, par chance.
Ce soir-là, Valentina était chez sa mère. Du fait de la proximité des deux parents et de leur bonne entente, l’enfant avait la chance de pouvoir aller et venir assez facilement entre les deux domiciles. En raison des travaux, Aaron préférait qu’elle ne soit pas là. Et puis, la surprise serait d’autant plus grande pour elle à son retour. Sur le grand mur vide qui faisait face à la fenêtre, il avait eu pour mission de dessiner un grand arc-en-ciel. Ce serait à sous cet arc-en-ciel que le lit serait placé pour, citons-la, “faire des rêves magnifiques de licornes” et il ne doutait pas de son super pouvoir de peintre pour lui permettre cela.
Alors qu’il était dans ses songes à propos d’une prochaine exposition au musée, Aaron entendit une voix percer l’atmosphère. Il reconnut aussitôt sa petite-amie. « A l’étage ! » Cria-t-il à son intention, bien décidé à terminer l’arc de couleur sur lequel il était concentré. A l’arrivée d’Adélaïde dans la chambre, il se leva néanmoins pour l’embrasser en guise de salut. Sa remarque sur sa tenue lui vola un sourire, il passa sa main sur son front et y laissa d’ailleurs une nouvelle trace de peinture involontaire. « Pourtant ton chemisier serait bien plus canon avec quelques traces rouge corail. » Cette couleur était la préférée de Valentina ces derniers temps, et il était très important d’insister sur la nuance corail. Même Aaron qui avait un goût prononcé pour l’art ignorait où elle avait pu apprendre ça à son âge.
Réalisant qu’il n’avait pas fait de pause de tout l’après-midi, le grand brun prit la décision de s’arrêter avec la venue d’Adélaïde. « A vrai dire mon dos me dit d’arrêter depuis un moment, alors c’est l’occasion. » Abandonnant son pinceau dans un bac d’eau savonneuse, il referma ensuite le pot de peinture pour éviter qu’elle ne sèche. Puis il se rendit dans la salle de bain attenante de la fillette pour s’y laver longuement les mains. « Alors cette journée ? Le business a été bon ? »
Ce soir-là, Valentina était chez sa mère. Du fait de la proximité des deux parents et de leur bonne entente, l’enfant avait la chance de pouvoir aller et venir assez facilement entre les deux domiciles. En raison des travaux, Aaron préférait qu’elle ne soit pas là. Et puis, la surprise serait d’autant plus grande pour elle à son retour. Sur le grand mur vide qui faisait face à la fenêtre, il avait eu pour mission de dessiner un grand arc-en-ciel. Ce serait à sous cet arc-en-ciel que le lit serait placé pour, citons-la, “faire des rêves magnifiques de licornes” et il ne doutait pas de son super pouvoir de peintre pour lui permettre cela.
Alors qu’il était dans ses songes à propos d’une prochaine exposition au musée, Aaron entendit une voix percer l’atmosphère. Il reconnut aussitôt sa petite-amie. « A l’étage ! » Cria-t-il à son intention, bien décidé à terminer l’arc de couleur sur lequel il était concentré. A l’arrivée d’Adélaïde dans la chambre, il se leva néanmoins pour l’embrasser en guise de salut. Sa remarque sur sa tenue lui vola un sourire, il passa sa main sur son front et y laissa d’ailleurs une nouvelle trace de peinture involontaire. « Pourtant ton chemisier serait bien plus canon avec quelques traces rouge corail. » Cette couleur était la préférée de Valentina ces derniers temps, et il était très important d’insister sur la nuance corail. Même Aaron qui avait un goût prononcé pour l’art ignorait où elle avait pu apprendre ça à son âge.
Réalisant qu’il n’avait pas fait de pause de tout l’après-midi, le grand brun prit la décision de s’arrêter avec la venue d’Adélaïde. « A vrai dire mon dos me dit d’arrêter depuis un moment, alors c’est l’occasion. » Abandonnant son pinceau dans un bac d’eau savonneuse, il referma ensuite le pot de peinture pour éviter qu’elle ne sèche. Puis il se rendit dans la salle de bain attenante de la fillette pour s’y laver longuement les mains. « Alors cette journée ? Le business a été bon ? »
- Adélaïde SullivanKingdom Come
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Crédits : malbe (ava) • anesidora (code sign)
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Âge du personnage : trente-deux ans (21/03/1990)
Nationalité(s) : Américo-Argentine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Honnête • Charismatique • Passionnée • Joueuse • Séductrice
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : directrice générale du Ritz-Carlton de Los Angeles. (papa propriétaire de Marriott International)
Études (passées ou en cours) : Communication Marketing
Hobby : La danse. Le dessin.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
Ses propres pas semblaient lourds dans les escaliers, comme si son estomac tombait un peu plus à ses pieds à chaque claquement de ses talons. Pourtant son visage s’illuminait dès qu’elle l’aperçu. Son stress redescendait légèrement. Il avait ce pouvoir sur elle de l’apaiser par sa seule présence, de faire briller cette petite étincelle au creux de son regard. Ça faisait des années à présent qu’elle n’était plus capable de cacher combien elle pouvait l’aimer. « Même pas en rêve, Campbell. » lâchait-elle dans un sourire dès lors qu’il parlait de son chemisier – et qu’elle voyait cette trace qu’il s’était faite sur le front. Parce qu’il n’était plus le seul à faire tailler ses fringues sur mesure et qu’elle avait appris la notion de l’argent au fil des années, il n’était pas question de flinguer ce petit bijou fait de tissu. « Tout ça parce que tu es fier qu’elle ait pas demandé du rose criard, avoue. » Il n’y avait pas de doute que la petite Mancini-Campbell tenait bien de ses parents en terme de goût, toujours à la pointe de la mode sans jamais entrer dans les stéréotypes. Une presque pré-ado déjà bien affirmée. « Si jamais tu as besoin d’aide pour dessiner quoi que ce soit, tu sais où me trouver. » disait-elle tandis qu’il se dirigeait déjà vers la salle de bain. Si elle était capable de dessiner sur une feuille, elle pouvait bien le faire sur un mur si jamais la demoiselle avait demandé quelque chose d’un peu trop élaboré pour son père.
Appuyée contre le chambranle de la porte de la chambre, elle l’écoutait de loin, soupirant discrètement à sa question. « Oh tu sais, en cas de pépin c’est toujours chiant mais en dehors de ça, la maison tourne presque toute seule. » chacun avait déjà connaissance de ce qu’ils devaient faire. Pourtant, elle n’avait pas su s’empêcher de vérifier son téléphone toutes les dix minutes à l’affût de mails, de messages ou d’appels dès lors qu’elle avait quitté l’hôtel pour se rendre dans une clinique privée quelques heures avant la fin de sa journée de travail. Quand bien même personne n’en serait étonné qu’elle garde un œil sur son téléphone, ce jour-là il était la bonne excuse pour échapper à l’attente des résultats. « Tu as bien mérité une petite douceur après la tienne de journée de travail, je t’attends en bas. » Celle-là aussi c’était une bonne excuse – bien que véridique et vérifiable compte tenu de l’avancée de la rénovation de la chambre. La vérité était qu’en plus du stress, elle commençait à être sérieusement incommodée par l’odeur de peinture. Elle s’échappait donc le plus rapidement possible, direction la cuisine.
Là-bas, elle s’affairait à faire une citronnade. Rien de très compliqué quand l’eau fraîche était déjà au frigo et que les citrons trônaient fièrement dans la corbeille de fruits. Sans surprise elle réfléchissait à comment elle allait pouvoir lui dire, la sensation que le temps passait trop vite quand il descendait déjà pour la rejoindre en quelques minutes – ou peut-être une demi-heure, elle ne savait plus très bien, la notion du temps lui échappant depuis déjà plusieurs heures. Une arrivée qui la perturbait dans son processus, le couteau ripant quelque peu sur son doigt et la faisant jurer. « Merde. » Réflexe humain de porter son doigt à sa bouche, elle allumait rapidement l’eau froide pour glisser sa main dessous tandis que sa main libre fouillait déjà dans un tiroir à la recherche d’un pansement rapidement trouvé (avantage non négligeable de s’amouracher d’un papa prévoyant et parer à toute éventualité de blessure de sa progéniture). « Ça va, c’est rien, pas de quoi finir la soirée aux urgences. » rassurait-elle non sans se dire qu’elle avait passé bien assez de temps aujourd’hui dans un endroit aseptisé. « Si tu veux éviter une citronnade orangé, ça serait idéal que tu passes de bob le bricoleur à docteur love, s’il te plait. » riait-elle alors qu’elle lui tendait le pansement, histoire d’éviter de foutre du sang partout en galérant toute seule à une main.
Appuyée contre le chambranle de la porte de la chambre, elle l’écoutait de loin, soupirant discrètement à sa question. « Oh tu sais, en cas de pépin c’est toujours chiant mais en dehors de ça, la maison tourne presque toute seule. » chacun avait déjà connaissance de ce qu’ils devaient faire. Pourtant, elle n’avait pas su s’empêcher de vérifier son téléphone toutes les dix minutes à l’affût de mails, de messages ou d’appels dès lors qu’elle avait quitté l’hôtel pour se rendre dans une clinique privée quelques heures avant la fin de sa journée de travail. Quand bien même personne n’en serait étonné qu’elle garde un œil sur son téléphone, ce jour-là il était la bonne excuse pour échapper à l’attente des résultats. « Tu as bien mérité une petite douceur après la tienne de journée de travail, je t’attends en bas. » Celle-là aussi c’était une bonne excuse – bien que véridique et vérifiable compte tenu de l’avancée de la rénovation de la chambre. La vérité était qu’en plus du stress, elle commençait à être sérieusement incommodée par l’odeur de peinture. Elle s’échappait donc le plus rapidement possible, direction la cuisine.
Là-bas, elle s’affairait à faire une citronnade. Rien de très compliqué quand l’eau fraîche était déjà au frigo et que les citrons trônaient fièrement dans la corbeille de fruits. Sans surprise elle réfléchissait à comment elle allait pouvoir lui dire, la sensation que le temps passait trop vite quand il descendait déjà pour la rejoindre en quelques minutes – ou peut-être une demi-heure, elle ne savait plus très bien, la notion du temps lui échappant depuis déjà plusieurs heures. Une arrivée qui la perturbait dans son processus, le couteau ripant quelque peu sur son doigt et la faisant jurer. « Merde. » Réflexe humain de porter son doigt à sa bouche, elle allumait rapidement l’eau froide pour glisser sa main dessous tandis que sa main libre fouillait déjà dans un tiroir à la recherche d’un pansement rapidement trouvé (avantage non négligeable de s’amouracher d’un papa prévoyant et parer à toute éventualité de blessure de sa progéniture). « Ça va, c’est rien, pas de quoi finir la soirée aux urgences. » rassurait-elle non sans se dire qu’elle avait passé bien assez de temps aujourd’hui dans un endroit aseptisé. « Si tu veux éviter une citronnade orangé, ça serait idéal que tu passes de bob le bricoleur à docteur love, s’il te plait. » riait-elle alors qu’elle lui tendait le pansement, histoire d’éviter de foutre du sang partout en galérant toute seule à une main.
- Aaron CampbellI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2596
Messages : 185
Date d'inscription : 10/03/2018
Avatar : Henry Cavill.
Crédits : Tumblr.
Autres comptes : Alice Collins ft. (Emily Didonato) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
Signe astrologique : Scorpion
Mon personnage, en 5 mots : Ambitieux. Sociable. Autoritaire. Loyal. Secret.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Adélaïde Sullivan.
Aaron était bien placé pour savoir qu’Adélaïde n’était pas qu’une business woman. Et il se réjouissait d’ailleurs de connaître ce talent artistique qu’elle possédait et qu’elle dévoilait à peu de gens. Il faisait partie de ces trésors qui mériteraient sans doute à être connus, l’artiste en lui en était persuadé depuis longtemps. Néanmoins la teneur secrète qu’elle lui donnait sans peut-être même le vouloir lui donnait un charme tout particulier. « Je sais bien où te trouver oui. Mais cette chambre doit être faite “par papa”. » Il adressa un clin d’œil à sa petite-amie qui comprendrait certainement où il voulait en venir. Du haut de ses sept ans, Valentina mettait encore son père sur un piédestal et, si elle avait accepté la présence régulière d’Adélaïde par la force des choses, elle prenait déjà un malin plaisir à lui rappeler qui était vraiment sa mère. Par chance pour elle, la blondinette n’était pas le genre à s’imposer auprès d’elle. Tant que le respect était maintenu, et ça Aaron y veillait activement.
Tout en s’affairant à nettoyer ses mains sur lesquelles la peinture avait déjà séché, le grand brun écoutait Adélaïde lui parler de son travail de direction. Elle avait la chance d’avoir récupéré ce poste dans une entreprise déjà bien huilée grâce à l’acharnement et à l’ambition de ses prédécesseurs, mais Aaron ne doutait pas de sa légitimité en tant que directrice. Elle avait appris d’un grand avant elle ; Aaron considérait Emrys comme un maître dans son domaine. La réputation du Ritz-Carlton de Los Angeles n’était plus à refaire et il n’était pas rare qu’il lui envoie des clients à lui. « Je te rejoins dans une minute. » Lui répondit-il alors qu’elle disparaissait déjà vers le rez-de-chaussée.
En descendant l’escalier, Aaron l’entendit jurer et ses yeux constatèrent rapidement qu’elle venait de se blesser le doigt en coupant des… citrons. Il ne s’alarma pas tant sur la coupure mais plus sur son état nerveux qui était plus que palpable dans l’atmosphère d’ordinaire si zen de cet endroit. Se rapprochant d’elle, il éloigna le couteau comme par réflexe et attrapa le pansement qu’elle lui tendait. Les coupures aux doigts étaient toujours impressionnantes de par la quantité de sang qui en coulait. En moins de quelques secondes, il avait recouvert son index du pansement. « Maintenant écarte-toi et laisse-moi faire. » Ses mains de fin cuisinier s’occupèrent donc à terminer la citronnade qu’elle avait commencée. Il y ajouta dans les deux verres quelques feuilles de menthe fraiche récolées le matin-même et un glaçon pour rafraichir davantage. Puis il vint donner à Adélaïde son verre, et s’assit dans son fauteuil favori, s’attendant à ce qu’elle en fasse autant. A ce moment son téléphone émit une brève sonnerie, signe qu’il avait reçu un message. C’était Clarence. « Clay me demande si ça nous tente d’aller dîner et passer la soirée avec eux. Ils sont libres car Liam est chez ma mère. » Et tout le monde sait qu’un enfant en bas âge chez la mamie, cela signifie d’en profiter pour se retrouver plus tranquillement entre amis. « Tu en dis quoi ? Une soirée entre amis et sans enfant ça ne se refuse pas. » Rajoutait-il avec un sourire complice.
Tout en s’affairant à nettoyer ses mains sur lesquelles la peinture avait déjà séché, le grand brun écoutait Adélaïde lui parler de son travail de direction. Elle avait la chance d’avoir récupéré ce poste dans une entreprise déjà bien huilée grâce à l’acharnement et à l’ambition de ses prédécesseurs, mais Aaron ne doutait pas de sa légitimité en tant que directrice. Elle avait appris d’un grand avant elle ; Aaron considérait Emrys comme un maître dans son domaine. La réputation du Ritz-Carlton de Los Angeles n’était plus à refaire et il n’était pas rare qu’il lui envoie des clients à lui. « Je te rejoins dans une minute. » Lui répondit-il alors qu’elle disparaissait déjà vers le rez-de-chaussée.
En descendant l’escalier, Aaron l’entendit jurer et ses yeux constatèrent rapidement qu’elle venait de se blesser le doigt en coupant des… citrons. Il ne s’alarma pas tant sur la coupure mais plus sur son état nerveux qui était plus que palpable dans l’atmosphère d’ordinaire si zen de cet endroit. Se rapprochant d’elle, il éloigna le couteau comme par réflexe et attrapa le pansement qu’elle lui tendait. Les coupures aux doigts étaient toujours impressionnantes de par la quantité de sang qui en coulait. En moins de quelques secondes, il avait recouvert son index du pansement. « Maintenant écarte-toi et laisse-moi faire. » Ses mains de fin cuisinier s’occupèrent donc à terminer la citronnade qu’elle avait commencée. Il y ajouta dans les deux verres quelques feuilles de menthe fraiche récolées le matin-même et un glaçon pour rafraichir davantage. Puis il vint donner à Adélaïde son verre, et s’assit dans son fauteuil favori, s’attendant à ce qu’elle en fasse autant. A ce moment son téléphone émit une brève sonnerie, signe qu’il avait reçu un message. C’était Clarence. « Clay me demande si ça nous tente d’aller dîner et passer la soirée avec eux. Ils sont libres car Liam est chez ma mère. » Et tout le monde sait qu’un enfant en bas âge chez la mamie, cela signifie d’en profiter pour se retrouver plus tranquillement entre amis. « Tu en dis quoi ? Une soirée entre amis et sans enfant ça ne se refuse pas. » Rajoutait-il avec un sourire complice.
- Adélaïde SullivanKingdom Come
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Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
Cette chambre doit être faite “par papa.”
Papa.
Cette dénomination qu’elle avait déjà tant entendue quand Valentina était là mais qui prenait une dimension tellement différente aujourd’hui. C’était ce à quoi elle pensait quand le couteau avait dérapé. Ce papa-là faisait d’elle une maman. Était-elle prête pour ça ? En avait-elle seulement envie ? Elle ne s’était jamais imaginée maman et pour cause, avant Aaron, elle n’avait jamais eu de relation longue, jamais de relation à même de lui faire appréhender ce statut. Et même avec lui, elle ne se l’était jamais imaginé parce qu’ils faisaient toujours attention. S’il lui arrivait parfois d’avoir des responsabilités s’approchant farouchement du rôle de mère en gardant seule Valentina, elle savait que ça n’avait rien à voir. Cet enfant en devenir serait sous leurs responsabilités de sa conception jusqu’à la fin de la vie de ses parents – c’est ainsi qu’Adélaïde voyait les choses en tout cas. De quoi la faire douter quant à sa capacité à endosser ce rôle-là. Mais avait-elle de quoi stresser quand elle voyait Aaron faire les choses ? La façon qu’il avait de panser son doigt, d’éloigner le danger, de prendre le relai sur elle. Au-delà de l’instant, sa manière d’éduquer Valentina, de prendre soin d’elles, de conjuguer sa vie d’entrepreneur, de famille et d’amoureux. Le regard que la blonde portait sur lui ne faisait aucun doute : elle était admirative et ça n’avait rien à voir avec les sentiments qu’elle pouvait avoir pour lui. Aaron était un homme accompli, le doute ne le stabilisant que rarement. Un exemple d’évolution, même s’il lui arrivait parfois d’être borné sur certains sujets. Le serait-il sur la potentielle naissance d’un deuxième enfant ?
Avec un léger retard sur Aaron, elle le suivait au salon, son verre au bord des lèvres. La citronnade lui semblait être une bonne excuse pour ne pas répondre immédiatement. Arrivée à sa hauteur, elle ne prenait pas place dans un fauteuil, ni sur le canapé, ni sur les genoux de son compagnon. Restée debout, elle se plaçait derrière lui, sa main libre glissant sur l’épaule du brun avant de s’échapper sur son torse. Un geste tendre qui accompagnait sa réponse. « Si ça ne se refuse pas, je peux que dire oui. Demande-lui quand même ce qu’on doit ramener avant qu’il soit trop tard. » Le début de soirée sonnait son glas et s’ils devaient se rendre quelque part pour aller chercher un dessert ou autre, il était préférable de le savoir avant. Personne n’était sans savoir que le couple ne se rendait jamais dans les grandes enseignes fermant tard ou les épiceries de nuit pour ce genre d’emplette. Une belle excuse pour penser à autre chose, pour éviter le sujet. Ils pouvaient encore passer une soirée tranquille, non ? Elle pouvait lui dire demain, ils n’étaient plus à quelques heures près. C’est ce qu’elle s’était dit quelques secondes avant que son esprit ne s’imagine à ne pas toucher son verre de vin qui serait très certainement servi, être incommodée par les odeurs du repas voire ne pas toucher à certains plats tout court, ne pas être entièrement avec eux. Il était évident que cette grossesse allait parasiter la soirée alors dans un geste soudain… « Non, attends ! » elle se penchait et attrapait son téléphone qu’elle envoyait valser sur le canapé un peu plus loin alors que le message était prêt à être envoyé. C’était moins une !
Là, il n’y avait plus de moyen de reculer, elle se devait d’expliquer son geste. « Il faut que je te dise quelque chose avant d’envisager d’aller là-bas. On avisera après si tu veux toujours y aller… » Elle s’en voulait déjà de potentiellement lui gâcher une soirée de libre avec son meilleur ami et Leaven, sachant combien il pouvait tenir à Clarence et sa petite sœur et que le temps était compté depuis qu’ils avaient tous une vie de famille. Se tenir derrière lui donnait un peu de courage et pourtant elle se décidait à lui faire face, contournant le fauteuil pour poser ses fesses sur la table basse, déposant à côté d’elle sa citronnade. Fini les excuses pour ne pas parler. Il était évident que cette distance qu’elle mettait entre eux, aussi minime soit-elle, n’inaugurait rien de bon et/ou traduisait tout le sérieux de la conversation qui s’apprêtait à pointer le bout de son nez. « Quand tu m’as demandé comment se passait le business… à vrai dire, je n’ai pas passé la fin d’après-midi au bureau. Je suis partie avant parce que j’avais rendez-vous dans une clinique. » Sur ces mots, sa main se portait sur le genou d’Aaron, un soutien souligné par ses mots. « Rien de grave, je te rassure. » Oui, bon, tout est relatif, à priori c’était rien de grave. « J’y suis restée quelques heures entre l’attente, le moment d’être prise et les résultats. »
Elle sentait bien qu’elle était en train de retarder le moment par son récit trop détaillé et quand pendant une seconde elle eut l’idée de juste lui ramener ses résultats. Aaron n’était pas médecin, il ne serait probablement pas capable de les lire et de toute évidence, elle n’avait pas gardé le test qu’elle avait fait avec Andreas. « Bon…Tu te souviens le mois dernier quand je suis tombée malade quelques jours… » et qu’elle vomissait ses tripes, entre autres. « ... et qu’on a fêté ma remise en forme à notre façon ? » Dans un moment intime qui avait été suivi de plusieurs autres les jours suivants, rien d’anormal dans un couple passionné comme le leur. « Il se pourrait qu’on ait oublié que la pilule soit beaucoup moins efficace quand elle a pas le temps d’être digérée par l’organisme. » disait-elle dans une grimace, le silence en maître en attente d’une réaction tant elle souhaitait qu’il fasse les calculs tout seul. Si aucun oubli ne se lisait sur sa tablette de contraception, ils n’avaient pas pris en compte ses vomissements. De ce décalage en résultait sa grossesse. De ce décalage en résultait l’appréhension au fond de son estomac noué. Surpris, il allait sûrement l’être, mais qu’adviendra-t-il quand la surprise sera passée ?
Papa.
Cette dénomination qu’elle avait déjà tant entendue quand Valentina était là mais qui prenait une dimension tellement différente aujourd’hui. C’était ce à quoi elle pensait quand le couteau avait dérapé. Ce papa-là faisait d’elle une maman. Était-elle prête pour ça ? En avait-elle seulement envie ? Elle ne s’était jamais imaginée maman et pour cause, avant Aaron, elle n’avait jamais eu de relation longue, jamais de relation à même de lui faire appréhender ce statut. Et même avec lui, elle ne se l’était jamais imaginé parce qu’ils faisaient toujours attention. S’il lui arrivait parfois d’avoir des responsabilités s’approchant farouchement du rôle de mère en gardant seule Valentina, elle savait que ça n’avait rien à voir. Cet enfant en devenir serait sous leurs responsabilités de sa conception jusqu’à la fin de la vie de ses parents – c’est ainsi qu’Adélaïde voyait les choses en tout cas. De quoi la faire douter quant à sa capacité à endosser ce rôle-là. Mais avait-elle de quoi stresser quand elle voyait Aaron faire les choses ? La façon qu’il avait de panser son doigt, d’éloigner le danger, de prendre le relai sur elle. Au-delà de l’instant, sa manière d’éduquer Valentina, de prendre soin d’elles, de conjuguer sa vie d’entrepreneur, de famille et d’amoureux. Le regard que la blonde portait sur lui ne faisait aucun doute : elle était admirative et ça n’avait rien à voir avec les sentiments qu’elle pouvait avoir pour lui. Aaron était un homme accompli, le doute ne le stabilisant que rarement. Un exemple d’évolution, même s’il lui arrivait parfois d’être borné sur certains sujets. Le serait-il sur la potentielle naissance d’un deuxième enfant ?
Avec un léger retard sur Aaron, elle le suivait au salon, son verre au bord des lèvres. La citronnade lui semblait être une bonne excuse pour ne pas répondre immédiatement. Arrivée à sa hauteur, elle ne prenait pas place dans un fauteuil, ni sur le canapé, ni sur les genoux de son compagnon. Restée debout, elle se plaçait derrière lui, sa main libre glissant sur l’épaule du brun avant de s’échapper sur son torse. Un geste tendre qui accompagnait sa réponse. « Si ça ne se refuse pas, je peux que dire oui. Demande-lui quand même ce qu’on doit ramener avant qu’il soit trop tard. » Le début de soirée sonnait son glas et s’ils devaient se rendre quelque part pour aller chercher un dessert ou autre, il était préférable de le savoir avant. Personne n’était sans savoir que le couple ne se rendait jamais dans les grandes enseignes fermant tard ou les épiceries de nuit pour ce genre d’emplette. Une belle excuse pour penser à autre chose, pour éviter le sujet. Ils pouvaient encore passer une soirée tranquille, non ? Elle pouvait lui dire demain, ils n’étaient plus à quelques heures près. C’est ce qu’elle s’était dit quelques secondes avant que son esprit ne s’imagine à ne pas toucher son verre de vin qui serait très certainement servi, être incommodée par les odeurs du repas voire ne pas toucher à certains plats tout court, ne pas être entièrement avec eux. Il était évident que cette grossesse allait parasiter la soirée alors dans un geste soudain… « Non, attends ! » elle se penchait et attrapait son téléphone qu’elle envoyait valser sur le canapé un peu plus loin alors que le message était prêt à être envoyé. C’était moins une !
Là, il n’y avait plus de moyen de reculer, elle se devait d’expliquer son geste. « Il faut que je te dise quelque chose avant d’envisager d’aller là-bas. On avisera après si tu veux toujours y aller… » Elle s’en voulait déjà de potentiellement lui gâcher une soirée de libre avec son meilleur ami et Leaven, sachant combien il pouvait tenir à Clarence et sa petite sœur et que le temps était compté depuis qu’ils avaient tous une vie de famille. Se tenir derrière lui donnait un peu de courage et pourtant elle se décidait à lui faire face, contournant le fauteuil pour poser ses fesses sur la table basse, déposant à côté d’elle sa citronnade. Fini les excuses pour ne pas parler. Il était évident que cette distance qu’elle mettait entre eux, aussi minime soit-elle, n’inaugurait rien de bon et/ou traduisait tout le sérieux de la conversation qui s’apprêtait à pointer le bout de son nez. « Quand tu m’as demandé comment se passait le business… à vrai dire, je n’ai pas passé la fin d’après-midi au bureau. Je suis partie avant parce que j’avais rendez-vous dans une clinique. » Sur ces mots, sa main se portait sur le genou d’Aaron, un soutien souligné par ses mots. « Rien de grave, je te rassure. » Oui, bon, tout est relatif, à priori c’était rien de grave. « J’y suis restée quelques heures entre l’attente, le moment d’être prise et les résultats. »
Elle sentait bien qu’elle était en train de retarder le moment par son récit trop détaillé et quand pendant une seconde elle eut l’idée de juste lui ramener ses résultats. Aaron n’était pas médecin, il ne serait probablement pas capable de les lire et de toute évidence, elle n’avait pas gardé le test qu’elle avait fait avec Andreas. « Bon…Tu te souviens le mois dernier quand je suis tombée malade quelques jours… » et qu’elle vomissait ses tripes, entre autres. « ... et qu’on a fêté ma remise en forme à notre façon ? » Dans un moment intime qui avait été suivi de plusieurs autres les jours suivants, rien d’anormal dans un couple passionné comme le leur. « Il se pourrait qu’on ait oublié que la pilule soit beaucoup moins efficace quand elle a pas le temps d’être digérée par l’organisme. » disait-elle dans une grimace, le silence en maître en attente d’une réaction tant elle souhaitait qu’il fasse les calculs tout seul. Si aucun oubli ne se lisait sur sa tablette de contraception, ils n’avaient pas pris en compte ses vomissements. De ce décalage en résultait sa grossesse. De ce décalage en résultait l’appréhension au fond de son estomac noué. Surpris, il allait sûrement l’être, mais qu’adviendra-t-il quand la surprise sera passée ?
- Aaron CampbellI'm a Mother Fucker
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Date d'inscription : 10/03/2018
Avatar : Henry Cavill.
Crédits : Tumblr.
Autres comptes : Alice Collins ft. (Emily Didonato) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 39 ans.
Nationalité(s) : Américain.
Signe astrologique : Scorpion
Mon personnage, en 5 mots : Ambitieux. Sociable. Autoritaire. Loyal. Secret.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Directeur d'un musée d'arts.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Adélaïde Sullivan.
Ses doigts tapotaient sur son téléphone lorsque Adélaïde lui retira brusquement l’objet des mains. Avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, il s’imagina qu’elle avait simplement un meilleur plan pour eux. Les soirées à deux n’étaient pas si fréquentes que ça entre leur emploi du temps chargé et la présence à mi-temps de la fille d’Aaron. Alors, refuser cette soirée avec leurs amis ne serait pas si grave, au contraire. Mais cette pensée ne traversa son esprit qu’un bref moment car les propos suivants de la jeune femme vinrent assombrir le tableau.
“Il faut que je te dise quelque chose” ne présageait rien de bien joyeux. Qu’elle le contourne pour venir s’asseoir en face de lui sur la table basse avec cet air inquiet sur le visage eut l’effet d’en rajouter une couche. Néanmoins il ne le montra pas et esquissa même un mince sourire pour encourager Adélaïde à lui dire ce qu’elle gardait en elle. Lorsqu’il comprit qu’elle lui avait menti sur son programme de la journée, il ne retint que le mot final, à savoir la “clinique”. Ses sourcils se froncèrent, forcément. Et les palpitations de son cœur s’accélérèrent en s’imaginant les pires scénarios. Une maladie qu’elle lui cachait ? Non, car elle ajoutait que ce n’était rien de grave. Qu’elle y était restée quelques heures, dans l’attente de résultats. De résultats… De nouveau, l’inquiétude montait en lui. Et s’en suivirent un flot de paroles qui résonnèrent en lui. Des souvenirs auxquels elle faisait référence, mauvais, ou plutôt bon… Et le mot clé de toute la conversation s’échappa de ses lèvres. La pilule. Boom.
Aaron joignit ses mains qui devinrent moites, sous le coup de l’annonce dont il comprit évidemment la signification. Tout se chamboula en lui. Il eut un instant de flou total, pris par des vents contraires. Un tourbillon d’émotions, pour la deuxième fois dans sa vie. Et pour la deuxième fois dans sa vie, rien n’était prémédité, ou pensé à l’avance.
Valentina était arrivée sans crier gare dans la vie d’Aaron et l’avait complètement bouleversé, avant même de naître. Elle avait contribué à sa transformation, et pas des moindres, aidé par une mère si maternelle. Shaé avait toujours eu ça dans le sang. Mais il ne s’agissait plus de l’Italienne. Adélaïde était différente de bien des façons et il l’aimait pour toutes ces raisons. Tomber enceinte et élever un enfant, ne figuraient à priori pas sur leur check-list. C’était un choc. « Et il… Il va bien ? Est-ce que tout va bien Adé ? » Sa lucidité revenant petit à petit, il attrapait les mains de sa petite amie pour les serrer dans les siennes. Et elle, comment allait-elle ? Si la première fois, il avait eu cette peur saisissante de ne pas être à la hauteur, cette fois-là, face à Adélaïde, il se sentait plus fort. Mais que dire à une femme qui n’avait pas ce projet ? Comment savoir ce qui aurait pu la rassurer ? Il se demanda, bien sûr, si elle avait imaginé s’en séparer. L’enfant avait beau venir autant de l’un que de l’autre, Aaron se sentit petit face à l’apparente anxiété d’Adélaïde. Il s’agissait de son corps, après tout, et Aaron avait toujours eu à coeur une certaine primauté de la condition féminine. « Que comptes-tu faire ? » Autrement dit, était-elle prête pour ça ?
“Il faut que je te dise quelque chose” ne présageait rien de bien joyeux. Qu’elle le contourne pour venir s’asseoir en face de lui sur la table basse avec cet air inquiet sur le visage eut l’effet d’en rajouter une couche. Néanmoins il ne le montra pas et esquissa même un mince sourire pour encourager Adélaïde à lui dire ce qu’elle gardait en elle. Lorsqu’il comprit qu’elle lui avait menti sur son programme de la journée, il ne retint que le mot final, à savoir la “clinique”. Ses sourcils se froncèrent, forcément. Et les palpitations de son cœur s’accélérèrent en s’imaginant les pires scénarios. Une maladie qu’elle lui cachait ? Non, car elle ajoutait que ce n’était rien de grave. Qu’elle y était restée quelques heures, dans l’attente de résultats. De résultats… De nouveau, l’inquiétude montait en lui. Et s’en suivirent un flot de paroles qui résonnèrent en lui. Des souvenirs auxquels elle faisait référence, mauvais, ou plutôt bon… Et le mot clé de toute la conversation s’échappa de ses lèvres. La pilule. Boom.
Aaron joignit ses mains qui devinrent moites, sous le coup de l’annonce dont il comprit évidemment la signification. Tout se chamboula en lui. Il eut un instant de flou total, pris par des vents contraires. Un tourbillon d’émotions, pour la deuxième fois dans sa vie. Et pour la deuxième fois dans sa vie, rien n’était prémédité, ou pensé à l’avance.
Valentina était arrivée sans crier gare dans la vie d’Aaron et l’avait complètement bouleversé, avant même de naître. Elle avait contribué à sa transformation, et pas des moindres, aidé par une mère si maternelle. Shaé avait toujours eu ça dans le sang. Mais il ne s’agissait plus de l’Italienne. Adélaïde était différente de bien des façons et il l’aimait pour toutes ces raisons. Tomber enceinte et élever un enfant, ne figuraient à priori pas sur leur check-list. C’était un choc. « Et il… Il va bien ? Est-ce que tout va bien Adé ? » Sa lucidité revenant petit à petit, il attrapait les mains de sa petite amie pour les serrer dans les siennes. Et elle, comment allait-elle ? Si la première fois, il avait eu cette peur saisissante de ne pas être à la hauteur, cette fois-là, face à Adélaïde, il se sentait plus fort. Mais que dire à une femme qui n’avait pas ce projet ? Comment savoir ce qui aurait pu la rassurer ? Il se demanda, bien sûr, si elle avait imaginé s’en séparer. L’enfant avait beau venir autant de l’un que de l’autre, Aaron se sentit petit face à l’apparente anxiété d’Adélaïde. Il s’agissait de son corps, après tout, et Aaron avait toujours eu à coeur une certaine primauté de la condition féminine. « Que comptes-tu faire ? » Autrement dit, était-elle prête pour ça ?
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Âge du personnage : trente-deux ans (21/03/1990)
Nationalité(s) : Américo-Argentine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Honnête • Charismatique • Passionnée • Joueuse • Séductrice
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : directrice générale du Ritz-Carlton de Los Angeles. (papa propriétaire de Marriott International)
Études (passées ou en cours) : Communication Marketing
Hobby : La danse. Le dessin.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
L’instant était suspendu. Autant pour elle qui attendait une réaction que pour lui qui envisageait sûrement toutes les options et tout ce que cette grossesse pouvait impliquer. Adélaïde ne semblait reprendre son souffle que lorsqu’Aaron prononçait ses premières impressions – ou plutôt interrogations. Il s’inquiétait en premier lieu pour le bébé, de quoi faire naître un sourire tendre et rassurant sur les lèvres de la blonde. « A première vue, oui. Il va bien, t’inquiètes pas. » C’était difficile à dire parce qu’elle n’était qu’au début de la grossesse et qu’elle avait seulement fait une prise de sang mais a priori, tout semblait se dérouler normalement pour le moment. Néanmoins dans son cas, il était nécessaire de préciser quelques détails – détails qui n’en étaient pas réellement. « J’aurais pas dû y rester autant de temps normalement mais avec un résultat positif il fallait parler tout de suite de mon traitement et le rééquilibrer. » Parce que sa bipolarité n’était pas une mince affaire et que les traitements à vie étaient lourds, dès l’instant où la grossesse avait été confirmée, il avait été nécessaire de supprimer certains médicaments pour les remplacer du mieux qu’ils le pouvaient pour une grossesse sereine pour elle et sans danger pour le bébé. Si le danger était écarté pour l’embryon, les résultats de l’adaptation du traitement sur Adélaïde ne serait visible que dans quelques jours/semaines. Pas franchement de quoi la rassurer tant elle était habituée au même traitement depuis des années. Le changement lui faisait naturellement peur, ne souhaitant pas retomber dans des phases de dépression si jamais les nouveaux médicaments n’étaient pas assez puissants. Gérer ça en plus d’une éventuelle grossesse, c’était beaucoup lui demander mais puisque seul l’avenir avait la réponse, elle ne voulait pas se prendre la tête avec ça pour le moment.
« Je sais pas trop en fait... » Profitant de ses mains dans les siennes, elle se redressait pour mieux s’asseoir sur ses genoux, perpendiculaire à lui. Gardant l’une de ses mains dans la sienne sur les cuisses, son autre coude venait s’appuyer sur le dossier du fauteuil, sa main soutenant sa tête. « Même si je sais que tu vas me dire que la décision m’appartient, c’est quelque chose qui se décide quand même à deux selon moi. » Surtout s’ils envisagent de le garder à vrai dire. « Je voulais savoir ce que tu pensais de toutes les options qui peuvent se présenter, ce que tu ressens face à ça. » Le garder, avorter, envisager une autre grossesse plus tard et décidée, parler du présent, envisager l’avenir selon leur décision. Elle voulait parler de tout sans savoir par où commencer. Alors, pour enclencher le tout, elle se décidait tout de même à répondre à sa question – à savoir comme elle va. « Ça me fait un peu peur. Ça fait seulement six mois que je suis réellement directrice, tu as ton musée de ton côté. C’est déjà difficile de conjuguer le tout avec Valentina. Sans compter que ça ne fait pas si longtemps qu’on s’est retrouvés non plus et que je ne sais pas comment je vais supporter ou non mon nouveau traitement. » Trop d’interrogations, pas assez de réponses immédiates et pourtant… « Et de l’autre côté, j’ai assez confiance en toi et en nous pour savoir que quoi qu’il arrive, on s’en sortira toujours. On a toujours tout vécu intensément, ça n’échappe juste pas à la règle. » disait-elle dans un petit rire rassurant et parsemé de souvenirs. Et lui ? Que pensait-il de tout ça ? Avait-il l’envie d’être de nouveau père ou au contraire, il ne se voyait plus remettre le nez dans les couches et les biberons ?
« Je sais pas trop en fait... » Profitant de ses mains dans les siennes, elle se redressait pour mieux s’asseoir sur ses genoux, perpendiculaire à lui. Gardant l’une de ses mains dans la sienne sur les cuisses, son autre coude venait s’appuyer sur le dossier du fauteuil, sa main soutenant sa tête. « Même si je sais que tu vas me dire que la décision m’appartient, c’est quelque chose qui se décide quand même à deux selon moi. » Surtout s’ils envisagent de le garder à vrai dire. « Je voulais savoir ce que tu pensais de toutes les options qui peuvent se présenter, ce que tu ressens face à ça. » Le garder, avorter, envisager une autre grossesse plus tard et décidée, parler du présent, envisager l’avenir selon leur décision. Elle voulait parler de tout sans savoir par où commencer. Alors, pour enclencher le tout, elle se décidait tout de même à répondre à sa question – à savoir comme elle va. « Ça me fait un peu peur. Ça fait seulement six mois que je suis réellement directrice, tu as ton musée de ton côté. C’est déjà difficile de conjuguer le tout avec Valentina. Sans compter que ça ne fait pas si longtemps qu’on s’est retrouvés non plus et que je ne sais pas comment je vais supporter ou non mon nouveau traitement. » Trop d’interrogations, pas assez de réponses immédiates et pourtant… « Et de l’autre côté, j’ai assez confiance en toi et en nous pour savoir que quoi qu’il arrive, on s’en sortira toujours. On a toujours tout vécu intensément, ça n’échappe juste pas à la règle. » disait-elle dans un petit rire rassurant et parsemé de souvenirs. Et lui ? Que pensait-il de tout ça ? Avait-il l’envie d’être de nouveau père ou au contraire, il ne se voyait plus remettre le nez dans les couches et les biberons ?
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Études (passées ou en cours) : Diplômé en photographie et histoire de l'art.
Hobby : Les voyages / les sorties culturelles / le judo / se promener avec Orson, le chien qu'il vient d'adopter / lire son journal avec le verre de whisky le soir quand sa fille est couchée.
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Aaron but les paroles d’Adélaïde quand elle annonça que les résultats cliniques étaient rassurants. Le soulagement qu’il ressentit fut réel et bien palpable. Le choc de la grossesse était déjà énorme alors il fallait au moins retirer cette surcouche d’inquiétude. Le traitement de la maladie d’Adélaïde était en effet intimement lié à son bien-être et, par conséquent à leur bien-être commun. Il souhaitait avant tout qu’elle aille bien, car elle n’était responsable de rien et surtout, il l’aimait sincèrement.
Elle avait saisi sa main sur sa cuisse et il pouvait sentir combien elle était stressée à sa façon de serrer ses doigts. Comme s’il s’agissait d’un moyen de le garder auprès d’elle, en plein état de conscience. Mais ce n’était pas évident pour lui ; il se retrouva propulsé dans un monde parallèle où le sol et les murs tremblaient, où tout n’était que papier et où tout présageait l’effondrement. Lui qui au fil des années avait pris soin de ne choisir que des matériaux infrangibles pour construire son foyer, cet instant à la fois si intense, profond et imprévu eut l’effet d’un véritable coup de massue. Ce sont les mouvements et le contact de la jeune femme qui lui permirent de revenir à lui. D'oublier qu'il répétait le même scénario qu'avec sa fille, ou presque... Sa main resserra celle d’Adélaïde plus par réflexe que par réelle intention, néanmoins il la considérait de nouveau pleinement.
En effet, la décision appartenait en grande partie à Adélaïde. De toute façon, quel pouvoir avait-il sur ces choses-là ? La société était évoluée et autorisait enfin les femmes à être maîtresses de leur destin. Mais cela ne l’empêchait pas, lui et tous ses congénères, d’avoir des sentiments. Il n’était pas particulièrement prêt à revivre une grossesse et à s’imaginer élever un nouvel enfant, Valentina prenant déjà tellement énormement de place dans sa vie. Il lui arrivait souvent de culpabiliser pour sa fille. Passait-elle autant de temps qu’elle le souhaitait avec son père ? Il savait déjà que la réponse était non. Souffrait-elle de cela ? Et de l’éducation partagée avec Shaé ? Il s’imaginait que oui. Et si fille vivait à cheval entre la vie de sa mère et celle de son père, elle avait pourtant été profondément aimée dès qu’elle avait pointé le bout de son nez sous les yeux émerveillés de ses parents. L’arrivée de sa fille avait été un bouleversement, et il ne savait pas où se positionner suite à cette annonce d’Adélaïde. Pourtant c’est bien ce qu’elle lui demandait. D’avoir une opinion, probablement aiguisée pour l’accompagner un tant soit peu comme il avait l’habitude de le faire.
Les mots de la jeune femme les ramenaient à une réalité concrète. Elle était pragmatique et évoquait leur vie professionnelle et sentimentale encore à l’aube de ce qu’elle pourrait être d’ici quelques années. Elle l’assurait cependant qu’elle avait suffisamment confiance en lui, en eux deux pour affronter ce bouleversement numéro deux de la vie du photographe. Et c’est bien un léger sourire qu’il esquissa, en réponse à l’optimisme d’Adélaïde. Il la regarda un moment sans rien dire, essayant de capter ses réels sentiments par rapport à la situation. « J’en connais une qui serait très jalouse » Finit-il par murmurer, plus comme une annonce qu’une véritable inquiétude. L’avis et le bien-être de sa fille étaient primordiaux, mais il y avait des problématiques qui ne concernaient pas les enfants et la vérité, c’est que la fraternité pouvait apprendre de grandes valeurs. « C’est un choc, je ne vais pas te mentir et te dire que j’attendais ça. J'aurais préféré que ça se passe autrement » Il esquissa un petit sourire, n'ayant jamais eu l'occasion de décider vraiment l'arrivée d'un enfant. « J'ai l'impression de ne pas avoir assez de temps à consacrer à Tina, alors à un deuxième enfant… » Et d’amour… Pourquoi fallait-il que cela soit si tabou ? La vie lui avait néanmoins prouvé que la nature humaine était parfois très surprenante. Une peur énorme pouvait se transformer, avec le temps, en un amour bien plus grand. « De la même façon, tu vas devoir ralentir la cadence alors que tu étais en pleine ascension... ça ne te dérange pas ? » Aaron avait conscience d'évoluer dans un cadre de vie privilégié. Il n'avait aucune peur matérielle quant à l'idée d'accueillir un nouvel enfant ; ses peurs étaient toutes autres. Qu'en était-il d'Adélaïde ? Que ressentait-elle au plus profond d'elle-même ?
Elle avait saisi sa main sur sa cuisse et il pouvait sentir combien elle était stressée à sa façon de serrer ses doigts. Comme s’il s’agissait d’un moyen de le garder auprès d’elle, en plein état de conscience. Mais ce n’était pas évident pour lui ; il se retrouva propulsé dans un monde parallèle où le sol et les murs tremblaient, où tout n’était que papier et où tout présageait l’effondrement. Lui qui au fil des années avait pris soin de ne choisir que des matériaux infrangibles pour construire son foyer, cet instant à la fois si intense, profond et imprévu eut l’effet d’un véritable coup de massue. Ce sont les mouvements et le contact de la jeune femme qui lui permirent de revenir à lui. D'oublier qu'il répétait le même scénario qu'avec sa fille, ou presque... Sa main resserra celle d’Adélaïde plus par réflexe que par réelle intention, néanmoins il la considérait de nouveau pleinement.
En effet, la décision appartenait en grande partie à Adélaïde. De toute façon, quel pouvoir avait-il sur ces choses-là ? La société était évoluée et autorisait enfin les femmes à être maîtresses de leur destin. Mais cela ne l’empêchait pas, lui et tous ses congénères, d’avoir des sentiments. Il n’était pas particulièrement prêt à revivre une grossesse et à s’imaginer élever un nouvel enfant, Valentina prenant déjà tellement énormement de place dans sa vie. Il lui arrivait souvent de culpabiliser pour sa fille. Passait-elle autant de temps qu’elle le souhaitait avec son père ? Il savait déjà que la réponse était non. Souffrait-elle de cela ? Et de l’éducation partagée avec Shaé ? Il s’imaginait que oui. Et si fille vivait à cheval entre la vie de sa mère et celle de son père, elle avait pourtant été profondément aimée dès qu’elle avait pointé le bout de son nez sous les yeux émerveillés de ses parents. L’arrivée de sa fille avait été un bouleversement, et il ne savait pas où se positionner suite à cette annonce d’Adélaïde. Pourtant c’est bien ce qu’elle lui demandait. D’avoir une opinion, probablement aiguisée pour l’accompagner un tant soit peu comme il avait l’habitude de le faire.
Les mots de la jeune femme les ramenaient à une réalité concrète. Elle était pragmatique et évoquait leur vie professionnelle et sentimentale encore à l’aube de ce qu’elle pourrait être d’ici quelques années. Elle l’assurait cependant qu’elle avait suffisamment confiance en lui, en eux deux pour affronter ce bouleversement numéro deux de la vie du photographe. Et c’est bien un léger sourire qu’il esquissa, en réponse à l’optimisme d’Adélaïde. Il la regarda un moment sans rien dire, essayant de capter ses réels sentiments par rapport à la situation. « J’en connais une qui serait très jalouse » Finit-il par murmurer, plus comme une annonce qu’une véritable inquiétude. L’avis et le bien-être de sa fille étaient primordiaux, mais il y avait des problématiques qui ne concernaient pas les enfants et la vérité, c’est que la fraternité pouvait apprendre de grandes valeurs. « C’est un choc, je ne vais pas te mentir et te dire que j’attendais ça. J'aurais préféré que ça se passe autrement » Il esquissa un petit sourire, n'ayant jamais eu l'occasion de décider vraiment l'arrivée d'un enfant. « J'ai l'impression de ne pas avoir assez de temps à consacrer à Tina, alors à un deuxième enfant… » Et d’amour… Pourquoi fallait-il que cela soit si tabou ? La vie lui avait néanmoins prouvé que la nature humaine était parfois très surprenante. Une peur énorme pouvait se transformer, avec le temps, en un amour bien plus grand. « De la même façon, tu vas devoir ralentir la cadence alors que tu étais en pleine ascension... ça ne te dérange pas ? » Aaron avait conscience d'évoluer dans un cadre de vie privilégié. Il n'avait aucune peur matérielle quant à l'idée d'accueillir un nouvel enfant ; ses peurs étaient toutes autres. Qu'en était-il d'Adélaïde ? Que ressentait-elle au plus profond d'elle-même ?
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