YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
le temps libre t'en as, y'a pas à dire. arrivé il y a peu, assez méfiant, pas très sociable, t'as pas grand monde avec qui parler. y'a bien le sdf en bas de ton immeuble à qui tu amènes un café de temps en temps, mais ce ne sont pas de grandes discussions que vous avez tous les deux. non, juste de quoi voir les minutes défiler plus vite. mais ce soir il n'est pas là. parce que le soir il rejoint le centre. alors tu rentres sans plus attendre. t'as pas besoin de regarder le courrier, personne ne t'écrit et les factures c'est qu'en début de mois. t'ouvres la porte, balance tes godasses et te diriges tout droit vers le frigo. tu entendrais presque le vent siffler devant un vide tel que celui qui s'y trouve. deux bières, un pot de moutarde et une tranche de salami. pas de quoi faire un festin, vraiment pas. tu souffles et te résigne. chaussures remises, te revoilà parti. tu fais pas trop confiance aux livreurs. ça voudrait dire que des personnes auront ton adresse et t'es encore quelque peu frileux sur le sujet. clope au bec, tu erres dans les rues, laissant tes pas te porter. tu ne t'attardes sur rien, sur aucun visage, sur aucune personne passant par là. pourtant, ton regard fut attiré par une voiture. plus précisément par la conductrice de ladite voiture. tu n'as pas pu oublier ce visage. et puis ce n'est pas comme ci ça faisait des années que tu ne l'avais pas vue. ça se compte en mois. c'est bien elle. par chance, elle se gare dans la rue adjacente à celle dans laquelle tu es. mais tu n'as pas pu voir où elle était allée. t'achetant un hot dog au vendeur ambulant, tu te diriges vers la chevrolet bleue et t'adosses à celle ci. l'attendant, patiemment. après près de deux heures, une dizaine de mégots de clopes traînent à tes pieds. mais elle apparaît enfin. ne quittant pas ton poste d'observation, t'attends qu'elle s'approche suffisamment pour te voir. un sourire aux lèvres, tu donnes un coup de pied dans son pneu avant. " tu devrais penser à le faire regonfler, tu risques l'accident. "
@penny parker
@penny parker
- InvitéInvité
La vie de Penny s'était grandement améliorée ces derniers temps. Elle-même n'y croyait pas ! Tout était allé si vite ! Elle avait un toit sur la tête, un travail... Bon, évidemment tout n'était pas rose pour autant. Elle ne savait pas ce qu'elle allait faire de sa vie, quel serait son but à présent, quel serait son avenir. De toute façon Penny n'était pas encore sûre de pouvoir penser à ce genre de chose. Après tout, rien n'était sûr. Du jour au lendemain tout pouvait basculer, tout pouvait s'arrêter et elle pouvait encore se retrouver à vivre dans la rue. C'est également cette menace qui la poussait à penser à l'avenir pour que jamais ça n'arrive à nouveau. Un véritable cercle vicieux.
En attendant de pouvoir laisser cette menace derrière elle, Penny travaillait. Elle faisait le plus de services possible, des heures supplémentaires, tout ce qu'elle pouvait pour gagner de l'argent. D'ailleurs elle mettait pratiquement tout de côté. Prévoyante. Ce soir là elle ne travaillait pas. Hassen l'avait appelée en urgence parce qu'une des serveuses avait du s'en aller en urgence. Penny avait donc accouru. C'était seulement pour deux heures mais ce serait quand même l'occasion d'avoir des pourboires ! Hors de question de passer à côté de ça. Après deux heures de dur labeur, Penny récupéra les pourboires et partit toute contente de s'être fait presque soixante-dix dollars ! Seulement sa joie s'effaça au moment où elle releva les yeux alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres de sa voiture. Adossé à son tacot... oui, c'était bien lui: Ash. Penny en eut le souffle coupé, elle se sentait subitement suffoquer, paniquée de le voir là. Sa voix, quand il parla, la fit frémir. Seulement il était hors de question d'avoir peur. Elle avait changé, elle n'était plus la petite chose frêle et terrifiée qu'elle était quelques mois plus tôt. Hors de question de regresser."Parce que tu t'inquiètes de ma sécurité maintenant ? Ironique." répliqua t-elle, tentant de transpirer l'assurance plutôt que la panique qui pourtant l'avait totalement envahie. Tout ce à quoi elle pensait à présent c'était au fait que son pied de biche était dans la contre-porte du siège conducteur, et à comment elle pourrait le récupérer. "Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu devrais croupir en prison à l'heure qu'il est !" lâcha t-elle alors, prête à fuir, à retourner à l'intérieur du restaurant, espérant qu'Hassen n'avait pas encore fermé les portes pour la nuit.
En attendant de pouvoir laisser cette menace derrière elle, Penny travaillait. Elle faisait le plus de services possible, des heures supplémentaires, tout ce qu'elle pouvait pour gagner de l'argent. D'ailleurs elle mettait pratiquement tout de côté. Prévoyante. Ce soir là elle ne travaillait pas. Hassen l'avait appelée en urgence parce qu'une des serveuses avait du s'en aller en urgence. Penny avait donc accouru. C'était seulement pour deux heures mais ce serait quand même l'occasion d'avoir des pourboires ! Hors de question de passer à côté de ça. Après deux heures de dur labeur, Penny récupéra les pourboires et partit toute contente de s'être fait presque soixante-dix dollars ! Seulement sa joie s'effaça au moment où elle releva les yeux alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres de sa voiture. Adossé à son tacot... oui, c'était bien lui: Ash. Penny en eut le souffle coupé, elle se sentait subitement suffoquer, paniquée de le voir là. Sa voix, quand il parla, la fit frémir. Seulement il était hors de question d'avoir peur. Elle avait changé, elle n'était plus la petite chose frêle et terrifiée qu'elle était quelques mois plus tôt. Hors de question de regresser.
- InvitéInvité
t’es pas doué pour ce genre de choses. t’es pas doué pour grand chose d’ailleurs mais faut bien avouer que les relations humaines, c’est clairement le bordel. t’as pas eu des modèles pour ce genre de choses et la vie ne t’a pas aidé à développer tout ça. t’as tout foiré avec elle, clairement tout foiré. dani elle est là, elle débarque. tu l’observes parce que t’as que ça à faire. ah si, t’as tes phrases à la con à sortir aussi. tu gardes contenance, tu tentes de faire face. c’était prévu que tu la revois. c’est bien pour ça que t’es là. ” parce que tu t'inquiètes de ma sécurité maintenant ? ironique. “ elle est piquante, elle est sarcastique et ça t’arrache un sourire assez facilement. ” et ouais les temps changent. “ on va dire ça, c’est plus facile encore une fois de balancer des phrases créées de toutes pièces. elle est pas à son aise, tu peux le comprendre. votre dernière rencontre n’a pas été des plus agréables. elle t’a balancé aux flics, y’a mieux comme moyen de se quitter quand même. mais bon, c’est comme ça, t’as merdé. ” qu'est-ce que tu fais ici ? tu devrais croupir en prison à l'heure qu'il est ! “ tu lâches un rire à sa remarque, tu l’as pas volé celle là. ” je suis content que tu sois ravie de me voir, ça me fait chaud au coeur. “ elle transpire le bonheur, ça se voit direct. ” mais non pas de prison. “ bravo captain obvious, elle avait pas remarqué c’est certain. ” t’as le temps pour un café ou autre, histoire qu’on discute du bon vieux temps. “ quelle bonne idée, avec ça, t’es certain qu’elle va accepter. comment pourrait elle refuser cette offre franchement. il n’y a pas mieux, elle ne peut pas rêver de mieux. ” puis j'ai quelque chose qui t’appartient. “ parce que tu l’as toujours avec toi ce bijoux, tu ne l’as pas quitté depuis que tu l’as récupéré dans cette station service. t’espères que cette curiosité qui l’habitait à l’époque est toujours présente. du moins suffisamment pour accepter de continuer cette conversation.
- InvitéInvité
Penny est loin d'être rassurée. Le voir lui, ici, avec elle, après tout ce qu'il s'est passé, tout ce qu'il lui a fait... A t-il ne serait-ce qu'une idée des dégâts qu'il a fait ? Autant physiques que psychiques. Il l'a détruite. Et pourtant, elle sent au fond d'elle, sa petite part d'ombre, ravie qu'il soit là, soulagée qu'il ne soit pas en prison, désireuse de le toucher, de le sentir sur sa peau. Une part très sombre. Une part qu'elle ne veut pas reconnaître. Une part qu'elle ne peut pas accepter. Parce que ce serait de la folie. Pas vrai ? Penny est troublée. Mais contre toute attente elle réussit à garder la tête froide. Enfin, c'est jusqu'à ce qu'il clame avoir quelque chose qui lui appartient. Immédiatement, Penny pense à son passeport ou carte d'identité, ou tout document justifiant de son identité. Parce que c'est la seule chose qui lui manque, la seule chose qui l'empêche pleinement de refaire sa vie. Bien sûr il y a bien ce connard de flic avec qui elle avait fait un marché, mais elle n'a pas de nouvelles, depuis trop longtemps. Il a du se faire pincer. Les flics corrompus ça se passe toujours mal. En tout cas Penny n'a pas de nouvelles, et si Ash a ses papiers d'identité ça vaudrait peut-être le coup de jouer le jeu et d'accepter de boire un café en sa compagnie... Bien évidemment, c'est uniquement pour cette raison qu'elle est tentée d'accepter. Pas du tout parce que cette part d'ombre et sûrement plus importante que ce qu'elle ne veut bien le faire croire."Qu'est-ce que tu entends pas "bon vieux temps" exactement ? Les fois où tu m'utilisais pour tes traffics ou celles où tu me frappais pour que j'obéisse comme un vulgaire cabot ?" Elle lutte la petite Penny, mais elle sait d'ores et déjà qu'elle n'a pas toute la volonté nécessaire pour cela. Du moins pas ce soir, pas quand elle est sous le coup de la surprise, pas quand c'est la première fois qu'elle le voie depuis des mois. Elle soupire, baisse les yeux, elle essaie de se dissuader. Ou tout simplement de mettre de l'ordre dans ses idées."D'accord. Un café. Un café et tu disparais de ma vie pour toujours." Dire ces mots lui brise le coeur, même aujourd'hui. Penny sent soudain une terrible pression s'abattre sur elle, mais elle s'accroche, elle essaie de rester impassible et forte. Elle lutte. Mais est-ce vraiment nécessaire ?
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