YESTERDAY'S NEWS |48
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« I didn't expect you to be the officer in charge of the investigation »
Je viens de rentrer à la caserne, avec à la main tout un dossier que je viens de compléter, sur le site de l’un des dernier incendie sur lequel on est intervenu. Plusieurs mois qu’un pyromane sévit dans les rues de Los-Angeles, avec toujours le même mode opératoire et malgré la certitude qu’il s’agisse de la même personne, pour le moment, tout le reste est au point mort, de ce que je sais. Cette partie est celle de la police, en réalité du FBI, que je dois voir d’ici quelques minutes, sur mon lieu de travail. Une investigation que j’ai fait sur les lieux de l’incendie, en constatant avec effroi qu’il n’y a pas de doute à avoir, le départ de feu j’en connais la cause, tout a été préparer minutieusement, tellement que j’en viens à me demander, comment cette personne peut prendre autant de temps, alors qu’il est impossible de lui mettre la main dessus. La portière de ma voiture fermée derrière moi, je laisse mes clés dans la poche du pantalon d’intervention bleu foncé que je porte, avant d’apporter ma main de libre à la radio que je porte à mon épaule, que j’ai prise avec moi le temps de mon absence, en cas d’appel de la part de la centrale. C’est une habitude que j’ai prise avec le temps, à force des années passées en tant que pompier et que je ne semble pas prêt à perdre dans un avenir proche, plutôt de garder cette manie jusqu’à la fin de ma carrière. D’un pas à un autre, je fini par rejoindre le garage de la caserne, pour passer entre les camions rouges, la seule absente à l’appel, c’est celle de l’ambulance, qui a dû être appelé sur le terrain, je sais donc, que je ne vais pas croiser Tyler et Casey tout de suite dans les couloirs de cet endroit. Les portes battantes derrière moi, je retrouve la chaleur des lieux qui sont bien moins différentes de l’hiver que l’on vient de passer, mais qui sont encore marquante pour sentir la chaleur arriver à mon visage encore frais d’un tel mois de mai. En passant dans la salle commune, je peux voir deux pompiers sur le canapé, le regard en direction de la télévision à laquelle je me retrouve à y jeter un coup d’œil, ma curiosité me poussant à regarder le programme qui a été choisi, un regard qui ne reste pas, en réalisant qu’il s’agit d’une rediffusion du match de baseball de la veille. Le dossier déposé sur la table, je suis désormais libre de mes mains, pour me servir une tasse d’un café encore chaud, qui vient sans le moindre doute d’être refais, rien de tel que cette boisson chaude pour tenir les vingt-quatre heures de garde dans laquelle on se trouve actuellement. Malgré le son de la télévision ou encore les paroles des pompiers présents qui sont en train de discuter, je peux entendre en fond le bruit des portes battantes qui s’ouvrent à nouveau, bien rapidement suivit par une voix que je connais bien. “ Kelly, l’agent du FBI est là. ” Je n’ai pas le besoin d’entendre sa phrase en entier, je le comprends en posant mon regard sur la personne qui l’accompagne, sur Arizona qui est à côté du lieutenant de l’équipe de l’échelle. Avant de reprendre la parole, je m’offre le luxe de terminer de boire cette gorgée, que j’ai entrepris de prendre avant d’entendre mon prénom résonner dans cette salle commune. “ J’aurais dû m’en douter. ” Rien n’a pu me faire croire que la personne avec qui j’ai rendez-vous, soit celle qui est également mon ex copine, celle qui est partie du jour au lendemain, me laissant seulement un mot comme explication, pour depuis deux ans, la croiser en continuant d’entretenir cette ambiance électrique. Une ambiance bien souvent lourde, à laquelle on ne vient pas y mettre fin, à laquelle on n’est sans doute pas prêt pour y mettre fin, la solution miracle, je ne l’ai pas, je ne la cherche même pas. Tout ce qui compte pour le moment, c’est d’avancer sur cette enquête, la tasse prend la place du dossier sur la table, et le dossier celle de la tasse dans ma main, en même temps que je m’avance pour venir rejoindre celle avec qui je dois m’entretenir. “ Tu es venue seule ou il y a un autre agent avec toi qui va arriver avec qui je vais pouvoir m’entretenir ? ” J’attaque, ce n’est pas vraiment dans mes habitudes d’agir ainsi, pourtant c’est bien de cette façon que je me comporte avec Arizona, j’aurais pu jouer l’ignorance, mais difficile d’utiliser une telle méthode en sachant que je vais devoir m’entretenir avec elle, que je vais devoir lui expliquer ce que j’ai pu trouver sur le site de l’incendie, les photos que j’ai pu prendre avec mon portable, qui repose dans la poche latérale de mon pantalon. Je suis maintenant en face de mon ex copine, tout sourire absent de mon visage, le regard ne la quittant pas, alors que je peux voir le lieutenant qui m’a appelé rejoindre le garage pour reprendre ses activités, pour le moment on est encore dans le couloir de la caserne, d’ici peu, on va se retrouver dans la salle de réunion, rien que tous les deux, très probablement quatre murs qui vont entourer une ambiance palpable que l’on va avoir du mal à garder pour nous, que je vais avoir du mal à garder pour moi.
(c) DΛNDELION
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« I didn't expect you to be the officer in charge of the investigation »
Dernière enquête terminée, huit enquêtes résolus rapidement et d'affilés, je suis au top en ce moment. Plus grand chose ne me perturbe, je prends ce que j'ai à prendre, avec Aiden, parfois avec d'autres. Je rentre chez moi le lendemain matin, mes affaires sous le bras mais à part Aiden, je ne ramène personne chez moi. Et ma vie me va parfaitement comme ça. Entre boulot, soirée seule chez moi et plan cul, je crois que de toute manière, je n'ai pas de place pour autre chose. Pas comme lorsque j'étais avec Kelly et que mon monde tournait autour de lui. Il avait une place énorme dans ma vie, tellement énorme que lorsque j'ai compris que je pouvais le perdre, j'ai préféré m'en aller. Il n'y a pas un jour où je n'y pense pas à ça, nous, cette fin tellement rude et abrupte. Depuis, on ne se parle plus et l'ambiance est électrique lorsqu'on se croise. Alors quand mon chef me met sur une nouvelle enquête, en me disant qu'il s'agit d'un pyromane et qu'il va falloir travailler main dans la main avec les pompiers, je sais que ça va me tomber dessus. Et en effet, comme prévu, on me renvoie vers le lieutenant Underwood pour bosser sur cette enquête. Je prends mes affaires et file vers ma voiture, à reculons. J’ai pas envie d’y aller, de devoir me confronter à lui mais je n’ai pas le choix, la vie d’innocent en dépendent. Une fois devant la caserne, je reste quelques minutes dans ma voiture, pour prendre mon courage à deux mains. Je sors et entre dans ce qui avant, était un lieu où j’aimais mettre les pieds. Je croise quelques collègues de Kelly, que je salut chaleureusement, contente de les revoir. Et puis on m’annonce au lieutenant, et je me sens un peu mal. Tiraillée par le fait d’être contente de revoir toutes ces têtes et le fait de me dire que je vais devoir bosser aux côtés de Kelly. Son visage à lui est fermé, pas forcément plus ravis que ce soit moi qui soit sur cette enquête. Les seules fois où il ouvre la bouche, c’est pour balancer des répliques cinglantes auxquelles je m’attendais. Et malgré moi, malgré que je sache que cette situation est de ma faute, j’ai du mal à ne rien dire et à encaisser. « Désolée pour la déception. » Il s’avance vers moi, me rejoignant dans le couloir. « Non y a que moi. Si vraiment ça te gêne, je peux demander à ce qu’on mette quelqu’un d’autre sur le dossier. » Il sait que ce n’est pas une bonne idée. Il est le meilleur pour le job, c’est pour ça que c’est lui que mon boss à choisit, mais il sait aussi que dans le domaine, je suis une des meilleures et que s’il veut qu’on coince rapidement le type qui s’amuse à mette volontairement feu à la ville, c’est avec moi qu’il faut s’allier. Ma question reste ne suspens. Je ne veux pas travailler avec lui s’il ne veut pas de moi sur cette enquête, trop de vies sont en jeu.
(c) DΛNDELION
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« I didn't expect you to be the officer in charge of the investigation »
Je ne me suis pas attendu à voir Arizona arriver dans cette caserne, j’aurais dû m’y attendre, mais ce n’est pas le cas, la surprise a été là, en la voyant aux côtés du lieutenant de l’autre équipe. Je sais que je vais devoir travailler avec elle, je sais que l’on va devoir faire équipe, mais je sais aussi que je ne vais pas pouvoir le faire, sans rien dire, sans garder pour moi le fond de ma pensée, ces remarques que je ne vais pas me gêner de partager. On a passé deux ans ensembles, elle me connait, comme je la connais, si elle doit avoir la confirmation maintenant, que je ne vais pas rester sans rien dire, je sais également, qu’elle ne va pas répondre par le silence. On peut avoir le même caractère, par moment, comme maintenant, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, je n’en attendais pas moins de sa part. Pourtant, je continue de garder un visage sérieux, un visage fermé face à elle, la fin de notre histoire ne s’est pas passée de la meilleure des façons, pour que je sois capable d’apprécier passer du temps en sa compagnie, pour preuve, chacune de nos rencontres se passent de la même façon, avec sans cesse cette même tension, qui est présente en ce moment précis. Le dossier dans une main, j’apporte la seconde à l’extrémité de la partie cartonnée, je le tiens devant moi, proche de mon torse, qui est couvert à la fois par le tee-shirt à l’effigie des pompiers de Los Angeles et de cette veste portant les mêmes stickers. “ Non, tu ne peux pas demander. ” Je suis catégorique, je ne réfléchis pas, je sais ce que je dis et mon regard est confiant, je ne doute pas de moi, je le montre. Au fond, oui, elle peut demander à travailler avec un tout autre pompier dans l’affaire de ce pyromane qui traine dans les rues, mais il y a une chose qui reste certaines et dont je ne doute pas, malgré nos rapports difficiles. Je ne sais pas si je veux jouer avec elle ou si je veux l’énerver, mais peu importe la réponse, ça ne m’empêche pas de combler le dernier écart qu’il y a entre nous, approcher mon visage du sien, mes lèvres de son oreille. “ Tu veux attraper cette personne et pour ça, tu dois travailler avec les meilleurs. Et tu sais que pour cette affaire, je suis le meilleur. ” Quatorze ans de carrière et ce n’est pas la première affaire sur laquelle je travail, encore moins maintenant que j’occupe le poste de lieutenant, je ne suis plus un amateur, je sais ce que je fais et je ne suis pas allé sur le site de l’incendie sans raison, pour simplement laisser cette affaire entre les mains d’un autre. Sans dire un mot de plus, je m’éloigne d’Arizona, pour me rapprocher de la salle de réunion, je n’informe pas la jeune femme avec qui je vais donc devoir passer le temps à venir, celle avec qui je vais m’entretenir dans cette salle, que je viens d’ouvrir pour entrer dedans. Elle ne tarde pas à me suivre, elle ne tarde pas non plus à refermer la porte derrière elle, pendant que je dépose le dossier sur la table, gardant le soin de l’ouvrir, laissant mon premier rapport apparaitre. “ Sur cet incendie, on retrouve le même mode opératoire que les précédents, qui ne laisse aucun doute sur le fait que c’est le pyromane que tu recherches. ” J’essaie de remettre en avant le côté professionnel que je suis, plutôt que l’homme qui a été quitter, il y a deux ans en arrière par le biais d’un simple mot par Arizona. Je décale le rapport que j’ai rédigé sur l’incendie, sur la table, afin d’apporter la vision d’une première photo qui a été prise, mais également imprimé, sur l’endroit du départ de feu. “ Une confection artisanale, pour une réaction chimique immédiate, entre de l’oxydant, très probablement du chlore, dans un sac cartonné et du carburant, dans une ampoule… Celle que tu peux voir ici. ” Ou plutôt les restes de l’ampoule que je suis en train de montrer avec l’aide de mon doigt, accordant un premier regard à la jeune femme, un regard qui reste sur elle, en même temps que je me permets de reprendre la parole. “ Sur cet incendie, cet enfoiré a réussi à blesser pas moins de trois personnes, dont une grièvement brulée et a ôté la vie à deux personnes. Il faut que tu le retrouves, au rythme où il va, il peut très bien être en train de déclencher un nouvel incendie et mettre de nouvelles vies en danger. ” Ce sont les constats que l’on a du mal à oublier, après ce genre d’intervention, on ne se souvient pas de toutes les personnes que l’on a aidées ou encore sauvé, mais on sait bien souvent le nombre de victimes, c’est le genre d’information que je ne suis pas capable d’oublier, que je sais retenir et que j’ai bien du mal à oublier par moment.
(c) DΛNDELION
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« I didn't expect you to be the officer in charge of the investigation »
La tension est palpable et tellement présente que les pompiers qui étaient en train de regarder la télé juste à côté de nous, se sont arrêtés pour nous fixer, remarquant immédiatement l'électricité dans l'air. Ça ne passe pas inaperçu qu'entre Kelly et moi, ça ne colle pas. Du moins, ça ne colle plus. Il fut un temps ou je passais souvent ici. Pour donner des nouvelles de certaines victimes, déroulements d'enquêtes ou simplement pour venir voir Kelly. Juste pour le plaisir de mes yeux de voir le beau lieutenant dans sa tenu de pompier que je lui demandais parfois de garder une fois à la maison, pendant nos petits câlins intimes. J'aimais le voir dans son élément, avec ses collègues à la caserne, diriger mais aussi prendre soin de cette petite troupe avec Casey, le lieutenant du camion échelle. Oui il fut un temps où tout était parfait entre nous et où cette animosité n'existait pas. A présent tout était différent. Après mon départ, je n'avais plus donné aucune nouvelle, j'étais simplement partie avec mes affaires, laissant ma clé dans la boite aux lettres. J'avais moi aussi très mal vécu cette rupture, même s'il ne s'en doute pas. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps et mis énormément de temps à m'en remettre. Mais c'était pour mon bien, je le savais ou du moins je le pensais. Je ne voulais pas risquer de le perdre, alors j'avais préféré le perdre maintenant que ça n'arrive des années après, avec des enfants sur les bras. Cependant, malgré cette rancune qu'il avait pour moi et ce mur que je m’efforçais de construire entre lui et moi, la vu du beau lieutenant me troublait toujours autant. Surtout depuis que Felix et moi avions rompu et que je me rendais compte que l'homme qu'il me fallait, c'était Kelly. D'ailleurs, quand il s'approche de moi pour me glisser un mot à l'oreille, mon corps tout entier se met à frissonner et je tente de réprimer cette sensation, de peur qu'il ne s'en rende compte. Il se dirige ensuite vers les salles de réunions et je lui emboite le pas, refermant la porte dernière nous pour plus de tranquillité. Il commence a ouvrir le dossier et à m'expliquer ses analyses que j'écoute attentivement. J'hoche de la tête pour lui faire comprendre que j'ai comprit ce qu'il me dit et je me rapproche de lui pour regarder les photos. Je me place très exactement derrière lui, penché par dessus son épaule. Pour moi le geste est anodin, irréfléchis et intuitif. Je me positionne très souvent de cette manière avec mes collègues, quand ils m'expliquent une situation ou que l'on bosse sur une affaire. Ça me permet de tout superviser et d'avoir une vrai vue d'ensemble. « Le chlore dans le sac cartonné et le carburant dans l'ampoule, c'est sa signature ? » La signature chez un individu procédant à des meurtres ou incendie en série est très importante. C'est une façon pour lui de se démarquer des autres. S'il ne veut pas être arrêté, sa signature est une manière de dire aux autorités " oui c'est bien moi et moi seul que vous recherchez " Je regarde la photo de ce qui reste de l'ampoule, me rendant parfaitement compte des dégâts que celle-ci à pu causer. « Où est-ce que les résidus de la bombe ont été trouvés ? » Ca aussi c'était important. Si c'était dans une pièce particulière alors on peut se dire que cette personne à un accès particuliers aux bâtiments qui ont été incendiés, il peut donc faire partie d'une compagnie d'eau, d’électricité ou même de dératisation. Sinon, c'est plus compliqué et je ne sais pas pourquoi, je sens que cette affaire ne va rien avoir de simple. Je regarde Kelly qui est techniquement dos à moi, j'ai une vu plongeante sur lui, ses épaules musclés, son cou.. Je reprends mes esprits en secouant la tête.
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« I didn't expect you to be the officer in charge of the investigation »
Mettre ma rancœur de côté, afin de nous permettre de travailler ensemble sur cette affaire, ce n’est pas l’évident, je dois réellement prendre sur moi pour essayer de masquer au maximum cette colère que je peux avoir contre Arizona. Me concentrer sur cette affaire, c’est l’une des meilleures solutions que je peux trouver, faire revenir le pompier que je sais être, pour oublier l’homme qu’elle a réussi à briser il y a deux ans, en mettant fin à notre couple. Le dossier sur la table, la photo entre mes doigts, je me retrouve à parler de cet incendie, un moyen d’oublier nos déboires amoureux du passé, cette haine que je suis capable de ressentir en croisant le regard de la jeune femme. Cette enquête est dans cette phase où la police est en train d’établir le profil que peut avoir le pyromane qu’ils sont en train de rechercher. La première information que je suis en mesure de donner à Arizona, c’est celle de la méthode mise en place pour lancer les incendies, celle d’une réaction chimique qui permet de laisser le temps à l’auteur de quitter les lieux, mais de prendre rapidement pour prendre au piège un maximum de personne. “ C’est sa façon de se signaler… Tu vois le trou, qui est juste ici ? ” Celui que je suis en train de lui indiquer sur la photo, celui qui est à côté de mon doigt, présent sur le culot de l’ampoule ayant subi les effets des flammes. “ On le retrouve sur tous les incendies qui ont commencé avec le même mode opératoire. C’est par ici qu’il a mis le carburant dans l’ampoule. ” Il m’a fallu bien des années, de nombreux cas, mais également de nombreuses lectures, sur ces documentations fournis par le département des pompiers de Los Angeles, pour retenir les mélanges qui peuvent être déclencheur d’incendie. Mais aujourd’hui, si je ne les connais pas tous, j’en ai mémorisé une grande partie, qui est malheureusement facilement rapide d’accès à tout le monde grâce aux biens faits d’internet, parfois même de tutoriaux que l’on peut trouver sur différentes plateformes, comme la plus connue qui est celle de Youtube. Un regard en direction d’Arizona, présente derrière moi, je ne le laissais pas longtemps, pour venir suivre le mouvement de ma main, celle qui est en train de plonger dans la poche de mon pantalon, à la recherche de mon portable. J’ai bien entendu la question de la jeune femme, mais pour lui apporter des réponses, j’avais besoin de cet appareil. “ On les a tous trouvé, dans les aérations proche du sol. ” A mes paroles, j’y apporte des preuves, présent dans la galerie de mon portable, je sélectionne la première photo que je souhaite monter à Arizona, du premier incendie, puis des suivants, des ampoules que l’on a pu retrouver, dans les lieux où on les a retrouvés. “ Ce qui est plus intéressant, c’est que toutes ses aérations étaient toutes proches, sans exception de la pièce où sont rangés les produits d’entretiens. J’ai mis du temps à le comprendre, mais en faisant le tour tout à l’heure du dernier incendie, ça m’a frappé aux yeux. ” Et apporte une certaine logique, un agent d’entretien peut facilement avoir accès aux genres de produits qui ont servis à mettre en place la marque de fabrique du pyromane responsable de bien trop d’incendie. A nouveau, je tourne mon regard en direction d’Arizona, après avoir basculé sur une nouvelle photo, avec le besoin ou plutôt l’envie de capter une réaction sur son visage, de comprendre à travers son regard ce qu’elle peut penser. Son regard que j’ai tant pris le temps d’observer par le passé, que je pouvais comprendre juste en plongeant mes yeux dans les siens, ce qui n’est très probablement plus le cas désormais, pas avec autant de colère envers elle. Pourtant, je réalise que je suis resté bien trop de seconde sans réagir, sans rien dire, de quoi me faire tourner le visage vers mon téléphone, reprendre mes esprits, en même temps que la parole, comme si de rien était. “ Hum… Je me suis renseigné un peu, pour être agent d’entretien il est important de connaitre les propriétés, ainsi que les précautions d’emplois des produits ménagers… Mais aussi avoir une notion des gestes de premiers secours. ” Pas facile de se reprendre après s’être perdu, comme je viens de le faire, mais c’est avec la sensation de ne pas m’en être trop mal sortie, que je me suis repris. Mon concentrant sur la raison de cet entretien, sur ce que je suis en train de dire, sur cet incendie et sur le métier d’agent d’entretien, sur ces notions des premiers secours qu’ils doivent avoir et cette interrogation, à me demander, si je n’ai pas déjà croisé le pyromane, en arrivant sur les lieux avec la brigade. Plus d’une fois, j’ai eu l’occasion d’apprendre et de découvrir que le coupable de certaines affaires, dont celles d’Arizona, quand on était ensemble, était bien souvent présent dès le départ sur les lieux, pour admirer son œuvre, se fondre dans la masse.
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De tout les lieutenants pompiers de Los Angeles, j'aurais dû me douter que ce serait lui. Inconsciemment, je pense que je m'en doutais, que j'avais un peu envie de le voir, voir s'il allait bien, même si deux ans venait de s'écouler. Mais à présent, une fois face à lui, je préférais me refermer et remettre en place une sorte de mur entre nous deux, une barrière qui me permettrait de ne pas me laisser aller à courir dans ses bras. Mon visage se ferme à mon tour et je le suit simplement sans rien dire dans une des salles de réunions. On commence à parler du dossier, de cette enquêtes aussi effrayante pour lui que pour moi. Il me montre la photo de ce qui reste de l'ampoule, le petit trou ou le carburant est entrée. Je pose une main sur la table, à côté de Kelly et l'autre sur ma hanche. Je suis dépitée de devoir l'admettre, mais l'enquête n'est officiellement plus isolé. Je souffle un coup avant d'attraper mon portable et d'appeler mon chef. « Voight, c'est Harper. Je suis avec le lieutenant Underwood. On vient de se pencher sur les photos, c'est la même personne. Hm. J'envoie un sms à Miller pour le prévenir. A toute à l'heure. » Dans la foulé, j'envoie un sms a mon coéquipier pour le prévenir que c'est officiel, nous avons à faire à un pyromane en série. Je continue d'écouter Kelly me parler tout en ne bougeant pas de derrière lui. Je fixe les photos en réfléchissant. « Chaque boîte qui à été incendié utilisait une entreprise de nettoyage. Je vais me procurer le nom de celle-ci et la liste des employés. Beau boulot Kelly. » Je décroche une nouvelle fois mon téléphone pour appeler le bureau. « Dawson c'est Harper, essaie de me trouver le nom de l'entreprise de nettoyage que les boîtes utilisaient, il me faut la liste de leur employés. Et aussi une des photos de chaque scène de crime, des photos de l'extérieur, notre gars est peut-être resté dans la foule pour admirer son chef-d'oeuvre. » Je raccroche et me tourne vers Kelly. « Quand j'aurais les photos, tu crois que tu pourrais y jeter un oeil, voir si un des visages ne te rappelle pas une personne présente qui te paraissait bizarre, anxieuse ou plutôt excité ? N'importe quoi qui pourrait nous mettre sur une piste ? » Pas mal de flic ne se rendait pas compte de l'aide que les pompiers pouvaient nous apporter. Outre le fait de protéger nos rues et nos familles, ils avaient tellement l'habitude de bosser sur des interventions criminels qu'ils commençaient à adopter des réflexes de flic, comme le fait de très souvent observer la foule, devant les scènes de crimes. Et puis demander cette aide supplémentaire à Kelly me permettrait par un moyen détourné de passer un peu plus de temps avec lui, même si ce temps en plus menaçait chaque minute la barrière que je m’efforçais d'ériger entre lui et moi.
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Je ne fais que garder le silence, je ne vais pas me plaindre, quelques secondes d’inattention à la regarder, qui n’ont pas été remarquer, quelque chose que je peux garder pour moi, je ne vais pas reprendre la parole, quand je peux la voir prendre son téléphone, pour appeler son supérieur. Cette information, c’est Arizona elle-même qui est venu me la donner, involontairement, en s’adressant à son interlocuteur en l’appelant par son nom de famille. Je ne prête pas attention à la main de la jeune femme posée à côté de la mienne, au contraire, j’en viens à retirer la mienne, pour verrouiller mon téléphone, que je pose sur la table, à côté du dossier. C’est sur celui-ci que je porte mon attention, la situation est confirmée, c’est du côté de l’agence d’entretien que le FBI va devoir chercher, va devoir enquêter. J’ai passé plusieurs heures à monter le dossier que je peux avoir sous les yeux, comme rassembler toutes les photos que je peux avoir sur mon téléphone, qui viennent de me servir pour apporter des preuves à ce que j’étais en train de dire à Arizona. Je reviens à la réalité grâce au son de sa voix, elle est en train de s’adresser à moi, je peux l’entendre et je peux le comprendre, c’est la raison qui est venu me pousser à déposer mon regard sur elle à nouveau. Je dois lui répondre, mais je ne sais pas quoi ajouter de plus, cette partie, ce n’est pas la mienne, c’est la sienne, je ne fais pas partis des forces de l’ordre, je suis un soldat du feu, ma part du boulot, je la fais en entrant dans les immeubles en flammes, en sauvant des personnes lors d’accident de la route ou encore en mettant en place un dossier sur les incendies qui sont classées volontaires, puis rapidement remis entre les mains de la police ou du FBI. Une nouvelle fois, je peux la voir prendre son téléphone, pour appeler l’un de ses coéquipiers, m’appuyant contre le table qui est désormais derrière moi, pour faire face à Arizona, je laisse mes deux mains se rejoindre l’une et l’autre devant moi, laissant mon pouce droit masser à répétition l’intérieur de ma main gauche. Un geste auquel je n’avais pas réfléchi sur le moment, une habitude très probablement, qui me permet de me concentrer sur ce que je suis en train de faire, alors que mon regard lui est en direction de la jeune femme, il ne dévie pas, il ne change pas. Il me suffit de la voir pour comprendre comment j’ai pu laisser mon cœur avoir des sentiments pour elle, il y a quatre ans en arrière, la rancune que je peux ressentir envers elle, ne change pas au fait que je continue de la trouver très attirante et de laisser mon regard se poser sur elle, d’observer son corps que j’ai pu connaitre durant deux ans. Je reviens à la raison quand elle se retourne vers moi, remontant mon regard jusqu’au sien, pas loin de me retrouver à être dans le même état qu’un enfant prit sur le fait d’une connerie qu’il est en train de faire. Je ne bouge pas mes mains, mon pouce continue de masser la paume de l’autre, en même temps que j’écoute ce qu’elle est en train de me demander. Ma pensée, elle l’a eue, celle de se dire que le pyromane après lequel elle est en train de courir, à pu rester sur les lieux, au moment de l’intervention des pompiers, de la brigade que je dirige depuis quelques années. J’en viens même à laisser un sourire se montrer sur mon visage, première faille de cette apparence froide que je lui donne depuis tout à l’heure, depuis que j’ai découvert que c’était avec elle, que j’allais devoir travailler. “ Oui… ” Arriver sur les lieux d’une intervention, c’est faire attention à ce qu’il se passe dedans, tout comme à ce qu’il se passe à l’extérieur, sur le moment, un visage ou une personne ne va pas attirer mon attention, mais avec de nouveaux éléments en mains, c’est une autre chose, tout comme le fait qu’avec des photos, on peut voir un ou deux personnes présentes à chaque fois. “ Quand tu as les photos, tu n’as qu’à venir me voir ici ou m’appeler si je ne suis pas de garde. On pourra se retrouver… Ailleurs. ” Ma première pensée, c’est plutôt de vouloir dire à son bureau au FBI, ce n’est pas de cette façon que mon idée est sortie de ma bouche, mais d’une toute autre façon. “ Tu as toujours mon numéro ou je dois te le repasser ? ” Je suis de ce genre de personne qui conserve, qui a beaucoup de numéro sur mon téléphone, que je n’appelle plus depuis de nombreuses années. Je ne fais pas le tour régulièrement, même après la rupture avec Arizona, je n’ai pas pris le temps, la peine de l’effacer de la mémoire du téléphone.
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« I didn't expect you to be the officer in charge of the investigation »
Comme la procédure l’indique, je préviens mon chef et mes collègues qu’on a affaire à un pyromane en série et qu’il faut être très vigilant. Et même si ce « diagnostique » est posé, l’affaire n’en ai pas forcément plus avancé. Je désespère un jour d’arriver au boulot et qu’on m’annonce qu’aucun crime n’a été commis et qu’on peut rentrer se reposer. Ce jour n’arrivera jamais, j’en ai bien conscience et je vis avec, chaque jour que dieu fait. Savoir que Kelly est là, aidant sur cette affaire à quand même quelque chose de rassurant. Il est expérimenté, intelligent et à l’habitude de ce genre d’enquête, il sera d’une grande aide, je dois quand même me l’avouer. Je décide donc de lui proposer de continuer à nous aider. Il accepte et je me sens un peu soulagée. Ce métier n’est pas du tout facile et il faut apprendre parfois à demander de l’aide. Les pompiers et médecin de la ville sont les premiers à nous apporter leur aide, suivit aussi des habitants de LA. Et c’est comme ça de partout de New York à Boston en passant par Chicago. Porter un uniforme pour défendre une ville, ce n’est clairement pas de tout repos. Je suis un peu gênée quant à la situation, spécifiquement lorsque Kelly me propose de le rappeler, et qu’on se voit ailleurs. Je panique. Qu’est-ce qu’il appelle ailleurs ? Un bar, un restaurant, chez lui ? Je me racle a gorge, assez mal à l’aise tout en essayant de ne rien montrer. « Si t’es pas de garde, tu pourras passer à QG du FBI ouais. » C’est dit assez sèchement et c’est pas vraiment comme ça que je voyais pas réponse. Je me sens un peu con. Kelly à toujours su me faire perdre pieds, j’essaie de retrouver un peu de contenance quand il me demande si j’ai toujours son numéro, pour le joindre. Deux choix s’offre à moi. Ou je lui réponds la vérité, que j’ai toujours son numéro et auquel cas, après deux ans de rupture c’est quand même assez bizarre.. Ou je fais la connasse et je lui dis que je l’ai plus, ce qui est faux mais qui me permettrais de garder bien haut, ce mur que je m’efforce de construire entre lui et moi. Je respire un grand coup et lui répond : « Non je ne l’ai plus. » grand silence. « Je vais le reprendre. » Mensonge .. de toute façon en ce moment je ne fais que prendre de mauvaises décisions alors une de plus ou de moins.. J’attrape mon téléphone et fais semblant de noter le numéro qu’il me donne. Bon sang ce que je suis ridicule. Après ça, je récupère mon dossier et je m’empresse de quitter cette pièce pleine de tension. « Bon et bien dès que j’ai les photos je t’appelle et je te tiens au courant de l’avancé de l’enquête. Si un truc vous revient à ton équipe et toi, hésites pas à me contacter. Merci pour l’aide. » Le ton de ma voix est très procédurier, on sent que j’ai fait ça des tas de fois, peut-être même trop. Et puis il s’agit de Kelly alors j’ai du mal à savoir comment me comporter, en tout cas autrement que comme ça.
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