YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Je la déteste. Je l'exècre. Je ne veux plus la voir. Une mère ne peut pas faire ça à son enfant, pourtant elle l'a fait. Elle m'a empoisonnée. Sciemment. Consciencieusement. Depuis des années. Je rentre chez moi, je fais ma valise, je mets tout ce que je peux, tout ce dont j'ai besoin. Au final, pas grand chose. Je ne veux rien garder de cette vie. Si je pouvais je partirai juste avec ce que j'ai sur moi. Mais je ne peux pas.
Quelques vêtements, des photos à moitié déchirées quand je les prends du mur, des vestiges du passé. Ce pendentif que je sors de ma poche, on me l'a retiré à l'hôpital, j'ai pas aimé. Je le remets. C'est un cadeau de Gia, je ne veux pas le perdre. Je ne peux pas le perdre. Ma brosse à dent dans ma trousse de toilette, une peluche, mon journal. Tout rentre, je ferme la valise. Je souffle.
Je claque la porte, je ne me retourne pas. J'ai dit aurevoir à ceux qui le méritaient, j'évite les autres. Je pars. Je lui envoie un sms # rejoins moi à l'endroit habituel. On ne peut pas se voir où on veut, ce n'est pas possible. Mais il y a ce banc, pas très loin de chez elle, à l'abri des regards indiscrets. Celui où on se voit, celui qui nous voit. Témoin de notre histoire, de nos prises de tête parfois, de cet amour qui se consume.
Je l'attends, elle ne va pas tarder. Ma valise est debout, à côté de moi. Je suis assise sur le dossier, je l'attends oui. Et les pas approchent, et la silhouette suit le bruit. Je suis paumée, je suis en colère, je suis triste. Je ne sais plus où j'en suis. Mais elle, elle est là. J'écarte les bras, je l'accueille contre moi. Quelques secondes, juste quelques secondes ou je sens son coeur battre non loin du mien. Je la pousse, juste assez loin pour pouvoir l'embrasser. C'est un baiser de désespoir, un appel au secours. " J'ai besoin de toi. "
souvenirs, souvenirs
Quelques vêtements, des photos à moitié déchirées quand je les prends du mur, des vestiges du passé. Ce pendentif que je sors de ma poche, on me l'a retiré à l'hôpital, j'ai pas aimé. Je le remets. C'est un cadeau de Gia, je ne veux pas le perdre. Je ne peux pas le perdre. Ma brosse à dent dans ma trousse de toilette, une peluche, mon journal. Tout rentre, je ferme la valise. Je souffle.
il est temps de partir
Je claque la porte, je ne me retourne pas. J'ai dit aurevoir à ceux qui le méritaient, j'évite les autres. Je pars. Je lui envoie un sms # rejoins moi à l'endroit habituel. On ne peut pas se voir où on veut, ce n'est pas possible. Mais il y a ce banc, pas très loin de chez elle, à l'abri des regards indiscrets. Celui où on se voit, celui qui nous voit. Témoin de notre histoire, de nos prises de tête parfois, de cet amour qui se consume.
ne me laisse pas
Je l'attends, elle ne va pas tarder. Ma valise est debout, à côté de moi. Je suis assise sur le dossier, je l'attends oui. Et les pas approchent, et la silhouette suit le bruit. Je suis paumée, je suis en colère, je suis triste. Je ne sais plus où j'en suis. Mais elle, elle est là. J'écarte les bras, je l'accueille contre moi. Quelques secondes, juste quelques secondes ou je sens son coeur battre non loin du mien. Je la pousse, juste assez loin pour pouvoir l'embrasser. C'est un baiser de désespoir, un appel au secours. " J'ai besoin de toi. "
- InvitéInvité
le regard glacial, les lèvres pincées, la tête haute gia affrontait une nouvelle fois l’homme qui lui avait donné la vie. un silence de plomb régnait dans la cuisine de leur résidence, tandis que les deux adversaires se jaugeaient. la tension était palpable, alors que chacun attendait d’avancer ses pions. c’était devenu une habitude ces derniers temps. il faut dire que le père mulligan cherchait des excuses pour la mettre en rogne. tout était bon pour crier et la punir. ce dernier n’hésitait pas à aller fouiller dans la chambre de sa fille, et à la faire suivre par ses employés. rien que ça. pourtant gia s’était appliquée à jouer la fille exemplaire. à faire tout ce qu’il lui demandait. à se conduire pratiquement comme un robot. et pourtant rien ne le satisfaisait, il demandait plus, toujours plus. elle avait fait de son mieux, mais n’avait plus rien à lui donner. du moins la plus part du temps. il y avait bien évidemment jean, son histoire secrète. celle qui l’emmènerait tout droit en enfer et à la damnation. elle avait utilisé des stratagèmes vieux comme le monde pour la dissimuler. pour faire croire aux yeux de tous qu’elle n’existait pas. tout ça pourquoi ? par amour ? par intérêt ? la jeune étudiante ne savait pas trop, mais elle aimait ce goût d’aventure sur la pointe de sa langue quand elle se trouvait à ses côtés. au fond, elles n’étaient pas si différentes. cherchant toutes les deux à se faire remarquer à leur façon, un peu comme dans un acte de rébellion ultime. exaspérée, sa langue claqua contre son palais. père.qu’elle articula avec toute la force dont elle possédait. si vous voulez bien m’excusez, je vais m’en aller. qu’elle souligna avec un certain malice. elle avait appris très jeune à ne jamais lui manquer de respect. à le vouvoyer. à ne jamais lui montrer une once d’affection. parce que c’était comme ça que les mulligan étaient fait, venant tous du même moule. ce moment père fille fut fort agréable. le sarcasme piquant chacun de ses mots. il fallait savoir lui tenir tête, sinon elle n’aurait jamais rien. attrapant son portable qui s’était mis à clignoter, elle se rua rapidement en dehors de la maison. #ok qu’elle tapa rapidement sur son écran quand elle vit que c’était son amie. amie avec un grand a. le lieu de rendez-vous en question n’était pas très loin de chez elle. si elle partait maintenant et qu’elle marchait vite, elle pourrait y être dans quelques minutes. vérifiant que personne ne la suivait, à gauche, à droite, elle grimpa par-dessus le portail. avec les années, elle avait assimilé une certaine technique et grace pour ce genre d’obstacle. point essoufflée, elle trottina à travers la nuit. le silence. les étoiles. les voitures. gia n’en perd pas une miette, elle s’abandonne à cette liberté. à cet air frai qui lui brûle les poumons. gia la voit au loin. telle une ombre tapissée dans la noirceur. elle se rapproche tout doucement. elle peut déjà y voir les larmes dans ses yeux. gia n’a jamais vraiment fait les premiers pas. surtout lorsqu’il s’agit de la toucher, mais ce soir elle fait presque un effort. elle la serre dans ses bras, tentant de réchauffer son cœur contre le mal qui l’entoure. bien qu’elle ne comprend pas tout, elle a juste l’impression qu’elle doit être là. elle sent les lèvres de jean contre les siennes. sa langue contre la sienne. elle y ressent une certaine détresse, un appel à l’aide si silencieux. « qu’est ce qui ne va pas ? » qu’elle chuchote en passant une main réconfortante dans les cheveux de la jeune walton. elle se sent perdue. Et bien que généralement elles évitent de parler de leur vie privée respective, elle a l’impression que tout est lié. « tu pars quelque part ? » qu’elle demande le cœur serré en remarquant soudainement la valise qui tronait à coté du banc.
- InvitéInvité
Je l'attends mais elle viendra. Elle vient toujours. Elle peut être bizarre notre relation mais je m'en fous. J'ai juste besoin d'elle. D'elle contre moi. Je ne pense à rien d'autre qu'à ça et c'est ce qui me permet de tenir encore un peu. Gia... Le sms trouve une réponse, elle arrive. Je suis soulagée, je l'attends.
emmène moi loin d'ici
J'entends ses pas, je la vois, elle est là. Je ne me fais pas prier pour la serrer dans mes bras, pour sentir sa chaleur entourer mon coeur meurtri par les récents événements. J'ai besoin d'elle, j'ai besoin de son soutien. Elle n'est pas comme les autres Gia. Elle me fait du bien.
libère moi de tout ça
Je l'embrasse, je cueille ses lèvres. C'est maladif, c'est même trop. Le désespoir se sent, l'empressement aussi. J'ai juste besoin d'oublier, rien que pour quelques secondes. Juste ça. Elle comprend que ça ne va pas, elle me connait, elle est loin d'être stupide. " J'ai quitté la maison. "
je n'en peux plus
Elle a besoin de plus, elle ne peut pas se contenter que de ça. " Ma mère... m'empoisonne depuis des années. Enfin littéralement. Si j'ai fini à l'hôpital c'est à cause d'elle. Je ne veux plus la voir, je veux plus les voir. C'est pas mon mode ça, c'est juste des paillettes et de l'hypocrisie en puissance. " Ce n'est que ça.
sauve moi
Je ne sais pas ce que je ferai, je sais pas où aller, je ne veux juste plus rentrer. " Je sais pas. " Je regarde ma valise, je la regarde elle. " Je ne connais pas grand monde à part toi... Je ne fais plus confiance aux autres. Il n'y a que toi. "
- InvitéInvité
Gia était une femme forte. Au cœur refroidi par des années sans vie. Toute forme de faiblesse n’était que très peu apprécié sous le toit des Mulligan. Jean représentait tout ce qu’elle n’était pas, surtout à cet instant précis. Elle semblait si innocente et perdue. Gia n’était pas certaine d’être en mesure de l’aider, surtout après ce qu’elle venait d’entendre. Le regard affuté, et les lèvres pincées elle observait sa petite amie sans rien dire. Elle était surprise sans vraiment l’être. Jean lui avait déjà parlé plusieurs fois de sa mère, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle n’était pas un cadeau. Elle avait appris depuis bien longtemps de se méfier des apparences. Enroulant ses bras autour d’elle, la jeune étudiante tentait de la consoler. Les gestes d’affections étaient maladroits, mais présents. Je suis désolée pour toi. Cela va aller, tout va s'arranger.qu’elle chuchote alors que ses mots sonnaient étrangement faux. Gia avait toujours exprimé que très peu de compassion à l’égard d’autrui. mais que pouvait-on vraiment dire à une personne qui venait de perdre son foyer ? qui semblait compter sur vous ? qui vous expliquait que sa mère tentait de la tuer ? La situation était délicate pour quelqu’un comme la jeune mulligan qui peinait à trouver les mots justes. Ta mère est vraiment folle. Tu devrais prévenir quelqu’un. tu es allée voir la police ? qu’elle s’exclame avec une certaine colère dans la voix. Etrangement, elle ne supportait pas qu’on puisse lui faire du mal. surtout volontairement, et ça depuis des années. Elle avait envie de courir les quelques kilomètres qui les séparaient pour gifler la mère walton. L’étudiante connaissait trop bien l’amertume qui consumait sa petite amie. dans un monde comme le leur, il fallait apprendre à suivre les règles ou crever. Ce qui semblait être le cas de jean. Se retrouver pratiquement seule, sans personne pour l’aider. Gia commençait à entrevoir le rôle et les responsabilités qui commençaient à tomber sur ses épaules, et elle n’aimait pas ça beaucoup ça. du tout du tout. elle ne souhaitait pas que les histoires de jean, se mêlent aux siennes. non. je…écoute…comment dire délicatement à une fille que vous aimez en train de pleurer dans vos bras de se débrouiller comme une grande ? Gia souffla un bon coup, fermant les yeux. t’as de l’argent ? tu veux que je t’en prête ? tu devrais peut-être aller à l’hôtel en attendant que les choses se calment ? qu’elle proposa assez logiquement. Elle tentait d’avoir la tête froide et éclairée pour ne pas prendre de décision trop hâtive.
- InvitéInvité
Je lui balance tout, un dégueulis de mots douloureux à prononcer. Oui, j’ai tout plaqué, j’ai tout quitté. Je ne reviendrai pas en arrière, je ne peux pas. Ce n’est pas possible pour ma santé ça. Au sens littéral comme au sens propre. Je ne peux pas rester dans cet environnement. Trop de mensonges, de non-dits, de conneries. Un trop plein de tout en fait. Un trop plein… Je ne rentrerai pas chez moi, c’est décidé. Tant pis pour mon frère, tant pis pour ma soeur.
toujours des dommages collatéraux
Elle me dit qu’elle est désolée. J’ai l’habitude de son comportement. Je suis comme elle au fond. Enfin j’étais. Enfin je ne sais plus trop. Je sais juste que c’est normal comme réaction. Je sais que Gia a un coeur, il est juste bien planqué. Parfois je l’aperçois et ça réchauffe le mien, glacé par des années de surprotection. Oui, au fond, on est pareilles. C’est peut être ça qui fait qu’on s’entend et qu’on se comprend. Enfin je crois.
une part de mystères
Elle a raison, ma mère est folle. Je ne peux pas dire le contraire, c’est le cas. C’est vraiment le cas. Pourtant c’est ma mère. Mais je crois qu’à part de l’ADN, on a définitivement rien en commun. En tout cas je l’espère. Je l’espère vraiment. ” Non. Je ne veux pas d’un procès ou quoique ce soit d’autre. Je veux juste oublier tout ça et ne jamais les revoir. “ Plus jamais. Et encore, je crois que l’éternité ne serait pas assez à ce stade la.
un avenir incertain
Je ne suis pas certaine d’aimer ce qu’elle me propose. ” J’ai pris un peu de fric ouais. “ Mais je ne comptais pas le dépenser pour me loger de base. Je pensais m’en servir pour la bouffe ou les choses les plus urgentes. Pas pour un lit que je pourrais avoir chez elle. C’est présomptueux de penser ça, je sais. Mais je ne vois pas d’autres solutions. ” Je ne peux pas venir chez toi en attendant de trouver un travail ? “ Qui ne tente rien, n’a rien.
- InvitéInvité
La situation était délicate, et Gia devait maintenant choisir ses mots avec soin. Elle pouvait toucher du doigt le désespoir de sa petite amie, sans pour autant en ressentir de la compassion. Peut-être parce que ce n’était pas sa vie qui était en train de se jouer ? De plus, la demoiselle refusait de poursuivre en justice sa mère ce que Gia trouvait presque lâche. N’avait-elle pas envie de se venger ? De lui rendre chacun de ses coups ? Allait-elle simplement se contenter d’être une victime ? L’étudiante était outrée, se demandant comment quelqu’un pouvait être aussi faible et se laisser faire ainsi. Ce n’était néanmoins pas sa bataille, alors elle se tut. La jeune Mulligan soupira, passant une main dans ses cheveux. Les lèvres pincées, elle tentait de trouver la meilleure solution, pour jean comme pour elle. Il était évident qu’elle ne pouvait pas l’accueillir sous son toit. Son père risquerait de la déshériter sur le champ. Avoir une lesbienne comme fille n’a jamais été dans ses projets, Gia n’allait qu’entacher le nom familial, leur réputation qu’il avait mis tant de temps à construire. Et puis…elle s’était toujours dit que leur relation n’était qu’une passade. Jean et elle cela n’avait jamais été trop sérieux. L’amour lui tenaillait le cœur, mais ses sentiments à son égard n’étaient pas suffisamment forts pour que ses problèmes deviennent ceux de Gia. Oh ça non, elle n’en voulait surtout pas. Prenant une grande inspiration, elle posa son regard dans le sien. Ses paroles commençaient à devenir froides et sans saveurs. Elle tentait de mettre de la distance entre leur deux corps, éloignant ses bras. « Ecoute….ce n’est pas que je ne veux pas t’accueillir, mais c’est juste impossible avec ma famille….donc tout ce que je peux te faire c’est te donner de l’argent. » qu’elle expliqua ses traits du visage ne dévoilant aucunes de ses véritables intentions. « Je dois avoir 400$ sur moi, ça devrait être suffisamment pour que tu puisses te débrouiller. » Elle était peut-être trop directe, mais on l’avait élevé comme ça.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|