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YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
J'ai besoin de le voir. C'est comme ça. Ses yeux clairs, sa fossette au menton, son accent italien. Arg. Quand le pire devient attrayant. Non en fait ce n'est pas ça. Ce qui me bouffe, c'est qu'il m'échappe. Ce mec m'échappe tout simplement. Éviter quelqu'un c'est simple, mais ce n'est même pas ça. Il ne m'évite pas. Il me provoque et très certainement sans le vouloir. Peut être que si. Machiavel. Ca lui irait bien. Ma veste sur le dos, dernière acquisition à 400 balles, j'avance vers le centre. Je sais qu'il est là, c'est comme ça.
. i want to show you
La porte est ouverte, comme elle l'est toujours. Centre d'accueil, centre où les âmes tentent de se reconstruire. J'y suis revenu réellement il y a peu. Mais plus comme l'homme perdu, le gosse apeuré que j'étais au départ. Maintenant, j'apporte mon aide, maintenant je rends la pareille. Je n'ai pas la prétention d'être un super héros, la cape ne me sied guère. J'écoute, je parle, j'appréhende, je note, je commente. Je suis un homme, un homme avec une âme endommagée mais un homme quand même.
Il est là, je le vois. Forcément, comment faire autrement. Son sourire bienveillant, ses gestes qui occupent l'espace de part son éducation italienne. Oui, il parle avec les mains. Oui, il prend l'air autour de lui, il le dompte. Il n'entre jamais en collision avec les autres, il se contient. Et moi, pauvre spectateur de cette pièce menée sous mon nez. Je m'approche, j'accroche mon regard. Il ne le quitte pas, il est ancré. Sa conversation se termine, la notre approche à grand pas. " Salut, tu fais quoi ce soir ? "
whether it’s on my skin
C'est fait, c'est dit. Ce type est un caillou au fond de ma godasse. Ce petit bout de gravillon qu'on ne peut retirer de la journée, qui nous fait mal et nous obsède et pourtant, quand on le retire, il nous manque. C'est ça, un putain de caillou. J'ai comme projet de l'amener dans un restaurant. Et pas un restaurant où on sert du chou-fleur en croûte ou des bananes en treize façons. Non, un restaurant classe mais qui reste agréable. Qui reste logique. Voilà l'idée, voilà toute l'idée.
. i want to show you
La porte est ouverte, comme elle l'est toujours. Centre d'accueil, centre où les âmes tentent de se reconstruire. J'y suis revenu réellement il y a peu. Mais plus comme l'homme perdu, le gosse apeuré que j'étais au départ. Maintenant, j'apporte mon aide, maintenant je rends la pareille. Je n'ai pas la prétention d'être un super héros, la cape ne me sied guère. J'écoute, je parle, j'appréhende, je note, je commente. Je suis un homme, un homme avec une âme endommagée mais un homme quand même.
every scar
Il est là, je le vois. Forcément, comment faire autrement. Son sourire bienveillant, ses gestes qui occupent l'espace de part son éducation italienne. Oui, il parle avec les mains. Oui, il prend l'air autour de lui, il le dompte. Il n'entre jamais en collision avec les autres, il se contient. Et moi, pauvre spectateur de cette pièce menée sous mon nez. Je m'approche, j'accroche mon regard. Il ne le quitte pas, il est ancré. Sa conversation se termine, la notre approche à grand pas. " Salut, tu fais quoi ce soir ? "
whether it’s on my skin
C'est fait, c'est dit. Ce type est un caillou au fond de ma godasse. Ce petit bout de gravillon qu'on ne peut retirer de la journée, qui nous fait mal et nous obsède et pourtant, quand on le retire, il nous manque. C'est ça, un putain de caillou. J'ai comme projet de l'amener dans un restaurant. Et pas un restaurant où on sert du chou-fleur en croûte ou des bananes en treize façons. Non, un restaurant classe mais qui reste agréable. Qui reste logique. Voilà l'idée, voilà toute l'idée.
. or on my heart
- InvitéInvité
C'est agréable, la normalité.
J'avais oublié à quel point c'était agréable, en réalité.
J'avais oublié à quel point c'était agréable, en réalité.
Pouvoir respirer, le matin, à plein poumons, et m'étirer dans un lit au matelas moelleux. Pouvoir me détendre sous une douche sans non plus y rester trop longtemps, pouvoir laver mes cheveux, pouvoir laver mes vêtements ...
C'est agréable, la normalité.
J'avais oublié à quel point ça me manquait.
J'avais oublié à quel point ça me manquait.
J'ai encore du mal à réaliser tout ce qu'il a bien pu m'arriver, en l'espace de quelques semaines.
Et pourtant ... Me voilà ici.
Mais le combat reste le même :
La lutte pour l'égalité,
Celle pour une existence où,
Entendus, nous cesserons d'être invisibles.
La voilà, la source de toutes nos ardeurs.
Je déambule dans les corridors sans trop me poser de questions, souriant aux divers gens que le destin place sur ma trajectoire, enthousiaste face à l'idée de pouvoir passer une journée de plus ici, et non là-bas. Là-bas, dans les ruelles froides et aliénantes dissimulées dans les bourgs mal-famés. Là-bas, dans l'étreinte suffocante de la misère et de la pauvreté. Ça non, oh, ça ne me manque pas. Et lorsque j'en croise d'autres ressortissants, autant dire que je reste toujours sans voix.
J'ai eu de la chance.
Je ne crois pas aux anges, aux Dieux, ni à la religion. Je ne crois pas aux choses que les hommes ont construit pour justifier leurs folies et contrôler leurs pairs dans des systèmes sectaires. Je n'aime pas l'orgueil et l'hubris, véritables fléaux sur le tendre potentiel de l'espèce humaine. Moi, je préfère la simplicité. Vivre pour le bonheur. Vivre pour rêver. Vivre pour se battre, peut être, lorsque c'est nécessaire. Et se battre pour ce en quoi on croit.
Ils déambulent, ces jeunes. Ils se promènent dans les corridors et pour la première fois, je me surprends à les regarder différemment. Je ne me compte plus parmi les leurs, à présent. Je ne me compare plus à eux. Je ne suis plus "un jeune". Je suis simplement moi. Oscar. Moi et mon histoire. Si je pouvais remonter les pendules du temps, bien évidemment que je le ferais ... Malheureusement, ça n'arrivera pas, et j'ai fini par l'accepter. Finalement, je ne m'en porte pas nécessairement plus mal pour autant. Tout n'est qu'une question de perspectives, après tout.
En parlant de perspective, j'aperçois quelque chose du coin de l'oeil et ...
"Salut, tu fais quoi ce soir ?"
Hein ?
Je cligne des yeux, mais ça n'y change rien.
Je ne comprends pas.
Silas.
Et toutes les pensées que je m'efforçais d'oublier reviennent avec violence, m'écrasant sous le poids de mes désirs inavoués.
Dans mes rêves enflammés
Sous le ciel drapé,
On se découvrait.
Main dans la main,
Coeur contre coeur,
Tu me dévorais
Au rythme de tes baisers.
J'esquive ces yeux perçants qui me harponnent à chaque fois. J'évite ce regard qui me brûle de l'intérieur, éveillant ces désirs de la chair que j'essaie vainement d'apaiser. En réalité, ce dont j'aurais réellement envie, c'est qu'il déguerpisse, à tout jamais.
Laisse moi.
Disparais.
Ne te retourne plus
Ne reviens plus
Oublie moi
S'il te plait.
Disparais.
Ne te retourne plus
Ne reviens plus
Oublie moi
S'il te plait.
Furtif et fuyant, j'essaie tant bien que mal d'évader à son emprise. Je ne veux pas retrouver ces pensées qui me hantent la nuit dans des sueurs froides.
Pas toi.
Tout sauf toi.
Enfuis-toi.
- InvitéInvité
[ maybe we’re just two stars born from different constellations ]
Je ne comprends pas tout. Je ne sais pas pourquoi lui. Il me résiste ouais et alors. C'est pas le premier, pas le dernier. Ou peut être que si ? ARG. Je suis dans la merde, je le sens, je le sais. Et quand je croise son regard, quand il me sourit, je perds tout repère. J'aime pas ça mais alors pas du tout.
L'air est là, l'air n'est plus là. Il joue à cache cache avec mes poumons. Ça brûle, ça pique et pourtant il y a cette chaleur en moi quand il me regarde, qui envahit mon corps, mes veines. Ce type aura ma peau c'est définitif.
Comme si ma question n'était pas assez claire. Elle l'est pourtant. Je veux savoir ce qu'il fait ce soir. Je veux l'emmener ailleurs, loin de tout ça. Il ne mérite pas d'être ici. Il mérite bien plus. Je lui souris. Tu m'as bien entendu, fais pas semblant.
[ oh, but how we tried ]
Le regard se balade, pas le mien. Je suis fixé, hypnotisé. J'attends oui. J'attends cette putain de réponse, parce que réponse il y aura. Il n'a pas le choix. C'est une question et je ne partirai pas sans avoir eu un retour. Positif évidemment, l'autre solution n'est même pas envisageable. Impossible. Impensable.
Je serre les dents. Cet accent bordel, c'est pas possible ça. Non, vraiment pas. J'inspire, j'expire. Silencieusement. Je m'approche, je me faufile. Il n'a pas le choix. Il ne m'échappera pas.
Une vingtaine de centimètres. Tout ne tient qu'à vingt petits centimètres. Mes dents agrippent ma lèvre inférieure.
" Elle t'en voudrait beaucoup si tu rentres tard ? "
Lippes qui s'étirent, sourire carnassier.
" Je vais bien mais ça ira encore mieux quand tu m'auras dit oui. Que tu es libre ce soir. Alors ? "
Les secondes sont cruelles. Elles défilent. Je ne contrôle pas le temps, c'est lui qui en est le maître. C'est lui qui joue avec mes nerfs, qui me les fout en pelote. Je veux le prendre par les épaules, le secouer, qu'il crache sa putain de réponse. Vite.
Je ne comprends pas tout. Je ne sais pas pourquoi lui. Il me résiste ouais et alors. C'est pas le premier, pas le dernier. Ou peut être que si ? ARG. Je suis dans la merde, je le sens, je le sais. Et quand je croise son regard, quand il me sourit, je perds tout repère. J'aime pas ça mais alors pas du tout.
[ we were never meant to connect ]
L'air est là, l'air n'est plus là. Il joue à cache cache avec mes poumons. Ça brûle, ça pique et pourtant il y a cette chaleur en moi quand il me regarde, qui envahit mon corps, mes veines. Ce type aura ma peau c'est définitif.
" Hein ?"
Comme si ma question n'était pas assez claire. Elle l'est pourtant. Je veux savoir ce qu'il fait ce soir. Je veux l'emmener ailleurs, loin de tout ça. Il ne mérite pas d'être ici. Il mérite bien plus. Je lui souris. Tu m'as bien entendu, fais pas semblant.
[ oh, but how we tried ]
Le regard se balade, pas le mien. Je suis fixé, hypnotisé. J'attends oui. J'attends cette putain de réponse, parce que réponse il y aura. Il n'a pas le choix. C'est une question et je ne partirai pas sans avoir eu un retour. Positif évidemment, l'autre solution n'est même pas envisageable. Impossible. Impensable.
" Euh ... Salou ! Ce soir ? Pas grand chose. Je crois que ma colocataires avaient quelque chose de prévou. Comment ça va ? "
Je serre les dents. Cet accent bordel, c'est pas possible ça. Non, vraiment pas. J'inspire, j'expire. Silencieusement. Je m'approche, je me faufile. Il n'a pas le choix. Il ne m'échappera pas.
[ we reached, we screamed, we yearned ]
Une vingtaine de centimètres. Tout ne tient qu'à vingt petits centimètres. Mes dents agrippent ma lèvre inférieure.
" Elle t'en voudrait beaucoup si tu rentres tard ? "
Lippes qui s'étirent, sourire carnassier.
" Je vais bien mais ça ira encore mieux quand tu m'auras dit oui. Que tu es libre ce soir. Alors ? "
Les secondes sont cruelles. Elles défilent. Je ne contrôle pas le temps, c'est lui qui en est le maître. C'est lui qui joue avec mes nerfs, qui me les fout en pelote. Je veux le prendre par les épaules, le secouer, qu'il crache sa putain de réponse. Vite.
[ but it was never enough ]
- InvitéInvité
La flamme.
Tapie au fond, bien profondément,
Luisant discrètement dans l'ombre.
Timide et discrète,
Ce n'est que lorsque l'on s'en approche de trop près
Qu'elle vous saute à la gorge
Avant de vous consumer.
La sécheresse s'empare de ma voix à chaque fois que je le vois. J'aimerais pouvoir recouvrir mon visage d'un voile afin de masquer toute la confusion qu'il éveille en moi, sans grand succès. Je m'arme de ma bravoure, tentant vainement de combattre la vague de chaleur qui s'empare de moi sans avoir la moindre défense, ni le moindre bouclier.
Ses iris fendent l'air en deux à chaque nouveau balayage de la salle, cherchant à se frayer un passage vers mon inconscient, la moindre ouverture, le moindre point d'entrée. Je soutiens son regard sans le lui rendre pour autant. Je connais le jeu auquel il joue, sans avoir particulièrement envie d'y participer.
Pourtant, des jeux, j'en ai connus.
Pourtant, des jeux, j'en ai joués.
Mais avec toi, quelque chose m'empêche de me lancer.
Ce quelque chose, c'est la certitude que je vais gagner.
Pourtant, des jeux, j'en ai joués.
Mais avec toi, quelque chose m'empêche de me lancer.
Ce quelque chose, c'est la certitude que je vais gagner.
Je connais son jeu mais je feins l'ignorance. C'est plus facile que d'y répondre, plus facile que de me confronter à ces subtilités qu'il cherche systématiquement à me faire comprendre. Pourtant, à chaque fois que je dis non, il revient de plus belle ... Et lorsque je dis non, non, non, mes hormones disent oui, oui, oui. Et toute la spirale infernale recommence.
Qui me hante, qui me domine,
Est la croix que je porte
Depuis ma résurrection.
Ce refrain entêtant
Qui se répète dans mes pensées
M'ordonne de te dévorer
Dans une tendre insurrection.
Chaque seconde de plus que tes yeux se posent sur moi,
Je fonds comme un glacier,
Je brûle comme une fournaise.
Chaque seconde de plus que tu me dévisages,
Une écorce se pèle
Révélant le véritable moi.
Je me sens mal à l'aise et ... ouh mais ... C'est qu'il fait chaud par ici, dites donc et ... Pfiouuu ...
T'éventant tant bien que mal
Avec autant de discrétion qu'il est possible de trouver en ce genre de situations,
Soit aucune discrétion, tout simplement.
Je cherche tant bien que mal à m'échapper de cette situation. C'est ce que je fais, constamment : je m'échappe des situations qui me mettent mal à l'aise. Je trouve un point de fuite et je l'exploite jusqu'à n'en devenir qu'un point dans l'horizon, un vulgaire souvenir destiné à s'échapper, un arrière-goût, une arrière pensée, qu'on finit finalement par oublier. Et pourtant, l'hameçon, il ne le lâche pas. Mordu par un démon dont j'ignore encore le nom, il s'accroche et se cramponne à la ligne que vainement j'essaie de récupérer.
Rends la moi, ma liberté.
Je manufacture une excuse en carton afin de me délivrer de son emprise, mais cela ne marche pas. Ses dents creusent ses lèvres comme son regard creuse mes défenses, m'affaiblissant à davantage à chaque nouvelle étincelle. Une partie de moi se demande s'il ne m'aura pas à l'usure. Si, découragé, je ne finirais pas par céder uniquement dans le but qu'il lâche enfin les vues qu'il a sur moi afin de se consacrer à d'autres desseins.
Avoue le, quand même, qu'il te plait.
C'est vrai qu'il n'est pas trop mal.
Mais ... Non, je ne peux pas.
Pourquoi ?
Je ne mérite pas qu'on s'attarde sur moi.
" Elle t'en voudrait beaucoup si tu rentres tard ? "
Je me rends compte de mon erreur.
Ils*. Ce fichou accent ...
Je me maudis moi-même. Depuis combien d'années suis-je ici, déjà ? Ça n'y change rien. Je n'apprendrai visiblement jamais.
Je sais pas. Je souppose oui. Pourquoi ?
Je connais déjà la réponse avant même d'avoir ouvert la bouche. Mais puisqu'il veut jouer, autant jouer le jeu jusqu'au bout. Feindre l'ignorance, feindre l'innocence ... C'est bien ça qu'il voit, après tout, non ?
Partirais-tu en courant ?
Finalement, le voilà qui crache enfin le morceau. Le voilà qui confesse sa véritable intention. Le voilà qui admet ce qu'il pensait réellement. Enfin. Que la danse commence. Une valse enflammée. Un tango endiablé. Que la piste incandescente se consume sous l'ardeur de nos passions.
Je ne sais pas. Je dois vérifier avec eux, mais n'est pas sôur. Il dépend aussi de l'heure à laquelle je vais rentrer. Tou veux aller quelque part en particoulier ?
Je soutiens son regard, lui souriant, calmement. Un de ces sourires que je donne lorsque j'essaie de m'excuser de quelque chose alors que je n'ai rien fait. Les gens n'ont jamais compris que le sourire annonçait toujours quelque chose, cela dit : il symbolise un "rien encore fait" qu'ils ignorent jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour s'en défendre et s'en protéger.
- InvitéInvité
I'm building this house on the moon
Like a lost astronaut
Lookin' at you like a star
From a place the world forgot
Like a lost astronaut
Lookin' at you like a star
From a place the world forgot
Il va craquer, il n'a pas le choix. Douce rengaine qui trotte dans ma tête. Je ne partirai pas de là sans lui, quitte à le menotter. Bon peut être pas les menottes. Pas pour tout de suite. Il m'évite ce con et je déteste ça. Il évite mon regard, ma question ma voix. Il continue, il s'échappe. Il m'échappe.
" Ils*. Ce fichou accent ... "
Je souris. Je ne me fous pas de lui, ce n'est pas le but. Mais c'est amusant. Même si je passe pour un con autant que lui. Encore une preuve que je ne le connais pas. Encore une preuve qu'il ne me dit rien. Je parle à un fantôme, une entité floue.
" Je sais pas. Je souppose oui. Pourquoi ? "
La question est là. Pourquoi. Et pourquoi pas après tout. On ne se demande pas assez souvent ça. Pourquoi pas. Pourquoi pas prendre des risques. Pourquoi pas suivre l'inconnu, le mystère. Moi je le fais, je cours après. Foutu mystère que tu es pour moi.
The brightness of the sun will give me just enough
To bury my love in the moon dust
I long to hear your voice, but still I make the choice
Les mots sortent, l'invitation est faite. Je dirai bien que la balle est dans son camp, mais ce n'est pas vrai. La balle est à moi. Lui ne peut que l'attraper dans mes bras. Approche toi. Succombe. Juste une fois.
" Je ne sais pas. Je dois vérifier avec eux, mais n'est pas sôur. Il dépend aussi de l'heure à laquelle je vais rentrer. Tou veux aller quelque part en particoulier ? "
Particulier, peut être. Un endroit, ça c'est sur. Lui dire, ne pas lui dire. Le mystère est attirant non ? Oui ce mystère qu'il est, l'est bien. Moi aussi je peux jouer. Moi aussi je peux m'amuser.
" Tu peux envoyer un message dans le taxi ? "
Ce n'est pas une question. Foutu point d'interrogation, foutue intonation dans la voix. Ce ne sont que des détails, ce ne sont toujours que des détails.
" Allez viens. "
Pas de réponse attendue, ni positive, ni négative. Je me retourne, je l'attends à moitié et je sors de là. L'air est pollué mais pas dans mes poumons. L.A. n'est pas toxique. L.A. est ce qu'elle est c'est tout.
Nothing can breathe in the space
Colder than the darkest sea
I have dreams about the days driving through your sunset breeze
Colder than the darkest sea
I have dreams about the days driving through your sunset breeze
Il est là, je le sens. Puis même s'il n'était pas venu, je serai retourné le chercher. Va falloir qu'il apprenne. Va falloir qu'il comprenne. Je hèle un taxi, je siffle, je lève le bras. Encore un point où ma richesse nouvelle n'a aucune importance. Ca fait du bien, c'est reposant. Marre de tous ces crevards qui viennent me voir que pour du fric. J'en veux pas, j'en ai jamais voulu mais il est là.
I'm a cast away, and men reap what they sow
And I say what I know to be true
Yeah, I'm living far away on the face of the moon
J'ouvre la portière, je le laisse entrer, quel gentleman. Je veux surtout m'assurer qu'il entre bien. Dans le taxi.
Je regarde mon portable, je cherche l'adresse et la donne au chauffeur. Oui, conduis nous là bas. T'as pas trop le choix, c'est ton taf après tout. Promis, tu seras récompensé.
" Préviens tes colocataires. D'ailleurs, tu le dis comment en italien ça ? Colocataires ? "
Abreuve moi de ton savoir, ne me laisse pas dans l'ignorance. Ce n'est qu'un pas, un premier pas.
And there's nothing that I can do
But the first thing that I will do
Is bury my love for you
But the first thing that I will do
Is bury my love for you
- InvitéInvité
Là haut, dans le ciel.
Ou même ici, dans les ruelles.
Tu n'es pas une étoile.
Tu es la roche volcanique.
Les feux te domptent et t'assouplissent, au fil des années.
La lave glisse le long de tes bras, t'enveloppant comme un doux manteau d'hiver,
Avant de se solidifier une fois qu'elle se sera refroidie.
La fournaise du volcan sommeille, de temps en temps.
Mais le feu qui sommeille en toi,
jamais ne s'éteindra.
Il sourit. Je le regarde et je me sens mal à l'aise. Pourquoi tou souris. Pourquoi tou te moques de moi ? Oui j'ai un accent, et alors ? Ironiquement, il ne me dérange jamais. Du moins ... Pas plus que cela. Sauf lorsque ...
Comment dire ...
Lorsque mon coeur bat, et tambourine, et martèle, et cisaille,
Contre ces côtes, cette cage thoracique et ces entrailles
Que je revendique comme miennes alors que déjà, elles t'appartiennent,
Voilà les moments où je ne peux plus parler sans gêne.
Contre ces côtes, cette cage thoracique et ces entrailles
Que je revendique comme miennes alors que déjà, elles t'appartiennent,
Voilà les moments où je ne peux plus parler sans gêne.
Pourquoi pas aller à la piscine ? Pourquoi pas sauter dans l'eau ? Pourquoi pas aller au cirque, rire parmi les clowns et les animaux ? Pourquoi pas rêver, pourquoi pas voler de ses propres ailes, pourquoi pas aimer, aimer à en souffrir, aimer à en mourir ?
Pourquoi pas, effectivement.
Ah, si seulement je le savais ...
Pourquoi pas, effectivement.
Ah, si seulement je le savais ...
tous les mots
j'ai bien compris
merci
Mes yeux te retrouvent alors que tu t'adresses de nouveau à moi. Ils retrouvent ces joyaux dont l'éclat ensorcelle, d'une intensité qui fait fureur et éveille tous mes rêves secrets. Je tente de faire taire le besoin qui s'installe dans mes entrailles et qui cherche à monter, pour mieux s'échapper. Je cherche à étouffer ce désir qui me fera oublier mes valeurs dans ma quête de plaisir.
Tu peux envoyer un message dans le taxi ?
Ja peux ?
Allez, viens.
Et sans un mot, tu disparais, me laissant là, seul, comme un idiot, comme un con. J'attends un peu, mon incompréhension dans une main, mon hésitation dans l'autre.
Attends !
Ma déjà, voilà qu'il est parti.
Ma che cazzo ?
Je te suis,
Je te poursuis,
Dans ce terrible jeu du chat et de la souris.
Tu ne comprends pas,
Ne veux pas voir la raison
Tu ne veux pas voir mes mille et un visages,
La noirceur ancrée en moi.
Je suis derrière toi,
Ne vois-tu donc pas que tu m'as déjà perdu ?
Je te poursuis,
Dans ce terrible jeu du chat et de la souris.
Tu ne comprends pas,
Ne veux pas voir la raison
Tu ne veux pas voir mes mille et un visages,
La noirceur ancrée en moi.
Je suis derrière toi,
Ne vois-tu donc pas que tu m'as déjà perdu ?
Raisonnable et
nouveau
c'est ainsi
par ici
nouveau
c'est ainsi
par ici
Tu me tournes le dos et je te déguste allègrement. Je baigne dans ton parfum. Je dévore la silhouette de tes épaules imposantes, rassurantes. Prends moi dans tes bras. Je sens l'air et les électrons qui flottent avec hésitation entre toi et moi.
Prends moi.
Je cligne des yeux.
Je me réveille.
Il ouvre la portière.
Che uomo distinto !
Ja ne devrais pas ...
Ne pas devoir.
Ne pas céder.
Ne pas s'abandonner à la tentation.
Allez viens.
Je me souviens de son intonation, je me souviens de son regard. De son insistance ... Je soupire et je me résigne, je baisse les bras, je largue les amarres, je capitule, j'abandonne, et j'entre.
Ja perdou.
Ma où on va ? ja loui demande alors.
Mais il ne me répond pas. Il me dit de prévenir ma colocataires. Oui. Ja vois.Ja vais faire ça alors.
Je pianote quelques mots sur mon clavier, distraitement. En réalité, je ne pense qu'à cette jambe qui frôle la mienne avec innocence ... Ou pas.
Hein ?
Colocataires ? En italien ?
Ah ! Hum ... Je crois que c'est ... Coinquilini. Oui, coinquilini. Est un mot un peu bizarre, en réalité.
Le silence s'installe.
Puis je le brise.
Ma où on va alors ?
- InvitéInvité
i can
feel your
heart hanging
in the air i'm counting
every step as you climb the stairs
feel your
heart hanging
in the air i'm counting
every step as you climb the stairs
Je l'embarque, je l'entraîne. Il va découvrir autre chose, loin de l'environnement du centre. Ce n'est pas nocif, ça nous empêche juste d'être nous. Ca nous entrave, ça nous bloque, ça nous brime. J'adore cet endroit, vraiment. Mais à quoi bon se voir là bas si ce n'est pas pour être en harmonie. Les mélodies sont importantes. Alors oui, je l'entraîne loin de ce train train quotidien. Il n'a pas le choix, je le prends pour lui. Il me doit des réponses, des questions. Et l'inverse est vrai.
it's buried in your bones, i see it in your closed eyes
turning in, this is harder than we know
we hold it in the most when we're wearing thin
turning in, this is harder than we know
we hold it in the most when we're wearing thin
Le taxi est là, c'est lui qui va nous amener ailleurs, bien ailleurs. A la découverte d'autres saveurs et d'autres coutumes. Culinaires principalement. C'est un point de départ. C'est une aventure. Il ne devrait pas que je l'entends murmurer tandis que je soupire. Il n'a pas compris, il est long à la détente. Il va vite saisir, ça oui.
Arrête de te poser des questions.
Arrête de me résister.
Arrête de réfléchir.
Arrête de me résister.
Arrête de réfléchir.
P.R.O.F.I.T.E.
Coming like a hurricane, I take it in real slow
The world is spinning like a weathervane
Fragile and composed
I am breaking down again
I am aching now to let you in
Il prévient ses colocataires, quelle belle idée. Heureusement que je la lui est soufflée tiens. Au moins c'est fait. " Coinquilini. " Je répète ce qu'il me dit. " En effet c'est un peu bizarre comme ça. J'ai appris quelques mots d'italiens depuis l'autre jour au téléphone. C'est pas encore ça mais bon. " C'est pas bien compliqué de nos jours avec internet. Tout se trouve facilement. " Buonasera, mi chiamo Silas. " Très utile, il connait déjà mon prénom, mais ça montre l'effort. Qui s'arrête là, ne sois pas déçu. J'ai appris une autre phrase mais ce sera pour la suite.
Seven times again when you are not awake
Seven times the flame, too much to take
The sky burns red against your skin
The world we know turns in the wind
Seven times the flame, too much to take
The sky burns red against your skin
The world we know turns in the wind
Il me redemande où on va. Il a un soucis de confiance le rital. Je souris, je m'amuse. " Ca va détends toi. " Je rigole légèrement et m'installe plus confortablement. Je joue de notre proximité, le touche, l'effleure. Je joue oui, ça c'est certain. J'ai du mal à cerner Oscar encore. Comme un animal sauvage, comme un être incompris. Cette soirée est là pour lever quelques mystères.
Coming like a hurricane, I take it in real slow
The world is spinning like a weathervane
Fragile and composed
I am breaking down again
I am aching now to let you in
La voiture avance, rejoint son lieu de destination. Un restaurant libanais, c'est tout simple dans l'idée ouais. Mais faut bien commencer par quelque part. " Première chose à savoir sur moi, je n'ai jamais goûté de cuisine libanaise. "Je sors de la voiture, attends qu'il en fasse de même. Ma déclaration est murmurée, à peine audible. J'entre, j'attends de lui qu'il me suive. De toute façon, y'a pas d'autres endroits où il peut aller. Je donne mon nom, on nous installe, on nous donne les cartes, j'observe le tout mais surtout le brun en face de moi. " Autre chose, je n'aime pas forcément le vin. " Je me tourne vers le serveur. " Deux verres d'Arak et un assortiments d'entrées s'il vous plait. " C'est que j'ai cherché quand même, je ne suis pas friand des surprises.
It's all we know, all we know, the hurricane
Falling slow, falling slow in the pouring rain
It's all we know, all we know, the hurricane
Falling slow, falling slow in the pouring rain
Watch it go, watch it go, we stay the same
And I don't know, I don't know how it can change
Watch it go, watch it go, we stay the same
And I don't know, I don't know how it can change
And I don't know, I don't know how it can change
It's all we know, all we know, the hurricane
- InvitéInvité
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enfuis toi
loin d'ici. loin de lui.
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enfuis toi
l
o
i
n
o
i
n
loin d'ici. loin de lui.
de toi.
Ne vois-tu pas l'étant dans lequel tu me mets ?
Tes mots résonnent dans mes tympans tels une mise en garde ou une malédiction.
"Mais j'ai appris une chose, attendre quelque chose de demain ça craint. Je préfère vivre aujourd'hui, ça au moins c'est concret."
Et si le concret devient aussi lourd à porter qu'un bloc de béton ?
sous sous les sous sous la sous les également,
. l'océan, vagues, l'écume et mer. bulles,
o
tombe un bloc
de promesses
et d'espoirs et
d'avenirs rêvés.
de promesses
et d'espoirs et
d'avenirs rêvés.
o. o
. o
. o
il pèse.
entraine vers le fond. et on tombe en bloc, vers les profondeurs. écrasés par le poids de toutes les attentes et de tous les non-dits. écrasés par le poids des silences et des mensonges. plus une once de lumières. nero ovunque.
Son genou frôle le mien, et je me raidis, de frisson et d'effroi.
Que souis-je en train de faire ?
Mon élan de folie me rattrape, mes pulsions s'éveillent également. Je me souviens de cette nuit, passée à combattre l'insomnie à coups de messages envoyés. Je me souviens de la chaleur, abrutissante, qui assommait, de la main curieuse qui, avec son amie endormie, désirait jouer. Je me souviens des soupirs, des frottements, des glissements, des pensées. Je me souviens de tout.
Peut être il faut qu'on apprenne à plous se connaître ...
Et pourquoi je n'ai que de bonnes idées comme celles-ci, moi, hein ?
J'aimerais me ronger les ongles. Je déteste me ronger les ongles. J'aimerais un verre de vin. Je déteste le vin. J'aimerais un joint. Je déteste l'herbe. J'aimerais tout, tout, tout ... Mais pas ça.
Happé, pris au piège, acculé, emprisonné. Me voilà prisonnier de tes sombres desseins. Mon coeur fond sous la chaleur de tes sourires, qui rayonnent, plus éclatants encore que les étoiles et la lune. Je fonds sous la chaleur qui émane de tes pores, comme le désire ardent dont tu empestes et avec lequel tu cherches à me corrompre.
Libère moi.
Mais chaque regard, chaque parole, chaque mouvement de la tête, de la main ou du corps est parfaitement calculé. Et comme le bloc de béton, je sombre davantage, dans cette attirance que je n'ai jamais réclamée.
Je n'en ai jamais voulue, je ne l'ai jamais demandée.
Pourquoi donc t'efforces-tu à ainsi me torturer ?
Tu es le revolver qui
me fera succomber.
Appuie sur la gâchette.
Abrège mes souffrances.
Achève moi.
Je saurai les lire, pour enfin trouver les mots
Qui pourront maudire, à jamais bannir
Les chimères qui nous collent à la peau
Tu me hantes, telle une chimère, qui me dévore la peau, morceau par morceau. Tu cherches à masquer ta puanteur avec du parfum de marque, mais rien ne pourrait cacher une telle pestilence. Tu sens le sexe. Dans tous les sens, à toutes les sauces, dans toutes les positions. C'est ton odeur, celle qui émane naturellement de toi. Tu sens la famine. La faim, la soif, le besoin de s'abreuver d'un plat interdit, d'un fruit interdit, de ton fruit interdit ...
Voglio mangiare la tua piccola pesca.
J'arrête de te répondre. Je ne réponds plus de rien. Engourdi, je suis sous anesthésie. Il ne se passe plus rien. Je ne ressens plus rien. Plus rien, hormis cette distance, entre mon corps et mon esprit. Je me renferme en spirale, je me recroqueville en carapace. Je feins la fatigue et je me colle à la fenêtre, les yeux fermés, me laissant bercer par les ronronnements rassurants du moteur. Tu dis quelque chose. Je choisis de ne pas t'entendre. Tu continues. Le ronronnement persiste. Il me rappelle le chat de la voisine de mes parents, à Syracuse. Il ronronnait, aussi. Il me rassurait, aussi. On s'entendait bien, avec ce chat. Il me protégeait toujours des choses qu'ils me croyaient hostiles. Un peu comme cette voiture, qui me protège de toi.
...
...
...
On atterrit enfin. Ou plutôt, j'atterris. Je rejoins le monde des vivants, je me retrouve dans le monde des parlants. Il essaie de m'apprendre une chose sur lui sans comprendre la douleur qui grandit dans mon ventre. La faim qui me dévore de l'intérieur. Il ne comprend pas le dilemme auquel il me confronte, par sa simple existence. Ce désir naissant, ce désire brûlant, de le dévorer, ici et maintenant, contre mon bon jugement. De lui arracher cette chemise d'un simple revers de la main avant de lui marquer la peau de mes ongles féroces, en me cramponnant à lui telle une succube assoiffée. Je te marquerais à jamais, avec cette faim qui m'asservit.
Ja souis jamais allé au Liban, mais mes parents oui. Ils nous emmenaient souvent au restaurant, dou coup, avec ...
Mon frère ? Mauvaise idée.
... Ma grand-parents.
Ne pas parler de choses dont on ne doit pas parler. N'est-ce pas ainsi que se joue le jeu ? Apprenons à se connaître sans réellement apprendre quoi que ce soit. Masquons, cachons, dissimulons les monstres cachés au fond de nous. Les monstres cachés au fond de moi. Ils sont laids, et brutaux. Ils meurtrissent mon âme à coups de museau. Je les dissimule derrière des sourires et cette innocence qui me sied si bien au teint pour cacher le fait que tous les jours, ils gagnent du terrain. Ils me rongent de l'intérieur, comme la gangrène, menaçant de décimer sur leur passage tout ce qui est bon, et doux et juste dans ma vie.
En pleine ligne de tir, tu te retrouves, à présent.
J'ai du mal à savoir s'il s'agit de bravoure ou d'inconscience.
Probablement un mélange des deux. Qui le sait, réellement ?
L'hésitation ne disparait pas, mais augmente en corrélation directe avec ce désir obsédant que j'aimerais étrangler. Laissant un pied puis l'autre tomber hors du véhicule, je le suis en silence, sans trop savoir ce que je fais.
Pourquoi insistes-tou ? Ne comprends-tou pas que tou perds ton temps avec moi ? Je souis perdou. Il n'y a plous rien à sauver. Enfouis toi pendant qu'il en est encore temps, s'il ta plaît.
S'il me plait ?
Évidemment que oui.
Ses lèvres cerises,
tes lèvres cerises,
Je les veux contre ma pêche.
Je veux glisser mes figues
le long de ta banane,
Dévorer tes raisins,
Sentir tes cacahuètes
se frayer un chemin
en ma noix de coco.
Évidemment que oui.
Ses lèvres cerises,
tes lèvres cerises,
Je les veux contre ma pêche.
Je veux glisser mes figues
le long de ta banane,
Dévorer tes raisins,
Sentir tes cacahuètes
se frayer un chemin
en ma noix de coco.
Nous nous installons, et je n'ose pas intervenir. Tu commandes. Tu pilotes. Tu diriges. Et je te laisse faire. Non pas parce que je n'aime pas, non pas parce que je ne sais pas. N'as-tu donc toujours pas compris que je ne perds jamais à ce jeu ? Plus qu'un instinct, c'est un réflexe à présent. Je te donne la main haute pour préparer toutes mes cartes sous la table. Ce n'est pas contre toi. Tu es merveilleux. C'est moi qui suis pourri jusqu'à la moelle. Défectueux.
Tu seras ma bataille
Mon armure, ma faille
J'en ferai des montagnes
Pour t'éviter les chaos d'un monde en pagaille
Mon armure, ma faille
J'en ferai des montagnes
Pour t'éviter les chaos d'un monde en pagaille
Pourquoi ne vois-tu pas que je cherche désespérément à t'épargner ?
Est-ce par ton arrogance que tu brilles, ou par ta stupidité ?
L'une et l'autre ne sont-elles pas intimement liées ?
Je me combats férocement pour t'éviter le bordel qui tourbillonne en moi, comme une violente tempête, un terrible ouragan.
Mais tu persistes, et passé un temps, il devient plus facile de dire oui que de dire non.
Même si ça implique que je te perdrai.
Même si tu verras mes véritables couleurs.
Même si tu finiras par me détester.
Quels autres choix me reste-t-il, en réalité ?
Bon, eh bien dou coup ... Nous voilà.
Je ne pensais pas que tu serais si tenace, en réalité. Que t'ai-je fait ? Pourquoi ne peux-tu donc pas me laisser reposer en paix ? Pourquoi cherches tu à éveiller le monstre qui sommeille en moi ? Me détestes-tu tant que cela ?
Non ... Tu ne pouvais pas savoir.
Tu ne peux pas savoir quelle noirceur ce cache derrière ces iris émeraude.
Ja n'étais jamais venou ici. C'est très joli en tous les cas !
J'essaie de sourire, mais j'ai mal, mal, mal. Mal à en hurler.
Il veut s'échapper, mon monstre.
Il veut rugir, hurler et s'imposer.
Te dévorer sans attente, sans cérémonie.
Ne laisser qu'une coquille vide de l'homme que tu étais.
Enfuis toi.
- InvitéInvité
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On y est, on est là. Ce restaurant, celui qui nous accueillera ce soir. Ce n'est qu'un dîner, juste un dîner. On est là pour apprendre à se connaître, rien de plus. Juste se connaître. Juste parler. Et puis on verra non ? On verra ce qu'il se passe. On verra bien. Faut bien commencer par quelque part. Discuter, apprendre à se connaître. Je lui balance des infos, j'en ai en retour. Il m'explique qu'il n'a jamais été au Liban mais que ses parents oui. Du coup, cette nourriture, il la connait. Il a un avantage sur moi. C'est pas juste.
il y a une différence entre le savoir et la connaissance. je ne connais rien de toi mais je sais que je veux te connaître. encore. un peu. toujours.
Le restaurant est là. Et nous aussi. Encore une fois. C'est l'instant présent, c'est le moment. Oui nous voilà, comme il dit lui en face. On est là. Installés à une table. Est ce que c'est bizarre ? Peut être un peu. J'ai pas l'habitude, je ne suis pas un habitué de toutes ces futilités. Les rencards, les rendez vous, non, c'est bien plus facile de passer à la deuxième étape de la soirée. Puis c'est plaisant aussi. Sauf que lui, il est pas comme tout les autres.
Arrête de m'intriguer. Pourquoi tu m'intrigues ? Arrête je t'ai dit !
Je ne sais pas ce que tu cherches. Je ne sais pas ce que je cherche. Est ce qu'on cherche la même chose ? Peut être. Ou peut être pas. C'est facile pourtant de se mettre d'accord. Oui, il suffit de parler. Mais nous deux, on arrive pas à parler. C'est bien trop nouveau encore. On se voit, on s'entend, on s'apprend. Mais parler, c'est tout un art. Parler, c'est bien plus que ça.
et le temps s'arrête et la machine derraille
B.O.O.M, c'est ce que ça fait quand plus rien n'a de sens.
et pourtant, il faut trouver un sens. on s'est pas rencontrés par hasard nous deux tu ne crois pas ?
" C'est sympa tu as raison. " C'est vrai que c'est joli par ici et puis le service y est efficace. On a déjà nos consommations et de la bouffe à profusion. Ils savent recevoir ces libanais, y'a pas à dire. Je regarde la table, j'ai faim. Lui aussi ? Je ne sais pas. C'est comme un bouquin avec un putain de cadenas. J'ai pas la clé. où l'as tu cachée ? " Il ne veut pas me le dire. Comme je le comprends.
apprends moi. possède moi.
J'attrape mon verre, j'en bois une gorgée. Juste une parce que ça dépote ce truc. En même temps pour bouffer tout ça faut oublier qu'on en a déjà mangé le triple. Juste logique. " On commence ? " On va pas rester là à se regarder dans le blanc des yeux. Les plats sont là pour être dégustés, tout comme lui. Je prends une première bouchée, je l'observe. " C'est bon, mais j'ai aucune idée de ce que c'est. " Il faut qu'il goûte lui aussi. Pourquoi je serai le seul à me jeter dans le bain.
plonge avec moi.
Les plats s'enchaînent, je tente de faire la conversation. Il n'est pas très réceptif. Faut le pousser un peu. " Et ta famille elle est comment ? " Après tout c'est lui qui m'en a parlé le premier, c'est lui qui a mis le sujet sur la table. J'embraye, si je veux le connaître, je dois me livrer aussi. " J'ai grandi avec ma mère. J'ai jamais connu mon père. On a eu des moments difficiles tous les deux mais on s'en est bien sortis finalement. " On peut dire ça comme ça. Moi plus que ma mère je pense. Sa folle envie de vouloir être malade à tout prix. Une maladie dont on ne guérit pas. Quelle ironie.
- InvitéInvité
Il y a quelque chose dans l'air, ce soir. Je ne sais pas trop de quoi il s'agit – tout ce que je sais, c'est que c'est prenant. Comme un refrain entêtant qu'on n'arrive pas à oublier, comme une chaleur suffocante de laquelle on essaie d'échapper ... Il y a trente six milles raisons de vouloir s'évader sans possibilité aucune d'évasion. Ton regard me dévisage, tel un animal affamé.
je ne sais plus vraiment
qui je
suis ?
Lorsque
tu me regardes
––––––––––
Je te vois me dévorer
et ça me suffit pour me perdre, encore et encore, dans mes peurs et dans mes frayeurs. Parce que je revois le moi, celui d'avant, celui de maintenant, de hier, d'aujourd'hui et de demain. Je revois cet animal à quatre pattes qui ne demande qu'à être pris, ce fauve bestial, cette bête hors de cage aux pulsions meurtrières et au fessier d'acier. Je revois le monstre que la vie a réussi à construire, coup après coup, choc après choc, et ...
Je ne veux pas être cette personne, pas cet homme, pas cette chose ...
Pas ce soir.
Pas avec toi.
L'éternité est un bien joli mot, n'est-ce pas ?
Il regorge de promesses que l'on ne pourra jamais satisfaire. Et pendant que je laisse mes dents se planter dans une kefta, je me demande exactement quelle éternité ton regard de braise me promets. Il y a des cendres incandescentes qui ne s'éteindront jamais dans ces iris bleus aussi brûlants que glacés.
Je mordille doucement dans la kefta, avalant tant bien que mal, malgré les noeuds logés au fond de ma gorge, malgré le malaise qui me coupe l'appétit, malgré le désir de ne pas avoir à terminer cette conversation.
Oui, je le sais.
Et c'est justement pour ça que ce n'est pas ça, ce que je fais.
Il me demande alors comment est ma famille et j'hausse des épaules, faussement désinvolte. C'est alors qu'il me parle de la sienne. Sa mère l'a élevé seul, apparemment. Mon visage s'attendrit légèrement. Le pauvre ...
Je déclare finalement, sincère et mélancolique.
Je souris timidement, tout en me rendant compte que je ne sais pas réellement de quoi on pourrait bien parler. Je pourrais bien lui avouer que mon frère est mort, assassiné, ou que j'ai longtemps rêvé d'assassiner mon père, mais ... Étrangement, je ne trouve pas ça particulièrement accrocheur comme information. Mais du coup, que nous reste-t-il commes sujets de conversation ? En dehors du centre LGBT ... Avons-nous réellement des points communs ? L'idée de passer deux heures à discuter sans rien avoir à se dire est terrifiante, en réalité. Je le trouve si drôle, pourtant ... Mais c'est moi, je ne sais jamais quoi faire ou quoi dire, ma langue me trahit à chaque nouvelle pensée.
Et là, soudainement, sans réellement savoir pourquoi, je me mets à lui proposer un défi. Peut être qu'il s'agit des nerfs, qui guident mes paroles. Ou alors, de l'atmosphère bruyante et chahutée. Une chose est sûre : les mots qui suivent ne me ressemblent pas. Et peut être que justement, c'est ainsi que les choses devraient être ?
L'objectif est bien de ne plus être moi, après tout.
Du moins ... pas ce moi que j'abhorre tant.
Pour se montrer bon joueur, le sicilien décide même de montrer l'exemple.
Je souris doucement alors, légèrement détendu grâce à cette petite activité.
J'ajoute finalement, légèrement amusé, un sourire énigmatique sur les lèvres.
je ...
je ne sais plus vraiment
qui je
suis ?
Lorsque
tu me regardes
comme ça.
––––––––––
Je te vois me dévorer
et ça me suffit pour me perdre, encore et encore, dans mes peurs et dans mes frayeurs. Parce que je revois le moi, celui d'avant, celui de maintenant, de hier, d'aujourd'hui et de demain. Je revois cet animal à quatre pattes qui ne demande qu'à être pris, ce fauve bestial, cette bête hors de cage aux pulsions meurtrières et au fessier d'acier. Je revois le monstre que la vie a réussi à construire, coup après coup, choc après choc, et ...
Je ne veux pas être cette personne, pas cet homme, pas cette chose ...
Pas ce soir.
Pas avec toi.
I want to see you,
to touch you,
to love you ...
Forever.
to touch you,
to love you ...
Forever.
tu m'invites à commencer, et j'hoche de la tête, en silence.
Que le bal commence.
Que le bal commence.
L'éternité est un bien joli mot, n'est-ce pas ?
Il regorge de promesses que l'on ne pourra jamais satisfaire. Et pendant que je laisse mes dents se planter dans une kefta, je me demande exactement quelle éternité ton regard de braise me promets. Il y a des cendres incandescentes qui ne s'éteindront jamais dans ces iris bleus aussi brûlants que glacés.
Je mordille doucement dans la kefta, avalant tant bien que mal, malgré les noeuds logés au fond de ma gorge, malgré le malaise qui me coupe l'appétit, malgré le désir de ne pas avoir à terminer cette conversation.
Ce serait tellement plus simple d'écarter les jambes et d'en terminer une bonne fois pour toutes ...
Oui, je le sais.
Et c'est justement pour ça que ce n'est pas ça, ce que je fais.
Il me demande alors comment est ma famille et j'hausse des épaules, faussement désinvolte. C'est alors qu'il me parle de la sienne. Sa mère l'a élevé seul, apparemment. Mon visage s'attendrit légèrement. Le pauvre ...
Ja ... Ja souis désolé.
Je déclare finalement, sincère et mélancolique.
Ma c'est tant mieux si les choses vont bien avec elle dou coup. C'est important, les mères. On n'en a qu'oune seule, après tout. Pour ma part, ma famille est
... Normale, ja souppose. Rien de très intéressant, vraiment.
... Normale, ja souppose. Rien de très intéressant, vraiment.
Je souris timidement, tout en me rendant compte que je ne sais pas réellement de quoi on pourrait bien parler. Je pourrais bien lui avouer que mon frère est mort, assassiné, ou que j'ai longtemps rêvé d'assassiner mon père, mais ... Étrangement, je ne trouve pas ça particulièrement accrocheur comme information. Mais du coup, que nous reste-t-il commes sujets de conversation ? En dehors du centre LGBT ... Avons-nous réellement des points communs ? L'idée de passer deux heures à discuter sans rien avoir à se dire est terrifiante, en réalité. Je le trouve si drôle, pourtant ... Mais c'est moi, je ne sais jamais quoi faire ou quoi dire, ma langue me trahit à chaque nouvelle pensée.
Et là, soudainement, sans réellement savoir pourquoi, je me mets à lui proposer un défi. Peut être qu'il s'agit des nerfs, qui guident mes paroles. Ou alors, de l'atmosphère bruyante et chahutée. Une chose est sûre : les mots qui suivent ne me ressemblent pas. Et peut être que justement, c'est ainsi que les choses devraient être ?
L'objectif est bien de ne plus être moi, après tout.
Du moins ... pas ce moi que j'abhorre tant.
Et si nous jouions à un petit jeu pour briser la glace ? Ja peux commencer si tou le désires. La règles sont très simples, en vérité. Il faut que tou me dises quelque chose sour toi que je ne sais pas encore. Et ja peux te dire quelque chose sour moi que tou ignores. Et ton défi est de me sourprendre. Si tou réoussis ... Alors je paye l'addition. Qu'en penses-tou ?
Pour se montrer bon joueur, le sicilien décide même de montrer l'exemple.
Pour ma part ... Ja déjà étoudié la littérature européenne et l'histoire pendant un an chacune avant da me lancer dans le droit. J'aimais beaucoup ma ... Ja voulais faire quelque chose qui serait plous intéressant et plous outile au reste dou monde, dou coup j'ai choisi de faire du droit après ça.
Je souris doucement alors, légèrement détendu grâce à cette petite activité.
À ton tour ! Sauf si tou as peur ?
J'ajoute finalement, légèrement amusé, un sourire énigmatique sur les lèvres.
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