Page 2 sur 2 • 1, 2
YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Tu l'as fait. Tu lui a montré ton grand secret. Maintenant qu'est ce qu'il te reste Aspen? Et bien de la peur, la peur qu'il ne comprenne pas, qu'il t'en veuille. La peur qui ne quitte plus tes tripes, qu'il s'énerve, qu'il ne comprenne pas pourquoi, pourquoi tu ne lui as pas dit. Mais avant qu'il puisse t'en vouloir, il fait qu'il comprenne déjà. Que cette petite fille ce n'est pas seulement ton enfant mais aussi le sien. Tu ne l'as pas faite toute seule ta princesse, il t'as bien fallut un petit coup de pouce. Et c'est lui qui te l'a donné ce petit truc en plus, ce petit bout d’ADN qui t'a permit de donner la vie. Pour le moment, il ne le comprend pas, tu n'est pas assez claire. Tu pensais pourtant, que si tu lui montrait la chambre, ce bébé endormit tranquillement, il comprendrais immédiatement. Tu l'as un peu surestimé de toute évidence. Alors tu lui dis, de façon plus directe, plus claire. Tu ne lui laisse pas le moyen de douter. Notre. Le mot est lancé. Notre fille, un bout de toi et de lui. Si avec ça il ne comprend pas, tu ne peux plus rien faire d'autre. Heureusement tu vois sa tête, il comprend. Il a cet air abasourdi de quelqu'un qui vient d'apprendre un truc énorme. Et tu sais très bien que oui, c'est énorme. Mais comment tu aurais put lui annoncer autrement? Tu ne te voyais pas attendre plusieurs semaine avant de lui dire, il avait perdu trop de temps avec sa fille. Katharina elle avait passé trop longtemps sans avoir de papa. Alors tu as décidé de lui dire de suite. Ce n'est peut être pas la meilleure des idées, mais c'est la tienne et de toute façon c'est maintenant trop tard pour reculer et changer d'avis. Il est au courant, il vas surement te détester mais au moins, il sait toute la vérité. On ne peux plus te reprocher de cacher quoi que ce soit. Sauf de l'aimer encore malgré tout, ça tu le garde caché pour le moment. Alec commence à faire les liens. Il se souvient de ce jour. Ce jour où tu as fait le test et où tu l'as aussitôt appelé pour lui dire que tu avais besoin de parler. Ce jour si peu de temps après l'accident de Venus, celui où il t'a annoncé qu'il partait. Tu n'avais rien dit, tu ne voulais pas lui forcer la main pour qu'il reste. Car c'est ce qu'il aurait fait. Il te le dit d'ailleurs. Mais ce n'est pas ce que tu voulais « Tu avais besoin de partir Alec, je ne voulais pas que tu restes car j'étais enceinte. Tu en aurais souffert, tu m'en aurais voulut, tu lui en aurais voulut. On aurait tout gâché. Je ne voulais pas ça, je ne voulais pas te priver de ce dont tu avais besoin » Tu y avais souvent pensé. Tu t'étais souvent demandé si oui ou non tu aurais du lui dire, tu en revenais toujours à la même conclusion. Il avait besoin de partir, c'était mieux pour lui et c'était lui qui comptait, pas toi, tu ne pouvais pas être égoïste. « Je ne t'en veux pas Alec, tu avais tes raisons de partir ainsi et tu ne savais pas » Il n'avait pas abandonné sa fille, il ne savait pas qu'elle existait. .
- InvitéInvité
Tu es perdu. Tu es lamentable. Tu es anéanti. Plus que tu ne l’as jamais été auparavant. Malgré la douleur ressenti lors de la perte de ta soeur jumelle. Malgré la peur et l’inquiétude constamment présente dans tes veines lorsque tu étais à l’autre bout du monde, avec l’armée. Malgré que tu es vécu seul, que tu es éloigné tout le monde pour traverser les épreuves de la vie en solitaire. Tu avais l’impression de redécouvrir ces sentiments. Jamais, ô grand jamais tu n’aurais cru possible de devenir père, d’avoir un enfant qui t’attends. Tu l’ignorais. Peut-être, mais ce n’est pas cela qui pardonne tes actes. Quand bien même la ravissante demoiselle auprès de toi refuse de t’accuser, refuse de mettre la culpabilité sur ton dos. Tu sais parfaitement que c’est le cas. Tu es celui qui a prit la fuite face aux problèmes. Tu es celui qui ne lui a jamais laissé le temps de placer un mot lors de votre dernière discussion. Tu es celui qui est lâche, faible et stupide. Tel est la meilleure description que tu peux faire de toi-même présentement. Si tu aurais su, tu aurais agis autrement. Tu n’aurais pas pris la fuite, tu n’aurais pas été voir l’armée, tu n’aurais pas quitté les États-Unis durant presque de deux ans. Si tu aurais su, tu serais resté auprès de ta belle, tu aurais été présent pour elle, tu l’aurais aidé à traverser cette épreuve. Malgré le besoin de réflexion que tu avais à l’époque. Malgré le besoin de solitude. Tu aurais laisser cela derrière toi et tu aurais tout fait pour Aspen et cet enfant. Tu te sens comme un abruti. Tu te sens comme un égoïste. Jamais tu n’aurais dû partir. Jamais tu n’aurais dû infliger cet absence à cette demoiselle ni même à tes parents. Eux qui venait de perdre leur seule fille, voilà que leur garçon prenait la fuite. Sans un mot, sans une lettre durant ton absence. Tu avais frappé à leur porte la veille, heureux de pouvoir les prendre dans tes bras. Toutefois, lorsque tu avais aperçu le visage ravagé par les larmes de ta mère, tu as compris ton erreur. Elle avait pleurée toutes les nuits ton absence et la mort de ta jumelle. Elle n’avait pas eu le courage de ranger la chambre de ta soeur. Tout était encore exactement au même endroit. Comme si elle n’était jamais partie… C’était la photo d’elle, Aspen et toi qui a fait naître une seconde vague de nostalgie. Une nouvelle envie de la revoir, de discuter avec elle. C’est bien pour cela que tu es là ce soir. Que tu as frappé à sa porte, présents en main, pour te faire pardonner. Et elle, elle t’attendait avec une petite fille qui est la tienne. La vôtre. “Que j’aille besoin de partir ou non… J’aurais voulu rester pour toi, pour elle. Pour vous deux.” Dis-tu, dans un murmure alors que tu retiens encore les larmes de couler le long de tes joues. Quand bien même tu n’es pas l’homme le plus sensible de ce monde, tu es ravagé par la honte, par les regrets, par la culpabilité. “Tu avais besoin de moi. Et moi, j’ai foutu le camp comme un lâche, comme un abruti. J’aurais dû comprendre ce soir-là que tu avais vraiment besoin de parler. J’aurais dû te laisser parler avant de t’annoncer ma nouvelle. Comme ça, je serais resté et j’aurais trouver une autre manière de traverser la perte de ma soeur…” Cette fois, une larme s’écoule, franchissant la barrière que tu tentais de maintenir. La mention de ta soeur, de sa mort et des autres événements t’ont rendu vulnérable. Facilitant l’espace pour les larmes de couler. Le visage humide, le regard plongé dans celui de la demoiselle, tu glisse doucement tes mains de chaque côté de son visage. Tu l’empêche de fuir, de bouger. Tu veux qu’elle te regarde. Tu veux qu’elle voit la haine que tu ressens contre toi-même. “Tu devrais m’en vouloir Aspen. Tu devrais me hurler dessus d’être parti et de t’avoir laissé seule. Tu ne devrais pas être aussi gentille, aussi douce avec moi....” Dis-tu, retenant le ton de ta voix de grimper. Ce n’était aucunement contre elle que tu ressentais ce tumulte d’émotion, mais contre toi-même. Cependant, de voir comment elle semblait tout prendre à la légère te perturbe. Tu ne comprends pas son comportement. “Tu devrais hurler que tu m’aimais et que j’ai tout gâché quand je suis parti. Que tu avais besoin de moi mais que, comme un lâche, j’ai foutu le camp… Allez, dis quelque chose!” Cette fois, ta voix tremble. Les larmes coulent sur tes joues sans la moindre retenue. Tu es ravagé, tu es anéanti. Tu es lamentable...
@aspen m. edern
@aspen m. edern
- InvitéInvité
Tu ne peux pas lui en vouloir. Il ne savait pas. Après tout c'était ta faute, c'était toi qui étais incapable d'avouer à Alec que tu étais enceinte quand il est parti. Tu ne voulais pas le forcer à rester, car ce serait resté entre vous. Tu savais que ça n’aurait pas aidé votre relation, au contraire, un jour ou l’autre il te l’aurait reproché et ça aurait tout gâché entre vous deux, ce n’est pas ce que tu voulais. Alors pourquoi lui dire. Tu l’avais laissé partir, tu savais que tu t’en sortirais toute seule, pas tout à fait seul. Tu n’avais pas été seule depuis la naissance de ta petite fille, ta famille avait été derrière toi, tes parents mais surtout ta sœur. Alors tu n’avais pas été malheureuse, ta petite fille non plus. Tu n’avais nourri aucune rancune envers lui. Tu étais heureuse et tu voulais qu’il le soit aussi. Tu ne voulais pas le forcer à rester alors qu’il n’avait qu’une seule envie, partir loin pour oublier sa sœur, ce que tu pouvais totalement comprendre, il avait besoin de recul. Tu t’approche de lui en voyant son air triste. Sur le moment ne pas insister t’avait semblé la meilleure idée. Vous étiez jeune, votre couple pas si vieux que ça, tu t’étais dit au fond de toi qu’il n’allait surement pas vouloir de cet enfant dans tous les cas. Alors tu n’avais rien dit. Mais vu comme il insiste … peut être que tu aurais du lui en parler. Enfin, de toute façon c’est un peu tard à présent, tu ne peux pas encore remonter le temps. Il te dit une nouvelle fois qu’il serait resté, pour toi, pour la petite. Mais tu le sais, tu ne voulais pas qu’il reste juste pour elle. Il s’en veut tellement que tu culpabilise, tu aurais surement dû lui dire, lui laisser au moins la possibilité de choisir. En fait tu ne sais pas, tu ne sais plus. Lui dire pour qu’il reste et soit malheureux à cause de la mort de sa sœur ? Ou bien qu’il parte et souffre maintenant. C’est trop tard maintenant. Tu ne veux pas qu’il se mette dans un tel état. Il pleure maintenant, hormis à l’enterrement tu ne l’as jamais vu pleurer et tu ne sais pas trop pourquoi tout ce torrent de larme. Est-ce qu’il pleure pour la petite ? Pour les souvenir qui remontent après l’évocation de Venus ? Ou à cause de toi ? Tu ne sais pas mais tu t’approche encore alors qu’il pleure pour de bon. Il te reproche ton calme, ta gentillesse. Pourquoi ne comprend-il pas ? Il s’en veut déjà assez pour deux. Toi tout ce qui compte c’est qu’il est là maintenant. Tout ce qui compte, c’est qu’il ne reparte pas, c’est tout ce que tu veux. Alors quand il prend tes joues dans ses mains tu souris tendrement, ce contact est agréable. Il te demande de dire un truc. Tu le fais. Tu agrandis ton sourire avant de murmurer doucement « Je t’aime Alec » Et comme pour lui prouver. Tu l’embrasse furieusement. Plus rien n’a d’importance. Tu l’aimes, il est là maintenant alors tout va bien. .
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumPage 2 sur 2 • 1, 2
|
|