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YESTERDAY'S NEWS |48
- Andreas KleinI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2377
Messages : 73
Date d'inscription : 02/08/2018
Avatar : Marcus Hedbrandh.
Crédits : Moi-même.
Autres comptes : Aaron & Alice.
Âge du personnage : 34 ans (16/03/88).
Nationalité(s) : Anglaise & américaine.
Signe astrologique : Poisson
Mon personnage, en 5 mots : Individualiste. Entreprenant. Vantard. Sportif. Joueur.
Quartier de résidence : Central
Carrière, métier ou job : Enseignant et consultant en marketing.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en marketing à l'UCLA.
Hobby : Le surf / le piano.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
En grimpant les quatre étages menant à l’appartement qu’il abandonnait, Andreas sentit une émotion de nostalgie le submerger. Chaque pas qu’il faisait faisait resurgir un nouveau souvenir. Il avait vécu tant de choses dans ce bâtiment. Dans ce hall, dans cette cage d’escaliers, et bien sûr entre les murs de cet appartement dont il avait eu les clés il y a une dizaine d’années déjà. Il y avait eu tellement de vie, là-bas. De joie, de tristesse, de fous rires, de colère, de tendresse. Tout un panel d’émotions fortes qui avaient rythmé sa vie d’étudiant et de jeune professionnel. Nombreux furent les colocataires qui avaient défilé chez lui, car il avait du mal à supporter la solitude, mais aucun n’avait autant habité cet endroit que lui, après tout. Alors il ne refoula pas ce sentiment triste en arrivant face à la porte d’entrée. Il ressentit son cœur se serrer en l’ouvrant, pour la dernière fois.
L’appartement était vide, ou presque. Seuls quelques cartons trainaient dans le salon, et dans sa chambre de mémoire. Conscient que plus rien n’était à voler, il laissa la porte d’entrée grande ouverte derrière lui et se faufila, tel un automate, dans le couloir qui menait jusqu’à sa chambre. Sur la moquette usée, l’on voyait la trace des quatre pieds de son lit. Les penderies étaient toutes vidées. Son regard balaya rapidement la pièce jusqu’à ce carton restant. Il était à moitié ouvert et semblait dénué de la moindre importance. Andreas s’en approcha, s’imaginant qu’il aurait pu rendre les clés au propriétaire de cet appartement sans même récupérer ce carton.
A l’intérieur se trouvaient des bricoles de tout âge. La première montre que son père lui avait achetée, sa trousse de collégien, une gourde de sport avec une photo de Federer collée dessus, des vieux magazines pas forcément très recommandables qu’il avait dû acheter avec Snow, une paire de sandales usagées, un Kodak des années 1990 et des tirages de photos où il apparaissait heureux avec ses amis, une lettre d’amour qu’il n’avait jamais réussi à envoyer… La destinataire de l’époque, une certaine Emily, avait échappé à un festival de fautes d’orthographe. Il comprenait pourquoi il avait noté “VRAC” sur le carton, c’était très clairement le carton rempli de choses inutiles et pourtant, dont il ne se débarrasserait pas.
Alors qu’il allait le refermer, le regard d’Andreas fut attiré une photo type polaroïd qui dépassait d’un vieux cahier. Il hésita avant de l’attraper, sachant pertinemment à qui appartenait la tignasse brune sur le côté du cliché. Mais ce fut plus fort que lui, il y a des visages qu’on ne parvient pas à oublier ni même à vouloir oublier, et celui-là avait le pouvoir de raviver ses plus grandes blessures autant qu’il l’avait fait vibrer. Ses iris bleutés fixèrent un moment la photo, et ce visage heureux dont il avait, lui semblait-il, réussi à faire le deuil au fil du temps. Lorsque le feu fut trop vif, il relâcha l'objet au milieu du reste et entreprit de refermer le carton avec un morceau de scotch qu'il avait pris avec lui. Le passé devait rester au passé.
L’appartement était vide, ou presque. Seuls quelques cartons trainaient dans le salon, et dans sa chambre de mémoire. Conscient que plus rien n’était à voler, il laissa la porte d’entrée grande ouverte derrière lui et se faufila, tel un automate, dans le couloir qui menait jusqu’à sa chambre. Sur la moquette usée, l’on voyait la trace des quatre pieds de son lit. Les penderies étaient toutes vidées. Son regard balaya rapidement la pièce jusqu’à ce carton restant. Il était à moitié ouvert et semblait dénué de la moindre importance. Andreas s’en approcha, s’imaginant qu’il aurait pu rendre les clés au propriétaire de cet appartement sans même récupérer ce carton.
A l’intérieur se trouvaient des bricoles de tout âge. La première montre que son père lui avait achetée, sa trousse de collégien, une gourde de sport avec une photo de Federer collée dessus, des vieux magazines pas forcément très recommandables qu’il avait dû acheter avec Snow, une paire de sandales usagées, un Kodak des années 1990 et des tirages de photos où il apparaissait heureux avec ses amis, une lettre d’amour qu’il n’avait jamais réussi à envoyer… La destinataire de l’époque, une certaine Emily, avait échappé à un festival de fautes d’orthographe. Il comprenait pourquoi il avait noté “VRAC” sur le carton, c’était très clairement le carton rempli de choses inutiles et pourtant, dont il ne se débarrasserait pas.
Alors qu’il allait le refermer, le regard d’Andreas fut attiré une photo type polaroïd qui dépassait d’un vieux cahier. Il hésita avant de l’attraper, sachant pertinemment à qui appartenait la tignasse brune sur le côté du cliché. Mais ce fut plus fort que lui, il y a des visages qu’on ne parvient pas à oublier ni même à vouloir oublier, et celui-là avait le pouvoir de raviver ses plus grandes blessures autant qu’il l’avait fait vibrer. Ses iris bleutés fixèrent un moment la photo, et ce visage heureux dont il avait, lui semblait-il, réussi à faire le deuil au fil du temps. Lorsque le feu fut trop vif, il relâcha l'objet au milieu du reste et entreprit de refermer le carton avec un morceau de scotch qu'il avait pris avec lui. Le passé devait rester au passé.
- Grace W. NolanIt's All My Fault
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Date d'inscription : 14/10/2018
Avatar : Alexis Knapp
Âge du personnage : 32 ans
Nationalité(s) : Americaine
Signe astrologique : Cancer
Mon personnage, en 5 mots : Insaisissable, attrayante, atypique, caracterielle, lunatique.
Quartier de résidence : Northeast
Carrière, métier ou job : Architecte
Études (passées ou en cours) : Architecture
Hobby : Dessin
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Divorcé(e)
Avec : Andreasexuelle
Elle n’y aurait jamais pensé, ne l’avait jamais véritablement envisagé. Elle avait ce genre de mal à imaginer son prénom accompagné du mot retour car elle pensait sa fuite étroitement liée au mot toujours. Puisqu’elle était déjà revenue une fois, et que ça n’avait donné rien de bon, n’est-ce pas ? Revenir pour mieux repartir. Voilà ce en quoi Grace est le plus douée, le fait de fuir. Par peur, par égoïsme, sous prétexte de ne pas désirer souffrir. Alors oui, en France elle est partie. Se travestir en une autre personne et le faire à Paris. S’exiler dans un monde à son opposé. Devenir architecte à la piètre renommée. Se marier. Ecrire une lettre sur papier glacé. Oser dire à Andreas qu’elle ne l’avait pas aimé. Ou du moins, pas correctement, pas assez. Glaner avoir trouvé son âme-sœur, se mentir et s’éclater le cœur. Et revenir pour ne plus savoir quoi dire.
Ses prunelles, elles bloquent sur son bâtiment, son esprit vagabondant, peut-être qu’il n’habite plus ici, depuis le temps. Mais c’est plus fort qu’elle, ça l’a toujours attiré, comme un aimant. C’est un endroit qu’elle est condamnée à regagner, à chaque fois. Un pèlerinage sur les chemins de son passé, ça a le don de la faire sourire de moitié. Et c’est parce qu’elle souffre de sa curiosité maladive qu’elle ose entrer, juste pour voir, se jurant intérieurement de ne pas sonner. Parce que dans les deux options possibles, elle ignore celle qui pourrait le plus la briser. Qu’il soit là, et qu’ils amorcent une énième guerre, qu’il craquèle son être, sa chair. Ou qu’il n’y habite plus, et que tout entre eux, soit perdu.
Rapidement elle grimpe les escaliers, et elle se heurte à l’ouverture de la porte d’entrée. Au vide du hall de son appartement. Battant des paupières quand les souvenirs l’assaillent fortement. Le corps a une mémoire que l’esprit n’a pas, alors tout ce qu’elle avait enfoui en elle, revient avec une force qu’elle ne contrôle pas. Le moindre de ses mouvements guidés par ce fait-là. Elle pénètre dans ce chez lui qui semble n’être à plus personne, les yeux déclinant ici et là, et elle l’entend dans sa poitrine, le tambour qui résonne. Et se diriger dans cette chambre gardienne du secret de son affection, pour tomber sur sa silhouette de dos, et foutre un bordel immense dans ses émotions. L’ancienne Grace aurait attaqué, mais c’est elle qui se trouve au milieu des vestiges de sa vie passée. « Je voulais savoir si c’était possible de visiter. » A l’évidence, cette part de sa vie, il est à l’orée de la quitter.
- Andreas KleinI'm a Mother Fucker
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Il refermait ce carton comme on tourne une page de sa vie. Un brin masochiste l’instant d’avant, il entreprit néanmoins de laisser son traumatisme sentimental de côté pour cette fois encore. L’adage dit que le temps guérit toutes les blessures. Si par guérir cela signifie refaire sa vie et en éprouver du bonheur, alors oui, il était guéri. Andreas ne s’était pas laissé abattre suite au départ de Grace, ni lorsqu’il a appris pour son mariage. Mais ses plus proches amis comprenaient qu’il y avait là dedans un déni de sa part, et que les regrets se bousculaient toujours en lui. Après tout, s’il enchainait des relations plus ou moins sérieuses, plus jamais il n’était tombé amoureux. Plusieurs fois il avait eu cette illusion de ressentir des sentiments forts… Et il suffisait que le moindre détail lui rappelle Grace pour que tout parte en fumée. Rien n’avait été aussi fort. Rien ni personne. Ce secret en lui était vécu comme une malédiction ; un démon qui revenait parfois toquer à sa porte, lui faisant réaliser ce qu’était vraiment l’amour, et la haine de l’amour.
La vie devait se jouer de lui. C’est ce qu’il s’imagina quand il entendit cette voix surgir de nulle part. Il ne manquait plus qu’il devienne fou, à regarder une photo d’elle et ensuite l’entendre… Mais ses propos n’avaient pas de sens, cela ne pouvait être elle… Fronçant les sourcils, Andreas détourna son attention du carton et, toujours accroupi au sol, se retourna légèrement pour vérifier qu’il n’y avait bien personne.
Désormais la vie se fichait de lui. Il sursauta de la vision qui s’offrait à lui, à en perdre presque son équilibre. Lorsqu’il fut relevé, ses jambes firent un pas en arrière, comme pour le mettre en garde. Andreas fixait Grace avec cet air ahuri ; ses mains atterrirent sur son visage comme pour le réveiller d’un énième rêve dans lequel elle se serait sournoisement immiscée. « Toi, ici… » Dans sa voix se mêlaient de la surprise et une pointe de sarcasme. Venait-elle de lui demander une visite ? Il comprenait qu’il ne rêvait pas. Il comprenait qu’elle était là, palpable. Plus femme qu’à l’époque. Plus mature dans ses traits. Andreas déglutit, réalisant bien malgré lui que son coeur se réveillait en cet instant, après de longs mois de léthargie. Il reconsidéra sa demande, non sans amertume. « C’est assez original, comme façon de s’excuser. » Sans retirer une seule seconde ses prunelles des siennes, il ajouta en levant les bras et avec une désinvolture qui lui était propre « Est-ce bien nécessaire de te faire visiter cette chambre ? » La situation était aussi comique que bouleversante.
La vie devait se jouer de lui. C’est ce qu’il s’imagina quand il entendit cette voix surgir de nulle part. Il ne manquait plus qu’il devienne fou, à regarder une photo d’elle et ensuite l’entendre… Mais ses propos n’avaient pas de sens, cela ne pouvait être elle… Fronçant les sourcils, Andreas détourna son attention du carton et, toujours accroupi au sol, se retourna légèrement pour vérifier qu’il n’y avait bien personne.
Désormais la vie se fichait de lui. Il sursauta de la vision qui s’offrait à lui, à en perdre presque son équilibre. Lorsqu’il fut relevé, ses jambes firent un pas en arrière, comme pour le mettre en garde. Andreas fixait Grace avec cet air ahuri ; ses mains atterrirent sur son visage comme pour le réveiller d’un énième rêve dans lequel elle se serait sournoisement immiscée. « Toi, ici… » Dans sa voix se mêlaient de la surprise et une pointe de sarcasme. Venait-elle de lui demander une visite ? Il comprenait qu’il ne rêvait pas. Il comprenait qu’elle était là, palpable. Plus femme qu’à l’époque. Plus mature dans ses traits. Andreas déglutit, réalisant bien malgré lui que son coeur se réveillait en cet instant, après de longs mois de léthargie. Il reconsidéra sa demande, non sans amertume. « C’est assez original, comme façon de s’excuser. » Sans retirer une seule seconde ses prunelles des siennes, il ajouta en levant les bras et avec une désinvolture qui lui était propre « Est-ce bien nécessaire de te faire visiter cette chambre ? » La situation était aussi comique que bouleversante.
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Il y a un nœud qui se forme en son ventre, une pointe d’appréhension, qui va jusqu’à aliéner sa raison. Les secondes s’en deviennent interminables jusqu’à ce qu’il réalise, et elle, elle va jusqu’à songer que de sa voix, il en a oublié les aléas. Qu’il ne sait plus ce que ça fait que de converser avec une Grace paumée. Avec une femme qui l’a probablement trop abimé. Alors elle préfère se convaincre qu’ils étaient deux à le faire, à se saigner. A na pas savoir s'accorder.
Quand il se retourne, c’est en profondeur que ça lui heurte le cœur. Malgré le côté furtif de ce regard qui lui accorde, c’est de tous ses regrets qu’elle déborde. Aussi sonné qu’elle, il se redresse, si bien qu’en un soupir, elle se fait victime de sa plus tendre faiblesse. Lui. Qu’elle aime autant qu’elle le blesse. Lui qui recule, comme un besoin, de survie, un instinct. A la brune, ça lui arrache un sourire, et elle s’en veut de le trouver plus beau que dans ses souvenirs. Des traits qu’elle ne saurait plus décrire. Combien de fois, Andreas ? Combien de fois t’as pensé à elle comme elle pouvait songer à toi ? « Toi, ici… » Il ose prononcer après avoir déridé en vain ses traits. « C’est assez original, comme façon de s’excuser. » Elle en craque un sourire, car malgré le ton sec il ne semble pas la maudire. « Est-ce bien nécessaire de te faire visiter cette chambre ? » Elle en abaisse les yeux, à la faveur de leurs anciens jeux. De la nostalgie qui teintent ses éternels penchants amoureux. « J’crois pas. » Elle est impétueuse, pour la forme, parce que c’est ce que tu connais d’elle, n’est-ce pas ? Puis cette chambre, elle la connait, comme ta peau, sur le bout des doigts. « S’il y avait encore ton lit, je dis pas… » Mais plus rien n’est là. Et même vous deux, dans le fond, vous ne l’êtes pas. Ils ne sont plus ces adolescents, ceux qui peinaient à s’avouer leurs sentiments. Différents d’antan. Il est cette histoire précieuse qu’elle n’ose jamais conter, de son affection, le seul véritable pêché. D’être tombée amoureuse jusqu’à s’en effrayer, l’attachement et la crainte amalgamés à l’excès. « Et si je dois m’excuser, c’est de quoi ? » Mise à part du fait d’avoir cru pouvoir vivre toute une existence sans toi.
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Il se surprend à entendre l’ironie dans les propos de Grace, et pourtant elle ne fait que répondre à la sienne. Cela a toujours été un jeu entre eux, ou peut-être, simplement leur façon d’être qui se mariait parfaitement l’une à l’autre. A ses yeux, ce trait de caractère mordant la rendait irrésistible… à la fois piquante, et inaccessible. Elle n’avait rien de plat, Grace. Non, absolument rien chez elle n’est plat. Il faut croire que rien n’avait changé à ce niveau-là. Une autre fille aurait été gênée par la référence de l’Anglais à ces heures passées dans cette chambre, mais pas elle. Elle s’en sert même pour recharger son arme et surenchérir sur le lit, objet de leurs uniques moments d’abandon dans cette guerre d’égo qu’était leur relation. Si cela lui brûle les lèvres, Andreas ne répond rien à sa remarque ; au lieu de cela il ne peut retenir un léger gloussement face à tant d’impertinence. Peut-être qu’il devrait se mordre les doigts d’avoir décidé tout seul d’emprunter ce chemin sarcastique. Il aurait du se douter qu’elle le suivrait aveuglément sur ce jeu-là.
Vient-elle sérieusement de demander de quoi elle doit s’excuser ? Naturellement il aimerait lui répondre qu’elle lui a gâché la vie pendant un long moment. C’est ce que le manque, puis le deuil de quelqu’un peut provoquer. S’il croise ses bras contre son torse, c’est pour ne pas flancher. Andreas cherche à lire la sincérité de Grace à travers sa question. La réponse qu’il peut faire porte de nombreux risques, il en a conscience. Outre la blesser, cela peut le faire passer pour un fragile et loin de lui cette envie. « Tu as raison, de rien. T’as toujours été irréprochable. » Sa cousine elle-même s’en souvient, de cette lettre. Un sourire se dessine sur le coin des lèvres, il ne le contrôle pas, et d’ailleurs il s’efface trop vite. L’instant est tellement douloureux, à l’image de toutes ces pensées qui se chevauchent dans son esprit. Il l’a tant de fois imaginée avec son Français, heureuse, à Paris, qu’il en est venu à ne plus voir cette ville de la même façon. Son regard la quitte enfin, pour se poser sur son carton qu’il vient prendre dans ses bras. L’atmosphère est bien trop pesante et les remords de ses propres actes tout aussi insupportables. Il connait sa part de responsabilité dans certains de leurs échecs. Et aujourd’hui elle n’est plus qu’un fantôme de celle qu’il a connue autrefois. Un fantôme avec la corde au cou… Que fout-il donc là, immobile face à elle ? Il n’y a plus rien à attendre de Grace Nolan. Alors, sans doute parce qu’il a déjà trop souffert et aussi parce qu’il est un homme plutôt raisonnable par nature, il décide de ne pas faire durer ce moment éternellement, Andreas s’avance et s’abaisse pour récupérer le carton, puis il contourne la jeune femme sans daigner la regarder. « Si tu veux prendre des photos ou vidéos pour ton époux, c’est le moment. Je n’ai pas toute la soirée. » Dans le couloir en direction du salon pour finir de préparer les derniers cartons, il ressent l’envie furieuse de frapper un mur mais par chance, ses bras sont déjà occupés.
Vient-elle sérieusement de demander de quoi elle doit s’excuser ? Naturellement il aimerait lui répondre qu’elle lui a gâché la vie pendant un long moment. C’est ce que le manque, puis le deuil de quelqu’un peut provoquer. S’il croise ses bras contre son torse, c’est pour ne pas flancher. Andreas cherche à lire la sincérité de Grace à travers sa question. La réponse qu’il peut faire porte de nombreux risques, il en a conscience. Outre la blesser, cela peut le faire passer pour un fragile et loin de lui cette envie. « Tu as raison, de rien. T’as toujours été irréprochable. » Sa cousine elle-même s’en souvient, de cette lettre. Un sourire se dessine sur le coin des lèvres, il ne le contrôle pas, et d’ailleurs il s’efface trop vite. L’instant est tellement douloureux, à l’image de toutes ces pensées qui se chevauchent dans son esprit. Il l’a tant de fois imaginée avec son Français, heureuse, à Paris, qu’il en est venu à ne plus voir cette ville de la même façon. Son regard la quitte enfin, pour se poser sur son carton qu’il vient prendre dans ses bras. L’atmosphère est bien trop pesante et les remords de ses propres actes tout aussi insupportables. Il connait sa part de responsabilité dans certains de leurs échecs. Et aujourd’hui elle n’est plus qu’un fantôme de celle qu’il a connue autrefois. Un fantôme avec la corde au cou… Que fout-il donc là, immobile face à elle ? Il n’y a plus rien à attendre de Grace Nolan. Alors, sans doute parce qu’il a déjà trop souffert et aussi parce qu’il est un homme plutôt raisonnable par nature, il décide de ne pas faire durer ce moment éternellement, Andreas s’avance et s’abaisse pour récupérer le carton, puis il contourne la jeune femme sans daigner la regarder. « Si tu veux prendre des photos ou vidéos pour ton époux, c’est le moment. Je n’ai pas toute la soirée. » Dans le couloir en direction du salon pour finir de préparer les derniers cartons, il ressent l’envie furieuse de frapper un mur mais par chance, ses bras sont déjà occupés.
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Elles sont multiples, les raisons, elles sont presque tangibles, à dire vrai. Seulement, elle n’a pas envie de se confronter à cette réalité. Celle où il la déteste, un univers dans lequel de ses sentiments envers elle, ce n’est plus rien qu’il reste. De sa personne tout entière, elle refuse qu’il se déleste. Elle ne veut pas croire que trop de jours ont passé, qu’elle a tout détruit faute de ne pas savoir l’aimer. Surtout elle ne souhaite pas, avoir cette conversation-là. Elle préfère l’option où ils s’amusent encore à jouer aux cons. Quelques instants encore avant d’entrer dans une plaidoirie sur tous les axes de leurs vies. Quelques secondes seulement, avant d’oser déchiffrer les pourquoi et les comment. Mais Andreas n’a plus le temps, c’est peut-être ce qu’elle mérite, après presque dix ans. Des questions, elle en a tant. C’est long, Andreas, dix ans. D’autant plus lorsqu’on fait semblant. « Tu as raison, de rien. T’as toujours été irréprochable. » Il opte donc pour le désagréable… Et si elle pourrait le blâmer pour ce choix, dans la moindre de ses terminaisons nerveuses, elle se sent vibrante d’avoir la possibilité d’amorcer un nouveau combat avec toi.
Alors il décroise ses bras, récupère son bien, détourne son regard du sien, elle n’ose pas se l’avouer, que ça lui fait un mal de chien. Et quand il passe à côté, l’air de rien, elle a envie de mourir de savoir reconnaître son parfum. « Si tu veux prendre des photos ou vidéos pour ton époux, c’est le moment. Je n’ai pas toute la soirée. » Elle en clôt les paupières, lutte contre son idiotie et sous ses pieds, l’enfer. Peut-être qu’elle avait espéré que Tempérance avait échoué. Que la lettre ne soit jamais arrivée. Si elle reste sonnée plusieurs secondes, elle aimerait s’en revenir à ces instants où elle avait la certitude qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Au milieu de ce vacarme intérieur, elle s’entend balancer ce préfixe qu’elle a sur le cœur. « Ex. » et se déplace à sa suite, marchant dans ses pas. « Ex-mari. » Elle exulte dans son dos, incertaine que cela puisse ne serait-ce qu’un peu guérir leurs maux.
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Les battements de son cœur frappent dans sa poitrine, faisant résonner en lui l’écho de sa rancœur, et de sa colère. Il a imaginé tant de fois ce genre de retrouvailles avec Grace, et chaque fois cela se solde par une énième dispute. Des cris qui n’en finissent plus, tellement il lui en veut d’être partie alors que c’était si fort, que ça brûlait en lui. Jamais il n’a aimé une fille comme il l’a aimé elle. Jamais il n’a autant senti son cœur s’éprendre de quelqu’un, et si son égo lui criait de ne pas s’en satisfaire à l’époque, il avait pourtant fini par sentir la réjouissance en lui, d’avoir trouvé une magnifique raison d’exister.
Immobile dans le salon, Andreas tente de calmer son âme et de retrouver la pleine possession de son être. Le passé est au passé, n’est-ce pas ? De l’eau a coulé sous les ponts. Tant de choses ont changé en quatre ans. Il visualise Anna, cette fille qu’il a rencontré lors de son dernier “date” ; frêle mais néanmoins charmante blonde originaire d’Italie… Cette vision dure à peine une seconde. Image trop fragile, face à la voix de Grace qui détonne à nouveau.
E x - m a r i.
Ce mot sorti de ses lèvres lui donne le vertige. Est-il soulagé, ou un peu plus perdu dans ce scénario rocambolesque ? Les poings serrés, il réussit à se tourner et à lui faire face, tant bien que mal. Il la scrute de nouveau, mais différemment cette fois-ci. Avec un soupçon moins de haine, et une once d’espoir en plus, qu’il ressort du plus profond de son être. Il pourrait se frapper de ressentir ce tourbillon de sentiments contraires. La France a donc perdu… « Tout ça pour ça… » S'entend-il murmurer, la bouche presque close. Ses proches l’ont aidé à faire le deuil de Grace. Un processus forcément long qu’il n’a sans doute toujours pas terminé. Il n’y a qu’à l’écouter parler avec cette rancune, si palpable. « Qu’est-ce que tu viens faire ici, Grace ? Trouver du réconfort ? » Ses derniers mots sont prononcés avec une légère ironie. Elle ne vient pas discuter des derniers ragots concernant son divorce… Il ne manquerait plus qu’il doive lui servir le thé.
Immobile dans le salon, Andreas tente de calmer son âme et de retrouver la pleine possession de son être. Le passé est au passé, n’est-ce pas ? De l’eau a coulé sous les ponts. Tant de choses ont changé en quatre ans. Il visualise Anna, cette fille qu’il a rencontré lors de son dernier “date” ; frêle mais néanmoins charmante blonde originaire d’Italie… Cette vision dure à peine une seconde. Image trop fragile, face à la voix de Grace qui détonne à nouveau.
E x - m a r i.
Ce mot sorti de ses lèvres lui donne le vertige. Est-il soulagé, ou un peu plus perdu dans ce scénario rocambolesque ? Les poings serrés, il réussit à se tourner et à lui faire face, tant bien que mal. Il la scrute de nouveau, mais différemment cette fois-ci. Avec un soupçon moins de haine, et une once d’espoir en plus, qu’il ressort du plus profond de son être. Il pourrait se frapper de ressentir ce tourbillon de sentiments contraires. La France a donc perdu… « Tout ça pour ça… » S'entend-il murmurer, la bouche presque close. Ses proches l’ont aidé à faire le deuil de Grace. Un processus forcément long qu’il n’a sans doute toujours pas terminé. Il n’y a qu’à l’écouter parler avec cette rancune, si palpable. « Qu’est-ce que tu viens faire ici, Grace ? Trouver du réconfort ? » Ses derniers mots sont prononcés avec une légère ironie. Elle ne vient pas discuter des derniers ragots concernant son divorce… Il ne manquerait plus qu’il doive lui servir le thé.
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Situation sentimentale : Divorcé(e)
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Le divorce, dans le fond, peut-être qu’il ne compte pas, il n’efface rien de la manière dont elle a joué avec leurs destins. Elle a conscience, qu’il y a eu mariage, qu’elle a engendré elle-même son naufrage. Elle en a épousé un autre qu’Andreas. Ca semble si irréel qu’elle n’arriverait pas à le prononcer à haute voix. Elle a fait si bien semblant qu’elle est allée jusqu’à porte un voile blanc. Elle s’est fourvoyée si fort, que l’intonation de sa voix au moment d’approuver ses vœux, elle l’entend encore. Et ça la crève, elle ne mentira pas. Ca la saigne de regrets. Ca empoisonne son esprit, son cœur car c’est à lui qu’il appartenait. Depuis de nombreuses années, bien que c’est le contraire que longuement, elle a glané. C’était Andreas qui représentait un tout jamais égalé. Pas le mari, pas le français, mais bien l’homme qui prend la peine de cracher afin de parapher ; « Tout ça pour ça… » Oui, elle le sait. Toute cette souffrance, ce temps gâché, des choses qu’elle ne pourra pas rattraper. Puis… Puis peut-être que depuis tout ça, tu as refait ta vie, toi. Ca ne serait pas surprenant, dans leur couple, c’était le meilleur des deux, le plus bienveillant, avenant. Alors une femme qui aura su le voir et ne pas l’abîmer, il y en a une, forcément. Grace la maudit, intérieurement.
Elle détaille tes poings, serrés, cette tension que tu peines à cacher. Pour que son regard décline finalement dans le tien, c’est dingue combien, malgré la haine et les ressentiments, ça lui fait ce drôle d’effet, en dedans. « Qu’est-ce que tu viens faire ici, Grace ? Trouver du réconfort ? » Son souffle est directement coupé, faible de ne pas savoir, en vérité, ce qu’ici, elle fait. Elle est venue parce qu’elle voulait simplement se délecter des embruns du passé. Jamais elle n’aurait songé qu’elle te trouverait ici à dire adieu à cette vie.
Dans le meilleur des scénarios, il l’aurait prise dans ses bras, il lui aurait dit qu’il n’y avait qu’elle, que jamais une autre il n’aurait pu adorer. Que son amour rimait avec toujours. Qu’elle était la seule, l'unique et il aurait accepté avec une étrange facilité, ses façons d’être désolée. Dans une autre vie, elle lui aurait murmuré à quel point elle peut encore l’aimer. Que son être n’est avivé que depuis quelques minutes et ce n’était pas arrivé depuis tant d’années. Que pour une de ses caresses, elle mourrait. Seulement, ils n’y sont pas, dans ce film-là. « Non. » Elle articule, plus sèchement que ce qu’elle ne le voulait à la base, « Pas mon truc entre deux cartons. » Elle en lève les épaules, lui en décoche une expression négative qui se veut incisive. « Mais t’en fais pas, je ne comptais pas m’attarder. » La fuite comme option préférée. « Au moins je te dis au revoir cette fois. » Au jeu de la guerre, ils ont toujours été experts…
- Andreas KleinI'm a Mother Fucker
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Crédits : Moi-même.
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Âge du personnage : 34 ans (16/03/88).
Nationalité(s) : Anglaise & américaine.
Signe astrologique : Poisson
Mon personnage, en 5 mots : Individualiste. Entreprenant. Vantard. Sportif. Joueur.
Quartier de résidence : Central
Carrière, métier ou job : Enseignant et consultant en marketing.
Études (passées ou en cours) : Diplômé en marketing à l'UCLA.
Hobby : Le surf / le piano.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
Jamais il n’aurait imaginé qu’elle puisse chercher la moindre forme de réconfort, le moindre soupçon de sensibilité de sa part. Avec un peu de recul, Andreas aurait pu voir les choses autrement et, certainement, aurait pu l’accueillir avec plus d’humanité. Constate-t-elle que l’homme qui lui crache ce venin à la figure n’est autre qu’un homme blessé dans son amour-propre ? Qui, visiblement, n’a toujours pas encaissé son départ et son mariage avec cet homme, outre-mer. A l’époque, il s’était sans doute imaginé être le seul capable de la faire chavirer au point d’envisager un engagement si lourd, et pourtant Dieu sait que ce mot lui donnait, et lui donne toujours le vertige.
Apprendre qu’elle n’est plus cette épouse détestée les sauve de justesse du scénario catastrophe. Il ne sait néanmoins pas quoi en penser. Ni comment interpréter qu’elle vienne le voir aujourd’hui. Il est clair qu’ils sont loin du film hollywoodien niais dans lequel les protagonistes se jetteraient dans les bras l’un de l’autre lors de retrouvailles affreusement clichées. Pourtant son cœur brûle pour elle, lorsque ses yeux étudient chacune de ses réactions.
Ca ne partira donc jamais…
La piquante Grace répond et il la maudit de ne pas les sortir de ce pétrin dans lequel lui-même les a mis. Elle ne fait que se protéger, après tout. Il s’en souvient trop bien, que son truc à elle, c’était le provoquer et, pourquoi pas, cet “entre deux cartons” qu'elle dénigre. Grace, c’était tout ou rien. Le chaud ou le froid. Et l’un comme l’autre, c’était si étourdissant, si enivrant. Alors, des souvenirs plein le cœur, il comprend qu’elle ne peut pas s’en aller comme elle est arrivée, sans qu’il ne sourcille. Tant pis, si son ego en perd un poids. « Tu n’as pas changé, au moins... » Peut-être, même sûrement les premiers mots qu’il prononce sans la moindre méchanceté. C’est à coup sûr pour l’accrocher ; une nouvelle séparation prématurée lui serait insupportable. Il réalise que sa rancœur, aussi lourde soit-elle, ne saurait s’imposer davantage que son attirance pour elle. Et s’il ne s’agissait que d’une attirance…
Embarrassé d’avoir fait ce premier pas vers elle, Andreas finit par abaisser ses yeux au sol. Les lèvres pincées, il ignore s’il doit s’en vouloir d’avoir abaissé les armes quand, quelques jours auparavant encore, il rêvait d’elle maman d’un bambin qui ne lui ressemblait en rien. Il avait enchainé maintes fois des réveils amers après des nuits où elle s'était immiscée dans ses songes. Au bout d’un moment silencieux, il finit par s’asseoir sur un carton trainant par terre, puis il la regarde de nouveau. « Une partie de moi voudrait que tu me dises adieu. » Car il tient à sa vie plus qu’à l’amour, aussi détruit ait-il été. Mais il la connait… Il sent qu’elle n’attend que d’être retenue. « Et l’autre partie aimerait que tu arrêtes de fuir, si t’en es capable. » Il rajoute aussitôt, sur un ton de défi perceptible. « Je veux que tu répondes à une simple question Grace. Pourquoi tu as épousé ce type ? » Si elle ne souhaite pas lui donner la raison de sa venue chez lui, alors elle gagne un tour d’introspection. Peut-être une occasion pour lui de tuer ce démon qui l’a tant bouffé de l’intérieur depuis ce moment funeste dans le hall de son travail.
Apprendre qu’elle n’est plus cette épouse détestée les sauve de justesse du scénario catastrophe. Il ne sait néanmoins pas quoi en penser. Ni comment interpréter qu’elle vienne le voir aujourd’hui. Il est clair qu’ils sont loin du film hollywoodien niais dans lequel les protagonistes se jetteraient dans les bras l’un de l’autre lors de retrouvailles affreusement clichées. Pourtant son cœur brûle pour elle, lorsque ses yeux étudient chacune de ses réactions.
Ca ne partira donc jamais…
La piquante Grace répond et il la maudit de ne pas les sortir de ce pétrin dans lequel lui-même les a mis. Elle ne fait que se protéger, après tout. Il s’en souvient trop bien, que son truc à elle, c’était le provoquer et, pourquoi pas, cet “entre deux cartons” qu'elle dénigre. Grace, c’était tout ou rien. Le chaud ou le froid. Et l’un comme l’autre, c’était si étourdissant, si enivrant. Alors, des souvenirs plein le cœur, il comprend qu’elle ne peut pas s’en aller comme elle est arrivée, sans qu’il ne sourcille. Tant pis, si son ego en perd un poids. « Tu n’as pas changé, au moins... » Peut-être, même sûrement les premiers mots qu’il prononce sans la moindre méchanceté. C’est à coup sûr pour l’accrocher ; une nouvelle séparation prématurée lui serait insupportable. Il réalise que sa rancœur, aussi lourde soit-elle, ne saurait s’imposer davantage que son attirance pour elle. Et s’il ne s’agissait que d’une attirance…
Embarrassé d’avoir fait ce premier pas vers elle, Andreas finit par abaisser ses yeux au sol. Les lèvres pincées, il ignore s’il doit s’en vouloir d’avoir abaissé les armes quand, quelques jours auparavant encore, il rêvait d’elle maman d’un bambin qui ne lui ressemblait en rien. Il avait enchainé maintes fois des réveils amers après des nuits où elle s'était immiscée dans ses songes. Au bout d’un moment silencieux, il finit par s’asseoir sur un carton trainant par terre, puis il la regarde de nouveau. « Une partie de moi voudrait que tu me dises adieu. » Car il tient à sa vie plus qu’à l’amour, aussi détruit ait-il été. Mais il la connait… Il sent qu’elle n’attend que d’être retenue. « Et l’autre partie aimerait que tu arrêtes de fuir, si t’en es capable. » Il rajoute aussitôt, sur un ton de défi perceptible. « Je veux que tu répondes à une simple question Grace. Pourquoi tu as épousé ce type ? » Si elle ne souhaite pas lui donner la raison de sa venue chez lui, alors elle gagne un tour d’introspection. Peut-être une occasion pour lui de tuer ce démon qui l’a tant bouffé de l’intérieur depuis ce moment funeste dans le hall de son travail.
- Grace W. NolanIt's All My Fault
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Mon personnage, en 5 mots : Insaisissable, attrayante, atypique, caracterielle, lunatique.
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Carrière, métier ou job : Architecte
Études (passées ou en cours) : Architecture
Hobby : Dessin
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
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Avec : Andreasexuelle
Le problème, c’est qu’elle n’a pas envie de partir. C’est tout le contraire d’ailleurs, elle le ressent dans le moindre battement de son cœur. Elle le veut, lui. Comme elle ne l’a jamais voulu. Comme si c’était la dernière fois, que le monde pouvait s’arrêter de tourner après ça. Après l’ultime tête à tête de Grace et Andreas. Seulement, plus elle désire rester, plus elle se dit que c’est mal avisé. Que ce serait lui donner les armes pour la briser. Alors elle passe une main sur son visage, elle cherche à dérider ses traits, de ses maux d’amour, se délester. L’impact qu’il a sur elle, elle n’a jamais su le gérer. « Tu n’as pas changé, au moins... » Il finit par souffler, et l’empêche par ce fait de bouger. Elle abdique, autant qu’elle approuve, opinant une fois encore. Oui, malgré qu’elle se tienne ici et maintenant face à toi, elle ne peut te contredire. Elle ne change pas. Elle se croyait améliorée, capable de surmonter les fantômes de son passé. Mais c’est là, toute la difficulté, ce n’est pas un souvenir, ce n’est pas ancien. C’est toujours, et ce sera indéniablement tous les demains. Il n’y a que lui qui lui fait autant de mal que de bien. C’est intense, c’est vivant, ça n’a rien en commun avec une amourette de gamin.
Puis elle le contemple quand il prend la peine de s’assoir, et ne lui donne pas le choix que d’écrire un autre chapitre à leur histoire. Intérieurement, elle le remercie, d’avoir cette force qu’elle n’a pas, la retenir sans clairement le lui dire. « Une partie de moi voudrait que tu me dises adieu. » Ca fait des années qu’elle tente de le faire, de s’imposer de te quitter bien que ça la crève de te rendre malheureux. « Et l’autre partie aimerait que tu arrêtes de fuir, si t’en es capable. » Elle en arque un sourire sans parvenir à le contrôler, avec de si elle aimerait pouvoir réécrire l’intégralité du récit. Et parce qu’il vient de prononcer cette phrase-là, elle sait que de s’enfuir, elle n’est plus en droit. Faute de son esprit de contradiction, elle ne peut tout simplement pas lui donner raison. « Je veux que tu répondes à une simple question Grace. Pourquoi tu as épousé ce type ? » Cette interrogation, elle a eu le temps de se la poser plusieurs fois. Elle y a réfléchi, elle l’a tournée dans tous les sens. Elle a cherché à justifier le pire acte de son existence. Si bien que la réponse, elle résonne dans sa conscience. Elle se répercute dans ses gestes, dans les frissons qu’elle peut éprouver quand elle fait un pas vers lui, souhaite la proximité. Elle a tellement besoin de lui, ça a toujours été la seule certitude de sa vie. Elle se savait capable de se perdre, à l’aimer. C’est pour ça qu’elle s’est appliquée à tout gâcher.
Encore un pas, si proche qu’en un soupir, elle s’aventure à glisser sur le grain de sa peau, ses doigts. Elle ose effleurer, presque craintive, le derme de son bras, une seconde, elle préfère regarder les possibles réactions qu’il pourrait avoir, avant de relever vers ses yeux, son regard. Quand elle le touchait, le français, jamais ça ne provoquait ce qu’elle expérimente à effleurer l’homme qu’elle vient de retrouver, à aller souligner l’ovale de son visage du bout de ses phalanges, toutes ses sensations se mélangent. Si tu savais comme tu la tues… Lorsqu’elle se risque à te répondre, comme elle est perdue. « Parce que ce n’était pas toi. » Elle l’a épousé parce qu’elle savait qu’il ne serait pas à la hauteur, car il n’arriverait jamais à se faire une place dans son cœur.
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