YESTERDAY'S NEWS |48
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Andy elle quitte tout juste son bordel, quelques billets qu’elle compte rapidement en poussant la grande porte de fer d’un coup d’épaule. Il fait frais, elle est peu habillée, aguicheuse comme à son habitude elle ne sait parler qu’avec son corps. Les mots, elle, elle en a rien à battre ! Ils ne valent rien, elle l’a bien apprit et la leçon a été lourde de conséquences. Alors Andy elle laisse entrevoir ses formes abimés, sa peau froissée pour qu’on la regarde encore un peu. Pour qu’elle sache qu’elle est encore, qu’elle existe encore malgré tout.
Elle a pas envie de rentrer chez elle tout de suite, elle sait qu’elle y trouvera du monde comme d’habitude, y’en a toujours un de présent dans la baraque mais sa solitude ne sait plus la quitter. Et c’est dehors, dans les nuits fraîches qu’elle se sent réellement libre Andy. Libre d’hurler comme une louve écorchée, égorgée ou juste de déambuler à travers les ruelles éclairées pour certaines, éteintes pour d’autres. Ces ruelles qui plongent dans l’obscurité et le néant, celles qui décrivent tellement bien son quotidien.
Alors elle divague, elle se laisse entraîner par la foule qui sort de boîte et Andy elle a l’esprit qui trépigne, qui s’agite trop et la tentation qui agrippe ses lèvres emprisonnés entre ses dents. Elle passe discrètement entre les âmes pourris, les corps qui tiennent à peine debout et le parfum de l’alcool qui l’enivre. Andy elle ne voit en eux que des proies potables, que des potentielles victimes de son nouveau jeu. Elle en capte un, plus fatigué que les autres, moins aux aguets et sûrement un peu plus défoncé. C’est l’occasion pour Andy, elle avance plus rapidement, le frôle et il ne sent que son parfum, il ne voit que les yeux envoûtants de Coco pendant qu’elle glisse sa main dans sa poche. Elle tient un truc, n’importe quoi, peu importe il faut qu’elle fasse vite. - Excuse moi. Qu’elle lâche après l’avoir percuté, elle tourne sur elle même avant de reprendre sa route avec l’objet volé entre les mains. Fièrement, elle desserre les doigts lentement, fouille brièvement à l’intérieur du porte monnaie. Foutue impatiente. - C’est mal de voler tu sais ? Elle sursaute, une voix rauque qui prône derrière elle et elle hésite avant de se retourner. Elle referme le poing, range le bout de cuir dans son jeans en guise de cachette avant de faire face à son interlocuteur. - Peut-être.. Qu’est ce que tu veux ? Elle ne sait plus avoir peur des hommes Andy, des inconnus autour d’elle. Elle connaît que trop bien la rue pour la craindre.
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@Andrea Saint-Clair
Parfois, son téléphone vibre et Callahan découvre un message le sommant de se « grouiller vite fait » en direction d’une adresse donnée pour un plan sécurité facile ; tout ce business est tenu d’une main de fer par un ancien frère d’arme, un dénommé Gus Dymoke surnommé le « Tank » pour des raisons que l’on ne développera pas. Alors, monsieur McKane rempile et enfile sa tenue – on parle d’un pantalon treillis et d’un t-shirt noir, des Rangers qui coûtent la peau du cul et, un sac noir, un simple sac noir dans lequel il est possible de trouver des ‘ustensiles’ comme certains diraient qu’ils sont susceptibles de cuisiner du monde à n’importe quel moment de la nuit. Des petites missions furtives, pas forcément déclarées qui permettent – entre autres – d’arrondir les fins de mois ; dieu seul sait qu’elles peuvent se révéler particulièrement difficiles pour des anciens combattants n’ayant pas forcément songé à « l’après ». Cal, lorsqu’il était dans les montagnes, à essuyer les rafales, il n’a pas beaucoup pensé à « l’après ». Il pensait surtout à l’instant présent, aux éventualités qui se présentaient – elles étaient plutôt sombres et avaient un goût ferrique, celui de l’hémoglobine, celui d’une guerre insidieuse. Parfois, c’est ce qu’il recherche, inconsciemment, que ces éventualités plutôt sombres au goût ferrique viennent le saluer – généralement, aux heures creuses de la nuit. Entre deux heures et trois heures du matin, lorsqu’une pensée corrosive s’imisce et qu’une sensation d’étouffement débarque pour tomber sur ses poumons.Vlan. Ce sac, il le tient fermement dans sa main et il marche, la démarche est dextre, déterminée – aucun obstacle n’est d’envergure pour lui barrer le chemin ; c’est toujours comme ça qu’il se déplace, avec une conscience accrue de ce qui l’entoure pourtant – quiconque lancerait un regard vers son visage pourrait y lire une indolence sans égale. C’est plus facile, comme ça. Moins de tentation, les autres ne deviennent que des points flous, dépourvus d’âmes ; ils appartiennent au décor. Ce soir là, on lui a demandé de se « grouiller vite fait » - il a dépassé une ribambelle de blocs et de bagnoles, pour s’engager dans une rue plutôt glauque abritant à quelques centaines de mètres en aval un strip club. Le marins déteste le coin, il n’y traîne pas souvent ; ça lui rappelle trop de mauvais souvenirs. Des souvenirs de Sally, de ses petits jobs qu’elle enchaînait avec toujours un maquillage ostentatoire, l’air de s’en foutre des « on-dit » pourtant toujours plus prompte à y répondre par les pleurs et les lamentations.
Il s’apprête à faire ce qu’il fait toujours lorsqu’il passe près du bâtiment et des clients qui en sortent, dans une cacophonie animalière et un nuage de poussière qu’il apparente à l’atmosphère lubrique qui règne à l’intérieur. Comme beaucoup de gars, il y a déjà mis les pieds – une seule et unique fois aura suffit à l’homme pour invoquer le dégoût. Plus jamais, s’est-il dit.
Mais les choses se passent rarement comme prévues , elles trouvent toujours un moyen pour s’abandonner au dérapage, de quelque nature que ce soit. Une infime oscillation et déjà son regard s’accroche à cette main preste qui dérobe ce qui semble être un portefeuille ; il observe ce qui ne prend pas plus de quelques secondes, puis se surprend à accélérer le pas. Le quinquagénaire complètement saoul ne mérite pas d’être volé, aussi lacrymables ses actes puissent-ils êtres, songe-t-il, tandis qu’il apostrophe la jeune femme pour lui faire remarquer que son larcin est condamnable. S’il préfère la neutralité – ayant longtemps été sous le feu de l’action- à cet instant là, il n’escompte pas garder le silence. - Commence par rendre le portefeuille à son propriétaire, Bonnie Parker – siffle-t-il, alors que tout dans l’attitude de la voleuse semble lui hurler de ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas, même le ton employé. - Rends-lui son portefeuille, sérieusement – débute-t-il, avisant la tenue de la jeune femme – le genre de tenue qui ne laisse place à aucune imagination. Puis, il avise le bâtiment d’où sortait la victime. - Tu danses ou tu fais le tapin ? - mauvaise entrée en la matière, il se ravise pour clarifier ses dires. - J’ai cinquante dollars sur moi, prends-les mais rends son portefeuille à ce mec - dit-il, en tendant les billets en question à la jeune femme.
Il s’apprête à faire ce qu’il fait toujours lorsqu’il passe près du bâtiment et des clients qui en sortent, dans une cacophonie animalière et un nuage de poussière qu’il apparente à l’atmosphère lubrique qui règne à l’intérieur. Comme beaucoup de gars, il y a déjà mis les pieds – une seule et unique fois aura suffit à l’homme pour invoquer le dégoût. Plus jamais, s’est-il dit.
Mais les choses se passent rarement comme prévues , elles trouvent toujours un moyen pour s’abandonner au dérapage, de quelque nature que ce soit. Une infime oscillation et déjà son regard s’accroche à cette main preste qui dérobe ce qui semble être un portefeuille ; il observe ce qui ne prend pas plus de quelques secondes, puis se surprend à accélérer le pas. Le quinquagénaire complètement saoul ne mérite pas d’être volé, aussi lacrymables ses actes puissent-ils êtres, songe-t-il, tandis qu’il apostrophe la jeune femme pour lui faire remarquer que son larcin est condamnable. S’il préfère la neutralité – ayant longtemps été sous le feu de l’action- à cet instant là, il n’escompte pas garder le silence. - Commence par rendre le portefeuille à son propriétaire, Bonnie Parker – siffle-t-il, alors que tout dans l’attitude de la voleuse semble lui hurler de ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas, même le ton employé. - Rends-lui son portefeuille, sérieusement – débute-t-il, avisant la tenue de la jeune femme – le genre de tenue qui ne laisse place à aucune imagination. Puis, il avise le bâtiment d’où sortait la victime. - Tu danses ou tu fais le tapin ? - mauvaise entrée en la matière, il se ravise pour clarifier ses dires. - J’ai cinquante dollars sur moi, prends-les mais rends son portefeuille à ce mec - dit-il, en tendant les billets en question à la jeune femme.
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