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YESTERDAY'S NEWS |48
- Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
-
Dollars : 2144
Messages : 55
Date d'inscription : 12/09/2018
Avatar : David Gandy
Crédits : Moi
Âge du personnage : 37
Nationalité(s) : Américaine
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Menteur Protecteur Stratège Corrompu Seduisant
Quartier de résidence : En dehors de Los Angeles
Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
« Et je me suis demandé si un souvenir, c’est quelque chose que l’on a, ou bien quelque chose que l’on a perdu »
I'm a mess, I'm a loser. I'm a hater, I'm a user. I'm a mess it ain't new. I'm obsessed, I'm embarrassed. I don't trust anyone around us. It's gonna be a god life.
PETITES ANECDOTES
À un besoin obsessionnel d'apprendre constamment. Il semble portait des smokings sur mesure. Il est dit comme étant "maniaque" sur le rangement. Il serait possible qu'il ait une fille dans la peau mais, ne l'avouera jamais. On dit qu'il s'entraîne au Krav'maga pour se détendre. Il a cette espèce de tic quand il réfléchit... c'est agaçant ! Apparemment, décontracte, il ressemble à un gars de la page 27 du catalogue des sports. Certains disent qu'il est allergique à la banane, d'autre à la poire. Il est noté dans son CV qu'il parle 5 langues. Personne n'y a jamais prêté attention, mais il ne s'est pas tatoué le dos par simple envie passagère. Il a 1 grande sœur et 2 demi-frère dans sa famille d'accueil avec qui il entretient de bon rapport, mais il reste plus facilement proche du dernier. Il est reconnu comme étant un excellent Psychologue auprès de ses patients et la police Allemande semble avoir grandement apprécié travailler avec lui durant quelque temps. Il est un très bon pianiste à ses rares heures perdus. On dit qu'administrativement, son deuxième prénom est inexistant. Dans le troisième tiroir de son bureau, sous quelques papiers et un rouleau de scotch, se trouve un paquet de cigarette qu'il touche tous les 7 à 8 mois. Il a un besoin pratiquement maladif de garder le contrôle sur tout ce qui l'entour.
Le garçon est atteint d'hyperthymésie -ou syndrome hyperthymésique- qui désigne une condition psychologique extrêmement rare caractérisée par une capacité exceptionnellement supérieure à accéder à des souvenirs autobiographiques, c'est-à-dire une exaltation de la mémoire épisodique. Cette forme d'hypermnésie est considérée comme pathologique car la personne souffrant d'hyperthymésie se plaint de ne pouvoir oublier ses souvenirs. Un autre élément caractéristique du syndrome est le fait que le patient consacre une proportion anormalement élevée de son temps d'éveil à penser à son passé.
Les mécanismes et les causes de l'hyperthymésie sont encore inconnus. Il serait donc préférable de surveiller l'évolution durant son adolescence.
Les mécanismes et les causes de l'hyperthymésie sont encore inconnus. Il serait donc préférable de surveiller l'évolution durant son adolescence.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Karma : It's all my fault Prénom/pseudo : Toby ce sera parfait o/ Âge : 23 balais dans quelques semaines sauf si j'ai posté la fiche avant ( ce qui est le cas) Anniversaire :le.... Localisation :Présente m'sieur ! Présence : Je ne peux rien donner de fixe vu mon planning / horaires change toutes les semaines Personnage ... 100% sortit de mon esprit tordu J'ai connu le forum : Grâce à mon beau "Sven Kaplov " qui m'a grandement conseillé votre petit bébé et je dois dire que c'est un plaisir Et je le trouve : Cool ! J'ai hâte de le parcourir plus amplement ! Ma plus grande peur :Je suis apparemment la première a poster une fiche aussi longue (d'après la conversation en partie invité) donc, je suis désolée, j'ai tenté les anecdotes mais ce n'était vraiment par pour moi. Alors j'espère que la fiche vous plaira ! Un dernier mot ? Si ça peu vous rassurer, celle que je ramène avec moi à 90% de chance d'avoir une fiche plus longue que la mienne... Voilà bisous. /bus/
IMAGES FEU ARDENT
- Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
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Dollars : 2144
Messages : 55
Date d'inscription : 12/09/2018
Avatar : David Gandy
Crédits : Moi
Âge du personnage : 37
Nationalité(s) : Américaine
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Menteur Protecteur Stratège Corrompu Seduisant
Quartier de résidence : En dehors de Los Angeles
Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Chapter 1 - Child of heart - 7 Janvier 1989 – Boston 03:44
« Appel à toutes les unités. Un 10-71 signalé au 80 Dorchester.
- Ici patrouille 47, agent Blake. On n’est pas loin, on s’y rend. Terminé
- Ok. Faites attentions, la route n'a pas encore été déblayé là-bas. Central terminé. »
La voiture de police fit vrombir le moteur en allumant la sirène. Sur la route qui menait à l'adresse en passant par Broadway, les conducteurs se faisaient rares. Autant à cause de l'heure qui accordait un repos à ceux qui avaient des horaires souples, autant par la neige présente et persistante qui donnait bien du mal à obtenir une visibilité correcte. Mais les deux agents en service étaient du genre coriace et ce n'était pas un manteau blanc collé au sol qui allait les arrêter.
***
Dans un immeuble qu'il était possible de considérer comme étant en mauvais état avec les fuites d'eau perpétuelles, le chauffage qui chauffait la moitié d'une pièce et l'insonorisation inexistante, on ne comptait plus les habitants, les junkies et les retraités aux faibles revenues vivant ici. Pourtant, c'était un endroit idéal pour les regrouper, de quoi leur offrir un toit sur la tête tout en évitant la vie d'un être humain à la rue. Le luxe n'était clairement pas au rendez-vous, mais personne ne s'en plaignait. Personne ne se plaignait de rien d'ailleurs, ni des voisins quelquefois trop bruyants, des disputes de couples ou des histoires entre dealers qui finissaient souvent mal. Chacun fermait les yeux et se contentait de rester bien sagement dans sa vie privée. Pourtant, tout le monde connaissait tout le monde ; du grand-père sourd au premier étage, à la vieille dame aigrie du dernier, passant par la jeune étudiante du quatrième qui paye durement ses études, aux couples d'alcooliques du deuxième, il était quasiment impossible de ne pas savoir qui était où et qui faisait quoi. Et il y avait l'unique petite famille de l'immeuble, situé au cinquième étage à droite de l'ascenseur en panne. Résident depuis cinq ans et survivant du grabuge qui faisait rage aux alentours.
Ce soir-là, Aurore Evans, une jeune femme dans la vingtaine qui avait un magnifique sourire et de beaux yeux verts, éteignit la lumière de la chambre de ses enfants après les avoir consolés d'un mauvais rêve et, parti s'installer négligemment sur le canapé troué du salon. Elle alluma une cigarette, versa un peu plus de whisky dans son verre à moitié vide et mit les émissions que pouvait proposer la télé à une heure aussi tardive en fond sonore.
Aurore ne vivait pas dans cet endroit par choix. Elle y était contrainte pour le maigre salaire dont lui revenaient ses heures au bar du coin et, le peu que la prostitution lui apportait en fin de mois ne l'aidait en aucun cas. Jamais elle n'avait voulu finir ainsi, aussi bas, dans un taudis. Sa vie aurait pu être chaleureuse, elle aurait pu devenir une brillante infirmière, avoir un appartement de luxe et pourquoi pas un chien. Mais elle avait pris les mauvaises décisions et la roue avait fini par tourner. L'homme qu'elle avait aimé, l'homme qu'elle aimait encore, l'avait rendu dépendante. Dépendante de tout. À lui, au sexe, à la drogue. Pour lui, elle était prête-à lui offrir tout le peu qu'elle possédait pour un peu d'attention de sa part. Qu'importe où il allait, elle était là à ses côtés. Fidèle comme jamais. Une idylle qui avait perduré quelques années, quelques choses que ses parents voyaient d'un mauvais œil, ils avaient eu raison. Il n'était en rien un homme saint, sous son air de beau charmeur se cachait un homme dangereux comme jamais, qui en avait fait sa proie. Et quand bien même elle le savait, elle ne s'en détacha pas pour autant. Comme si cette part sombre l'attirait. Elle acceptait tous ses défauts et tout ce qu'il pouvait faire sans broncher.
Un choix qu'elle regretta dès lors que l’annonce d’être enceinte revint à ses oreilles. Des enfants ? Lui, père ? Voilà quelque chose qui n'entrait pas dans son équation, voilà quelque chose qui allait à l'encontre de ses envies et de ses projets. Alors qu'Aurore s'accrochait dur comme fer à l'idée de fonder une famille, ce dernier en brisa tout espoir en la chassant.
Il l’avait brisé.
Aurore s'était toujours donné beaucoup du mal malgré sa condition de vie pour répondre au désir de ses enfants, quitte à se plier en quatre, quitte à faire des heures supplémentaires. Elle ne demandait jamais rien à personne, car elle avait compris que dans ce monde, il fallait savoir se débrouiller seule. Pourtant, pour les quelques personnes avec un minimum de compassion dans l'immeuble, il trouvait cette jeune femme avec une grande force qui ne se laissait pas abattre. Elle avait toujours le sourire aux lèvres quand elle croisait un voisin, toujours présente pour aider l'un d'eux à porter les courses et ses enfants étaient un petit rayon de soleil qui illuminait chaque matinée en amenant un peu de gaieté dans l'immeuble. Alors, au fur et à mesure, ils laissèrent de temps à autre un plat gratiné, une tarte aux pommes ou simplement quelques bonbons. Juste de quoi afficher un sourire sur le visage de tout le monde. Et c'est ce qui lui plaisait en fin de compte. En réfléchissant, même s'ils étaient des inconnus ils restaient au mieux l'image d'une famille.
Cette pensée fit apparaître un sourire sur son visage. La vie n'était pas aussi parfaite qu'elle le souhaitait, mais elle avait ses petits moments agréables. Aurore ferma paisiblement les yeux en laissant porter par ce sentiment, bien qu'il fût de courtes durées. Plusieurs coups contre la porte l'obligèrent à rouvrir ses derniers et à se tenir sur le qui-vive. À cette heure et d'une telle intensité ce n'était en aucun cas une visite de courtoisie et elle le savait. Elle augmenta le volume de la télévision, écrasa sa cigarette dans le cendrier, ferma la porte de la chambre de ses enfants discrètement, pris une grande inspiration et déverrouilla la porte d'entrée. Franc entra à l'intérieur sans même un bonjour. Il traversa sans mal la moitié de la pièce en quelques enjambés et resta planté là en plein milieu bras croisé et visage sombre. Ce qui n'annonçait jamais rien de bon.
« Tu sais pourquoi je suis là ? Alors, où il est. Lâcha-t-il tout bonnement.
- Ravie de te revoir, moi aussi, un peu de thé ? Répondit-elle nonchalamment en referment la porte.
- Je n'ai pas le temps de jouer avec toi Auri, donne-moi c’putain de fric
- Tu es sûr, parce que j'en ai trouvé un très bon à l'angle de West...
- AURORE ! cria-t-il. N'essaie pas de gagner du temps. Tu comptais faire quoi avec hein ? Payer un convoi de drogue ? Sois raisonnable pour une fois.
- Je suis désolée, Franc, mais je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. »
Si, elle savait. Elle savait même parfaitement. Mais en aucun cas elle le laisserait reprendre cette somme.
De l'autre côté de la porte, le petit garçon n'avait toujours pas retrouvé le sommeil. Il avait calmé ses pleurs après que sa mère l'eut réconforté, mais comparer à sa sœur, comptée les moutons ne l'avaient pas ramené au pays des rêves. Il enlaça sa peluche préférée, mais ce n'était pas suffisant. Il avait besoin d'être auprès de sa mère, il avait besoin que celle-ci la prenne entre les bras et lui chante sa berceuse. Il voulait simplement s'endormir contre les battements de son cœur, lent et doux à la fois. Alors, il descendit de son lit et enfila sa paire de pantoufles aux oreilles de lapin, prêts à réclamer de l'attention. Mais, avant qu'il n'eût le temps d'atteindre la porte, il entendit de grands coups qui le fit sursauter. Il resta un moment immobile, sa sœur semblait n'avoir rien entendu. Il avança avec prudence en entendant la voix de sa mère discutait, il se hissa sur la pointe des pieds et observa en silence par la serrure ce qui se passait. Des mots qui lui étaient encore inconnus sortirent de la bouche de l'homme qu'il trouvait toujours aussi méchant. Il le connaissait visuellement et celui-ci lui avait toujours fait peur, aussi terrifiant que ses monstres sous le lit. Il utilisait des mots que sa mère lui avait interdit de prononcer à l'école et pourtant, ils les entendaient sans cesse.
Le ton monta rapidement et il resserra instinctivement sa peluche contre lui. Pourquoi est-ce qu'ils se disputaient ? Pourquoi est-ce qu'il levait la main sur sa mère ? Au fond, il savait bien que ce n'était pas la première fois, ce bruit sourd de claque contre une peau, il l'avait déjà entendue de temps en autres et quand il posait la question, quand il demandait pourquoi il y avait des traces sur son corps, Aurore disait toujours que ce n'était rien, qu'elle s'était cognée en voulant attraper la casserole. Et jusqu'à présent, il l'avait toujours cru. Mais là, il en était incapable parce qu'il avait vu la vérité.
Doucement, il poussa la porte laissant entrer la lumière qui réveilla sa sœur. Elle demanda ce qu'il faisait, mais il ne répondit pas. Elle demanda pourquoi est-ce qu'il avait autant de bruit, mais il n'en dit rien. Et elle demanda pourquoi maman criait avec une pointe d'inquiétude, mais là encore, aucun mot ne put sortir de sa bouche. Le petit garçon était simplement debout dans le faible encadrement de la porte, les larmes coulaient le long de ses joues, mais on ne l'entendait pas sangloter. Il avait envie de hurler, mais il en était incapable le tout restait bloqué au fond de sa gorge. Jamais il n'avait vu autant de violence contre sa mère et jamais il ne l'avait vu aussi folle de rage à répliquer. Il était terrifié.
Et ça, Aurore le vit.
Durant un court instant où ses yeux partirent en direction de la chambre de ses enfants, elle vit le regard de son fils et se senti impuissante. Elle aurait voulu lui dire que tout allait bien se passer, que tout irait pour le mieux, mais c'était faux. À la place, elle s'écria simplement « Cachez-vous ! Maintenant ! » Avant qu'un sifflement ne retentisse dans l'air et qu'un semblant de silence envahisse l'appartement. Trois secondes qui parurent interminables s'écoulèrent et il vit sa mère tombée au sol. Elle était subitement calme bien qu'elle semblât vouloir ramper péniblement en direction de son enfant. Le sang coulait de son abdomen noyant le tapis bleu petit à petit. Elle marmonna quelque chose d'intelligible surplombé des soudains pleurs de sa sœur, mais un autre coup de feu retentit avant même que l'idée de courir vers sa mère ne lui traverse l'esprit. Les yeux du petit garçon s'écarquillèrent, tremblant et il tomba à la renverse. L'homme ne prêta guère attention à lui et s'activa à fouiller la pièce. Le petit garçon eut un mal fou à détacher ses yeux du corps, il eut du mal à quitter le regard triste de sa mère, mais les pleurs de sa sœur le forcèrent à courir en arrière. Il lui prit la main, l'obligea à sortir de son lit et l'emmena avec lui se cacher derrière l'armoire. Là où il y avait un petit trou assez grand pour les accueillir tous les deux, là où ils avaient l'habitude de se cacher quand ils jouaient à cache tous les trois. Il prit sa sœur entre ses bras et la berça autant pour la calmer que pour se calmer lui-même. Puis, il resserra son étreinte autour d'elle quand il entendit les pas de l'homme se rapprocher et que les meubles de la pièce valsèrent à tour de rôle.
* * *
Les deux policiers en service découvrirent un corps encore chaud en plein milieu de l'appartement et ils se maudissaient d'être arrivé trop tard. Tout était sens dessus dessous et il n'y avait aucun doute au fait que la jeune femme s'était débattue comme jamais pour rester en vie. Les scientifiques pour baliser la scène de crime étaient en route et au vu de la neige qui reprenait de plus belle il y avait fort à parier qu'ils ne seraient pas là en une demi-heure. D'ici-là, les deux agents commencèrent à inspecter les lieux. L'un, pris en charge la pièce principale, tandis que l'autre ouvrir la seule porte qui ne donnait pas sur la salle de bains. Il alluma la lumière et constata avec stupéfaction et appréhension d'être en face d'une chambre d'enfant.
« Eh merde. Y avait des gosses. Bordel, je hais quand y a des gosses impliqués.
- Ouais… sincèrement, j’espère qu’ils sont soit chez un voisin, soit qu’ils ont étaient emmenés. Je ne veux pas voir leur cadavre…
- Moi non plus. »
Le premier soupira en croisant fortement les doigts pour qu'aucun enfant ne soit retrouvé avec une balle dans le crâne comme la première victime. C'était la hantise pour un homme des forces de l'ordre et plus encore pour un père en service. Dans ce genre de situation, il ne pouvait cesser de s'imaginer la manière dont il réagirait s'il s'agissait de ses enfants. Il secoua la tête et chassa cette idée sombre de son esprit. Il réajusta ses gants sur ses mains et examina rapidement les objets, les jouets et les photos laissées un peu partout. Sa première conclusion fut que même avec des moyens maigres de prime abord, la victime s’était donnée beaucoup de mal pour que ses enfants se sente épanouis. Ce qui l’obligea à revoir son idée quant à une simple histoire de drogue qui a mal tourné. L’odeur de la cigarette était présente certes, mais en aucun cas celui d’un joint. Et sur les photos, ils paraissaient tous les trois heureux. Que s’était-il passé, c’est ce qui n’arrêtait pas de tourner en boucle dans son esprit. Une énigme intéressante de bons matins. Un soulagement le parcouru quand il vérifia sous le lit ; ni arme, ni drogue et surtout pas de cadavre. Il continua ses recherches, fouillant dans les tiroirs où il put en sortir trois passeports, des lettres sans nom ni adresse, mais apparemment rien ne laisser un indice quelconque sur le père. Voilà qui aidait grandement.
Il s'apprêta à abandonner quand l'inclinaison de la grande armoire lui parut suspecte. Est-ce qu'il avait eu le temps de fouiller derrière avant de prendre la fuite ? Est-ce qu'il avait simplement planqué quelques choses dans l'idée de revenir un peu plus tard ? Il avança vers celle-ci, d'abord, il vérifia l'intérieur en y trouvant que des manteaux et des sacs, puis, il passa la tête derrière. Il sortit sa lampe torche et vit le trou laissé dans le mur. Il s'en approcha, braqua la lumière et remarqua deux têtes qui n'auraient jamais dû être là.
« Qu’est-ce que… Putain Jacobsen ! Appel les secours vites !
- Quoi ? Ne me dit pas que tu as trouvés leurs cadavres je t’en supplie !
- Non. Y sont vivants.
- Quoi ?! »
Le dénommé Jacobsen traversa en trombe tout l'appartement pour rejoindre son collègue, comme s'il avait besoin de voir la nouvelle de ses propres yeux. Et à son tour, il était partagé entre le soulagement de les voir en vies et l'inquiétude de ce qu'ils avaient pu vivre.
Chapter 2 - New life - 2 Juillet 1997 – Lycée Roosevelt 14 : 39
Le soleil qui s'échappait du ciel, offrait sa douce chaleur d'été quand il passa une dernière fois sa main dans ses cheveux pour faire tenir péniblement une mèche rebelle.
Il était pourvu d'un drôle de sentiment qui était facilement comparable au stress, tandis que ses camarades tout autour souriait, discutait et le gratifiait d'une tape d'encouragement sur l'épaule. Voilà déjà plusieurs mois qu'il se préparait mentalement, qu'il avait calculé chaque chose dans les moindres détails, mais la petite sensation de stress l'avait envahi depuis bien trop longtemps pour s'en défaire aussi simplement. Comme s'il avait peur de foiré en ce jour si important. Ils étaient tous là ; parents, amis, enfants, frères et sœur, voisins tous avaient fait le déplacement, car, aucun n'aurait manqué ça pour rien au monde. Tobias était diplômé élu Major de sa promo et avait le privilège de faire le discours charismatique et encourageant de fin d'étude. De quoi lui donnait un petit poids sur les épaules et en même temps suffisamment pour avoir envie de relever le défi. De là où il était, il avait une vue imprenable sur la grande estrade installée en plein milieu du stade avec une vue magnifique sur l'arrière de l'école et de l'autre côté tout un joli paysage qui rendait la scène nostalgique. Au centre se trouvait de nombreuses chaises déjà bien occupées et les derniers retardataires s'empressaient de se faufiler pour rejoindre leur place. Tout cela avant que le directeur entre en scène, prononce quelques mots suivent d'applaudissement qui annonçait le grand moment.
Tobias fut le dernier, après avoir serré à son tour la main du directeur, récupéré son petit papier qui stipulait qu'il avait fini son cursus, il prononça son discours devant plus d'une centaine de personnes et, là où il pensait que le traque le couperait dans son élan et l'empêcherait de prononcer un seul mot, il se surpris à être étonnement à l'aise et à dire le fond de sa pensée sur l'avenir sans regarder ses notes. Ce fut touchant et convainquant et les applaudissements qu'il reçut étaient amplement mérité.
***
Début de soirée montant derrière les immeubles et celui-ci s'annoncer sur les chapeaux de roues. Dans une grande terrasse à l'arrière d'un restaurant connu, sous les lampadaires lumineux, le fond sonore de la musique, l'odeur alléchante de la nourriture et l'alcool commençant à battre son plein, Tobias reçut une nouvelle fois les félicitations et les embrassades chaleureuses pour son joli certificat entre les mains. Il avait droit à un magnifique discours d'encouragement de la part de son père et une coupe de champagne de sa mère. Le lieu était entièrement réservé pour la famille O'Connell, quelques choses qu'il avait encore un peu de mal à s'habituer, voir les déplacements des oncles et des tantes, des neuves et des nièces par-ci, des arrières grands-parents et des parrains et marraines par-là, le tous provenant des contrés lointaines qu'on ne voyait qu'une fois dans sa vie, le laisser toujours sans voix. Il savait pourtant que c'est ce qui faisait partie de sa vie désormais, à la seconde où il avait commencé à porter ce nom, il savait que tout allait changer. Néanmoins, c'était une grande différence pour un être comme lui qui n'avait jamais connu ça. Après tout, ce n'était que la deuxième fois qu'il voyait Oncle Herman et sa pipe tordu ainsi que grand-mère Aubrie et ses histoire à dormir debout. Il y avait de quoi se sentir déconcerté, mais, parmi tous ce monde qui s'amusait il ne trouvait pas sa sœur.
Elle avait pourtant réussi son année, avec tout autant de félicitations et beaucoup demandait après elle depuis l'arrivée au restaurant, mais elle était comme introuvable. Depuis toute petite, elle était toujours la plus douée des deux pour jouer à cache-cache et se rendre invisible. Cependant, il était le meilleur pour la retrouver. Après quelques conversations terminées, il se mit en quête de chercher cette dernière. Et, cinq minutes ^mus tard à farfouiller les cachettes improbables du restaurant, il finissait par voir la silhouette de celle-ci installée au sol contre le mur. Sa toque et sa toge était en boule traînant allègrement dans la poussière, elle releva la tête sans même bouger comme si elle s'attendait déjà à ce que soit son frère qui se pointe devant ses yeux. Son visage était rempli autant par la tristesse qu'un état second plus que reconnaissable. Tobias inspira fortement et s'avança avec prudence jusqu'à ses côtés
« Spencer… Il soupira et déposa un genou à terre. Tu as recommencé. Pourquoi ?
- Je… Tu as vu tous les regards braquer sur toi… Tu as vu comment il t’admire… Ce n’est pas moi qu’on observe comme ça.
- Tu sais que ça ne veut rien dire. Tout le monde est fier de toi.
- Non. Ils sont contents tout au plus, mais ça s’arrête là. Ce n’est pas moi qu’on regarde avec fierté. Ce n’est pas moi la brillante dans la famille. Je suis juste le petit point mort qui fait son intéressante.
- Tu dis n’importe quoi, répondit-il en secouant la tête et fronçant légèrement les sourcils.
- Tu sais bien que j’ai raison. Lâcha-t-elle avec une pointe d’amertume. J’ai été diplômé hourra et alors qu’est-ce que ça change hein ? On me regarde comme si j’étais une cause perdue. Et ils ont raisons
- Tout le monde ne te regarde pas comme ça ! Moi je ne te vois pas comme ça, souffla-t-il dans un murmure
- Tssk… C’est normal t’es mon petit frère.
- Mphf… Tu es seulement né avec trois minutes d’avance.
- C’est quand même trois minutes. Elle lâcha un petit rire nerveux, déposant une main sur la joue de son frère, au-delà de ses remarques elle ajouta sincèrement : Tu sais que maman aurait été fière de toi.
- Spenc’… Il dégluti en replaçant une mèche avec une grande délicatesse derrière son oreille, elle aurait été fière de nous deux. S’il te plaît ne dit pas le contraire. »
Sa sœur haussa les épaules nonchalamment, peu convaincu par ses mots. Spencer était comme ça.
Un peu jalouse de son frère, de son succès et de sa facilité à s'adapter à tout, quand bien même elle ne s'en sortait pas trop mal. Mais c'était cette part de jalousie qui faisait qu'elle l'aimait. Elle l'aimait sincèrement au point de savoir qu'elle pouvait facilement rendre cette relation malsaine. Depuis toute petite elle aimait sentir ses bras la serrer contre lui, sa peau qui avait toujours une chaleur réconfortante, son parfum quand il commença à en mettre, et se blottir contre lui à chaque fois qu'une peine, qu'un cauchemar ou une peur l'envahissait. Elle aimait tellement qu'il s'occupe d'elle, qu'il s'inquiète et qu'il soit toujours là dans les bons comme les mauvais moments. Tout comme la dépendance qu'il créait involontairement et dont elle avait besoin. Mais elle ne le lui rendait pas en bien. Et ça, tous les deux le savaient. Spencer était incapable de faire autrement et, Tobias fermait les yeux en restant à ses côtés parce qu'il la savait fragile. Fragile sur un plan sentimental, fragile mentalement et un rien pouvait faire sauter les petites barrières de sécurités que son frère tentait tant bien que mal de garder en place.
Spencer se droguait et elle avait toujours laissé son frère cachait les preuves en réparant ses erreurs. Depuis les nombreuses familles d'accueils qu'ils avaient parcouru après la mort de leur mère, tout n'avait pas été toujours rose. Séparé à leur jeune âge sur une longue durée, il y avait eu des complications autant chez l'un que chez l'autre. Alors, si Tobias s'était renfermé sur un plan sentimental en grandissant, sa soeur avait suivi les mauvaises voies et enchainer les bourdes. Et cela jusqu'à ce que le psychologue comprenne et intervienne. La famille O'Connell fut ce qui était arrivé de mieux pour les jumeaux, même s'ils ne pouvaient effacer leur passer, ils avaient aidé à construire un meilleur avenir. Cependant, certaines habitudes avaient la dent dure, comme dans le cas de Spencer. Il aurait dû se comporter comme toute personne normalement constituée et le dire à un adulte, laisser quelqu'un d'autre prendre les rênes et la voir partir entre les mains d'expert qui aurait su lui venir en aide convenablement. Mais il en était incapable, autant parce qu'elle lui avait fait promettre de jamais rien dire, qu'autant parce qu'il se sentait le plus aptes et le mieux placé pour la gérer. Alors qu'en réalité, il avait simplement peur pour elle. Peur ne pas être là comme ses années auparavant, peur de ne pas pouvoir réagir à temps et de ne pas pouvoir riposter face au premier gros porc qui lèverait les mains sur elle et, Dieu sait quoi encore. Spencer était la prunelle de ses yeux et pour elle, il lui aurait décroché la lune à main nu.
Son frère pris son petit sac à main entre ses doigts et rangea toute la poudre qu'elle avait sorti en la cachant bien au fond sous son porte-monnaie. Comme à chaque fois, elle ne portait aucune plainte, elle attendait sagement qu'il termine en l'observant. Elle n'était pas en position de dire quoi que ce soit et au fond, ceci aurait été pour dire quoi ? Elle lui attrapa le bras en le forçant à s'observer droit dans les yeux. Sans un mot, il lui échangea un petit sourire en coin, déposa un baiser sur le haut de son front et verrouilla la fermeture du sac. Le « merci » était muet mais, il le connaissait. Doucement, son bras glissa dans son dos et s'accrocha à la taille pour l'aider à se relever.
« Aller, accroche-toi, je te ramène à la maison.
- … Et la fête… les autres… On ne peut pas partir sans un mot.
- Ce ne sont que des détails. Nous avons mangés quelque chose qui n’était pas frais ce midi. Sûrement le poisson – qui soit dit en passant été réellement dégueulasse. Avec les petits fours de ce soir et l’alcool, tu as commencé à te sentir mal et j’ai eu une monté de fièvre, alors on est rentré se reposer un peu.
- T’a toujours l’excuse à tout hein.
- Seulement en cas de grande nécessité.
- Je suis donc un cas de force majeur ?
- Tu es bien plus que ça. »
Oh, si seulement elle savait.
Il était pourvu d'un drôle de sentiment qui était facilement comparable au stress, tandis que ses camarades tout autour souriait, discutait et le gratifiait d'une tape d'encouragement sur l'épaule. Voilà déjà plusieurs mois qu'il se préparait mentalement, qu'il avait calculé chaque chose dans les moindres détails, mais la petite sensation de stress l'avait envahi depuis bien trop longtemps pour s'en défaire aussi simplement. Comme s'il avait peur de foiré en ce jour si important. Ils étaient tous là ; parents, amis, enfants, frères et sœur, voisins tous avaient fait le déplacement, car, aucun n'aurait manqué ça pour rien au monde. Tobias était diplômé élu Major de sa promo et avait le privilège de faire le discours charismatique et encourageant de fin d'étude. De quoi lui donnait un petit poids sur les épaules et en même temps suffisamment pour avoir envie de relever le défi. De là où il était, il avait une vue imprenable sur la grande estrade installée en plein milieu du stade avec une vue magnifique sur l'arrière de l'école et de l'autre côté tout un joli paysage qui rendait la scène nostalgique. Au centre se trouvait de nombreuses chaises déjà bien occupées et les derniers retardataires s'empressaient de se faufiler pour rejoindre leur place. Tout cela avant que le directeur entre en scène, prononce quelques mots suivent d'applaudissement qui annonçait le grand moment.
Tobias fut le dernier, après avoir serré à son tour la main du directeur, récupéré son petit papier qui stipulait qu'il avait fini son cursus, il prononça son discours devant plus d'une centaine de personnes et, là où il pensait que le traque le couperait dans son élan et l'empêcherait de prononcer un seul mot, il se surpris à être étonnement à l'aise et à dire le fond de sa pensée sur l'avenir sans regarder ses notes. Ce fut touchant et convainquant et les applaudissements qu'il reçut étaient amplement mérité.
***
Début de soirée montant derrière les immeubles et celui-ci s'annoncer sur les chapeaux de roues. Dans une grande terrasse à l'arrière d'un restaurant connu, sous les lampadaires lumineux, le fond sonore de la musique, l'odeur alléchante de la nourriture et l'alcool commençant à battre son plein, Tobias reçut une nouvelle fois les félicitations et les embrassades chaleureuses pour son joli certificat entre les mains. Il avait droit à un magnifique discours d'encouragement de la part de son père et une coupe de champagne de sa mère. Le lieu était entièrement réservé pour la famille O'Connell, quelques choses qu'il avait encore un peu de mal à s'habituer, voir les déplacements des oncles et des tantes, des neuves et des nièces par-ci, des arrières grands-parents et des parrains et marraines par-là, le tous provenant des contrés lointaines qu'on ne voyait qu'une fois dans sa vie, le laisser toujours sans voix. Il savait pourtant que c'est ce qui faisait partie de sa vie désormais, à la seconde où il avait commencé à porter ce nom, il savait que tout allait changer. Néanmoins, c'était une grande différence pour un être comme lui qui n'avait jamais connu ça. Après tout, ce n'était que la deuxième fois qu'il voyait Oncle Herman et sa pipe tordu ainsi que grand-mère Aubrie et ses histoire à dormir debout. Il y avait de quoi se sentir déconcerté, mais, parmi tous ce monde qui s'amusait il ne trouvait pas sa sœur.
Elle avait pourtant réussi son année, avec tout autant de félicitations et beaucoup demandait après elle depuis l'arrivée au restaurant, mais elle était comme introuvable. Depuis toute petite, elle était toujours la plus douée des deux pour jouer à cache-cache et se rendre invisible. Cependant, il était le meilleur pour la retrouver. Après quelques conversations terminées, il se mit en quête de chercher cette dernière. Et, cinq minutes ^mus tard à farfouiller les cachettes improbables du restaurant, il finissait par voir la silhouette de celle-ci installée au sol contre le mur. Sa toque et sa toge était en boule traînant allègrement dans la poussière, elle releva la tête sans même bouger comme si elle s'attendait déjà à ce que soit son frère qui se pointe devant ses yeux. Son visage était rempli autant par la tristesse qu'un état second plus que reconnaissable. Tobias inspira fortement et s'avança avec prudence jusqu'à ses côtés
« Spencer… Il soupira et déposa un genou à terre. Tu as recommencé. Pourquoi ?
- Je… Tu as vu tous les regards braquer sur toi… Tu as vu comment il t’admire… Ce n’est pas moi qu’on observe comme ça.
- Tu sais que ça ne veut rien dire. Tout le monde est fier de toi.
- Non. Ils sont contents tout au plus, mais ça s’arrête là. Ce n’est pas moi qu’on regarde avec fierté. Ce n’est pas moi la brillante dans la famille. Je suis juste le petit point mort qui fait son intéressante.
- Tu dis n’importe quoi, répondit-il en secouant la tête et fronçant légèrement les sourcils.
- Tu sais bien que j’ai raison. Lâcha-t-elle avec une pointe d’amertume. J’ai été diplômé hourra et alors qu’est-ce que ça change hein ? On me regarde comme si j’étais une cause perdue. Et ils ont raisons
- Tout le monde ne te regarde pas comme ça ! Moi je ne te vois pas comme ça, souffla-t-il dans un murmure
- Tssk… C’est normal t’es mon petit frère.
- Mphf… Tu es seulement né avec trois minutes d’avance.
- C’est quand même trois minutes. Elle lâcha un petit rire nerveux, déposant une main sur la joue de son frère, au-delà de ses remarques elle ajouta sincèrement : Tu sais que maman aurait été fière de toi.
- Spenc’… Il dégluti en replaçant une mèche avec une grande délicatesse derrière son oreille, elle aurait été fière de nous deux. S’il te plaît ne dit pas le contraire. »
Sa sœur haussa les épaules nonchalamment, peu convaincu par ses mots. Spencer était comme ça.
Un peu jalouse de son frère, de son succès et de sa facilité à s'adapter à tout, quand bien même elle ne s'en sortait pas trop mal. Mais c'était cette part de jalousie qui faisait qu'elle l'aimait. Elle l'aimait sincèrement au point de savoir qu'elle pouvait facilement rendre cette relation malsaine. Depuis toute petite elle aimait sentir ses bras la serrer contre lui, sa peau qui avait toujours une chaleur réconfortante, son parfum quand il commença à en mettre, et se blottir contre lui à chaque fois qu'une peine, qu'un cauchemar ou une peur l'envahissait. Elle aimait tellement qu'il s'occupe d'elle, qu'il s'inquiète et qu'il soit toujours là dans les bons comme les mauvais moments. Tout comme la dépendance qu'il créait involontairement et dont elle avait besoin. Mais elle ne le lui rendait pas en bien. Et ça, tous les deux le savaient. Spencer était incapable de faire autrement et, Tobias fermait les yeux en restant à ses côtés parce qu'il la savait fragile. Fragile sur un plan sentimental, fragile mentalement et un rien pouvait faire sauter les petites barrières de sécurités que son frère tentait tant bien que mal de garder en place.
Spencer se droguait et elle avait toujours laissé son frère cachait les preuves en réparant ses erreurs. Depuis les nombreuses familles d'accueils qu'ils avaient parcouru après la mort de leur mère, tout n'avait pas été toujours rose. Séparé à leur jeune âge sur une longue durée, il y avait eu des complications autant chez l'un que chez l'autre. Alors, si Tobias s'était renfermé sur un plan sentimental en grandissant, sa soeur avait suivi les mauvaises voies et enchainer les bourdes. Et cela jusqu'à ce que le psychologue comprenne et intervienne. La famille O'Connell fut ce qui était arrivé de mieux pour les jumeaux, même s'ils ne pouvaient effacer leur passer, ils avaient aidé à construire un meilleur avenir. Cependant, certaines habitudes avaient la dent dure, comme dans le cas de Spencer. Il aurait dû se comporter comme toute personne normalement constituée et le dire à un adulte, laisser quelqu'un d'autre prendre les rênes et la voir partir entre les mains d'expert qui aurait su lui venir en aide convenablement. Mais il en était incapable, autant parce qu'elle lui avait fait promettre de jamais rien dire, qu'autant parce qu'il se sentait le plus aptes et le mieux placé pour la gérer. Alors qu'en réalité, il avait simplement peur pour elle. Peur ne pas être là comme ses années auparavant, peur de ne pas pouvoir réagir à temps et de ne pas pouvoir riposter face au premier gros porc qui lèverait les mains sur elle et, Dieu sait quoi encore. Spencer était la prunelle de ses yeux et pour elle, il lui aurait décroché la lune à main nu.
Son frère pris son petit sac à main entre ses doigts et rangea toute la poudre qu'elle avait sorti en la cachant bien au fond sous son porte-monnaie. Comme à chaque fois, elle ne portait aucune plainte, elle attendait sagement qu'il termine en l'observant. Elle n'était pas en position de dire quoi que ce soit et au fond, ceci aurait été pour dire quoi ? Elle lui attrapa le bras en le forçant à s'observer droit dans les yeux. Sans un mot, il lui échangea un petit sourire en coin, déposa un baiser sur le haut de son front et verrouilla la fermeture du sac. Le « merci » était muet mais, il le connaissait. Doucement, son bras glissa dans son dos et s'accrocha à la taille pour l'aider à se relever.
« Aller, accroche-toi, je te ramène à la maison.
- … Et la fête… les autres… On ne peut pas partir sans un mot.
- Ce ne sont que des détails. Nous avons mangés quelque chose qui n’était pas frais ce midi. Sûrement le poisson – qui soit dit en passant été réellement dégueulasse. Avec les petits fours de ce soir et l’alcool, tu as commencé à te sentir mal et j’ai eu une monté de fièvre, alors on est rentré se reposer un peu.
- T’a toujours l’excuse à tout hein.
- Seulement en cas de grande nécessité.
- Je suis donc un cas de force majeur ?
- Tu es bien plus que ça. »
Oh, si seulement elle savait.
Chapter 3 - Happy - 22 Décembre 2004 – Appart' 20 : 00
« Joyeux anniversaire ! » Le jeune garçon qu'était devenu un homme, ouvrir en grand la porte de son appartement et laissa entrer ses amis en les remerciant. Joyeux anniversaire, c'est ce qui était dit chaque année à chaque fois que quelqu'un prenait de l'âge. C'est ce qui était dit par politesse, par gentillesse et souvent sans de grandes convictions. Mais c'était toujours plaisant à entendre. Les invités qui connaissaient les lieux s'installèrent nonchalamment dans le canapé en déposant quelques cadeaux dans un coin. Leur hôte avait déjà précisé de nombreuses fois qu'il n'en désirait pas, que ce n'était pas la peine de dépenser autant d'argent pour un bien matériel quand bien même le geste était toujours appréciable. Mais ses amis n'en faisaient qu'à leur tête et à ce niveau-là, depuis quatre ans qu'ils se connaissaient et fêtaient les anniversaires ensemble jamais ils ne l'avaient écouté. Et jamais les choses ne changeraient sur ce point. Il le savait déjà, néanmoins, il prenait toujours la peine de le préciser. Dans l'espoir que l'un d'eux finisse par le faire.
La soirée commença tranquillement malgré que Spencer fût encore aux abonnées absences. Une chose qui pour une fois ne lui ressemblait pas. Elle était bien la seule des deux à s’enthousiasmer de la fête d’anniversaire, de la préparation du gâteau et des cadeaux surprises. Sans elle, son frère aurait été du genre à se plonger toute la soirée dans un livre pour étudier comme s’il s’agissait d’un jour comme autre. Il n’était pas très fêtes, il pouvait apprécier ça, ce serait mentir de dire que cela ne lui vidait pas la tête de temps à autres, mais il pouvait tellement s’en passer facilement de quoi rendre chèvre son entourage. Même ses parents n’arrivaient pas à comprendre comment il pouvait rester aussi neutre, il s’agissait pourtant d’un jour important, celui de sa venue au monde… Mais il était comme ça.
Cependant, le retard de Spencer avait de quoi soulever de nombreuses questions dans son esprit et, il espérait sincèrement qu’elle n’était pas partie lui réserver une surprise du style « une excursion dans un cirque pendant 3 heures » ou bien « un saut en parachute depuis la statue de la liberté en robe de soirée», non parce que sérieusement, elle en était capable.
D'ici à ce que les réponses ne viennent à ce sujet, le bouchon d'une première bouteille de champagne sauta et la mousse fut rapidement déversée dans les verres avant qu'un toast ne soit porté.
« À Toby ! Que cette vingt-quatrième année te soit favorable !
- Merci, j’espère aussi qu’elle le sera.
- Il n’y a vraiment pas de raison que tu t’en sortes mal. T’a eu ton diplôme de Psychologie comme nous y a quelque mois, t’a un putain d’appartement que je t’envie et une promesse d’embauche pour Janvier. Franchement, mis à part une copine, tu ne peux pas rêver mieux.
- Pour une fois il a raison.
- Comment ça « pour une fois » ? J’ai toujours raison voyons !
- Mais oui. Mais oui. Sinon, maintenant qu’il en parle elle est où la copine qui manque à ta vie parfaite ? Je l’aimais bien moi. Attend c’était quoi son nom déjà ? Karja… Karma… ?
- Karla ? »
Tobias lâcha un long soupir, un sourire aux lèvres, il s’accorda de goûter au champagne avant d’oser répondre à la question :
« Si tu parles de la dernière en date, Khadija, elle n’est plus d’actualité.
- Ha ! Tu vois, j’avais gagné, allez à boule le fric.
- Teteteteuh. Ta gagné rien du tout. Qui a rompu ?
- Moi.
- Eh merde. »
Ah les amis, toujours là pour vous soutenir hein ? Un billet de 100 dollars sortie du portefeuille de la jeune femme et fut tendu envers son ami, qui l'amassa avec fierté. En plus de vous soutenir, les amis ça parie sans honte sur votre vie amoureuse. Quelle joie.
Il aimait bien Khadija. Il l'avait rencontré pendant sa dernière année de psychologie et le courant avait pris rapidement pour qu'ils en viennent à sortir ensemble. Ils avaient beaucoup de points en commun alors c'était toujours un plaisir de passer du temps avec elle. Mais la demoiselle avait dépassé la limite de sa tolérance en couchant avec un autre, l'excuse d'un esprit embrumé par l'alcool ne prenait pas. Il pouvait comprendre le fait de s'amuser, avoir des relations sans lendemains et ne pas devoir rendre des comptes à qui que ce soit sans un sentiment de culpabilité - il était le premier à en profiter pendant son temps libres - cependant, il avait au moins la descende d'être claire dans ses intentions premières en tant que célibataire ou non, ce qui n'avait pas été son cas. Est-ce qu'il avait été triste ? Oui et non. Il ne sentait pas suffisamment attaché pour partir dans une longue déprime à broyer du noir en écoutant du Céline Dion un pot de glace à la main. Il avait eu de la peine à son égard mais celle-ci restait mince.
Alors qu'il était en train de détailler sa mésaventure a ses amies, la porte d'entrée s'ouvrit laissant Spencer faire son apparition. Une bonne fête lui fut souhaitée qu'elle remercia vaguement avant de prendre son frère par le bras en l'amenant dans la cuisine. Un léger manque de politesse qui ne lui ressemblait pas. Tobias écouta alors le récit de sa sœur avec une grande attention, une grande nouvelle qu'elle devait lui partager et qui faisait aussi office du plus cadeau d'anniversaire. Enfin, selon ses dires. Elle lui annonça alors : « Papa est vivant ! Il n’est pas mort dans un crash d’avion comme le racontait si bien maman. Il est là, en ville qui plus est ! Il a tellement hâte de te rencontrer… »
Boom.
Son cerveau avait littéralement disjoncté. Il avait même arrêté d’entendre la suite de l’histoire. Il restait sur les premiers mots sans avoir la possibilité d’emmètre un quelconque son. Son esprit tournait à plein régime et tous les souvenirs de son enfance lui revenait en mémoire. Tous les instants importants de sa vie où le mot « papa » aurait été de mise volèrent en éclat au point de l’envahir d’un sentiment désagréable. Il n’avait pas le terme exact, car il ne sentait ni triste, ni effrayé, ni en colère et la joie était à mille lieu d’être autant partagé que celle de sa sœur.
La coupe de champagne qu’il avait entre les mains se brisa en morceau et entailla sa main gauche, mais il ne s’en plaignait pas. Il était bien trop perdu dans ses pensées pour ça.
À la question « Maman, il est où papa ? » sa mère répondait « Mon petit chat, papa il est… il est partie haut dans le ciel jouant à cache-cache avec les nuages, mais il veille sur toi. » Parce que c'était plus simple de le faire passer pour mort dans un accident d'avion que d'avouer qu'ils les avaient abandonnés et qu'il ne les désirait en aucun cas. En grandissant, ce petit garçon qui aimait cette version des faits, compris que ce n'était qu'un petit mensonge pour le protéger et cela lui convenait amplement mais, on ne pouvait en dire autant de sa sœur. Il lui manquait terriblement et, quand bien même elle avait été adoptée dans une famille aimante avec un homme qui pouvait aisément combler ce vide, elle avait toujours laissé une grande distance entre lui et elle. Il respectait ça, mais il n'avait jamais caché sa peine a ce qu'elle ne le voit pas comme le père qu'elle aurait voulu.
Tobias, sorti de son esprit en sentant un torchon enserré sa main. Maintenant qu'il réfléchissait à ce qu'elle avait dit, il était loin d'avoir le même avis. Était-ce là ce qu'il souhaitait tous les yeux, ou simplement son désir le plus cher ? Les mots ne semblaient pas vouloir sortir alors qu'elle restait sagement là à l'observer, avec tant d'espoir dans les yeux qu'il était presque difficile de lui en vouloir. En fin de compte, au lieu de se réjouir comme elle le désirait il se renferma sur lui-même. Une partie de lui était à la fois blessé et vexé. Et il était loin de vouloir aller dans le sens de sa grande nouvelle.
« Je suis désolé Spency, mais il n’en est pas question. Je ne peux pas… Je ne veux pas, le voir
- Quoi ? Pourquoi !? Elle s’offusqua si brusquement que le nœud qu’elle termina autour de sa main fut serré d’un coup sec.
- …Aïe… Sérieusement tu me demandes ça ? Tu ne voudrais pas réfléchir un petit peu pour une fois ?
- Il est là pour nous ! Il veut recoller les morceaux, qu’on soit une famille. Il veut nous apporter ce que nous n’avons pas eu. Et ce ne sont pas que des biens matériels parce qu’il est dans un milieu aisé. Je le connais assez pour pouvoir l’affirmer !
- Tu le connais assez ? Non mais qu’est-ce que tu racontes là ? Depuis combien de temps ?
- Ça fait deux ans… murmura-t-elle.
- Quoi ?! »
Deux ans.
Deux ans de mensonges. Oh, elle avait de bonnes excuses en sa possession, après tout elle avait peur de sa réaction, qu'il le prenne mal au point de la haïr. Sauf qu'elle était censée le connaitre mieux que quiconque, elle savait qu'en aucun cas il lui aurait été possible de lui en vouloir à ce point. Évidemment qu'il se sentait blessé, trahit, mené en bateau depuis des lustres. Mais il était incapable de voir plus. Inconsciemment, il se demanda si son changement d'habitude était lié. Il avait réussi à calmer sa dépendance a la drogue, même si les mauvaises habitudes reprenaient de temps à autres elle était bien loin de la Spencer adolescente et défoncée sans cesse. Il avait même l'espoir de la convaincre de reprendre des études en informatiques tant elle adorait ça. Néanmoins, ce havre de paix qui s'était installé avait basculer il y a quelques temps du jour au lendemain. Il n'en avait pas eu la réponse et il préférait abandonner l'idée qu'une espèce de vieux croûton soi-disant géniteur soit responsable de sa rechute.
« Tu dois lui laisser une chance. Tu ne peux pas lui refermer la porte au nez comme ça alors que tu ne le connais pas. Tu ne peux pas le nier alors que c’est ton père. Notre père. Il a besoin de nous, comme nous avons besoin de lui.
- Pardon ? Tu voudrais que je l’accepte comme ça, en claquant des doigts et qu’on soit heureux tous les trois jusqu’au restant de nos jours ? Gambadant main dans la main dans une prairie
- Ne soit pas aussi hypocrite Tob’
- Hypocrite, moi ? Non mais c’est l’hôpital qui s'fout d'la charité ! Hurla-t-il. Il n’a jamais été là pour nous Spencer ! Jamais. En 24 ans d’existence c’est comme si nous n’existions pas. Des enfants reniés, des bâtards venant d’une prostituée. Une honte pour un homme tel que lui puisqu’il semble si bien “aisé”. S’il avait un minimum de conscience, un tant soit peu d’amour pour nous, il aurait été là quand il le fallait. Or, il n’a jamais levé le petit doigt. Il n’a même pas été présent pour l’enterrement de maman. Et tu voudrais que j’efface tout ça de ma vie pour le laisser entrer dans celle-ci ?! Son poing cogna instinctivement contre le plan de travail, il n’avait jamais été aussi emporté envers sa sœur. Où est-ce qu’il était pour notre venue au monde, hein ? Pour nos premiers pas, nos 1 an, nos diplômes. Qui nous a appris la vie en grandissant ? Qui nous à protéger des violences que pouvait subir maman ? Qui nous protéger NOUS et ce que nous avons à subir dans les familles d’accueil ? Lui ? Ce type qui revient vingt ans plus tard, comme une fleur, pour on ne sait quelle raison prétextant vouloir une “famille”. Laisse-moi rire ! Plutôt me faire écraser par un bus que de devoir le considère comme paternel. J’en ai un de père, il s’appelle Neal O’Connell. »
La réponse de sa soeur fut immédiate. Une gifle s'écrasa contre sa joue et elle tourna les talons en claquant la porte. Voilà qui mettait fin à cette bonne ambiance de soirée d'anniversaire. Mais elle aurait dû le comprendre ; il était incapable d'effacer toute une vie d'absence du jour au lendemain, de l'accueillir à bras a ouvert comme si rien ne s'était jamais passé. Peut-être avait-il une bonne raison et encore Tobias en doutait sincèrement. Il voyait la réalité telle qu'elle était, personne ne voulait d'une prostituée avec deux enfants à charges. Moins encore pour un homme d'un milieu « aisé ». Il devait avoir une réputation, un honneur quelconque à préserver sans qu'une histoire pareille ne vienne tout entacher. Mais cela n'avait guère d'importance à ses yeux, le mal était fait.
Chapter 4 - Hostage- 7 Juin 2005 – 00 : 09
Le bruit du tonnerre éclata une nouvelle fois dans le ciel, répercutant le son plusieurs fois dans les alentours tandis que la pluie, elle, s'abattit avec virulence sur le capot de la voiture au point qu'il était effrayant de l'imaginer traverser la carcasse blindée. Ce fut si violent que l'homme au crâne rasé en sursauta légèrement derrière son volant. Il maudissait les éclaires, il détestait la pluie et haïssait travailler par un temps aussi pourri. Il jura dans sa barbe quand l'homme assit du côté passager ria de ses déboires. Il était le seul dans cette voiture à vouloir la peau de miss-météo à chaque fois qu'elle annonçait de mauvaises prévisions et que celle-ci s'avérerait juste. Dans un soupir las, il pris la prochaine à droite, continua sa route sur quelques kilomètres puis, s'engouffra sur un vieux parking abandonné, face à un bâtiment dans un état si miteux que même les clochards et les pauvres adolescents du coin n'osaient l'approcher. Le son du moteur cessa de tourner une fois garé au plus près de la porte et les portières s'ouvrirent tour à tour et se refermèrent en coeur.
Il laissa le soin à ses compagnons de transporter le colis et s'empressa d'entrer à l'intérieur du bâtiment. Il traversa le long couloir au multiple porte condamné, puis entra dans une grande pièce simplement aménagé d'une table, de quelques chaises et d'un vieux poste télé. Il déposa son sac sur la table et fis craquer ses doigts après avoir descendu la fermeture éclair de celui-ci. Les trois autres entrèrent à leur tour dans un silence de marbre. Le dernier, déposa ledit colis sur une chaise sans ménagement puis, extirpa une cigarette de sa poche arrière.
« Ilski. Tu ne l’as pas cassé en route j’espère ? Demanda l’homme au crâne chauve.
- T’inquiète. Il est comme neuf.
- J’espère, sinon tu sais qu’il ne sera pas content. Et pas question je prenne pour tes conneries cette fois.
- Ça va, ça va, j’ai fait attention ! Ne m’emmerde pas. Grogna-t-il en place la cigarette entre ses lèvres. Talkov déballe le, qu’on voit un peu si ça en valait la peine. »
Talkov, le plus menu des quatre, s’approcha du colis et retira le sac d’un coup sec. En-dessous, le jeune homme était inconscient, la tête balançant dans le vide, sa respiration était faible, mais il était encore en vie. La délicatesse de Talkov se fit entendre au moyen d’une claque qui s’écrasa contre sa joue. Le jeune homme tressaillit et son regard naviguait d’un coin de la pièce à un autre, durant un instant il était confus, la faible lueur qui se présentait tout autour ne l’aidait pas à se retrouver. Était-ce des escaliers qu’il voyait tout au fond, ou bien une porte ? Et ce petit bruit strident, ce n’était pas la pluie n’est-ce pas ? Son corps eu le réflexe de bouger dans tous les sens, mais la corde qui retenait ses mains dans le dos, le cloua sur place. Il voulut hurler, mais le bâillon entre ses lèvres l’en empêcha. Il était perdu. Perdu et terrifier. Ses yeux naviguaient d’un individu à un autre, sans savoir de qui il devenait avoir le plus peur. Mais son instinct lui conseilla de garder à l’œil le premier qui avait lever la main sur lui et qui souriait fièrement.
« La belle au bois dormant est réveillé.
- Bien, on va pouvoir commencer. La belle à un nom ?
- Da. Tobias. »
Tobias sentit les battements de son cœur s’accentuer dangereusement à l’évocation de son nom. Il déglutit faiblement en se faisant violence pour ravaler les larmes qui voulaient sortir. Dans son esprit, il y avait tout un tas de question qui défilait, dont aucune ne semblait vouloir trouver une réponse. Et dans un coin encore quelque peu lucide, il nota en revanche les accents Russe de ses assaillants. Le plus petit s’approcha à nouveau de lui et retira le bâillon de ses lèvres. À la seconde où il pu ouvrir la bouche, ses supplications ne se firent pas attendre.
« Pitié. Pitié… Je ne sais pas ce que vous voulez mais… Je… Je n’ai rien fait… je n’ai rien à vous donner… !
- Tssk. Tu vois, je te l’avais dit. Encore un qui fait dans son froc alors qu’on l’a à peine effleuré. Tu me dois 10 Dollar.
- Enfoiré. »
Ilski sorti de sa poche arrière un portefeuille, puis en sorti rapidement un billet qu’il déposa sur la table. Tandis que Talkov continua d’observer le pauvre Tobias sans se départir de son air satisfait. De quoi le rendre encore plus mal qu’il ne l’était déjà.
« Quand vous aurez fini de jouer, on va pouvoir bosser ?
- On a compris Alek, t’a peur des orages, tu veux rentrer pleurer entre les jupes de ta femme.
- Va chier et met toi au boulot ! »
Tandis que le dénommé Alek commença à rager dans son coin, les autres se mirent à rirent en cœur. Mais la plaisanterie ne dura guerre longtemps alors que les visages sérieux prirent rapidement la place par-dessus leur sourire. Tobias n’osa ouvrir la bouche, il resta aussi muet qu’une carpe et observa, bien que tout son stress fût aussi palpable qu’un nuage de fumé.
« Tu sais pourquoi tu es là ? Non ? Spencer, ça te dit quelque chose ? Ah… à ton regard on dirait bien que oui. C’est une bonne, très bonne amie à nous. Ce qui veut dire que toi et moi, nous somme amis aussi, n’est-ce pas ? »
Tobias hocha rapidement la tête pour répondre. Bien qu’il digérât difficilement la nouvelle et qu’il évaluait mentalement le degré d’amitié qui les réunissaient, eux et sa sœur. Les choses ne sentaient pas bon, ça il le voyait venir à des kilomètres.
« Entre amis, il est possible de s’aider n’est-ce pas ? J’aimerais que tu m’explique, pourquoi cette douce Spencer à tenter de nous rouler, mmh ?
- Je… je suis désolé monsieur mais… balbutia-t-il difficilement. Mais… je n’ai aucune idée de pourquoi ma sœur vous a causé des ennuis… Je ne suis au courant de rien, je vous jure…
- Tobias, Tobias, Tobias. Ça, c’est la mauvaise réponse. »
Il voulut protester, acclamer que ses dires étaient vrais, mais le claquement de doigts qui suivit le laissa si perplexe qu’il ravala instinctivement tout commentaire. L’homme qui n’avait pas dit un mot depuis le début de cette réunion et qui était rester bien sagement dans son coin, sorti de sa pénombre et s’approcha de Tobias. Il surplombait largement les trois hommes réunis et en imposait deux fois plus. Cigarette à la main qu’il venait tout juste d’allumer, il pris une longue taf, l’avala en laissant agir la nicotine puis, une fois face a la chaise, il écrasa sa cigarette sur la peau de Tobias. Sur cette surface légèrement dénudée entre la nuque et l’épaule. Il avait beau serrer les dents comme jamais, il ne pouvait retenir le crie de douleur qui s’échappa et tapa plusieurs fois du pied a défaut de pouvoir s’éloigner de son bourreau.
« Je vais t’expliquer comme ça marche. Je pose les questions et, si elle ne me convienne pas, tu souffres. Vlad ici présent, n’aura aucun scrupule à se salir les mains pour nous. Plus vites tu coopères, plus vite tu seras libre. C’est simple, non ? On va reprendre plus gentiment. Est-ce que Spencer t’a déjà parlé de nous ?
- Non !
- Je te l’avais dit qu’il était au courant de rien.
- La ferme. Est-ce qu’elle ta déjà dit ce qu’elle faisait ?
- Non… !
- Est-ce que tu as déjà soupçonnée ce qu’elle pouvait faire ? »
Tobias resta muet à cette question. Non pas par plaisir, mais par réel doute sur la réponse à fournir. Est-ce qu’il avait des doutes sur sa sœur ? Oui constamment, mais certainement pas au point de l’imaginer fréquenter des hommes de mains peu ordinaire. Il avait tant d’idée, de possibilité qu’il n’avait jamais vraiment voulu s’attarder sur les faits. Qu’est-ce qu’il devait répondre à ça ? Oui, non, peut-être ? Lui-même n’était pas décidé. Cependant, le temps de la réflexion pris fin à la seconde ou la cigarette s’écrasa une nouvelle fois sur son corps et qu’il lâcha un hurlement rauque. Ledit Vlad appuya longuement et fortement, les secondes semblaient interminables jusqu’à ce qu’il décide de la retirer et de le laisser respirer. Enfin, respirer était un grand mot, car il le gratifia d’un coup poing dans le ventre . Il eut l’impression de mourir l’espace d’une demi seconde tout en recrachant ses boyaux. « Pourquoi » était le mot qui s’immiscer sans cesse dans son esprit alors qu’il tentait vainement de garder la face.
« Le silence n’est pas une option mon ami. Mais très bien, partons du principe que tu n’étais au courant de rien. Cette brune à une ardoise à effacer. Une grosse ardoise.
- Qu’est-ce… qu’est-ce que vous attendez de moi ?
- Swan ça te dit quelque chose ? Son petit copain. »
Tobias hocha lentement la tête. Il y avait tellement d’information à devoir imprimer et comprendre qu’il espérait au fond se réveiller d’un mauvais rêve. Malheureusement, la douleur de la cigarette qu’il sentait encore sur son corps confirma qu’il était bel est bien éveillé. Dans quelle merdier sa sœur c’était donc mise ? Comment est-ce qu’elle avait fait pour arriver jusque-là ? Six mois s’étaient écoulés depuis leur anniversaire, six mois où pour la première fois en 25 ans d’existence ils ne s’étaient pas réconciliés après leur dispute. Spencer avait pris quelques affaires en criant haut et fort « J’me casse chez Swan. Ne m’appelle pas » tout en claquant la porte. Tandis que son frère ne l’avait en aucun cas retenu. Pour lui, ce n’était qu’une petite crise passagère comme parmi tant d’autre. Au bout de deux semaines elle allait revenir et les excuses des deux parties signerait l’arrêt de cette prise de bec. Cependant, une semaine s’acheva rapidement, puis deux, six, huit et rien de tout ça a eu lieu. Tobias avait tenté de faire le premier pas plusieurs fois, mais elle l’ignorait suffisamment pour que son bon n’a rien de « petit-ami » transmette les messages jusqu’à elle. Si encore il les délivrait. Et maintenant, il ne savait que penser de tout ça. Était-ce à cause de son refus que sa sœur état tombé aussi bas ? L’avait-il réellement blessé à ce point-là ? Et lui, quel était son rôle dans tout ça ?
« Oui. Je le connais vaguement. Murmura-t-il à moitié présent et perdu dans ses pensées.
- Il se trouve qu’il s’agissait d’un de nos dealers. Au cas où tu ne le savais pas, surprise. Ce petit fumier à laisser ta charmante sœur se servir sans payer sa part. Et maintenant ça fait trois semaines qu’il est aux abonnés absents ! Le hic tu vois, c’est qu’on ne veut pas simplement de l’argent, on a besoin de faire tourner le marcher tu comprends ? On a besoin de remplir les trous qu’elle a laissé dans le coffre. Mais il est impossible de lui faire confiance pour faire ce boulot. C’est là que toi, tu entres en scène.
- Vous… voulez que je deal pour vous ?
- C’est qu’il comprend vite le petit génie. »
Est-ce qu’il était réellement surpris que le petit ami de sa sœur soit un dealer ? Faiblement. Depuis le premier jour où il l’avait rencontré, Swan n’entrait pas dans ses bonnes grâces. Il faisait un effort de le supporter et de paraitre aimable car sa sœur semblait l’aimait réellement, mais s’il avait pu lui coller une droite en plein visage c’est avec joie qu’il l’aurait fait. A leur première rencontre, Swan se présenta comme étant jeune diplômé d’art, partant à nouveau dans les études pour devenir architecte. Au premier abord, il avait tout pour plaire à n’importe quelle fille ; charmant, bon vivant, blagueur et ne semblait pas en mal vue la voiture qu’il conduisait. Mais c’était justement cette sur dose qui ne plaisait pas, comme si c’était surjoué. Et puis, quand il commença à dormir les premières fois à la maison… Le pauvre Tobias cru devenir dingue plus d’une fois ; c’était comme avoir deux adolescents, laissant trainer leur vaisselle, leurs vêtements partout dans l’appartement. Se servant dans ses céréales préférées et taxant ses caleçons : « Ta sœur m’a dit que ça ne te gênerait pas, le mien est sale. »
Oui, il avait fait au mieux pour être gentil avec lui. Un choix qu’il regrettait amèrement quant à la situation dans laquelle il se trouvait désormais. Pire encore s’il avait fait souffrir sa sœur en laissant tomber. Têtue comme elle l’était, elle ne l’aurait jamais dit de son plein gré. Il y avait trop de choses à penser en même temps.
« Ça va être simple, on va te donner une liste de nom, des instructions et tu feras ce qu’on te dira. Quand tout sera épongé ta sœur et toi vous pourrez reprendre votre petite vie tranquille. Tu vois, rien de bien compliqué. Évidemment, je te passe les détails que si tu préviens les flics… attend toi à la revoir en petit morceau. Et ce qui est génial, c’est que tu pourras même continuer à travailler normalement pour sauver les apparences. »
Génial, oui effectivement, il n’aurait guère dit mieux. Tobias sentit son corps se tendre et déglutir quand il s’approcha de son visage, empoigna l’arrière de sa nuque fortement et murmura sans une once de délicatesse :
« En revanche. Si toi aussi tu essaies de nous doubler, ou de t’enfuir avec elle. Crois-moi que l’enfer comparer à ce que je te ferais, ne sera qu’une douce caresse. Включая* ? »
Il laissa le soin à ses compagnons de transporter le colis et s'empressa d'entrer à l'intérieur du bâtiment. Il traversa le long couloir au multiple porte condamné, puis entra dans une grande pièce simplement aménagé d'une table, de quelques chaises et d'un vieux poste télé. Il déposa son sac sur la table et fis craquer ses doigts après avoir descendu la fermeture éclair de celui-ci. Les trois autres entrèrent à leur tour dans un silence de marbre. Le dernier, déposa ledit colis sur une chaise sans ménagement puis, extirpa une cigarette de sa poche arrière.
« Ilski. Tu ne l’as pas cassé en route j’espère ? Demanda l’homme au crâne chauve.
- T’inquiète. Il est comme neuf.
- J’espère, sinon tu sais qu’il ne sera pas content. Et pas question je prenne pour tes conneries cette fois.
- Ça va, ça va, j’ai fait attention ! Ne m’emmerde pas. Grogna-t-il en place la cigarette entre ses lèvres. Talkov déballe le, qu’on voit un peu si ça en valait la peine. »
Talkov, le plus menu des quatre, s’approcha du colis et retira le sac d’un coup sec. En-dessous, le jeune homme était inconscient, la tête balançant dans le vide, sa respiration était faible, mais il était encore en vie. La délicatesse de Talkov se fit entendre au moyen d’une claque qui s’écrasa contre sa joue. Le jeune homme tressaillit et son regard naviguait d’un coin de la pièce à un autre, durant un instant il était confus, la faible lueur qui se présentait tout autour ne l’aidait pas à se retrouver. Était-ce des escaliers qu’il voyait tout au fond, ou bien une porte ? Et ce petit bruit strident, ce n’était pas la pluie n’est-ce pas ? Son corps eu le réflexe de bouger dans tous les sens, mais la corde qui retenait ses mains dans le dos, le cloua sur place. Il voulut hurler, mais le bâillon entre ses lèvres l’en empêcha. Il était perdu. Perdu et terrifier. Ses yeux naviguaient d’un individu à un autre, sans savoir de qui il devenait avoir le plus peur. Mais son instinct lui conseilla de garder à l’œil le premier qui avait lever la main sur lui et qui souriait fièrement.
« La belle au bois dormant est réveillé.
- Bien, on va pouvoir commencer. La belle à un nom ?
- Da. Tobias. »
Tobias sentit les battements de son cœur s’accentuer dangereusement à l’évocation de son nom. Il déglutit faiblement en se faisant violence pour ravaler les larmes qui voulaient sortir. Dans son esprit, il y avait tout un tas de question qui défilait, dont aucune ne semblait vouloir trouver une réponse. Et dans un coin encore quelque peu lucide, il nota en revanche les accents Russe de ses assaillants. Le plus petit s’approcha à nouveau de lui et retira le bâillon de ses lèvres. À la seconde où il pu ouvrir la bouche, ses supplications ne se firent pas attendre.
« Pitié. Pitié… Je ne sais pas ce que vous voulez mais… Je… Je n’ai rien fait… je n’ai rien à vous donner… !
- Tssk. Tu vois, je te l’avais dit. Encore un qui fait dans son froc alors qu’on l’a à peine effleuré. Tu me dois 10 Dollar.
- Enfoiré. »
Ilski sorti de sa poche arrière un portefeuille, puis en sorti rapidement un billet qu’il déposa sur la table. Tandis que Talkov continua d’observer le pauvre Tobias sans se départir de son air satisfait. De quoi le rendre encore plus mal qu’il ne l’était déjà.
« Quand vous aurez fini de jouer, on va pouvoir bosser ?
- On a compris Alek, t’a peur des orages, tu veux rentrer pleurer entre les jupes de ta femme.
- Va chier et met toi au boulot ! »
Tandis que le dénommé Alek commença à rager dans son coin, les autres se mirent à rirent en cœur. Mais la plaisanterie ne dura guerre longtemps alors que les visages sérieux prirent rapidement la place par-dessus leur sourire. Tobias n’osa ouvrir la bouche, il resta aussi muet qu’une carpe et observa, bien que tout son stress fût aussi palpable qu’un nuage de fumé.
« Tu sais pourquoi tu es là ? Non ? Spencer, ça te dit quelque chose ? Ah… à ton regard on dirait bien que oui. C’est une bonne, très bonne amie à nous. Ce qui veut dire que toi et moi, nous somme amis aussi, n’est-ce pas ? »
Tobias hocha rapidement la tête pour répondre. Bien qu’il digérât difficilement la nouvelle et qu’il évaluait mentalement le degré d’amitié qui les réunissaient, eux et sa sœur. Les choses ne sentaient pas bon, ça il le voyait venir à des kilomètres.
« Entre amis, il est possible de s’aider n’est-ce pas ? J’aimerais que tu m’explique, pourquoi cette douce Spencer à tenter de nous rouler, mmh ?
- Je… je suis désolé monsieur mais… balbutia-t-il difficilement. Mais… je n’ai aucune idée de pourquoi ma sœur vous a causé des ennuis… Je ne suis au courant de rien, je vous jure…
- Tobias, Tobias, Tobias. Ça, c’est la mauvaise réponse. »
Il voulut protester, acclamer que ses dires étaient vrais, mais le claquement de doigts qui suivit le laissa si perplexe qu’il ravala instinctivement tout commentaire. L’homme qui n’avait pas dit un mot depuis le début de cette réunion et qui était rester bien sagement dans son coin, sorti de sa pénombre et s’approcha de Tobias. Il surplombait largement les trois hommes réunis et en imposait deux fois plus. Cigarette à la main qu’il venait tout juste d’allumer, il pris une longue taf, l’avala en laissant agir la nicotine puis, une fois face a la chaise, il écrasa sa cigarette sur la peau de Tobias. Sur cette surface légèrement dénudée entre la nuque et l’épaule. Il avait beau serrer les dents comme jamais, il ne pouvait retenir le crie de douleur qui s’échappa et tapa plusieurs fois du pied a défaut de pouvoir s’éloigner de son bourreau.
« Je vais t’expliquer comme ça marche. Je pose les questions et, si elle ne me convienne pas, tu souffres. Vlad ici présent, n’aura aucun scrupule à se salir les mains pour nous. Plus vites tu coopères, plus vite tu seras libre. C’est simple, non ? On va reprendre plus gentiment. Est-ce que Spencer t’a déjà parlé de nous ?
- Non !
- Je te l’avais dit qu’il était au courant de rien.
- La ferme. Est-ce qu’elle ta déjà dit ce qu’elle faisait ?
- Non… !
- Est-ce que tu as déjà soupçonnée ce qu’elle pouvait faire ? »
Tobias resta muet à cette question. Non pas par plaisir, mais par réel doute sur la réponse à fournir. Est-ce qu’il avait des doutes sur sa sœur ? Oui constamment, mais certainement pas au point de l’imaginer fréquenter des hommes de mains peu ordinaire. Il avait tant d’idée, de possibilité qu’il n’avait jamais vraiment voulu s’attarder sur les faits. Qu’est-ce qu’il devait répondre à ça ? Oui, non, peut-être ? Lui-même n’était pas décidé. Cependant, le temps de la réflexion pris fin à la seconde ou la cigarette s’écrasa une nouvelle fois sur son corps et qu’il lâcha un hurlement rauque. Ledit Vlad appuya longuement et fortement, les secondes semblaient interminables jusqu’à ce qu’il décide de la retirer et de le laisser respirer. Enfin, respirer était un grand mot, car il le gratifia d’un coup poing dans le ventre . Il eut l’impression de mourir l’espace d’une demi seconde tout en recrachant ses boyaux. « Pourquoi » était le mot qui s’immiscer sans cesse dans son esprit alors qu’il tentait vainement de garder la face.
« Le silence n’est pas une option mon ami. Mais très bien, partons du principe que tu n’étais au courant de rien. Cette brune à une ardoise à effacer. Une grosse ardoise.
- Qu’est-ce… qu’est-ce que vous attendez de moi ?
- Swan ça te dit quelque chose ? Son petit copain. »
Tobias hocha lentement la tête. Il y avait tellement d’information à devoir imprimer et comprendre qu’il espérait au fond se réveiller d’un mauvais rêve. Malheureusement, la douleur de la cigarette qu’il sentait encore sur son corps confirma qu’il était bel est bien éveillé. Dans quelle merdier sa sœur c’était donc mise ? Comment est-ce qu’elle avait fait pour arriver jusque-là ? Six mois s’étaient écoulés depuis leur anniversaire, six mois où pour la première fois en 25 ans d’existence ils ne s’étaient pas réconciliés après leur dispute. Spencer avait pris quelques affaires en criant haut et fort « J’me casse chez Swan. Ne m’appelle pas » tout en claquant la porte. Tandis que son frère ne l’avait en aucun cas retenu. Pour lui, ce n’était qu’une petite crise passagère comme parmi tant d’autre. Au bout de deux semaines elle allait revenir et les excuses des deux parties signerait l’arrêt de cette prise de bec. Cependant, une semaine s’acheva rapidement, puis deux, six, huit et rien de tout ça a eu lieu. Tobias avait tenté de faire le premier pas plusieurs fois, mais elle l’ignorait suffisamment pour que son bon n’a rien de « petit-ami » transmette les messages jusqu’à elle. Si encore il les délivrait. Et maintenant, il ne savait que penser de tout ça. Était-ce à cause de son refus que sa sœur état tombé aussi bas ? L’avait-il réellement blessé à ce point-là ? Et lui, quel était son rôle dans tout ça ?
« Oui. Je le connais vaguement. Murmura-t-il à moitié présent et perdu dans ses pensées.
- Il se trouve qu’il s’agissait d’un de nos dealers. Au cas où tu ne le savais pas, surprise. Ce petit fumier à laisser ta charmante sœur se servir sans payer sa part. Et maintenant ça fait trois semaines qu’il est aux abonnés absents ! Le hic tu vois, c’est qu’on ne veut pas simplement de l’argent, on a besoin de faire tourner le marcher tu comprends ? On a besoin de remplir les trous qu’elle a laissé dans le coffre. Mais il est impossible de lui faire confiance pour faire ce boulot. C’est là que toi, tu entres en scène.
- Vous… voulez que je deal pour vous ?
- C’est qu’il comprend vite le petit génie. »
Est-ce qu’il était réellement surpris que le petit ami de sa sœur soit un dealer ? Faiblement. Depuis le premier jour où il l’avait rencontré, Swan n’entrait pas dans ses bonnes grâces. Il faisait un effort de le supporter et de paraitre aimable car sa sœur semblait l’aimait réellement, mais s’il avait pu lui coller une droite en plein visage c’est avec joie qu’il l’aurait fait. A leur première rencontre, Swan se présenta comme étant jeune diplômé d’art, partant à nouveau dans les études pour devenir architecte. Au premier abord, il avait tout pour plaire à n’importe quelle fille ; charmant, bon vivant, blagueur et ne semblait pas en mal vue la voiture qu’il conduisait. Mais c’était justement cette sur dose qui ne plaisait pas, comme si c’était surjoué. Et puis, quand il commença à dormir les premières fois à la maison… Le pauvre Tobias cru devenir dingue plus d’une fois ; c’était comme avoir deux adolescents, laissant trainer leur vaisselle, leurs vêtements partout dans l’appartement. Se servant dans ses céréales préférées et taxant ses caleçons : « Ta sœur m’a dit que ça ne te gênerait pas, le mien est sale. »
Oui, il avait fait au mieux pour être gentil avec lui. Un choix qu’il regrettait amèrement quant à la situation dans laquelle il se trouvait désormais. Pire encore s’il avait fait souffrir sa sœur en laissant tomber. Têtue comme elle l’était, elle ne l’aurait jamais dit de son plein gré. Il y avait trop de choses à penser en même temps.
« Ça va être simple, on va te donner une liste de nom, des instructions et tu feras ce qu’on te dira. Quand tout sera épongé ta sœur et toi vous pourrez reprendre votre petite vie tranquille. Tu vois, rien de bien compliqué. Évidemment, je te passe les détails que si tu préviens les flics… attend toi à la revoir en petit morceau. Et ce qui est génial, c’est que tu pourras même continuer à travailler normalement pour sauver les apparences. »
Génial, oui effectivement, il n’aurait guère dit mieux. Tobias sentit son corps se tendre et déglutir quand il s’approcha de son visage, empoigna l’arrière de sa nuque fortement et murmura sans une once de délicatesse :
« En revanche. Si toi aussi tu essaies de nous doubler, ou de t’enfuir avec elle. Crois-moi que l’enfer comparer à ce que je te ferais, ne sera qu’une douce caresse. Включая* ? »
*compris
IMAGES FEU ARDENT
- Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
-
Dollars : 2144
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Date d'inscription : 12/09/2018
Avatar : David Gandy
Crédits : Moi
Âge du personnage : 37
Nationalité(s) : Américaine
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Menteur Protecteur Stratège Corrompu Seduisant
Quartier de résidence : En dehors de Los Angeles
Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Chapter 4/2 - 12 Décembre 2005 – 13 : 09
« Signé ici s’il vous plaît. Ainsi que là. Ensuite je vous amènerais à votre chambre. Vous avez droit à une demi-heure avant de vous dire au revoir. Puis, l’établissement vous enverra les jours et les heures de visites possibles. »
Un hochement de tête fut accordé par Tobias, tandis que Spencer et sa main tremblante hésitait à apposer sa signature sur le bout de papier. Est-ce qu’elle devait réellement le faire ? Est-ce que ceci était vraiment la bonne solution à son problème ? Et si cela était une mauvaise idée, et si les choses se passaient mal ? Et si, et si… tant de questions qui traversa son esprit qu'elle crut perdre pied. Ses doigts lâchèrent le stylo et son corps recula de deux pas avant de se heurter contre son frère. Impossible de fuir. Elle l'observa avec une grande détresse, alors qu’il posa un regard confiant à son égard. Elle inspira un grand coup, repris le stylo entre ses doigts et… après avoir fait le vide dans sa tête, elle laissa sa trace sur le document en disant au revoir a toute possibilité de faire marche arrière.
Tout en haut, la feuille avait pour inscription « High Sobriety ; Centre de désintoxication ».
***
Dans la chambre, Spencer laissa tomber le sac violemment sur le lit accompagné d’un long soupir plein de désapprobation, puis elle s’affala sur la chaise face à un bureau qui semblait vouloir donner un effet rempli dans la pièce, alors que celle-ci était triste à souhait. De ses quatre mur blanc grisâtre, au lit installé contre le mur, à l’armoire et au bureau au ton sombre, une cellule de prison avait bien plus d’allure à côté.
« Ce n’est pas si mal… cela aurait pu être pire.
- Oui, on aurait pu me mettre des barreaux à ma fenêtre. Quelle chance il n’y en a pas. »
Son ton était sarcastique, mais son frère sentait bien que si elle pouvait sauter par la fenêtre pour s’en fuir et courir loin, elle l’aurait fait aucune hésitation. Manque de chance, elle était au quatrième étage et la fenêtre ne s’ouvrait même pas entièrement pour espérait y passer. Il s’approcha doucement jusqu’à pouvoir déposer ses mains sur ses épaules et les frotter délicatement, mais elle se déroba rapidement pour s’éloigner de lui. La tension était toujours au rendez-vous. Tobias avait cessé les tentatives d’excuses envers sa sœur, elle n’était pas encore prête à vouloir les entendre et il était prêt attendre le temps qu’il fallait. Cependant, en aucun cas ce dernier lui avait laisser le choix en ce qui concernait son entrer dans le centre. Spencer était revenue à la maison quelques jours après le départ soudain de son « petit-ami », il n’avait pas demandé les raisons, ni comment elle se sentait, il l’avait laissé s’enfermer dans sa chambre et pleurer. À chaque fois qu’il frappait à la porte pour lui proposer de manger quelque chose elle l’envoyait valser sur les roses avec sa délicatesse habituelle. Alors, insister n’était pas la solution et lui laisser de l’espace était pour le mieux. Du moins, c’est ce qu’il croyait. Un choix qu’il avait vite regrettait quand, quelque temps plus tard il l’avait retrouvé écroulé dans le salon à deux doigts de l’overdose. La goutte était de trop, il se passait littéralement de son consentement, la demande en centre de désintoxication été non négociable. Un choix qu’il aurait dû faire il y avait des années, mais tout paraissait plus simple avant que les ennuis n’arrivent.
« Tu sais… commença-t-il en espérant crever l’abcès, ça me fait tout autant mal qu’à toi de te laisser là. Mais ça ne durera pas éternellement. Et puis, je t’ai promis de venir te voir à chaque fois que c’était possible. Et noël approche à grand pas, il n’est pas interdit de le fêter, même si ce n’est pas à la maison.
- Je me passe de ta pitié Toby, répondit-elle en s’approchant du lit pour ouvrir son sac. Comme je me passe de faire la fête, de noël et tout ce qui s’en suit. Mais je me passe surtout de tes promesses.
- Ce n’est pas de la pitié… Et… et tu sais que j’ai toujours était sincère dans mes promesses.
- Ouais. Mais, ça c’était avant. Avant que tu me plante dans le dos en m’envoyant ici. Tu m’avais promis que ça n’arriverait pas, quoi qu’il se passe.
- Ne fait pas ça. Tu m’avais promis d’arrêter, alors, ne me rejette pas toute la faute dessus.
- Eh bien, il faut croire que c’est de famille de ne pas savoir tenir les promesses.
- Tu veux vraiment m’en vouloir alors que je fais au mieux pour prendre soin de toi ? .
- C’est un bien grand mot je trouve. Tu vas avoir la paix. Plus de Spencer la camer dans les parages. Effectivement, c’est une bonne manière de prendre « soin de moi ».
- Arrête-ça. Ne le crois pas si tu veux, mais ça me fait mal de te voir comme ça, d’accord ? J’ai eu la peur de ma vie en te voyant écroulé au sol ! Qu’est-ce que j’aurai fais-moi si les médecins avait dit que tu étais morte d’overdose ?! Tu penses vraiment que j’aurais eu un sentiment de paix ? C’est ce que je redoute depuis que tu as commencé, que ça finisse par te tuer. Et si cela fini par arriver je ne me le pardonnerais jamais.
- Tsk.... Si tu ne voulais pas de remords, il suffisait de me laisser au sol. »
Crack.
C’est le bruit intérieur qu’a eu son cœur en entendant ses mots. Elle était on ne peut plus sérieuse, mais était-ce la situation qui la chamboulait à ce point-là, où les sentiments divers et variés qui chahuté à l’intérieur ? L’un comme l’autre, Tobias n’avait jamais eu l’impression d’être aussi blesser par sa sœur qu’en ce moment précis. Et pourtant, comme toute famille, ils avaient déjà échangé des mots plus que violent. Mais certainement pas dans un cas où une vie avait été en jeu. Il baissa tristement les yeux en déposant le regard sur ses mains au phalanges légèrement abîmés. Les traces de lutte étaient encore un peu présentes, mais le plus gros avait disparu. Si elle savait… si elle avait ce qu’il faisait pour la protéger, est-ce qu’elle aurait une réaction similaire ? Est-ce que, si elle savait qu’il avait repris le travail de son copain disparu, qu’il effaçait sa longue ardoise qu’elle pensait inconnu, elle serait plus clémente à son égard ? Depuis les quelques mois qu’ils bossaient pour les Russes, il n’avait jamais autant menti à son entourage. Néanmoins, il était dans une situation délicate et il avait bien compris qu’ils n’étaient pas du genre à plaisanter s’il ouvrait la bouche. Pourtant, il en avait envie, il en avait même terriblement envie. Ne serait-ce que pour qu’elle comprenne que ses bêtises engendraient de lourde conséquence tôt au tard. Cependant… les mots restait coincé en travers de sa gorge. Les choses avaient failli mal finir une fois, hors de question de recommencer.
Il resta alors dans un long silence. En observant sa sœur de dos qui déballait ses affaires, il n’avait pas la force de se battre, ni de la convaincre aujourd’hui. Il ne pouvait pas non plus la forcer à parler.
Tobias avança jusqu’à elle et, bien qu’elle ne voulût pas lui faire face, il glissa doucement sa main dans la sienne et laissa un faible baiser dans le haut de ses cheveux. Elle se laissa faire, mais aucun mot ne sorti de sa bouche. Aucune pression entre ses doigts ne se fit sentir, elle était tout bonnement aussi stoïque qu’une statue alors qu’elle déglutissait en silence. Quelques secondes plus tard, il se décrocha en laissant un faible « Je t’aime » planer dans un murmure et, sans attendre de réponse il quitta la chambre.
Un hochement de tête fut accordé par Tobias, tandis que Spencer et sa main tremblante hésitait à apposer sa signature sur le bout de papier. Est-ce qu’elle devait réellement le faire ? Est-ce que ceci était vraiment la bonne solution à son problème ? Et si cela était une mauvaise idée, et si les choses se passaient mal ? Et si, et si… tant de questions qui traversa son esprit qu'elle crut perdre pied. Ses doigts lâchèrent le stylo et son corps recula de deux pas avant de se heurter contre son frère. Impossible de fuir. Elle l'observa avec une grande détresse, alors qu’il posa un regard confiant à son égard. Elle inspira un grand coup, repris le stylo entre ses doigts et… après avoir fait le vide dans sa tête, elle laissa sa trace sur le document en disant au revoir a toute possibilité de faire marche arrière.
Tout en haut, la feuille avait pour inscription « High Sobriety ; Centre de désintoxication ».
***
Dans la chambre, Spencer laissa tomber le sac violemment sur le lit accompagné d’un long soupir plein de désapprobation, puis elle s’affala sur la chaise face à un bureau qui semblait vouloir donner un effet rempli dans la pièce, alors que celle-ci était triste à souhait. De ses quatre mur blanc grisâtre, au lit installé contre le mur, à l’armoire et au bureau au ton sombre, une cellule de prison avait bien plus d’allure à côté.
« Ce n’est pas si mal… cela aurait pu être pire.
- Oui, on aurait pu me mettre des barreaux à ma fenêtre. Quelle chance il n’y en a pas. »
Son ton était sarcastique, mais son frère sentait bien que si elle pouvait sauter par la fenêtre pour s’en fuir et courir loin, elle l’aurait fait aucune hésitation. Manque de chance, elle était au quatrième étage et la fenêtre ne s’ouvrait même pas entièrement pour espérait y passer. Il s’approcha doucement jusqu’à pouvoir déposer ses mains sur ses épaules et les frotter délicatement, mais elle se déroba rapidement pour s’éloigner de lui. La tension était toujours au rendez-vous. Tobias avait cessé les tentatives d’excuses envers sa sœur, elle n’était pas encore prête à vouloir les entendre et il était prêt attendre le temps qu’il fallait. Cependant, en aucun cas ce dernier lui avait laisser le choix en ce qui concernait son entrer dans le centre. Spencer était revenue à la maison quelques jours après le départ soudain de son « petit-ami », il n’avait pas demandé les raisons, ni comment elle se sentait, il l’avait laissé s’enfermer dans sa chambre et pleurer. À chaque fois qu’il frappait à la porte pour lui proposer de manger quelque chose elle l’envoyait valser sur les roses avec sa délicatesse habituelle. Alors, insister n’était pas la solution et lui laisser de l’espace était pour le mieux. Du moins, c’est ce qu’il croyait. Un choix qu’il avait vite regrettait quand, quelque temps plus tard il l’avait retrouvé écroulé dans le salon à deux doigts de l’overdose. La goutte était de trop, il se passait littéralement de son consentement, la demande en centre de désintoxication été non négociable. Un choix qu’il aurait dû faire il y avait des années, mais tout paraissait plus simple avant que les ennuis n’arrivent.
« Tu sais… commença-t-il en espérant crever l’abcès, ça me fait tout autant mal qu’à toi de te laisser là. Mais ça ne durera pas éternellement. Et puis, je t’ai promis de venir te voir à chaque fois que c’était possible. Et noël approche à grand pas, il n’est pas interdit de le fêter, même si ce n’est pas à la maison.
- Je me passe de ta pitié Toby, répondit-elle en s’approchant du lit pour ouvrir son sac. Comme je me passe de faire la fête, de noël et tout ce qui s’en suit. Mais je me passe surtout de tes promesses.
- Ce n’est pas de la pitié… Et… et tu sais que j’ai toujours était sincère dans mes promesses.
- Ouais. Mais, ça c’était avant. Avant que tu me plante dans le dos en m’envoyant ici. Tu m’avais promis que ça n’arriverait pas, quoi qu’il se passe.
- Ne fait pas ça. Tu m’avais promis d’arrêter, alors, ne me rejette pas toute la faute dessus.
- Eh bien, il faut croire que c’est de famille de ne pas savoir tenir les promesses.
- Tu veux vraiment m’en vouloir alors que je fais au mieux pour prendre soin de toi ? .
- C’est un bien grand mot je trouve. Tu vas avoir la paix. Plus de Spencer la camer dans les parages. Effectivement, c’est une bonne manière de prendre « soin de moi ».
- Arrête-ça. Ne le crois pas si tu veux, mais ça me fait mal de te voir comme ça, d’accord ? J’ai eu la peur de ma vie en te voyant écroulé au sol ! Qu’est-ce que j’aurai fais-moi si les médecins avait dit que tu étais morte d’overdose ?! Tu penses vraiment que j’aurais eu un sentiment de paix ? C’est ce que je redoute depuis que tu as commencé, que ça finisse par te tuer. Et si cela fini par arriver je ne me le pardonnerais jamais.
- Tsk.... Si tu ne voulais pas de remords, il suffisait de me laisser au sol. »
Crack.
C’est le bruit intérieur qu’a eu son cœur en entendant ses mots. Elle était on ne peut plus sérieuse, mais était-ce la situation qui la chamboulait à ce point-là, où les sentiments divers et variés qui chahuté à l’intérieur ? L’un comme l’autre, Tobias n’avait jamais eu l’impression d’être aussi blesser par sa sœur qu’en ce moment précis. Et pourtant, comme toute famille, ils avaient déjà échangé des mots plus que violent. Mais certainement pas dans un cas où une vie avait été en jeu. Il baissa tristement les yeux en déposant le regard sur ses mains au phalanges légèrement abîmés. Les traces de lutte étaient encore un peu présentes, mais le plus gros avait disparu. Si elle savait… si elle avait ce qu’il faisait pour la protéger, est-ce qu’elle aurait une réaction similaire ? Est-ce que, si elle savait qu’il avait repris le travail de son copain disparu, qu’il effaçait sa longue ardoise qu’elle pensait inconnu, elle serait plus clémente à son égard ? Depuis les quelques mois qu’ils bossaient pour les Russes, il n’avait jamais autant menti à son entourage. Néanmoins, il était dans une situation délicate et il avait bien compris qu’ils n’étaient pas du genre à plaisanter s’il ouvrait la bouche. Pourtant, il en avait envie, il en avait même terriblement envie. Ne serait-ce que pour qu’elle comprenne que ses bêtises engendraient de lourde conséquence tôt au tard. Cependant… les mots restait coincé en travers de sa gorge. Les choses avaient failli mal finir une fois, hors de question de recommencer.
Il resta alors dans un long silence. En observant sa sœur de dos qui déballait ses affaires, il n’avait pas la force de se battre, ni de la convaincre aujourd’hui. Il ne pouvait pas non plus la forcer à parler.
Tobias avança jusqu’à elle et, bien qu’elle ne voulût pas lui faire face, il glissa doucement sa main dans la sienne et laissa un faible baiser dans le haut de ses cheveux. Elle se laissa faire, mais aucun mot ne sorti de sa bouche. Aucune pression entre ses doigts ne se fit sentir, elle était tout bonnement aussi stoïque qu’une statue alors qu’elle déglutissait en silence. Quelques secondes plus tard, il se décrocha en laissant un faible « Je t’aime » planer dans un murmure et, sans attendre de réponse il quitta la chambre.
Chapter 5 - Killer - 26 Mars 2010 – MT Benedict
C’est un temps de merde, pensa-t-il, vraiment merdique. Et il avait raison. Voilà une semaine que la pluie n'avait que cesse de s'abattre sur la ville. Celle-ci avait rapidement fait fondre la neige en rendant les rues boueuses, mais il n'était pas agréable de sortir et de prendre la rincer de sa vie. Mademoiselle météo annonçait une accalmie pour la fin de la semaine et des beaux jours en prévision, ce qui, malheureusement était un peu trop loin de la réalité. En soit, il ne s'en plaignait pas tant que ça, il pouvait facilement apprécier la pluie et l'odeur qu'elle faisait ressortir de la terre une fois terminé. Pourtant, aujourd'hui il s'en serait volontiers passé.
Debout sous son parapluie, il observa vaguement les alentours et constata avec étonnement qu'il y avait bien moins de monde qu'il ne l'imaginait. Ses chaussures s'enfonçaient dans la boue et intérieurement il se gratifia d'avoir retrouvé une vieille paire qui avait déjà vu bien pire. Quand il cessa de fuir des yeux, il desserra son nœud de cravate qu'il trouvait soudainement bien trop serré et, il déglutit péniblement
« Bonjour maman. »
Tobias soupira lourdement. La réponse était inexistante comme à chaque fois, mais il ne lui en voulait pas du silence qu’elle lui accordait. De toute manière il en méritait bien un peu. Il avait envie de lui parler, de lui racontait tellement de choses, de lui expliquer la situation et d’avoir de ses conseils sans un regard désapprobateur ni de jugement, ou pire encore, mais il ne savait pas par où commencer.
« Tout ne s'est pas déroulé comme je l'espérais et j'ai fait des choses horribles. Mais crois-moi, j'ai fait au mieux. Je n'avais pas d'autre choix. Il s'arrêta un instant en cherchant ses mots tandis que la seule réponse fut un coup de tonnerre qui éclata. Envoyer Spencer en désintox, cela aurait dû l'aider, la soigner. Mais… Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle disparaisse. Je ne pouvais pas le prévoir »
Du jour au lendemain. Comme ça, sans crier gare, elle avait disparu du centre. Il ne savait pas pourquoi, mais il savait comment. Sa signature était attachée à l'autorisation de sortie, confirment en toute légalité qu'il en était en accord à son départ soudain. Néanmoins, il n'y était en rien. Cette décision il ne l'avait pas encore prise et il n'était pas près de la prendre aussitôt. Pourtant, il savait que se plaindre de l'établissement ouvrait la possibilité à la police de montrer le bout de son nez. Alors, il avait simplement fait bonne figure en prétextant qu'elle avait oublié une brosse à dent et, intérieurement, il cherchait les coupables dont les noms fusaient déjà dans son esprit. Cependant, s'en prendre directement au Russe était aussi dangereux qu'affronter Lucifer en personne. Il l'avait appris à ses dépens. Mais il en avait que faire, sa sœur était une priorité et il était prêt à remuer ciel et terre pour la retrouver. Un remue-ménage qui n'avait toujours pas pris fin aujourd'hui.
Tobias, jura entre ses dents et donna un grand coup dans la boue en faisant valser une pierre qui était enfouis. Il était en colère contre lui-même, ce qui avait de quoi rendre fou. Il s'était promis de veiller sur Spencer et il avait foiré en beauté
« Je suis désolé maman. Je… J'ai merdé, je le sais… Mais… Je te promets, que je la retrouverais. Quoi qu'il arrive… Je la ramènerai à la maison. »
Il avait appris à cesser de pleurer comme un enfant sous le coup de l'émotion, mais il dut se faire violence pour ravaler les larmes qui tentèrent de s'échapper. Il s'était toujours dit qu'une promesse ne devait jamais être faite en l'air. Et il s'était donné beaucoup de mal pour toutes les tenir jusqu'à présent. Et celle-ci n'échappait pas à la règle, quand bien même il devait y passer une dizaine d'année.
Mais il avait aussi le reste à côté.
« J'ai tué un homme, maman. Un petit rictus se forma autour de ses lèvres alors qu'il sortis sa main de sa poche pour observer deux, trois cicatrices notables. Ou, pour être exacte, j'en ai tué plusieurs. »
Ses mains étaient sales. Elles étaient corrompues et plus jamais il ne pouvait se regarder dans le miroir de la même façon. Il se forçait à faire bonne figure face au monde entier pour ne pas laisser ses petits secrets l'échapper. Mais il avait honte. Il avait honte de lui et de l'homme qu'il était en train de devenir. Il avait beau se convaincre que tout cela n'était que pour une bonne cause, il ne pouvait pas empêcher les sentiments de lui jouer des tours. Et c'était bien pire maintenant qu'il avait ôté plusieurs vies. Le souvenir de chaque visage, de chaque expression, de chaque nom et des raisons, passait son temps a le hanter à chaque fois qu'il fermait les yeux. Quelques temps avant la disparition de Spencer, il pouvait se souvenir comme si c'était hier du tout premier. De la peur qu'il avait dans le regard, de la supplication de ne pas appuyer sur la détente et du sang qui avait fini par couler en tâchant le tapis de neige. Il pouvait retranscrire la scène avec exactitude, il aurait pu décrire chaque sentiment qu'il se bousculait en lui, ainsi que l'envie désagréable de vomir. Et il se souvenait même des deux spectateurs qui étaient restés sagement en retrait appuyé contre une BMW noire. Les deux qui lui avaient soi-disant offert un cadeau en gage de leur bonne foi alors qu'au fond, ils avaient simplement décidé de se servir de lui d'une autre manière. Tobias était un bon petit chien obéissant. Il apprenait vite et à chaque fois qu'il merdait, il savait encaisser les coups de ses erreurs.
.
« Je ne l'ai pas fait par plaisir. Et tous ceux qui sont morts le méritaient. Ils étaient encore plus salle que moi. Mais… cela ne m'excuse pas, je l'admets. Ce qui est fait et fait. Et les regrets… Toi-même tu aurais bien du mal à en avoir. Tu voudrais que je te dise que je suis désolé ? Je ne peux pas. Et je ne le ferais pas. Pas pour eux. »
Les excuses étaient bien quelque chose qui se méritaient. Et certaine était bien impossible à prononcer. Tobias serra son poing avant de finalement le ranger dans sa poche. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même.
« Tu m'as dit une fois qu'il était important d'avoir un ami. Une personne sur qui comptait en cas de besoin. Quelqu'un qui était prêt à fermer les yeux et à sauter d'un pont avec toi sans que tu aies à le demander. Je me suis demandé si ce genre de personne existait réellement. Est-ce que je suis censé me dire que je l'ai trouvé ? Et même si c'était le cas… est-ce que je pourrais lui confier ma vie ? »
Est-ce qu'il pouvait considérer cette personne comme étant un ami ? Actuellement, il n'en savait rien. Il n'était même pas sûr qu'il soit un allié alors que ce dernier lui devait bien toute une vie entière. Tobias avait sauvé la vie de sa fille alors que cette dernière n'était simplement que sur son chemin. Une bonne action pour faire redescendre son karma. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que son père soit un homme de police. Comment expliquer la manière dont il l'avait sauvé sans se mouiller, comment ne pas l'avoir au basque et continuer son petit manège en paix ? Quelque chose qui était soudainement devenu impossible. Tobias n'était pas entré dans les détails, mais il en avait dit suffisant pour que ce dernier se taise et proclame avoir une dette envers lui. Pour qu'il est une envie de lui venir en aide, à moins que ce ne soit pour se faire une bonne conscience. L'un comme l'autre, Tobias avait bien pris son temps pour accepter. Ne serait-ce que pour protéger un peu ses arrières et lui évitait la prison trop tôt. Il savait que s'il plongeait, il l'emmènerait dans sa chute contre son gré. Néanmoins, le mot « ami » n'apparaissait pas sur le haut de sa tête.
Tobias fixa une nouvelle fois ses chaussures comme un enfant qui venait de faire une grosse bêtise. C'était bien le cas et celle-ci perduré depuis cinq ans. Il ne suffisait pas de s'excuser ou d'aller au coin pour l'effacer. Malheureusement cette dernière ne pouvait pas partir aussi simplement. Un léger courant d'air caressa son visage le forçant à redresser la tête. À ses pieds, la pierre tombale faisait peine à voir. Elle avait commencé à se fissurer par le temps et elle était loin d'avoir autant de classe que ses voisines. Elle se constituait d'un simple nom et d'une date. Pas de mot qui la définissait à tout jamais, pas de chapiteaux à son effigie et certainement pas de fleurs pour décorer son nouveau chez soi. Rien qu'une pierre qui recouvrait un corps et la consolation qu'elle reposait en paix. Ou au moins le sentiment qu'il en était bien ainsi. Tobias s'identifiait facilement comme étant athée, quand bien même il respectait la croyance des autres, la foi, la conviction et le dévouement dont beaucoup faisaient preuve, il ne voyait pas une force dite supérieure contrôler tout un monde entier. Il avait néanmoins passé un certain temps à étudier la bible, à aller la messe tous les dimanches, car ce fut la moindre des choses que demandaient ses parents adoptifs, mais il gardait son droit de ne pas y croire. Et ses parents respectaient ça, ils espéraient simplement…. Simplement qu'un peu de foi lui ferait le plus grand bien. Cependant, quand il s'agissait de sa mère, il était prêt à se mettre à genou tous les jours et à joindre les mains en silence si cela lui ouvrait avec certitudes les portes du paradis. Beaucoup aurait été du genre à dire qu'elle ne le méritait pas, mais, il était prêt à défendre le contraire corps et âmes.
Une part de lui se sentait débile d’avoir parlé à une pierre, d’attendre que les réponses tombent du ciel tout en restant envahit par la solitude. Et en même temps, il en avait eu besoin. Comme chaque personne qui venait se recueillir auprès d’un défunt, il avait eu besoin de parler à quelqu’un de confiance, il avait besoin de vider son sac qui le pesait depuis trop longtemps. Et maintenant qu’il l’avait fait… « aller mieux » était un bien grand mot.
**Mail**
Coucou m’man !
Je t'envoie rapidement de mes nouvelles entre deux réunions. Aujourd'hui c'est la folie.
Je m'habitue petit à petit à la ville et sa culture. C'est très déstabilisant quand on vient de l'opposer, mais ça me donne une bonne expérience. La ville est magnifique, les gens sont géniaux et j'adore ma boite. Mon boss est très content de moi et si je me démène encore quelques mois il serait possible que je monte en grade. Du coup croiser les doigts pour moi !
Je suis désolée ne pas avoir pu venir pour le mariage. Vraiment, mais s'était impossible. Enfin, je suis quand même ravie de la nouvelle et j'appellerais pour les féliciter, promis.
Bon d’ici-là, je te fais de gros bisous, je te tiens au courant de mon planning pour cet hiver pour qu’on passe les fêtes ensembles.
Embrasse pap’ pour moi.
Je vous aime.
**fin mail**
Dans le bureau, l’horloge se mit à sonner les douze coups annonçant midi au même moment où le mail fut envoyé. Les mains se mirent à trembler légèrement, le cœur s’emballa durant une fraction de seconde puis, une fois une grande inspiration prise et quelques millièmes écoulés le calme fit de nouveau surface.
Tobias se laissa retomber contre son siège en fixant la petite photo à côté de son écran. Une photo qui remontait à une époque où l’adolescence restait encore suffisamment innocente pour paraitre merveilleuse. Il regrettait ce temps béni où les choses avaient suffisamment de contrôle pour limiter les dégâts. Et où la vérité n’aurait pas eu l’effet d’une bombe à retardement. Cependant, le temps avait filé et tout s’étaient envenimé de jour en jour.
Comme tous les mercredis, tous les trois à quatre mois, il prenait l'adresse mail de Spencer – dont le mot de passe était d'une simplicité affligeante pour lui – et donnait des nouvelles à ses parents. Il énumérait vaguement les dernières nouvelles, ne s'attardait jamais sur sa vie amoureuse et prenait soin de mettre en avant son amour pour le travail. Il décrivait la vie qu'elle aurait pu obtenir sans oublier de temps à autre ses petites piques de colères. En soit, il faisait vivre sa sœur a la perfection par le biais d'un mail qu'elle aurait pu écrire les yeux fermés. Autant pour se protéger lui-même que sa propre famille. Mais, il détestait ça. Il détestait ce mensonge à rallonge qui ne lui faisait que gagner un peu de temps à chaque fois. Tandis qu'à côté de ça… il pataugeait dans les choux.
Il avait repris les études et était même sorti diplômé en Criminologie. Un choix dans un premier temps stratégique, rien de mieux qu'un certain accès dans les locaux de la police pour ses propres affaires, quand bien même il avait un dit « allié ». Néanmoins, il s'était quand même rendu compte au fil du temps, qu'il s'agissait d'un attrait qui lui plaisait réellement. Qu'au-delà de son but premier, il aimait entrer dans la tête d'un tueur, d'un délinquant, d'un homme politique condamné, simplement pour le comprendre. Pour comprendre ses raisons et ses motivations. Pour mettre un proxénète derrière les barreaux parce qu'il le méritait. Et pour se rassurer parallèlement qu'il n'était pas fou.
Durant ses dernières années tous ses efforts pour la retrouver, l'avait conduit à voyager bien plus qu'il ne l'avait imaginé. Quelque temps en France, un autre en Allemagne, pour finir à Tokyo avant que l'Amérique ne l'appelle de nouveau. Des voyages qu'il aurait pu considérait comme étant culturel et inoubliable si seulement il avait su lâcher prise. Il ne pouvait pas nier que pour son bien, il s'était laissé à faire des rencontres, à laisser des personnes l'entendre rire et le voir sourire sincèrement. À s'attacher sans jamais l'avouer. À apprécier le regard qu'une femme pouvait poser sur lui et sous-entendre. Mais ses moments de plaisirs ne duraient qu'un court instant. Il ne partait jamais pour les vacances. Le « boulot » était toujours présent.
Mais aujourd'hui il était plus que déterminé. Il avait assez joué. Il avait suffisamment suivi les règles des autres pour s'y plier une fois encore. Il voulait mettre fin à cette folie une bonne foi et il voulait comprendre pourquoi. Il voulait regardait ses cauchemar en face et les affronter, les voir disparaître dans un tas de poussière à tout jamais. Il désirait qu'à chaque fois qu'il ferme les yeux tous ses souvenirs s'envolent pour le laisser vivre en paix. Il était prêt à s'immiscer tel un venin qui brûlerait tout de l'intérieur. Quand bien même cela devait le réduire en cendre par la même occasion.
Il était désormais dans la cité des anges, là où la corruption et le mensonge devenait une partie de chasse qu'il comptait bien gagner
Debout sous son parapluie, il observa vaguement les alentours et constata avec étonnement qu'il y avait bien moins de monde qu'il ne l'imaginait. Ses chaussures s'enfonçaient dans la boue et intérieurement il se gratifia d'avoir retrouvé une vieille paire qui avait déjà vu bien pire. Quand il cessa de fuir des yeux, il desserra son nœud de cravate qu'il trouvait soudainement bien trop serré et, il déglutit péniblement
« Bonjour maman. »
Tobias soupira lourdement. La réponse était inexistante comme à chaque fois, mais il ne lui en voulait pas du silence qu’elle lui accordait. De toute manière il en méritait bien un peu. Il avait envie de lui parler, de lui racontait tellement de choses, de lui expliquer la situation et d’avoir de ses conseils sans un regard désapprobateur ni de jugement, ou pire encore, mais il ne savait pas par où commencer.
« Tout ne s'est pas déroulé comme je l'espérais et j'ai fait des choses horribles. Mais crois-moi, j'ai fait au mieux. Je n'avais pas d'autre choix. Il s'arrêta un instant en cherchant ses mots tandis que la seule réponse fut un coup de tonnerre qui éclata. Envoyer Spencer en désintox, cela aurait dû l'aider, la soigner. Mais… Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle disparaisse. Je ne pouvais pas le prévoir »
Du jour au lendemain. Comme ça, sans crier gare, elle avait disparu du centre. Il ne savait pas pourquoi, mais il savait comment. Sa signature était attachée à l'autorisation de sortie, confirment en toute légalité qu'il en était en accord à son départ soudain. Néanmoins, il n'y était en rien. Cette décision il ne l'avait pas encore prise et il n'était pas près de la prendre aussitôt. Pourtant, il savait que se plaindre de l'établissement ouvrait la possibilité à la police de montrer le bout de son nez. Alors, il avait simplement fait bonne figure en prétextant qu'elle avait oublié une brosse à dent et, intérieurement, il cherchait les coupables dont les noms fusaient déjà dans son esprit. Cependant, s'en prendre directement au Russe était aussi dangereux qu'affronter Lucifer en personne. Il l'avait appris à ses dépens. Mais il en avait que faire, sa sœur était une priorité et il était prêt à remuer ciel et terre pour la retrouver. Un remue-ménage qui n'avait toujours pas pris fin aujourd'hui.
Tobias, jura entre ses dents et donna un grand coup dans la boue en faisant valser une pierre qui était enfouis. Il était en colère contre lui-même, ce qui avait de quoi rendre fou. Il s'était promis de veiller sur Spencer et il avait foiré en beauté
« Je suis désolé maman. Je… J'ai merdé, je le sais… Mais… Je te promets, que je la retrouverais. Quoi qu'il arrive… Je la ramènerai à la maison. »
Il avait appris à cesser de pleurer comme un enfant sous le coup de l'émotion, mais il dut se faire violence pour ravaler les larmes qui tentèrent de s'échapper. Il s'était toujours dit qu'une promesse ne devait jamais être faite en l'air. Et il s'était donné beaucoup de mal pour toutes les tenir jusqu'à présent. Et celle-ci n'échappait pas à la règle, quand bien même il devait y passer une dizaine d'année.
Mais il avait aussi le reste à côté.
« J'ai tué un homme, maman. Un petit rictus se forma autour de ses lèvres alors qu'il sortis sa main de sa poche pour observer deux, trois cicatrices notables. Ou, pour être exacte, j'en ai tué plusieurs. »
Ses mains étaient sales. Elles étaient corrompues et plus jamais il ne pouvait se regarder dans le miroir de la même façon. Il se forçait à faire bonne figure face au monde entier pour ne pas laisser ses petits secrets l'échapper. Mais il avait honte. Il avait honte de lui et de l'homme qu'il était en train de devenir. Il avait beau se convaincre que tout cela n'était que pour une bonne cause, il ne pouvait pas empêcher les sentiments de lui jouer des tours. Et c'était bien pire maintenant qu'il avait ôté plusieurs vies. Le souvenir de chaque visage, de chaque expression, de chaque nom et des raisons, passait son temps a le hanter à chaque fois qu'il fermait les yeux. Quelques temps avant la disparition de Spencer, il pouvait se souvenir comme si c'était hier du tout premier. De la peur qu'il avait dans le regard, de la supplication de ne pas appuyer sur la détente et du sang qui avait fini par couler en tâchant le tapis de neige. Il pouvait retranscrire la scène avec exactitude, il aurait pu décrire chaque sentiment qu'il se bousculait en lui, ainsi que l'envie désagréable de vomir. Et il se souvenait même des deux spectateurs qui étaient restés sagement en retrait appuyé contre une BMW noire. Les deux qui lui avaient soi-disant offert un cadeau en gage de leur bonne foi alors qu'au fond, ils avaient simplement décidé de se servir de lui d'une autre manière. Tobias était un bon petit chien obéissant. Il apprenait vite et à chaque fois qu'il merdait, il savait encaisser les coups de ses erreurs.
.
« Je ne l'ai pas fait par plaisir. Et tous ceux qui sont morts le méritaient. Ils étaient encore plus salle que moi. Mais… cela ne m'excuse pas, je l'admets. Ce qui est fait et fait. Et les regrets… Toi-même tu aurais bien du mal à en avoir. Tu voudrais que je te dise que je suis désolé ? Je ne peux pas. Et je ne le ferais pas. Pas pour eux. »
Les excuses étaient bien quelque chose qui se méritaient. Et certaine était bien impossible à prononcer. Tobias serra son poing avant de finalement le ranger dans sa poche. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même.
« Tu m'as dit une fois qu'il était important d'avoir un ami. Une personne sur qui comptait en cas de besoin. Quelqu'un qui était prêt à fermer les yeux et à sauter d'un pont avec toi sans que tu aies à le demander. Je me suis demandé si ce genre de personne existait réellement. Est-ce que je suis censé me dire que je l'ai trouvé ? Et même si c'était le cas… est-ce que je pourrais lui confier ma vie ? »
Est-ce qu'il pouvait considérer cette personne comme étant un ami ? Actuellement, il n'en savait rien. Il n'était même pas sûr qu'il soit un allié alors que ce dernier lui devait bien toute une vie entière. Tobias avait sauvé la vie de sa fille alors que cette dernière n'était simplement que sur son chemin. Une bonne action pour faire redescendre son karma. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que son père soit un homme de police. Comment expliquer la manière dont il l'avait sauvé sans se mouiller, comment ne pas l'avoir au basque et continuer son petit manège en paix ? Quelque chose qui était soudainement devenu impossible. Tobias n'était pas entré dans les détails, mais il en avait dit suffisant pour que ce dernier se taise et proclame avoir une dette envers lui. Pour qu'il est une envie de lui venir en aide, à moins que ce ne soit pour se faire une bonne conscience. L'un comme l'autre, Tobias avait bien pris son temps pour accepter. Ne serait-ce que pour protéger un peu ses arrières et lui évitait la prison trop tôt. Il savait que s'il plongeait, il l'emmènerait dans sa chute contre son gré. Néanmoins, le mot « ami » n'apparaissait pas sur le haut de sa tête.
Tobias fixa une nouvelle fois ses chaussures comme un enfant qui venait de faire une grosse bêtise. C'était bien le cas et celle-ci perduré depuis cinq ans. Il ne suffisait pas de s'excuser ou d'aller au coin pour l'effacer. Malheureusement cette dernière ne pouvait pas partir aussi simplement. Un léger courant d'air caressa son visage le forçant à redresser la tête. À ses pieds, la pierre tombale faisait peine à voir. Elle avait commencé à se fissurer par le temps et elle était loin d'avoir autant de classe que ses voisines. Elle se constituait d'un simple nom et d'une date. Pas de mot qui la définissait à tout jamais, pas de chapiteaux à son effigie et certainement pas de fleurs pour décorer son nouveau chez soi. Rien qu'une pierre qui recouvrait un corps et la consolation qu'elle reposait en paix. Ou au moins le sentiment qu'il en était bien ainsi. Tobias s'identifiait facilement comme étant athée, quand bien même il respectait la croyance des autres, la foi, la conviction et le dévouement dont beaucoup faisaient preuve, il ne voyait pas une force dite supérieure contrôler tout un monde entier. Il avait néanmoins passé un certain temps à étudier la bible, à aller la messe tous les dimanches, car ce fut la moindre des choses que demandaient ses parents adoptifs, mais il gardait son droit de ne pas y croire. Et ses parents respectaient ça, ils espéraient simplement…. Simplement qu'un peu de foi lui ferait le plus grand bien. Cependant, quand il s'agissait de sa mère, il était prêt à se mettre à genou tous les jours et à joindre les mains en silence si cela lui ouvrait avec certitudes les portes du paradis. Beaucoup aurait été du genre à dire qu'elle ne le méritait pas, mais, il était prêt à défendre le contraire corps et âmes.
Une part de lui se sentait débile d’avoir parlé à une pierre, d’attendre que les réponses tombent du ciel tout en restant envahit par la solitude. Et en même temps, il en avait eu besoin. Comme chaque personne qui venait se recueillir auprès d’un défunt, il avait eu besoin de parler à quelqu’un de confiance, il avait besoin de vider son sac qui le pesait depuis trop longtemps. Et maintenant qu’il l’avait fait… « aller mieux » était un bien grand mot.
Chapter 6 - 12 septembre 2018 – Los Angeles
**Mail**
Coucou m’man !
Je t'envoie rapidement de mes nouvelles entre deux réunions. Aujourd'hui c'est la folie.
Je m'habitue petit à petit à la ville et sa culture. C'est très déstabilisant quand on vient de l'opposer, mais ça me donne une bonne expérience. La ville est magnifique, les gens sont géniaux et j'adore ma boite. Mon boss est très content de moi et si je me démène encore quelques mois il serait possible que je monte en grade. Du coup croiser les doigts pour moi !
Je suis désolée ne pas avoir pu venir pour le mariage. Vraiment, mais s'était impossible. Enfin, je suis quand même ravie de la nouvelle et j'appellerais pour les féliciter, promis.
Bon d’ici-là, je te fais de gros bisous, je te tiens au courant de mon planning pour cet hiver pour qu’on passe les fêtes ensembles.
Embrasse pap’ pour moi.
Je vous aime.
**fin mail**
Dans le bureau, l’horloge se mit à sonner les douze coups annonçant midi au même moment où le mail fut envoyé. Les mains se mirent à trembler légèrement, le cœur s’emballa durant une fraction de seconde puis, une fois une grande inspiration prise et quelques millièmes écoulés le calme fit de nouveau surface.
Tobias se laissa retomber contre son siège en fixant la petite photo à côté de son écran. Une photo qui remontait à une époque où l’adolescence restait encore suffisamment innocente pour paraitre merveilleuse. Il regrettait ce temps béni où les choses avaient suffisamment de contrôle pour limiter les dégâts. Et où la vérité n’aurait pas eu l’effet d’une bombe à retardement. Cependant, le temps avait filé et tout s’étaient envenimé de jour en jour.
Comme tous les mercredis, tous les trois à quatre mois, il prenait l'adresse mail de Spencer – dont le mot de passe était d'une simplicité affligeante pour lui – et donnait des nouvelles à ses parents. Il énumérait vaguement les dernières nouvelles, ne s'attardait jamais sur sa vie amoureuse et prenait soin de mettre en avant son amour pour le travail. Il décrivait la vie qu'elle aurait pu obtenir sans oublier de temps à autre ses petites piques de colères. En soit, il faisait vivre sa sœur a la perfection par le biais d'un mail qu'elle aurait pu écrire les yeux fermés. Autant pour se protéger lui-même que sa propre famille. Mais, il détestait ça. Il détestait ce mensonge à rallonge qui ne lui faisait que gagner un peu de temps à chaque fois. Tandis qu'à côté de ça… il pataugeait dans les choux.
Il avait repris les études et était même sorti diplômé en Criminologie. Un choix dans un premier temps stratégique, rien de mieux qu'un certain accès dans les locaux de la police pour ses propres affaires, quand bien même il avait un dit « allié ». Néanmoins, il s'était quand même rendu compte au fil du temps, qu'il s'agissait d'un attrait qui lui plaisait réellement. Qu'au-delà de son but premier, il aimait entrer dans la tête d'un tueur, d'un délinquant, d'un homme politique condamné, simplement pour le comprendre. Pour comprendre ses raisons et ses motivations. Pour mettre un proxénète derrière les barreaux parce qu'il le méritait. Et pour se rassurer parallèlement qu'il n'était pas fou.
Durant ses dernières années tous ses efforts pour la retrouver, l'avait conduit à voyager bien plus qu'il ne l'avait imaginé. Quelque temps en France, un autre en Allemagne, pour finir à Tokyo avant que l'Amérique ne l'appelle de nouveau. Des voyages qu'il aurait pu considérait comme étant culturel et inoubliable si seulement il avait su lâcher prise. Il ne pouvait pas nier que pour son bien, il s'était laissé à faire des rencontres, à laisser des personnes l'entendre rire et le voir sourire sincèrement. À s'attacher sans jamais l'avouer. À apprécier le regard qu'une femme pouvait poser sur lui et sous-entendre. Mais ses moments de plaisirs ne duraient qu'un court instant. Il ne partait jamais pour les vacances. Le « boulot » était toujours présent.
Mais aujourd'hui il était plus que déterminé. Il avait assez joué. Il avait suffisamment suivi les règles des autres pour s'y plier une fois encore. Il voulait mettre fin à cette folie une bonne foi et il voulait comprendre pourquoi. Il voulait regardait ses cauchemar en face et les affronter, les voir disparaître dans un tas de poussière à tout jamais. Il désirait qu'à chaque fois qu'il ferme les yeux tous ses souvenirs s'envolent pour le laisser vivre en paix. Il était prêt à s'immiscer tel un venin qui brûlerait tout de l'intérieur. Quand bien même cela devait le réduire en cendre par la même occasion.
Il était désormais dans la cité des anges, là où la corruption et le mensonge devenait une partie de chasse qu'il comptait bien gagner
IMAGES FEU ARDENT
- Evangeline C. CarstairsI'm a Mother Fucker
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Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
Bienvenue parmi nous !
Bon courage pour ta fiche et mon dieu on va avoir de la lecture si t'es obligé d'avoir deux post parce que ça dépasse la limite
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- Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
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Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Baaaaah... Naan du tout héhé
Et merci ^^
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Mon personnage, en 5 mots : Cabaret, art, trafic, machiavélique, violent
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Carrière, métier ou job : Propriétaire du cabaret le Luxure
Études (passées ou en cours) : Etudes de commerce
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par choix)
Bienvenue parmi nous
Sven a bien fait de te dire de ramener tes fesses par ici, tu verras, on est bien
Et puis David, ça fait tellement longtemps que je l'ai pas vu sur un fow
Et enfin bon courage pour ta fiche
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Et puis David, ça fait tellement longtemps que je l'ai pas vu sur un fow
Et enfin bon courage pour ta fiche
- Adélaïde SullivanKingdom Come
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Âge du personnage : trente-deux ans (21/03/1990)
Nationalité(s) : Américo-Argentine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Honnête • Charismatique • Passionnée • Joueuse • Séductrice
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : directrice générale du Ritz-Carlton de Los Angeles. (papa propriétaire de Marriott International)
Études (passées ou en cours) : Communication Marketing
Hobby : La danse. Le dessin.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : En couple
Avec : Aaron Campbell, de nouveau, après une séparation d'un an.
Bienvenue à toi, excellent choix d'avatar.
Pour avoir lu un bon nombre de fiche de trois kilomètres, c'est qu'elles sont (en terme général) prenantes et intéressantes donc hâte de voir ça.
Pour avoir lu un bon nombre de fiche de trois kilomètres, c'est qu'elles sont (en terme général) prenantes et intéressantes donc hâte de voir ça.
- Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
-
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Messages : 55
Date d'inscription : 12/09/2018
Avatar : David Gandy
Crédits : Moi
Âge du personnage : 37
Nationalité(s) : Américaine
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Menteur Protecteur Stratège Corrompu Seduisant
Quartier de résidence : En dehors de Los Angeles
Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
@AEDDAN BARCLAY Merci !
David est la personne idéal pour ce cher petit Toby. Ravi d'être un bon choix ^^
Merci Arya !
@ADÉLAÏDE SULLIVAN "en terme général" MERCI j'ai le traque maintenant XD
J'espère ne pas avoir fait de caca tiens ^^"
David est la personne idéal pour ce cher petit Toby. Ravi d'être un bon choix ^^
Merci Arya !
@ADÉLAÏDE SULLIVAN "en terme général" MERCI j'ai le traque maintenant XD
J'espère ne pas avoir fait de caca tiens ^^"
- Adalia Soline AlvaradoI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2138
Messages : 68
Date d'inscription : 04/09/2018
Avatar : Ana de Armas
Crédits : (ava) HOODWINK - (signa) sheepirl - (gif) me
Âge du personnage : 29 ans
Nationalité(s) : Américano-mexicaine
Mon personnage, en 5 mots : Résiliente, idéaliste, dévouée, maternelle & méfiante.
Quartier de résidence : Northeast
Carrière, métier ou job : Infirmière puéricultrice
Hobby : Esquisser quelques idées à coups de crayon sur le papier & s'investir dans la lutte contre les violences conjugales.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Divorcé(e)
Quel plaisir à lire cette fiche.
Je trouve le choix de l'hyperthymésie - que je ne connaissais pas - particulièrement intéressant quant au développement d'un individu et de fait, de ton perso. D'en avoir fait un psychologue renforce mon avis. J'ai hâte de lire tout ça en jeu.
Bienvenue par ici en tout cas
Je trouve le choix de l'hyperthymésie - que je ne connaissais pas - particulièrement intéressant quant au développement d'un individu et de fait, de ton perso. D'en avoir fait un psychologue renforce mon avis. J'ai hâte de lire tout ça en jeu.
Bienvenue par ici en tout cas
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