YESTERDAY'S NEWS |48
- Kai NortonReserve Unit
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Dollars : 3765
Messages : 1975
Date d'inscription : 09/10/2017
Avatar : Adam Senn
Crédits : romanticlove
Autres comptes : Eden H. Snow & James L. Blackwell
Âge du personnage : 27 (08.01)
Nationalité(s) : Américain
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Farceur - Sportif - Romantique - Attachant - Bagarreur
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Assistant management general manager Lakers
Études (passées ou en cours) : Diplômé Management + Sport Basket
Hobby : Sportif - Son fils - Ses amis - Sa vodka
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Avec : une pianiste
Disparue sans laisser de traces
Le jeune adulte ouvre les yeux péniblement. Ces malheureuses petites heures de sommeil ne lui suffiront pas pour tenir la journée, il en aurait pourtant eu besoin. Son regard sombre, ses yeux plissés, démontrent bien que son esprit ne lui martèle qu’une seule idée : les heures suivantes vont être dures, très dures. Il se tourne doucement sur son côté gauche, son regard allant se poser sur le visage de la femme endormie à ses côtés. Un instant, il se demande s’il n’est pas encore dans son monde de rêveries. Mais les brides de souvenirs relatant cette nuit lui font comprendre que cette femme est bel et bien présente, juste là, sous ces draps qu’ils ont partagés. Il soupire. Se demande combien de temps elle va rester. Si elle va rester. Ses yeux détaillent les traits féminins qui restent immobiles. Elle dort encore … La chanceuse. Le jeune homme ferme les yeux et le sommeil l’accapare de nouveau. Retournant dans un noir temporaire où son cerveau aura tout le loisir de lui triturer l’esprit avec de multiples questions.
Le froissement des draps le réveille doucement. Comme un signal d’alerte. Kai entrouvre les yeux, enfin. Cette fois, il a sans doute rattrapé le sommeil en retard accumulé depuis des années. Il semble seul sur ce matelas. Alors, finalement, il se demande s’il n’avait pas bel et bien rêvé. Personne ne s’était trouvé à ses côtés et encore moins elle.
Rêve ?
Fantasme ?
Un méli-mélo de souhait et de désir. Mais l’absence est présente. Il se décide cette fois à ouvrir complètement les yeux pour la voir. Déjà éveillée. « Salut » Dit-il doucement. Difficilement. Ses yeux cherchent les siens. C’est un vide spatial qui se crée autour d’eux. Sans indication de temps. Comme si le fait d’enfin se retrouver donnait la permission d’arrêter le temps. Etrangement, comme un sentiment perdu, il se rend compte qu’il avait attendu cet instant depuis des mois. Qu’il avait rêvé ces quelques secondes. Et pourtant. Maintenant qu’il y est. Il ne sait quoi dire, ni quoi faire. Il l’observe dans un silence de plomb avant de se décider de briser la glace. « Tu comptes rester ? » Une petite voix dans sa tête lui souffle un non envoutant et poignant. Avant d’entendre la négative, il rajoute. « Tu devrais rester, tu peux rester, il y a de la place ici. Pour toi. Pour moi. C’est une villa bien assez grande pour que tu sois en sécurité. » Sa main vient se poser sur la joue de Natacha. Un sourire pince ses lèvres. « Prends ton temps pour donner une réponse, mais s’il te plaît, vas voir ta sœur, elle est inquiète. » Et il dépose un baiser protecteur sur le front de la brune tout en la prenant dans ses bras.
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« Coucou, beau blond... » Ma voix se fait douce, ça m’avait fait bizarre d’ouvrir les yeux à ses côtés. Non pas que cela ne s’est jamais produit, c’est juste que ces dernières semaines, cela m’avait terriblement manqué. Son visage m’avait manqué et je ne savais pas comment lui dire. Enfin que devrais-je lui dire ? Je ne sais pas moi-même ce que je devrais dire.
Encore à peine réveillé, sa douce voix me salue à son tour ce qui m’arrache un sourire. Je me rapproche, j’avais besoin de le sentir prêt de moi. Mon corps vient se serrer contre lui, une de mes jambes s’intercalant entre les siennes et mes narines venant humer son odeur. Je profite de cet instant, ne sachant pas vraiment combien de temps il durera. Mais Kai rompt le silence apaisant qui s’était installé. « Tu veux que je m’en aille ? » Dis-je hésitante. Il voulait juste une compagnie pour la nuit si je comprends bien. Il m’avait bien eue. Norton ne changera jamais : son lit vide, il doit le remplir avec une fille. Et fraîchement revenue, il a fallut que ça tombe sur moi. Toutefois, je suis assez surprise d’entendre la suite. « Tu.. Tu me proposes de rester ici ? Vraiment.. ? » J’arque un sourcil en me redressant pour observer ses yeux bleus.
Soutenue par un bras prêt de sa tête et un autre prêt de ses côtes, de l’autre côté. Mes cheveux viennent caresser le bout de son nez alors qu’il caresse ma joue. Je referme les yeux tout en profitant de son geste. « Ma sœur est le cadet de mes soucis. Je ne suis pas revenue pour ma famille. » Il embrasse mon front et me saisit dans ses bras, me faisant retomber sur son torse. Je passe ma jambe gauche contre sa hanche droite afin de l’enjamber. « Tu ne te rends pas compte de ce que tu viens de dire Norton… Tu viens de proposer à une Collins de cohabiter chez toi, vraiment ? Dans une semaine, tu vas me foutre à la rue et je n’aurais plus nul part où aller ! »
Je ris tout en embrassant le bout de son nez avant de remettre mes cheveux sur l’une de mes épaules. « C’est à toi de prendre ton temps pour y réfléchir ! » Je capture de nouveau ses lèvres tout en mêlant mes doigts au sien avant de les ramener au loin, au dessus de sa tête. « Ça me plairait beaucoup, si tu en as vraiment envie. Je ne me sens pas très rassurée à retourner dans mon petit loft en ville.Je serais plus à mon aise dans une maison qui me ressemble. J’ai cru voir d’ailleurs que le terrain en face était à vendre ? » Je ris, bien évidemment je plaisantais. Même si désormais j’avais largement les moyens de l’acheter. Norton n’en est toujours pas au courant. « Je pourrais investir... » Sans plus attendre, je garde mes mains dans les siennes tout en venant mordiller sa mâchoire sensuellement. « Tu m’as manqué, mon p’tit abruti ! »
Encore à peine réveillé, sa douce voix me salue à son tour ce qui m’arrache un sourire. Je me rapproche, j’avais besoin de le sentir prêt de moi. Mon corps vient se serrer contre lui, une de mes jambes s’intercalant entre les siennes et mes narines venant humer son odeur. Je profite de cet instant, ne sachant pas vraiment combien de temps il durera. Mais Kai rompt le silence apaisant qui s’était installé. « Tu veux que je m’en aille ? » Dis-je hésitante. Il voulait juste une compagnie pour la nuit si je comprends bien. Il m’avait bien eue. Norton ne changera jamais : son lit vide, il doit le remplir avec une fille. Et fraîchement revenue, il a fallut que ça tombe sur moi. Toutefois, je suis assez surprise d’entendre la suite. « Tu.. Tu me proposes de rester ici ? Vraiment.. ? » J’arque un sourcil en me redressant pour observer ses yeux bleus.
Soutenue par un bras prêt de sa tête et un autre prêt de ses côtes, de l’autre côté. Mes cheveux viennent caresser le bout de son nez alors qu’il caresse ma joue. Je referme les yeux tout en profitant de son geste. « Ma sœur est le cadet de mes soucis. Je ne suis pas revenue pour ma famille. » Il embrasse mon front et me saisit dans ses bras, me faisant retomber sur son torse. Je passe ma jambe gauche contre sa hanche droite afin de l’enjamber. « Tu ne te rends pas compte de ce que tu viens de dire Norton… Tu viens de proposer à une Collins de cohabiter chez toi, vraiment ? Dans une semaine, tu vas me foutre à la rue et je n’aurais plus nul part où aller ! »
Je ris tout en embrassant le bout de son nez avant de remettre mes cheveux sur l’une de mes épaules. « C’est à toi de prendre ton temps pour y réfléchir ! » Je capture de nouveau ses lèvres tout en mêlant mes doigts au sien avant de les ramener au loin, au dessus de sa tête. « Ça me plairait beaucoup, si tu en as vraiment envie. Je ne me sens pas très rassurée à retourner dans mon petit loft en ville.Je serais plus à mon aise dans une maison qui me ressemble. J’ai cru voir d’ailleurs que le terrain en face était à vendre ? » Je ris, bien évidemment je plaisantais. Même si désormais j’avais largement les moyens de l’acheter. Norton n’en est toujours pas au courant. « Je pourrais investir... » Sans plus attendre, je garde mes mains dans les siennes tout en venant mordiller sa mâchoire sensuellement. « Tu m’as manqué, mon p’tit abruti ! »
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Avec : une pianiste
Disparue sans laisser de traces
La proposition semble surprendre Natacha. Kai lit la surprise dans ses prunelles, ce qui lui arrache un sourire. Pensait-elle réellement qu’il allait la foutre à la porte sans se soucier de sa situation ? Avec ou sans un toit ? Alors sa réputation est donc toujours aussi « je te baise et je te vire », bon, ce n’est pas baser non plus sur de faux actes, mais avec Natacha, il avait toujours eu le sentiment d’un réciproque. Ils ne voulaient pas plus, ils ne l’ont jamais voulu. Pourtant, leur amitié le poussait aujourd’hui à ne pas la laisser partir sans lui proposer de rester ici, avec lui. Il n’a pas réfléchi, comme à son habitude, avant de proposer une telle chose. Il n’a pas calculé un seul instant les conséquences qui pourraient en découler, il y pensera demain, ou même encore plus tard. Il voulait juste être certain de ne pas la laisser partir sans essayer de la retenir, sans lui proposer un asile. Le bon fond qui le perdra probablement un jour. « Tu ne devrais pas dire ça. » Glisse-t-il doucement en l’entendant parler de sa famille, de sa sœur. Il a vu Helena dans un tel état dans la perte de ses repères. Il a vécu cette situation il n’y a pas si longtemps et voir quelqu’un souffrir ainsi lui avait brisé le cœur, poussant les deux laissés pour compte à se rapprocher. « Si tu ne fais rien pour ta sœur, je lui dirai que tu es revenue. » Ce n’était pas une question, pas même une idée, c’était un fait. Il refusait de voir Natacha ne rien faire pour en informer sa sœur alors qu’elle s’était retrouvée seule du jour au lendemain, ce n’était tout simplement pas concevable pour lui, pour ses valeurs.
Le rire de Kai accompagna celui de Natacha. Non il ne savait pas ce qu’il faisait, mais il était bien trop tard pour revenir en arrière et pour l’instant, il ne le regrettait pas … Bien sûr, on en reparlera dans quelques jours. « C’est tout réfléchi, tu restes. » Sûr de lui. Il décida d’effacer les éventuels commentaires d’investissement avant d’embrasser de nouveau Natacha avec envie. Il ne la laisserait plus partir. Ni aujourd’hui. Ni demain.
- InvitéInvité
Je caresse lentement son torse tout en parlant avec lui. Il ne tarde pas à aborder le sujet de ma famille. « Tu peux lui dire, qu’est-ce que ça changera ? Nous ne sommes plus des adolescentes. Elle a grandi à sa manière et moi à la mienne. Cela fait bien des années que nous ne sommes plus proches alors si tu veux jouer les rapporteurs auprès de ta petite protégée, grand bien te fasse Norton. » Depuis quand il se préoccupe de Helena, d’ailleurs ? Il semble s’être passé pas mal de chose depuis mon absence et cela ne me plaît guère. Elle n’a pas intérêt à avoir posé ne serait-ce qu’un doigt sur les cheveux du blond.
Je mordille tendrement sa mâchoire, tentant d’oublier ma sœur, alors qu’il indique d’un ton clair que je reste avec lui. Cela me fait esquisser un léger sourire. Je suis vraiment touchée par ses mots, je n’ai envie d’être qu’avec lui en ce moment et profiter de ses bras protecteur de basketteur. Je m’y sens en sécurité et je sais que sous ses grands airs de Don Juan, Kai est tout de même un peu attaché à moi, sinon il ne m’aurait jamais fait cette proposition ahurissante.
Cependant, mon sourire s’efface presque aussitôt qu’il est arrivé. Je n’ai plus pour habitude de parler de mes véritables sentiments. Je suis même plutôt considérée comme la reine des hypocrites par les gens qui ne me connaissent pas. Mais Kai Norton est censé faire parti des gens qui me connaissent en grande partie. Pourtant, le fait que je lui avoue qu’il m’a manqué tout ce temps semble lui faire ni chaud ni froid puisqu’il préfère m’embrasser comme pour me faire taire. Je sens mon sang ne faire qu’un tour dans mon corps, ma tête tourne un peu. Je vis un moment assez gênant et je préfère me retirer de ses bras et m’asseoir contre la tête de lit pour reprendre mes esprits.
Je fais le vide de mon esprit, mon masque se reforme pour ne montrer aucune des fissures que Norton vient de lui infliger. Je prends une grande respiration et prononce quelques mots de nouveau l’air détaché. « Qu’est-ce que tu as fait ces derniers mois ? » Je me doute déjà de ce qu’il a fait, il a du enchaîner les conquêtes puisque je lui ai libéré une place dans son emploi du temps. Une de partie, dix arrivent. Mais quoi qu’il en soit, je n’ai pas le droit de dire quoique ce soit, d’être jalouse. Ce serait totalement déplacé de ma pat.Alors je ne peux qu’observer, une part encrée au fond de moi, petite mais présente, désapprouvant totalement son comportement. Sans doute parce qu’il est trop proche de ce qu’a été le mien il n’y a encore pas si longtemps. « J’espère que tu as lavé les draps depuis la dernière... » Je souris en coin avant d’entendre mon téléphone vibrer sur le sol. Je me penche pour le consulter avant de me redresser pour redonner mon attention à Norton.
Je mordille tendrement sa mâchoire, tentant d’oublier ma sœur, alors qu’il indique d’un ton clair que je reste avec lui. Cela me fait esquisser un léger sourire. Je suis vraiment touchée par ses mots, je n’ai envie d’être qu’avec lui en ce moment et profiter de ses bras protecteur de basketteur. Je m’y sens en sécurité et je sais que sous ses grands airs de Don Juan, Kai est tout de même un peu attaché à moi, sinon il ne m’aurait jamais fait cette proposition ahurissante.
Cependant, mon sourire s’efface presque aussitôt qu’il est arrivé. Je n’ai plus pour habitude de parler de mes véritables sentiments. Je suis même plutôt considérée comme la reine des hypocrites par les gens qui ne me connaissent pas. Mais Kai Norton est censé faire parti des gens qui me connaissent en grande partie. Pourtant, le fait que je lui avoue qu’il m’a manqué tout ce temps semble lui faire ni chaud ni froid puisqu’il préfère m’embrasser comme pour me faire taire. Je sens mon sang ne faire qu’un tour dans mon corps, ma tête tourne un peu. Je vis un moment assez gênant et je préfère me retirer de ses bras et m’asseoir contre la tête de lit pour reprendre mes esprits.
Je fais le vide de mon esprit, mon masque se reforme pour ne montrer aucune des fissures que Norton vient de lui infliger. Je prends une grande respiration et prononce quelques mots de nouveau l’air détaché. « Qu’est-ce que tu as fait ces derniers mois ? » Je me doute déjà de ce qu’il a fait, il a du enchaîner les conquêtes puisque je lui ai libéré une place dans son emploi du temps. Une de partie, dix arrivent. Mais quoi qu’il en soit, je n’ai pas le droit de dire quoique ce soit, d’être jalouse. Ce serait totalement déplacé de ma pat.Alors je ne peux qu’observer, une part encrée au fond de moi, petite mais présente, désapprouvant totalement son comportement. Sans doute parce qu’il est trop proche de ce qu’a été le mien il n’y a encore pas si longtemps. « J’espère que tu as lavé les draps depuis la dernière... » Je souris en coin avant d’entendre mon téléphone vibrer sur le sol. Je me penche pour le consulter avant de me redresser pour redonner mon attention à Norton.
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Disparue sans laisser de traces
En un seul mouvement Natacha se retira pour s’écarter de cette étreinte chaleureuse qui unissait quelques secondes auparavant les deux jeunes adultes. Un regard intrigué. Un froncement de sourcils. Que venait-il de faire ? Un mauvais geste ? Une mauvaise parole ? La surprise s’empara de son visage, de son expression et il se mit à croire que le ciel venait de lui tomber sur la tête. Un claquement de doigt, une seconde et tout vrille. Etait-elle sérieuse ? Elle semblait l’être. Alors il se redressa, appuyé sur un coude, son regard cherchant une explication sur son visage alors qu’elle semble davantage préoccupée par son téléphone que par la présence du basketteur à ses côtés. « T’es sérieuse ? » Finit-il par céder. Vexé, touché en pleine fierté, il ne peut pas s’empêcher de perdre son calme. « Attends, tu disparais des mois et tu me demandes de te rendre des comptes au moment où je te dis que tu peux rester chez moi ? » Un geste sec et soudain pour retirer le drap il décide de s’éloigner, de s’extirper de la chaleur et de la douceur de cette couette qui ne représente plus rien du moment présent. Récupérant au passage un boxer qui trainait sur le sol. Il croise les bras. Tourne le dos au lit. A elle. Son regard fixé devant lui. Dans le vide. Il respire profondément pour trouver le courage de lui faire à nouveau face. Se mordant l’intérieur de la joue et serrant la mâchoire.
« Personne n’est venue ici si tu veux savoir. » Cette fois son regard va chercher le sien. « Tu as disparue, tu ne sais absolument pas ce qui s’est passé ici et ce que j’ai vécu, mais ne t’inquiètes pas, profites de ces draps propres, je te les laisse. » Il n’a pas la force de la regarder plus longtemps le souiller. Lui. Qui l’accueille dans sa demeure. Qui lui propose l’asile quand personne ne semble être présent pour elle. Lui qui a tout affronté seul ces derniers mois. « Tu as raison, regardes ton téléphone, il doit être plus intéressant. » Et sans vouloir en savoir davantage, il quitta la pièce pour se rendre dans le salon en descendant les quelques marches. Un silence s’installe autour de lui alors qu’il fait dorénavant face à une grande baie vitrée lui offrant son propre reflet. Il se regarde. Repense à tout ce qu’il a vécu. Tout ce qu’il a traversé. Pendant qu’elle était absente. A un endroit qu’il ignore. Avec un homme qu’il ne connait pas. Elle qui l’a évincé à l’époque pour ce Max… Il ne sait plus quel nom il portait ce pauvre mec. Venu lui faire la peau une fois. Il s’en souvient très bien. Serrant le poing, fermant les yeux, une tentative de retrouver son calme. Il s’en veux instantanément d’avoir haussé le ton contre elle mais préfère pourtant ne rien dire, ne rien faire, simplement observer son propre regard, sa propre silhouette.
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« Woaw, on se détend Norton. Je plaisantais juste ! Excuse moi d’avoir voulu détendre un peu l’atmosphère. » Ses yeux cherchent les miens avant que tous ses reproches ne m’explosent en pleine face. Il quitte la pièce sur le champ, Dieu sait où. Je me lève et le suis. Il sait pertinemment que je ne suis pas du genre à faire ce type d’attention, alors il n’a pas intérêt de gâcher mon élan d’affection à son égard. « Norton. » Mon ton est sec, et je ne vais pas m’en excuser. Je m’approche lentement de lui et lui attrape son poignet pour le tourner face à moi. « Tu ne sais absolument pas ce qu’il s’est passé dans ma vie non plus. Ce que j’ai sacrifié pour que toi, Norton, tu sois sain et sauf, pour que ta chère petite Helena soit saine et sauve. Mais peut-être est-ce elle le problème finalement ? » Je fixe mon regard dans le sien. « Dis-moi Kai, pourquoi un tel engouement soudain envers ma petite sœur ? » Mon regard se fait accusateur. Puis je lâche son poignet et détourne le regard. « Et puis merde. J’ai pas le courage de m’engueuler avec toi. Je ne suis pas revenue pour cela. » Je me passe une main dans les cheveux nerveusement. « Kai… j’ai du fuir Maxime… Il… n’était pas du genre fréquentable. Mais bon, je devrais avoir l’habitude de traîner avec les mauvaises personnes. Son argent m’a aveuglé, alors je suis partie avec mes yeux en Europe. J’ai du changer d’identité pour ne pas qu’il me retrouve. » Une larme commence à perler sur ma joue. « Il y a quelques semaines, j’ai appris par un ami que Max avait été retrouvé mort suite à un règlement de compte. Ne craignant plus rien, je suis revenue te voir. Je t’avais choisi depuis longtemps Kai... » Je me recule de quelques pas.
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Il entend son nom résonner, mais il ne se retourne pas. Et puis quoi encore ? Il doit se rabaisser à ça ? A se faire hurler dessus comme un chien ? Il rumine. Se demande jusqu’à quel point elle se fou de lui, de ce qu’il a vécu. Tout ce qui intéresse Natacha finalement, c’est ce lit, et les débats sexuels à outrance qui peuvent s’y passer. Il la laisse pourtant attraper son poignet quand elle le rejoint. Se retournant vers elle sans refuser. Son regard dans le sien. La seule pensée qu’il a est d’une négativité constante. Ressemblant davantage à une phrase du genre *quoi tu veux encore aller baiser comme si ça allait arranger les choses ?* ou *tu veux quoi d’autre que mon corps maintenant que tu l’a déjà récupéré ?* Mais il ne dit rien et se pince les lèvres en l’écoutant.
Bim. Bam. Boum. Pause. Arrêt sur image. Les yeux de Kai s’écarquillent. Il ne comprend plus rien. « Quoi ? » Qu’il arrive à prononcer sous le coup de la surprise. Mais de quoi elle parle ? Trop surpris, il n’arrive pas à aligner un mot et la laisse parler. Du début. Jusqu’à la fin. Il ouvre la bouche, sa mâchoire semble fixer ainsi, entrouverte. Il lâche un soupir. Il le sait, il ne pourra jamais lui en vouloir. Il ouvre ses bras pour la tirer vers lui, entourant ses épaules de ses bras musclés. Un baiser sur son front. « On n’est pas obligés d’en parler maintenant, on a vécu tous les deux certaines choses ces derniers temps. » Il marque une pause. Une pensée pour sa sœur. « Tu aurais dû revenir plus tôt, tu m’as manqué. » Qu’il glisse doucement avant de revenir sur un détail tout en la retirant de son étreinte pour observer son visage. « Il n’y a pas d’engouement pour Helena, ne te fais pas de film, c’est une amie, rien d’autre. » Comme une promesse. Il s'en veut d'avoir haussé le ton. Il s'en veut de lui en vouloir. Alors il l'embrasse et laisse l'instant récupérer une partie de bonheur qui les englobe.
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Terminer les mensonges, je lui révèle que la raison de mon départ était de protéger mes amis et malgré tout ma famille. Kai en semble surpris de me voir peut-être avec un coeur. «Et oui, il m'arrive de ne pas penser qu'à moi et d'avoir un coeur apparemment. Qui l'eut cru..? » Je feins un rire avant de reprendre la parole devant un Kai sous état de choque. Il me sert tout à coup contre lui et embrasse mon front. Je prends cela comme un signe de protection et me sens apaiser bien qu'un peu inquiète de ce que le basketteur venait de dire. « Kai… Tu me reproches de ne rien te dire et après tu me dis de ne pas en parler... » Je me colle à lui, venant respirer son parfum au creux de son cou. Mon coeur tambourine contre ma cage thoracique à un rythme effréné. Et cela ne fait qu’empirer lorsqu’il m’avoue que je lui ai manqué ? « Je ne pouvais pas… Les hommes de Maxime t’aurait fait du mal juste pour m’atteindre, je m’étonne même que tu sois là sans une égratignure... » Puis tout à coup, cela fait tilt quelque part dans ma tête. Mais je ne dis rien, je me laisse bercer par l’étreinte de Norton. J’écoute ce qu’il a à dire sur ma sœur, bien que la situation de ma sœur ne m’intéresse guère. C’est alors que je me laisse totalement fondre contre lui lorsque ses lèvres se ruent sur les miennes. Je réponds à son baiser avec envie, passant mes bras autour de son cou. Je n’ai plus aucune envie de les quitter, de le quitter. Cette fois, je ne peux être plus sûre de moi : quelque chose de spécial me lie et m’attire vers Kai Norton. Je me hisse sur la pointe des pieds tout en approfondissant le baiser. Je ne veux plus me décoller de ses lèvres, de la chaleur de son corps. Puis je romps le baiser. « Excuse-moi Kai… Je ne voulais pas te blesser tout à l’heure. Et je voulais te présenter mes excuses si je suis la raison de ton enfer ces derniers mois. J’ai été la reine des connes de penser que fuir te protégerait de lui. » Je baisse la tête. Comment peut-il encore m’accepter chez lui après tout ce que Maxime a du lui faire vivre à cause de moi ? Comment peut-il encore accepter que je revienne dans sa vie ?
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Elle semble n’avoir toujours pas compris. A se mettre encore au centre de l’attention. Kai ne relève pas ses propos, pas tout de suite, profitant du gout de ses lèvres. Légèrement sucrées, légèrement épicées. Il la laisse rompre ce lien charnel. Il hésite à lui dire la vérité, à avouer que pendant des mois il n’a pas pensé à elle. Qu’il était loin de tout ça, de cet endroit, de cette ville, de ses proches, qu’il n’était qu’un déchet dans un coin du monde à Hawaï, reculé, sans contact. Sa main vient placer une mèche de la brune pour la caler derrière l’oreille, son regard plongeant dans celui de la Collins. « Ce n’est pas à cause de toi » Lâche-t-il finalement. La douleur dans son être encore forte. Il avait eu besoin d’elle. Et inconcevablement elle avait eu besoin de lui. Trop d’égo. Trop de sentiments contradictoires que chacun a avancé de son côté. Comme une erreur commise, Kai commença à s’en vouloir mais les souvenirs poignants et cette envie de disparaitre le rappela bien vite à l’ordre. Il s’était promis une chose en revenant à Los Angeles, il ne serait plus le même. Plus jamais il ne s’attacherait à quelqu’un, plus jamais il n’attachera sa vie à celle de quelqu’un d’autre avec un ancrage de sentiments, voir même, d’amour. Il s’était juré de ne plus faire souffrir. Il avait fait assez de dégâts.
« Ecoute… » Sa voix se fait plus douce, plus calme, plus posée. L’impression de se faire jeter s’éloigne doucement pour lui laisser quelques secondes pour respirer, moins nerveux. « Je suis revenu à Los Angeles depuis peu et je me suis fais une promesse. » Il est le plus franc possible, aucun mensonge, car ne pas faire souffrir passe aussi par cette étape de franchise, de ne rien cacher. D’être transparent. Autant que peut l’être une coulée d’eau limpide. Un cristal. « Je ne ferai souffrir plus personne, pas même toi, pas une autre, plus personne. Et ça passe par ne plus s’attacher à quelqu’un. » Comme une excuse, il se détache, sa main caressant tendrement la joue de Natacha avant de se retirer. « Tu peux rester ici autant que tu le souhaites, mais je dois arrêter de provoquer la souffrance autour de moi. » Il recule. Laisse un silence s’installer alors qu’il repart en la laissant seule. Il a besoin d’une échappatoire. D’un instant de tranquillité pour se convaincre qu’il a pris la bonne décision.
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