YESTERDAY'S NEWS |48
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Assise sur le trottoir, devant un bar où l'ambiance battait visiblement son plein, j'étais forcée d'attendre. Seule. Je déteste ces moments là où je me retrouve dans des endroits inconnus, avec déjà la gueule de bois, une odeur de tabac qui descend jusque dans ma gorge et l'impression d'être terriblement sale. Parce que je sais d'ores et déjà que j'ai du embrasser des types au hasard, boire plus que de raison, enchaînant clope sur clope, dansant sur les tables ou le bar, et dieu sait quoi d'autre. Le pire ce n'est pas vraiment d'avoir fait ce genre de choses - ou pire encore. Non, le pire c'est de ne pas m'en souvenir. De ne pas savoir. D'être totalement dans l'ignorance et l'expectative, me rendre compte au bout de dix jours que je me suis fait faire un tatouage sur la fesse droite, ce genre de trucs. Non, ne pas se souvenir c'est bien ça le pire des châtiments. Je n'ai pourtant pas l'impression d'être une personne mauvaise. J'étudie la médecine, je veux aider des gens à faire leur deuil, je veux aider à découvrir les raisons qui ont mené une personne à la mort, aider la recherche pour que ça n'arrive plus. Bien sûr j'aurais aimé pouvoir être médecin au grand jour plutôt que terrée dans une morgue, mais... avec mes épisodes, la morgue c'est plus sûr. C'est plus calme. J'ai pris la bonne décision. Et au fond ça me plait. J'aime savoir que ce que je fais pourrait aider des personnes à guérir, ou au moins survivre, allonger leur espérance de vie. Je trouve que dans un sens c'est d'une beauté tragique. Est-ce que ça a au moins un sens ? J'avoue que je ne suis plus sûre de rien. Je reste plongée dans mes pensées, la tête sur les genoux, mâchant un chewing-gum que j'ai par miracle trouvé dans mon sac. Et j'attends. Parce que j'ai peur, je suis terrifiée à l'idée de m'éloigner, de me perdre, d'être aggressée, que sais-je. Quelque part, c'est rassurant d'être ici, dans la lumière du bar, assommée par le brouhaha des fêtard et autres ivrognes trop occupés à boire pour me prêter attention. Je passe inaperçu, et ça me va très bien comme ça. Je relève la tête de temps en temps, espérant le voir arriver, quand enfin... "Oh dieu merci vous êtes là !" J'ignore s'il m'a entendue. En fait je ne suis même pas sûre d'avoir prononcé ces mots à haute voix... "Merci d'être venu... je ne savais pas qui d'autre appeler..." Je commence à me dire qu'être plus sociable et me faire des amis ne serait pas du luxe... Mais s'il est là c'est peut-être que je peux, dans un sens, le considérer comme tel, non ?
@Tobias O. O'Connell - Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
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Dollars : 2150
Messages : 55
Date d'inscription : 12/09/2018
Avatar : David Gandy
Crédits : Moi
Âge du personnage : 37
Nationalité(s) : Américaine
Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Menteur Protecteur Stratège Corrompu Seduisant
Quartier de résidence : En dehors de Los Angeles
Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Sauvée
Telle une bouée de sauvetage
T
ic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac. Dans la voiture, le clignotant était le seul bruit audible quand il prit la sortie à gauche. Pas de musique en fond, pas de conversation. Il était concentré sur la route dans le plus grand des silences, tout en s’empressant à ne pas perdre plus de temps. Il avait donné une estimation du temps d’arriver, néanmoins, il n’avait pas pris en compte qu’en ce jour et cette heure, plusieurs habitants étaient du genre à sortir en encombrant quelque peu son chemin.
Il avait vu défiler quelques adolescents dans une porche la musique à fond et les rires aux éclats d’une telle intensité qu’il pouvait les entendre par-delà sa vitre, s’en étaient suivent de deux voitures de polices roulant à toute vitesse, un camion de pompier et une ambulance. Intérieurement, il espérait que les secours ne serait pas du genre à lui barrer la route pour un accident de fin soirée. Et en même temps, il espérait aussi qu’ils ne se rendent pas au même endroit… S’il s’était passé quelque chose au niveau du bar ? Si tout se remue-ménage avait un sens ? Est-ce qu’il devait commencer à penser au pire en si peu de temps ? Tobias, inspira un grand coup et appuya sur l’accélérateur de sa Toyota C-HR, doublant une petite Audi rouge.
Le défilement de far n'avait que cesse à sa droite, tandis que de l'autre il pouvait partiellement admirer les lumières de la ville et songer à l'ambiance qui devait y régner un peu partout dans les rues. Ses doigts tapotèrent le volant quand il dut ralentir derrière un camion, fixant les secondes qui s'écoulaient sur son tableau de bord, puis la jauge d'essence qui lui laissait encore une bonne marge, avant de bifurquer et de s'approcher plus qu'à quelques rues du bar où on l'attendait.
Il était on ne-peu plus réveillé, il le savait. Quand bien même elle avait interrompu ce qui aurait pu être l'une de ses meilleures nuits, il était presque aussi frais qu'un gardon. D'ici quelques heures il se rendrait au travail, en jurant parmi les autres automobilistes des embouteillages frais du matin, en entamant ensuite une longue journée, son plus beau sourire aux lèvres. Mais avant que cette partie n'arrive, il se devait de prendre soin de sa première « patiente ». Tobias n'était pas prêt à la laisser tomber et pour preuve, il n'aurait peut-être pas pris la voiture pour n'importe qui. Cette vague conversation avec son double l'avait bien forcé à reconnaitre un peu plus que la situation devait avancer. Il ne pouvait qu'imaginer, que supposer et étudier les sentiments de chacun, il était de l'extérieur avec une faible sensation d'impuissante, pourtant la conviction qu'il portait en elle – ou devrait-il plutôt dire en « eux » ? – et la réussite était suffisamment forte pour qu'il la pousse à ne pas abandonner pas en si bon chemin.
Savannah avait raison, il le savait pertinemment. Cependant, faire entendre raison à quelqu'un qui niait la vérité était aussi complexe que cherchait une aiguille dans une motte de foin. Si ce n'était même plus. Mais, s'il devait y passer des mois, ou même des années, il était près.
Tobias se mit à ralentir à un feu rouge. Quand ce dernier passa au vert, il repéra rapidement une place de libre qu’il pris sans perdre une seconde supplémentaire. Une rue derrière était le bar, il ne pouvait rêver de meilleur emplacement. Il attrapa son téléphone le consulta et se sentit partager de n’y voir apparaître aucun message. Ni même un appel en absence. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, pensa-t-il et il avait raison, mais personne n’était jamais trop prudent. Il récupéra ses clés, une veste, verrouilla la voiture et se dirigea d’un pas rapide vers le bar.
Non loin il pouvait entendre la musique, voir deux-trois personnes dans leurs coins suivre le rythme et trouver facilement celle qu'il cherchait assise devant. Cette fois il en était sûr, l'ambulance n'était pas pour ici. Encore quelques pas et le voilà qu'il était tout près. « Excusez-moi, il y a eu un peu de monde sur la route, j'ai fait au plus vite. » Tobias remonta les manches de sa chemise par réflexe, puis, il s'abaissa pour être à sa hauteur. Il observa un instant son visage, il étudia ce que son état dégageait et comment sa colocataire l'avait laissé.
« Vous avez bien fait d'appeler. Après tout, je vous ai bien précisé que j'étais disponible à n'importe quel moment en cas de besoin, non ? Même en plein milieu de la nuit. »
Un petit sourire vain teindre son visage en laissant planer ses mots sincères. Doucement, avec une précaution infinie, il déposa sa main sur son bras. Est-ce qu'elle avait froid ?
« Vous n'avez rien physiquement, vous ne vous êtes pas fait mal quelque part ? Nous pouvons faire un détour à l'hôpital si c'est nécessaire, demanda-t-il alors qu'il semblait ne rien voir à ce niveau-là, est-ce que vous avez froid ? J'ai apporté une veste au cas où. »
@Harley Morgan
- InvitéInvité
Je dois bien reconnaître que je suis ravie de le voir débarquer. Rester seule dans cet endroit, dans ce genre de moment, c'est loin d'être facile. Je suis épuisée, aussi physiquement que mentalement. Je suis fatiguée de tout ça, fatiguée que ce genre d'événement m'arrive de façon régulière, que je me réveille dans des endroits inconnus, à faire des choses que je ne ferais pas en temps normal. J'en ai marre. Mais ne serait-ce que savoir que je peux compter sur quelqu'un, c'est rassurant, ça fait du bien. Quelque part je me dis que je ne suis plus seule, et cette idée est comme une bouffée d'air frais. "Merci encore..." je marmonne avec un faible sourire. Même s'il me dit que ça ne lui fait rien, je sais qu'être réveillé au milieu de la nuit n'est jamais quelque chose de très agréable. Et je ne pourrais jamais le remercier assez d'être aussi... compréhensif. Et prévenant. Je me contente d'acquiescer quand il me propose sa veste. Je ne l'avais pas réalisé jusqu'à présent, probablement à cause de l'adrénaline ou de l'alcool ou je ne sais quoi d'autre, mais je suis frigorifiée. Faut dire aussi que ça fait un moment que je suis assise par terre, dans la nuit, sans bouger. Forcément, c'est pas ça qui aide. "Non je.. je ne crois pas m'être blessée. En tout cas je n'ai mal nulle part." Mais encore une fois ça pourrait être du au froid, après tout ça anesthésie... "A vrai dire je ne me souviens d'absolument rien... c'est le trou noir mais... ça va aller. J'ai... j'ai l'habitude." A l'instant où mes mots franchissent mes lèvres je réalise ce que je viens de dire. Il va me prendre pour une folle, ou une fille complètement dépressive. Je n'ai pas envie qu'on me fasse passer des tests et qu'on m'enferme dans un centre, je ne veux pas de ça. Les psychanalyses, les médicaments, j'ai assez donné. "Mais je vous promets que... tout va bien. Je n'ai pas besoin d'aller à l'hôpital." J'espère que le ton de ma voix était assez convainquant, mais je sais d'ores et déjà qu'il trahissait mon inquiétude. Avec un peu de chance il prendra ça pour de la confusion. Faut dire que je suis pas très claire à cet instant précis.
- Tobias O. O'ConnellIt's All My Fault
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Âge du personnage : 37
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Signe astrologique : Capricorne
Mon personnage, en 5 mots : Menteur Protecteur Stratège Corrompu Seduisant
Quartier de résidence : En dehors de Los Angeles
Carrière, métier ou job : Psychologue - Criminologue
Études (passées ou en cours) : Diplômé en Psychologie, en criminologie et en langue étrangère (ce dernier pour son plaisir perso)
Hobby : Aime les longues balades perdu au fin fond de la nature. Passionné de roman. Pratique la boxe et le Krav'maga
Orientation sexuelle : Curieux(se)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Sauvée
Telle une bouée de sauvetage
I
l était partagé. Partagé entre l’envie de l’emmener à l’hôpital dans un doute profond et celui d’attendre qu’un signe ne montre le bout de son nez, ou tout simplement s’y rendre contre son grès. Un sacré dilemme. Néanmoins, tant que sa volonté lui était propre et qu’elle avait conscience de son choix, il ne pouvait pas lui forcer la main. Et même, en aucun cas il le désirait réellement. Alors, il lui faisait confiance, il hochait simplement la tête. En revanche, il était plus ou moins ravie d’avoir pensé à une veste. Au vu de l’heure c’est ce qu’il y avait de mieux, pour ce qui était du reste… Tobias avait envie de lui dire que cette sensation de flou était normale étant donné qu’une autre venait de prendre sa place. Mais… il voyait bien le désespoir et la légère trace de peur dans son expression. L’épuisement était suffisamment présent pour ne pas en ajouter une couche. Pour l’heure, il se devait juste de la ramener chez elle. Le reste pouvait bien attendre quelques heures.
« Regardez-moi. Tout va bien d’accord ? Détendez-vous, je suis là et je reste. »
Ce n’était pas grave si elle l’avait réveillé en pleine nuit, ce n’était pas s’il avait dû prendre la route et qu’il se retrouvait désormais dehors à évitez qu’elle ne prenne froid, tout ça n’était que des détails sans de grande importance du moment qu’il était là. Elle n’avait ni à s’excuser de son comportement, ni à lui justifier quoi que ce soit. Non pas qu’il s’en fichait, mais il avait ses ordres de priorités. Il espérait faire disparaitre l’inquiétude dans sa voix en la rassurant. Même si ce n’était guère assez, cela restait tout de même un bon début, non ?
« Ecoutez, on va y aller doucement. Je vous aide à vous relever, puis je vous ramène chez-vous. Il regarda la rue qu’il venait de parcourir et se demanda si elle pouvait marcher ou si l’alcool qu’elle avais pris allait lui jouer des tours. Je suis garé une rue plus loin. »
Il se releva et tendit les deux mains, paumes ouvertes pour qu’elle les attrapes. Durant cet instant où il posa son regarde sur la jeune femme, il se demanda ce qui avait pu passer par la tête de Savannah. Mais surtout, ce qu’elle avait fait à l’intérieur du bar. Est-ce que quelqu’un l’avait légèrement drogué, est-ce qu’un gars louche allait sortir du bar en protestant que cette dernière lui appartenait, qu’elle était sa conquête du soir et qu’il n’avait pas à y mettre les doigts… ? Il ne manquait plus que ça pour terminer le tableau en beauté.
« Si vous perdez l’équilibre je vous rattrape. Vous êtes prête ? »
@Harley Morgan - Toujours malade, mais j'étais motivée à te répondre aujourd'hui
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