YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
I've just returned from the salt, salt sea
And it's all for the love of thee
Le café a changé. La barmaid est différente, la déco est autre, et même l'enseigne a été remplacée. Elle a hésité, un instant, avant d'entrer. Deux ans. Bien entendu, en un peu plus de deux ans, tout a changé. Tout va si vite, ici. Tout change sans cesse.
Elle a commandé un cocktail, et, dans sa robe crème, elle a choisi une table où elle pouvait s'appuyer contre le mur, rencognée contre le dossier, elle agite la paille, dans son verre, en se laissant bercer par le brouhaha encore léger, feutré, des clients. La soirée n'a pas encore vraiment commencé,il n'y a encoreque quelques clients, de passage.
Comme elle.
De passage.
Resterait-elle?
Pourquoi était-elle là?
Que croyait-elle retrouver, ici?
Dans ce café, ce bar, ce lambeau du passé?
Il ne se souvient plus de toi, ce café.
Pas plus que ses clients, sa barmaid, ses meules.
il ne se souvient plus, il t'a oubliée.
le petit parasol fragile qui décorait son verre, ce truc terriblement kitch, démodé, qu'elle fait tournoyer entre ses doigts, sirotant, de temps à autres, une gorgée.
Qu'est-ce qu'elle fout là?
Pas juste dans ce bar. Dans cette ville?
Dans cet univers, cette vie, ces études?
Qu'est-ce qu'elle croit?
En plus, tout le monde est sur son smartphone, c'est l'anonymat total, comme elle n'aurait jamais pu en rêver, avant. Avant. Quand elle voulait, surtout, ne pas être remarquée. A part par...
C'est loin. C'est dans sa chair. Écrit dans ses os sous sa peau. Sur sa peau. Les cicatrices qu'elle dissimule sous une masse de bracelets.
Alors, elle fait comme les autres, elle sort son smartphone, elle le consulte. Facebook. Tumblr. Insta... Son pouce glisse sur l'écran, clique ici, là, oui, X me plait, non, pas Y, oh, 2, pourquoi pas... Elle passe le temps à valider, détester, accepter.
Puis elle range l'appareil. Elle a le temps. Elle a l'hôtel pour seul horizon, en attendant de trouver une colocation. Et, à l'hôtel, rien ne l'attend, que les écrans...
- InvitéInvité
♛ just another pub
▼▲▼
(ft. @lola c. sandstrom) + zack, il est pompier. mais zack, il ne se sent pas à sa place dans la caserne. il ne se sent pas à sa place en tant que pompier. zack, il était mieux flic, et il a toujours dit qu’il ne changerait pas de métier. il l’avait promis à son père qui mettait tous ses espoirs en lui, sans même savoir que son fils n’était pas tellement fan de ce métier. pourtant, il a appris à aimer cette ambiance, à aimer les autres, à aimer protéger sa ville. mais zack, il a facilement sombré du mauvais côté. le côté que les flics aiment pas, la criminalité. car, sa mission à zack, elle était entre le bon et le mauvais côté. il avait un pied dans les deux, mais le mauvais l’a attiré toujours un peu plus dans son piège jusqu’à l’avoir totalement, le bon côté lui tournant alors le dos. aucun n’a vraiment essayé de lui tendre la main pour le faire revenir. il faut dire que zack semblait tant s’y plaire.
et encore aujourd’hui. mais zack, il envisage de quitter son poste de pompier, malgré les longues heures à faire pour pouvoir devenir l’un des leurs. mais ça fait trop mal d’être pompier, ça ravive trop de souvenirs. alors, zack, comme petit boulot, il envisage d’être barman. sauf qu’il ne sait pas dans lequel. alors il entre dans celui-ci, il s’assoit, commande un mojito et balaye du regard la salle. celle qui l’intrigue le plus, c’est bien cette fille, dans le coin, qui sirote son verre de façon nonchalante, qui checke son téléphone sans vraiment avoir l’air d’en avoir envie. alors zack, l’apercevant seule, sans personne, depuis au moins une bonne dizaine de minutes, il laisse son verre vide et s’approche tandis que le sien l’est aussi.
« j’peux vous en offrir un autre ? et promis, je suis pas un de ces pervers qui vous veut dans son lit, je suis clean. » dit-il en levant les mains, comme face à un flic avec une arme dans les mains. de son air innocent, il sourit. il avait besoin de sourire en ce moment. et de compagnie aussi.
et encore aujourd’hui. mais zack, il envisage de quitter son poste de pompier, malgré les longues heures à faire pour pouvoir devenir l’un des leurs. mais ça fait trop mal d’être pompier, ça ravive trop de souvenirs. alors, zack, comme petit boulot, il envisage d’être barman. sauf qu’il ne sait pas dans lequel. alors il entre dans celui-ci, il s’assoit, commande un mojito et balaye du regard la salle. celle qui l’intrigue le plus, c’est bien cette fille, dans le coin, qui sirote son verre de façon nonchalante, qui checke son téléphone sans vraiment avoir l’air d’en avoir envie. alors zack, l’apercevant seule, sans personne, depuis au moins une bonne dizaine de minutes, il laisse son verre vide et s’approche tandis que le sien l’est aussi.
« j’peux vous en offrir un autre ? et promis, je suis pas un de ces pervers qui vous veut dans son lit, je suis clean. » dit-il en levant les mains, comme face à un flic avec une arme dans les mains. de son air innocent, il sourit. il avait besoin de sourire en ce moment. et de compagnie aussi.
CODAGE PAR AMATIS
- InvitéInvité
I've just returned from the salt, salt sea
And it's all for the love of thee
Zackary et Lola
Les rêves la happent, entre deux souvenirs, entre deux projets, entre deux rêveries vaines, tristes, un peu. Dieu qu'un lieu,même modifié,peut évoquer de souvenirs. Et comme ils peuvent être fascinants, et comme elle les laisse la submerger. Sans réagir. Sans se débattre... Elle pourrait se noyer. Sans une plainte, sans un sourire.
« j’peux vous en offrir un autre ? et promis, je suis pas un de ces pervers qui vous veut dans son lit, je suis clean. »
Elle sursaute un peu, surprise, arrachée à ses pensées, ces lacs un peu mornes sur lesquels flottait son esprit. En clignant des yeux, elle lève le regard vers celui qui l'a interpelée, qui assure avec tant d'emphase ne pas être un lourdaud, ou un pervers. Il a quoi? La trentaine, peut-être? Un peu plus, un peu moins, et une carrure respectable, à la faire se sentir fétu de paille.
"Okay pour un verre. "
Elle se redresse un peu sur le cuir de la banquette, elle le détaille du regard, curieuse de voir quel mec approcheraient en déclarant avec une telle ferveur ne pas chercher un coup pour la soirée. Si elle était honnête, elle le lui dirait directement, qu'elle est homo, qu'elle ne se laisserait pas entrainer dans son lit, hors de question, même ivre, même soule, qu'elle a dépassé ces erreurs-là. Mais elle n'est pas encore assez honnête, ou elle a envie de le croire. Ou c'est juste plus facile.
"Un mojito, pour moi, alors..."
Un classique. Rien de bien compliqué, mais toujours agréable.
"Vous venez souvent dans ce bar?"
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