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YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
POM MILLAIS-FIGUEROA
tes yeux saignent
sur ton sexe aléatoire
l'amertume te va bien
sur ton sexe aléatoire
l'amertume te va bien
sinon insulte moi et descends moi de contre-nature, oh la belle injure! ça t'froisse, ça t'coince, ça t'stress, allez bouge et serre les fesses
L'INTERROGATOIRE
tu revires le monde à l'envers pour comprendre comment ça se fait que les filles sont pas des gars et que les seins s'emmêlent, que la différence est trop brute pour tes yeux, que toi, tu te floutes en dedans de ton écorce. t'y crois pas quand on te dit que parler, c'est banal, que c'est ben correct de réfléchir longtemps et d'tourner sept fois la langue dans sa bouche avant d'la tourner sept fois dans la bouche des autres. toi tu parles avec la langue des films mal doublés et tu prônes le savoir qu’avec le recul de celui qui a lâché trop tôt l’école. comment on fait pour bien doser les pâtes quand on est tout seul à la maison et qu'on se perd avec le gros sel dans l'fond d’la casserole ?
les casser, ces coups d’œil jetés de traviole. passer outre et percer tes paupières pour regarder ce que tu ne peux pas voir quand t'as les yeux fermés. t'as la rage au ventre d’avoir trop longtemps crevé tes cauchemars comme des abcès. aujourd’hui, tu les contres avec un air qui se veut farouche. t'as l'air d'un chien sale pas d'médaille, pom. t'as les yeux en révolte constante, cinq cents volts au travers la tête. tu rêves de les démonter, les yeux qui s'attardent sur toi, de leur montrer les marques, les cicatrices qui flinguent ta poitrine. t'écorches tes lèvres jusqu’au sang pour y trouver une solution. tu gerces avec un goût amer, pom, tu brunis comme un fruit laissé trop longtemps la chaire ouverte sur le rebord d'une table. les guêpes te collent dessus.
t'as le clignement d'œil paresseux de celui qui s'endort. une habitude de valser quand tu marches, tu démarches, chaloupé par la mer et le vent, avec tes grands yeux amazoniens. t'aspires toutes les énumérations que te permet ton souffle. tu connais la petite victoire de celui qui arrive à laisser ses ongles tranquilles pendant une semaine. il t'en faut pas beaucoup pour sourire, pom.
ta plus grande réussite à ce jour ?
t'ignores si naître fait boule de neige. dans tes yeux, t'as laissé ta vie s'écrire. t'es trop facile à lire. t'as entendu des milliers d'injures et des centaines d'insolences, t'es fier de les avoir écoutées qu'à moitié, d'avoir fait semblant de pas t'en préoccuper. t'es fier d'avoir tapé quand ça t'rentrait trop dedans, d'avoir montré tes yeux et tes crocs en colère. tu veux t'prouver que tu mérites d'être là et qu'eux, ils racontent que des conneries. de tes mains d'homme, t'auras construit la rage de vivre.
et jusqu’où serais-tu prêt(e) à aller pour la défendre ?
tu crois en tout ce qui te passe sous le nez, jusqu'à en oublier la pluie. tu crois en beaucoup de choses, pom, surtout en la liberté. ça a quelque chose de chimérique qui te colle à la peau. ta peau, elle connait ça. ta peau, elle a goûté à tous tes caprices, à toutes tes envies passagères, à toutes tes croyances et à tout ton être. ta peau, tu la détestes, tu la déchires, tu t'en détaches, tu te l'appropries dans tous les sens. t'existes pas sans ta peau, pom. faut apprendre à pas t'éplucher trop vite.
qu’as-tu ressenti ?
on a planté des mauvaises herbes en toi et tu leur as donné des noms. elles ont poussé à travers ta peau pour éclore sous ton torse déformé. tu ne les as jamais arrachées. t'as un chardon dans chaque paume, pom. c'est peut-être pour ça que tu n'ouvres plus tes mains. hirsute au fond de ton corps, les mauvaises herbes glissent jusque dans tes pieds. t'as fait semblant de les confondre avec des sautes d'humeur passagères, mais elles sont bien là, sous ta peau. elles verront bien qu'tu commences à te dissoudre.
t'étais trop petit dans ton écorce pour pouvoir bien l'habiter, pom. ça t'a marqué, cette espèce de phobie naissante. t'es devenu claustrophobe dans ta propre peau. pour pas que ça arrive aux autres, toi, tu peinturerais tous les corps du monde avec tes crayons-feutres séchés. t'y mettrais d'autres peaux, y enroulerais des tatouages comme des collants couleur chaire. tu ferais genre, pour pas avoir l'air con.
t'es un homme, pom. mais t'as connu la femme de très près, enroulée tout autour de toi comme une pellicule étouffante. t'as haï ça, t'as haï ça à en crever. tu voulais t'écorcher vivant comme on arrache la vieille écorce d'un arbre. mâle dans ta peau, mais courbes encombrantes que tu cachais d'abord sous tes vêtements en épluchures, puis que t'as appris à enrouler dans des bandages achetés à la pharmacie. t'as vu les regards changer. t'as pas compris tout de suite. t'étais un peu naïf sur les bords, pom. ça t'a cassé d'un coup, quand ton père a commencé à t'ignorer alors que tu venais de rencontrer ton corps, un corps que t'as toujours eu envie d'avoir, un corps à toi, le vrai.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Karma : it's all my fault Prénom/pseudo : dragon mange soleil (math) Âge : bientôt 19 ans Anniversaire : le 3 mai Localisation : montréal, qc Présence : ça dépend toujours, c'est jamais ben régulier Personnage : inventé J'ai connu le forum : en zieutant bazzart, mais c'est grâce à ochrate si j'suis là Et je le trouve : ben beau Ma plus grande peur : j'aime pas les fonds marins Un dernier mot ? nan
IMAGES tumblr, the riddler, tweek ✩
- InvitéInvité
POÉSIES
inutile de me chercher
je suis parti avec l'eau du bain
je suis parti avec l'eau du bain
il te pousse des ailes ambitieuses et ravageuses que tu dépucelles de haine, de force vénéneuse
la tête au dessus du lavabo.
t'as les mains qui tremblent un peu, le séisme au bout des bras. toute la terre remue en toi. tu serres les poings pour pas que ça paraisse trop et tu t'crisses les ciseaux dans les cheveux. tu coupes et t'épluches tes longues mèches en petits flocons. ton frère te regarde faire. il est crampé ben raide, le blunt coincé entre les lèvres. tu lui envoies un regard farouche.
— ferme-la, meo !
vos parents dorment dans la pièce d'à côté. t'es allé réveiller romeo tout à l'heure. il dormait pas. il fumait. et quand il t'a vu avec une paire de ciseaux dans les mains, il a compris qu'tu t'étais décidé.
au bout de dix minutes, tu t'regardes la tête avec de grands yeux et la moitié d'un sourire. c'est raté, inégal, infernal. les ciseaux, tu les manies mal. t'as jamais eu les cheveux aussi courts et, quelque part en dedans d'toi, le tremblement de terre cesse. meo souffle une fumée.
— c'est pas mal !
— c'est crissement laid, ouais.
tu ramasses les cheveux par terre avec la poigne maladroite d'un gosse. t'as douze ans, il est une heure du mat' et t'as coupé presque tous tes cheveux. tu pètes une durite avec ton frère derrière la porte de la salle de bain.
t'es dans ta chambre et t'as passé ton dernier quart d'heure à fixer les seringues et les fioles éparpillées dans des sacs sur ton bureau. tu sursautes quand meo entre. t'as envie de lui dire de frapper avant d'entrer, qu'il est con, que tu lui as déjà dit de pas fumer dans ta chambre, mais tu fais rien, tu le regardes même pas.
— t'y arrives ?
— ouais, ouais.
d'un coup, t'ouvres un sac plastique et t'en sors une seringue. romeo te regarde faire, adossé au mur derrière toi.
— comment ça marche ?
tu te tournes un peu pour qu'il voit mieux tes gestes. tu doses ta première testosterone shot, comme le docteur t'as dit de faire. tu payes tous tes crisse de médoc' avec ton argent à toi. t'as plein de jobs à côté de l'école. tu veux faire ça tout seul, papa et maman te payent déjà le psy, faut bien que tu te débrouilles un peu. tu te pinces un bout du ventre et t'y plantes l'aiguille comme tout plein de hargne et de fierté. romeo fronce les sourcils.
— shit, tu plantes ça ben loin.
pis t'enlèves l'aiguille et tu souffles un grand coup. meo souffle en même temps et d'la fumée d'blunt lui sort par le nez. t'as un sourire dans la face, romeo fait le miroir.
— bof, ça va.
jimmy colle ses dents dans ton cou.
jimmy, c'est le mec qui te chuchote que t'es le plus beau. jimmy, c'est la neige qui fait taire ton été. t'as plus de soleil dans le corps, tu commences à préférer des nuages.
jimmy t'insulte parce qu'il aime pas tes courbes encore trop prononcées.
jimmy s'fait pardonner avec ses baisers et ses suçons. un peu trop pris dans sa poigne possessive, tu t'en fous.
jimmy, il t'a jamais déshabillé.
jimmy, il aime pas ton corps indécis.
jimmy, il s'en va quand tu lui dis que t'as pas l'argent pour te payer toutes ces crisses de chirurgies.
— est-ce que ça fait mal ?
tu lances un regard à ta pote. elle a la tête tournée vers la fenêtre et se fait des tresses. tu présumes qu'elle parle de ta chirurgie. elle parle que de ça, t'as l'impression d'être une bête de foire. tu baisses les yeux et t'amènes tes mains sur ton torse plat. tu touches pas, t'as déjà du mal à bouger les bras.
— un peu.
tout autour, en dessous des pec', t'as des cicatrices grosses comme deux serpents. t'as la peau des serpents collée sur toi. ça t'a coûté une blinde, mais t'as enfin dégagé le relief qui obstruait ton torse.
c'est pas à cause de jimmy, tu te le dis sans y croire. t'as le cœur crevé par tant d'affaires que tu sais pas pour quelle raison t'as claqué tout ton fric là-dedans. un peu par rage, un peu par fierté, un peu par fatigue. pour te donner une raison d'avancer encore un peu, un tout petit peu, pom.
t'as la peau des serpents collée à toi, tu peux croire tout ce que tu veux, mais t'es pas une mauviette, pom.
INTERLUDE
la tête au dessus du lavabo.
t'as les mains qui tremblent un peu, le séisme au bout des bras. toute la terre remue en toi. tu serres les poings pour pas que ça paraisse trop et tu t'crisses les ciseaux dans les cheveux. tu coupes et t'épluches tes longues mèches en petits flocons. ton frère te regarde faire. il est crampé ben raide, le blunt coincé entre les lèvres. tu lui envoies un regard farouche.
— ferme-la, meo !
vos parents dorment dans la pièce d'à côté. t'es allé réveiller romeo tout à l'heure. il dormait pas. il fumait. et quand il t'a vu avec une paire de ciseaux dans les mains, il a compris qu'tu t'étais décidé.
au bout de dix minutes, tu t'regardes la tête avec de grands yeux et la moitié d'un sourire. c'est raté, inégal, infernal. les ciseaux, tu les manies mal. t'as jamais eu les cheveux aussi courts et, quelque part en dedans d'toi, le tremblement de terre cesse. meo souffle une fumée.
— c'est pas mal !
— c'est crissement laid, ouais.
tu ramasses les cheveux par terre avec la poigne maladroite d'un gosse. t'as douze ans, il est une heure du mat' et t'as coupé presque tous tes cheveux. tu pètes une durite avec ton frère derrière la porte de la salle de bain.
Y'A DES HOMMES QUI DISENT QU'Y PLEURENT PAS
t'es dans ta chambre et t'as passé ton dernier quart d'heure à fixer les seringues et les fioles éparpillées dans des sacs sur ton bureau. tu sursautes quand meo entre. t'as envie de lui dire de frapper avant d'entrer, qu'il est con, que tu lui as déjà dit de pas fumer dans ta chambre, mais tu fais rien, tu le regardes même pas.
— t'y arrives ?
— ouais, ouais.
d'un coup, t'ouvres un sac plastique et t'en sors une seringue. romeo te regarde faire, adossé au mur derrière toi.
— comment ça marche ?
tu te tournes un peu pour qu'il voit mieux tes gestes. tu doses ta première testosterone shot, comme le docteur t'as dit de faire. tu payes tous tes crisse de médoc' avec ton argent à toi. t'as plein de jobs à côté de l'école. tu veux faire ça tout seul, papa et maman te payent déjà le psy, faut bien que tu te débrouilles un peu. tu te pinces un bout du ventre et t'y plantes l'aiguille comme tout plein de hargne et de fierté. romeo fronce les sourcils.
— shit, tu plantes ça ben loin.
pis t'enlèves l'aiguille et tu souffles un grand coup. meo souffle en même temps et d'la fumée d'blunt lui sort par le nez. t'as un sourire dans la face, romeo fait le miroir.
— bof, ça va.
JIMMY
jimmy colle ses dents dans ton cou.
jimmy, c'est le mec qui te chuchote que t'es le plus beau. jimmy, c'est la neige qui fait taire ton été. t'as plus de soleil dans le corps, tu commences à préférer des nuages.
jimmy t'insulte parce qu'il aime pas tes courbes encore trop prononcées.
jimmy s'fait pardonner avec ses baisers et ses suçons. un peu trop pris dans sa poigne possessive, tu t'en fous.
jimmy, il t'a jamais déshabillé.
jimmy, il aime pas ton corps indécis.
jimmy, il s'en va quand tu lui dis que t'as pas l'argent pour te payer toutes ces crisses de chirurgies.
POUR FAIRE GENRE
— est-ce que ça fait mal ?
tu lances un regard à ta pote. elle a la tête tournée vers la fenêtre et se fait des tresses. tu présumes qu'elle parle de ta chirurgie. elle parle que de ça, t'as l'impression d'être une bête de foire. tu baisses les yeux et t'amènes tes mains sur ton torse plat. tu touches pas, t'as déjà du mal à bouger les bras.
— un peu.
tout autour, en dessous des pec', t'as des cicatrices grosses comme deux serpents. t'as la peau des serpents collée sur toi. ça t'a coûté une blinde, mais t'as enfin dégagé le relief qui obstruait ton torse.
c'est pas à cause de jimmy, tu te le dis sans y croire. t'as le cœur crevé par tant d'affaires que tu sais pas pour quelle raison t'as claqué tout ton fric là-dedans. un peu par rage, un peu par fierté, un peu par fatigue. pour te donner une raison d'avancer encore un peu, un tout petit peu, pom.
t'as la peau des serpents collée à toi, tu peux croire tout ce que tu veux, mais t'es pas une mauviette, pom.
IMAGES tumblr
- InvitéInvité
Bienvenue parmi nous avec ce choix excellent ! Courage pour ta fiche.
- InvitéInvité
POOOOM
Trop contente que tu sois enfin là
OH ET PUIS CETTE FICHE QUOI
Je suis trop la joie et ta fiche c'est déjà un régal pour les yeux ok ( et petit Basil arrive très vite )
Je vais stalker tout ça, heures par heures, secondes par secondes
Trop contente que tu sois enfin là
OH ET PUIS CETTE FICHE QUOI
Je suis trop la joie et ta fiche c'est déjà un régal pour les yeux ok ( et petit Basil arrive très vite )
Je vais stalker tout ça, heures par heures, secondes par secondes
- InvitéInvité
@parker jacobson bonjour ET MERCI ! c'est tout gentil !
@ochrate sokolov MOH TOI ALORS
trop contente d'être là aussi oh la la
T'ES TROP GENTILLE STOP
(hâte de voir ton Basil ) (stalke pas trop, ça donne mal au dos )
@oscar luccheti merci
@ochrate sokolov MOH TOI ALORS
trop contente d'être là aussi oh la la
T'ES TROP GENTILLE STOP
(hâte de voir ton Basil ) (stalke pas trop, ça donne mal au dos )
@oscar luccheti merci
- InvitéInvité
Bienvenue joli taupinet tondu ! Bon courage pour finir ta fiche (a)
- InvitéInvité
Comment je décède devant ton avatar j'avais hésité entre lui et le mien en m'inscrivant. Donc excellent choix, je survalide
Hâte d'en lire plus sur pom de replay et bienvenue sur le forum.
Hâte d'en lire plus sur pom de replay et bienvenue sur le forum.
- InvitéInvité
@bloeme pietersen MOH MERCI
@ethanaël zerah huhu t'as vu le tien est plutôt pas mal lui aussi, JE SURVALIDE EN RETOUR !
oh purée encore un surnom terrible merci beaucoup !
@ethanaël zerah huhu t'as vu le tien est plutôt pas mal lui aussi, JE SURVALIDE EN RETOUR !
oh purée encore un surnom terrible merci beaucoup !
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