YESTERDAY'S NEWS |48
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Are you kidding me ?
Ochrate & Myles
Son fournisseur avait du retard, comme d’habitude. Ça devait bien faire plus de vingt minutes qu’il attendait là, sur ce mur, se servant de son schlass pour se curer les ongles, la cigarette au bec. Énième soupir, énième regard au bout de la rue. Personne en vue. Agacé, il prit une dernière taffe et envoya son mégot sur la route avant de se redresser, prêt à partir. C’est seulement une fois qu’il allait reprendre sa bécane qu’une silhouette apparut au coin de la rue, un sac à dos dans la main. Enfin. L’homme à l’allure de tueur à gages s’approcha de Myles. Pas une excuse concernant son retard, pas une explication. Le peu de mots qu’ils s’échangeaient se résumaient à “t’as le biff ?” ou encore “fifty fifty, comme d’hab.” Le sac sur le dos, Myles enfila son casque et prit la route pour rentrer. Le point de rendez-vous n'était jamais très loin, mais chaque prétexte était bon pour faire un tour à moto. Question de flemme, aussi. En trois minutes, il était déjà chez lui. Question de non-respect des limitations de vitesse, surement.
Moteur coupé, clef retirée, casque enlevé, Myles fut interpellé par des bruits sourds à une dizaine de mètres. Une blonde, plantée devant sa porte, s’acharnait sur cette dernière avec un marteau. Il s’approcha calmement, jusqu’à se planter juste derrière la jeune femme. Puis, il croisa les bras et observa cette dernière pendant quelques secondes, sans dire un mot, et sans que celle-ci ne le voit. “C’est pas très droit.” lui lança-t-il d’un ton totalement sérieux en faisant son possible pour ne pas lui éclater le visage sur sa fichue pancarte. D’où sortait cette fille ? Myles n’avait jamais vraiment quitté ce quartier depuis son enfance. Jamais il n’avait vu quelqu’un s’amuser à accrocher des pancartes sur la maison d’un voisin pour se plaindre. Ici, personne ne se plaignait du bruit, ou autres agressions en pleine rue, parce que tout le monde savait que c’était inutile. Les bras toujours croisés, il fixa longuement la pancarte, avant de tourner lentement son regard vers la blonde. Il hésitait encore entre se foutre de sa gueule ou se défouler sur elle pour avoir osé ne serait-ce que de s’être pointée devant chez lui. “Tapage nocturne… Et qu’est-ce que ça peut me foutre si t’es trop blonde pour penser à mettre des boules quies ?” Myles commença à chercher ses clefs dans sa poche, bousculant la jeune femme. “Maintenant que t’as bien fais mumuse avec ton marteau tu vas pouvoir enlever cette putain de pancarte de ma porte avant que j'te la fasse bouffer !” lui fit-il en se retournant vers elle et pointant du doigt l’objet en question.
Moteur coupé, clef retirée, casque enlevé, Myles fut interpellé par des bruits sourds à une dizaine de mètres. Une blonde, plantée devant sa porte, s’acharnait sur cette dernière avec un marteau. Il s’approcha calmement, jusqu’à se planter juste derrière la jeune femme. Puis, il croisa les bras et observa cette dernière pendant quelques secondes, sans dire un mot, et sans que celle-ci ne le voit. “C’est pas très droit.” lui lança-t-il d’un ton totalement sérieux en faisant son possible pour ne pas lui éclater le visage sur sa fichue pancarte. D’où sortait cette fille ? Myles n’avait jamais vraiment quitté ce quartier depuis son enfance. Jamais il n’avait vu quelqu’un s’amuser à accrocher des pancartes sur la maison d’un voisin pour se plaindre. Ici, personne ne se plaignait du bruit, ou autres agressions en pleine rue, parce que tout le monde savait que c’était inutile. Les bras toujours croisés, il fixa longuement la pancarte, avant de tourner lentement son regard vers la blonde. Il hésitait encore entre se foutre de sa gueule ou se défouler sur elle pour avoir osé ne serait-ce que de s’être pointée devant chez lui. “Tapage nocturne… Et qu’est-ce que ça peut me foutre si t’es trop blonde pour penser à mettre des boules quies ?” Myles commença à chercher ses clefs dans sa poche, bousculant la jeune femme. “Maintenant que t’as bien fais mumuse avec ton marteau tu vas pouvoir enlever cette putain de pancarte de ma porte avant que j'te la fasse bouffer !” lui fit-il en se retournant vers elle et pointant du doigt l’objet en question.
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@Ochrate Sokolov
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are you kidding me ?
Myles & Ochrate
« It's becoming apparent that I like bad boys. That's one of my problems. They've all been bad boys. You're one too. You're a bad boy. But, I think you're a good bad boy. »
La vieille radio posée bancalement sur la pile de magazines crachait le dernier hit-parade du moment. À ce grossier tintamarre s’ajoutait des bruits métalliques qui s’entrechoquaient dans la petite cuisine. Ochrate, mèches de cheveux collées dans les yeux et écume enragée à la bouche fouillait dans les moindres recoins du placard sous l’évier, à la recherche de sa caisse à outils. Elle avait envie de briser des cartilages nasaux, de décocher des coups de pieds dans des tibias. S’il y avait bien une chose dont l’agente immobilière s’était gardée, c’était de l’avertir que les murs de cette bicoque étaient en papiers de verre et laissaient filtrer les bruits voisins comme si l’on se trouvait dans la pièce avec eux. Et Ochrate avait passé la nuit en compagnie d’une symphonie orgiaque où les octaves avaient été remplacées par des braillements vertigineux. Lorsqu’enfin elle tomba sur sa précieuse boîte, elle en extirpa un marteau rutilant. Message incendiant gravé d’un coup de feutre hargneux où il était écrit qu’il s’agissait d’un quartier résidentiel et non pas d’une écurie et que de ce fait, les juments en chaleur étaient priées de fermer leur gueule pour laisser les gens dormir, Ochrate jubilait d’avance de faire payer sa nuit ratée à son voisin.
Sur le perron de la porte, elle mettait toute sa fougue et sa rage dans les coups de marteau pilonnant sans répit le clou qui arrachait des éclats de boiserie sous les assauts toujours plus agressifs de la jeune femme. Ce n’est qu’en entendant une voix derrière elle que la bûcheronne interrompit le massacre pour se retourner vers la source de distraction. Devant elle se tenait un homme qui semblait avoir son âge, de constitution sèche mais nerveuse, la couleur de l’atoll fichée dans les prunelles nébuleuses. Il lui confirma être le voisin en question lorsqu’il démarra les hostilités, Ochrate de son côté, ne s’attendait pas à être pris à parti de façon aussi vindicative. “ C’est à dire que…” bredouilla-t-elle, pris au dépourvu. Sa mine se transformait en bouillie, une tronche d’oeufs brouillés sur la gueule, n’ayant pas prévu que le voisin allait se pointer et la prendre sur le fait. Ochrate elle rentrait dans le tas et ouvrait sa gueule quand elle était sûr de l’emporter, et aujourd’hui ça sentait tout sauf la victoire. “ J’attends que tu viennes me les offrir les boules quies, ça compensera ma nuit blanche.” Ochrate ne faisait plus la fière, Ochrate regrettait que son frère ne soit plus là pour lui souffler à l’oreille qu’écrire un mot aussi injurieux à l’adresse d’un voisin inconnu était une mauvaise idée. C’était pas comme dans les films, les pixels bleus ne restaient pas fichés dans l’écran lorsqu’ils gueulaient, Ochrate elle avait la nausée. Bousculade qui faisait bouger son corps et défonçait son ego, elle grinçait des dents et serrait le marteau encore plus fort dans ses mains aux ongles trop soignés. “ Et un s’il te plait ça serait trop demander ? C’était qu’une pancarte ça empêche pas de rester polie.” Elle murmurait plus qu’elle ne scandait, pas à l’aise avec l’idée que ce perso là n’était pas un PNJ et qu’il pouvait la mettre à terre juste avec le petit doigt. Arrachant la pancarte sèchement, faisant fit de la moitié du papier qui pendait en lambeaux, encore accroché au clou, elle donna un dernier coup de marteau dans le bois de la porte, avant de faire mine de repartir en sens inverse. “ Voilà, maintenant on est quitte.” acheva-t-elle sèchement, regard baissé sur le sol aux graviers difformes.
Sur le perron de la porte, elle mettait toute sa fougue et sa rage dans les coups de marteau pilonnant sans répit le clou qui arrachait des éclats de boiserie sous les assauts toujours plus agressifs de la jeune femme. Ce n’est qu’en entendant une voix derrière elle que la bûcheronne interrompit le massacre pour se retourner vers la source de distraction. Devant elle se tenait un homme qui semblait avoir son âge, de constitution sèche mais nerveuse, la couleur de l’atoll fichée dans les prunelles nébuleuses. Il lui confirma être le voisin en question lorsqu’il démarra les hostilités, Ochrate de son côté, ne s’attendait pas à être pris à parti de façon aussi vindicative. “ C’est à dire que…” bredouilla-t-elle, pris au dépourvu. Sa mine se transformait en bouillie, une tronche d’oeufs brouillés sur la gueule, n’ayant pas prévu que le voisin allait se pointer et la prendre sur le fait. Ochrate elle rentrait dans le tas et ouvrait sa gueule quand elle était sûr de l’emporter, et aujourd’hui ça sentait tout sauf la victoire. “ J’attends que tu viennes me les offrir les boules quies, ça compensera ma nuit blanche.” Ochrate ne faisait plus la fière, Ochrate regrettait que son frère ne soit plus là pour lui souffler à l’oreille qu’écrire un mot aussi injurieux à l’adresse d’un voisin inconnu était une mauvaise idée. C’était pas comme dans les films, les pixels bleus ne restaient pas fichés dans l’écran lorsqu’ils gueulaient, Ochrate elle avait la nausée. Bousculade qui faisait bouger son corps et défonçait son ego, elle grinçait des dents et serrait le marteau encore plus fort dans ses mains aux ongles trop soignés. “ Et un s’il te plait ça serait trop demander ? C’était qu’une pancarte ça empêche pas de rester polie.” Elle murmurait plus qu’elle ne scandait, pas à l’aise avec l’idée que ce perso là n’était pas un PNJ et qu’il pouvait la mettre à terre juste avec le petit doigt. Arrachant la pancarte sèchement, faisant fit de la moitié du papier qui pendait en lambeaux, encore accroché au clou, elle donna un dernier coup de marteau dans le bois de la porte, avant de faire mine de repartir en sens inverse. “ Voilà, maintenant on est quitte.” acheva-t-elle sèchement, regard baissé sur le sol aux graviers difformes.
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Ochrate & Myles
Il attendait plus ou moins calmement que la jeune femme se décide à retirer sa pancarte, avant qu’il ne soit obligé d’employer la manière forte. Il savait pourtant qu’il n’en avait pas vraiment le droit. Il avait perdu cette liberté d’agir comme il le souhaitait. “Tu sais ce que c’est la politesse toi? Tu t’amuses à défoncer les portes de tes voisins, sans même prendre la peine de venir sonner chez eux pour parler et tu me parle de politesse ?” et même si elle avait agi de cette façon plutôt qu’en placardant sa porte, Myles lui aurait probablement fait comprendre qu’il n’en avait strictement rien à foutre en lui claquant la porte à la gueule, à défaut de son poing. Le regard rouge, il assista silencieusement à cette stupide scène passive-agressive de la part de cette blonde sortie de nulle part. Sa main serra son casque de moto alors que le marteau venait à nouveau frapper sa porte, prêt à le lui balancer en pleine face. Provocation. “Comment ça on est quitte ?!” la voix bien plus rauque qu’il ne l’aurait voulu, il manqua de s’étouffer devant cet affront. “Déjà, files-moi ça !” sans prévenir, Myles attrapa le poignet de la demoiselle avant qu’elle ne file pour lui arracher le marteau des mains. À défaut de se défouler sur un visage, il enleva les clous de sa porte un à un, avec une certaine nervosité. Quelques trous dans sa porte ne changeaient absolument rien à l’état déjà bien dégradé de sa maison, mais c’était une question de principe. Une fois les clous enlevés, il remit de force le marteau dans les mains de sa voisine “La prochaine fois que t’as un problème, viens directement m’en parler… En fait non… tu sais quoi, j’en ai rien à foutre.” Myles lui adressa un faible sourire narquois, franchissant la distance de sécurité pour se rapprocher d’elle, menaçant. “Dis-moi où t’habites ? Je viendrai t’offrir tes boules quies.” Si prochaine plainte il y a, au moins, il saura où se rendre pour lui expliquer les règles de ce quartier, puisque mademoiselle bourgeoisie semblait débarquer d’une autre planète…
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@Ochrate Sokolov
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Myles & Ochrate
« It's becoming apparent that I like bad boys. That's one of my problems. They've all been bad boys. You're one too. You're a bad boy. But, I think you're a good bad boy. »
Que la situation dérape autant, Ochrate ne l’avait pas prévu. Cet olibrius n’était rien de plus qu’un vulgaire caillou qui s’était fiché dans son plan bien rodé et qui avait fait sauter la machine. “ On peut demander à Google une définition du mot ''politesse'' si ça t’intéresse tant.” proposa-t-elle à demi-mots, élucubration à moitié mâchonnée dans sa bouche pour ne pas frapper trop fort les oreilles du vilain. Le coup qui était parti dans la porte avait délogé quelques copeaux et le bois tendre de la couche inférieur ressemblait à un chou-fleur peint par Picasso. Mais le marteau lui glissa des mains comme un gag vaseux de la blonde glissant sur une peau de banane et Ochrate recula d’aversion en sentant la main étrangère enserrer son poignet. Elle en aurait frappé sa mère qui lui assénait que le peuple avait interdiction de toucher le sang bleu. L’insulte mentale dépassa son cerveau et entra en collision avec sa bouche qui le laissa s’échapper dans l’air. “ тупица Да как ты смеешь ? Не трогай это, пожалуйста !” * lui asséna-t-elle en plein visage, doigts repliés comme les serres d’un rapace, ongles acérés prêts à accrocher le visage de l’agresseur pour lui arracher des loques de peau. Il ne pouvait pas comprendre son dialect russe et elle en profitait la fourbe renarde. Goguenarde, elle le regardait tenter d’arranger sa porte, rien de plus qu’un coup d’épée dans l’eau. Elle attrapa le marteau qu’il lui rendit du bout des doigts, comme si elle craignait d’attraper les microbes de pauvreté qu’il avait pu laisser dessus. “ Et quelle preuve j’ai qu’en te donnant mon adresse tu vas pas vouloir faire subir le même sort à ma porte pour te venger ?” lui demanda-t-elle l’air suspicieux et sourcils relevés. Naïve peut-être mais pas stupide pour autant, Ochrate ne voulait pas faire l’objet d’une vendetta. Mais l’appel du danger la poussait à prendre ce risque, et puis, il lui avait rendu son marteau. S’il revenait par chez elle, il serait bien accueilli. “ J’habite là. Je l’ai acheté y a quelques jours.” lui désigna-t-elle de la main la maison voisine aux pierres ocres et ternes. De l’extérieur, elle n’avait rien d’attrayant, elle ressemblait aux autres lotissements fatigués par le temps. “ Et maintenant que tu sais où te rendre pour me tuer durant mon sommeil, autant savoir comment je m’appelle, je suis Ochr...Darcy.” se rattrapa-t-elle de justesse, regard à la dérobade et lèvre mordues devant la bêtise qui lui avait échappée.
(c) DΛNDELION
* "Crétin, comment oses-tu ? Ne touche pas à ça !"
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Ochrate & Myles
Cette folle lui faisait perdre son temps. Lui qui avait prévu de se mettre directement au boulot pour vider le plus rapidement possible ce sac… Il avait malheureusement des délais à respecter, et manquer à la qualité de son travail pour une broutille pareille, surtout de la part d’une fille qu’il n’avait même pas sautée, c’était bien le point qui l’emmerdait le plus, dans cette histoire. Bien plus que ces foutus trous dans sa porte. Peu rassurée, cette dernière semblait réticente à l’idée de lui donner son adresse, mais Myles ne lâchait pas l’affaire pour autant. Il continuait de sourire, vicieux, avide de vengeance, mais pas comme cette blonde l’entendait. Clouer sa porte . Quel intérêt ! Il trouverait certainement une idée bien plus utile et amusante que lui rendre simplement la pareille. Lorsque enfin sa nouvelle voisine lui montra du doigt sa maison, il ne prit même pas la peine de regarder la bâtisse et continuait de fixer ce visage dont les traits lui rappelaient vaguement quelqu’un. Surement une coïncidence, puisqu’il était certain d’avoir toujours fait en sorte d’éviter ce genre de personne, du moins lorsqu’elles celles-ci n’avaient pas déjà pris la peine de le faire de leur côté. “Tu vois que t’as pas besoin de preuves...” Myles ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire en coin, vainqueur. Toujours plus dans la provocation, il continuait de s’approcher pour garder cette certaine proximité avec elle, ce certain pouvoir de supériorité qu’il croyait posséder. “Darcy, Darcy, Darcy… réfléchis, si je voulais vraiment te tuer, tu crois que j’aurai attendu d’avoir ton adresse, alors que j’aurai pu me servir de ton marteau pour te clouer la face sur ma porte ? D’ailleurs, j’te l’ai rendu, ton marteau.” Il hésita plusieurs longues secondes en dévisageant la jeune femme de haut en bas. “Moi c’est Myles. Mais j’vois pas l’intérêt qu’on se présente, tu tiendras pas deux semaines dans ce quartier.” Paris lancé ? Peut-être bien. Vu la gueule des autres nanas du coin, ça l’emmerderait de ne plus croiser cette blonde près de chez lui. Mais si cette dernière était aussi chiante que jolie, il avait du souci à se faire pour sa pauvre porte… En attendant, il avait une vengeance à préparer et de la poudre à vendre.
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@Ochrate Sokolov
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Myles & Ochrate
« It's becoming apparent that I like bad boys. That's one of my problems. They've all been bad boys. You're one too. You're a bad boy. But, I think you're a good bad boy. »
Un goût âcre et terreux lui emplissait la bouche, elle avait beau s'échiner à avaler sa salive pour enlever cette sensation qui agressait papilles, mais rien à faire. C'était le goût de la défaite et de l'humiliation qui lui restait collé au palais, un met qu'elle avait rarement goûté et qui lui donnait presque la nausée. Dans sa belle tour d'ivoire, recluse entre les draps de soie et les couverts en argent gravés au blason de sa famille, sa mère l'avait l'avait élevée au rang d'entité intouchable et Ochrate y avait cru. Aujourd'hui, elle se faisait jeter à terre, souiller par un individu qui ne savait rien de son sang et pour garder sa couverture, elle devait continuer à endurer ce sordide spectacle humiliant. Mais elle pouvait toujours compter sur sa fierté altière, celle qui parcourait ses veines et celles de ses ancêtres. Sa mère le lui avait appris comme une leçon de vie, ne jamais montrer ses émotions et encore moins sa peur. Aussi ne bougea-t-elle pas une particule de son corps lorsqu'elle vit l'amas de muscles et de tatouages se mouver vers elle, sourire incendiant aux lèvres. Son menton levé comme un étendard de guerre, le regard suffisant, elle n'en resserrait pas moins sa prise contre le marteau alors qu'elle essayait de maîtriser sa peur. " Y a que les imbéciles qui changent pas d'avis... Tu peux toujours décider de revenir sur ta décision. De toute façon, tu prendras jamais le risque d'aller en taule juste pour descendre une fille " trop blonde" comme tu l'as dit." lui précisa-t-elle d'une voix aussi acérée et glaciale qu'un silex. Avoir une arme de fortune lui rendait un semblant de courage, elle se forçait à prendre de grandes inspirations pour maîtriser les palpitations d'un coeur qui se trémoussait plus qu'une mamie en pleine crise de Parkinson. " Tu veux qu'on prenne les paris ? Moi je parie que d'ici deux semaines je reviendrai te rendre une petite visite mais elle sera moins courtoise qu'un coup de marteau dans la porte." Tapotant le plat du marteau contre la paume de sa main, elle s'avança pour réduire les dernières distances qui les séparait. " Je ne suis pas comme les autres mijaurées que t'as pu croiser dans ta vie." murmura-t-elle du bout des lèvres qui esquissaient un sourire enjôleur, cils battants et air effronté.
(c) DΛNDELION
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Ochrate & Myles
Impassible, le brun observa la démarche de la jeune femme, un sourire en coin. Il resta totalement figé lorsqu’elle se planta devant lui, tout en écoutant ses mots. Il appréciait son courage, cette prise de risque. Ça lui donnait presque des frissons, une poussée d’excitation et l’envie de voir jusqu’où cette folle était prête à aller pour lui prouver qu’elle avait des cojones. Peut-être qu’elle avait raison après tout. Peut-être qu’elle n’était effectivement pas comme les autres filles qu’il avait pu croiser, et c’était ça qui lui plaisait. Son regard plongea, défiant, dans celui de la blonde. Sa tête s’avança à son tour, sourire toujours en coin. “Ne parle pas de choses que tu connais pas ma belle. J’ai fini en taule pour moins que ça.” Même s’il pouvait laisser penser le contraire à ses adversaires, Myles n’avait effectivement aucune envie de retourner derrière les barreaux. Le visage de Nora venait rapidement hanter son esprit alors que ses pensées perdaient dans un passé qu’il ne souhaitait pas retrouver. Mâchoire serrée, ses yeux s’arrêtèrent sur la main crispée de la blonde, tenant fermement le marteau. Il ne craignait pas de le prendre en pleine face. Habitué aux coups, il avait appris à rendre le double de ce qu’il encaissait. Il espérait cependant ne pas en arriver là cette fois. Pas avec elle. Cette fille avait bien plus de courage qu’il ne pensait. Et même si son comportement pouvait rapidement irriter, il n’en restait pas moins impressionné par cette prise de risque. Il n’avait pas manqué de remarquer la peur dans ses yeux en la prenant sur le fait à son arrivée. Myles ignorait à quel jeu elle jouait, mais étrangement, il commençait à y prendre goût. L’air mesquin de la blonde mériterait une petite remise en place, mais au lieu de cela, le brun esquissa cette fois un large sourire. Paris tenu, alors. “T’auras tout le loisir de me prouver ce que tu vaux. J’ai hâte de voir de quoi t’es capable.” À ces mots, Myles récupéra ses clefs pour ouvrir la porte, laissant sa nouvelle voisine sur le palier.
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