YESTERDAY'S NEWS |48
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lost int he night.
— ft. @helena collins
La demi-lune luisait sur les courbes lisses de la voiture blanche striée de bleu, qu’elle teintait d’argent. Quelques étoiles l’accompagnaient, mais la pollution du pays empêchait quiconque de voir distinctement l’une d’entre elles. De plus, les nuages qui avaient pris le temps de s’amasser dans la journée recouvraient désormais la totalité des cieux.
Dans l’obscurité de la nuit, de nombreuses lumières empêchaient de se retrouver totalement dans le noir, notamment les phares des nombreuses voitures qui se trouvaient être garés ça et là. Ils étaient la seule source de lumière, accompagnés des flashs des téléphones et du reflet de la lune.
L’effervescence des courses animait cette partie d’une journée durant laquelle on préférait généralement dormir ou rester chez soi. Mais Zack n’avait jamais été de cet avis. Il avait rarement passé une soirée seul chez lui, notamment depuis le décès de sa petite amie, il y a un an de cela. Les insomnies étant devenus sa nouvelle compagnie pour la nuit, il avait préféré se défaire d’elle pour profiter de sa famille : la voiture.
Assis sur l’avant de sa voiture, les clés en main, scrutant les environs, Zack balaya du regard les lieux à la recherche de son duo. Il soupira en le remarquant un verre d’alcool à la main, fricotant avec une jeune femme. Il tourna la tête vers les hauts-parleurs lorsque ceux-ci se firent entendre. Les courses jumelles allaient démarrer et lorsque Zack posa à nouveau son regard là où il avait vu pour la dernière fois son coéquipier, celui-ci avait totalement disparu de son champ de vision. Il avait sûrement dû tenter de trouver un coin plus tranquille pour être avec elle, mais il était hors de question qu’il rate cette course simplement parce qu’il perdait son temps avec une fille.
Zack était convaincu qu’il devait partir à sa recherche, alors il se mit en route, mais il percuta une jeune femme qui venait d’apparaître, comme par magie. Ses yeux bleus attirèrent aussitôt l’attention du brun qui prit le temps de scruter le visage de la jeune femme. Elle avait le teint pâle et de longs cheveux blonds bien que sa capuche assombrisse le tout. Avec la nuit en prime, elle semblait drôlement mystérieuse.
Lorsqu’elle le percuta, elle s’excusa aussitôt mais Zack rejeta la faute sur lui-même. « Non, non, c’est de ma faute, je n’ai pas fait attention, pardon. » Sa première excuse fut de le complimenter indirectement en saluant les belles courses de sa Nissan ; il l’en remercia : « Il faut avouer que c’est une petite beauté. » Il crut voir apparaître un petit sourire sous cette capuche, ainsi que des fossettes, qui firent sourire le jeune homme. Cela avait l’air si simple lorsqu’elle regardait, c’est ainsi qu’elle décrivait les courses. Pourtant, elle ne semblait pas avoir concouru la moindre fois. Elle n’avait peut-être jamais été la passagère d’une course comme celle-ci. Néanmoins, il admirait sa curiosité. « Une course jumelle ? Hum … » Il chercha ses mots, mais jeta aussi un coup d’oeil nerveux vers elle au cas où son coéquipier ferait soudainement son apparition. Il ne vit personne, à son plus grand désespoir. « C’est une course que l’on fait à deux. » Et une idée insolite lui vint, alors que les hauts-parleurs se remirent à crier la même phrase que la précédente. Pourtant, il ne partagea pas tout de suite son idée, il n’allait tout de même pas faire monter une inconnue dans sa voiture ? « Qu’est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-il, un air innocent sur le visage.
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lost int he night.
— ft. @helena collins
Après sa collision avec la demoiselle, elle complimenta à nouveau le caillou qu’il y avait à côté de lui. Banane était le premier mot qu’il avait envie de lâcher, tant il commençait à stresser. Comme il en oubliait même ce que disait la jeune femme, trop absorbé par le chou-fleur qu’il venait de voir dans les mains d’un gamin, il ne sut quoi répondre. Dans ce cas précis, elle poursuivait sur sa lancée. Et évidemment, Zack était perdu. Finalement, il parvint à rattraper le fil vers la fin. Gâchant son seul moyen de reprendre ce fil en trouvant quelque chose de plus attrayant à regarder, Zack fut déconcerté. Haïssant sa propre attitude, il se reconcentra sur elle. Identique était la situation depuis qu’il avait perdu le fil. Jamais il n’aura crut pouvoir perdre autant l’attention par stress, si bien qu’il continua sur sa lancée en voyant un gamin se ramener sur un karting. Karting. Le karting. Mais que faisait-il là-dessus ? Naïf était ce gamin qui pensait pouvoir participer. Oubliant qu’il parlait avec elle, Zack reporta son attention sur elle. Pourtant, rien à faire, son attention était hautement perturbée. Quelque chose attira à nouveau son attention et c’était encore ce gamin qui venait de voler les clés de quelqu’un. Raclure. Si un jour on lui avait dit qu’il verrait cela, il n’aurait crut personne. Tant qu’il était encore en vie, de toute façon, il ferait bien ce qu’il avait envie de faire, non ?
« Ubuesque, c’est carrément ubuesque, tu as vu ce gamin ? Va ! William s’occupera de lui. Xavier ne viendra pas, je pense, tu veux monter ? Y’a de place pour toi et puis, c’est tant pis pour lui ! »
Zack grimpa dans sa voiture, la course allait bientôt commencer.
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lost int he night.
— ft. @helena collins
L’attention de Zackary, celle qu’il accorde à la jeune femme à ce moment, est proche de celle que l’on porte à un simple brin d’herbe, bien loin de l’attention qu’il porte lui même à tout ce qui touche aux cieux. Mais Zackary arrive à se reprendre. Il lui demande de grimper avec lui dans ce vaisseau spatial qui les transportera dans une nouvelle dimension une fois qu’il aura réussir à la convaincre de grimper à bord. C’est des étoiles dans les yeux qu’il la voit rire, enfin. Elle, elle veut pas participer. Elle a pas confiance en lui, et il l’admet, il n’a pas confiance en elle non plus ; mais autant dire qu’il s’en moque un peu. Il doit juste trouver un moyen de la faire monter.
Sauf que les idées, elles ne parviennent pas jusqu’aux cieux, elles s’arrêtent avant, comme bloquée par une force imaginaire. Cette force, elle ressemble à des météorites. Oui, ces météorites qui s’apprêtent à s’écraser sur la Terre mais que les idées retiennent. Elles les retiennent comme des supers héroïnes. Zackary, il sent bien qu’il divague, il se perd dans les étoiles qu’elle se trouve elle-même avoir dans les yeux. Il croit voir en elle toute une galaxie, un florilège d’étoiles filantes qui animent ce corps. Zack, il divague, parce que Zack, il a pas de vraies nuits. Ses nuits, elles se résument à monter à bord de son vaisseau spatial, à foncer droit devant, esquiver les ceintures d’astéroïdes et ces roches de l’espace. Dans son vaisseau, il lui semblerait même que parfois, il n’y ait plus de gravité, il n’y ait plus que lui et son vaisseau. Il lui semblerait même que parfois, il s’envole.
Mais parfois, le soleil ébloui Zack. Si bien que le jeune homme perd de vue son objectif, il dérape. Il se piège lui-même, à trop rêver, à trop s’approcher de l’astre flamboyant qui finit par brûler ses ailes.
Il la voit, la demoiselle dont il ne connaît même pas le nom, cette lumière qui filtre le ciel orageux. Il la voit s’asseoir sur la comète tel un ange dont les ailes ne se sont pas encore déployées. Il la voit comme l’arc-en-ciel, ce médiateur entre la paix du ciel bleu et la colère de la tempête. Ce qu’il ne sait pas, pourtant, c’est qu’elle pourrait tout autant devenir cet éclair au milieu d’un ouragan qui met en feu une forêt humide. C’est surtout que dans cette nuit noire qu’est devenue la vie de Zack, elle est la seule étoile. La première qui vient éclairer son chemin. Elle ne sera peut-être pas la seule, mais il se souviendra qu’elle fut la première.
Dans cette nuit noire, il manque la lune. La véritable source de lumière dans ces instants. Les étoiles sont des guides des sentiers tumultueux de la vie quand la lune est elle-même est la lumière qui illuminent le grand chemin, celui qui mène au but. Mais les deux sont indispensables ; car quand l’un ne peut plus effectuer son rôle, les autres sont toujours là pour combler ce vide. Un vide qui ressemble grandement à un trou de verre dans le cas de Zackary. Et Zack, il ne sait même pas s’il est prêt à laisser l’étoile de cette jeune femme briller pour lui, après qu’il ait laissé tant d’entre elles se déposer sur sa voûte céleste pour s’éteindre peu de temps après. Mais Zack, il doit apprendre à s’attacher à nouveau, il ne doit pas recommencer à fuir, comme poussé par un vent fort vers le bas. Il doit grimper vers les cieux en bravant ce zéphyr, quelque soit sa force. Mais Zack, il a peur. Il sent bien qu’il a pas l’âme d’un héros, qu’il n’a rien à voir avec ce genre de personne, surtout depuis qu’il a faillit à sa mission au FBI. Il a perdu tant de confiance en lui depuis ce jour-là.
Il la voit, encore et toujours, cette fille à qui il voudrait lui demander son nom. Et en la voyant lui faire découvrir son visage, en la voyant lâcher sa chevelure ainsi, il a l’impression de voir son ex, Sunday. Elle n’était pas si différente de cela, ses longs cheveux châtains. Ainsi, Zackary est à nouveau transporté vers ces moments douloureux, ces moments d’amour et de joie qui ravivent les douleurs du passé. Il se souvient de cette histoire ; l’histoire du soleil. Le soleil, il aimait tellement la lune d’un sentiment si fort que chaque nuit, il mourrait pour la laisser respirer. Zackary, il était comme ça avec Sunday. Mais Zackary, il ne se sentait pas redevenir comme ça avec quiconque. Il ne se sentait pas laisser quelqu’un entrer à nouveau ainsi dans sa vie. Elle savait tout, elle avait toujours tout su. Elle sentait aussi entrer dans ses pensées, aller toucher le fin fond de son coeur, sans même vraiment le demander. Elle avait ce pouvoir extraordinaire que peut de personne possède. Et ainsi, elle connaissait toute la voûte céleste de Zackary, elle en connaissait les moindres recoins, chaque constellation, elle savait. Chaque étoile, éteinte ou encore allumée. Jusqu’aux nébuleuses. Oh oui, elle connaissait tant de choses de lui. Il n’avait jamais osé lui mentir, jamais. Il tenait tellement à leur relation que Zack, il a eu horriblement mal. C’était comme si une part de lui était morte. Ce n’était pas juste une étoile qui s’était éteinte en lui, ni même une étoile filante ou une météorite. Non, là, il s’agissait de sa lune. Ainsi, depuis ce jour, il n’y plus aucune lune pour alimenter sa joie et sa bonne humeur. Il n’y a que ces petites étoiles qui le font parfois sourire. Désormais, chaque ascension du soleil jusqu’à son zénith est difficile et les rayons de celui ne tapent plus aussi forts qu’auparavant. Il n’illumine plus autant ce qui l’entoure. Sans sa lune, sans quelqu’un pour qui donner sa vie, sans quelqu’un a sauvé, sans quelqu’un pour qui s’inquiéter, Zackary ne se sent plus à sa place. Il ne se sent plus comme Altas qui porte la Terre. Comme si le poids sur ses épaules s’étaient évanouis d’un seul coup et que désormais, il était à la recherche d’une nouvelle planète à porter.
Zack, enfin, il trouve une réponse pour elle. Bien qu’il n’ait toujours pas beaucoup d’imagination, il suppose que cela suffira à la convaincre. Alors, Zack, il sort de sa voiture, vient se poser devant elle, elle qui vient de poser ses fesses sur son capot, il guette son regard, pose ses poings sur la voiture et c’est avec une lueur enflammée dans le regard qu’il la met au défi. « Je suis sûre que c’est parce que tu as trop peur que tu ne veux pas monter dans la voiture. T’as déjà fait quelque chose avec de l’adrénaline au moins, que j’amène pas une peureuse dans ma voiture. Autant dire que je préfère y aller seul sinon. » Le sourire en coin, l’air déterminé, elle ne pourra pas résister.
Sauf si elle lui lâche un nouveau défi à son tour. Et là, il sera mal. Très mal.
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lost int he night.
— ft. @helena collins
Alors que la jeune demoiselle se décidait, réfléchissant à savoir si elle allait monter ou non avec lui, il réfléchit sur sa personne. Sur le genre de défi qu’elle allait bien pouvoir lui trouver. Car, au premier abord, la demoiselle semblait être un petit ange inoffensif, mais il sentait bien, au plus profond de son coeur, que la jeune femme était ce genre de fille casse-cou. Il voyait bien venir ce défi qu’il souhaitait plus que tout ne pas avoir dans les pattes. Il voyait qu’il allait en baver autant qu’il allait lui en faire baver si elle grimpait dans cette voiture.
Mais cette fille, il la sous-estimait, parce que Zack, il avait pas vraiment peur. Ni d’elle, ni de quoi que ce soit. Mais il savait, il savait que cette fille, il n’avait aucune information dessus. Il ne connaissait ni son passé, ni même son présent et encore moins son futur. Il n’avait même pas son nom pour le guider sur ce chemin pentu. Il avait simplement sa voix, quelques traits de son caractère qu’il était parvenu à capturer pendant ces courts instants. Il avait son visage, ses yeux bleus envoûtants, sa chevelure qui ressemble tant à celle de Sunday.
L’instant d’après, c’est Sunday qu’il voit installé sur ce capot. Elle a toujours ce doux visage, la même chevelure que cette autre femme dont il n’a toujours pas le nom. Elle a une mine parfaite, comme au premier jour, loin de celle qu’elle portait le matin où elle s’était levé tristement, ce matin où il était partit chercher des pâtisseries pour elle. Ce matin où il l’avait embrassée tendrement, lui disant qu’il atténuerait ses souffrances, qu’il parviendrait à la faire sourire, comme toujours, même si elle n’avait pas le coeur à ça. Il s’était levé, il lui avait demandé de rester tranquillement au lit. Il s’était habillé, il était partit à la boulangerie du coin, un truc banal pour un couple soudé, aussi banal que ça.
Et quand il était revenu, elle n’était juste … plus là. Elle avait disparu. Et ainsi, cela avait été la dernière fois qu’il l’avait vue. Le feu, quant à lui, avait fini par être maîtrisé. Il avait commencé de la cuisine. Ainsi, celle-ci avait totalement été refaite après son départ. À part cela, il avait peu garder le reste, mais refaire tout lui avait coûté une blinde.
D’abord, il avait pleuré. Puis, une colère énorme s’était emparée de lui, si bien qu’il en avait profité pour dépasser ses limites à la course. Pour prendre des cours de boxe aussi, histoire de déchaîner d’abord ce qu’il avait au fond de lui, puis pour calmer ses crises. Des crises d’angoisse, mais pas que. Des crises qui ont fini par cesser. Après avoir dû parler à une psychiatre. Mais ça, ça restait pour lui. Ça, personne le savait. Et il faisait en sorte de lui-même l’oublier.
Mais là, à ce moment où il la voyait à nouveau, il sentait ses yeux lui brûler. Il sentait une larme vouloir sortir mais il s’en défendit. Ses yeux devinrent rouges mais la réalité le rattrapa et Sunday avait disparue. C’était elle, qui était à nouveau devant lui. Qui se cachait sous son sweat pour rire et qui venait de lui faire comprendre que le danger qu’elle prenait en grimpant dans cette voiture n’avait rien à voir avec les courses. Si, alors, elle mettait son corps en danger, comme elle le disait, il n’était pas improbable que la demoiselle fasse … du parkour ?
Une sensation brûlante l’atteint lorsqu’elle se rapproche de lui, faisant en sorte que leur corps se frôlent. Il sent aussitôt cette attirance fausse qu’il cherche à repousser plus que tout. Que dirait Sunday si elle le voyait comme ça, serait-elle heureuse pour lui ou jalouse qu’il semble déjà avoir une nouvelle fille comme cible ? Non, elle ne deviendra rien de plus qu’une amie. Une amie du danger, du moins. Mais cette amie du danger, elle le provoque. Mais elle veut bien monter dans la voiture. Si lui monte sur les toits. Son ventre se noue, il réfléchit. Il adore les défis. Il a pas peur, lui non plus. Il n’est pas une fillette. Il a juste le vertige. « Commence déjà par ne pas sous-estimer nos courses, tu risques d’en voir de toutes les courses, si tu grimpes. » Ce n’était pas pour la dissuader, au contraire. Il voulait qu’elle grimpe. Mais il défendait avec ferveur son sport, bien qu’illégal. Un jour, il le sait, il deviendra pilote, légalement. Officiellement. « Oh, et ne me sous-estime pas non plus, tu ne sais pas de quoi je suis capable ! Tu feras moins la maline quand la course aura commencée. Je suis sûre que tu vas crier comme une fillette parce que tu as peur ! » Et alors qu’elle se mordillait la lèvre inférieure, le regard de Zack passa de sa lèvre à ses yeux, puis il s’écarta pour la laisser descendre du capot, après avoir laissé suffisamment cette proximité entre eux. Et il se rappela de la bombe lâchée. De ce défi. Et il n’avait pas peur, toujours pas. Jamais. Il voulait lui dire qu’il grimperait bien sur les toits, mais il hésita un instant, il avait le vertige, il ne savait pas comment il allait réagir là-haut. Mais il fut sauvé par le gong. « RAPPEL : COURSE JUMELLE, PRÉPAREZ VOS BINÔMES, LA COURSE EST SUR LE POINT DE COMMENCER. QUE LES VOITURES S’AVANCENT. » Aussitôt, Zack grimpa dans sa voiture, attrapa un casque et lui tendit. « Alors, tu grimpes ou tu as trop peur ? » dit-il, le regard trop provocateur pour la situation. Il savait : si elle ne montait pas, il était disqualifié, son binôme n’était toujours pas de retour après tout ce temps. Elle devait monter.
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