YESTERDAY'S NEWS |48
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Our broken glass
❝ And I, I can feel the pull begin. Feel my conscience wearing thin and my skin. It will start to break up and fall apart. I don't wanna fall, fall away. I don't wanna fall, fall away. I will keep the lights on in this place. 'Cause I don't wanna fall, fall away. Atlas & Sasha Saint ❞
Un silence macabre règne entre vous. Tu as l’impression de pouvoir entendre sans aucune peine les battements d’ailes des mouches, s’il y en a dans la salle à manger. Ce mutisme pesant est interrompu quelquefois par les entrechoquements des fourchettes avec ton assiette. Ta tête est baissée sur ta nourriture mais ton regard est rivé sur les gestes de ton époux. Aimes-t-il ce qu’il mange. C’était ta question à laquelle tu n’as reçu aucune réponse. En même temps, sa mutité ainsi que son assiette à peine touchée est en soi une réponse. Tu hausses alors un sourcil et tout en posant tes coudes sur la table, tu reprends la parole. « Que se passe t-il ? » Voilà une question purement hypocrite. Tu sais ce qui se passe Sasha, tu n’es pas dupe. Atlas et Sasha ne sont plus ce qu’ils étaient autrefois. Les sourires mutins et les rires communicatifs n’ont plus de place dans votre quotidien. Ils étaient échangés contre des coups foireux et une tentative de meurtre. Une tentative qui a porté ses séquelles sur la santé physique de ton mari. Malheureusement, ce n’est pas assez pour te retrouver en tête à tête avec sa fortune. Non. Ce n’était pas assez. Tu n’as pas bien étudié ton coup quand bien même, t’étais certaine de ton plan machiavélique. S’il était réellement parfait, cet homme serait logiquement dans une tombe et non à tes côtés autour de cette table bien trop sophistiquée. D’ailleurs, ton regard se pose machinalement sur le décor de la pièce. Avec ce nouvel argent, vous ne vous êtes pas privés de réaménager la maison. Vous vous retrouvez avec un intérieur digne des grandes familles américaines, brillants par leur snobisme invétéré. Pourtant toi, ça te plait. Ah oui, le luxe, les objets hors de prix et sans aucune utilité, ça te plait. Ca te permet de te vanter auprès de tes amies, auprès de ces chiennes qui ne s’étaient jamais privées de faire la même chose en ta présence. Une esquisse dans la commissure de tes ourlets, tu récupères l’assiette de ton mari. Tu n’es pas devin mais tu peux comprendre aisément sa difficulté à couper son steak. Tu entreprends ainsi à le faire non sans refuser de maintenir cette insonorité. « Tu sais, je voudrais bien revoir la décoration de la pièce de vie. Peut-être opterons-nous pour le style scandinaves ? Il est assez en vogue en ce moment. » Tout sujet est bon pour évincer l’interrogation principale ; es-tu oui ou non responsable de son état actuel. Peut-être cherches-tu un moyen pour lui faire comprendre que votre maison, cette famille, votre union sont importantes à tes yeux. Que jamais, ô grand jamais tu n’oserais l’envoyer six pieds sous terre. Quand tu termines d’élaborer des petits cubes à partir de la viande, tu remets l’assiette devant lui. Tu prends ensuite ton verre de vin rouge, le faisant tournoyer entre tes doigts graciles. « Ou un autre style, peu importe. » Tu voulais tout simplement parler d’autre chose et surtout imposer l’image de l’épouse concernée par son intérieur. Tu ignores si c’est suffisant même si, tu es certaine du contraire. Tu bois une gorgée de ton verre, posant une nouvelle fois ton regard électrique sur ton époux. « Il y a du nouveau concernant ton état de santé » Tu te flagelles mentalement. Tu n’aurais pas dû évoquer ce sujet de conversation car tu es consciente ; c’est un terrain glissant, voire très dangereux.
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❝ And I, I can feel the pull begin. Feel my conscience wearing thin and my skin. It will start to break up and fall apart. I don't wanna fall, fall away. I don't wanna fall, fall away. I will keep the lights on in this place. 'Cause I don't wanna fall, fall away. Atlas & Sasha Saint ❞
Tu sentais son regard sur toi alors que tu poussais avec ta fourchette les petits légumes de ton assiette. Cette main qui te faisait défaut, tu la maîtrisais le poing serré à côté de ton couteau. A vrai dire, t'avais même du mal à la regarder. Elle. Ta supposée femme. Tu pouvais tout simplement. Parce qu'à chaque fois que tu la regardais, tu pouvais pas t'en empêcher, d'avoir le doute. Autrefois, quand ton regard se posait sur elle, t'étais subjugué par sa beauté. Sasha, elle était rayonnante. Sasha, elle était si belle. Si sensuelle. Mais ta Sacha, c'est plus à ça qu'elle ressemblait. T'avais presque du mal à voir sa beauté. Et pourtant, au fond de toi, tu voulais voir que ça. Qu'elle était belle. Autant à l'extérieur, qu'à l'intérieur. Que la beauté ne s'était pas arrêtée qu'au physique chez elle. Que mère nature l'avait fait comme tu l'avais toujours imaginé. Parfaite. Que son cœur était rouge d'amour et non pas simplement rouge de sang. Qu'il n'était pas le simple organe qui la maintenait en vie... Sa question te fait finalement relever la tête. Elle vient de casser le silence qui flottait entre vous, seulement entrecoupait par le bruit des couverts. Enfin, plutôt des siens. Mutin, tu l'observes. Tu l'étudies. Maintenant qu'elle a finalement réussi à te faire relever la tête vers elle, tu la dévisages. T'as-t-elle vraiment fait ça ? T'observes sa position, ses coudes posaient de part et d'autre de son assiette plus vide que la tienne, t'observes son jeu. Si elle en a un. Ta femme, tu sembles plus la connaitre. Là sur son visage, elle semblerait presque inquiète pour toi. L'est-elle vraiment ? Un petit instant, alors que tu la dévisages sans répondre, elle détourne le regard sur votre nouveau lieu de vie avant de revenir vers toi et d'entreprendre de couper ta viande. Bon sang, tu détestes ça. Tu sers les dents. Tu détestes te sentir comme ça. Ta main n'a pas arrêté depuis une heure ou deux. D'habitudes, ça passe, pas là. Pourtant t'as pris ton cachet. Oh, bien sûr, celui que tu gardes précieusement en lieu sûr. T'as des doutes sur elle, t'analyses tout. T'es pas con non plus de lui laisser à nouveau tes cachets sous les yeux. Si elle y ait encore pour quelque chose. T'aimerais te dire que tu la soupçonnes pour rien. T'aimerais tellement. Mais tu peux pas penser éventuellement à ça. "Fais ce que tu veux." Tu grognes simplement en passant ta main la plus valide dans ta barbe noire. Littéralement, en ce moment-même, t'en as rien à foutre de ce sujet de conversation. Tu t'en fous de la décoration, c'est pas ton truc. Qu'elle s'occupe de ce qu'elle veut. Tu piques un de tes morceaux de steak, sans la remercier, parce que oui, maintenant tu peux la manger ta stupide viande. Si elle avait réellement tenter de te tuer, t'allais pas la remercier d'avoir fait un truc que tu pouvais faire avant sa merde, n'est-ce pas ? Tu mâchouilles en l'observant quand sa dernière question. Tiens donc, elle s'offre sur un plateau ? Un plateau d'argent tu devrais dire pour cette matérialiste. Tu hausses les épaules. "J'ai déposé mes anciens cachets en début d'après-midi, ils veulent voir sa composition. Le médecin militaire pense que ça pourrait venir de là." Clac, tu piques une carotte que tu fourres dans ta bouche en la regardant. "Y a rien niveau scanner et tous ces trucs. Alors, ils réfléchissent à toutes les éventualités. " te sens-tu obliger d'ajouter, juste pour voir sa réaction. Juste pour lui faire comprendre que l'étau se resserre. T'étais plus fou amoureux de cette femme depuis longtemps, pourtant t'avais toujours eu beaucoup d'estime pour elle. Tu l'aimais plus de la même manière. Tu l'aimais comme celle qui avait partagé ta vie pendant toutes ces années, comme la mère de tes enfants. Alors, comme un con, t'espérais que sur toute la ligne, tu te trompais sur elle. Qu'elle n'avait pas pu te faire ça. "Les enfants sont pas là ? "Renchéris-tu l'air de rien. A ton tour, t'attrapais ton verre de vin.
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@Sasha H. Saint
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❝ And I, I can feel the pull begin. Feel my conscience wearing thin and my skin. It will start to break up and fall apart. I don't wanna fall, fall away. I don't wanna fall, fall away. I will keep the lights on in this place. 'Cause I don't wanna fall, fall away. Atlas & Sasha Saint ❞
Tu le sens. Tu les sens ses yeux ténébreuses braqués sur toi et ça te brûle. Ça a le pouvoir de calciner ton épiderme au point d’avoir une bouffée de chaleur. Non pas celle qu’on réceptionne les bras ouverts, prometteuse de moment inoubliables, non. Mais celle qui ravage, celle qui fait serrer le palpitant, celle capable de te faire perdre les moyens. Vite. Tu as besoin de trouver un sujet de conversation. Quelque chose qui obligerait ton mari à regarder ailleurs parce que tu as l’impression que tout à coup, il est apte de lire en toi comme dans un livre ouvert et tu n’es pas comme ça Sasha. Toi tu es tellement mystérieuse et secrète. Tu es tellement une bonne comédienne aussi. Mais comme tous les professionnels du domaine, tu as ton talent d'Achille. Cette personne capable de sonder tes pires réflexions et tu espères de tout ton cœur si rigide, que cette personne ne serait pas cet homme assit à tes côtés. La décoration. En temps normal, c’est quelque chose qui t’intéresse après tout, cela fait partie de ton travail d’organisatrice événementiel. Varier les goûts, imposer ta façon de voir les choses, refaire tout un tableau afin de satisfaire ton exigence. Oui tu aimes ça mais là, à cet instant bien précis, tu n’en as rien à faire de la décoration. Tu as juste besoin de parler de quelque chose pour ne pas devoir défier le regard de ton ami. Ce n’est pas par peur de dévoiler ta tentative au contraire, c’est pour dissimuler ta sévérité, d’ouvrir la porte vers cette partie d’ombre de ta personnalité atypique. Tu hausses alors les épaules Sasha. Il te demande de faire comme tu veux et tu ne vas pas discuter sa décision. Après tout, comme toutes les vipères de ton espèce, te laisser les cartes en main ne peut que te plaire. « D’accord. Tu me signes un chèque ? » Après tout, il te connait. Tu es une grande dépensière et maintenant que vous avez de l’argent, tu ne vas pas te priver. Tu n’as aucune envie de te priver de ce plaisir. Si tu dois rester sous le même toit qu’Atlas, il faut bien te trouver une occupation pour ne pas tourner en rond n’est-ce pas ? C’est ce que tu feras Sasha. Oui, c’est ce que tu feras, te montrer sous ton meilleur aspect. Le visage de la femme au foyer concernée par sa maison et le bien être de son époux et enfants. L’image erronée que tu dois projeter pour éloigner tous les soupçons capables de t’anéantir. Certes, il n’y a aucune preuve contre toi mais ton mari n’est pas dupe non plus. Et le fait qu’il poursuit les procédures à connaître l’anomalie dans ses médicaments le prouve assez. Toi, tu restes imperméable face à ses réponses. Tu n’es pas indifférente, loin de là. Tu ne montres juste pas un quelconque éléments capable de t’inculper. Aucun clignement de cils, aucune grimace, rien. Juste une expression inquiète, faussement inquiète, bien évidemment. « Tu me diras ce qu’ils trouveront dans ce cas ? Au moins ça t’évitera de te retrouver une nouvelle fois à l’hôpital. » Une faute médicale, bien sûr, c’est ce que tu dois lui faire comprendre. Toi ? Tu es blanche de tout crime et c’est l’image qu’Atlas doit voir en toi. Repoussant davantage ton assiette comme à chaque fois que tu termines de manger, tu fais appel à la servante, posant ensuite ton regard clair dans celui de ton mari. « Non. Notre fils a son entrainement aujourd’hui et la gamine est sortie voir ses amies, elles ont une fête demain … tu ne le savais pas ? » Bingo. Le rendre coupable de ne pas être assez concerné par vos enfants, c’est ton domaine, ton expertise qui entre en jeu. Tu ne t’arrêtes même pas là Sasha, tu continues d’enfoncer le clou. « Tu sais, je m’inquiète vraiment pour toi et les enfants aussi. Tu es si … distant et on sait pas trop pourquoi. » Tu l’imites en récupérant ton verre de vin dans lequel tu trempes tes pulpeuses que tu humidifies de la langue juste après avoir bu une longue gorgée. « Je comprends, tu as traversé une rude épreuve mais nous aussi on fait partie de l’équation Atlas. Ce qui te touche, nous touche aussi. J’espère que tu le sais. »
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Assis dans cette pièce, en face de ta femme, tu t'interrogeais. Tu te demandais comment t'avais pu en arriver là. Comment vous aviez pu en arriver là. Comment ta sensuelle créature avait pu se retourner contre toi. Comment aviez-vous vu passer ce stade, celui où la vie de l'autre ne comptait plus. Si toi c'était resté dans le sens de mener ta vie de ton côté, t'aurais jamais pu penser que pour ta femme, le sens était autre. T'aurais jamais pu imaginer que pour elle, c'était ta vie qui ne comptait plus, qu'elle te préférait sous terre entre quatre planches. T'avais beau cherché, te dire que non ce n'était pas possible, tes soupçons revenaient toujours sur elle. T'avais pas réellement d'ennemi, personne qui pouvait réellement avoir été là quand tu avais été souffrant, quand t'avais commencé à prendre des médicaments lambda. A part des enfants mais eux, tu les mettais directement sur la touche... Tes nouveaux employés ? Tu doutais aussi, qu'auraient-ils à y gagner ? T'avais grogné ta réponse à propos de la décoration. T'en avais rien à faire de la décoration mais tu te contenais pour rien dire. A sa question, tu haussais un sourcil. "De combien tu as besoin ?" rétorques-tu alors qu'elle te rend ton assiette et que tu commences à enfin manger ta viande. Avant, tu lui aurais signé un chèque sans te poser de question. Avant oui. Quand tu lui faisais encore entièrement confiance. Même si la plupart de tes comptes, de ton défunt père, dont toi seul avait accès, étaient méticuleusement protégés -et heureusement-, tu protégeais maintenant tes arrières. Sait-on jamais pourrais-tu dire. Au moins jusqu'à ce que tu es le fin mot de cette histoire. T'avais pas envie qu'elle te lapide un compte pour s'enfuir parce que l'épée de Damoclès flottait au-dessus de sa tête. D'ailleurs, tu lui confiais les avancées des recherches. Juste pour voir. Juste pour vérifier. Pour trouver un petit indice, même minime, dans son regard. Mais rien. "Oui, c'est ce que prouve que ça vient pas de moi mais de quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui m'aurait voulu du mal, entourage ou plus connaissances." tu faisais exprès de ne pas pointer précisément l'entourage, tu restais vague mais tu l'observais toujours. Elle et son air inquiet. Etait-elle réellement inquiète ? Ca t'énervais te pas savoir. T'enchaînais sur vos enfants. Et t'en viens à mâcher un peu trop fort, signe de ton agacement, après ses paroles. T'avais jamais supporté la manière dont elle avait de parler de vos enfants. Notre fils, la gamine. Elle était bien loin de la mère aimant que tu avais cru voir en elle, que tu avais imaginé. Elle était aussi rêche qu'un vieux tapis avec eux. Tu détestais cette manière dont elle avait de te rappeler les choses que t'avais manqué à cause de ton boulot, que t'avais toujours préféré ta vie à la leur. C'était entièrement faux et elle le savait très bien. Vous aviez eu cette conversation des centaines de fois. Conversion... C'était plus ces disputes. "On est déjà mardi ?" Tu lances alors, plutôt que d'avouer que tu avais oublié. Ca te dégouttais de lui accorder ça. Surtout à cause de sa manière de faire. Tu voyais clair en elle. Tu reposais ton verre alors qu'elle prenait le sien. Même dans vos gestes vous n'étiez plus en communion. "J'en suis conscient." Tu hochais la tête, mangeant tranquillement alors qu'elle avait terminé et que votre servante arrivait pour débarrasser l'assiette de ta femme et demandait si elle prenait un dessert. "J'ai pas mal de truc à régler, entre la nouvelle entreprise et ma main, je vais faire un effort. " Oui, elle gagnait toujours. Elle arrivait toujours à te faire culpabiliser. Enfin, tu ne culpabilisais pas pour elle mais surtout pour tes enfants. Tu les aimais et tu t'en voudrais toujours de ne pas les avoir vu grandir tous les jours. Sur ce point, tu pouvais être jaloux de ta femme.
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@Sasha H. Saint
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❝ And I, I can feel the pull begin. Feel my conscience wearing thin and my skin. It will start to break up and fall apart. I don't wanna fall, fall away. I don't wanna fall, fall away. I will keep the lights on in this place. 'Cause I don't wanna fall, fall away. Atlas & Sasha Saint ❞
La proposition faite, tu regardes ton mari non sans hausser un sourcil à sa réponse. De combien as-tu besoin. Oui, cela te surprend Sasha parce que l’habitude veut qu’il ne compte pas avec toi. Si tu remontes dans tes réminiscences, tu verras qu’à chaque fois que tu lui demandes de l’argent, Atlas avait la manie de s’exécuter sans te demander d’explications. Peut-être que ce temps est révolu. Peut-être que tu n’es pas une excellente comédienne en fin de compte. Peut-être qu’il te suspecte malgré l’écho tout blanc que tu essaies de renvoyer. Mais il te connaît, Sasha. Il sait que tu n’es pas du genre à hocher la tête et dire amen à ses décisions. Ta force de caractère avait été la première chose qui l’avait attiré chez toi et cette force n’a jamais failli. « Hum ? Parce que tu ne me fais pas assez confiance pour me donner un chèque en blanc ? » Ah oui, par dessus tout, tu es sournoise que ce soit dans ta façon de poser la question comme ta manière d’ancrer tes prunelles lunaires dans les siennes. Tu n’éternises pourtant pas sur ce petit détail. D’un geste de la main imperméable et après un petit soupir, tu baisses ta tête sur ton assiette vide. « Mais bon, je ferai le compte, je te dirai à ce moment là. » Jouer la carte de la victime, ah oui ça tu sais le faire. Te positionner dans un cadre où tu peux le culpabiliser, ça c’est ton expertise. Quand le sujet des médicaments est sur le tapis, tu respires doucement. Ne laisser rien transparaître sur ton visage. Rester calme malgré les circonstances. C'est cette règle que tu suis à la trace même après ses mots. D'ailleurs, tu hausses un sourcil avant de regarder de droite à gauche comme pour être certaine d'être seule avec ton mari. Là, tu te penches en avant, prenant une posture similaire à celle qu'on prend lorsqu'on est sur le point de mettre quelqu'un en confidence. « Tu penses à quoi au juste ? Une tentative de meurtre ? » Fugacement surprise, tu poses une main sur tes lèvres, faussement pensive. « Mais c’est peut-être une piste à ne pas négliger. Tu as toujours fait facilement confiance aux autres. » Et ça recommence. Mettre la faute sur lui, le culpabiliser encore et toujours. Et cela ne s’arrête pas là, non loin de là. Atlas te donne toujours une perche contre laquelle tu t’appuies, que tu utilises pour lui montrer que dans cette maison, dans cette famille, il est celui qui a pris des distances. Il est celui qui a changé, pas toi. Toi, tu es blanches de tout crime bien évidemment. C’est ce qui te pousse à lui faire une leçon de morale concernant vos enfants. Le gamin et la gamine, c’est comme que tu as toujours appelé tes enfants. Une marque d’affection de la part de la femme extrêmement rigide que tu es. Eux, ils t’appellent par ton prénom en temps normal excepté dans les disputes. Là, tu les appelles par leur nom de famille comme pour les remettre à l’ordre, les remettre à leur place. Et leur place se trouve quelquefois sous tes pieds. Ta manœuvre fonctionne vu la réponse de ton mari. Tu lui souris alors, posant une main contre la sienne. Ton geste a un double sens ; tu voudrais lui montrer que tu es là mais intérieurement, tu cherches à savoir s’il va fuir cette petite démonstration d’affection. « Ce n’est pas grave, les enfants t'aiment. Et Atlas ... » Tu attends qu'il lève les yeux sur toi pour continuer. « J'ai fait des études supérieures en commerce tu sais qu'en cas de besoin, je suis là, n'est-ce pas ? Tu le sais ? » Bien sûr qu’il le sait. Il a été là, à ce moment de ta vie. Il t’a épaulé, il t’a poussé pour ne jamais arrêter ton cursus universitaire. Et pourtant, il ne t’a jamais demandé de l’aide dans cette nouvelle entreprise qu’il a hérité, comme s’il te mettait à l’écart, comme s’il refusait que tu découvres tous les détails de cette fortune. Comment peux-tu le blâmer ? Et pourtant, c’est ce que tu t’apprêtes à faire. « J’ai l’impression que tu ne me fais pas confiance. C’est blessant sachant qu’on est mariés depuis vingt ans. Vingt ans. »
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@Atlas Saint
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