YESTERDAY'S NEWS |48
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Feel like dancin'
It doesn't matter where,
I don't care if people stare
'Cause I feel like dancing tonight
I don't care if people stare
'Cause I feel like dancing tonight
Ce soir-là, Matthew était devenu le pianiste plus ou moins attitré d'Alice. Autant pour ses répétitions que pour ses examens, un parfait acolyte et partenaire musical. Avant d'en arriver là, les deux gamins avaient du apprendre à se connaître, parfois à se détester mais le plus souvent à être complémentaires de par leurs influences artistiques opposées, qui semblaient pourtant s'additioner harmonieusement. Ceci dit, les divergences de points vue étant particulièrement fréquentes entre les deux forts tempéraments, il était habituel de les voir se gueuler dessus, pour se réconcilier cinq minutes plus tard. Petit jeu qui persistait aujourd'hui encore.
Matt, qui n'avait jamais été sensible à la danse, avait fini par apprécier cet Art grâce à Alice. Mais ça, jamais il ne lui aurait avoué, même pas aujourd'hui. Surtout pas ce soir-là, en Janvier de sa première année de master, alors que c'était la première fois que les élèves - et le professeur aussi, tant qu'à faire - lui demandaient de rester jouer plus longtemps. Au fil des minutes, ils étaient tous partis, un par un, laissant seuls les deux étudiants encore inconnus.
« Tu comptes y arriver un jour ou pas ? J'ai un essai à finir pour demain. »
Il caressait l'ivoire glacé, attendant patiemment qu'elle se remette en place pour un énième essai.
La danseuse avait une élégance certaine, même lorsqu'elle ne dansait plus. Surtout à ce moment-là en vérité, et c'était clair que les jeunes gens venaient de deux mondes différents. Avec un mur en blocs de béton entre les deux, et des barbelés. Avachi sur le piano qui avait probablement le double de son âge, Matthew avait laissé toute once d'élégance au vestiaire au moment où on lui avait imposé de jouer pour les ballerines en herbe. Bien sûr qu'il était sensible au classique, autant qu'il pouvait l'être à toute forme de musique. À la danse, univers qu'il n'avait jamais côtoyé jusqu'alors, beaucoup moins. Ce qu'il pouvait s'emmerder, à rejouer en boucle les quelques notes problématiques. D'ailleurs, ici, tout lui paressait lisse, genre putain de lisse. Les touches de l'instrument, le parquet de la salle ou le teint de la brune qu'il regardait gesticuler depuis bien plus longtemps que les deux heures prévues à l'origine. Depuis que les autres danseurs étaient partis, les laissant tout seuls, il calculait chaque option de fuite, son taux de réussite et ce qu'ils risquaient, l'un comme l'autre, s'ils restaient sur un échec. Non, le garçon ne désirait pas vraiment être à l'origine d'une sale note en empêchant Alice de se perfectionner, et son excuse étant complètement bidon, il se sentait vraiment mal de l'abandonner sans qu'elle ne lui donne explicitement son accord. Si elle avait le de malheur de le lui donner par contre, il se serait enfui sans aucun remords.
Matt ne la connaissait pas, comptait encore moins devenir son ami mais, eh. Qu'est-ce qu'il perdrait à l'encourager, à part un peu de son temps ? Maladroitement, il tente de la remotiver comme il peut.
« Ça te motive si je te paye une bière si t'arrives à faire ton truc ? »
Bouger les pieds comme ça, ça doit avoir un nom, mais il l'ignore complètement. Il s'en fout, complètement, et attend l'approbation de la brune avant de se remettre à jouer.
Matt, qui n'avait jamais été sensible à la danse, avait fini par apprécier cet Art grâce à Alice. Mais ça, jamais il ne lui aurait avoué, même pas aujourd'hui. Surtout pas ce soir-là, en Janvier de sa première année de master, alors que c'était la première fois que les élèves - et le professeur aussi, tant qu'à faire - lui demandaient de rester jouer plus longtemps. Au fil des minutes, ils étaient tous partis, un par un, laissant seuls les deux étudiants encore inconnus.
« Tu comptes y arriver un jour ou pas ? J'ai un essai à finir pour demain. »
Il caressait l'ivoire glacé, attendant patiemment qu'elle se remette en place pour un énième essai.
La danseuse avait une élégance certaine, même lorsqu'elle ne dansait plus. Surtout à ce moment-là en vérité, et c'était clair que les jeunes gens venaient de deux mondes différents. Avec un mur en blocs de béton entre les deux, et des barbelés. Avachi sur le piano qui avait probablement le double de son âge, Matthew avait laissé toute once d'élégance au vestiaire au moment où on lui avait imposé de jouer pour les ballerines en herbe. Bien sûr qu'il était sensible au classique, autant qu'il pouvait l'être à toute forme de musique. À la danse, univers qu'il n'avait jamais côtoyé jusqu'alors, beaucoup moins. Ce qu'il pouvait s'emmerder, à rejouer en boucle les quelques notes problématiques. D'ailleurs, ici, tout lui paressait lisse, genre putain de lisse. Les touches de l'instrument, le parquet de la salle ou le teint de la brune qu'il regardait gesticuler depuis bien plus longtemps que les deux heures prévues à l'origine. Depuis que les autres danseurs étaient partis, les laissant tout seuls, il calculait chaque option de fuite, son taux de réussite et ce qu'ils risquaient, l'un comme l'autre, s'ils restaient sur un échec. Non, le garçon ne désirait pas vraiment être à l'origine d'une sale note en empêchant Alice de se perfectionner, et son excuse étant complètement bidon, il se sentait vraiment mal de l'abandonner sans qu'elle ne lui donne explicitement son accord. Si elle avait le de malheur de le lui donner par contre, il se serait enfui sans aucun remords.
Matt ne la connaissait pas, comptait encore moins devenir son ami mais, eh. Qu'est-ce qu'il perdrait à l'encourager, à part un peu de son temps ? Maladroitement, il tente de la remotiver comme il peut.
« Ça te motive si je te paye une bière si t'arrives à faire ton truc ? »
Bouger les pieds comme ça, ça doit avoir un nom, mais il l'ignore complètement. Il s'en fout, complètement, et attend l'approbation de la brune avant de se remettre à jouer.
Made by Neon Demon
- Alice CollinsMEMBER OF THE MONTH
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Dollars : 2595
Messages : 552
Date d'inscription : 10/03/2018
Avatar : Emily Didonato.
Crédits : lilousilver.
Autres comptes : Aaron Campbell (ft. Henry Cavill) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 30 ans (12/08/1991).
Nationalité(s) : Américaine.
Signe astrologique : Lion
Mon personnage, en 5 mots : Passionnée. Extravertie. Franche. Joueuse. Manipulatrice.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Chorégraphe en danse contemporaine au Millenium Dance Complex.
Études (passées ou en cours) : Diplômée en danse à l'UCLA.
Hobby : Faire des folies.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Avec : Ezekiel.
A travers les grandes baies vitrées du studio de danse, on discernait les enchaînements répétitifs qui n’en finissaient plus. Ils étaient une dizaine à tenter de créer l’osmose entre leurs mouvements du corps et la musique. Et si la musique de l’instrument à cordes semblait mystérieusement inépuisable, les corps recouverts de sueur quant à eux paraissaient être à bout. Parmi eux, outre le professeur, certains dansaient depuis peu d’années, quand d’autres présentaient plus d’une dizaine d’années d’expérience à leur compteur. C’était le cas d’Alice, qui avait revêtu son premier justaucorps et ses premiers chaussons de danse à l’âge de cinq ans. A cette époque-là, ses parents étaient encore loin de se douter que le passe-temps deviendrait une passion et surtout, qu’elle déciderait un jour d’en faire son métier. Mais avant d’en faire son métier, il lui faudrait faire ses preuves, et pas seulement à la télévision. Le fameux diplôme du département de danse à l’UCLA représentait pour Alice le St Graal qui lui ouvrirait toutes les portes. Toutes, sans exception. Car aussi attirée par la popularité et les vues sur Youtube était-elle, elle gardait tout de même les pieds sur terre. Une ambition sans faille que ses camarades ne pouvaient lui nier.
Une fois l'enseignant parti, et stratégiquement placée au milieu du groupe de danseurs, Alice s’entêta à imaginer et apprendre la nouvelle chorégraphie pour un projet de fin d'année. L’idée était d’allier la danse contemporaine à des épisodes un peu plus classiques. Les transitions devaient être subtiles, bien pensées. Digne des grands chorégraphes dont elle s’inspirait jour après jour, d'ailleurs. Autour d'elle, la troupe du jour n’était pas aussi motivée qu’elle et elle se retrouva bien trop vite seule. Seule avec le musicien qui, miraculeusement, ne s’était pas encore lassé d’elle et de son énergie inépuisable. “Tu comptes y arriver un jour ou pas ? J'ai un essai à finir pour demain.” Elle ne l’écoutait même pas, ou faisait tout du moins semblant de ne pas l’écouter, ne cessant d’exécuter ces mouvements qui finiraient bien par s’enchaîner avec l’élégance qu’elle attendait. Ce gars au piano comprenait-il au moins l’enjeu de cette danse ? Avait-il un soupçon de l’ambition qu’elle avait, elle, avec son art de prédilection ? Sur ces pensées quelque peu négatives, Alice se trompa de pas et termina au sol, les genoux écartés par l’abattement. Repoussant en arrière les mèches de cheveux qui s’étaient accumulées sur son visage, la jeune femme jeta un regard assez noir au pianiste qui la regardait avec une pointe de désespoir. “Ça te motive si je te paye une bière si t'arrives à faire ton truc ?” La fatigue qu’elle avait désormais du mal à cacher ne l’empêchait pas de rester elle-même. Ainsi elle répondit sur un ton sec. “A faire mon truc ? … Mon truc ?!” Il n’était pas sérieux, le bridé, hein ? Alice se releva, contrariée, et s’approcha du piano, posant bientôt son bras dessus. “Tu sais quoi ? T'as de la chance que je sois pas loin du K.O. technique.” Avec sa tête de mule, elle regardait Matthew un moment, refusant presque d’admettre qu’il ne l’avait pas lâchée, lui.
Pourtant c’était le cas, il était encore là. Et le piano, ce n’était pas de la danse, certes, mais c’était admirable malgré tout. Son père, à l’époque, lui avait appris que toute passion à laquelle on se dévouait avait le mérite de transcender. Il n’y avait rien de plus beau que ces passions-là. Alors qu’elle repartait vers le milieu de la salle pour répéter une dernière fois la chorégraphie, elle fit signe au musicien de reprendre. Impitoyable. Et ces dernières minutes de danse furent celles de trop, celles qui la poussèrent véritablement à bout. Lorsqu’elle décida enfin de s’arrêter, un long soupir s’échappa d’entre ses lèvres. “Tu m’en payerais deux, des bières ?” Elle regarda de nouveau Matthew, dont les doigts avaient survécu, allez savoir comment. “Si t’es prêt à me supporter en dehors de ce studio.” Grand fou.
Une fois l'enseignant parti, et stratégiquement placée au milieu du groupe de danseurs, Alice s’entêta à imaginer et apprendre la nouvelle chorégraphie pour un projet de fin d'année. L’idée était d’allier la danse contemporaine à des épisodes un peu plus classiques. Les transitions devaient être subtiles, bien pensées. Digne des grands chorégraphes dont elle s’inspirait jour après jour, d'ailleurs. Autour d'elle, la troupe du jour n’était pas aussi motivée qu’elle et elle se retrouva bien trop vite seule. Seule avec le musicien qui, miraculeusement, ne s’était pas encore lassé d’elle et de son énergie inépuisable. “Tu comptes y arriver un jour ou pas ? J'ai un essai à finir pour demain.” Elle ne l’écoutait même pas, ou faisait tout du moins semblant de ne pas l’écouter, ne cessant d’exécuter ces mouvements qui finiraient bien par s’enchaîner avec l’élégance qu’elle attendait. Ce gars au piano comprenait-il au moins l’enjeu de cette danse ? Avait-il un soupçon de l’ambition qu’elle avait, elle, avec son art de prédilection ? Sur ces pensées quelque peu négatives, Alice se trompa de pas et termina au sol, les genoux écartés par l’abattement. Repoussant en arrière les mèches de cheveux qui s’étaient accumulées sur son visage, la jeune femme jeta un regard assez noir au pianiste qui la regardait avec une pointe de désespoir. “Ça te motive si je te paye une bière si t'arrives à faire ton truc ?” La fatigue qu’elle avait désormais du mal à cacher ne l’empêchait pas de rester elle-même. Ainsi elle répondit sur un ton sec. “A faire mon truc ? … Mon truc ?!” Il n’était pas sérieux, le bridé, hein ? Alice se releva, contrariée, et s’approcha du piano, posant bientôt son bras dessus. “Tu sais quoi ? T'as de la chance que je sois pas loin du K.O. technique.” Avec sa tête de mule, elle regardait Matthew un moment, refusant presque d’admettre qu’il ne l’avait pas lâchée, lui.
Pourtant c’était le cas, il était encore là. Et le piano, ce n’était pas de la danse, certes, mais c’était admirable malgré tout. Son père, à l’époque, lui avait appris que toute passion à laquelle on se dévouait avait le mérite de transcender. Il n’y avait rien de plus beau que ces passions-là. Alors qu’elle repartait vers le milieu de la salle pour répéter une dernière fois la chorégraphie, elle fit signe au musicien de reprendre. Impitoyable. Et ces dernières minutes de danse furent celles de trop, celles qui la poussèrent véritablement à bout. Lorsqu’elle décida enfin de s’arrêter, un long soupir s’échappa d’entre ses lèvres. “Tu m’en payerais deux, des bières ?” Elle regarda de nouveau Matthew, dont les doigts avaient survécu, allez savoir comment. “Si t’es prêt à me supporter en dehors de ce studio.” Grand fou.
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De tout les autres danseurs, Alice n'avait aucun mal à se distinguer aux yeux du pianiste, et pas juste parce qu'il était persuadé de l'avoir déjà croisée quelque part. Non, là où les autres semblaient abandonner assez facilement les mouvements qui leur résistaient de trop pour passer à autre chose, la jeune femme bloquait sur ce même geste, le recommençait inlassablement. Exactement comme le faisait Matthew lorsqu'une note lui compliquait la vie ou que ses mains ne voulaient plus lui obéir au doigt et à l'oeil. En toute sincérité, le musicien ne saisissait pas bien pourquoi elle s'obstinait ainsi, alors qu'elle avait une totale liberté de se faciliter la tâche, contrairement à lui. Il était un peu jaloux, aussi, de son opportunité de création artistique, alors qu'il devrait se contenter de la même partition pour toute la durée de cette collaboration imposée. Ça devait faire deux bonnes heures qu'il jouait, à peine, et cette composition commençait déjà à le rendre fou.
Le nez penché sur les feuilles parcourues de notes qu'il allait devoir apprendre par coeur, Matthew n'avait remarqué la chute de la danseuse seulement lorsque le bruit feutré du choc lui arriva aux oreilles. C'est un peu paniqué qu'il releva les yeux vers l'inconnue en arrêtant de jouer, persuadé que c'était sa question qui l'avait déstabilisée. Jamais il ne s'habituerait à la fréquence des chutes, des chevilles foulées et des poignets cassés pendant ces foutus cours de danse.
« A faire mon truc ? … Mon truc ?! »
« Eh, j'ai jamais dansé moi, je peux pas savoir si ça a un nom. »
Ses yeux étaient maintenant baissés vers ses mains endolories, qui auraient été encore plus douloureuses si le morceau qu'on lui demandait de jouer était plus dynamique. Encore heureux qu'on ne lui ait pas demandé de jouer du Beethoven. L'agacement dans la réponse de la jeune femme avait suffit à le plonger dans une sorte de culpabilité, qu'il était trop fier pour reconnaître. En dissimulant son inquiétude derrière une curiosité feinte, Matt reprit la parole en entamant de masser la paume et les phalanges de sa main gauche, la plus douloureuse des deux.
« Tu t'es pas fait mal au moins ? »
Autant le dire clairement, si elle avait besoin d'aide. Que ce soit par fierté, ou simple esprit de contradiction, elle s'était relevée pour mieux se rapprocher du piano, dernier rempart entre la colère de la danseuse et l'asiatique. Son bras posé sur l'instrument, comme pour couper court à toute protestation de la part du musicien, elle avait reprit toujours aussi sèchement.
« Tu sais quoi ? T'as de la chance que je sois pas loin du K.O. technique. »
Matthew sentit une moue inquiète lui monter au visage alors qu'il soutenait le regard bleuté qui lui était lancé. La menace d'Alice ne l'inquiétait pas le moins du monde. Au contraire, gamin, il avait regardé bien assez de catch et assez joué à Mortal Kombat pour savoir exactement comment contre-attaquer si elle se décidait à lui faire un fatality.
Pour son plus grand désarroi, celle que le professeur de danse avait à repetition appelée Alice était repartie sans se lancer dans un combat à mains nues bien trop épique. Un simple geste, suivi d'un soupir exaspéré du pianiste, et ce dernier se remettait à jouer. Depuis quand était-il devenu si obéissant ?
Pourtant, même toute sa (fausse) bonne volonté et ses encouragements approximatifs n'y firent rien, tandis que l'entraînement se finissait sur un nouvel échec. D'un autre côté, Matthew était content qu'elle s'arrête avant que son corps ne la lâche définitivement. Il ne se sentait pas vraiment de réanimer qui que ce soit, ce soir-là.
« Tu m’en payerais deux, des bières ? »
« Même trois si tu veux. »
Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher d'être rancunier, ou de ne pas vouloir laisser une chance à la jolie brune.
« Mais pas plus. J'ai un loyer à payer. »
Il lui adressa un petit sourire. Autant lui faire immédiatement comprendre que, malgré sa position de pianiste attitré qui le forçerait à se plier à ses exigences artistiques, Matthew ne se laisserait en aucun cas marcher dessus, ou encore moins menacer comme elle l'avait fait quelques instants plus tôt. Que ça ait été une blague, ou pas, il s'en fichait. Après tout, une note de travers malencontreuse pendant l'examen de fin d'année suffirait à remettre la danseuse à sa place.
« Si t’es prêt à me supporter en dehors de ce studio. »
Le pianiste haussa les épaules. Au moins, elle était assez consciente de sa capacité à emmerder le monde qui l'entourait.
« Je vais essayer. Alice, c'est ça ? »
L'étudiant avait ponctué cette réponse d'un léger sourire, et commença à ranger ses affaires dans son sac à dos. Enfin, il pouvait s'échapper en dehors de ce studio bien trop clair, bien trop parfait à ses yeux.
Le nez penché sur les feuilles parcourues de notes qu'il allait devoir apprendre par coeur, Matthew n'avait remarqué la chute de la danseuse seulement lorsque le bruit feutré du choc lui arriva aux oreilles. C'est un peu paniqué qu'il releva les yeux vers l'inconnue en arrêtant de jouer, persuadé que c'était sa question qui l'avait déstabilisée. Jamais il ne s'habituerait à la fréquence des chutes, des chevilles foulées et des poignets cassés pendant ces foutus cours de danse.
« A faire mon truc ? … Mon truc ?! »
« Eh, j'ai jamais dansé moi, je peux pas savoir si ça a un nom. »
Ses yeux étaient maintenant baissés vers ses mains endolories, qui auraient été encore plus douloureuses si le morceau qu'on lui demandait de jouer était plus dynamique. Encore heureux qu'on ne lui ait pas demandé de jouer du Beethoven. L'agacement dans la réponse de la jeune femme avait suffit à le plonger dans une sorte de culpabilité, qu'il était trop fier pour reconnaître. En dissimulant son inquiétude derrière une curiosité feinte, Matt reprit la parole en entamant de masser la paume et les phalanges de sa main gauche, la plus douloureuse des deux.
« Tu t'es pas fait mal au moins ? »
Autant le dire clairement, si elle avait besoin d'aide. Que ce soit par fierté, ou simple esprit de contradiction, elle s'était relevée pour mieux se rapprocher du piano, dernier rempart entre la colère de la danseuse et l'asiatique. Son bras posé sur l'instrument, comme pour couper court à toute protestation de la part du musicien, elle avait reprit toujours aussi sèchement.
« Tu sais quoi ? T'as de la chance que je sois pas loin du K.O. technique. »
Matthew sentit une moue inquiète lui monter au visage alors qu'il soutenait le regard bleuté qui lui était lancé. La menace d'Alice ne l'inquiétait pas le moins du monde. Au contraire, gamin, il avait regardé bien assez de catch et assez joué à Mortal Kombat pour savoir exactement comment contre-attaquer si elle se décidait à lui faire un fatality.
Pour son plus grand désarroi, celle que le professeur de danse avait à repetition appelée Alice était repartie sans se lancer dans un combat à mains nues bien trop épique. Un simple geste, suivi d'un soupir exaspéré du pianiste, et ce dernier se remettait à jouer. Depuis quand était-il devenu si obéissant ?
Pourtant, même toute sa (fausse) bonne volonté et ses encouragements approximatifs n'y firent rien, tandis que l'entraînement se finissait sur un nouvel échec. D'un autre côté, Matthew était content qu'elle s'arrête avant que son corps ne la lâche définitivement. Il ne se sentait pas vraiment de réanimer qui que ce soit, ce soir-là.
« Tu m’en payerais deux, des bières ? »
« Même trois si tu veux. »
Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher d'être rancunier, ou de ne pas vouloir laisser une chance à la jolie brune.
« Mais pas plus. J'ai un loyer à payer. »
Il lui adressa un petit sourire. Autant lui faire immédiatement comprendre que, malgré sa position de pianiste attitré qui le forçerait à se plier à ses exigences artistiques, Matthew ne se laisserait en aucun cas marcher dessus, ou encore moins menacer comme elle l'avait fait quelques instants plus tôt. Que ça ait été une blague, ou pas, il s'en fichait. Après tout, une note de travers malencontreuse pendant l'examen de fin d'année suffirait à remettre la danseuse à sa place.
« Si t’es prêt à me supporter en dehors de ce studio. »
Le pianiste haussa les épaules. Au moins, elle était assez consciente de sa capacité à emmerder le monde qui l'entourait.
« Je vais essayer. Alice, c'est ça ? »
L'étudiant avait ponctué cette réponse d'un léger sourire, et commença à ranger ses affaires dans son sac à dos. Enfin, il pouvait s'échapper en dehors de ce studio bien trop clair, bien trop parfait à ses yeux.
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Crédits : lilousilver.
Autres comptes : Aaron Campbell (ft. Henry Cavill) & Andreas Klein (ft. Marcus Hedbrandh).
Âge du personnage : 30 ans (12/08/1991).
Nationalité(s) : Américaine.
Signe astrologique : Lion
Mon personnage, en 5 mots : Passionnée. Extravertie. Franche. Joueuse. Manipulatrice.
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Chorégraphe en danse contemporaine au Millenium Dance Complex.
Études (passées ou en cours) : Diplômée en danse à l'UCLA.
Hobby : Faire des folies.
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
Avec : Ezekiel.
L’ignorance se tenait là, face à son piano, et non loin d’une Alice renfrognée qui tentait de toucher l’excellence. Quand la jeune femme ne se fatiguait pas toute seule, c’était par l’épuisement qu’elle s’imposait, en dansant sans relâche, jusqu’à ce que le corps ne suive plus. Et cela arrivait de plus en plus souvent. A cause d’une pression alimentée autant par elle-même que par les enseignants, ou encore par la compétition qui liait les meilleurs danseurs de sa promotion.
Alice était une compétitrice hors paire. Elle semblait increvable à tous ceux qui la connaissaient et son tempérament déterminé, quitte à écraser la concurrence, semblait ne jamais la quitter. Toujours pleine d’inspiration, de créativité et surtout d’envie. Son ambition était sans limite et la réponse du pianiste lui coupait court l’herbe sous le pied. Heureusement qu’il était excellent dans son domaine, cela lui évitait d’être caractérisé d’inutile dans ce studio de danse. D’ailleurs, Alice se contentait de lever les yeux en l’air lorsqu’il qualifiait sa chorégraphie de “truc”. Non mais vraiment, était-ce bien la peine de discuter de choses, même si peu techniques, avec quelqu’un qui ne faisait aucun effort ? ”Non, je ne me suis pas fait mal.” Ou peut-être bien que si, mais l’idée n’était pas de montrer ses faiblesses, surtout pas à ce gars qu’elle ne connaissait pas et qui débarquait presque de nulle part. Presque, hein.
En fin de compte, l’idée d’un rafraichissement n’était pas déplaisante. Alice était tellement lasse de s’entraîner ce soir-là que quitter le studio avec Matthew ressemblait presque à l’Eden. Tant qu’elle pouvait penser à autre chose, ou en tout cas essayer, qu’à cette choré qu’elle avait dû créer en si peu de temps. “Va pour trois bières. Je n’ai pas la force de négocier plus.” Sa main balayait l’air en signe d’accord, parce que véritablement, elle n’avait pas le goût de lui chercher plus d’ennui pour le moment. Lorsqu’il l’interrogea sur son prénom, elle esquissa enfin un sourire. “C’est bien ça. Matthew.” Son regard était un brin malicieux, un brin provocant. Elle ne savait pas encore à qui elle avait faire, et cette attitude assurée était sa meilleure défense contre l’inconnu. “Je vais me doucher. Attends-moi devant la porte, je fais vite.”
Elle fit effectivement vite, mais il y avait fort à parier que pour Matthew, cela avait dû être long. Habillée d’un jean et d’un simple t-shirt blanc, elle franchissait la porte d’entrée de la faculté de danse et retrouvait l’asiatique adossé contre un mur. “L’avantage avec tes cheveux, c’est qu’on ne peut pas te louper.” Lançait-elle, avec une pointe de sarcasme dans la voix. Se rapprochant jusqu’à être face à lui, Alice continuait de le jauger du regard. Sans penser à le déstabiliser, juste pour tenter de le cerner. “Tu as un bar fétiche ?”
Alice était une compétitrice hors paire. Elle semblait increvable à tous ceux qui la connaissaient et son tempérament déterminé, quitte à écraser la concurrence, semblait ne jamais la quitter. Toujours pleine d’inspiration, de créativité et surtout d’envie. Son ambition était sans limite et la réponse du pianiste lui coupait court l’herbe sous le pied. Heureusement qu’il était excellent dans son domaine, cela lui évitait d’être caractérisé d’inutile dans ce studio de danse. D’ailleurs, Alice se contentait de lever les yeux en l’air lorsqu’il qualifiait sa chorégraphie de “truc”. Non mais vraiment, était-ce bien la peine de discuter de choses, même si peu techniques, avec quelqu’un qui ne faisait aucun effort ? ”Non, je ne me suis pas fait mal.” Ou peut-être bien que si, mais l’idée n’était pas de montrer ses faiblesses, surtout pas à ce gars qu’elle ne connaissait pas et qui débarquait presque de nulle part. Presque, hein.
En fin de compte, l’idée d’un rafraichissement n’était pas déplaisante. Alice était tellement lasse de s’entraîner ce soir-là que quitter le studio avec Matthew ressemblait presque à l’Eden. Tant qu’elle pouvait penser à autre chose, ou en tout cas essayer, qu’à cette choré qu’elle avait dû créer en si peu de temps. “Va pour trois bières. Je n’ai pas la force de négocier plus.” Sa main balayait l’air en signe d’accord, parce que véritablement, elle n’avait pas le goût de lui chercher plus d’ennui pour le moment. Lorsqu’il l’interrogea sur son prénom, elle esquissa enfin un sourire. “C’est bien ça. Matthew.” Son regard était un brin malicieux, un brin provocant. Elle ne savait pas encore à qui elle avait faire, et cette attitude assurée était sa meilleure défense contre l’inconnu. “Je vais me doucher. Attends-moi devant la porte, je fais vite.”
Elle fit effectivement vite, mais il y avait fort à parier que pour Matthew, cela avait dû être long. Habillée d’un jean et d’un simple t-shirt blanc, elle franchissait la porte d’entrée de la faculté de danse et retrouvait l’asiatique adossé contre un mur. “L’avantage avec tes cheveux, c’est qu’on ne peut pas te louper.” Lançait-elle, avec une pointe de sarcasme dans la voix. Se rapprochant jusqu’à être face à lui, Alice continuait de le jauger du regard. Sans penser à le déstabiliser, juste pour tenter de le cerner. “Tu as un bar fétiche ?”
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Rapidement rassuré par l'air agacé de la jeune femme, Matthew lui avait lancé un sourire taquin, ses yeux buns pétillants. Il n'avait pas fallut beaucoup de temps à l'inconnue pour lui imposer son caractère, pour le moins compliqué. « Non, je ne me suis pas fait mal. » Une moue faussement attendrie se dessina sur son visage poupon. Ils ne se connaissaient pas, et pourtant, il lui semblait déjà si facile - et si plaisant, de la faire tourner en bourrique. « Dommage. J'aurais bien fait mon preux chevalier. » Il sentait bien qu'elle ne raterait aucune occasion pour lui rapeller son rôle d'intrus, de néophyte complet dans le domaine de la danse - voir plus précisément, dans cette salle de classe. Et s'il ne souhaitait même pas essayer de danser à son tour, force était d'admettre qu'une fois derrière le piano, à guider les danseurs du bout des doigts comme des marionnettes, que le 6ème Art ne le laissait pas autant de marbre que prévu. Et que les failles d'Alice, s'il ne pouvait prétendre en faire la moitié, le frustraient probablement autant qu'elle.
Ce qui partait à la base d'une blague, d'une proposition en l'air qu'il ne pensait pas qu'Alice saisirait, semblait pourtant avoir grandement amélioré l'humeur de cette dernière. Non pas que ce soit une idée désagréable, que d'aller boire un verre avec elle, mais avec les trois bières qu'il venait de lui promettre, plus ses propres consommations, cette soirée s'annonçait déjà comme un énième trou dans son budget mensuel. Heureusement que le deal ne payait pas si mal. « Va pour trois bières. Je n’ai pas la force de négocier plus. » Le blondinet avait froncé les sourcils, une petite moue aux lèvres. Il avait toujours eut une certaine aisance avec les mensonges, en particuliers les petits. Ceux qu'on lance, sans trop y penser, pour instinctivement se protéger. Ici, la menace prenait la forme d'Alice et de la quantité d'alcool qu'elle serait capable d'ingérer aux frais de son tout nouveau pianiste. « C'est pas comme si je comptais t'en payer plus, de toutes façons. »
« C'est bien ça. Matthew. » Un sourire, honnête ce coup-ci, lui trancha le visage. Leur prof avait prit la peine de le présenter en quelques mots aux danseurs, mais il ne s'attendait pas à ce qu'on le retienne. Encore moins que mademoiselle heurs supp' ne fasse l'effort de le retenir, elle aussi. « Je vais me doucher. Attends-moi devant la porte, je fais vite. » Un hochement de tête, et il acceptait de l'attendre tranquillement. Sa main se perdit dans la poche de son bomber pour chercher son téléphone et écouter quelque chose le temps qu'il patienterait. « À vos ordres, chef. » En sois, l'opportunité aurait été parfaite pour fuir, et éviter de payer pour ces quelques verres ainsi que de tenir compagnie à la brune, qui commençait à lui taper sur les nerfs presqu'autant qu'elle l'intriguait et qu'elle l'intéressait. C'est vrai quoi, elle avait vraiment besoin d'autant de temps pour se doucher ? Et s'il avait le malheur de s'éclipser quelques instants, ne serait-ce que pour fumer une de ses cigarettes mal roulées, lui en voudrait-elle d'avoir été si peu patient ?
Alors que ses doigts s'acharnaient sur une petite feuille transparente et à rouler quelques miettes de tabac, une voix fluette le sorti de ses pensées. Il retira ses écouteurs en haussant ses sourcils, feintant d'être vexé, mais pa sle moins troublé du monde par la proximité d'Alice. « L’avantage avec tes cheveux, c’est qu’on ne peut pas te louper. »
« Ils sont très bien mes cheveux. Et en plus, ils sont tout doux.. »
« Tu as un bar fétiche ? » Une vague de sérieux lui assombrit le visage quelques instants : l'asiatique était plongé dans une réflexion profonde, mais peu fructueuse. « Non, je te laisse choisir. » Ou le meilleur moyen de ne pas passer pour le pire étudiant du monde, en révélant son ignorance totale des bars de la ville, dans lesquels il ne se produisait encore que très peu. Alors, dans un silence relatif, ponctué de quelques politesses et de questions trahissant la curiosité du jeune homme quant au cursus de danse d'UCLA, Matth l'avait suivie jusqu'au bar de son choix. Encore un recoin de Los Angeles qu'il ne connaissait pas, assez agité, rempli d'étudiants, et où il s'était empressé de prendre place juste en face de sa nouvelle rencontre puis de faire signe à un des serveurs.
Ce qui partait à la base d'une blague, d'une proposition en l'air qu'il ne pensait pas qu'Alice saisirait, semblait pourtant avoir grandement amélioré l'humeur de cette dernière. Non pas que ce soit une idée désagréable, que d'aller boire un verre avec elle, mais avec les trois bières qu'il venait de lui promettre, plus ses propres consommations, cette soirée s'annonçait déjà comme un énième trou dans son budget mensuel. Heureusement que le deal ne payait pas si mal. « Va pour trois bières. Je n’ai pas la force de négocier plus. » Le blondinet avait froncé les sourcils, une petite moue aux lèvres. Il avait toujours eut une certaine aisance avec les mensonges, en particuliers les petits. Ceux qu'on lance, sans trop y penser, pour instinctivement se protéger. Ici, la menace prenait la forme d'Alice et de la quantité d'alcool qu'elle serait capable d'ingérer aux frais de son tout nouveau pianiste. « C'est pas comme si je comptais t'en payer plus, de toutes façons. »
« C'est bien ça. Matthew. » Un sourire, honnête ce coup-ci, lui trancha le visage. Leur prof avait prit la peine de le présenter en quelques mots aux danseurs, mais il ne s'attendait pas à ce qu'on le retienne. Encore moins que mademoiselle heurs supp' ne fasse l'effort de le retenir, elle aussi. « Je vais me doucher. Attends-moi devant la porte, je fais vite. » Un hochement de tête, et il acceptait de l'attendre tranquillement. Sa main se perdit dans la poche de son bomber pour chercher son téléphone et écouter quelque chose le temps qu'il patienterait. « À vos ordres, chef. » En sois, l'opportunité aurait été parfaite pour fuir, et éviter de payer pour ces quelques verres ainsi que de tenir compagnie à la brune, qui commençait à lui taper sur les nerfs presqu'autant qu'elle l'intriguait et qu'elle l'intéressait. C'est vrai quoi, elle avait vraiment besoin d'autant de temps pour se doucher ? Et s'il avait le malheur de s'éclipser quelques instants, ne serait-ce que pour fumer une de ses cigarettes mal roulées, lui en voudrait-elle d'avoir été si peu patient ?
Alors que ses doigts s'acharnaient sur une petite feuille transparente et à rouler quelques miettes de tabac, une voix fluette le sorti de ses pensées. Il retira ses écouteurs en haussant ses sourcils, feintant d'être vexé, mais pa sle moins troublé du monde par la proximité d'Alice. « L’avantage avec tes cheveux, c’est qu’on ne peut pas te louper. »
« Ils sont très bien mes cheveux. Et en plus, ils sont tout doux.. »
« Tu as un bar fétiche ? » Une vague de sérieux lui assombrit le visage quelques instants : l'asiatique était plongé dans une réflexion profonde, mais peu fructueuse. « Non, je te laisse choisir. » Ou le meilleur moyen de ne pas passer pour le pire étudiant du monde, en révélant son ignorance totale des bars de la ville, dans lesquels il ne se produisait encore que très peu. Alors, dans un silence relatif, ponctué de quelques politesses et de questions trahissant la curiosité du jeune homme quant au cursus de danse d'UCLA, Matth l'avait suivie jusqu'au bar de son choix. Encore un recoin de Los Angeles qu'il ne connaissait pas, assez agité, rempli d'étudiants, et où il s'était empressé de prendre place juste en face de sa nouvelle rencontre puis de faire signe à un des serveurs.
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