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YESTERDAY'S NEWS |48
- InvitéInvité
Roman Pavlov
On ne choisit pas sa famille
Avant de commencer, nous aimerions vous poser quelques questions sur votre personnage, afin d'en savoir davantage sur les motivations qui l'animent.
L'INTERROGATOIRE
Cela peut paraître étrange mais je souhaiterais connaître les us et coutumes de chaque pays. Sacré boulot. Ainsi, il serait plus aisé pour mon fils et moi de nous adapter si nous devions fuir à l'étranger, pour notre propre sécurité. Je vais être franc avec vous, si nous pouvions éviter. J'aime beaucoup LA.
Je désire ardemment avoir une vie tranquille, sereine paisible avec mon fils, mes amis. Je souhaite pouvoir profiter de chaque instant avec mon fils, jouer avec lui, aller au parc... Tout simplement qu'il ait une enfance normal. Je veux le voir grandir et s'épanouir dabs sa vie. Si se produit, je pourrais considérer que ma vie n'aura pas été vaine. Je suis horrifié,je n'ai en aucun cas envie d'être reconnu, la vie de mon fils en dépend. Je ne cherche pas à attirer les regards. Je veux être une personne lambda. Est-ce trop demandé ?
Le bonheur existe-t-il vraiment ? Si je tente d'être optimiste, je dirais que le bonheur se trouve dans les moments en famille, les moments de partage, dans un simple sourire, dans un simple regard, dans le souffle du vent, la brise marine, le ronronnement du chat, sur un air de musique, tous ces petits rien qui font le sel de la vie.
Je n'ai pas d'ambitions pour moi. Mes expériences de vie m'ont blindé, et je crois que je suis irrécupérable. Je dois juste me laisser porter. En revanche, je veux que mon fils ne manque de rien, qu'il puisse faire ce qu'il souhaite, sans barrière. S'il veut marcher sur la Lune, je le porterais sur mes épaules jusqu'à ce qu'il y arrive. S'il veut faire le tour du monde, je serais là pour lui. Il n'aura aucune limite à son ambition personnelle.
Je crois bien avoir déjà répondu à la question plus haut. Mon fils, Nicolaï, est ma raison de vivre, mon oxygène. Pour lui, je serais prêt à tout, l'inimaginable. Je pourrais me rouler dans la bouler, avoir du sang sur les mains... Commettre un parricide !
J'ai fait tellement de choses d'illégal, souvent sous la contrainte : vente et consommation de drogue, prostitution, vol... Aujourd'hui j'ai honte de l'homme que j'étais (qu'on m'a fait être), mais à l'époque, cela me paraissait tout à fait normal. Ca faisait partie du job.
Je ferais en sorte que les personnes malsaines n'existent pas, pour qu'elles détruisent pas des vies inutilement. Mais malheureusement, il faut de tout pour faire un monde et qui suis-je pour refaire quelque chose ? Ne suis-je pas moi-même malsain ?
J'ai déjà mangé de la chaire humaine, à mon insu, évidemment. "Père" avait des façons bien à lui pour se débarrasser des corps de ses ennemis. J'en ai fait les frais.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Karma : Its all my fault Prénom/pseudo : JB Âge : 28 ans Anniversaire : 7 septembre Localisation : France, Maine-et-Loire, Saumur (s'il faut être précis) Présence : 5/7 Personnage ... Personnage invente J'ai connu le forum : Via LAPD Et je le trouve : Magnifique !!! Ma plus grande peur : Je verrais en temps voulu ^^ Un dernier mot ? Je vous aime.
IMAGES Bazzart
- InvitéInvité
FAITS DIVERS
On ne choisit pas sa famille.
Je suis né aux confins de la Russie il y a de cela trente ans. D’une union consanguine. Mon père avait dix-sept ans. Ma mère, seulement quinze. J’ai été élevé dans le secret, dans l’ombre de ma famille. Sur le papier, j’étais le dernier né d’une fratrie de huit enfants. Mon statut de « petit dernier » ne m’octroya aucun privilège. Celle que j’appelais « Mère » me détestait, voyant en moi le fruit du démon. Celui que j’appelais « Père » déversait sur moi son fiel, sa colère. Je n’eus pas une enfance heureuse. Souffre-douleur d’une famille qui en savait plus sur moi que ce qu’elle voulait bien me dire. Je n’étais pas dupe aux regards, aux gestes ou aux messes basses. Je n’étais pas désiré. La tare de trop dans cette famille déjà bien trop nombreuse. Ma famille vécut la chute de l’URSS comme un cataclysme. Les fins de mois furent difficiles. Nous eûmes l’espoir d’une vie meilleure lorsque mon père nous embarqua sur un rafiot pour le nouveau monde. L’Amérique, les Etats-Unis. J’avais 5 ans.
Les premières années furent délicates. Nous ne parlions pas la langue et au pays de l’Oncle Sam nous étions vus comme des espions, nous les Russkoffs expatriés. Personnellement ma vie ne s’améliora pas. Toujours le mouton noir. « Père » trouva rapidement un moyen de subsistance, dans les bas-fonds de Big Apple. La drogue. La prostitution. Mon quotidien. Mon père commença à mettre sur le trottoir mes quatre sœurs (la plus jeune à l’âge de onze ans). Moi, pour mon jeune âge, j’étais guetteur, voire passeur. Personne ne peut suspecter un jeune bambin de huit au visage angélique de transporter dans son cartable miteux un sachet de drogue.
Dans notre famille, le patriarche décidait de tout pour tout le monde. L’argent devait rentrer par tous les moyens, les plus abjectes. Vol à la tire, à l’étalage, braquages. Pour ma part, à dix ans, j’étais devenu un expert dans le vol des portefeuilles. Pour autant, selon « Père », je n’en faisais jamais assez. Dès que je revenais avec mon butin, avant même de décompter la somme récoltée, je recevais plusieurs mandales, sans raison, juste par pure habitude, juste pour se défouler. Punching-ball humain. La rébellion était-elle possible ? Aucunement ! Je risquais simplement de souffrir plus encore, recevoir des coups de ceinture, des coups de poing dans les côtes. Soumission totale.
A treize ans, il me força à me prostituer, auprès de riches clients. De gros porcs plein de fric, au regard libidineux et au surpoids prononcé. Drogue et vodka coulaient à flots. Pour oublier ces atroces souvenirs. Addiction malsaine. Autodestruction. Je ne suis plus qu’un tas d’os, un morceau de chair fraîche, mi vivant, mi mort. Un zombie qui ne sert qu’à faire entrer de l’argent dans les poches de « Père », qu’importent les conséquences. Une vache à lait, comme tous mes frères et sœurs. Aucun sentiment, aucune reconnaissance valable. Dans le fonds, nous n’avions aucune existence. Exploités. Tout simplement.
Un jour, tandis que je ramenais mon gagne-pain de la journée, j’assistai à une terrible scène. Un mauvais remake de « Sister Act ». Je traversai un long couloir menant au bureau du paternel. Au bout, des bruissements, des éclats de voix. De plus en plus fort, tandis que je m’approchais du but. Je ne discernais pas le sujet de la conversation (de la dispute ?). Pourtant, la voix tonitruante de « Père » était bien perceptible. Il parlait russe. Tout en a coup, grand silence. Puis un hurlement. Déchirant. Des bribes en russe. Je blêmis en arrivant devant la porte du bureau de « Père ». Je toque. Coup de feu. J’entrouvre la porte. Bruit sourd sur le sol. Mon regard est attiré par un petit objet. Un genre de cigare, pâle. Ce n’en est pas un. Hélas. J’aurais préféré. L’extrémité était sanglante. Un doigt. A côté, une mare de sang se formait. Un visage déconfit. Je croisai le regard de « Père ». Je lis une grande colère. De la haine. Je l’entendis dire mon nom. Je m’approchai, apeuré. Il déversa sur moi un seau d’insultes et d’obscénités. Je ne compris pas l’entièreté de ses propos, mais je sentis très bien le contact de sa main sur ma joue. Violente. Je vacillai, étourdi par l’impact. Je tombai. Ma tête heurta l’angle d’une table basse. Je m’écroulai au sol, dans la mare de sang. Evanoui.
La semaine passait à l’hôpital fut certainement la semaine la plus heureusement de ma vie. Certes, la pitance n’était pas excellente mais je mangeais à ma faim, je dormais au moins sept heures par jour. J’avais de l’attention. J’entendais des mots pour la première sans en saisir forcément le sens : malnutrition, ecchymoses, traumatisme crânien. Le personnel, souriant, s’empressait autour de moi, inquiet de me voir dans cet état-là. A mes yeux, j’avais une vie de pacha.
La veille de ma sortie, deux hommes en noir vinrent me voir. Ils m’interrogèrent longuement. J’appris que «Père » était le Parrain de la maffia russe à New York. Je fus interloqué par ces révélations. Je n’en savais rien, ayant vécu, selon moi, dans la plus grande misère. Ils m’assommèrent de questions. Pour beaucoup d’entre elles je n’avais aucune réponse. J’avais toujours été mis à l’écart, tel le vilain petit canard. Ils m’apprirent que je serais sous protection rapprochée et hébergé dans une famille d’accueil. En Pennsylvanie. Dans une famille ravissante. C’est là-bas, que je connus mes premiers émois amoureux et que je découvris la vie.
Je pus aller au lycée, à l’université où je pus étaler mes capacités bridées depuis tant d’année. Bien que renfermé sur moi-même, assez solitaire, je réussis à me faire quelques amis. Pourtant, malgré toute ma bonne volonté, je me sentais observé, suivi, épié. J’en devenais parfois paranoïaque, au grand dam de ma famille d’accueil. Pourtant, j’avais tout pour être heureux. Même une petite amie. Adorable. Pétillante. Lumineuse. La fille ainée de la famille d’accueil.
Les premiers temps, cette idylle naissance fut un secret. J’avais honte. Honte d’être heureux. Honte de profiter de la chance que j’avais. Peur aussi. Peur que tout s’écroule autour de moi. Peur que ce ne soit qu’un mauvais rêve, un mirage. Effrayé par l’attitude que pourraient avoir ma nouvelle famille envers moi en apprenant la nouvelle. S’ils me jetaient dehors, comme un moins que rien, alors qu’ils me considéraient comme un membre à part entière de leur famille. J’étais anxieux. Je ne voulais pas les décevoir.
Quand ils découvrirent notre complicité, nos sentiments respectifs, ils n’eurent aucune animosité envers moi. Fiers de voir l’homme que j’étais devenu. Pourtant, je restai sur la réserve, toujours, profitant simplement de l’instant, avant que tout s’évapore. Nous commencions à faire des projets : un tour du monde, un travail, un mariage… Tout fut chamboulé lorsque le jour de mon anniversaire, je découvris parmi mes cadeaux un test de grossesse… Positif. Moment de joie… De panique aussi…Serais-je à la hauteur ? Tant de questions m’assaillent. Sans image paternelle digne de ce nom, je ne fuis pas mes responsabilités et tente de me fabriquer ma propre image de père.
Avec l’arrivée de l’enfant, je crus avoir définitivement tourné un trait sur mon passé. Celui-ci n’est jamais très loin. La journée avait pourtant si bien commencée. Déjeuner sur la terrasse, au soleil. Repas chez mes « futurs beaux-parents » mes parents de cœur. Retour à la maison, je décidais d’aller faire une promenade avec le bébé tandis que sa mère se reposait. Nous passâmes un moment agréable, nous jouâmes dans la pelouse, au milieu des fleurs. Journée parfaite pour une famille parfaite.
Pourtant, je sentis quelque chose clocher lorsque nous nous présentâmes devant la maison. Le petit portillon grand ouvert, la porte également. Mon sang ne fit qu’un tour. Je laissai le landau, à l’abri des regards derrière l’escalier et appelai ma douce. Aucune réponse. Quatre à quatre je montai les escaliers et me précipitai dans la chambre. Mes appels ne recevaient toujours aucune réponse. Dans l’entrebâillement, j’eus une sensation de déjà-vu. Un doigt ensanglanté. Celui de la bague de fiançailles. Je pénétrai dans la pièce, au sol une mare de sang dans laquelle sa chevelure trempait. Ses yeux grands ouverts me fixaient. Je poussai un cri de désespoir. Il m’avait retrouvé. Sans réfléchir je courus au rez-de-chaussée rejoindre mon fils. Je passai devant sa chambre. Stupeur. Je vis, au-dessus du berceau, un vide. Il sait.
Nouvelle vie, nouvelle ville. LA. La baie des Anges. Nouvelle identité (pour la deuxième fois). Appelez-moi Roman Pavlov… Et voici mon fils Nicolaï.
Les premières années furent délicates. Nous ne parlions pas la langue et au pays de l’Oncle Sam nous étions vus comme des espions, nous les Russkoffs expatriés. Personnellement ma vie ne s’améliora pas. Toujours le mouton noir. « Père » trouva rapidement un moyen de subsistance, dans les bas-fonds de Big Apple. La drogue. La prostitution. Mon quotidien. Mon père commença à mettre sur le trottoir mes quatre sœurs (la plus jeune à l’âge de onze ans). Moi, pour mon jeune âge, j’étais guetteur, voire passeur. Personne ne peut suspecter un jeune bambin de huit au visage angélique de transporter dans son cartable miteux un sachet de drogue.
Dans notre famille, le patriarche décidait de tout pour tout le monde. L’argent devait rentrer par tous les moyens, les plus abjectes. Vol à la tire, à l’étalage, braquages. Pour ma part, à dix ans, j’étais devenu un expert dans le vol des portefeuilles. Pour autant, selon « Père », je n’en faisais jamais assez. Dès que je revenais avec mon butin, avant même de décompter la somme récoltée, je recevais plusieurs mandales, sans raison, juste par pure habitude, juste pour se défouler. Punching-ball humain. La rébellion était-elle possible ? Aucunement ! Je risquais simplement de souffrir plus encore, recevoir des coups de ceinture, des coups de poing dans les côtes. Soumission totale.
A treize ans, il me força à me prostituer, auprès de riches clients. De gros porcs plein de fric, au regard libidineux et au surpoids prononcé. Drogue et vodka coulaient à flots. Pour oublier ces atroces souvenirs. Addiction malsaine. Autodestruction. Je ne suis plus qu’un tas d’os, un morceau de chair fraîche, mi vivant, mi mort. Un zombie qui ne sert qu’à faire entrer de l’argent dans les poches de « Père », qu’importent les conséquences. Une vache à lait, comme tous mes frères et sœurs. Aucun sentiment, aucune reconnaissance valable. Dans le fonds, nous n’avions aucune existence. Exploités. Tout simplement.
Un jour, tandis que je ramenais mon gagne-pain de la journée, j’assistai à une terrible scène. Un mauvais remake de « Sister Act ». Je traversai un long couloir menant au bureau du paternel. Au bout, des bruissements, des éclats de voix. De plus en plus fort, tandis que je m’approchais du but. Je ne discernais pas le sujet de la conversation (de la dispute ?). Pourtant, la voix tonitruante de « Père » était bien perceptible. Il parlait russe. Tout en a coup, grand silence. Puis un hurlement. Déchirant. Des bribes en russe. Je blêmis en arrivant devant la porte du bureau de « Père ». Je toque. Coup de feu. J’entrouvre la porte. Bruit sourd sur le sol. Mon regard est attiré par un petit objet. Un genre de cigare, pâle. Ce n’en est pas un. Hélas. J’aurais préféré. L’extrémité était sanglante. Un doigt. A côté, une mare de sang se formait. Un visage déconfit. Je croisai le regard de « Père ». Je lis une grande colère. De la haine. Je l’entendis dire mon nom. Je m’approchai, apeuré. Il déversa sur moi un seau d’insultes et d’obscénités. Je ne compris pas l’entièreté de ses propos, mais je sentis très bien le contact de sa main sur ma joue. Violente. Je vacillai, étourdi par l’impact. Je tombai. Ma tête heurta l’angle d’une table basse. Je m’écroulai au sol, dans la mare de sang. Evanoui.
La semaine passait à l’hôpital fut certainement la semaine la plus heureusement de ma vie. Certes, la pitance n’était pas excellente mais je mangeais à ma faim, je dormais au moins sept heures par jour. J’avais de l’attention. J’entendais des mots pour la première sans en saisir forcément le sens : malnutrition, ecchymoses, traumatisme crânien. Le personnel, souriant, s’empressait autour de moi, inquiet de me voir dans cet état-là. A mes yeux, j’avais une vie de pacha.
La veille de ma sortie, deux hommes en noir vinrent me voir. Ils m’interrogèrent longuement. J’appris que «Père » était le Parrain de la maffia russe à New York. Je fus interloqué par ces révélations. Je n’en savais rien, ayant vécu, selon moi, dans la plus grande misère. Ils m’assommèrent de questions. Pour beaucoup d’entre elles je n’avais aucune réponse. J’avais toujours été mis à l’écart, tel le vilain petit canard. Ils m’apprirent que je serais sous protection rapprochée et hébergé dans une famille d’accueil. En Pennsylvanie. Dans une famille ravissante. C’est là-bas, que je connus mes premiers émois amoureux et que je découvris la vie.
Je pus aller au lycée, à l’université où je pus étaler mes capacités bridées depuis tant d’année. Bien que renfermé sur moi-même, assez solitaire, je réussis à me faire quelques amis. Pourtant, malgré toute ma bonne volonté, je me sentais observé, suivi, épié. J’en devenais parfois paranoïaque, au grand dam de ma famille d’accueil. Pourtant, j’avais tout pour être heureux. Même une petite amie. Adorable. Pétillante. Lumineuse. La fille ainée de la famille d’accueil.
Les premiers temps, cette idylle naissance fut un secret. J’avais honte. Honte d’être heureux. Honte de profiter de la chance que j’avais. Peur aussi. Peur que tout s’écroule autour de moi. Peur que ce ne soit qu’un mauvais rêve, un mirage. Effrayé par l’attitude que pourraient avoir ma nouvelle famille envers moi en apprenant la nouvelle. S’ils me jetaient dehors, comme un moins que rien, alors qu’ils me considéraient comme un membre à part entière de leur famille. J’étais anxieux. Je ne voulais pas les décevoir.
Quand ils découvrirent notre complicité, nos sentiments respectifs, ils n’eurent aucune animosité envers moi. Fiers de voir l’homme que j’étais devenu. Pourtant, je restai sur la réserve, toujours, profitant simplement de l’instant, avant que tout s’évapore. Nous commencions à faire des projets : un tour du monde, un travail, un mariage… Tout fut chamboulé lorsque le jour de mon anniversaire, je découvris parmi mes cadeaux un test de grossesse… Positif. Moment de joie… De panique aussi…Serais-je à la hauteur ? Tant de questions m’assaillent. Sans image paternelle digne de ce nom, je ne fuis pas mes responsabilités et tente de me fabriquer ma propre image de père.
Avec l’arrivée de l’enfant, je crus avoir définitivement tourné un trait sur mon passé. Celui-ci n’est jamais très loin. La journée avait pourtant si bien commencée. Déjeuner sur la terrasse, au soleil. Repas chez mes « futurs beaux-parents » mes parents de cœur. Retour à la maison, je décidais d’aller faire une promenade avec le bébé tandis que sa mère se reposait. Nous passâmes un moment agréable, nous jouâmes dans la pelouse, au milieu des fleurs. Journée parfaite pour une famille parfaite.
Pourtant, je sentis quelque chose clocher lorsque nous nous présentâmes devant la maison. Le petit portillon grand ouvert, la porte également. Mon sang ne fit qu’un tour. Je laissai le landau, à l’abri des regards derrière l’escalier et appelai ma douce. Aucune réponse. Quatre à quatre je montai les escaliers et me précipitai dans la chambre. Mes appels ne recevaient toujours aucune réponse. Dans l’entrebâillement, j’eus une sensation de déjà-vu. Un doigt ensanglanté. Celui de la bague de fiançailles. Je pénétrai dans la pièce, au sol une mare de sang dans laquelle sa chevelure trempait. Ses yeux grands ouverts me fixaient. Je poussai un cri de désespoir. Il m’avait retrouvé. Sans réfléchir je courus au rez-de-chaussée rejoindre mon fils. Je passai devant sa chambre. Stupeur. Je vis, au-dessus du berceau, un vide. Il sait.
Nouvelle vie, nouvelle ville. LA. La baie des Anges. Nouvelle identité (pour la deuxième fois). Appelez-moi Roman Pavlov… Et voici mon fils Nicolaï.
- InvitéInvité
Bienvenue Roman, j'aime beaucoup ton prénom, de plus ton personnage est bien intéressant ! Bonne Validation
- InvitéInvité
BIENVENUE SUR IAMF
BONNE CHANCE POUR TA PRES'
BONNE CHANCE POUR TA PRES'
- InvitéInvité
Merci à toutes et tous pour votre accueil !
Hâte d'être validé pour rp avec vous.
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