YESTERDAY'S NEWS |48
- Talya S. AdamsI'm a Mother Fucker
-
Dollars : 2513
Messages : 124
Date d'inscription : 24/10/2017
Avatar : Shay Mitchell
Crédits : Jade
Âge du personnage : 31
Nationalité(s) : Américaine
Signe astrologique : Bélier
Mon personnage, en 5 mots : Cocaïnomane, Lesbienne, Chirurgienne, Héritière, Egoïste
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Chirurgienne
Études (passées ou en cours) : Médecine
Hobby : Boxe, Running
Orientation sexuelle : Homosexuel(le)
Situation sentimentale : C'est ... compliqué
► cinema, los angeles
when i see you my heart melts
@Eden H. Snow & Talya
« Au caramel s'il vous plaît. »
Je glisse un billet sur le comptoir en esquissant un mince sourire. Qu'est ce que c'était bon, cette merde. Y'avait rien de plus addictif que le pop-corn dans le monde. Même la coke. Vous vous rendez compte? Cette odeur de maïs légèrement brûlé qui flotte dans l'air ? Ces petits "pop" réguliers quand les grains éclatent mais surtout, le moment coupable où on vole un grain pendant que le vendeur nous encaisse. Ce moment où le caramel croque sous les dents. Putain ce que c'est bon.
J'adore le pop-corn, je pense que ça se voit, non?
A la rigueur, le pop-corn m'importait plus que le film. Etant donné les navets atomiques que j'étais allée voir ces derniers temps. Rien à foutre du film. Du noir, du pop-corn, un siège fucking confortable et c'était un avant-goût du paradis. Je n'avais pas eu beaucoup de temps à moi ces derniers temps, la faute au boulot, évidemment. Mais là, c'était mon moment à moi. Mon moment de tranquillité. Comme toute cinéphile ratée, je n'avais pas franchement prêté gare aux horaires des films intéressants, si bien que j'avais bien trente minutes à tuer avant qu'il ne commence. Le cinéma disposait d'une sorte de mini-cafétéria, où l'on pouvait s'asseoir autour d'une table et déguster des sodas hors-de-prix, trois fois plus chers qu'ailleurs (ben, oui, on est dans un cinéma quand même) pour patienter.
A vrai dire, il doit y avoir un bon film ce soir car le cinéma ne désemplit pas. Je dois même me frayer un chemin à travers la foule pour rejoindre les tables et m'y installer. Je lâche des "Pardon" des "Excusez-moi" à toutes les sauces. Carbo, Bolo. Tout y passe. Et là : LE DRAME. Une jeune fille, au lieu de simplement se décaler, se retourne brutalement en entendant ma voix et le sac à main sur son épaule fait voler mon seau à pop-corn à travers les gens. « Noooooonnnnnnn ! » Je vois la scène se dérouler au ralenti. Les grains s'éparpiller, coller aux cheveux des gens, à leurs vêtements. Le paquet est toujours là, dans mes mains, mais vide de chez vide. Plus un grain de mais à me mettre sous la dent.
Ok. Là, ça part sur un meurtre sans préméditation au vu de la file d'attente de l'espace que j'avais bravé pour les obtenir. Je veux dévisager mon agresseur, la raison de mon désarroi. Et quand je croise les prunelles vertes de cette jeune femme, le seau à pop-corn m'en tombe des mains... « Eden Snow... » Je souffle. Ma colère a fait place à la stupéfaction, je deviens blême.
Eden, c'était un peu cet idéal. Cet idéal que l'on aimerait effleurer du bout des doigts. Je reste pétrifiée face à ce fantôme du passé. Cet amour perdu. Cet amour déçu. Cet amour non consommé. Cet amour délaissé. Qu'est-ce que j'ai pu lui en vouloir à cette fille... De ses lèvres si douce à son regard si perçant. Elle avait bien failli me faire tomber amoureuse. Tout était devenu limpide, le jour où on a cessé d'être juste des soeurs de la sororité Gamma Psi. Le jour où je lui ai promis d'essayer d'arrêter la drogue. Le jour où on s'est embrassées. J'ai compris au moment même où c'est arrivée que si je ne faisais rien, j'allais tomber. J'allais finir coincée, coincée dans les filets de la Snow. Et ce dont j'avais peur. Je n'avais qu'une peur, c'était de ne plus pouvoir vivre sans elle et qu'elle m'abandonne, comme ils l'avaient tous fait. Comme ma mère, comme mon père... Qu'elle me laisse, là, sur le carreau, avec les morceaux de mon coeur entre les doigts et plus rien pour le recoller...
Option 1: Lui faire payer un nouveau paquet de popcorn.
Option 2: L'engueuler comme du poisson pourri et refaire la queue pour tuer le temps.
Vous devinerez jamais quelle option j'ai choisi ... L'option 3. L'esquive. La fuite. Le choix des lâches. « Je... J'dois y aller. » Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vue. Et déjà j'avais peur d'être attirée comme un satellite par une planète. Le problème avec les satellites, c'est que s'ils essaient de se défaire de la force d'attraction de la planète, ils risquent juste de s'écraser mollement sur elle, et de disparaître à jamais. Je ne voulais pas être son satellite. Je ne voulais pas l'aimer. Je ne pouvais pas prendre le risque de lui parler, car je ne sais qu'une chose : quand je la vois, mon coeur fond.
Je ne prends pas la peine de ramasser quoi que ce soit et j'essaie juste de m'extirper de cette foule compacte. J'ai l'impression de manquer d'air, d'étouffer. Pourtant Dieu sait combien il faisait froid. Je me réfugie aux tables de la cafétéria, m'assieds et je me perds. Mes yeux se fixent sur la chaise en face de moi. Ses détails, les reflets de la lumière sur elle, ses traces d'usures. J'oublie que j'existe, une minute ou deux, ou dix. Rien à faire. Et cette voix, cette voix qui fait danser mon coeur, elle traverse mes oreilles, m'interpelle. Pitié Eden. Ne me parle pas. Je ne veux pas tomber pour toi...
"Talya?"
CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne
- Eden H. SnowReserve Unit
-
Dollars : 2731
Messages : 261
Date d'inscription : 17/02/2018
Avatar : Erin Heatherton
Crédits : money honey.
Autres comptes : Kai Norton & James L. Blackwell
Âge du personnage : 25 ans
Nationalité(s) : Américaine, origines Françaises
Signe astrologique : Vierge
Mon personnage, en 5 mots : douce, manipulable, ambitieuse, peureuse, rêveuse
Quartier de résidence : Eastside
Carrière, métier ou job : Etudiante
Études (passées ou en cours) : Zoologie
Hobby : shopping
Orientation sexuelle : Homosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par dépit)
► cinema, los angeles
when i see you my heart melts
@Eden H. Snow & Talya
Un jour comme un autre, un nouveau professeur absent. Rien d’étonnant. La vie étudiante, ses hauts et ses bas. Cela pourrait être agaçant, mais soyons honnêtes, c’est aussi et surtout une délivrance. Plusieurs heures disponibles, une discussion rapide, une négociation qui l’est tout aussi, le choix est fait. Ce sera cinéma entre copines. Pas besoin de se préparer outre mesure, le maquillage du matin même suffira. Il suffit d’à peine une heure pour se rendre sur place et une dizaine de minutes, les yeux rivés vers les affiches, pour choisir un film. Vous savez, les filles, c’est toujours compliqué de les mettre d’accord. Et non pas celui-là parce que l’acteur personne ne l’aime, celui-là il y a un beau gosse dedans mais l’histoire est à chier, toujours des arguments et aucune raison apparente qui permettrait de faire un choix logique et rationnel. Je préfère ne rien dire, les laisser faire, mon regard se perdant sur quelque chose qui n’existe pas. Comme si je réfléchissais. Sans but. Dans un nuage de vide qui m’entoure. « Eden, on va chercher les places tu viens ? » « Oui j’arrive » Répondis-je machinalement alors que mes yeux restent fixés encore un instant sur la bande annonce d’un film qui ne m’intéresse nullement, et qui ne m’intéressera sans doute jamais. Je me décide à aller rejoindre finalement le groupe quand le clap de fin de ces images d’action semble arriver. Mouais, pas terrible ce truc, ça tire de partout, mais sinon, rien de bien constructif. Comme d’habitude. Du genre monsieur le gros muscle qui aime avoir une arme dans la main mais qui n’a aucun cerveau pour le commander. Passons outre.
Oh le choc ! Je dois être encore perdue quelque part dans mes pensées, je n’ai vu personne arriver. Tout ce que je vois c’est ce popcorn qui vole en éclats, arrosant la population environnante. Mais que se passe-t-il ? Serait-ce encore ma légendaire chance qui frappe ? Un murmure qui m’interpelle. Une voix que je connais. Un frisson qui me parcoure l’échine. Ce visage, je le reconnaitrais parmi des milliers. Talya … Toi. Face à moi. Plus rien n’existe autour de moi, autour de nous. Je n’ai pas le temps de comprendre, elle part. Mais, Talya ? Mes yeux tentent de ne pas la quitter mais la foule empêche mon ascension jusqu’à elle. Je reste là, plantée. Est-ce bien réel ou me trompais-je ? Un fantasme qui tente de prendre vie ? Un mirage qui se glisse dans les limbes de mon esprit ? Je suis comme pétrifiée. Etonnée. Je n’ai plus un mot qui ai la capacité de décrire mon état. Que fait-elle ici ? Elle qui a disparue de ma vie si soudainement. Après un baiser. Après ce baiser. Lui qui semble être si lointain qu’on pourrait croire qu’il n’existe plus. Un mélange de retrouvailles et d’au revoir. Une dévotion. Une révélation. Un sentiment partagé qui était resté jusqu’ici muet. Ces brides de souvenirs qui remontent à la surface, qui me serrent le cœur. Mon estomac fait des siennes, formant un nœud au creux de mon être. Revoir ce visage. Je n’y croyais plus. Un électrochoc me parcourt, comme pour me réveiller, comme ce frisson d’hiver qui vous traverse, qui vous transperce. J’ai mal. Je souri. Je souffre. Je vis. Ce mélange de tout. Véhiculé par cette image qui m’a frappé.
Je déglutis, comme pour m’offrir une once de courage. Un regard vers les filles qui me cherchent. Et si je disparaissais quelques secondes ? Je suis certaine que cela ne se verrai même pas. Quelle importance suis-je prête à donner dans ma vie ? Celle de pauvres filles qui ne font pas attention à moi ? Ou cette femme qui m’habite depuis des années ? Mon choix est fait et je pars à l’aventure, bousculant plusieurs personnes sur mon chemin. Mon regard clair à la recherche de cette brune. Il m’a fallu une persévérance de quelques minutes avant d’enfin l’apercevoir, assise, seule, à cette table. Je me mets à l’observer, à la regarder. A penser à quel point elle avait disparue de ma vie et à quel point j’aurai voulu qu’elle soit présente. Où étais-tu chère Adams ? « Talya ? » Ma voix douce qui brise le silence. Qui tente de détourner son attention portée sur la chaise face à elle. Alors c’est ainsi, tu m’évites ? Tu fais comme si tu ne me voyais pas ? Mon cœur se brise. Lentement. Un moment j’hésite. J’hésite à partir. A faire comme si, finalement, nous ne s’étions jamais croisé ici, dans ce cinéma, au milieu de ce cinéma. Peut-être que cela te rendrait service. Peut-être m’en voudras -tu si je t’approche ? Mais je ne peux pas lutter, Talya. Tu me rends accro autant que tu me fais peur. Peur de ce rejet. Peur de te voir heureuse dans les bras d’une autre. Mais je suis attirée, sans le vouloir et sans aucun pouvoir de lutte.
Je m’assois face à toi, Talya. Mes yeux cherchant les tien. Je tente de sourire. De capter ton attention. « Salut » Fis-je tendrement. Ne m’évite pas, je t’en prie. J’ai besoin que tu me voies, que tu me regardes. « Ça fait longtemps ... » Regardes moi, s’il te plaît.
CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne