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YESTERDAY'S NEWS |48
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On ne peut pas dire que je sois le type patient, déclare Sonja à la caméra, envoyant une petite moue assortie d’un clin d’œil à l’objectif. Et ses followers pourront en attester : avec elle, ça doit être pratique et efficace. Comment se sortir de son emploi du temps autrement, si elle doit passer des heures dans sa salle de bains ? alors le format m’a tout de suite séduite ! Ses mains parfaitement manucurées présentent le produit du jour sur le côté de son visage : les réflexes sont rapides à prendre, ne pas se cacher, avoir exactement la même teinte corail sur les ongles et sur les lèvres et un sourire jusqu’au coin des yeux. C’est l’idée foireuse de Casey qui l’a menée jusqu’ici … dans cette cabine de photomaton vintage décorée aux couleurs de la marque, alors qu’elle vante les bienfaits de leur nouveau produit. Gling, dans le tiroir-caisse pour retourner faire du shopping. Et en plus, le produit est vraiment bon. Elle se doute qu’on monitore ce qu’elle raconte et que s’il faut, elle recommencera. Ils payent suffisamment pour ça. Autant être parfaite dès la première prise : Le pinceau directement sur le tube de crème, le RÊVE ! Une crème hydratante matifiante dernier cri, de quoi augmenter considérablement les ventes de la marque Biotifull, le client du jour. J’vous montre. La position pour les démonstration, ça lui a pris plus de temps et de l’exercice infini devant son ordinateur. Mais maintenant … Tadam ! Elle fait lentement pivoter son visage pour qu’on puisse admirer le résultat, avant de serrer l’objet contre elle : Franchement, je ne vais plus m’en séparer … l’essayer, c’est l’adopter. Dernier sourire. Normalement, ça y est. Sauf si : Tu nous embrasserais la caméra, baby doll ? Noter cette appellation pourrie pour s’en moquer plus tard avec sa meilleure amie et s’exécuter, se doutant qu’il allait être déçu : son rouge à lèvres a une tenue impeccable, pas de trace en vue. C’est dans la boîte, trésor.
Sourire d’usage plus tard, elle s’extirpe de la cabine pour laisser la suivante prendre place, une barbie blonde répondant au doux nom de Tanya, qui ne lui accorde pas le moindre regard. Rien d’étonnant, elle s’est apparemment mis en tête qu’elle lui volerait tous ses followers avant la fin de l’année … Bonne chance, chérie, pense-t-elle en levant les yeux au ciel avant de glisser le produit dans son sac. Tout un assortiments de produits l’attend dans le vestiaire, mais ce n’est pas là qu’elle se rend : le studio d’enregistrement est à l’étage d’un hangar que la marque a réquisitionné. On y retrouve les bureaux, au même niveau et en-dessous, les débuts de la soirée de lancement, avec quelques personnes triées sur le volet pour commencer. Des entrées ont été mises en jeu pour le « commun des mortels » qui arrivera un peu plus tard. Et elle a l’immense honneur et l’avantage d’avoir droit à ce moment privilégié. Dure vie de youtubeuse … elle pourrait finir par y prendre goût. Sonja, ma chérie ! Décidément, il allait falloir qu’ils se détendent tous sur les surnoms. Un texto à Casey plus tard pour lui en faire la liste, elle se rapproche de la journaliste en question, qu’elle croise à beaucoup d’événements du genre. Une qui l’a à la bonne, et c’est toujours bon à prendre. Elle lui dépose donc deux baisers autour des joues (son dernier lifting est apparemment encore un peu trop récent pour qu’elle tolère le contact) : Patty, évidemment que tu es là. Un serveur s’approche pour leur servir deux mojitos concombre-basilic-yuzu, apparemment la boisson signature de la soirée. Santé ! Elle ne se fait pas prier pour entrechoquer son verre avec celui de la trentenaire, avant de scanner les alentours du regard. Tu as déjà vu du beau monde ? Eh bien je ne sais pas si je le qualifierais de « beau », mais Courtney est là, avec son nouveau Jules … alors que Lena vient aussi. Tu imagines ? A ces mots, Sonja avale une gorgée de travers de sa boisson, suffisamment pour que la journaliste lui tapote gentiment le dos : Je t’assure ! ça m’a fait le même effet. Et de reprendre son babillage sur la décence à avoir après une rupture à LA, le partage des territoires, persuadée d’avoir choqué et intrigué l’Indienne … qui s’est en fait étouffée pour une toute autre raison. Il est là. Un peu plus loin. Le mec de la dernière fois. Shiva lui vienne en aide. Mais il y a du monde, il ne l’a sans doute pas vue, ne la reconnaîtra sûrement pas. Non. Du tout.
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Rien de mieux qu’une séance de sport pour commencer la journée.
Dexter a dû se mettre en forme pour un rôle il y a un an de ça. Hollywood aime les jeunes hommes sculptés au gymnase. Depuis, il a gardé l’habitude et son nouveau physique l’a aidé à acquérir encore plus de rôles pour des productions à gros budget. Quelques magazines parlent encore de sa transformation et du poids de ses bras supposés.
Cela dit, ce même bras lui fait mal alors qu’il bénit l’assemblée de sa présence. Dexter a été convié à cette soirée pour le lancement d’une marque de cosmétique pour femmes. Si aucun membre du conseil de marketing a pensé à lui offrir un essayage (ce à quoi il s’attendait, pour la beauté du féminisme et de la libération des mœurs), on lui a conseillé de prendre quelques photos avec les beautés invitées. Ça lui va à la perfection : un petit coup de com’ ici et là, discuter avec des filles et siroter des mojitos gratuits (séduit ? oh oui). La productivité sans se fatiguer.
Pour en revenir à ses bras (beaucoup de choses reviennent à cette partie de son corps, mais pas que), une fille se tient à celui de gauche. Jaslene, une magnificence corporelle en ébène qu’il a rencontré à plusieurs reprises depuis son ascension à L.A. La moitié du temps, ces rencontres se sont finies en partie de jambes en l’air où tous les deux repartaient satisfaits. Petit hic : qu’est-ce qu’elle le saoule. Elle parle, blablate et le pousse à se concentrer sur toutes sortes de détails, anecdotes et baratins dont il se fiche comme les premiers versets de la Bible.
Évidemment, il fait genre que toute cette conversation l’intéresse au plus haut point.
Il se retient d’exprimer une mine de dégoût lorsqu’il discute avec une copine de Jaslene qui ressort des cabinets avec l’étrange mimique de renifler. Puis une silhouette vient le sauver. C’est dans cet amas d’ennuis que je la revois, elle. Une drôle de coïncidence sans doute mais qui suis-je pour m’en plaindre ? Ne déconne pas, mec. Reste naturel, même tactique que la dernière fois. Il profite des derniers instants dos à lui pour admirer l’Indienne (et son fessier) et fait mine de n’avoir rien vu comme un adolescent dès qu’elle le voit. Il se retient de sourire en coin quand il l’entend s’étouffer avec sa boisson au loin. « Tout ceci est très intéressant, mais tu me permets que je m’évade quelques instants ? » Elle continue de sourire mais ses yeux disent le contraire. « Bien sûr mais ne tarde pas. » Quitte ou double, Dexter.
Il va à la rencontre de Sonja. La journaliste à ses côtés semble heureuse que Dexter Summers lui adresse la parole. Disons qu’elle s’entoure bien. Après avoir détalé les formules de salutations habituelles, il passe aux choses sérieuses. Donc à Sonja. « Toi aussi tu te passionnes pour le maquillage ? Le monde est petit… » Est-ce que ça t’étonne mon gars ? Vraiment ? Allez, sourire charmeur. Si tu as de la chance, ça pourrait… Recommencer ? Il aimerait. Pourquoi ? Bah… pourquoi pas ?
Il n’a pas d’autres raisons, voyons.
« Ai-je mentionné que ces mojitos avaient bon goût ? J’ai peur d’en abuser… » Dexter fait partie de ces gens qui boivent beaucoup sans paraître le moins du monde ivre. Un talent qui joue pour lui dans les grandes soirées. Toutefois, la réalité est qu’il trouve la boisson plus qu’ordinaire.
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Il faut qu’elle se reprenne de toute urgence et qu’elle prie toutes les divinités connues pour qu’elle passe inaperçue pour le reste de la soirée. Ce qui n’est pas le plan de base, elle voulait en profiter pour se faire de nouveaux contacts, surtout quand les vidéos seraient diffusées, un peu plus tard dans la soirée, pour peut-être décrocher un contrat avec une grande marque de cosmétiques – son rêve inavoué. Alors pas question de partir. Et elle n’en a pas vraiment envie. Elle se mord la lèvre, se souvenant du goût qu’avaient les siennes et … stop stop stop. Il faut qu’elle reste concentrée sur le babillage de la reporter avant que celle-ci ne commence à poser des questions embarrassantes. Sourire accroché au visage, elle enchaîne donc, Je pense que tout se passera bien, personne n’a intérêt à faire un esclandre, ce ne serait pas bon pour leur image. Et l’autre de glousser, se penchant vers elle comme pour lui glisser un secret : Chérie, à LA comme ailleurs, la mauvaise publicité n’existe pas. assorti d’un petit clin d’œil. Un conseil qu’on lui a déjà prodigué mais dont elle ne veut absolument pas. Surtout pas quand il arrive. Son cœur rate un battement quand il débarque et son verre manque de lui échapper. On repassera pour l’anonymat. Et la discrétion. Fort heureusement, la femme est toute occupée à se pâmer devant lui. Et c’est là que son nom lui parvient, entier : Dexter Summers. Elle a couché avec Dexter Summers. Si Casey savait … Non, pour sa défense, elle avait bu, elle ne s’est pas spécialement posé la question du nom du jeune homme. Son physique et sa conversation – oui, je vous vois être dubitatif, ils ont parlé, aussi – lui ont suffi. Mais il lui semblait bien l’avoir vu quelque part … maintenant, elle sait. Et elle a chaud. Réellement. Pour de multiples raisons.
Toi aussi tu te passionnes pour le maquillage ? Le monde est petit… Il a un sourire vraiment craquant, du genre qui devrait être totalement interdit par la loi. Ai-je mentionné que ces mojitos avaient bon goût ? J’ai peur d’en abuser… Mais … vous vous connaissez, tous les deux ? L’avantage d’avoir une peau mate : ne pas être sujette aux rougissements. Nous nous sommes déjà … croisés, parvient à articuler Sonja sans trop de difficultés – merci les heures devant la webcam et dans ce genre de soirées – avant de se tourner vers Dexter et de lui sourire en retour : Et je suis youtubeuse beauté, j’ai du le mentionner. Non, pas du tout, elle était plus occupée à lui arracher sa chemise, et à parler du sens de la vie, en réalité, mais si elle veut que l’autre en face pense qu’ils se sont simplement vus à ce type d’événements, pas d’autre choix que de mentir. D’ailleurs, elle a l’air de trouver l’occasion trop belle, avec la tête d’une pie qui avait trouvé un trésor quand soudainement, des éclats de voix retentissent. Les personnes susmentionnées se sont finalement retrouvées, visiblement, et sont parties pour faire un esclandre monumental. C’est donc avec un minimum syndical de politesse qu’elle leur fausse compagnie, laissant Sonja en tête à tête avec celui qui hante ses nuits depuis quelques jours. Métaphoriquement, évidemment. Je les trouve horribles, ces mojitos. Cash, direct, c’est à peu près la seule chose à laquelle elle a pensé. Qu’on se le dise : personne ne s’est jamais donné la peine d’apprendre à Sonja à draguer. Ou juste à se comporter avec les hommes, en réalité, elle a appris sur le tas, comme elle a pu. Et ne s’est jamais franchement servi de ses talents. Pourquoi, quand on est fiancée ? Fichu annulaire vide. Rajeesh s’est toujours refusé à lui offrir une bague, jugeant cette tradition américaine stupide. Eh bien … pas de bague … pas de pensée pour lui, elle le repousse loin, très loin. Et je suis plus du genre Sex on the beach. Elle s’arrête, se rendant compte de ce qu’elle vient de dire et de la façon dont cela peut sonner. Et se mord la lèvre, retenant un rire embarrassé. C’est pas ce que je voulais dire. C’est ce qu’elle a bu toute la soirée la dernière fois. Enfin, pour le reste … Enfin, comme tu dis le monde est petit … mais tu n’as pas l’air d’être le cœur de cible du produit. Une façon peu subtile de lui demander ce qu’il fait là. Surtout après avoir surpris le regard d’un mannequin un peu plus loin qui ne les lâche pas des yeux. Cavalier d’une demoiselle, sans le moindre doute. Normal. Naturel. Et pourtant … une pointe d’elle-ne-sait-quoi qui vient la titiller. Oui, mais il est venu lui parler. Oui, mais … où est Casey quand elle a besoin d’elle ?
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A-t-elle mentionné qu’elle était youtubeuse beauté ? Bien sûr que non. Dexter fait l’innocent. « Tu l’as mentionné sans doute… » Si elle lui en avait parlé, il s’en serait souvenu. À Los Angeles, il vaut mieux garder en tête ce genre d’informations. Qui connaît qui, qui fait quoi et pourquoi… Ça sert un jour ou l’autre.
La journaliste part, au grand contentement de l’acteur. Un obstacle en moins, c’est ça qui est bon… Dès que Sonja lui parle de ces horribles mojitos, il se gratte derrière la nuque en dessinant un sourire embarrassé sur son visage. Un vocabulaire cru là où lui préfère les sous-entendus, les détours… D’autant plus que s’ils trouvent ces boissons ordinaires, le terme horrible lui semble fort. « Tu me prends de court. », répond-il avec amusement.
Cela dit, la suite l’amuse davantage. Dexter a lu quelques manuels de psychologie lorsqu’il étudiait encore. Freud dirait qu’il s’agirait d’un lapsus révélateur – et au vu du visage de l’Indienne – Summer se range derrière lui. « Ça ferait un beau potin tu ne trouves pas ? », prend-il avec humour avant que sa belle désirée se rétracte. Comme elle est mignonne. J’aimerais m’approcher pour la rassurer… Sur la plage, ça doit irriter avec le sable partout. Ce qui doit être bien, c’est le son des vagues… « Ne stresse pas. Sais-tu que je suis très doué pour en concocter ? Sans vouloir me vanter, j’ose croire que je peux faire mieux que ces mojitos. » Il s’y connaît en cocktail, le mec. Il aurait pu devenir barman mais… Joue-t-il seulement à envisager une autre vie ? Il gagne une montagne de fric, il drague plein de filles, il est aimé… Servir des alcooliques finirait par lui donner le blues.
Elle remarque – à raison – qu’il arrive un peu comme par hasard. À ça, il sait quoi répondre. « Je viens pour une séance photo. Ils veulent quelques figures masculines pour lancer la marque… Une histoire de marketing, je suppose. » Et quel marketing : insérer quelques beaux mâles ici et là pour donner l’impression que le produit leur donnera l’homme de leurs rêves, en voilà une association toute perverse mais efficace. Mettre des noms connus à l’évènement pour que le troupeau de femelles débarque, également. « Qui sait, peut-être aurons-nous le droit à notre moment sous les flashs des appareils photos ? »
Dexter louche en direction de Jaslene, qui elle-même louche en sa direction l’air de rien. Monsieur joue à un drôle de jeu. Il risque quelque chose. Cela en vaudrait-il la chandelle ?
Oh oui.
« Ne fais pas attention à Jaslene… », dit-il certain que Sonja voit ce qu’il a pu voir. « Elle se fait des films, ce qui est très ironique puisque je suis acteur… » Rire. « Et contrairement aux apparences, elle n’est qu’une amie. Une belle et sympathique amie j’en conviens… mais une amie. » Pousserait-il le vice jusqu’à présenter l’Indienne à sa beauté obscure ? À envisager. « Tu n’es pas venu accompagné ? S’entourer de journalistes est une chose… mais à la longue, cela a de quoi devenir morose. Beaucoup d’entre eux s’intéressent davantage à ce qu’ils peuvent te retirer. » Sans parler de moi-même…, pense-t-il dans un esprit grivois.
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Ce n’est pas le style de Sonja de se retrouver à cours de mots ou de perdre ses moyens. Cela dit, ce n’est également pas son genre de rentrer avec un mec après quelques verres. Alors disons qu’elle n’est pas exactement Sonja. Et en même temps, elle se sent plus Sonja que jamais, si cela a du sens. Elle n’en sait rien mais elle ne peut pas y faire grand-chose. Si, elle pourrait s’enfuir. Mais elle n’a rien fait de mal. Ce soir. Encore. Théoriquement. Tu me prends de court. Que devrait-elle dire ? Ca ne fait pas partie du plan et elle a toujours un plan. Mais il la prend complètement au dépourvu. Comme l’autre soir. Ça ferait un beau potin tu ne trouves pas ? Que j’aime les cocktails à la vodka ? répond-elle du tac au tac, sans se laisser le temps de respirer, de réfléchir et surtout, d’avoir en tête l’image de son corps nu sur la plage. Ah, trop tard, voilà qui est fait. Une seule solution : plonger dans son mojito médiocre pour tenter de voler un peu de la fraîcheur des glaçons. Ça ne fonctionne pas très bien, qu’on se le dise, et elle a déjà bu la moitié de son verre. Tout. Va. Bien. Ne stresse pas. Sais-tu que je suis très doué pour en concocter ? Sans vouloir me vanter, j’ose croire que je peux faire mieux que ces mojitos. Stressée ? Pourquoi je serais stressée ? Pour la décontraction, on repassera. C’est une première pour elle, elle fait ce qu’elle peut. Ses longs cils battent un peu trop vite quand elle lui coule un regard. Quitte à boire autant, elle préférerait au moins que ce soit bon. Tu crois qu’ils ont ce qu’il faut pour que tu me prouves ça ?Et non, ce n’est pas pour s’éclipser avec lui. Pas. Du. Tout. Et de toute façon, elle n’a aucun intérêt à disparaître. Et lui non plus, comme il le lui confirme.
Je viens pour une séance photo. Ils veulent quelques figures masculines pour lancer la marque… Une histoire de marketing, je suppose. C’est intelligent, se sent-elle obligé de commenter, tout en notant que non, ce n’est pas un signe du destin, c’est juste cette ville qui fait ça aux gens. Et il ne la stalke pas non plus, mais ça, ce n’est pas une surprise. Et c’est tant mieux. Et il est quand même venu lui parler ; et il va falloir qu’elle se calme. Qu’elle ralentisse sur le mojito, notamment, dont elle se débarrasse machinalement sur un plateau qui passe. Non, ce n’est vraiment pas possible. Qui sait, peut-être aurons-nous le droit à notre moment sous les flashs des appareils photos ? Qui sait… Bien sûr qu’ils rendraient bien à l’image, c’est une certitude. Mais elle est loin d’être la seule bloggeuse, et elle se doute qu’à la minute où le bruit se répandra que Dexter Summers est là … il se fera accaparer. Rapidement et définitivement. Ce n’est pas comme si elle était la seule femme dans la pièce. Et d’ailleurs, cette splendeur d’ébène commencerait à lui donner des complexes si elle ne se sentait pas aussi bien dans sa peau. Enfin, tout dépend … Ne fais pas attention à Jaslene… Oh, qui ça ? demande-t-elle, feignant parfaitement (enfin, de son point de vue) l’innocence la plus totale) avant d’aviser le mannequin exagérément, Oh, je vois. Et pour voir, elle y a à voir. Il faudrait qu’elle puisse prendre une photo pour l’envoyer à Casey. Elle trouverait un truc désobligeant à dire sur elle. Elle se fait des films, ce qui est très ironique puisque je suis acteur… Elle ne rit pas. Et contrairement aux apparences, elle n’est qu’une amie. Une belle et sympathique amie j’en conviens… mais une amie. Une amie qui le déshabille des yeux. Bien sûr. Comme s’il n’y avait jamais goûté. Elle essaye de se souvenir. Pourtant, les people, c’est son truc. N’a-t-il pas une réputation de séducteur international ? Peinée de n’être qu’un numéro de plus sur la liste qu’il possède sans doute ? Pas vraiment. Au moins les choses sont claires, il est sans doute venu pour flatter son ego et sera reparti rapidement. Et elle pourra … garder pour elle le fait qu’elle s’est tapé une star du grand écran. Oublier, et passer à la suite. Point. D’ailleurs, s’il pouvait se montrer un peu dégueulasse pour l’aider, ce serait bien.
Tu n’es pas venu accompagné ? S’entourer de journalistes est une chose… mais à la longue, cela a de quoi devenir morose. Beaucoup d’entre eux s’intéressent davantage à ce qu’ils peuvent te retirer. Et voilà ! Merci. Et pourtant, elle a ri. Ah oui, les gens sont comme ça ? feint-elle de s’étonner. Elle se maudit d’avoir laissé son verre s’en aller – jolie façon de le dire – parce qu’elle aurait bien besoin de quelque chose pour s’occuper les mains. Qu’elle croise devant elle. A défaut. Je suis plutôt nouvelle dans ce milieu, admet-elle sans problème, je ne connais donc pas encore tous les codes … et n’ai pas un répertoire plein de beaux mâles à porter au bras, conclut-elle, utilisant une métaphore de mode inconsciemment, avant de soulever son sac pour illustrer son propos. Mais je note pour la prochaine fois, même si je doute que Caroline veuille m’arracher quoi que ce soit, à part des ragots juteux. Comme leur aventure, par exemple. Au hasard. Il faut qu’elle arrête de le regarder comme elle le fait. Vraiment.
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Dexter lève un sourcil à la mention du fameux répertoire de beaux mâles. Il ne se plaindra pas : il gère son répertoire de jolies femelles, pourtant il s’agit d’une tâche plus compliquée qu’il n’y paraît. Il se contente de siroter le mojito – celui qui goûte l’horreur – avant de répliquer : « Il faut faire attention à ce que l’on souhaite… » Très franchement, s’il projette la moindre ambition (pas qu’il en projette hein, de quoi parlez-vous ? ah, ah), il voudra rester le seul, l’unique, dans la ligue. Plus de compétition.
Que lui, Sonja… Se l’approprier dans cet élan du désir qui le pousse à chercher conquête après conquête…
Il se calme, sinon il sait qu’il commencera à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir séduit. Mauvaise idée : les pires déceptions viennent de là. N’empêche, il reprend un sourire un coin au mot arracher. Doit-il sortir le grand jeu ? Peut-être bien… Il voudrait dévorer ce regard craquant, aller à la nouvelle étape de cette partie de chat et la souris… « Elle n’est pas la seule à voulo- » Avant qu’il puisse finir sa phrase, une photographe débarque près du duo, toute excitée comme une puce à l’idée de commencer d’interminables séances photos. « Summers… Rampaj, ici ? Ensemble ? Mais… il faut ABSOLUMENT que vous preniez un bain de caméras. Les organisateurs seraient tout simplement ravis… Je me présente, Poppy McGuffin ! » Les étoiles tournoient dans les yeux de la photographe. Dexter se sent ô combien obligé de céder à une pareille demande. « Que ne ferions-nous pas pour eux, n’est-ce pas ? » Sourire… complice (?) en direction de la youtubeuse. Il sait que sa popularité surpasse la sienne… Que grand bien lui fasse, à Sonja. Elle gagnera un coup de publicité monstre. L’acteur n’est pas avare de ce type d’aide… Mais il sent la gronde de Jaslene, derrière son épaule. Proche.
Il réglera ça… Plus tard.
La photographe traîne par la main Sonja – effort nécessaire à cause de la désormais imposante foule qui siège à l’évènement – tandis que Summers se contente de suivre les traces de leur passage. Ils vont vers les studios. Il en profite pour livrer quelques poses charmantes à qui cherche son attention. Il n’est pas avare de ce type de cadeau non plus.
Ils entrent le studio, où Tanya prend la pose en compagnie de Goldie Tension, une sensation du monde des drag queens. En tout cas, les éclats dorés fusent de partout. Ça impressionne presque Dexter, tiens.
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« Il faut faire attention à ce que l’on souhaite… » Si elle ne réond pas, Sonja est bien d’accord avec lui. Elle n’est pas certaine qu’un « répertoire de beaux mâles » soit une excellente idée, maintenant qu’elle sait qu’elle peut craquer. Dans le sens où elle en est capable, pas qu’elle y a droit, qu’on s’entende. Pourquoi est-ce que c’est arrivé ? Tout est parfaitement clair depuis des années … elle pourrait tout lui mettre sur le dos mais elle sait très bien que c’est elle qui l’a ignoré tout le début de la soirée, où toutes les filles lui tournaient autour, sachant que ça attirerait son attention. Ce qui n’a pas manqué. Alors elle est loin d’être blanche comme neige. Et en parlant d’innocence … « Elle n’est pas la seule à voulo- » Ca l’aurait fait bégayer, mais elle n’a pas eu le temps de réagir qu’elle est sauvée par le gong. Ganesh merci. Est-il seulement possible de donner aussi chaud juste en parlant ? Une photographe montée sur ressorts donc, qui se présente sous le nom de Poppy McGuffin … LA Poppy McGuffin. Photographe de mode, Sonja connaît son œuvre par cœur. Elle n’a de toute façon pas le temps d’en placer une, ce qui l’empêche de se ridiculiser salement. Juste le temps d’envoyer un sourire à Dexter et la voilà traînée à travers la foule – quand est-ce que tous les gens étaient arrivés ? Quand elle (ne) déshabillait (pas) Summer du regard ?
Dans tous les cas, bien trop tôt, ils arrivent au studio où les photographes se sont eux aussi multipliés. Les flashs fusent et, alors que Poppy la lâche finalement, elle se rapproche de Dexter, pour se rassurer. « C’est à ça que ressemble ta vie ? » Son cœur bat la chamade. Si ça l’impressionne ? Bien sûr. Mais elle en a rêvé, aussi. Les flashs se reflètent dans ses yeux et le bout de ses doigts fourmille d’impatience. Elle en oublie presque Tanya. Mais lorsque la séance prend fin, elle ne les manque pas : « Oh mon Dieu mais … Summers ! » Et dans un élan qui a tout de calculé, elle comble rapidement l’espace qui la sépare du jeune homme, bousculant au passage Sonja qui manque de percuter un projecteur et se jette à son cou – visant visiblement les lèvres, mais les ratant. « Ca fait tellement longtemps, où étais-tu passé ? » L’Indienne détourne le regard du « charmant » spectacle. Si c’est du flan ou réel, elle n’en sait rien, la connaissant elle pourrait inventer une relation ou une proximité avec une célébrité juste pour l’attention … qu’elle n’a pas, d’ailleurs, étant donné que Goldie Tension s’est lancée dans une succession de poses techniquement impressionnantes. Décidée à ne pas regarder et à ne pas identifier ce qui la titille, Sonja l’observe, fascinée, jusqu’à ce que : Oh. Mais elle est trop mignonne. Viens là, ma belle ! Index sur son omoplate, elle semble demander si on parle d’elle, jusqu’à ce qu’on lui arrache son sac et sa veste, dévoilant sa robe parfaitement ajustée et accessoirisée. Un peu de poudre et elle est projetée dans la lumière, rattrapée par Goldie qui lui sourit : « Laisse toi aller, tu vas voir. » Et lui glisser : « Tu peux pas faire pire que l’autre bêcheuse … avec son balai dans le cul. » Et c’est en train de rire qu’on les prend en photo pour la première fois. L’espace d’un instant, elle l’oublie, avec la pimbêche en question, jusqu’à ce que Poppy ne se fasse entendre : « Que quelqu’un prépare Summers, j’exiiiiiiiige des clichés de Rampaj et lui. Et FISSA ! » Ca lui ferait presque rater la pose, mais heureusement, Goldie veille. « C’est ton homme ? » Ou pas, en fait. « Oh, non, elle essaye de ne pas debrouiller. C’est … un ami. » « Oh… je vois. » Et elle, pas du tout. Mais pour l’instant, elle essaye surtout d’être jolie pour les photos. C’est facile, avec Goldie. Pour la suite …
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Grand sourire. Un vrai. Si sa vie ressemble à ça ? Ô oui, ça y ressemble. Il adore ça. « Dans mes meilleurs jours. », répond-il avec suffisance. Il laisse leur entourage parler pour lui. Le glorieux sirop de la liberté, la douce fragrance du monde entier qui dévie leur attention sur soi…
Puis vient Tanya. Non seulement elle gâche son ego trip en bonne compagnie de l’Indienne, mais elle l’énerve. Bien sûr, il la réceptionne et lui sourit comme il convient de le faire : de l’intérieur, il bouille. Dexter n’a jamais couché avec Tanya : en fait, il l’a rejeté il y a de cela un moment dans la sphère de L.A. Elle présentait autant d’intérêt à ses yeux qu’un flirt qu’il performe plus par habitude que par désir.
À l’époque où il commençait à devenir populaire, elle a flairé le bon filon et a tenté de s’accrocher à son bras. Pas folle la guêpe, l’acteur a senti l’ambition déplacée de la blonde et s’est éloigné. Même une nuit de volupté et de concupiscence lui semblait morne et dangereuse en compagnie de cette femme.
Cela dit, qu’elle revienne à lui avec autant d’enthousiaste a de quoi le surprendre. « C’est vrai. Je ne vois plus le temps passer. », dit-il en réponse à son appellation d’une époque regrettée. À ce moment, il se sent mal à l’aise car il se doute que Jaslene pourrait réapparaître. Or, s’il se sent prête à mettre sa relation en péril pour… Sonja, il ne laissera pas cette poupée de chiffon lui ajouter davantage de difficulté. Et encore… si je suis chanceux, je pourrais convaincre Jaslene… la raisonner… si elle est raisonnable. Ou lui faire une proposition tentante.
Il cherche Sonja du regard. Celui-ci finit par se poser sur elle et Goldie. Mince. Enfin bon pour elle. Mais mince pour lui. « Ah Dexter… mon charmant Dexter. Tu ne fais que t’embellir, le sais-tu ? » Il se demande comment il a fait pour l’entendre dans le studio lorsqu’elle… parle de sa voix suave. Il aurait préféré rester sourd. « Je te renvoie le compliment. » Il ignore où mener cette discussion : lui demander ce qu’elle fait ici ? Évident. Elle lui prend le bras. « Mon offre tient toujours. » Là, il perd de son self-control légendaire. Ses traits se crispent. Il voudrait lui tourner le dos et…
L’univers lui vient en aide. Poppy exige et hurle qu’on le prépare. Tout de suite, une armée de maquilleuses, coiffeurs et de stylistes bousculent Tanya et kidnappent l’acteur pour son plus grand plaisir. On le fourre sur une chaise devant un miroir illuminé à la manière d’un sapin de Noël. Un coup de teint, un coup de peigne ici, vérification du meilleur profil. Tout est en ordre. Sourire charmeur ? De retour et paré. Parfait. « Goldie Tension, tu étais magnifique… mais laisse de la place à mon duo ! » Poppy ordonne. Goldie bouge ses fesses des projecteurs. Elle accourt vers Summers, excitée comme une puce et elle le place elle-même aux côtés de Sonja. Dexter a tout juste le temps de lâcher un : « Comme on se retrouve. » avant que les caméras fusent à nouveau.
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Tout se passe bien. Elle reprend son calme, son souffle et se laisse guider par Goldie. Les flashs crépitent, les instructions aussi et elle s’efforce de les respecter au mieux. Souriez, Fais comme si vous vous racontiez des blagues. Glamour, maintenant, oui, voilà… La lumière l’étourdit et elle sait que ça n’a rien à voir avec le demi-verre de mojito infâme qu’elle a avalé précédemment. Elle pourrait y prendre goût, très, très rapidement, elle en est persuadée. Parfaitement à l’aise au bout de quelques poses, elle finit par se prendre au jeu, sans prendre conscience du temps qui passe et en ayant parfaitement oublié ce qu’il y a autour … jusqu’à ce que cela revienne d’un coup : « Goldie Tension, tu étais magnifique… mais laisse de la place à mon duo ! » Elle prend tout de même le temps de remercier Goldie, qui l’embrasse sur les joues avant de partir. Et de nouveau, se trouve face à Dexter. Le raccord maquillage ne lui apparaît pas tel quel, si ce n’est qu’il semble encore plus séduisant à la lumière des projecteurs, si c’est encore possible. « Comme on se retrouve. » « On a réussi à t’arracher à tes groupies ? » La pique fuse, sans qu’elle n’y réfléchisse vraiment, mais ça ne la dérange pas plus que ça. Au moins, ça remet les choses à leur place et ça lui fait comprendre – comme elle peut – qu’elle n’est pas du lot. Hors de question qu’elle se pende à son cou, qu’elle boive la moindre de ses paroles où qu’elle … « Trésors, vous êtes choux mais on veut de la tension. De la romance ! »
En voilà une bonne idée ! Qui ne l’aide pas, mais alors pas du tout dans son plaidoyer de « je ne ferai pas tout pour me pendre à ton cou ». D’abord, elle ne peut pas, et ensuite … « Sonja, ta main sur son torse, chérie ! » Elle s’exécute quasiment automatiquement, tournant ses hanches pour lui faire entièrement face. D’accord. D’accord, il est tellement beau que c’en est ridicule. Et que cela lui rappelle que ce n’est pas la vraie vie, là, maintenant, tout de suite. Elle est étudiante en chimie, fiancée sans qu’on ne lui demande son avis à un Indien bien comme il faut qui vit à des milliers de kilomètres de lui. Oui, mais pour l’instant, elle est là. Et si c’est faux, il n’y a rien de mal à profiter de l’instant. Ou quelque chose comme ça. Aussi, les yeux dans les siens, elle n’attend finalement pas les instructions, qui doivent pourtant fuser, elle se rapproche jusqu’à ce que leurs corps s’effleurent. Puis elle se redresse pour combler les quelques centimètres qui séparent leurs deux visages, malgré les talons qu’elle porte. Sous les yeux de Tanya qui en fait tomber son téléphone, de Goldie qui applaudit et même de Jaslene, qui a fini par suivre le mouvement. Les photographes, eux, n’ont d’autre réaction que de les mitrailler en train de s’embrasser. Enfin. Sonja embrassant Dexter, en tous cas.
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Oui, on l’a arraché des groupies. Pour l’instant. S’échapper de leurs griffes revient du miracle. Dorénavant, il n’y a que lui et elle dans ce paradoxe total puisqu’une armée de yeux sont rivés sur eux. Pas le moins du monde déstabilisé par la pique, il emboîte le pas dès que Poppy exige de la tension et de la romance ! Il en oublie presque qu’il participe à une séance photo alors qu’il s’enfonce dans une bulle entre lui et elle. Une bulle de lumière, de flash et de formes indistinctes.
Difficile de croire qu’il s’agit de la réalité. Tout semble au-dessus de la routine, du commun des mortels. Tant d’attention, d’admiration, d’effervescence autour de leurs personnes seules… Un enivrement sans pareil dont il se gorge à mesure qu’il voit la lumière se refléter en les yeux de Sonja. Qu’est-ce qui la trouve belle – jamais s’est-il autant dit qu’une femme pouvait être belle – et il la laisse poser sa main sur son torse. Il viendrait s’aventurer sur ses épaules féminines s’il en avait reçu l’ordre. Il garde la position, la figure remplie de tension dont Poppy raffole et qui a fait de lui l’homme célèbre qu’il est devenu.
Elle l’embrasse. Dans la folie de la séance, Dexter suit un instinct dément. Ses lèvres répondent à son baiser sans qu’il pense au lendemain. Qu’est-ce que Jaslene en pensera ? Aucune importance : il vit là, maintenant, et c’est tout ce qui importe. Non seulement ça, il ressent une euphorie étrange. Ce sentiment particulier l’a quitté depuis… son deuxième baiser, peut-être ? Comment cette Indienne peut-elle déterrer des sentiments ensevelis dans la romance quotidienne d’années de conquêtes et de jeux ?
Les photographes raffolent de cette scène. Ils appuient sur les boutons à toute vitesse dans l’espoir de capturer le présent. Pourtant, aucune pellicule ne pourra retransmettre toute l’intensité et la violence de la jalousie de quelques femmes (et hommes, sans doute).
Le baiser se termine sous une clameur et des applaudissements. L’effet de foule alimente la liesse générale tandis que la voix de Poppy conserve son fabuleux enchantement qui lui permet de se faire écouter parmi le tout. « Nous avons nos vedettes de l’évènement ! Sortez-les du plateau vous ne voyez pas qu’ils étouffent sous les projecteurs ? » Il est vrai que les lumières chauffent les deux corps. À la voix de Poppy, Dexter rouvre les yeux et comprend l’immensité de sa connerie. Certains diront qu’il s’agit de son génie : dans tous les cas il reprend sur lui et d’un geste ferme mais doux, il emporte Sonja vers le côté avant de se réfugier dans les backstage du studio.
Il préfère éviter les amas d’humains. Leur numéro les a embrasés : ce serait du suicide. Sans parler des journalistes et des paparazzis… Les voilà parmi quelques techniciens en arrière manipulant de la machinerie, d’autres prennent leur café en discutant de tout sauf des stars mis à l’avant. Un peu d’indifférence lui fait du bien. « Tu n’as pas froid aux yeux. », commence-t-il dans un sourire en coin. « J’ose espérer que ce n’était pas uniquement pour leur faire plaisir. » Mais bel et bien pour me faire plaisir, ainsi qu'à elle-même. « Tu feras des jalouses… Mais ferai-je des jaloux ? », demande-t-il avec amusement. À l’intérieur, l’inquiétude débute son emprise tandis qu’il imagine la conversation qu’il aura avec Jaslene… pas qu’il se sente coupable, mais il aime se tenir loin d’une femme en colère. Oups.
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