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YESTERDAY'S NEWS |48
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VITTORIA LEONELLI
Sois la personne qu'on admire au lieu d'être celle qui admire.
Avant de commencer, nous aimerions vous poser quelques questions sur votre personnage, afin d'en savoir davantage sur les motivations qui l'animent.
L'INTERROGATOIRE
La psychologie humaine. Vittoria est fascinée par l’être humain, par sa capacité à faire le pire comme le meilleur, à se montrer égoïste ou généreux selon les situations. Elle ne compte plus les livres qu’elle a lus sur des pathologies diverses et variés ou les magazines qui ont attirés son attention en parlant d’un sujet précis. Pendant un temps, son intérêt était tel que certains voyaient en la jeune femme une psychologue en devenir ou une profiler. Elle a soif d’apprendre, de comprendre afin d’aider les jeunes qu’elle voit défiler dans son bureau. Du moins, ceux qui veulent être sauvés. A ses yeux, c’est une tentative de se rapprocher d’eux, d’essayer de se mettre à leurs places. Elle sait que la confiance est primordiale dans toute relation et c’est encore plus important quand ce sont des personnes un peu perdues, fragiles ou qui sont en colère contre le monde entier qui sont en face de soi.
Tori n’a pas de souhait grandiloquent ou de rêve incroyable. Elle rêve simplement d’égalité et de tolérance, deux valeurs qu’elle ne cesse de faire passer à chaque fois que l’occasion se présente. Vittoria chérit ces moments où l’attention est tournée vers elle, que ce soit au sein du tribunal ou dans un endroit moins imposant. L’art des mots, elle a appris à le manier depuis longtemps et n’hésite pas à utiliser ses talents d’oratrice pour capter l’audience et servir sa cause. Du moins, à ceux et celles qui sont sensibles à ce genre de sujet. Il y a longtemps que la jeune femme a cessé de se préoccuper des avis des fermés d’esprit, de ceux et celles qui voient le changement d’un mauvais œil et qui n’acceptent pas que les mentalités changent. Même avec toute son énergie, elle sait d’avance qu’elle n’arriverait pas à les convaincre ou alors, c’est qu’ils sont bien moins conservateurs qui veulent le faire croire.
Tout commence par s’aimer soi-même. Vittoria peut difficilement concevoir l’idée de s’approcher du bonheur alors qu’on ne s’accepte pas. Peut-être que certaines personnes sont capables d’un tel exploit mais, ce n’est pas certainement pas le cas de la brune. Pendant un temps, elle pensait qu’être heureuse consistait à avoir une vie de couple épanouissante, un boulot stable et une belle maison. Le genre de cliché que n’importe quelle série B véhicule. Elle a cru dur comme fer à toutes ces conneries avant de grandir, de voir sa famille partir en vrille, de connaître sa première rupture, de se passionner pour le monde de la justice et de faire des rencontres toutes plus intéressantes les unes que les autres. A partir de ce moment, sa conception du bonheur a changé. A partir de ce moment, elle a décidé de savourer chaque instant qui lui arrache un sourire involontaire ou qui la font éclater d’un rire sincère.
ta plus grande réussite à ce jour ?
Atteindre les hautes sphères n’intéresse pas Vittoria. Elle ne possède pas une ambition dévorante la poussant à se débarrasser de toutes les personnes sur son passage. Non, Tori a juste cette envie intarissable d’aider le plus de personnes possibles, de leur offrir un autre avenir. Elle veut être un modèle pour les générations suivantes. Le genre qui n’abandonne pas ses convictions mais, qui est capable de les remettre en jeu quand c’est nécessaire. Ses parents lui ont toujours appris à tenir bon, à se relever qu’importe les coups et cette philosophie, elle la met en pratique tous les jours en souvenir de ses géniteurs qu’elle ne voit plus trop, en souvenir de la gamine trop hésitante qu’elle a été, à une époque. Elle est fière de son parcours et chaque enfant qu’elle sauve d’une situation trop compliquée est une victoire pour elle, chaque proche qu’elle relève est une réussite qui la comble. Vittoria vit pour aider les autres tout en refusant de s’oublier en chemin.
et jusqu’où serais-tu prêt(e) à aller pour la défendre ?
Depuis qu’elle est adolescente, Tori a toujours montré un intérêt particulier dans le militantisme. Toujours dans les premières à manifester dans les rues si il le faut, à organiser des sittings pour se faire entendre et comprendre. A plusieurs occasions, elle a pris la parole pendant des assemblées générales pour faire part de son avis, pour exposer ses idées. Une attitude qui ne s’est jamais tari avec le temps. Quand on parle de droits LGBT ou de droits des femmes, Vittoria est toujours là, prêt à bondir sur les opposants, prêt à montrer au premier imprudent qui ouvre la bouche pour la contredire stupidement que ce n’est qu’un déchet indigne de son attention. Elle est ouverte au dialogue quand on lui expose des arguments concrets. Vittoria est prête à tout pour défendre ses opinions, capable de créer des documents chocs et les faire circuler un peu partout, d’organiser des manifestations pacifiques aux slogans révélateurs, de bloquer des endroits stratégiques pour exprimer son mécontentement… Vittoria, c’est une leader et même si son militantisme a déjà failli lui apporter des ennuis, jamais elle n’a renoncé.
qu’as-tu ressenti ?
Evidemment. Tout le monde a déjà frôlé avec l’illégalité dans sa vie. Les gamins qui volent des bonbons pour le fun, les ados qui rentrent dans un lieu privé pour organiser la fête du siècle sous couvert d’adrénaline ou qui demandent une carte modifiée pour acheter de l’alcool… Tous ces actes sont illégaux et elle doute que même la personne la plus intègre, la plus droite n’a jamais gaffé dans sa vie. Vittoria a toujours mis toutes les chances de son côté, à part si ça implique des pots-de-vin. Elle se veut incorruptible mais, a déjà fait appel à un hacker pour s’infiltrer dans des dossiers confidentiels suite à des zones d’ombre dans une affaire quelconque voir dans le passé d’un type un peu trop étrange pour son propre bien. Elle ne s’est jamais faite arrêtée mais, ce n’est pas pour autant qu’elle se considère comme une enfant modèle qui n’a jamais rien fait de répréhensible. Certes, elle n’a rien d’une criminelle mais, contrairement à certain-e-s, elle n’hésite pas à passer outre les règles pour atteindre ses objectifs, qu’ils soient d’ordre privés ou professionnels. Rien ne la stoppe. Pas même ses proches.
Que les nuits soient toujours plus longues que les journées afin de dormir plus. Non pas que Vittoria est le genre de femme à vouer un culte à son lit ou à son canapé mais, elle ne serait pas contre quelques heures de sommeil supplémentaire. Ça lui éviterait de collectionner les tasses de café après une nuit bien trop courte dû à un dossier compliqué ou à une soirée entre amis qui s’est éternisée. Si elle avait le pouvoir, elle aimerait également mettre en place un système pour garantir la paix. Que la guerre et les conflits ne soient plus la première solution auquel les gens pensent pour régler un problème. L’histoire le prouve depuis des siècles, la violence n’a jamais rien résolu. Toujours plus de sacrifices, toujours plus d’efforts pour au final… retomber dans les mêmes travers. Ce serait tellement parfait si on choisissait le dialogue plutôt que les armes.
A son arrivée aux Etats-Unis, Vittoria a eu énormément de mal à se faire au choc des cultures au point qu’elle a commencé à ressentir une sorte du mal du pays et s’est retrouvé à être de toutes les soirées pour oublier ses problèmes. A force, elle est tombée dans l’alcoolisme. Toujours un verre à la main en soirée voir plusieurs, toujours un petit apéro le soir en solo ou entre amis, à l’appart ou à l’extérieur. Elle trouvait du réconfort dans la bouteille, dans les cocktails colorés… une dépendance qui a failli lui coûter énormément. Un soir, elle a eu un accident. Elle était la conductrice et si tout le monde est sorti avec des blessures légères, Vittoria est ressortie traumatisée, culpabilisant énormément. Cet événement l’a poussé à se débarrasser de toute l’alcool disséminé dans son appartement, même sa collection de bouteilles vides est passé à la trappe. Depuis, l’alcool est banni de sa vie, optant pour des cocktails non-alcoolisés en soirée. Dix ans ont passé, elle est devenue marraine au AA mais, refuse de boire une goutte de peur de replonger dans cet enfer.
DERRIÈRE L'ÉCRAN
Karma : [ ] It's all my fault [X] I'm a mother fucker. Prénom/pseudo : Gaëlle/fairy cheshire Âge : vingt-six ans Anniversaire : le 6 juin. Localisation : Au pays des crêpes (a) Présence : 5/7. Personnage ... [X] inventé [ ] pré-lien. J'ai connu le forum : via bazzart où j'ai suivi le projet en sous-marin. Et je le trouve : magnifique avec des possibilités infinies. vous allez ptet me réconcilier avec les city. Ma plus grande peur : les orages... Un dernier mot ? je sais que la fiche est à moitié vide et je déteste ça mais, j'veux pas me faire supprimer parce que j'ai mis mille ans à poster ma fiche j'vais vite me rattraper et si vous voulez des liens avec la miss, hésitez pas (a)
IMAGES camillamendes,tumblr (image intro), DÆLLING, Ahimsa (200*320), little liars (icons). FEU ARDENT
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FAITS DIVERS
Dans un autre univers, c'était une princesse, une princesse guerrière.
Blabla explicatif ici.
Vous pouvez également ajouter des images à votre guise, grâce aux deux codes fournis ci-dessous.
« Tu devrais prendre exemple sur ta sœur au lieu de faire n’importe quoi, Adriano. Parfois, j’ai l’impression que c’est elle, l’aînée. » La voix du patriarche s’éleva dans la maison pour asséner cette vérité à son premier enfant, à celui frôlant avec l’illégalité depuis ses treize ans, au modèle à ne surtout pas suivre. Adriano encaissa sans broncher tout en jetant un œil à sa sœur qui étudiait dans le plus grand des calmes. Vittoria sentit son regard mais, ne releva pas la tête, sachant parfaitement ce qu’elle verrait. Un rictus moqueur parce qu’il la sous-estimait depuis toujours, parce qu’il estimait que son père était trop aveuglé par sa déception constante à son sujet pour se rendre compte qu’il se faisait de fausses idées sur sa fille unique. Il ne pouvait pas être inférieur à sa cadette, c’était impossible. Fierté mal-placé. Machisme évident. Du haut de ses quatorze ans, Tori se retint de lever les yeux au ciel, peu intéressée à attirer davantage l’attention de son aîné. Plus il lui foutait la paix, mieux elle se portait. Les moqueries silencieuses lui suffisaient amplement. « Et Ezio ? Où est-il ? Encore à traîner avec ces délinquants ? » Ezio, c’était le dernier né de la fratrie. Gosse de onze ans, passionné par la natation au point de rêver de jeux olympiques. Quant aux délinquants, c’était ses amis qui ne faisaient rien de mal mais, qui ne plaisait pas au patriarche Leonelli. Vittoria aimait bien son petit frère, même si il endossait le rôle du petit con un peu trop souvent. Même si il adorait agacer son monde. Elle avait confiance en lui, Tori. Une confiance aveugle qui se mua en amertume le jour où il révéla la présence de sa sœur à une manifestation qui avait fait grand bruit. Pour la première fois en dix-sept ans, la déception qui brillait dans le regard de son paternel lui était adressée. De son frère aîné, elle s’attendait à tout, vraiment tout. Par contre, de son cadet, le son de cloche n’était pas le même et elle vécut cette dénonciation soi-disant involontaire comme une trahison, le genre qui infligeait une blessure au cœur. Le genre qui marqua le début de la fin d’une fratrie un peu bancale où les disputes incessantes et les piques acides prirent le pas sur les remarques muettes et les insultes discrètes. Bizarrement, les choses commencèrent à s’améliorer quand la seule fille du couple Leonelli fit part de son départ pour Los Angeles afin de suivre des études de droit à UCLA.
Los Angeles. Ville magnifique en apparence, cité insomniaque où les célébrités côtoyaient les anonymes, où les paillettes cachaient une vérité bien plus hideuse, où tout avait deux facettes. Et pourtant, cette ville, Tori l’adorait, malgré des débuts très difficiles, malgré le fantôme d’un mal du pays qui lui empoisonnait encore l’existence via l’alcool. Elle ne comptait plus le nombre de cocktails qu’elle avalait en soirée ou de gueule de bois carabinée au réveil. Alcoolique à vingt ans. Dans le genre pathétique, on ne faisait pas mieux. Le fait qu’elle réussissait à garder une moyenne correcte relevait de l’exploit et frôlait l’admiration. Encore maintenant, un groupe de punk rock semblait avoir élu domicile dans sa tête et elle suivait avec énormément de difficultés la discussion entre ses amis qui prévoyaient une manif dont elle avait déjà oublié l’objet. Une main enserra la sienne et la força à lever les yeux vers Jade, belle rousse dont l’inquiétude gâchait les traits. C’était sa colocataire et elle, plus que n’importe qui, connaissait son problème avec l’alcool au point de préférer rester en sa compagnie plutôt que partir à une énième soirée où Vittoria finirait inévitablement par être de la partie. « On ira pas à la soirée, même si c’est l'évènement de l’année si je crois les bruits de couloir ou l’enthousiasme débordant de Yuna qui ne parle que de ça depuis des jours. » Les mines déçues et interloquées ne passèrent pas inaperçus dans le groupe. Il s’agissait quand même de Jade et Tori, duo inséparable, toujours partante pour mettre l’ambiance, qu’importe l’heure du jour ou de la nuit. Deux étudiantes populaires autant pour leur beauté, leur intelligence, leur sens de la fête que de leur engagement. Qu’elles ne viennent pas, c’était nul. « Vous savez que si vous loupez cette soirée, votre côté de popularité va baisser. Genre, vraiment baisser. » Vittoria fit abstraction de sa migraine pour observer la fille qui venait d’ouvrir la bouche pour dire de telles imbécillités. « Tu sais, tout le monde n’est pas aussi superficiel que toi. Tout le monde n’est pas obnubilé par sa réputation au point de frôler la crise d’angoisse si jamais elle baisse un peu. Dans ton cas, tu n’es populaire que parce que tu écartes facilement les cuisses. Celle de Jade et moi est un peu plus crédible donc, ne t’inquiète pas, on s’en remettra. Sur ce, on vous laisse. Ah et je veux un compte rendu des préparatifs de la manif dans ma boîte mail. J’étudierai le tout ce soir. » L’étudiante en droit embarqua son amie avec elle, laissant un silence de mort planer sur la table. Vittoria était connue pour être directe mais, des sorties aussi violentes envers ses amis, c’était déjà plus rare. Ils avaient franchi la limite sans le moindre doute. Dommage qu’ils ignoraient ce qui avait mis le feu aux poudres. « T’as peut-être été un peu trop fort… Axelle a l’air complètement chamboulée… » « Elle s’en remettra. Il faut bien que quelqu’un lui fasse comprendre que coucher avec tous les mecs de la fac ne la rendra pas plus intéressante et qu’elle se fait une réputation de fille facile alors qu’elle a juste cette capacité hors-norme à tomber amoureuse d’un nouveau gars toutes les cinq secondes. »
« T’es jamais là. Depuis que tu travailles au centre LGBT, tu passes plus de temps là-bas qu’à la maison. Je pensais que les choses changeraient avec nos fiançailles mais non… Tu fais aucun effort. J’ai l’impression de passer en dernier, d’être le cadet de tes soucis ! » Tori le foudroya du regard, supportant de moins en moins sa victimisation constante, sa tendance à toujours rejeter la responsabilité sur sa fiancée, celle dont il prétendait aimer sa passion dans son travail ou ses engagements vis-à-vis de plusieurs communautés. La bonne blague. Depuis leur fiançailles officielle, ils ne cessaient de se prendre la tête pour tout et pour rien. Andrea et Vittoria n’étaient pas réputé pour être un couple se comprenant en un seul regard et n’ayant pas le moindre désaccord, au contraire. Néanmoins, leur situation empirait avec le temps. Plus la date du mariage approchait, plus leur histoire prenait l’eau. « Excuse-moi de vouloir redonner de l’espoir à ces gamins qui ont eu une vie de merde ou une famille qui laisse vraiment à désirer ou qui ont des ennuis jusqu’au cou au point que vendre de la drogue ou vivre dans la rue sont devenues leurs seules options ! » Tension grandissante. Même dans leurs postures, ils s’opposaient. Et Vittoria se demandait vaguement depuis quand tout avait commencé à foutre le camp ou est-ce que la menace était toujours là, tapie dans l’ombre, attendant le bon moment pour tout faire voler en éclats ? Peut-être étaient-ils trop perdus dans leur période lune de miel pour se rendre qu’entre eux, ça ne fonctionnerait jamais ? Ou peut-être pensaient-ils que leurs différences s’effaceraient avec le temps au lieu de s’agrandir ? « Je ne comprends pas… Pourquoi tu t’obstines à offrir à ces adolescents une nouvelle chance alors qu’on sait très bien que tôt ou tard, ils se tromperont, à nouveau, de chemin ? » Tant de politesse pour lui faire comprendre que les gamins dont elle s’occupait, n’étaient que des déchets pour la société. Elle reconnaissait le politicien en lui ainsi que son talent à bien choisir ses mots pour faire avaler n'importe quoi à n'importe qui. « Tu gâches ton talent à t’occuper d’eux. Ton avenir, il est ailleurs. Il est avec moi, pas avec eux. » La jeune avocate se fit violence pour ne pas gifler son petit ami, ou plus probablement… son ex-petit ami, tellement il était odieux, tellement il se prenait pour ce qu’il n’était pas. Ce ton condescendant, elle ne le supportait pas. Elle avait tendance à vouloir écraser sous ses talons aiguilles les gens trop prétentieux. L’italienne luttait contre l’envie de le traiter de tous les noms avant de se rappeler d’un détail qu’elle avait omis de lui dire. « Au fait, tu te rappelles d’Elliana ? L’adolescente qui est de temps en temps à l’appartement ? Je vais avoir sa garde permanente. Du coup, tu vas devoir cohabiter avec un de ces cas désespérés tous les jours mais, tu feras des efforts parce que tu m’aimes et que les fiançailles tiennent toujours, n’est-ce pas ? » Le long silence parlait pour lui et une petite voix soufflait à la Leonelli qu’elle garderait encore quelques temps son nom de jeune fille.
Depuis le début, Vittoria se doutait qu’être la tutrice d’une adolescente de seize ans ayant connu une enfance déplorable serait loin d’être le travail le plus facile mais, la gamine avait malheureusement dépassé ses attentes dans ce domaine. Cette gosse la rendait dingue entre les moments où elle réclamait de l’attention et les autres où elle lui faisait payer l’éloignement de sa mère. C’était épuisant et pourtant, pas une seule fois, Tori n’avait cherché à abdiquer, à se soustraire à son nouveau rôle. Elle encaissait les coups. Elle ne cherchait pas à remplacer sa génitrice mais, elle espérait qu’un jour, Elliana comprenne que l’avocate n’était pas une ennemie à temps partiel. « Je t’admire, tu sais. » Vittoria posa un instant sa tasse de café fumante pour écouter sa collègue. « Je ne pourrai pas jouer un substitut de parent à une inconnue qui en veut à la terre entière… J’ai déjà du mal avec mes propres gosses… » Un léger sourire étira les lippes de la brunette. Elle comprenait. Elle savait que beaucoup étaient incapables de donner du temps et de l’énergie à quelqu’un qui n’avait aucun lien du sang avec eux. Au fond, elle-même ne pensait pas réussir à être à la hauteur de la tâche qu’on lui avait confié, terrifiée à l’idée d’échouer à offrir une autre vie à cette adolescente bien trop malmenée par le destin. « Tu fais tellement pour tout le monde. Tu aides ces jeunes dont tout le monde se fout, tu te bats pour la condition des femmes et pour la communauté LGBT, t’es marraine aux AA… et je ne serai même pas étonnée si j’apprenais qu’un jour, tu serais d’une association pour personnes battues ou pour aider les gens qui ont perdu quelqu’un. Tu trouves le temps de te reposer, parfois ? » Non, dormir était un luxe que la brune sacrifiait avec un pincement au cœur pour s’investir pleinement dans d’autres domaines. Son amour pour le café l’aidait à tenir la route même si, parfois, elle rêvait de s’écraser sur son lit pour ne se réveiller que 72h plus tard. « Crois-moi, j’aimerais me reposer, j’aimerais éteindre mon ordinateur, mon smartphone. J’aimerais me couper de temps pendant quelques jours parce que je suis à deux doigts de craquer par moment. Tu vas me dire de lâcher du lest, d’abandonner certains de mes rôles mais, je ne peux pas. J’aime trop ce que je fais, j’aime tout ce que je fais. » La minute d’après, sans qu’elle ne comprenne pourquoi, un prospectus pour un week-end à l’étranger traînait sur son bureau. « Tu penses que tu peux te mettre sur pause pour deux jours ? Je compte aller là-bas avec mon compagnon et je me suis dit que te faire partager cette trouvaille serait ma bonne action de la journée. » En quarante-huit heures, il pouvait se passer beaucoup de choses et en même temps, c’était tellement tentant de partir en Grèce. Puis, le week-end n’étant pas réservé aux couples, Tori pourrait emmener Elliana avec elle. Peut-être que ça calmerait les tensions, les rapprocheraient… « Ce serait une bonne chose pour toi et… Elliana, c’est ça ?» Un hochement de tête lui répondit. « Au pire, si elle refuse, invite Blink.» A l’entente de ce surnom, Vittoria sortit immédiatement de ses réflexions pour voir sa collègue disparaître dans le couloir en éclatant de rire
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« Tu devrais prendre exemple sur ta sœur au lieu de faire n’importe quoi, Adriano. Parfois, j’ai l’impression que c’est elle, l’aînée. » La voix du patriarche s’éleva dans la maison pour asséner cette vérité à son premier enfant, à celui frôlant avec l’illégalité depuis ses treize ans, au modèle à ne surtout pas suivre. Adriano encaissa sans broncher tout en jetant un œil à sa sœur qui étudiait dans le plus grand des calmes. Vittoria sentit son regard mais, ne releva pas la tête, sachant parfaitement ce qu’elle verrait. Un rictus moqueur parce qu’il la sous-estimait depuis toujours, parce qu’il estimait que son père était trop aveuglé par sa déception constante à son sujet pour se rendre compte qu’il se faisait de fausses idées sur sa fille unique. Il ne pouvait pas être inférieur à sa cadette, c’était impossible. Fierté mal-placé. Machisme évident. Du haut de ses quatorze ans, Tori se retint de lever les yeux au ciel, peu intéressée à attirer davantage l’attention de son aîné. Plus il lui foutait la paix, mieux elle se portait. Les moqueries silencieuses lui suffisaient amplement. « Et Ezio ? Où est-il ? Encore à traîner avec ces délinquants ? » Ezio, c’était le dernier né de la fratrie. Gosse de onze ans, passionné par la natation au point de rêver de jeux olympiques. Quant aux délinquants, c’était ses amis qui ne faisaient rien de mal mais, qui ne plaisait pas au patriarche Leonelli. Vittoria aimait bien son petit frère, même si il endossait le rôle du petit con un peu trop souvent. Même si il adorait agacer son monde. Elle avait confiance en lui, Tori. Une confiance aveugle qui se mua en amertume le jour où il révéla la présence de sa sœur à une manifestation qui avait fait grand bruit. Pour la première fois en dix-sept ans, la déception qui brillait dans le regard de son paternel lui était adressée. De son frère aîné, elle s’attendait à tout, vraiment tout. Par contre, de son cadet, le son de cloche n’était pas le même et elle vécut cette dénonciation soi-disant involontaire comme une trahison, le genre qui infligeait une blessure au cœur. Le genre qui marqua le début de la fin d’une fratrie un peu bancale où les disputes incessantes et les piques acides prirent le pas sur les remarques muettes et les insultes discrètes. Bizarrement, les choses commencèrent à s’améliorer quand la seule fille du couple Leonelli fit part de son départ pour Los Angeles afin de suivre des études de droit à UCLA.
Los Angeles. Ville magnifique en apparence, cité insomniaque où les célébrités côtoyaient les anonymes, où les paillettes cachaient une vérité bien plus hideuse, où tout avait deux facettes. Et pourtant, cette ville, Tori l’adorait, malgré des débuts très difficiles, malgré le fantôme d’un mal du pays qui lui empoisonnait encore l’existence via l’alcool. Elle ne comptait plus le nombre de cocktails qu’elle avalait en soirée ou de gueule de bois carabinée au réveil. Alcoolique à vingt ans. Dans le genre pathétique, on ne faisait pas mieux. Le fait qu’elle réussissait à garder une moyenne correcte relevait de l’exploit et frôlait l’admiration. Encore maintenant, un groupe de punk rock semblait avoir élu domicile dans sa tête et elle suivait avec énormément de difficultés la discussion entre ses amis qui prévoyaient une manif dont elle avait déjà oublié l’objet. Une main enserra la sienne et la força à lever les yeux vers Jade, belle rousse dont l’inquiétude gâchait les traits. C’était sa colocataire et elle, plus que n’importe qui, connaissait son problème avec l’alcool au point de préférer rester en sa compagnie plutôt que partir à une énième soirée où Vittoria finirait inévitablement par être de la partie. « On ira pas à la soirée, même si c’est l'évènement de l’année si je crois les bruits de couloir ou l’enthousiasme débordant de Yuna qui ne parle que de ça depuis des jours. » Les mines déçues et interloquées ne passèrent pas inaperçus dans le groupe. Il s’agissait quand même de Jade et Tori, duo inséparable, toujours partante pour mettre l’ambiance, qu’importe l’heure du jour ou de la nuit. Deux étudiantes populaires autant pour leur beauté, leur intelligence, leur sens de la fête que de leur engagement. Qu’elles ne viennent pas, c’était nul. « Vous savez que si vous loupez cette soirée, votre côté de popularité va baisser. Genre, vraiment baisser. » Vittoria fit abstraction de sa migraine pour observer la fille qui venait d’ouvrir la bouche pour dire de telles imbécillités. « Tu sais, tout le monde n’est pas aussi superficiel que toi. Tout le monde n’est pas obnubilé par sa réputation au point de frôler la crise d’angoisse si jamais elle baisse un peu. Dans ton cas, tu n’es populaire que parce que tu écartes facilement les cuisses. Celle de Jade et moi est un peu plus crédible donc, ne t’inquiète pas, on s’en remettra. Sur ce, on vous laisse. Ah et je veux un compte rendu des préparatifs de la manif dans ma boîte mail. J’étudierai le tout ce soir. » L’étudiante en droit embarqua son amie avec elle, laissant un silence de mort planer sur la table. Vittoria était connue pour être directe mais, des sorties aussi violentes envers ses amis, c’était déjà plus rare. Ils avaient franchi la limite sans le moindre doute. Dommage qu’ils ignoraient ce qui avait mis le feu aux poudres. « T’as peut-être été un peu trop fort… Axelle a l’air complètement chamboulée… » « Elle s’en remettra. Il faut bien que quelqu’un lui fasse comprendre que coucher avec tous les mecs de la fac ne la rendra pas plus intéressante et qu’elle se fait une réputation de fille facile alors qu’elle a juste cette capacité hors-norme à tomber amoureuse d’un nouveau gars toutes les cinq secondes. »
« T’es jamais là. Depuis que tu travailles au centre LGBT, tu passes plus de temps là-bas qu’à la maison. Je pensais que les choses changeraient avec nos fiançailles mais non… Tu fais aucun effort. J’ai l’impression de passer en dernier, d’être le cadet de tes soucis ! » Tori le foudroya du regard, supportant de moins en moins sa victimisation constante, sa tendance à toujours rejeter la responsabilité sur sa fiancée, celle dont il prétendait aimer sa passion dans son travail ou ses engagements vis-à-vis de plusieurs communautés. La bonne blague. Depuis leur fiançailles officielle, ils ne cessaient de se prendre la tête pour tout et pour rien. Andrea et Vittoria n’étaient pas réputé pour être un couple se comprenant en un seul regard et n’ayant pas le moindre désaccord, au contraire. Néanmoins, leur situation empirait avec le temps. Plus la date du mariage approchait, plus leur histoire prenait l’eau. « Excuse-moi de vouloir redonner de l’espoir à ces gamins qui ont eu une vie de merde ou une famille qui laisse vraiment à désirer ou qui ont des ennuis jusqu’au cou au point que vendre de la drogue ou vivre dans la rue sont devenues leurs seules options ! » Tension grandissante. Même dans leurs postures, ils s’opposaient. Et Vittoria se demandait vaguement depuis quand tout avait commencé à foutre le camp ou est-ce que la menace était toujours là, tapie dans l’ombre, attendant le bon moment pour tout faire voler en éclats ? Peut-être étaient-ils trop perdus dans leur période lune de miel pour se rendre qu’entre eux, ça ne fonctionnerait jamais ? Ou peut-être pensaient-ils que leurs différences s’effaceraient avec le temps au lieu de s’agrandir ? « Je ne comprends pas… Pourquoi tu t’obstines à offrir à ces adolescents une nouvelle chance alors qu’on sait très bien que tôt ou tard, ils se tromperont, à nouveau, de chemin ? » Tant de politesse pour lui faire comprendre que les gamins dont elle s’occupait, n’étaient que des déchets pour la société. Elle reconnaissait le politicien en lui ainsi que son talent à bien choisir ses mots pour faire avaler n'importe quoi à n'importe qui. « Tu gâches ton talent à t’occuper d’eux. Ton avenir, il est ailleurs. Il est avec moi, pas avec eux. » La jeune avocate se fit violence pour ne pas gifler son petit ami, ou plus probablement… son ex-petit ami, tellement il était odieux, tellement il se prenait pour ce qu’il n’était pas. Ce ton condescendant, elle ne le supportait pas. Elle avait tendance à vouloir écraser sous ses talons aiguilles les gens trop prétentieux. L’italienne luttait contre l’envie de le traiter de tous les noms avant de se rappeler d’un détail qu’elle avait omis de lui dire. « Au fait, tu te rappelles d’Elliana ? L’adolescente qui est de temps en temps à l’appartement ? Je vais avoir sa garde permanente. Du coup, tu vas devoir cohabiter avec un de ces cas désespérés tous les jours mais, tu feras des efforts parce que tu m’aimes et que les fiançailles tiennent toujours, n’est-ce pas ? » Le long silence parlait pour lui et une petite voix soufflait à la Leonelli qu’elle garderait encore quelques temps son nom de jeune fille.
Depuis le début, Vittoria se doutait qu’être la tutrice d’une adolescente de seize ans ayant connu une enfance déplorable serait loin d’être le travail le plus facile mais, la gamine avait malheureusement dépassé ses attentes dans ce domaine. Cette gosse la rendait dingue entre les moments où elle réclamait de l’attention et les autres où elle lui faisait payer l’éloignement de sa mère. C’était épuisant et pourtant, pas une seule fois, Tori n’avait cherché à abdiquer, à se soustraire à son nouveau rôle. Elle encaissait les coups. Elle ne cherchait pas à remplacer sa génitrice mais, elle espérait qu’un jour, Elliana comprenne que l’avocate n’était pas une ennemie à temps partiel. « Je t’admire, tu sais. » Vittoria posa un instant sa tasse de café fumante pour écouter sa collègue. « Je ne pourrai pas jouer un substitut de parent à une inconnue qui en veut à la terre entière… J’ai déjà du mal avec mes propres gosses… » Un léger sourire étira les lippes de la brunette. Elle comprenait. Elle savait que beaucoup étaient incapables de donner du temps et de l’énergie à quelqu’un qui n’avait aucun lien du sang avec eux. Au fond, elle-même ne pensait pas réussir à être à la hauteur de la tâche qu’on lui avait confié, terrifiée à l’idée d’échouer à offrir une autre vie à cette adolescente bien trop malmenée par le destin. « Tu fais tellement pour tout le monde. Tu aides ces jeunes dont tout le monde se fout, tu te bats pour la condition des femmes et pour la communauté LGBT, t’es marraine aux AA… et je ne serai même pas étonnée si j’apprenais qu’un jour, tu serais d’une association pour personnes battues ou pour aider les gens qui ont perdu quelqu’un. Tu trouves le temps de te reposer, parfois ? » Non, dormir était un luxe que la brune sacrifiait avec un pincement au cœur pour s’investir pleinement dans d’autres domaines. Son amour pour le café l’aidait à tenir la route même si, parfois, elle rêvait de s’écraser sur son lit pour ne se réveiller que 72h plus tard. « Crois-moi, j’aimerais me reposer, j’aimerais éteindre mon ordinateur, mon smartphone. J’aimerais me couper de temps pendant quelques jours parce que je suis à deux doigts de craquer par moment. Tu vas me dire de lâcher du lest, d’abandonner certains de mes rôles mais, je ne peux pas. J’aime trop ce que je fais, j’aime tout ce que je fais. » La minute d’après, sans qu’elle ne comprenne pourquoi, un prospectus pour un week-end à l’étranger traînait sur son bureau. « Tu penses que tu peux te mettre sur pause pour deux jours ? Je compte aller là-bas avec mon compagnon et je me suis dit que te faire partager cette trouvaille serait ma bonne action de la journée. » En quarante-huit heures, il pouvait se passer beaucoup de choses et en même temps, c’était tellement tentant de partir en Grèce. Puis, le week-end n’étant pas réservé aux couples, Tori pourrait emmener Elliana avec elle. Peut-être que ça calmerait les tensions, les rapprocheraient… « Ce serait une bonne chose pour toi et… Elliana, c’est ça ?» Un hochement de tête lui répondit. « Au pire, si elle refuse, invite Blink.» A l’entente de ce surnom, Vittoria sortit immédiatement de ses réflexions pour voir sa collègue disparaître dans le couloir en éclatant de rire
IMAGES emeraudetoubiabr (tumblr), may0osh (tumblr) + hqgifhunting (tumblr) + bluehelps (tumblr)
- InvitéInvité
Emeraude est si belle Bienvenue sur IAMF, et bon courage pour ta fiche
- InvitéInvité
je plussoie, très bon choix d'avatar
Bienvenue parmi nous & bon courage pour ta fiche
Bienvenue parmi nous & bon courage pour ta fiche
- InvitéInvité
god emeraude je veux absolument un lien
bienvenue iciii
bienvenue iciii
- InvitéInvité
Bienvenue officiellement, toujours aussi heureux de te voir ici
J'ai déjà hâte que l'on puisse bosser plus concrètement sur les détails de notre lien, ça nous donnera l'occasion de tester la section flashback à l'époque prison et tout. (okay, je me calme maintenant).
J'ai déjà hâte que l'on puisse bosser plus concrètement sur les détails de notre lien, ça nous donnera l'occasion de tester la section flashback à l'époque prison et tout. (okay, je me calme maintenant).
- InvitéInvité
BIENVENUE SUR IAMF
BONNE CHANCE POUR TA PRES'
BONNE CHANCE POUR TA PRES'
- InvitéInvité
Bienvenue sur IAMF Et bon courage pour ta fiche
- InvitéInvité
bienvenue sur it's all my fault petit chat
bon courage pour ta fiche
bon courage pour ta fiche
- VITTORIA LEONELLI ¶ (213)-804-7164
- VITTORIA LEONELLI ¶ be a voice, not an echo.
- VITTORIA LEONELLI ¶ Présence Réduite du 28/03/2018 au 22/04/2018
- JAYLA N. Watkins ¶ I wanna turn those blue lights into strobe lights Not blue flashing lights, maybe fairy lights Those blue lights into strobe lights Maybe even fairy lights, not blue flashing lights.
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