YESTERDAY'S NEWS |48
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STARRING @ALEKS HODJA |
VENDREDI, 5 :56PM --- J’ai les yeux partout, sauf sur mon mac qui d’ailleurs bulle littéralement d’ennui. Ce cours est mortel. Vraiment. Pourtant, je suis studieuse, et j’adore mes études. Mais là… Le professeur est aussi passionnant que le squelette sur lequel il explique la façon dont s’articule la hanche. Ma voisine de gauche est occupée à se chercher un mec Tinder pour la soirée, et quand elle capte mon regard sur son téléphone, elle se rapproche sensiblement pour mettre son iPhone entre nous deux. Je pince les lèvres pour réprimer un rire sur la photo du playboy en carton en short de bain rouge qui bosse probablement le week-end chez Hollister. C’est presque sûr. Pourtant, elle swipe un super like, et ça matche. Je suis toujours aussi surprise de cette nouvelle hype de rencontrer des gens qu’on like sur des apps, le seul but final de cette action du pouce étant de s’envoyer en l’air avec un inconnu le plus rapidement possible. A croire que je n’appartiens absolument pas à cette nouvelle génération, pour qui tout va vite, très vite. Génération qui consomme à outrance, absolument tout ce qu’elle trouve. Probablement que c’est aussi pour ça que le monde court à sa perte. A force de toujours vouloir tout, tout de suite, et ensuite en demander encore plus… « On sort, ce soir ? » Elle me propose ça, comme tous les vendredis soirs. Et j’avoue, que pour une fois, j’y réfléchis sérieusement. Je suis à jour sur mes cours, voir légèrement en avance. Une soirée de détente ne serait pas un drame. La sonnerie retentit signalant que le cours est terminé, provoquant un capharnaüm dans l’amphithéâtre. « Rien d’extra, hum ? » Je lui demande gentiment, occupée à refermer mon mac. Premièrement, parce que ce n’est pas mon genre. Deuxièmement parce que si ça revient aux oreilles de Dino, je risque de devoir subir son comportement de papa. Troisièmement parce que je déteste les soirées où je termine mal à l’aise, parce qu’ils font tous des trucs fous qui ne me ressemblent absolument pas. « Mona, décoince-toi putain. » Elle a le sourire sur les lèvres, et elle me connaît plutôt bien, à force. Et elle a raison, faudrait peut-être que je me décoince. « Et puis, tu me connais, comme si j’étais capable de t’emmener dans un truc qui risque de mal terminer. J’veux pas subir les foudres de ton frère le canon. » Je roule des yeux à l’évocation de Leopoldino. A chaque fois, elle me fait le plan de la groupie ; je sais qu’elle meurt d’envie que je lui présente Dino, préférablement un vendredi soir, d’ailleurs. Elle a déjà son sac sur l’épaule alors que j’enfile ma petite veste en jeans par dessus ma robe blanche. « Dino est probablement occupé avec les autres canons de sa fraternité. » Et j’insiste sur les autres canons, car j’avoue que je préfèrerai que son intérêt soit pour quelqu’un d’autre que mon frère. Vu comment elle enchaîne les conquêtes, ça serait plus intéressant. On quitte la salle, et le temps dehors est encore terriblement clément étant donnée l’heure, et le fait que nous sommes en Mars. « Ouais, mais ton frère, il est extra, tu vois. Extra sexy, extra mystérieux, extra charmant. » Et elle a l’air persuadée de ce qu’elle raconte. J’ai envie de rajouter « extra pas intéressé » aussi, mais je m’abstiens maintenant que mes baskets frôlent l’herbe verte du campus. « À défaut de ton frère, il y a son pote là… » Je lève les yeux pour les poser sur Aleks, assis sur un banc, la clope au bord des lèvres. Il ne colle tellement pas au type étudiant que ça m’arrache un sourire. « Mona, tu ferais mieux de m’avouer que tu te le tapes n’empêche, plutôt que de mentir que c’est ton frère qui l’envoie. Il est carrément baisable, t’as pas de quoi avoir honte, loin de là. » Je tourne la tête pour la regarder et je vois dans ses yeux qu’elle essaye probablement de calculer comment elle peut jouer son coup pour finir dans ses draps. « Enfin, si il est là, je présume que je t’oublie pour la soirée. A lundi. » Et elle disparaît avant même de finir sa phrase, trottinant déjà vers un autre groupe avec qui elle passera probablement une soirée qui terminera dans un flou absolu. Moi, j’avance vers Aleks, persuadée qu’elle a raison. Si l’Albanais est là, ce n’est pas pour le plaisir de venir me chercher après les cours. « Bonjour Aleks. » Je le gratifie d’un sourire, m’installant à ses côtés sur le banc, mes lèvres déjà contre sa joue. « T’es encore de corvée de baby-sitting ? » Je n’attends même pas de réponse, parce que, je sais que j’ai raison.
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Aleks est fatigué. Il a peu dormi cette nuit. Des choses à faire. Des choses qui lui valent deux belles cernes sous chaque œil et un poing endolori. Sa journée a été des plus remplies également et il pensait pouvoir se reposer en cette fin d’après-midi. Mais non. Un SMS, une nouvelle tâche… Et quelle tâche ! Mona. Tant pis pour la sieste, Aleks part en direction de l’université de la ville. La sécurité de la jeune femme lui tient énormément à cœur, l’idée qu’elle puisse s’exposer à un quelconque danger lui donne la nausée. Vu le beau monde que son mafieux de frère fréquente, il n’est pas étonnant qu’il ait besoin de quelqu’un pour jeter un œil sur elle. Assis sur un des bancs du campus, Aleks s’allume une clope en attendant l’arrivée de Mona. Puis deux. Il est tendu, méfiant. En bon petit soldat, Aleks se tient toujours prêt. Il scrute les alentours, les gens… Surtout les gens. Bientôt, il devrait pouvoir distinguer Mona parmi la foule. Quelque chose en lui se réjouit à l’idée de la voir. Un secret inavoué, une réalité qu’il commence à accepter. Il l’aime bien. Il ne devrait pas mais il s’y est attaché. Elle est douce, Mona. Elle lui fait du bien avec son innocence et sa fraicheur. Dans ce monde laid et cruel, elle est l’exception à la règle. Elle est belle aussi, il est bien obligé de l’admettre alors qu’il commence à l’apercevoir au loin. Une pensée qu’il refoule bien vite. Hors de question qu’il pense à elle… Pas comme ça. Une fille est présente aux côtés de Mona, elles discutent. Un regard suffit à Aleks pour comprendre qu’elle n’est pas un danger. Il ne les lâche pas des yeux, attend patiemment qu’elles mettent un terme à leur conversation. Si ça devait trop trainer, il ne se gênerait pas pour les interrompre lui-même. L’albanais écrase sa clope sous sa chaussure alors que Mona s’avance vers lui. « Bonjour. » qu’il lui répond poliment alors qu’elle s’installe à ses côtés sur le banc. Elle vient déposer un baiser sur sa joue, une étrange chaleur se répand en lui. Aleks doit prendre un bon bol d’air pour faire passer cet effet indésirable. Il inspire. Puis expire. Ça va mieux. Cette fois encore, il parvient à reste stoïque. Il ne répond pas à sa question. Pour quoi faire ? Sa présence ici est évidente. « T’as prévu quoi ce soir ? » qu’il finit par demander, le regard toujours fixé ailleurs comme s’il craignait qu’un passant leur saute à la gorge. Il ne s’intéresse pas vraiment à la réponse que va lui fournir la jolie brune. Quoi qu’elle réponde, Aleks risque fort de venir contrarier tous ses projets. Voire même de les lui interdire si c’est dans son intérêt. « C’était bien… Les cours ? » Aleks n’est pas à l’aise quand il s’agit de parler. Ce n’est déjà pas le cas dans sa langue maternelle, c’est pire en anglais. Heureusement, il ne compte pas beaucoup sur les mots pour régler ses problématiques dans la vie. Pas du tout, même. Avec Mona, il fait un effort. Un petit. Tant pis s’il a un accent tellement prononcé qu’on se demande des fois ce qu’il dit, elle ne lui en tient jamais rigueur. Ou en tout cas, elle n’en a pas l’air. C’est important pour Aleks qu’on ne le confonde pas avec un américain. Il n’a rien à voir avec ces gens qui sont capables de mettre un guignol comme Trump au pouvoir. Quand il ouvre la bouche, on comprend tout de suite qu’il ne vient pas d’ici, qu’il vient de loin. C’est sa manière à lui de préserver son identité, d’affirmer qui il est.
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STARRING @ALEKS HODJA |
Je n’ai pas de réponse directe à ma question, et, j’y suis habituée. C’est un peu comme avec Dino, Vite ou même Tadeo parfois. A croire qu’il y a beaucoup de choses dans ce monde dont on essaye de me tenir éloignée. Pour le coup, c’est certainement parce que ma question avait une réponse évidente, que je connaissais déjà, puisque c’est toujours la même. Bien évidemment qu’il est de corvée de baby-sitting. C’est triste. Un vendredi soir, il aurait probablement mieux à faire. Comme moi. J’ai la tête penchée sur le côté à sa question à lui. Est-ce qu’il s’en inquiète réellement, histoire de savoir ce qu’il va devoir subir; ou est-il en train d’essayer de mesurer la déception à laquelle je vais devoir faire face quand il me dira que c’est non. Je le regarde droit dans les yeux, et je suis incapable de savoir répondre à ça, par contre.
« Hum, il a été question de sortir, mais, elle a renoncé aussitôt qu’elle t’a vu. » Je lui dis ça, un sourire sur les lèvres, pas spécialement peinée pour le coup. La soirée s’annonçait probablement un peu trop folle pour moi. Une lignée de dates Tinder, ou pas, à essayer de gagner le jackpot dans un bar trop plein, qui sent la clope, l’alcool et la sueur. Pour le coup, Aleks faisait presque figure de plan sauvetage, je devais lui accorder ça. Et pas le temps de lui suggérer des idées qu’il me demande déjà si les cours étaient « bien ». Ça m’arrache un léger rire alors que je pivote, grimpant mes chevilles croisées sur ses genoux qui font remonter l’ourlet de ma robe, le haut de mon corps qui se cale contre le dossier du banc pour mieux le regarder. Je n’ai pas réellement de limite physique avec Aleks, et j’aurai fait la même chose avec Dino sans l’ombre d’un doute. Dino aurait été bien trop heureux de cette micro-marque d’affection et de confort au point d’affirmer sa présence de sa main sur mes chevilles. Aleks, lui, n’en fera probablement rien. Que ça le dérange ou non. Enfin… Je crois.
Visiblement, Aleks est d’humeur curieuse et bavarde aujourd’hui. C’est bien, prenons un peu le temps de discuter si il en a envie. Je ne me plaindrai jamais de pouvoir discuter tranquillement. « C’était long, et plutôt ennuyeux. Et toi, qu’as-tu fait aujourd’hui ? » Je lui demande d’un air innocent. Je doute d’obtenir une réponse à ça, aussi. C’est probablement ce qui fait que ma relation avec Aleks n’est pas compliquée. Il n’y a pas de complications, car dans le fond, il n’y a jamais réellement d’échange entre nous. C’est aussi limpide et aseptisé que de l’eau distillée ou de l’alcool. Ce n’est pas aussi sombre et bourré de mystères qu’avec mes frères. C’est différent, et c’est bien. C’est presque reposant de se dire que je ne vais pas devoir essayer de lire entre les lignes, de faire attention à ce que je dis, ce que je fais. Ne pas anticiper de réaction de papa poule possessif comme le ferrait Dino.
Non, pour une fois, j’attends seulement une réponse, quelle qu’elle soit. Le soleil qui nous réchauffe à peine, le vent qui nous titille comme la caresse d’une plume. J’ai les yeux qui se promènent sur le campus qui se vide presque complètement, les étudiants allant revêtir leur costume favoris de la semaine, celui des fêtards. Un instant, je me demande où est Dino, et pourquoi ce n’est pas lui qui est venu me chercher, si réellement, il voulait avoir un oeil sur moi. Pourquoi il n’a pas envoyé Vitto. Je me dis que probablement, les frères Luciano sont occupés ce soir, et leur petite soeur va devoir passer la soirée sous cloche pour éviter qu’elle ne fane avant l’heure.
« Hum, il a été question de sortir, mais, elle a renoncé aussitôt qu’elle t’a vu. » Je lui dis ça, un sourire sur les lèvres, pas spécialement peinée pour le coup. La soirée s’annonçait probablement un peu trop folle pour moi. Une lignée de dates Tinder, ou pas, à essayer de gagner le jackpot dans un bar trop plein, qui sent la clope, l’alcool et la sueur. Pour le coup, Aleks faisait presque figure de plan sauvetage, je devais lui accorder ça. Et pas le temps de lui suggérer des idées qu’il me demande déjà si les cours étaient « bien ». Ça m’arrache un léger rire alors que je pivote, grimpant mes chevilles croisées sur ses genoux qui font remonter l’ourlet de ma robe, le haut de mon corps qui se cale contre le dossier du banc pour mieux le regarder. Je n’ai pas réellement de limite physique avec Aleks, et j’aurai fait la même chose avec Dino sans l’ombre d’un doute. Dino aurait été bien trop heureux de cette micro-marque d’affection et de confort au point d’affirmer sa présence de sa main sur mes chevilles. Aleks, lui, n’en fera probablement rien. Que ça le dérange ou non. Enfin… Je crois.
Visiblement, Aleks est d’humeur curieuse et bavarde aujourd’hui. C’est bien, prenons un peu le temps de discuter si il en a envie. Je ne me plaindrai jamais de pouvoir discuter tranquillement. « C’était long, et plutôt ennuyeux. Et toi, qu’as-tu fait aujourd’hui ? » Je lui demande d’un air innocent. Je doute d’obtenir une réponse à ça, aussi. C’est probablement ce qui fait que ma relation avec Aleks n’est pas compliquée. Il n’y a pas de complications, car dans le fond, il n’y a jamais réellement d’échange entre nous. C’est aussi limpide et aseptisé que de l’eau distillée ou de l’alcool. Ce n’est pas aussi sombre et bourré de mystères qu’avec mes frères. C’est différent, et c’est bien. C’est presque reposant de se dire que je ne vais pas devoir essayer de lire entre les lignes, de faire attention à ce que je dis, ce que je fais. Ne pas anticiper de réaction de papa poule possessif comme le ferrait Dino.
Non, pour une fois, j’attends seulement une réponse, quelle qu’elle soit. Le soleil qui nous réchauffe à peine, le vent qui nous titille comme la caresse d’une plume. J’ai les yeux qui se promènent sur le campus qui se vide presque complètement, les étudiants allant revêtir leur costume favoris de la semaine, celui des fêtards. Un instant, je me demande où est Dino, et pourquoi ce n’est pas lui qui est venu me chercher, si réellement, il voulait avoir un oeil sur moi. Pourquoi il n’a pas envoyé Vitto. Je me dis que probablement, les frères Luciano sont occupés ce soir, et leur petite soeur va devoir passer la soirée sous cloche pour éviter qu’elle ne fane avant l’heure.
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Être là, sur ce banc, à discuter avec la jeune Luciano, c’est presque surnaturel. Ça ne fait vraiment pas parti des activités habituelles de l’albanais. Pourtant, il doit bien avouer qu’il apprécie ce petit moment de quiétude. Enfin, de presque quiétude. Aleks n’est pas totalement détendu. A vrai dire, il ne l’est jamais. Toujours aux aguets. Mais pour le coup, il n’est rarement aussi détendu qu’en présence de Mona. Il n’en regrette même pas la sieste qu’il aurait pu faire. Il lui gardera bien de lui dire, il ne saurait même pas comment faire. Accepter de ressentir une certaine satisfaction à être ici, pourquoi pas. L’exprimer ? Impossible.
« Sortir ? » L’information est trop vague. Evidemment, il est hors de question que Mona sorte… Où que ce soit. Mais si on lui a fait une proposition, Aleks a besoin de savoir laquelle. Après tout, on pourrait toujours lui proposer à nouveau. Peu importe de quoi il s’agit, Aleks devra être en mesure de le rapporter à Dino. Il n’est pas là pour le plaisir. Enfin, pas que. « Ta copine, tu lui as dit quoi sur moi ? » Aleks ne parle pas, il questionne. C’est maintenant presque un interrogatoire qu’il fait subir à la brunette. L’exercice ne semble pas la perturber. Sûrement qu’elle a l’habitude. Elle paraît même à l’aise. Tellement à l’aise qu’elle vient poser ses pieds sur les genoux d’Aleks. Ce dernier se raidit à ce contact, aussi mortifié que flatté par cette soudaine proximité physique. L’espace d’un instant, il est envahi par tout un tas de pensées inappropriées. Il aimerait aventurer une main sur les chevilles de Mona, découvrir le grain de sa peau avec ses doigts. Il fait son possible pour ne pas croiser son regard, ne pas encourager ce comportement déviant. Il ne déloge pas pour autant ses pieds de là. Il essaye à la place de se concentrer à nouveau sur la conversation. Aleks a envie de rire quand Mona lui demande ce qu’il a fait aujourd’hui. Quoi qu’il ait fait, elle n’a pas envie de le savoir. Il ne peut pas y croire. Elle qui paraît si douce, si fragile… Comment pourrait-elle gérer de telles révélations ? Hors de question. « Rien de spécial. » qu’il répond quand même par politesse. Et ce n’est pas faux. Aleks n’est pas du genre à raconter des histoires ou à mentir. Il évite d’en parler, de la simple omission quoi. Ce n’est pas un grand stratège, il n’est pas assez rusé pour cela. L’art de la manipulation et du mensonge, il laisse ça aux autres. Dino, par exemple. Un véritable caméléon, un homme à multiples facettes. Aleks n’est que lui, un lascar. Un type discret, certes, mais qu’on a tout de même pas envie d’emmerder. Il n’inspire ni la confiance, ni la sympathie de ses congénères. « Tu n’as pas froid ? » A cette heure de la journée, le soleil va se faire de plus en plus rare et, bientôt, la robe de Mona ne suffira plus à la tenir au chaud. Peut-être que ce sera un bon prétexte pour faire rentrer la jeune femme chez elle. Elle a sûrement des cours à réviser, des exams à préparer. Aleks n’en sait pas grand chose. Après tout, il n’a pas longtemps fréquenté les bancs de l’école. Ce n’était pas fait pour lui. Il n’a jamais regretté son manque d’éducation. Ça ne l’empêche pas de se réjouir à l’idée de savoir que Mona n’en manquera pas. Il aime savoir qu’elle est à l’université, qu’elle suit des cours, qu’elle remplit sa petite caboche. Sa grande naïveté n’a aucune conséquence sur sa grande intelligence et ça force le respect de l’albanais.
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STARRING @ALEKS HODJA |
Aleks a l’air presque surpris que je sois invitée à sortir. Surpris ou agacé, je ne sais pas trop. Pour le coup, je me demande souvent jusqu’où Lucky Luciano a placé la barre quand il est question de me faire surveiller par Aleks. Souvent, aussi, je me demande ce que mon frère préféré peut éprouver quand Aleks lui raconte les soirées platoniques et chiantes que l’on passe ensemble, souvent parce que je n’ai pas le droit de faire autre chose. Et je sais, au plus profond de moi, que pour n’importe qui d’autre, ça serait ennuyeux. Comm un roman où l’héroïne ne fait rien, absolument rien. Mais pour Leopoldino, c’est probablement le récit le plus rassurant, et le plus mélodieux qui lui soit donné d’entendre. Comme le bruit de la pluie qui tombe doucement contre les carreaux, sans jamais mouiller et abîmer ce qui se trouve en dessous. Précisément.
« Rien. Elle sait très bien que tu es là parce que Dino est trop occupé pour venir me surveiller lui-même. Elle a un cerveau, tu sais, et elle sait s’en servir. » Je lui balance un clin d’oeil. Elle a plein d’autres organes aussi, dont elle sait se servir, et qu’elle aimerait probablement utiliser avec Aleks, ou Dino, ou n’importe quel mâle, remarque. Et rien que cette pensée me pousse à chasser rapidement le sujet de ma tête, au point de lancer Aleks sur un autre sujet : le sien. Et comme bien souvent, il se dépêchera lui aussi d’en changer. Il ne parle pas beaucoup, Aleks. Il ne parle pas du tout, le plus souvent. Savoir si c’est une bonne chose, ou pas, j’en suis incapable. Je présume que c’est pour cela que Dino l’aime bien, et le garde à ses côtés. Il ne lui bouffe pas son temps en énergie, et en parole. Il ne lui rapporte que ce qui est nécessaire.
C’est parce qu’il le suggère, et seulement pour ça qu’un frisson me parcourt le corps. Non, je n’avais pas réellement froid avant qu’Aleks ne me le demande. Ceci étant dit, l’avouer, c’est aussi signer plus ou moins rapidement mon retour vers ma chambre à la fraternité, et ça, je n’en ai pas spécialement envie. J’y suis déjà toute la semaine, à travailler comme une forcenée pour réussir mes cours et valider mon année. Non, c’est vendredi soir, j’ai envie de sortir un peu. D’oublier que je suis étudiante, et que ma vie sociale est limitée. Par mes cours. Par mes frères. Rien que pour ça, je suis déjà à aller minauder comme un petit chat en direction de l’albanais. Probablement bien trop près pour qu’il y survive si mon frère l’apprend d’une manière ou d’une autre.
J’ai maintenant mes cuisses presque sur les siennes, et mes mains nouées sur son épaule, mon menton posé dessus pour que mes lèvres soient proches de son oreille. Bien évidemment que je vais devenir une gosse, qui va essayer de l’amadouer pour avoir ce qu’elle veut. c’est ce que je fais de mieux. Je n’ai même pas à faire la moue, les trois quarts du temps, on donne à poupée Mona ce qu’elle veut. « J’étais supposée sortir boire quelques verres, voir quelques amis… » C’est la stricte vérité, j’oublie juste la partie ou l’autre partie du binôme envisageait de me décoincer, et probablement, me maquer avec quelques rencards Tinder foireux. Aleks n’est pas prêt pour ça, et encore moins pour la réaction de Lucky Luciano face à cette éventualité. Il et probable que moi-même, je n’y sois pas prête.
« Dino t’autorise à m’emmener dîner, ou tu as eu l’ordre de me faire rentrer immédiatement? » Car je sais qu’il ne fait qu’exécuter des volontés. Comment pourrai-je lui tenir rigueur de décisions qu’il ne prend pas? Parce que, je suis prête à m’y soumettre. Plus pour lui que pour moi. Comment pourrai-je lui rendre la tâche encore plus difficile, alors qu’il ne fait qu’obéir? Il n’est pas là pour faire tampon entre mon aîné et moi. Il n’est pas là non plus pour servir de souffre-douleur. Alors, autant lui rendre la tâche aisée. Il est vrai qu’il est un peu tôt pour dîner, mais, c’est vendredi soir. Le temps de décider d’un endroit où dîner, de s’y rendre, et éventuellement d’avoir une table… Ça vaudrait presque le coup de rester sur place, et d’aller farfouiller Uber Eats pour manger ici. Malheureusement, mes cuisses et moi ne tiendront pas le choc vue la chair de poule qui se dessine contre ma peau porcelaine.
« Rien. Elle sait très bien que tu es là parce que Dino est trop occupé pour venir me surveiller lui-même. Elle a un cerveau, tu sais, et elle sait s’en servir. » Je lui balance un clin d’oeil. Elle a plein d’autres organes aussi, dont elle sait se servir, et qu’elle aimerait probablement utiliser avec Aleks, ou Dino, ou n’importe quel mâle, remarque. Et rien que cette pensée me pousse à chasser rapidement le sujet de ma tête, au point de lancer Aleks sur un autre sujet : le sien. Et comme bien souvent, il se dépêchera lui aussi d’en changer. Il ne parle pas beaucoup, Aleks. Il ne parle pas du tout, le plus souvent. Savoir si c’est une bonne chose, ou pas, j’en suis incapable. Je présume que c’est pour cela que Dino l’aime bien, et le garde à ses côtés. Il ne lui bouffe pas son temps en énergie, et en parole. Il ne lui rapporte que ce qui est nécessaire.
C’est parce qu’il le suggère, et seulement pour ça qu’un frisson me parcourt le corps. Non, je n’avais pas réellement froid avant qu’Aleks ne me le demande. Ceci étant dit, l’avouer, c’est aussi signer plus ou moins rapidement mon retour vers ma chambre à la fraternité, et ça, je n’en ai pas spécialement envie. J’y suis déjà toute la semaine, à travailler comme une forcenée pour réussir mes cours et valider mon année. Non, c’est vendredi soir, j’ai envie de sortir un peu. D’oublier que je suis étudiante, et que ma vie sociale est limitée. Par mes cours. Par mes frères. Rien que pour ça, je suis déjà à aller minauder comme un petit chat en direction de l’albanais. Probablement bien trop près pour qu’il y survive si mon frère l’apprend d’une manière ou d’une autre.
J’ai maintenant mes cuisses presque sur les siennes, et mes mains nouées sur son épaule, mon menton posé dessus pour que mes lèvres soient proches de son oreille. Bien évidemment que je vais devenir une gosse, qui va essayer de l’amadouer pour avoir ce qu’elle veut. c’est ce que je fais de mieux. Je n’ai même pas à faire la moue, les trois quarts du temps, on donne à poupée Mona ce qu’elle veut. « J’étais supposée sortir boire quelques verres, voir quelques amis… » C’est la stricte vérité, j’oublie juste la partie ou l’autre partie du binôme envisageait de me décoincer, et probablement, me maquer avec quelques rencards Tinder foireux. Aleks n’est pas prêt pour ça, et encore moins pour la réaction de Lucky Luciano face à cette éventualité. Il et probable que moi-même, je n’y sois pas prête.
« Dino t’autorise à m’emmener dîner, ou tu as eu l’ordre de me faire rentrer immédiatement? » Car je sais qu’il ne fait qu’exécuter des volontés. Comment pourrai-je lui tenir rigueur de décisions qu’il ne prend pas? Parce que, je suis prête à m’y soumettre. Plus pour lui que pour moi. Comment pourrai-je lui rendre la tâche encore plus difficile, alors qu’il ne fait qu’obéir? Il n’est pas là pour faire tampon entre mon aîné et moi. Il n’est pas là non plus pour servir de souffre-douleur. Alors, autant lui rendre la tâche aisée. Il est vrai qu’il est un peu tôt pour dîner, mais, c’est vendredi soir. Le temps de décider d’un endroit où dîner, de s’y rendre, et éventuellement d’avoir une table… Ça vaudrait presque le coup de rester sur place, et d’aller farfouiller Uber Eats pour manger ici. Malheureusement, mes cuisses et moi ne tiendront pas le choc vue la chair de poule qui se dessine contre ma peau porcelaine.
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Au départ, surveiller la jeune Luciano n’était que professionnel. Très vite, Aleks s’est senti trop investi dans cette mission. Il en est au point que l’idée même de la savoir dans une soirée, au milieu de gens alcoolisées -d’hommes surtout-, le fait vomir. Il pourrait lui arriver quelque chose, elle pourrait souffrir. Ou pire encore, elle pourrait y rencontrer un homme. Un mec bien qui pourrait l’aimer, la faire vibrer. Il serait simple… Normal. Et c’est exactement ce qu’il faudrait à Mona. Quelqu’un qui la rendrait heureuse par sa simplicité, sa bienveillance. Si Aleks est capable de l’admettre, il n’arrive pas à le supporter. Alors il fera tout ce qui est en son possible pour que ça n’arrive pas… Heureusement, il peut compter sur Lucky là-dessus. Il n’est pas né l’homme qui pourra partager la vie de Mona. Et même s’il l’était, il serait vite enterré pour avoir approché de trop près Mona. Tant mieux. « Ah. » qu’il laisse échapper alors que Mona lui fait remarquer que son amie a un cerveau et qu’elle sait s’en servir de surcroit. Justement, c’est bien ce qui l’embête. Elle ferait mieux de ne pas trop utiliser son cerveau pour ce qui le concerne. Il décide néanmoins de ne pas pousser l’interrogation plus loin. Il a confiance en Mona. Si elle lui dit qu’elle ne sait rien… Alors elle ne sait rien. De toute façon, il n’a plus tellement le loisir d’y penser maintenant. Il est bien trop occupé par l’assaut de Mona. Ses jambes sur les siennes, ses mains sur son épaule. Ça fait beaucoup. Ça fait trop même. Si Dino voyait ça… Aleks préfère ne pas y penser. L’albanais qui se veut dur comme le marbre, fond alors comme neige au soleil devant la mine attendrissante de sa petite protégée. L’ombre d’un sourire se dessine sur son visage alors qu’il l’écoute préparer le terrain. Un diner. Tous les deux ? C’est ça, son alternative à sa super soirée ? Un tête-à-tête avec un mec qui n’arrive pas à aligner trois mots sans s’en faire une crampe à la langue ? Aleks essaye de rassembler ses esprits pour y réfléchir posément. Dino ne lui a pas donné de consigne précise à part celle de veiller sur sa sœur. Techniquement, rien ne les empêche d’aller diner ensemble. Pourtant, Aleks sent qu’il ferait quelque chose de mal en acceptant. « D’accord. » Oubliés les deux neurones qu’il a essayé d’activer pour rembarrer la jeune femme. Ça aurait été logique. Mais non. Aleks a une terrible envie de lui faire plaisir. Une envie qui vient des trippes, pas de la cervelle. Immédiatement, il s’en veut. Qu’il s’est montré faible ! Un peu brutal, il quitte d’un bond le banc sur lequel il était installé. Il ne faut pas qu’elle le touche, c’est trop dangereux. Il la surplombe maintenant de toute sa hauteur, visiblement agacé. Il se flagelle mentalement… Quel abruti. « Tu veux aller où ? » Ce n’est pas pour autant qu’il reviendrait sur sa parole. Il sera bien obligé de le dire à Dino. Il espère qu’il aura suffisamment confiance en lui pour ne pas s’alarmer. Ceci dit, il aurait tort de ne pas le faire.
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