YESTERDAY'S NEWS |48
- Noa JamesI'm a Mother Fucker
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Dollars : 2407
Messages : 174
Date d'inscription : 25/07/2018
Avatar : Adam Gallagher
Crédits : nightblood
Autres comptes : Nope
Âge du personnage : 23 ans
Nationalité(s) : Américano-Sud-Africain
Mon personnage, en 5 mots : Héritage ; Responsabilités ; Argent ; Manipulation ; Indépendance
Quartier de résidence : Westside
Carrière, métier ou job : Étudiant
Études (passées ou en cours) : Histoire de l'Art
Hobby : La lecture • Se promener avec Ellen • Les courses - spectateur et participant • Les jeux d'argent •
Orientation sexuelle : Hétérosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire (par dépit)
Avec : Gwyneth, vu qu'il s'en rapproche par intérêt
Informations Importantes
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Rêver éveillé ENFANCE
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NOUVELLES TERRES ADOLESCENCE
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ET SOUDAIN ADULTE
2015.
Je suis entré dans la pièce, ça sentait la mort. J'ai porté la main à mon visage en essayant de me préserver de cette odeur infecte. Et mes premiers pas m'ont amené dans une cuisine digne d'un film d'horreur, des blattes sur les murs et de la vaisselle qui n'a jamais été lavée. Des plats préparés et des emballages de pizzas et de nourriture livrée qui jonchent le sol. J'enjambe difficilement puis me résigne et marche comme je peux sur les déchets. Le craquement n'alerte aucun occupant puisque je distingue un vieux canapé dans la salon à côté, deux personnes y sont allongées et ne semblent même pas remarquer ma présence. Je traverse la pièce puis les rejoins. Je lève l'épaule de l'un d'entre eux et il laisse échapper un simple gémissement. De gêne, de douleur, je ne sais pas et je ne m'en inquiète pas. La seconde personne est une femme et je les laisse là. L'odeur de l'entrée et de la cuisine s'estompe sensiblement alors que j'entre dans le couloir qui semble desservir les chambres. Première chambre. Seconde chambre. Dans la troisième chambre, je ne vois qu'un bras dépasser des draps et pourtant, je sais qu'il s'agit de lui.
Je me précipite dans la petite pièce. Les volets sont clos et il règne une odeur de renfermé qui m'indique que les fenêtres n'ont pas été ouvertes depuis un moment. Je lève le drap et le découvre, le souffle court et son frêle corps d'adolescent amaigri. Je n'ai pas le temps de lui faire la morale et pas l'envie non-plus. Je saisis son visage et l'appelle, l'appelle jusqu'à apercevoir la couleur de ses prunelles. Il papillonne du regard, hagard. Je passe un bras dans son dos et le tire vers moi pour le glisser hors du lit. Une seringue qui se brise craque sous ma chaussure. Mon regard commence à s'habituer à l'obscurité et face aux objets divers et variés qui traînent par terre, je décide de porter Nicolas. Je glisse mon second bras sous ses jambes et suis surpris de la facilité avec laquelle je parviens à l'extraire du lit. Je l'entends me marmonner quelque chose mais le son de sa voix est trop faible, et je ne prends pas le temps de m'arrêter pour l'écouter. Je rouvre la porte d'un simple coup de pied puis prends le chemin inverse à celui que j'avais emprunté. Parmi les deux zombies du canapé, la fille demande « Tu t'en vas, Nico ? » à mon frère à demi-conscient. Je serre la mâchoire, les prive de mes propres états d'âme, j'aurai bien le temps de mettre les choses au clair plus tard. Je retraverse la cuisine et son odeur infâme, ces mouches qui volent et cherchent à se poser sur nous. Je me retiens de vomir et finalement, nous nous retrouvons dans le couloir, la porte de l'appartement dans le dos. Je descends avec Nicolas dans mes bras et ne m'autorise à le lâcher que lorsque nous arrivons à ma voiture.
Je l'assieds près de moi, l'attache et ma main passe avec douceur dans ses cheveux emmêlés, alors que je lui susurre que tout se passera bien. Comme je le lui ai déjà promis plusieurs fois. Mais désormais, ce ne sont pas que de vains espoirs. Parce que je sais qui le fournit et que j'entends bien mettre les moyens à ma disposition pour que tout cela s'arrête enfin. Il y a trois semaines, un ami de Nicolas qui passait de temps en temps à la maison a été enterré. Ça m'a décidé à passer à l'acte. Mais pour l'instant, j'attends de trouver la couleur de ses yeux pour démarrer. Quand ses paupières se lèvent timidement, mes mains caressent précautionneusement ses joues. J'ai peur de le casser, peur de briser ce fil si mince qui semble le lier à la vie. Il babille quelque chose et je lui chuchote de garder ses forces. Je sens une sorte de boule bloquer ma gorge et je le ramène à la maison, sous le regard mitigé de notre père. À peine a-t-il quitté ma voiture que je rentre dans le bureau. Plusieurs hommes cessent de discuter lorsque je fais irruption. J'hésite puis en désigne deux d'un index hâtif et néanmoins déterminé. « Vous, avec moi. »
Il est assis au bar, le dernier client de la journée. Je ne sais même pas comment je vais l'aborder. Je ne suis d'ordinaire pas pour la violence mais j'ai décidé que toutes ces années à me demander si Nicolas était vivant ou pas, dans quel état, pour combien de temps, viennent de trouver leur point final. Je rentre le premier. Je m'approche de lui, gorgé de confiance par ceux qui m'accompagnent. Je tire le tabouret pour m'installer à côté de lui, il ne ressemble pas à l'image que je me faisais de lui. Plus jeune que prévu, il tapote nerveusement le bar près de son verre. Je prends mon téléphone et cherche une image de Nicolas. Une fois que c'est fait, je le laisse glisser vers l'homme à côté de moi. « Tu ne le reconnais peut-être pas, vu l'état dans lequel je l'ai encore récupéré. » Il m'ignore et je descends du tabouret. Je prends une longue inspiration puis passe une main contre mon cou. « Tu ne lui vends plus rien. Prends-le comme une menace, si tu veux. » Il ricane. Je m'apprête à faire demi-tour. Ah non, j'oublie quelque chose. Je récupère mon téléphone sur le bar et fais un signe de tête aux hommes qui l'empoignent. Ils le collent au sol, je prends son verre à shooter pas encore vide. Je me penche au-dessus de lui et enfonce mes doigts dans ses joues, assez fort pour lui faire ouvrir le bec. J'y enfonce le verre et laisse ma main à plat pour qu'il ne le fasse pas ressortir de sa bouche.
Que ferait William dans un cas pareil ? « Comme je suis plutôt conciliant, je te laisse une chance avant de briser ce verre dans ta bouche. » De ma main libre, je reprends mon téléphone. Je lui mets devant les yeux pendant qu'il déglutit bruyamment et empêche la chute du verre dans sa gorge avec sa langue. Le barman s'est éloigné et nettoie une table comme si nous n'étions pas là. « Ce garçon que tu vois là, c'est Nicolas James. James, ce nom ne t'évoque peut-être rien mais les gens pour qui tu travailles sont des partenaires très appréciés de notre famille. Et ils sont prêts à te sacrifier pour ne pas nuire au business. Ce que je te propose : fais tes affaires comme tu l'entends mais tu t'approches une seule fois de mon frère, même pour une cigarette, je reviendrai. Je briserai ce verre dans ta bouche et j'attendrai que tu aies avalé chaque morceau avant de te donner le suivant. » William m'avait déjà dit plusieurs fois qu'on n'est pas responsables des mauvaises décisions que prennent les autres. De toute évidence, si celui-ci prend la mauvaise décision, il sera seul responsable de ce qu'il lui sera arrivé. Il hoche de la tête.
Je me redresse. Je n'étais pas prêt à mettre ma menace à exécution et sa prise de conscience me soulage profondément. Je retire le verre de sa bouche, laissant couler le contenu sur son visage au passage. Je le jette plus loin. « Donnez notre carte de visite. » Pendant le passage à tabac dans les formes, je m'appuie au bar bientôt rejoint par le patron. Il me tend un verre pendant que je sors mon portefeuille. Je laisse une somme que je pense convenable et m'excuse pour le dérangement. Je prends le verre qui m'est offert, je crois que c'est le plus correct à faire. Je laisse néanmoins échapper une grimace, n'étant ni habitué ni friand des alcools forts. Je remercie le patron d'un signe de tête et pour au revoir, rappelle juste à notre nouvel ami : « Pas de second avertissement. »
Je me précipite dans la petite pièce. Les volets sont clos et il règne une odeur de renfermé qui m'indique que les fenêtres n'ont pas été ouvertes depuis un moment. Je lève le drap et le découvre, le souffle court et son frêle corps d'adolescent amaigri. Je n'ai pas le temps de lui faire la morale et pas l'envie non-plus. Je saisis son visage et l'appelle, l'appelle jusqu'à apercevoir la couleur de ses prunelles. Il papillonne du regard, hagard. Je passe un bras dans son dos et le tire vers moi pour le glisser hors du lit. Une seringue qui se brise craque sous ma chaussure. Mon regard commence à s'habituer à l'obscurité et face aux objets divers et variés qui traînent par terre, je décide de porter Nicolas. Je glisse mon second bras sous ses jambes et suis surpris de la facilité avec laquelle je parviens à l'extraire du lit. Je l'entends me marmonner quelque chose mais le son de sa voix est trop faible, et je ne prends pas le temps de m'arrêter pour l'écouter. Je rouvre la porte d'un simple coup de pied puis prends le chemin inverse à celui que j'avais emprunté. Parmi les deux zombies du canapé, la fille demande « Tu t'en vas, Nico ? » à mon frère à demi-conscient. Je serre la mâchoire, les prive de mes propres états d'âme, j'aurai bien le temps de mettre les choses au clair plus tard. Je retraverse la cuisine et son odeur infâme, ces mouches qui volent et cherchent à se poser sur nous. Je me retiens de vomir et finalement, nous nous retrouvons dans le couloir, la porte de l'appartement dans le dos. Je descends avec Nicolas dans mes bras et ne m'autorise à le lâcher que lorsque nous arrivons à ma voiture.
Je l'assieds près de moi, l'attache et ma main passe avec douceur dans ses cheveux emmêlés, alors que je lui susurre que tout se passera bien. Comme je le lui ai déjà promis plusieurs fois. Mais désormais, ce ne sont pas que de vains espoirs. Parce que je sais qui le fournit et que j'entends bien mettre les moyens à ma disposition pour que tout cela s'arrête enfin. Il y a trois semaines, un ami de Nicolas qui passait de temps en temps à la maison a été enterré. Ça m'a décidé à passer à l'acte. Mais pour l'instant, j'attends de trouver la couleur de ses yeux pour démarrer. Quand ses paupières se lèvent timidement, mes mains caressent précautionneusement ses joues. J'ai peur de le casser, peur de briser ce fil si mince qui semble le lier à la vie. Il babille quelque chose et je lui chuchote de garder ses forces. Je sens une sorte de boule bloquer ma gorge et je le ramène à la maison, sous le regard mitigé de notre père. À peine a-t-il quitté ma voiture que je rentre dans le bureau. Plusieurs hommes cessent de discuter lorsque je fais irruption. J'hésite puis en désigne deux d'un index hâtif et néanmoins déterminé. « Vous, avec moi. »
Il est assis au bar, le dernier client de la journée. Je ne sais même pas comment je vais l'aborder. Je ne suis d'ordinaire pas pour la violence mais j'ai décidé que toutes ces années à me demander si Nicolas était vivant ou pas, dans quel état, pour combien de temps, viennent de trouver leur point final. Je rentre le premier. Je m'approche de lui, gorgé de confiance par ceux qui m'accompagnent. Je tire le tabouret pour m'installer à côté de lui, il ne ressemble pas à l'image que je me faisais de lui. Plus jeune que prévu, il tapote nerveusement le bar près de son verre. Je prends mon téléphone et cherche une image de Nicolas. Une fois que c'est fait, je le laisse glisser vers l'homme à côté de moi. « Tu ne le reconnais peut-être pas, vu l'état dans lequel je l'ai encore récupéré. » Il m'ignore et je descends du tabouret. Je prends une longue inspiration puis passe une main contre mon cou. « Tu ne lui vends plus rien. Prends-le comme une menace, si tu veux. » Il ricane. Je m'apprête à faire demi-tour. Ah non, j'oublie quelque chose. Je récupère mon téléphone sur le bar et fais un signe de tête aux hommes qui l'empoignent. Ils le collent au sol, je prends son verre à shooter pas encore vide. Je me penche au-dessus de lui et enfonce mes doigts dans ses joues, assez fort pour lui faire ouvrir le bec. J'y enfonce le verre et laisse ma main à plat pour qu'il ne le fasse pas ressortir de sa bouche.
Que ferait William dans un cas pareil ? « Comme je suis plutôt conciliant, je te laisse une chance avant de briser ce verre dans ta bouche. » De ma main libre, je reprends mon téléphone. Je lui mets devant les yeux pendant qu'il déglutit bruyamment et empêche la chute du verre dans sa gorge avec sa langue. Le barman s'est éloigné et nettoie une table comme si nous n'étions pas là. « Ce garçon que tu vois là, c'est Nicolas James. James, ce nom ne t'évoque peut-être rien mais les gens pour qui tu travailles sont des partenaires très appréciés de notre famille. Et ils sont prêts à te sacrifier pour ne pas nuire au business. Ce que je te propose : fais tes affaires comme tu l'entends mais tu t'approches une seule fois de mon frère, même pour une cigarette, je reviendrai. Je briserai ce verre dans ta bouche et j'attendrai que tu aies avalé chaque morceau avant de te donner le suivant. » William m'avait déjà dit plusieurs fois qu'on n'est pas responsables des mauvaises décisions que prennent les autres. De toute évidence, si celui-ci prend la mauvaise décision, il sera seul responsable de ce qu'il lui sera arrivé. Il hoche de la tête.
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