Un Meet and Greet, c'est tellement une bonne idée, Zen! qu'il m'avait dit, mon super gérant à deux balles. Tu vas rencontrer tes fans et ça va te donner une bonne réputation! Je m'excuse, mais j'ai déjà une bonne réputation parce que je n'agis pas comme un gros con dans le genre de Jake Paul et son frère là, l'autre timbré. Bref, oh, my Gooood! Il faut que je sorte d'ici! Le Meet and Greet tire à sa fin, mais je dois terminer la séance photo et jaser un peu avec les fans avant de pouvoir m'éclipser.

Il ne faudrait pas me prendre pour un asocial, mais là, c'est un cas désespéré! Laeticia, une fille de mon village d'enfance a entendu parler du Meet and Greet par ma mère à la soirée Bingo ( merci, maman! ) et elle a prit l'avion jusqu'à Los Angeles pour venir me voir! Elle m'aime un peu trop et est limite folle à enfermer, la pauvre fille. Je pensais m'en être débarrassé et pourtant, elle est devant moi à me regarder en bavant depuis dix minutes.

J'ai été obligé de prendre une photo avec elle et elle a malmené mes fesses en les tripotant pendant deux minutes alors que j'essayais de l'en dissuader sans succès! Si ça continue et si je suis bien où son regard est dirigé, je risque de me faire attraper le service trois pièces que j'ai sous la ceinture.

Il ne me reste plus qu'une solution, appeler Hawthorne et lui demander gentiement de venir me sauver des tentacules de cette mocheté de Laetitia! Ok, respire! N'échappe pas ton téléphone, Zen. Soit zen, Zen. Héhéhé...

Ça me prend une distraction le temps d'appeler ma bonne amie. Je lance mon t-shirt dans la foule et voilà Laetitia qui s'élance furieusement dans le tas de jeunes filles et garçons pour attraper mon bout de vêtement. Vite! Je cours dans une allée du centre commercial pour faire mon appel.

" Hello? Hawthorne? C'est Zen. Es-tu occupée là, maintenant? Tu sais mon Meet and Greet au centre commercial sur la... Oui, là. Il y a une folle qui n'arrête pas de me tripoter et... Oh, shit! Elle m'a retrouvé! Elle est à genou devant moi avec une bague. Je pense qu'elle veut me demander en mariage! Lâche mon pénis, espèce de...! Aaaaaaargh! Heeeeeelp! Je suis devant Gucci! Trouve-moi! Je suis le mec torse nu avec la fille qui porte un appareil dentaire! .... Appelle l'ambulance, on ne sait jamais! "

J'avais à peine le temps de placer deux mots que Zen déblayait tout. Une fan hystérique osait être trop tactile, je comprenais à moitié. J'étais déjà pas mal défoncée en même temps. Je raccrochais à la fin de son appel au secours et je me dirigeais tant bien que mal où il était. J'avais du snifer deux rails de coke, mes esprits étaient un peu endommagées mais ça allait.

J'arrivais au centre commercial, pas besoin de chercher Gucci, je me laissais guider par les hurlements en délires, est-ce que dedans y'avait les hurlements de Zen? Sans doute. Je prenais les escalators et sans gênes je dégageais les groupies en chaleur de 14 piges qui étaient face à moi.

- Dégagez putain... J'ai dit dégager bordel! Vous êtes sourdes en plus d'être connes?!

Je les poussais assez violemment, les parents qui accompagnaient les enfants hurlaient et me fusillaient du regard mais je m'en branlais totalement. Je repérais Zen qui était encore avec "la fameuse". Mais putain elle avait pas quitté depuis quinze minutes? Je rêve. Je me faufilais encore, les vigiles me laissaient passer, ils me reconnaissaient et en deux-deux je m'interposais entre les deux en embrassant à pleine bouche Zen. Il devait être sur le cul et ne devait rien comprendre. J'agrippais fermement son visage, venais titiller sa langue de la mienne mais je stoppais vite le délire.

- Désolé gamine, il est pris.

Les vigiles auraient pu agir mais ça devait les faire rire de voir un Zen en panique. Après tout Zen était du genre beau ténébreux, rock and roll à fond, mais au fond il paniquait pour un rien. Les vigiles réussir enfin à dégager la nana en question qui hurlait à la mort en disant que Zen l'avait trahi puis elle hurla "sale pute" "sale pute".

- Merci du compliment trésor!

Je riais en donnant une légère claque à Zen pour qu'il se réveille.

- Hey bourreau des coeurs, c'est bon c'était qu'un baiser, je t'ai pas violé. Remercie moi je t'ai sauvé de cette folle.

Les vigiles commençaient à faire comprendre aux gens présents que la séance de dédicace ou je ne sais quoi était fini. Les filles continuaient de hurler, de crier leur joie comme leur peine. Les flashs venaient de tous les côtés et j'entraînais par la main Zen à l'intérieur de la boutique Gucci pour être au calme. Celle ci avait été privatisée pour l'occasion apparemment.

- Gars faudra que t'apprennes à t'endurcir... Même si certes je suis flattée que tu ais pensé à moi pour sauver ton petit cul de rêve. Je dois l'avouer.

Je souriais en coin, regardant la foule s'éloigner même si les hurlements continuaient.