YESTERDAY'S NEWS |48
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Yaël & Iris
A Thousand Miles
Iris touillait dans le café qu'on venait de lui apporter. Elle n'y avait pas encore glissé le sucre, ni le lait d'ailleurs, elle touillait plus machinalement qu'autre chose en attendant. Ça faisait déjà dix minutes, peut-être vingt, qu'elle était assise dans ce café du centre, sur l'une des banquettes en skaï à côté de la fenêtre. La serveuse était déjà venue la voir plusieurs fois avant qu'elle ne se décide à prendre cette dose de caféine. Elle n'avait pas tellement soif au point de vouloir la boire. Sur le coin de la table se trouvait son téléphone qu'elle regardait de temps en temps s'il n'avait pas un nouveau message ou un appel qu'elle aurait pu manquer. C'était là une manie bien étrange des gens dans l'attente d'un rendez-vous, comme s'ils avaient pu manquer un appel alors qu'ils étaient littéralement le regard posé sur l'écran. Ce n'était pourtant pas le genre de sa sœur Blue d'être ainsi en retard. Iris plaça une de ses mèches de cheveux derrière son oreille en relâchant sa cuillère qui tinta contre la porcelaine, un tintement inaudible dans le léger brouhaha de l'établissement. Tout le monde s'affairait à son petit rituel alors que l'infirmière posait le regard sur chacun des clients, imaginant leurs histoires, leurs manies, leurs habitudes. Ceux qui étaient seuls, lisant leur journal devant un café à présent tiède et oublié, ceux qui se retrouvaient autour de bière pour refaire le monde à leur façon, ceux qui se regardaient dans les yeux, un sourire amoureux sur leurs lèvres devant une glace avec deux cuillères qui fondait peu à peu.
Iris détourna le regard de ce dernier tableau, il était encore bien trop douloureux depuis ses retrouvailles, si l'on pouvait les appeler ainsi, avec celui qui avait partagé sa vie, mais qui partageait toujours son cœur. Ça faisait plus d'un mois, mais elle avait toujours du mal à se remettre de ce qui s'était passé, de l'état dans lequel il était. Au fond d'elle, elle ressentait toute la détresse et la douleur que Yaël pouvait ressentir comme si c'était la sienne. Elle la ressentait déjà lorsqu'il était parti, durant toutes ces années sans nouvelle, elle pouvait dire quand il n'allait pas bien comme s'il se trouvait à ses côtés et elle le ressentait encore maintenant alors qu'elle ignorait ce qu'il devenait. Et tous ces sentiments qui lui tiraillaient le cœur sans raison n'avaient fait que de se concrétiser lorsque ses yeux avaient traversé le couloir pour tomber sur son visage. Une véritable claque en pleine figure, plus violente encore que celle qui avait frappé le visage de son amour quelques secondes plus tard. Toutes ces années, elle s'était imaginé les retrouvailles, ce qu'elle pourrait lui dire… Et rien n'était sorti, une paralysie, un mode automatique qui s'était enclenchés. Un sentiment étrange qui la faisait se sentir terriblement vide, mais également heureuse. Elle avait agi comme elle l'aurait toujours fait avec lui, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Après tout, n'étaient-ils pas à l'image de ces oiseaux, des êtres inséparables malgré le temps et la distance ?
Alors, son discours préparé à l'attention de l'homme de sa vie, c'est sa sœur qui en avait hérité peu de temps après, pour une recherche de réconfort, pour savoir si elle avait fait le bon choix. Sa sœur qui à présent était en retard depuis bientôt une demi-heure. Elle avait été une oreille attentive et une épaule rassurante, lui disant que tout allait s'arranger. Iris saisit son téléphone et farfouilla dans le répertoire sous la lettre B. Elle lança l'appel et porta l'appareil à son oreille. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries. Aucune réponse et après quelques coups, le répondeur qui se lançait. Peut-être avait-elle été retenue sur une intervention, ce qui expliquait son retard et son absence de réponse. Elle raccrocha sans laisser de message, à quoi bon. À la place, elle composa un second numéro, celui de son frère. Peut-être était-il au courant d'autres choses. L'appareil sonna de nouveau, mais n'amena également qu'une seule réponse, celle du message après le bip. Comme si tout le monde l'avait abandonnée aujourd'hui. Elle se résolut à boire une petite gorgée du café un peu refroidi et toujours aussi noir, se perdant un peu dans ses pensées. Puis un nouveau bruit, à la porte, la petite cloche qui permettait de savoir quand un nouveau client entrait dans le café. Elle redressa la tête, espérant voir sa jeune sœur. Elle pencha un peu la tête pour discerner sa silhouette entre les clients qui avaient choisi leur moment pour quitter les lieux et mettre leur veste. Puis, au travers de deux mouvements amples, elle put enfin voir la personne qui parcourait du regard la pièce à la recherche de son rendez-vous. Le sourire qui parcourait son visage depuis le bruit de clochette s'estompa avant que son cœur ne s'arrête de battre. Ce n'était pas sa sœur qui venait de rentrer, mais bien lui, Yaël. La main portant toujours la tasse de café se mit à trembler, faisant tanguer le liquide à l'intérieur. Elle reposa la tasse dans la panique, faisant du bruit au contact de la soucoupe qu'elle essaya de taire le plus possible avant de poser ses mains sur ses genoux à la bordure de sa robe rouge et blanche. Son regard se détourna de l'homme cherchant du réconfort vers l'extérieur, espérant être une autruche invisible. Pourquoi était-il ici ? Qui devait-il venir voir ? Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ?
Prise de panique, elle attrapa son sac et déposa la somme requise pour le café à peine entamé. Elle se leva et partit dans la direction opposée, espérant disparaitre en vitesse de son champ de vision et pouvoir quitter les lieux sans qu'il ne remarque sa présence. Une bonne idée au départ qui pouvait avoir des résolutions inattendues. Comme la rencontre avec ce client tout aussi pressé se dirigeant dans la direction opposée, son cartable à la main et son regard posé sur le cadran de sa montre. La petite fleur eut juste le temps de redresser la tête avant de rentrer en contact avec ce dernier. Sous le choc de cette rencontre, la gravité n'eut d'autre choix que de faire ce qu'elle faisait de mieux et attira le corps d'Iris vers le sol, faisant pivoter tous les regards dans sa direction..
Iris détourna le regard de ce dernier tableau, il était encore bien trop douloureux depuis ses retrouvailles, si l'on pouvait les appeler ainsi, avec celui qui avait partagé sa vie, mais qui partageait toujours son cœur. Ça faisait plus d'un mois, mais elle avait toujours du mal à se remettre de ce qui s'était passé, de l'état dans lequel il était. Au fond d'elle, elle ressentait toute la détresse et la douleur que Yaël pouvait ressentir comme si c'était la sienne. Elle la ressentait déjà lorsqu'il était parti, durant toutes ces années sans nouvelle, elle pouvait dire quand il n'allait pas bien comme s'il se trouvait à ses côtés et elle le ressentait encore maintenant alors qu'elle ignorait ce qu'il devenait. Et tous ces sentiments qui lui tiraillaient le cœur sans raison n'avaient fait que de se concrétiser lorsque ses yeux avaient traversé le couloir pour tomber sur son visage. Une véritable claque en pleine figure, plus violente encore que celle qui avait frappé le visage de son amour quelques secondes plus tard. Toutes ces années, elle s'était imaginé les retrouvailles, ce qu'elle pourrait lui dire… Et rien n'était sorti, une paralysie, un mode automatique qui s'était enclenchés. Un sentiment étrange qui la faisait se sentir terriblement vide, mais également heureuse. Elle avait agi comme elle l'aurait toujours fait avec lui, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Après tout, n'étaient-ils pas à l'image de ces oiseaux, des êtres inséparables malgré le temps et la distance ?
Alors, son discours préparé à l'attention de l'homme de sa vie, c'est sa sœur qui en avait hérité peu de temps après, pour une recherche de réconfort, pour savoir si elle avait fait le bon choix. Sa sœur qui à présent était en retard depuis bientôt une demi-heure. Elle avait été une oreille attentive et une épaule rassurante, lui disant que tout allait s'arranger. Iris saisit son téléphone et farfouilla dans le répertoire sous la lettre B. Elle lança l'appel et porta l'appareil à son oreille. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries. Aucune réponse et après quelques coups, le répondeur qui se lançait. Peut-être avait-elle été retenue sur une intervention, ce qui expliquait son retard et son absence de réponse. Elle raccrocha sans laisser de message, à quoi bon. À la place, elle composa un second numéro, celui de son frère. Peut-être était-il au courant d'autres choses. L'appareil sonna de nouveau, mais n'amena également qu'une seule réponse, celle du message après le bip. Comme si tout le monde l'avait abandonnée aujourd'hui. Elle se résolut à boire une petite gorgée du café un peu refroidi et toujours aussi noir, se perdant un peu dans ses pensées. Puis un nouveau bruit, à la porte, la petite cloche qui permettait de savoir quand un nouveau client entrait dans le café. Elle redressa la tête, espérant voir sa jeune sœur. Elle pencha un peu la tête pour discerner sa silhouette entre les clients qui avaient choisi leur moment pour quitter les lieux et mettre leur veste. Puis, au travers de deux mouvements amples, elle put enfin voir la personne qui parcourait du regard la pièce à la recherche de son rendez-vous. Le sourire qui parcourait son visage depuis le bruit de clochette s'estompa avant que son cœur ne s'arrête de battre. Ce n'était pas sa sœur qui venait de rentrer, mais bien lui, Yaël. La main portant toujours la tasse de café se mit à trembler, faisant tanguer le liquide à l'intérieur. Elle reposa la tasse dans la panique, faisant du bruit au contact de la soucoupe qu'elle essaya de taire le plus possible avant de poser ses mains sur ses genoux à la bordure de sa robe rouge et blanche. Son regard se détourna de l'homme cherchant du réconfort vers l'extérieur, espérant être une autruche invisible. Pourquoi était-il ici ? Qui devait-il venir voir ? Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ?
Prise de panique, elle attrapa son sac et déposa la somme requise pour le café à peine entamé. Elle se leva et partit dans la direction opposée, espérant disparaitre en vitesse de son champ de vision et pouvoir quitter les lieux sans qu'il ne remarque sa présence. Une bonne idée au départ qui pouvait avoir des résolutions inattendues. Comme la rencontre avec ce client tout aussi pressé se dirigeant dans la direction opposée, son cartable à la main et son regard posé sur le cadran de sa montre. La petite fleur eut juste le temps de redresser la tête avant de rentrer en contact avec ce dernier. Sous le choc de cette rencontre, la gravité n'eut d'autre choix que de faire ce qu'elle faisait de mieux et attira le corps d'Iris vers le sol, faisant pivoter tous les regards dans sa direction..
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Yaël & Iris
A Thousand Miles
Elle s'attendait à toucher le sol, elle s'apprêtait à encaisser le choc sur sa colonne vertébrale. Quelques secondes qui semblaient ne jamais s'écouler alors qu'elle tombait, les bras suivant simplement le mouvement, paralysé, incapable de bouger pour trouver une prise à laquelle s'accrocher pour éviter le pire. L'attention tout autour d'elle, les regards qu'elle sentait se poser sur elle comme un poids supplémentaire sur ses épaules. Et le sien ? En faisait-il partie ? Est-ce qu'il l'avait vu dans cette descende infernale ? De toutes les personnes présentes dans ce café, elle espérait qu'il était trop occupé pour regarder dans la même direction que les autres, car c'était bien son regard qu'elle aurait du mal à supporter, elle, si fragile face à lui. Alors Iris ferma les paupières, comme une fleur le faisait avec ses pétales. Peut-être que… si elle ne voyait plus rien, alors tout ceci n'aurait plus d'importance. Alors elle s'attendait à toucher le carrelage froid, elle s'attendait à la douleur… mais il n'en fut rien. C'était un véritable nuage de coton qui semblait atténuer sa chute, une douceur presque anormale, mais pourtant, familière. Elle ouvrit de nouveau les yeux et tomba sur le seul regard qu'elle redoutait… et le seul qu'elle voulait voir. Le temps n'avait toujours pas repris son cours, ou si c'était le cas, il avait de nouveau arrêté. Même lui ne semblait pas savoir comment réagir quand ces deux-là se retrouvaient. C'était presque une anomalie de l'univers, quelque chose qui ne se trouvait pas dans les plans et qui pourtant semblait inévitable.
Il vociféra à l'encontre du fautif, qui ne cherchait que des excuses, de l'avoir bousculé ou de ne pas avoir réagi assez vite alors que ce chevalier était venu à son secours. Il n'avait pas changé, malgré les années, il se montrait violent, verbalement du moins, avec les autres, mais elle savait, quelque part, qu'il faisait uniquement ça pour la protéger. Elle ne réussit pas à répondre la question suivant, qui lui était directement adressée. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre, elle ne savait même pas sur quoi la question portait à vrai dire ? Physiquement ou mentalement ? Le choc de la chute ou celui de le voir, au-dessus d'elle, avec le milliard de souvenirs que ça engendrait. Il lui faudrait un peu de temps pour trouver les mots justes en plus que de retrouver le sens de la parole. À la place, elle se redressa, ses yeux implorant à son sauveur de lui donner l'impulsion pour l'y aider. Elle replaça la lanière de son sac sur son épaule, fuyant autant que possible à présent le noir de ses yeux. Elle admirait à la place le sol qu'elle venait d'éviter, elle aurait pu y admirer le moindre défaut du carrelage. "Tu n'étais pas obligé de l'engueuler, eux non plus d'ailleurs." Elle finit par lâcher ces mots après qu'une nouvelle exclamation de son compagnon – si cette appellation était toujours correcte – à l'attention de l'attroupement de badauds, aussitôt retourné à ses activités. Ce n'était pas un reproche, une remarque, juste une réflexion qui se voulait douce, comme à son habitude. Elle le remerciait intérieurement, d'avoir permis ainsi de détourner tous les autres regards, mais ses méthodes bien qu'efficaces était malheureusement un peu trop expéditives à son goût.
"Je vais bien, je pense." Elle était finalement parvenue à trouver la réponse, la réponse banale que l'on donne même quand ça ne va pas, mais qu'on ne veut pas s'épancher sur le sujet. De toute façon, il n'était pas dupe, elle ne l'était pas non plus. Si leurs précédentes retrouvailles leur avaient bien appris quelque chose, c'est que dans ces moments-là, une partie d'eux n'allait jamais bien. Le vide qu'ils avaient laissé dans le cœur de l'autre et qui ne serait sans doute jamais comblé de nouveau. Elle ne le regardait toujours pas, les yeux se posant un peu partout, sans réellement regarder, ailleurs que sur son interlocuteur. La main qui tenait la lanière de son sac trahissait cependant son ressenti, tremblant de manière imperceptible pour le commun des mortels, mais pas pour ceux qui la connaissait que trop bien. Elle cherchait une échappatoire à cette situation, le plus ironique étant l'échange des rôles depuis les dernières retrouvailles. C'était toujours bien plus dur une fois qu'on était dans la position de la victime après tout. Elle finit par relever le regard sur lui, ravalant un peu de salive et se mordillant un peu la lèvre. "Je…" elle débuta sa phrase avant de montrer rapidement la place qu'elle avait quittée un peu plus tôt. "J'attendais Blue, mais je pense qu'elle a eu un empêchement." Elle était loin de se douter que sa sœur n'avait absolument aucune raison de venir et que son rendez-vous était très exactement devant elle. Bien que c'était bien dans le genre de la cadette d'élaborer de genre de plan, au diable les conséquences. "Je pense que je vais y aller alors. Je ne voudrais pas te mettre en retard pour…" elle essayait de se dérober de toutes les manières possibles. Pourtant, ses jambes refusaient de bouger, comme si elle attendait une autorisation de sa part pour pouvoir quitter ce lieu.
Il vociféra à l'encontre du fautif, qui ne cherchait que des excuses, de l'avoir bousculé ou de ne pas avoir réagi assez vite alors que ce chevalier était venu à son secours. Il n'avait pas changé, malgré les années, il se montrait violent, verbalement du moins, avec les autres, mais elle savait, quelque part, qu'il faisait uniquement ça pour la protéger. Elle ne réussit pas à répondre la question suivant, qui lui était directement adressée. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre, elle ne savait même pas sur quoi la question portait à vrai dire ? Physiquement ou mentalement ? Le choc de la chute ou celui de le voir, au-dessus d'elle, avec le milliard de souvenirs que ça engendrait. Il lui faudrait un peu de temps pour trouver les mots justes en plus que de retrouver le sens de la parole. À la place, elle se redressa, ses yeux implorant à son sauveur de lui donner l'impulsion pour l'y aider. Elle replaça la lanière de son sac sur son épaule, fuyant autant que possible à présent le noir de ses yeux. Elle admirait à la place le sol qu'elle venait d'éviter, elle aurait pu y admirer le moindre défaut du carrelage. "Tu n'étais pas obligé de l'engueuler, eux non plus d'ailleurs." Elle finit par lâcher ces mots après qu'une nouvelle exclamation de son compagnon – si cette appellation était toujours correcte – à l'attention de l'attroupement de badauds, aussitôt retourné à ses activités. Ce n'était pas un reproche, une remarque, juste une réflexion qui se voulait douce, comme à son habitude. Elle le remerciait intérieurement, d'avoir permis ainsi de détourner tous les autres regards, mais ses méthodes bien qu'efficaces était malheureusement un peu trop expéditives à son goût.
"Je vais bien, je pense." Elle était finalement parvenue à trouver la réponse, la réponse banale que l'on donne même quand ça ne va pas, mais qu'on ne veut pas s'épancher sur le sujet. De toute façon, il n'était pas dupe, elle ne l'était pas non plus. Si leurs précédentes retrouvailles leur avaient bien appris quelque chose, c'est que dans ces moments-là, une partie d'eux n'allait jamais bien. Le vide qu'ils avaient laissé dans le cœur de l'autre et qui ne serait sans doute jamais comblé de nouveau. Elle ne le regardait toujours pas, les yeux se posant un peu partout, sans réellement regarder, ailleurs que sur son interlocuteur. La main qui tenait la lanière de son sac trahissait cependant son ressenti, tremblant de manière imperceptible pour le commun des mortels, mais pas pour ceux qui la connaissait que trop bien. Elle cherchait une échappatoire à cette situation, le plus ironique étant l'échange des rôles depuis les dernières retrouvailles. C'était toujours bien plus dur une fois qu'on était dans la position de la victime après tout. Elle finit par relever le regard sur lui, ravalant un peu de salive et se mordillant un peu la lèvre. "Je…" elle débuta sa phrase avant de montrer rapidement la place qu'elle avait quittée un peu plus tôt. "J'attendais Blue, mais je pense qu'elle a eu un empêchement." Elle était loin de se douter que sa sœur n'avait absolument aucune raison de venir et que son rendez-vous était très exactement devant elle. Bien que c'était bien dans le genre de la cadette d'élaborer de genre de plan, au diable les conséquences. "Je pense que je vais y aller alors. Je ne voudrais pas te mettre en retard pour…" elle essayait de se dérober de toutes les manières possibles. Pourtant, ses jambes refusaient de bouger, comme si elle attendait une autorisation de sa part pour pouvoir quitter ce lieu.
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